L'éthique, la culture et la mondialisation - Stéphane baillargeon

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L’éthique, la culture et la mondialisation

        Stéphane Baillargeon
        Journaliste, Le Devoir

        E    n pastichant le très mordant essayiste
             montréalais Mordecai Richler, on observe
        qu’il existe au fond deux types d’artistes qué-
                                                            réal, en expansion constante depuis une décen-
                                                            nie.
                                                               Après le spectacle Love, inspiré de la carrière
        bécois célèbres dans le monde entier : les mon-     des Beatles, le CDS vient de lancer sa sixième
        dialement célèbres et les mondialement célè-        production permanente à Las Vegas (Criss
        bres au Québec.                                     Angel Believe, au Luxor Hotel and Casino) et
            Dans le domaine des arts de la scène comme      compte en ajouter une autre dès l’automne
        dans tous les autres, les vraies célébrités mon-    2009 – un hommage à Elvis, à l’hôtel-casino
        diales québécoises se comptent à la petite          CityCenter. Autre continent, autres spectacles :
        pièce. Leonard Cohen fait assurément partie         ZED est présenté au Tokyo Disney Resort depuis
        des happy few. Céline Dion aussi, bien sûr. Son     le 15 août et Zaia, au Venetian Hotel de Macao
        Taking Chances World Tour 2008 vient de lui faire   depuis le 26 juillet.
        traverser au pas de charge 24 pays, de l’Afrique       Par ailleurs, le CDS gère déjà un chapiteau
        du Sud au Japon, de la Corée du Sud à la Répu-      permanent en Floride et offre un spectacle
        blique tchèque. Le 22 août, elle marquait une       saisonnier à New York. En ce qui concerne ses
        pause pour présenter un spectacle exclusif et       projets de développement, l’Asie et le Moyen-
        entièrement francophone sur les plaines             Orient apparaissent comme des passages obli­
        d’Abraham, devant 250 000 personnes, à l’oc-        gés : une autre production pour salle fixe sera
        casion des festivités du 400e anniversaire de la    inaugurée en 2009 à Macao, au Four Seasons
        ville de Québec. Cette suractivité mondiale suit    Macau, et une autre encore l’année suivante à
        quatre années de triomphe au Caesar’s Palace        Dubaï, aux Émirats arabes unis.
        de Las Vegas, dans une salle spécialement amé-         Mais là ne s’arrête pas la machine Cirque du
        nagée pour elle.                                    Soleil ! Il faut également compter les spectacles
            Reste le Cirque du Soleil (CDS), à vrai dire    de tournées. La troupe en exploite déjà sept et
        dans une classe supérieure à lui seul réservée.     en rajoutera un supplémentaire en 2009. À
        La plus impressionnante machine à spectacles        cela, ajoutons Delirium et Saltimbanco, « produits
        de l’histoire du Québec a connu une nouvelle        dérivés pour arénas » promenés, avec le succès
        année triomphale en 2008, et la poussée stra-       qu’on connaît, partout en Amérique. Dès sa
        tosphérique devrait se poursuivre d’ici la fin de   création en 2006, le spectacle musical Delirium,
        la décennie. Les données concernant la com-         qui a généré des recettes de 82 millions de
        pagnie donnent de plus en plus le vertige.          dollars, s’est classé dans le peloton de tête des
        Fondée en 1984 par Guy Laliberté, elle emploie      tournées les plus profitables, entre celles de
        maintenant plus de 4 000 personnes, dont une        Madonna (86 millions de dollars) et de Céline
        moitié à l’œuvre au quartier général de Mont-       Dion (78 millions de dollars).

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Arts et culture

              Photo : Jacques Grenier

                                        Le spectacle Kooza du Cirque du Soleil.

                                           Avec ses chapiteaux plantés sur trois conti-     mondiale à la québécoise ? Après tout, la ques-
                                        nents, le Cirque du Soleil attirera chaque soir,    tion se pose dans tous les autres secteurs. Le
                                        d’ici la fin de la décennie, plus de 40 000 spec-   cas de Bombardier est bien documenté. La
                                        tateurs dans le monde. Voici un empire sur          compagnie québécoise emploie 1 400 person-
                                        lequel le soleil ne se couche plus…                 nes en Chine, dans le rail et l’aviation. Le « dra-
                                                                                            gon de fer » – le train qui relie, en 48 heures,
                                        Le stade circassien du capitalisme                  Pékin à Lhassa, au Tibet – est équipé de voitu-
                                        Comment juger de la réussite planétaire du          res fournies par la Bombardier Sifang Power
                                        Cirque du Soleil ? Les plus naïfs se contenteront   Corporation (BSP), une coentreprise de Bom-
                                        d’une réponse mettant de l’avant la beauté de       bardier Transport, de Power Corporation et
                                        ses productions, en référence à l’indéniable        d’une société chinoise. Or, la multinationale
                                        talent mis en œuvre. Mais que la surcharge          montréalaise est souvent critiquée par les orga-
                                        d’effets spéciaux propres à certaines créations     nismes protibétains pour son implication dans
                                        solaires plaise ou non, même les plus intran-       le projet.
                                        sigeants critiques esthétiques doivent bien le         Pourquoi ne pas appliquer la même logique
                                        reconnaître : cette mécanique spectaculaire – et    critique aux artistes, aux industries culturelles,
                                        québécoise ! – offre aux marchés mondiaux des       voire à la simple consommation culturelle ?
                                        produits de divertissement populaire irrépro-          La tentative peut paraître risquée en ce qui
                                        chables.                                            concerne le Cirque du Soleil eu égard à la com-
                                           Mais encore ? Peut-on oser une lecture éthi-     plaisante unanimité qui entoure la réception
                                        que et politique de cette fabuleuse réussite        de ce concentré de made in Quebec. Allons-y tout

                                                                                                                                           307

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L’état du Québec 2009

        de même et concentrons nos efforts d’analyse           cyniquement comme une donnée incontour-
        sur ses affaires, ses relations commerciales et        nable. Et en ce sens, pour une large part, Las
        ses importantes activités charitables.                 Vegas est la première ville américaine du
                                                               xxie siècle. »
        Le Cirque à Sin City                                      Les Québécois ont aidé Las Vegas à se refaire
        Il faut d’abord souligner que la multinationale        une image au début des années 80. Le Cirque
        montréalaise du divertissement a souvent fait          du Soleil a en quelque sorte initié le « virage
        affaire avec des partenaires qui, sans être            famille » de la ville à la fin des années 80. Le
        nécessairement liés à des activités illicites, n’en    promoteur Steve Wynn avait alors invité la
        sont pas moins jugés sévèrement d’un point             compagnie à s’installer de façon permanente
        de vue moral. Faut-il vraiment rappeler que le         dans son casino, baptisé Treasure Island pré-
        CDS doit une large part de sa célébrité mon-           cisément pour attirer leurs parents et leur
        diale à Las Vegas, « Sin City » historiquement         progéniture. Quinze ans plus tard, le spectacle
        fondée sur le jeu (et le blanchiment) d’argent,        Mystère y tient toujours l’affiche, et son succès
        les spectacles pour adultes et la prostitution         est indéfectible.
        légale dans les comtés voisins ?
            « La ville appartient aux casinos », résument      La superproduction sous 50 oC
        les journalistes Sally Denton et Roger Morris          Ce qui arrive à Las Vegas ne reste pas nécessai-
        dans leur livre Une hyper-Amérique. Argent, pou-       rement à Las Vegas. Le CDS fait maintenant
        voir, corruption ou le modèle Las Vegas1. Les repor-   affaire dans des zones plus délicates encore.
        ters ont passé des années à retracer la genèse         Macao et Dubaï, où il développe plusieurs
        de ce lieu fou où cohabitent milliardaires             gigantesques projets, s’avèrent des endroits
        excentriques, gangsters, maquereaux, trafi-            peu fréquentables du point de vue du respect
        quants de drogue et politiciens véreux enrichis        de l’environnement et des droits de la per-
        grâce à des enveloppes louches.                        sonne.
            Self made men milliardaires, politiciens prêts        Les rapports des organismes humanitaires
        à tout, vedettes olympiennes : la ville se trouve      font constamment état d’une féroce exploita-
        à la croisée des grands mythes de l’Amérique           tion des travailleurs de Dubaï, paradis du capi-
        et se joue de ses clichés. « Créée comme une           talisme sauvage. L’émirat, contrôlé par une
        oasis du vice légalisé, la cité criminelle s’est       poignée de familles aristocratiques, fonctionne
        transformée en colonie, puis en centre de tra-         sans impôts,
        fics en tous genres et, finalement, en zone            sans syndicats Le Cirque du Soleil multiplie
        internationale de la corruption à l’américaine »,      et sans partis les succès à l’échelle mondiale.
        écrivent les journalistes en conclusion de leur        d’opposition. Pourquoi et avec quelles
        enquête. « À la fin des années 80, le lieu originel    Sa fête natio- conséquences ?
        du crime organisé avait évolué pour devenir, au        nale coïncide
        moins en partie, le fief d’une oligarchie légi-        avec le début du Festival du shopping, un délire
        time plus raffinée. Elle gouverne avec les             consumériste sponsorisé par une douzaine de
        mêmes buts et les mêmes moyens, mais la                centres commerciaux débordants de produits
        collusion est maintenant plus franchement              de luxe.
        assumée avec les autorités locales ou nationa-            Dans son essai Le stade Dubaï du capitalisme
        les. [...] La corruption est tellement profonde,       comme dans ses articles, publiés dans Mother
        tellement ancrée dans l’ordre social et écono-         Jones ou New Left Review, le journaliste américain
        mique, que la plupart des citoyens l’acceptent         et professeur de sociologie urbaine Mike Davis

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Arts et culture

                décrit l’éponge à pétrole et les chambres à           Le CDS espère rapidement y présenter « au
                5 000 $ la nuit dans des hôtels 7 étoiles cons­    moins cinq » spectacles, selon une source
                truits par des ouvriers payés 250 $ par mois. Il   interne de la compagnie. En fait, il souhaite y
                parle d’un « territoire seigneurial géré comme     reproduire à l’identique le modèle de dévelop-
                une multinationale ». L’organisation de l’émi-     pement de Las Vegas où il vise une program-
                rat, pyramidale, se présente ainsi : la famille    mation de 10 spectacles d’ici 2015. En atten-
                régnante trône tout en haut, les professionnels    dant, le Cirque en développe déjà deux.
                occidentaux occupent le milieu de l’échelle        L’animateur-metteur en scène René Simard
                sociale et, tout en bas, se trouvent des centai-   dirige la charge au Four Seasons Macau en vue
                nes de milliers de travailleurs du tiers-monde     du lancement, en 2009, de la production ins-
                (des Sri-Lankais, des Philippins, des Indiens,     pirée de la vie et de l’œuvre d’Elvis Presley. De
                etc.) exploités par le système féodal.             son côté, Gilles Maheu met en scène l’autre
                   Le CDS en tournée a présenté à Dubaï un         production originale présentée au Venetian
                premier spectacle en 2006. Le résultat, très       Cotai Resort Casino. Cet hôtel de 3 000 suites,
                concluant, a aussitôt permis de signer un          délirant pastiche de Venise avec canaux, gon-
                contrat pour l’installation d’une production       doles et palais des Doges, est aussi le plus
                permanente en 2010 sur une spectaculaire           grand casino du monde avec 750 tables de jeu
                formation d’îles artificielles en forme de pal-    disponibles. Son coût est évalué à 2,3 milliards
                mier (The Palm).                                   de dollars.
                   Le partenaire du Cirque du Soleil, la firme        Pour réaliser ses rêves de grandeur, ce ne
                Nakheel, gère actuellement une quinzaine de        sont pas les moyens qui manquent à Macao.
                projets dans l’émirat. Les reportages occiden-     L’année dernière, la ville a annoncé des recettes
                taux décrivent régulièrement ses chantiers         de 7,2 milliards de dollars américains, contre
                moyenâgeux où des ouvriers s’entassent à           6,6 milliards pour sa rivale, Las Vegas, qui lui
                12 dans des chambres sans toilettes ni air         a officiellement cédé la première place en avril
                conditionné alors qu’il fait 50 °C. Or, le CDS     2007. Selon le secrétariat aux Finances maca-
                appartient maintenant en partie à cette firme      nais, les taxes sur le chiffre d’affaires de l’en-
                modèle : Nakheel et la firme d’investissement      semble des casinos représentent désormais
                Istithmar, membres du consortium Dubai             73,9 % du budget du gouvernement.
                World – un holding contrôlé par le gouverne-
                ment oligarchique de l’émirat –, ont confirmé      Une goutte d’eau
                en août 2008 le rachat conjoint de 20 % du         Le Cirque du Soleil demeure évidemment bien
                Cirque du Soleil. La transaction a été évaluée à   conscient des épineuses questions éthiques
                400 millions de dollars, empochés directement      posées par son association constante et crois-
                par le fondateur du Cirque, Guy Laliberté.         sante avec des machines commerciales criti-
                                                                   quées pour leur manque d’éthique ou de res-
                Après le rêve américain… le rêve macanais          pect des normes du travail. Le CDS a donc créé,
                L’autre grand chantier, en Asie, n’est pas non     en 2008, une section administrative chargée de
                plus exempt de taches. Macao a maintenant          surveiller le respect, par tous ses partenaires,
                dépassé Las Vegas en ce qui concerne les som-      des principes éthiques et environnementaux
                mes dépensées annuellement dans les casinos.       défendus par la compagnie.
                L’ancienne enclave portugaise demeure un              Une quarantaine d’employés œuvrent au
                haut lieu du crime organisé, de la prostitution    sein de ce nouveau « département Citoyen-
                et de l’exploitation des travailleurs.             neté ». On y trouve beaucoup d’éducateurs et

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Photo : Kin Cheung/AP/La Presse canadienne   L’état du Québec 2009

                                                   Le Venetian Cotai Resort Casino à Macao.

                                                   de travailleurs sociaux. La direction refuse         York ou à Macao. Le lieu ne dicte pas la mise
                                                   d’établir un lien entre la mise en place de ce       en place des valeurs citoyennes du Cirque, mais
                                                   département et ses nouvelles relations d’affai-      beaucoup plus le fait que nous avons multiplié
                                                   res avec des partenaires de pays antidémocra-        le nombre de partenaires avec qui nous sou-
                                                   tiques, irrespectueux des normes et des droits       haitons les partager. »
                                                   du travail.                                             Le CDS ne manque pas d’ambition morale.
                                                      Quand on la questionne sur le lien entre          La compagnie est active sur le plan caritatif
                                                   cette possible cause et cet éventuel effet, Renée-   depuis des années avec Cirque du monde, un
                                                   Claude Ménard, directrice principale des rela-       organisme qui vient en aide aux enfants défa-
                                                   tions publiques du Cirque, interrogée par            vorisés. Par ailleurs, le propriétaire-fondateur
                                                   courriel, répond clairement qu’il n’y en a pas :     du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, fait la pro-
                                                   « Le CDS a toujours eu un département Citoyen-       motion du développement durable et de l’accès
                                                   neté, anciennement appelé Affaires publiques,        universel à l’eau potable par l’entremise de sa
                                                   sociales et culturelles. Il a toujours mis de        fondation, One Drop-Goutte de vie. Lui-même,
                                                   l’avant ses valeurs citoyennes. La nouveauté est     le CDS, ses employés et tous ses partenaires
                                                   que, maintenant, nous avons “verbalisé” ses          sont encouragés à verser 1 % de leurs revenus
                                                   valeurs et nous les incluons dans nos ententes       à cette cause charitable ou à une autre.
                                                   avec nos partenaires. Cette approche a com-             La Fondation One Drop-Goutte de vie a été
                                                   mencé avec l’entente de Dubaï, mais aurait tout      officiellement lancée, à l’automne 2007 à
                                                   aussi bien pu démarrer avec une entente à New        Montréal, en compagnie du prince Albert ii de

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Arts et culture

                Monaco, ainsi que de représentants d’Oxfam           annonçait à la fin de l’été 2008 la construction
                international et de la Royal Bank of Canada          prochaine d’une douzaine de nouveaux terrains
                (RBC). M. Laliberté versera 100 millions de          de golf dessinés (ou en tout cas approuvés) par
                dollars au cours des 25 prochaines années pour       le maître golfeur Tiger Woods – l’endroit en
                le fonctionnement de la fondation.                   compte déjà sept de classe internationale. Sitôt
                   Depuis 2005, un projet-pilote est en cours au     connu, le projet a été vertement critiqué par les
                Nicaragua, en collaboration avec Oxfam-Qué-          environnementalistes en raison des quantités
                bec, pour accroître l’approvisionnement en eau       d’eau « niagaréennes » nécessaires pour entre-
                et améliorer les pratiques agricoles des popu-       tenir de tels équipements sportifs. Chaque
                lations rurales. La Fondation finance également      hectare d’un terrain de
                                                                                                Macao et Dubaï s’avèrent
                des projets de réhabilitation de puits, de filtra-   golf absorbe environ
                tion d’eau non potable ou d’aménagement de           un million de mètres des endroits peu
                jardins familiaux et scolaires. Elle intervient      cubes d’eau douce par fréquentables du point
                aussi en favorisant l’accès au microcrédit. One      année, soit l’équiva- de vue du respect de
                Drop concentre ses activités dans trois régions      lent de la consomma- l’environnement et des
                défavorisées : l’Amérique centrale, l’Afrique        tion d’une ville de
                                                                                                droits de la personne.
                subsaharienne et l’Asie du Sud-Est. Ses projets      12 000 habitants. Pour
                toucheront également le Nord, mais d’une autre       aggraver le problème, l’eau douce de Dubaï est
                façon : pour sensibiliser les pays riches en eau     produite par désalinisation, un procédé lui-
                potable à économiser cette ressource.                même vecteur de pollution.
                                                                        Les Émirats arabes unis se classent déjà
                Les affaires et la charité : ménage paradoxal        parmi les pires pollueurs de la planète. Selon
                En même temps, le CDS multiplie les contrats         le Global Footprint Network de 2007, ils figu-
                avec des partenaires situés dans certains des        rent tout en haut de la liste mondiale des plus
                plus hauts lieux de gaspillage d’eau de la pla-      fortes « empreintes de carbone par habitant »,
                nète. Une étude de l’Université de Californie à      basées sur l’émission de gaz à effet de serre.
                San Diego, dévoilée en février 2008, évalue à        Une autre manière d’être « mondialement
                une sur deux la chance que le lac Mead, le           célèbre ».
                bassin d’eau potable qui alimente Las Vegas,
                soit complètement asséché d’ici 2021 en raison       Note
                de la surconsommation d’eau douce.                   1. Denton, Sally et Roger Morris, Une hyper-Amé-
                   Dubaï n’est pas mieux placée pour donner          rique. Argent, pouvoir, corruption ou le modèle Las Vegas,
                des leçons en matière d’écologie. Ainsi, l’émirat    Paris, Autrement, 2005, 541 pages.

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