CONFÉRENCE PROPOSÉE PAR LES BELLES SOIRÉES-CAMPUS UDM LAVAL - LE MUSÉE POINTE-À CALLIÈRE - HISTORIEN SANS ...
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Conférence proposée par Les Belles Soirées-campus UdM Laval Le musée Pointe-à Callière conférencier Laurent Busseau-Historien sans Frontière
¡ Introduction : Le cheval en France ¡ Les origines du cheval en Amérique du nord ¡ Le cheval canadien arrive en Nouvelle-France ¡ les métiers et les artisans équestres ¡ Le cheval sur les routes de la «Province of Quebec» ¡ pause ¡ Montréal, une ville au rythme du cheval ¡ un cheval urbain apparaît au XIXe siècle ¡ Les différentes hippomobiles urbaines ¡ la place du cheval en ville : du transport en commun aux courses du Blue Bonnets racing Club
¡ EOHIPPUS : ancêtre commun à tous les chevaux était présent en Amérique du nord (+ 800 000 aa). ¡ Ce premier cheval préhistorique avait la taille d’un chien ( haut de 30 cm). ¡ Ce cheval a disparu avant l’arrivée des premiers humains sur le continent (30 000 aa)
¡ Les premiers chevaux sont arrivés avec Christophe Colomb en 1493 aux Bahamas. ¡ En 1519, le Conquistador Cortès est le premier importateur de chevaux au Mexique. ¡ En 1527, Cabeza de Vaca débarque 40 chevaux d’un seul coup en Floride. ¡ En 1539, Lucas Vasquez de Ayllar aurait laissé 80 chevaux en liberté en Caroline du sud.
¡ Vers 1541, un espion espagnol a informé le roi d’Espagne que le navigateur breton Jacques Cartier embarque un cheval pour son expédition. ¡ Les premiers chevaux français sont attestés au Canada avec Samuel de Champlain en 1609 et 1611 en Acadie. ¡ En 1647, Le gouverneur Charles Huault de Montmagny atteste de la possession d’un cheval lié à son rang nobiliaire et sa fonction militaire.
¡ En 1665, Louis XIV impose le pouvoir d’un état royal en France et reprend le contrôle de la colonisation du Canada. ¡ Le ministre Colbert confirme à l’Intendant Talon «le passage de quatre cents bons hommes, cinquante filles, douze cavales et deux étalons» vers le Canada. ¡ En 1667, l’Intendant Talon organise la répartition des chevaux pour que «Les poullains appartenant au Roy venant des productions desdit cavalles seront eslevés aux frais de sa majesté (…) affin de perpétuer et multiplier l’espece de ces animaux». ¡ En 1670, Talon confirme à Colbert que « Les chevaux réussissent en ce pays et y sont si forts recherchez, qu’on les met présentement en commerce».
¡ Entre 1665 et 1671, 80 chevaux ont débarqués en Nouvelle-France au coût de 20 000 Livres. ¡ En 1685 on compte déjà 156 chevaux, qui sont répartis entre la noblesse, les ecclésiastiques et plus surprenant entre des marchands et des habitants sans titre nobilaire. ¡ En 1706, on compte en moyenne 2 chevaux par famille canadienne (3790 chevaux pour 11 000 habitants) ¡ (Source : Paul Bernier, Le cheval canadien,1992.)
¡ La météo du forgeron «Si le charbon boucane bleu, c’est signe de pluie. Si la fumée s’étend dans la boutique, c,est signe de beau temps. Si les chevaux ont le poil épais l’automne, on aura un gros hiver…» ¡ Dicton canadien du XVIIe siècle
Les autres métiers du cheval ¡ Le selliers et bourreliers ¡ Les carossiers et voituriers.. ¡ Les conducteurs ou meneurs.. ¡ Les marchands ¡ Les propriétaires de postes et les garçons d’écurie. ¡ Les estafettes et postiers du roi
¡ De 1703 à 1726, le gouverneur Vaudreuil et l’intendant Raudot tente de contrôler l’usage du cheval chez les habitants. ¡ Dès 1706, Raudot émet des ordonnances qui sont affichées aux portes des paroisses et seigneuries pour maintenir l’autorité royale et sécuriser les chemins de la colonie. ¡ « Nous faisons deffenses à toutes personnes de quelques qualités et conditions qu’elles soient de pousser leurs chevaux contre les gens de pied qui seront dans les chemins (..) nous condamnons chacun des contrevenants à dix livres d’amendes applicables à celui qui aura été blessé». ¡ « Deffenses à toutes personnes tant ceux qui mèneront leurs carioles que ceux qui monteront leurs chevaux, de les mettre au trot ni au galop quand ils sortiront de l’église..»
Crédit photo-CatherineMaury collection Pointe-à –Callière Documentaire vidéo-5 min «Le petit cheval de fer», Histoires oubliées, Pelletier production, 2003.
¡ En 1722, Bacquerie de la Potherie décrit la cariole.. « Une cariole est une espèce de petit carosse coupé par le milieu et posée sur deux pièces de bois dont les bouts ont été recourbés pour glisser plus aisément sur la neige et la glace. «Ces sortes de voitures sont très commodes, on les embellit de peintures et d’armoiries..»
¡ Dans une lettre au chevalier de Lévis, le marquis de Moncalm veut imposer le cheval au menu des soldats et des habitants pour contrer la disette : «Petits pâtés de cheval à l’espagnole, Escalope de cheval, Filet de cheval à la broche, Langue de cheval au miroton, Langue de cheval boucanée, Gâteau de cheval, Semelles de cheval au gratin…»
¡ Après la Conquête, le gouverneur britannique James Murray se retrouve face aux habitudes canadiennes… «Ordonnance pour prévenir les désordres qui pourraient arriver par les cavaliers, et les meneurs de charettes, cabrouettes, traînes, carioles dans les villes de cette province (Québec).» ¡ Dès novembre 1764 ¡ «Chaque propriétaire d’aucune traîne ou cariole dont on fait usage, soit pour le transport des marchandises ou des personnes, fera mettre au moins six grelots à l’harnois du cheval ou de la traîne ou cariole et qu’aucune personne ne menera ces voitures d’une manière brusque ou étourdie, sous peine de vingt chelins (20 chilling)..signé J.Murray.
05/02/2021 Historien sans frontière
Collection Notman-musée McCord museum
Collection Notman-musée McCord museum
¡ Le 27 novembre 1861, la Montreal city passenger Railway Co inaugure la première voiture tramway à deux chevaux. ¡ En 1886, la MCPR devient la Montreal Street Railway Co qui fait construire un édifice au coin des rues St-Antoine et Craig avec écuries, granges et un important hôpital vétérinaire. ¡ En 1895, les chevaux sont remplacés par le tramway électrique.
Les peintures de Georges Delfosse vers 1850 A pas de cheval, revoir les édifices disparus de Montréal :
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