L'état de l'État de droit - Webflow
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Chères amies, chers amis, Nous sommes très heureux de vous retrouver au rythme de EuropeInfoHebdo. Bonne lecture ! Elise Bernard Edouard Gaudot Avec la précieuse assistance de Matthis Roeckhout et Nericia Nzingoula Pour EuropaNova Academia Inscrivez-vous à notre analyse hebdomadaire Recevoir cette analyse en Allemand par notre bureau à Berlin 20/01/2022 L’état de l’État de droit NA DRINI ĆUPRIJA L’État de droit n’est pas qu’une affaire d’institutions ou de système, c’est une culture, un état d’esprit, dont les acquis ne sont jamais garantis. Ainsi, malgré les contributions financières et l’expertise apportées par l’UE, l’État de droit n’apparaît pas comme ayant été renforcé au sein des pays candidats à l’adhésion souligne Euractiv. Le 21 juin 2003, le sommet UE Balkans occidentaux à Thessalonique a eu pour objectif de faire le point sur les avancées au sein de ces pays, en vue de préparer leur intégration au sein de l’Union, mais les progrès sur l’État de droit sont encore lents. Selon un rapport de la Cour des comptes européenne du 10 janvier 2022, si les actions de l’Union ont permis d’apporter des réformes dans les domaines techniques et opérationnels, celles-ci n’ont que peu d’impact dans le domaine de l’État de droit. Une des raisons serait un manque de volonté politique de la part des gouvernements nationaux de ces pays, ainsi que des « capacités administratives limitées », selon le présent rapport. La Croix rappelle que l’UE est le premier pourvoyeur d’aide dans la région, avec 700 millions d’euros d’aides allouées entre 2014 et 2020. Ce lent processus de réformes retarde l’adhésion à l’UE de ces pays, et mène ces derniers à chercher soutien auprès de la Russie, la Turquie ou la Chine. Ces derniers ambitionnant évidemment à étendre leur influence dans la région, selon un article du Figaro, et développent des modèles de gouvernement diamétralement opposés aux principes de l’UE. Dans ce cadre, bien conscient des enjeux pour la région, Emmanuel Macron a rappelé la priorité dans le cadre de la PFUE de promouvoir « l’action de l’UE vis-à-vis des Balkans occidentaux en faveur de réformes profondes et transformatrices dans des domaines clés tels que l’État de droit ». L’hypothèse d’un renforcement des coopérations en termes de sécurité constitue une avancée solide pour donner plus de sens à un renforcement de l’État de droit, expliquent Elise Bernard et Joseph Leloup pour le Österreichische Gesellschaft für Europapolitik.
37 MILLIONS SHADES Dans un entretien accordé au Grand Continent, le Commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, met en garde contre le risque systémique de remise en cause de la primauté du droit européen. Celui-ci a réaffirmé que la force du pacte européen est fondé sur le respect de l’État de droit : « Vivre dans une union suppose avant toute chose que le droit de l’Union soit appliqué de manière uniforme partout à travers elle », a-t-il indiqué. La singularité de la situation de la Pologne (voir EIH du 06/01) est que la primauté des traités européens eux-mêmes est remise en cause par le pouvoir en place. La requête au Tribunal constitutionnel a été soumise par le Premier ministre. Alors que comme le souligne Reynders, la majorité des citoyens du pays souhaite rester au sein de l’UE. Selon les données Eurobaromètre, 72% de la population polonaise se sent attachée à l’Union européenne, le pays arrivant en tête devant les 26 autres États membres. Cet élément doit attirer notre attention au moment de considérer le nombre de publications exposant la Pologne comme un « tout particulièrement eurosceptique ». Si la Commission européenne dispose d’outils pour réagir (procédure d’infractions, règlement sur la conditionnalité, la procédure de sanction prévue par l’article 7 du TUE), Didier Reynders affirme que l’Union est confrontée ici non pas à une crise existentielle, mais à une remise en cause de ses fondements, car « Une Union « à la carte » n’est pas une Union ». OVER THE RAINBOW. Justement, l’Union par le droit reste un combat. Ainsi, le mardi 14 décembre 2021, un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne explique que les parents de même sexe et leurs enfants doivent être reconnus comme une famille au sein des 27 membres de l’UE, EU Law Analysis revient sur cette affaire. Dans un rapport rédigé en mars 2021, le Parlement européen avait révélé que dans au moins 11 États membres de l’Union, les familles homoparentales ne sont pas reconnues légalement comme étant les parents conjoints de leurs enfants. Ces « rainbow families » sont confrontées à un refus de ordres juridiques de reconnaître un acte de naissance délivré dans un autre État attestant que deux parents du même sexe sont les parents légaux d’un enfant. En l’espèce, l’affaire repose sur le cas de deux femmes, l’une Bulgare et l’autre Britannique, mères d’une fille née en Espagne. En présentant le dossier de demande de nationalité en Bulgarie, celles-ci se sont vu refuser la demande au motif que le pays ne reconnaît pas les mariages et les couples homosexuels. Conséquence, l’enfant risque de devenir apatride, sans document et sans pouvoir quitter l’Espagne, de ne pas avoir accès aux soins ou même aller à l’école. La CJUE a affirmé que l’enfant dispose de la nationalité bulgare par naissance en raison de la Constitution du pays, et de son article 25, paragraphe 1 qui dispose qu’une « personne a la nationalité bulgare si au moins un de ses parents a la nationalité bulgare ». De plus, la CJUE affirme qu’en sa qualité de citoyenne de l’UE, les requérantes peuvent se prévaloir des droits afférents à la citoyenneté de l’Union, notamment ceux mentionnés à l’article 21, paragraphe 1 (TFUE), sur le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres. Dans le même cadre, la directive 2004/38/CE sur la libre circulation des citoyens européens impose aux États membres de délivrer à leurs ressortissants des documents d’identité, indépendamment de l’établissement d’un nouvel acte de naissance. Enfin, la CJUE indique que le document d’identité délivré doit permettre à l’enfant de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres de l’UE avec chacune de ses deux mères. Cette jurisprudence a été saluée par les défenseurs des droits LGBTI+, considérant l’arrêt rendu par la CJUE comme étant une réelle avancée pour les familles homoparentales, en Bulgarie et en Europe, selon un article d’Euronews. Bien au-delà c’est une avancée pour les droits de toutes et tous mettant en avant l’intérêt supérieur de l’enfant. DS REDÉMARRE. L’Union européenne discute actuellement du cadre juridique de ces questions à travers la loi sur les services numériques, la DSA. Avec le Digital Markets Act (DMA), le Digital Services Act est l’une des propositions centrales des priorités 2019-2024 de la Commission européenne. DSA et DMA visent d’un côté à limiter la domination des grandes plateformes sur le secteur du numérique (DMA), et de l’autre à freiner la propagation de tout contenus et produits illicites
en ligne (DSA). Avant le vote en séance plénière prévue le 19 janvier, le Digital Services Act, ou DSA « croule » sous les amendements, selon Euractiv. La désinformation et les fake news suscitent des inquiétudes, notamment à l’ère du numérique et dans le contexte sanitaire, qui a fait croître le recours au télétravail. Le rapport des services de l’information slovaque est à ce titre très éclairant. Si EU Law Analysis estime que le processus avance plutôt rapidement, une centaine d’amendements avaient été déposés par les eurodéputés le lundi 17 janvier, à titre d’exemples : Les Verts ont demandé d’interdire le filtrage, sauf pour maintenir hors ligne un contenu illicite. D’autres députés demandent d’interdire la publicité et l’amplification fondées sur les données de mineurs ou des données sensibles. La commission Libertés civiles demande de permettre l’utilisation et le paiement anonyme de services, ou encore d’obliger au respect de la liberté de la presse dans les conditions d’utilisation. Le vote du DSA s’inscrit dans le programme de la Présidence française du Conseil de l’UE, la réforme de l’espace numérique étant une de ses priorités. « Instaurer un cadre juridique ambitieux, efficace et proportionné, applicable à la modération des contenus par les plateformes et au renforcement des obligations des places de marché en ligne », comme indiqué au sein du programme de la PFUE. CHAMP DE BATAILLE. La cybersécurité est également un élément de la PFUE. L’objectif est de réviser la directive NIS, de favoriser la solidarité au sein de l’UE en cas d’attaque informatique ou encore de consolider et de promouvoir un tissu industriel européen de confiance, comme indiqué par Yves Verhoeven dans un entretien. Après le vote en plénière le 19 janvier, qui fixe la position finale du Parlement européen, il reviendra à la PFUE de mener les négociations interinstitutionnelles pour parvenir à un texte commun définitif. Ceci est d’autant plus notable que, après des semaines de démentis, le vice Premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski admet que la Pologne a acheté le fameux logiciel israélien de surveillance, Pegasus. Il précise que le logiciel a été utilisé légalement et en vue de lutter contre la criminalité et la corruption et nie toute utilisation à des fins politiques. Cela s’inscrit dans un contexte où le pays est pointé du doigt pour ses atteintes récurrentes à l’État de droit (voir EIH du 06/01), et où le gouvernement est suspecté d’avoir utilisé le logiciel de manière abusive, contre des représentants de l’opposition politique. Le 12 janvier, contrôlé par l’opposition, le Sénat polonais a voté la mise en place d’une commission spéciale pour traiter cette affaire, que bon nombre de médias tendent à qualifier de « Watergate polonais », comme l’indique Le Monde. Les lumières de Les lumières de Les Lumières de Stéphane Mortier Jacques Rupnik Aurélie Jean 20/01/2022 Europe Géopolitique DODELINANT.
Les blessures des guerres balkaniques n’ont toujours pas fini de cicatriser. Cette année, la Republika Srpska (RS), ou République serbe de Bosnie, célèbre ses trente ans. Malheureusement, la RS veut toujours faire sécession, comme le rappelle le journal La Croix. Le dirigeant ultra-nationaliste à la tête de l’état fédéré, Milorad Dodik, souhaite en effet une indépendance nette avec les institutions centrales de Sarajevo. Alors que la Fondation Jean Jaurès dans une note estime que la crise politique en cours menace l’intégrité du pays. La communauté internationale, et au premier plan l’UE, doivent désamorcer la présente crise au plus vite, le Courrier des Balkans plaide pour que l’ONU et l’Union européenne ne cèdent pas et contribuent au respect de l’intégrité de la Bosnie- Herzégovine. Les États-Unis ont pris des sanctions, dénonçant le « jusqu’au-boutisme » du dirigeant bosno-serbe. Des sanctions de l’Union européenne sont également nécessaires, celles-ci pouvant être dissuasives, « à condition de viser les dirigeants corrompus dont les richesses sont la manifestation d’une cleptocratie dont souffrent les populations », selon une analyse de l’IRIS. Dans le cadre de la PFUE, la conférence organisée en juin 2022 sur la coopération intrarégionale avec les Balkans pourrait apporter des perspectives plus lointaines que des sanctions. Ceci est d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait que le Premier ministre hongrois soutient les ambitions de Dodik. UA OUH. A l’Est, de nouveau du nouveau : selon The Economist, depuis les guerres des Balkans des années 1990, l’Europe n’a pas connu une semaine de sommets aussi cruciaux sur la sécurité, dans le cadre de la situation ukrainienne. Le premier sommet s’est déroulé le 10 janvier, réunissant les diplomates américains et russes à Genève. Si les États-Unis ont proposé de limiter le déploiement de missiles, et d’assurer une meilleure transparence de la communication autour des exercices militaires menés par l’OTAN, le pays a réaffirmé son refus d’accepter la demande russe concernant les futures adhésions de la Géorgie et de l’Ukraine à l’alliance. La Russie a menacé que des mesures militaires soient prises pour défendre ses intérêts sécuritaires dans la région. Josep Borrell s’était plaint le 5 janvier de l’exclusion de l’UE des pourparlers, déclarant : « Nous ne sommes plus à l’époque de Yalta ». Toutefois, la question de la place de l’UE dans cette crise qui monte reste sans réponse pour le moment. Le mercredi 12 janvier, le Conseil OTAN-Russie n’a pas connu d’avancées importantes, même si le secrétaire général de l’alliance militaire a indiqué le signe positif que les Alliés de l’OTAN et la Russie ont réussi à engager des pourparlers. Enfin, le troisième sommet s’est déroulé le 13 janvier lors de la réunion de l’OSCE, première occasion pour l’Ukraine de participer aux pourparlers. Si les sommets ont apaisé en partie la crise, le risque de guerre en Ukraine est encore très grand. Le ministre des Affaires étrangères polonais a affirmé que le risque de guerre en Europe est à un niveau des plus élevés depuis trente ans. Les États-Unis ont promis des sanctions économiques importantes, supérieures à celles imposées à la suite de l’annexion de la Crimée en 2014. L’UE envisage également des sanctions économiques contre la Russie, mais craint d’augmenter le risque de représailles, en particulier en ce qui concerne sa dépendance énergétique très marquée à l’égard du gaz russe. L’incertitude européenne réside dans la « malédiction du gazoduc Nord Stream 2 » selon Sylvie Kauffmann. En contradiction avec la position officielle allemande et surtout celle que la chancelière Merkel défendait, l’ancien vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel SPD, reconnaît que le projet gazier n’a jamais été un projet purement économique, mais toujours lié à des conditions politiques. Le gouvernement allemand et l’Union européenne restent donc divisés sur la question, quand certains souhaitent restreindre l’approvisionnement en gaz de la Russie, d’autres mettent l’accent sur la crise énergétique imminente et la dépendance envers son voisin russe que pourrait connaître l’Europe. Pour certains experts, la Russie utilise de toute évidence l’énergie comme un outil de pression géopolitique. C’est dans ce contexte tendu qu’un vol de transport britannique avec du matériel militaire à destination de l'Ukraine a fait un long détour contournant l’Allemagne. Sans pouvoir démêler les raisons profondes derrière les positions officielles des gouvernements, il est possible d’y soupçonner un lien avec la situation, l’Allemagne ayant pu refuser que les avions britanniques ne survolent le pays chargé d’armes destinées aux
forces ukrainiennes, pour ne pas susciter l’hostilité de Moscou. Pendant ce temps, l’Ukraine accuse la Russie de responsable de la cyberattaque du 14 janvier. L’attaque a paralysé plusieurs administrations et sites gouvernementaux, tels que le site du ministère des Affaires étrangères, avec le risque de voir des données personnelles volées et diffusées sur Internet. Le 15 janvier, le Microsoft Threat Intelligence Center (MTIC) a publié un rapport dans lequel a été identifiée une opération utilisant un « malware » destructeur. L’attaque pourrait être d’une grande ampleur, selon le MTIC. TONERRE DE BREST. Alors que la France s’interroge sur son rôle au Sahel et les suites de l’opération Barkhane, dans un contexte d’hostilité locale croissante, l’Union européenne souhaite poursuivre ses missions militaires au Mali. Cela ne se fera cependant pas « à n’importe quel prix », selon un article d’Euractiv. Lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères (« Gymnich ») le 16 janvier à Brest, les échanges ont porté sur la situation dans le pays. Les différents ministres se sont dits préoccupés du fait de l’implantation de la société de mercenaires russes Wagner, ainsi que du non-respect du calendrier de transition des élections. Si ces éléments ont pu être considérés comme une ligne rouge à ne pas dépasser, il semblerait que la position française et européenne tende à être moins tranchée, en vue de gagner du temps, selon le Monde. Dans ce cadre, la France a rappelé son souhait de renouveler le partenariat entre l’Europe et l’Afrique dans son programme de la PFUE, notamment en vue d’assurer l’organisation du Sommet UE-UA qui se tiendra les 17-18 février. Cela s’inscrit dans la stratégie militaire européenne et la Boussole stratégique (voir EIH du 13/01 et du 14/10), dans laquelle l’Afrique revêt d’une importance stratégique, où la coopération et le dialogue politique doivent permettre un engagement opérationnel allant de la Somalie à la région du Sahel. . La Défense Les Lumières de Les Lumières de européenne face à Kélian Sanz Pascual Franck ses alliés anglo- DeCloquement saxons 20/01/2022 Green Deal REALPOLITIK. Si l’Allemagne reste inébranlable dans son refus du nucléaire, elle est toujours indécise sur sa position concernant l’inclusion du gaz dans la taxonomie. Le 31 décembre 2021, la Commission européenne a publié un circulaire sur la taxonomie verte. Elle demande aux États membres de se positionner sur la proposition de faire du gaz naturel et du nucléaire des éléments clés pour assurer le passage aux énergies renouvelables et à la neutralité climatique. La France a indiqué que compte tenu des intérêts dans le nucléaire pour beaucoup d’États membres, dont elle, et dans le gaz pour bon nombre de pays, dont l’Allemagne, il n’y aurait pas d’objection majeure, comme l’indique le Journal du Dimanche.
Le handicap pour l’Allemagne réside dans les priorités divergentes des partis qui composent la nouvelle coalition au pouvoir. Le SPD est plutôt anti-nucléaire mais pro-gaz ; les Verts antinucléaires et hostiles au gaz, énergie fossile ; et le FPD est d’abord partisan d’une économie robuste qui a besoin d’énergie, dont le gaz. Dans ce cadre, le débat sur la taxonomie verte n’est pas qu’un débat technique, c’est aussi une défense des intérêts nationaux européens, où l’Allemagne et la France jouent des rôles de premier plan. Le compromis qui sera trouvé sera bien politique, et non scientifique ou technique. L’Allemagne ne parviendra pas à obtenir une majorité qualifiée pour empêcher que le nucléaire soit qualifié comme étant une énergie verte, d’autant plus que Olaf Scholz est conscient qu’il s’agit ici d’un sujet politiquement sensible. Jens Althoff, directeur du Bureau France de la Heinrich-Böll-Stifttung, a précisé que le prix politique pour Paris sera élevé. Car la France, pour obtenir une majorité qualifiée sur ce projet de taxonomie, s’est tournée vers le soutien polonais et hongrois, dont elle dénonce par ailleurs les atteintes à l’État de droit. Le gaz n’est pas un investissement dans les énergies vertes – c’est un « label trompeur » selon l’imposant groupe d’investisseurs Institutional Investors Group on Climate Change (IIGCC) qui a demandé à l’Union européenne d’exclure le gaz de la taxonomie verte, d’après un article d’Euractiv. En effet, le gaz fossile risquerait de canaliser les capitaux vers des activités qui seraient incompatibles avec l’ambition climatique de l’UE. Le groupe n’a pas encore de conclusion formelle encore sur le nucléaire, mais veut aussi explorer les conséquences de son inclusion dans la taxonomie. PROJECT MANAGER. Mercredi 19 janvier, Emmanuel Macron s’est exprimé devant le Parlement européen à Strasbourg, en vue de détailler les priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE. Le Président de la République souhaite intégrer l’environnement dans la Charte des droits fondamentaux. « Il faut actualiser cette charte pour être plus explicite (…) sur la protection de l’environnement », a-t-il indiqué. L’environnement est l’une des principales priorités du programme de la PFUE pour Emmanuel Macron, qui souhaite poursuivre la mise en œuvre du Pacte vert autour de quatre axes : 1.L’accélération de la transition vers une économie décarbonée, 2.le renforcement des mesures liées à la préservation de la biodiversité, 3. la promotion d’une économie circulaire et durable, et 4. une transition vers un environnement plus sain. Les ministres européens de l’Environnement et de l’Énergie se réuniront du 20 au 22 janvier à Amiens pour une réunion informelle. Une première session sera dédiée aux problématiques environnementales, la seconde consacrée aux questions énergétiques. Concernant les problématiques environnementales, les ministres souhaitent faire de la protection des milieux naturels et l’amélioration de la santé humaine des priorités : produit phytosanitaires (l’UE s’étant donnée pour objectif de réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030), durabilité dans le domaine des produits chimiques et « lutte contre la déforestation importée ». Concernant les questions énergétiques, les ministres de l’Énergie poursuivront les débats en matière de protection des consommateurs européens vis-à-vis de la volatilité des prix du gaz et de l’électricité, l’efficacité énergétique l’économie de « l’hydrogène à bas-carbone ». Entretien avec Eric Entretien avec The New European Andrieu Benoit Biteau Hydrogen Policy SIMONE ET ROBERTA. Roberta Metsola, eurodéputée maltaise, a été élue présidente du Parlement européen mardi 18 janvier, pour succéder à David Sassoli, récemment décédé (voir EIH du 13/01).
En obtenant 458 voix sur les 616 bulletins exprimés, elle devient la plus jeune Présidente du Parlement. Diplômée du Collège de Bruges, cette dernière a dédié sa carrière aux institutions européennes : elle a notamment travaillé à la représentation permanente de Malte auprès de l’Union européenne, avant de collaborer avec Catherine Ashton, Haute représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Depuis 2013, Roberta Metsola est eurodéputée, une des premières élues maltaises à siéger à Strasbourg et Bruxelles. Elle est membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, et elle est considérée comme étant spécialisée sur les questions de la migration, selon Politico. Peu après son élection, la position de la Présidente du Parlement sur le droit à l’avortement a amplement été repris par les médias européens et a créé la polémique. Le Huffington Post met en avant le fait que la nouvelle Présidente occupe le siège sur lequel, quarante ans plus tôt, Simone Veil avait défendu ce droit. Toutefois, Roberta Metsola s’est engagée à respecter l’opinion majoritaire de l’hémicycle en faveur de l’avortement, malgré sa position politique de longue date contre la procédure. Cette polémique avait été utilisée les jours précédant l’élection, plusieurs députés européens dénonçant publiquement le record de vote passé contre le droit à l’avortement par Roberta Metsola, comme l’indique Euronews. Dans son discours prononcé devant le Parlement européen le 19 janvier, Emmanuel Macron a annoncé son souhaite que le droit à l’avortement (comme la protection de l’environnement) soit intégré dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Cette position a pu être jugée d’hypocrite selon certains de ses opposants, « pour nous faire oublier que son groupe Renew donc LREM a voté Madame Metsola ». Avec sa victoire à l’élection, Roberta Metsola est devenue la troisième femme à accéder à la présidence du Parlement européen, après Simone Veil et Nicole Fontaine. Elle exercera ces fonctions jusqu’à l’été 2024. Hommage à Gisèle Hamini EuropaNova 64bis avenue de New York 75016 PARIS contact@europanova.eu Soutenir EuropaNova Cet e-mail a été envoyé à {{ contact.EMAIL }} Vous avez reçu cet email car vous vous êtes inscrit sur EuropaNova. Se désinscrire © 2022 EuropaNova
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