La Sélection Porcine Collective en France - Organisation Contrôle des performances Évaluation génétique Optimisation de la sélection Aspects ...
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La Sélection Porcine Collective en France Organisation Contrôle des performances Évaluation génétique Optimisation de la sélection Aspects sanitaires
Sommaire Introduction Introduction L'organisation de la sélection collective L'organisation UN de la sélection collective PEU D’HISTOIRE 9 ASPECTS REGLEMENTAIRES de l’amélioration génétique 9 Le protocole de contrôle des performances ORGANISATION ACTUELLE DU SYSTEME 10 Le protocole de contrôle des performances Les différents opérateurs 10 L’Agence de la Sélection Porcine (ASP) 10 L'évaluation génétique Les Livres Généalogiques Porcins Collectifs (LGPC) 11 L’Organisation de Sélection Porcine (OSP) 11 L'évaluation génétique Les élevages de sélection 11 Les stations publiques 11 L'optimisation de la sélection Les Centre d’Insémination Artificielle (CIA) 12 Les 4 PAS gérées par les LGPC 12 L'optimisation de la sélection Les objectifs de sélection 12 Evolution dans le choix des objectifs au cours du temps 12 Les caractères de production 14 Les exigences sanitaires réglementaires spécifiques Introduction Les caractères de reproduction 14 à Leslaexigences diffusion de reproducteurs Les lignées maternelles (LWF et LF) sanitaires réglementaires spécifiques Les lignées paternelles (LWM et P) 14 14 à la diffusion de reproducteurs Evolution génétique des caractères d’intérêts 16 L'organisation de la sélection collective La circulation de l’information Annexes 18 L’identification et la fiabilité généalogique 21 Annexes Le protocole de contrôle des performances L’identification individuelle 21 Comment identifier les animaux ? 22 L'évaluation génétique Les enregistrements préalables 22 Les saillies 22 Les portées 23 La codification du tatouage 23 Les obligations réglementaires 23 L'optimisation de la sélection Le tatouage officiel 23 Les différents systèmes d’identification 24 Le tatouage à l’oreille 24 Les boucles plastiques 24 La puce électronique 25 Les exigences sanitaires réglementaires spécifiques Les conseils techniques pour la réalisation 25 à la diffusion de reproducteurs Conseils techniques pour le tatouage 25 • Matériel 25 1
La Sélection Porcine Collective en France • Méthode de tatouage 25 Conseils techniques pour le bouclage 26 • Matériel 26 • Méthode de bouclage 26 La tenue du livre généalogique 26 Le livre généalogique d’élevage 26 Le certificat d’origine et de performances 26 LE CONTROLE DES PERFORMANCES 28 Informations à enregistrer sur les truies : les performances de reproduction 28 Informations obligatoires 28 Observations facultatives (mise-bas et lactation) 28 Les qualités maternelles 28 Les observations sur la portée 29 Les anomalies des porcelets de la portée 29 Récolte des informations 30 Saisie des données 30 Informations enregistrées sur les jeunes candidats : les performances de production 30 Le contrôle en ferme (CF) 31 Conditions de contrôle 31 • Définition de la bande de contrôle 31 • Alimentation 31 • Locaux d’élevage 31 • Taille des bandes de contrôles 31 • Limites de poids 31 Matériel et méthode de mesures 32 • Pesée 32 • Mesure des épaisseurs de gras et de muscle aux ultrasons 32 • Comptage et notation des tétines 34 Performances de production à mesurer 35 • Descriptif des informations « obligatoires » 36 • Autres informations 36 • Saisie des informations 36 Organisation du travail : un exemple 37 Enregistrement des données et envoi vers la base nationale 38 Le contrôle en station (CS) 39 Envoi de porcelets en station 39 Caractères mesurés sur les collatéraux 40 Rôles des stations de contrôle de performances 40 LA QUALITE DE L’INFORMATION 41 Fiabilité des données enregistrées 41 Informations régulièrement centralisées 41 LES Principes de l’évaluation génétique 43 LES Indices de sélection 44 Principe 44 Elimination des effets environnementaux dans les données brutes 44 2
Le protocole de contrôle des performances L'évaluation génétique Evaluation génétique 44 Pour un caractère quantitatif 44 Pour k caractères quantitatifs de l’objectif 44 L'optimisation deun la Indices usuels pour sélection caractère 45 Exemples 46 Pour 1 caractère 46 Pour 2 caractères 46 Les exigences sanitaires réglementaires spécifiques Le BLUP 46 à Principe la diffusion de reproducteurs 46 Spécificités, définitions 46 Avantages et inconvénients du BLUP - comparaison avec l’indice 47 Annexes Précision de l’estimation : Coefficient de Détermination (CD) 47 L’Application au dispositif collectif d’évaluation génétique en France 48 Historique des méthodes d’évaluation appliquées et des objectifs 49 Système actuel d’évaluation : les données exploitées et leur circulation 49 Les données de terrains, informations nécessaires 49 Le fonctionnement au niveau de l’élevage 49 La chaîne de circulation de l’information 50 Evaluation nationale : le BLUP 50 Volumes d’information utilisés 50 Valeurs génétiques estimées 50 Mise en forme des résultats : standardisation 50 Calcul de la précision des VG : le CD 50 Connexion entre élevages 51 Conditions à respecter pour une efficacité optimale du système 52 Evaluation intra-élevage : le BLUP intra-troupeau 52 Principes du BLUP intra-troupeau 52 Calcul des VGE intra-élevage 52 Les décisions de sélection 53 Choix préliminaires 53 Castration/vente précoce 54 Mises en station 54 Choix des futurs reproducteurs 54 Pendant le contrôle en ferme 54 Après le contrôle en ferme : BLUP intra-troupeau 54 3
L'évaluation génétique La Sélection Porcine Collective en France L'optimisation de la sélection Le BLUP intra-troupeau 54 Le principe de tri des candidats 54 La méthode de tri des candidats 55 Les exigences sanitaires réglementaires spécifiques • Détermination des valeurs seuils de la VG globale • Tri en pratique 55 56 à la diffusion de reproducteurs • Conseils techniques • Précautions complémentaires 56 57 Après l’évaluation génétique : le BLUP national 57 Comparaison avec le BLUP intra-troupeau 57 Annexes Procédure de tri 57 Envoi de verrats en CIA 58 Cahier des charges pour l’entrée en CIA (races LW et LR) 58 Critères techniques 58 Autres critères 58 Document d’accompagnement 58 Agrément zootechnique 58 La gestion des reproducteurs 59 Relations entre la sélection, le renouvellement et les réformes 59 Taux de renouvellement, pourcentage de réforme et pression de sélection 59 Pression de sélection et progrès génétique 60 Choix des futurs reproducteurs 61 Choix des animaux à réformer 61 L’utilisation de l’insémination artificielle (IA) 62 Généralités sur l’IA 62 Avantages 62 Inconvénient 62 Choix des verrats 62 Outils disponibles 62 Fichier envoyé par l’ITP aux OSP 62 Catalogue des OSP disponibles pour les éleveurs 62 Catalogue des CIA 63 Critères de choix 63 Utilisation des verrats 63 Généralités 63 Utilisation des verrats de CIA 64 Utilisation des verrats de ferme 64 La gestion des accouplements 64 La variabilité génétique 64 Définitions et principes 64 Variabilité génétique et IA 65 Le plan d’accouplement 66 Réalisation pratique du plan d’accouplement 66 Choix des couples à former 66 Choix sur les VG BLUP attendues 66 Choix en fonction du coefficient de parenté 67 Compromis entre progrès génétique et consanguinité 67 4
La gestion de la variabilité génétique 68 Gestion individuelle de la variabilité génétique 68 Le plan d’accouplement 69 Le test de la consanguinité 69 Introduction Gestion collective de la variabilité génétique Les fichiers Z… 69 69 L’évolution de la consanguinité 69 Les ancêtres influents 69 Les tableaux de bord 70 L'organisation de la sélection collective Bilan global 70 La réponse à la sélection 70 LE Le DOCUMENT protocole SANITAIRE D’ACCOMPAGNEMENT de contrôle des performances 73 Surveillance de la Maladie d’Aujeszky et de la Peste Porcine Classique 73 Les 3 annexes du DSA 73 LES CONDITIONS SANITAIRES POUR L’ENTREE EN CIA 74 L'évaluation génétique Introduction Contrôles réglementaires de préquarantaine 75 Garanties relatives au statut sanitaire des exploitations 75 Examens individuels des verrats en préquarantaine 75 Les documents justificatifs de préquarantaine : conditions d’entrée en quarantaine 75 L'optimisation L'organisation de de la sélection laen Contrôles réglementaires sélection collective quarantaine 75 Procédure d’admission des verrats dans un CIA 75 Lesprotocole Le exigencesdesanitaires contrôle réglementaires spécifiques des performances à la diffusion de reproducteurs L'évaluation Annexes génétique L'optimisation de la sélection Les exigences sanitaires réglementaires spécifiques à la diffusion de reproducteurs Annexes : Textes Réglementaires 1 à 25 (voir CD-Rom joint en 2ème de couverture) 5
La Sélection Porcine Collective en France Glossaire A100 Age ajusté à 100 kg de poids vif ASP Agence de la Sélection Porcine BLUP Best Linear Unbiased Predictor «Meilleur Prédicteur Linéaire non-Biaisé» CC Contrôle Combiné CD Coefficient de Détermination CF Contrôle en Ferme CI Contrôle Individuel CIA Centre d’Insémination Artificielle CMJ Consommation Moyenne Journalière CNAG Commission Nationale d’Amélioration Génétique CS Contrôle en Station CTIG Centre de Traitement de l’Information Génétique DSA Document Sanitaire d’Accompagnement EDE Etablissement de l’Elevage GMQ Gain Moyen Quotidien IA Insémination Artificielle IC Indice de Consommation INRA Institut National de Recherche Agronomique IQV Indice de Qualité de la Viande ITP Institut Technique du Porc L100 Epaisseur de lard ajustée à 100 kg de poids vif LF Landrace Français LGPC Livres Généalogiques Porcins Collectifs LW Large White LWM Large White lignée mâle LWF Large White lignée femelle MA Maladie d’Aujeszky NTF Nombre de Tétines Fonctionnelles NVIV Nombre de porcelets nés Vivants par portée OSP Organisation de Sélection Porcine P Piétrain PAS Population Animale Sélectionnée PPC Peste Porcine Classique RDT Rendement de carcasse TVM Teneur en Viande Maigre VGA Valeur Génétique Additive vraie VGE ou VG Valeur Génétique Estimée X100 Epaisseur de noix de côtelette ajustée à 100 kg de poids vif 6
Introduction Le schéma français de production porcine a une structure national d’amélioration génétique porcine s’appuie sur une pyramidale à trois niveaux : l’étage de sélection, fournisseur évaluation génétique commune, basée sur un protocole de de reproducteurs de race pure génétiquement améliorés, contrôle unique. Le contrôle de performances mis en place l’étage de multiplication, chargé de diffuser un grand nom- dans les élevages de sélection permet d’enregistrer pour bre de reproducteurs croisés jusqu’à l’étage de production tous les animaux contrôlés des informations qui sont cen- où sont produits les porcs charcutiers. La sélection, ou tralisées dans la base de données nationale génétique, de amélioration génétique, vise à créer le progrès génétique même que les performances de collatéraux contrôlés dans au niveau du sommet de la pyramide, en modifiant le les trois stations publiques de contrôle de performances. patrimoine héréditaire des animaux pour le rendre mieux Ces données sont combinées pour réaliser l’évaluation adapté aux exigences des éleveurs, des transformateurs et génétique commune (par le BLUP modèle animal) qui des consommateurs. Le progrès ainsi créé est ensuite diffusé vise à estimer la valeur génétique de chaque candidat jusqu’à l’étage de production, après une ou deux étapes de à la sélection pour les objectifs de sélection choisis. croisement au niveau de l’étage de multiplication (fig. 1). L’ensemble a pour but de réaliser la sélection des futurs Cette pratique du croisement permet de bénéficier d’une part reproducteurs, dans le cadre des objectifs d’évolution de la complémentarité entre races, et d’autre part de l’effet génétique de chaque race. d’hétérosis (supériorité des croisés par rapport à la moyenne des populations parentales) sur certains caractères. La qualité de l’évaluation génétique repose en grande par- tie sur la fiabilité des données enregistrées au niveau de Plus précisément, à l’étage de sélection et dans chaque l’élevage. De plus, depuis la mise en place de l’évaluation Population Animale Sélectionnée (PAS), les caractères à BLUP-modèle animal en 1995, plusieurs modifications sont améliorer, ou objectifs de sélection, sont déterminés en survenues dans la nature du travail des éleveurs et techni- fonction de l’orientation choisie par l’Organisation de ciens chargés de réaliser le contrôle de performances en Sélection Porcine (OSP) pour la population. Le programme ferme. Centres d'Insémination 4 500 verrats Populations Animales Artificielle verrats de race SÉLECTION Sélectionnées (PAS) 110 élevages pure et verrats animaux de race pure 17 000 truies croisés de haute valeur Hybrides génétique MULTIPLICATION 650 élevages production de reproducteurs croisés 93 500 truies Porcs Charcutiers PRODUCTION 12 700 élevages (> 20 truies) 1 300 000 truies utilisation des reproducteurs production de porcs charcutiers Figure 1 : Structure pyramidale à 3 niveaux de la filière porcine 7
L'Organisation de la sélection collective UN PEU D’HISTOIRE • l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) qui gère la banque de données et qui apporte Avant la Loi sur l’Elevage, adoptée en 1966 (Loi n°66- un appui méthodologique. 1005 du 28/12/66, texte en annexe 1), les sélection- neurs indépendants avaient le monopole. Depuis, ils se A partir de 1994, on assiste à une réorganisation de sont progressivement associés au sein d’un réseau d’actions la sélection porcine. L’UPRA porcine disparaît, alors que collectives auquel le Ministère de l’Agriculture apporte son l’Agence de la Sélection Porcine (ASP) et les Livres soutien financier. Ainsi, l’organisation du dispositif français Généalogiques Porcins Collectifs (LGPC) sont créés. Les d’amélioration génétique résulte principalement de l’appli- EDE n’interviennent plus dans l’activité de sélection, leurs cation de cette loi qui fixe un cadre réglementaire précis. rôles étant repris par les OSP. Parallèlement, la mise en place du BLUP-modèle animal remplace l’utilisation des Concrètement, l’adoption de la Loi sur l’Elevage et de ses indices de sélection, méthode moins précise pour l’estima- décrets d’application a permis d’organiser la sélection tion des VG. L’ITP devient alors le maître d’œuvre de l’éva- porcine par : luation génétique, tout en gardant ses rôles antérieurs. - l’établissement d’une réglementation sur l’identification, l’insémination artificielle et l’estimation des valeurs Actuellement, 52% des truies en sélection appartiennent génétiques (VG) des animaux par des contrôles de per- à des populations de race pure détenues par des OSP formances appropriés participant au schéma d’amélioration collectif encadré par - un élargissement du réseau de stations publiques par la l’ITP et l’INRA. La petite moitié restante correspond à des création des stations de contrôle individuel variétés de races ou des lignées composites détenues par - le développement des outils de contrôle de performan- des OSP pratiquant une sélection autonome. ces en station et en élevage - le développement des schémas de sélection et de croi- ASPECTS REGLEMENTAIRES sement de l’amélioration génétique - la mise en place de structures d’encadrement autour de l’élevage (1969-1994) : Au niveau réglementaire, la Loi sur l’Elevage de 1966 vise • la Commission Nationale d’Amélioration Géné l’amélioration de la qualité et des conditions d’exploitation tique (CNAG) ayant un rôle consultatif auprès du des cheptels. Les décrets et arrêtés qui en établissent l’exé- Ministère de l’Agriculture cution fixent : • l’UPRA porcine (aujourd’hui disparue) ayant pour - les méthodes d’identification des animaux, d’enregistre- rôles : ment et de contrôle de leur ascendance, de leur filiation - La concertation entre les organisations et de leurs performances - La coordination des orientations et des modes de - les méthodes d’appréciation de la valeur génétique des sélection reproducteurs et la publication des renseignements les - La gestion des informations zootechniques et des concernant qualifications - les conditions exigées pour la tenue et pour l’agrément - La promotion des actions génétiques et sanitaires des livres généalogiques et zootechniques • l’Institut Technique du Porc (ITP) ayant pour rôles : - les normes applicables au choix et à l’utilisation des ani- - La coordination des contrôles de performances maux reproducteurs employés en monte naturelle ou insé- - L’appui aux éleveurs et aux schémas (OSP) mination artificielle et les conditions de leur utilisation. - Le contrôle des schémas • les Etablissements Départementaux de l’Elevage Le décret n°69-667 du 14/06/69 (annexe 2) stipule (EDE) s’occupant de l’identification et de la filiation que les programmes d’amélioration génétique portant sur 9
La Sélection Porcine Collective en France / L’organisation de la sélection collective le choix et l’utilisation des reproducteurs ne peuvent être envoyés en Centre d’Insémination Artificielle (CIA) mais ils agréés que s’ils concernent des races ou variétés recon- doivent au préalable faire l’objet d’une « Demande d’agré- nues. Dans le cadre de la sélection collective, il s’agit des ment zootechnique ». Cette demande doit être transmise 4 Populations Animales Sélectionnées (PAS) détenues par par l’OSP à la Direction Régionale de l’Agriculture et de la les LGPC. Forêt (DRAF), selon un modèle présenté dans la circulaire n° 98-4040 du 04/12/98. Toutes les informations conte- L’arrêté du 22/11/79 (annexe 3) stipule que tout animal nues dans ce modèle sont à renseigner obligatoirement de l’espèce porcine cédé comme reproducteur reconnu de (ch. « Envoi de verrats en CIA » et annexe 7). race pure (ou transporté ou exposé dans un lieu public en vue d’être cédé comme reproducteur) doit : Sur le plan sanitaire, ces verrats doivent également, après - provenir d’un élevage adhérant à l’ASP une période de préquarantaine et de quarantaine, obtenir - avoir fait l’objet d’une identification individuelle selon une « Autorisation sanitaire de transport et d’utilisation pour des modalités conformes à la méthode officielle à dix l’insémination artificielle » pour être admis dans un CIA (ch chiffres, par tatouage. Les caractéristiques de ce signe « Conditions sanitaires pour l’entrée en CIA et annexe 6). d’identification sont fixées par arrêté (dernier en date : arrêté du 18/07/69 ; voir ch. « Identification et fiabilité généalogique » et annexe 4). - être inscrit, ainsi que ses ascendants directs, au fichier Tous les animaux cédés en vue de la reproduction, trans- généalogique portés ou exposés dans un lieu public en vue d’être cédés - être accompagné d’un document d’accompagnement comme reproducteurs doivent donc être obligatoirement pour les reproducteurs porcins, appelé également accompagnés : « Certificat d’origine et de performances », délivré et - d’un Document Sanitaire d’Accompagnement authentifié par les LGPC. Les informations contenues (1 DSA / élevage, valable 3 mois), dans ce certificat sont fixées par la décision de la - d’un Certificat d’origine et de performances Commission n° 89/503/CEE du 18/07/89 (ch. « La (1 par animal). tenue du livre généalogique » et annexe 5). Notamment, il doit obligatoirement comporter le numéro d’identifica- Ils doivent également être marqués d’une identification tion de l’animal cédé et ceux de ses parents, sa date individuelle. de naissance, son type génétique, son sexe, le nom et l’adresse du vendeur et, après cession, le nom et Les jeunes verrats sélectionnés pour être envoyés en CIA l’adresse de l’acheteur. doivent, en plus : - être né dans un élevage : - faire l’objet d’une Demande d’agrément zootechni- • immatriculé à l’EDE comme vendeur de reproduc- que, teurs - être accompagné d’une Autorisation sanitaire de trans- • où l’on tient sur place un livre de troupeau comportant port et d’utilisation pour l’insémination artificielle (1 la liste des reproducteurs en service, les mises bas par verrat). avec les filiations, la liste des animaux cédés comme reproducteurs • enregistré à la direction des services vétérinaires du département comme vendeur de reproducteurs ORGANISATION ACTUELLE DU SYSTEME D’après le décret n°69-667 du 14/06/69, ces reproduc- teurs doivent également présenter des garanties sanitaires Les différents opérateurs certifiées par l’autorité compétente, présentées sur un « Document Sanitaire d’Accompagnement » (DSA ; voir ch. La mise en œuvre de la Loi sur l’Elevage de 1966 organi- «Éxigences sanitaires réglementaires spécifiques à la diffu- se l’amélioration génétique porcine en France sous l’auto- sion des reproducteurs » et note de service 2002-8038 du rité de la CNAG et permet le financement du dispositif 12/03/02 en annexe 6). d’encadrement par le Ministère de l’Agriculture. Ce cadre A l’occasion de la mise en vente ou de la présentation d’un législatif définit les missions des différents organismes animal reproducteur, certains renseignements relatifs à sa VG, professionnels, pour le bon fonctionnement du programme fixés par des arrêtés, doivent obligatoirement être fournis. d’amélioration génétique. La décision de la Commission n° 89/507/CEE du Le programme national de sélection collective est encadré 18/07/89 (annexe 5), fixe les méthodes de contrôle de par l’ITP et l’INRA (dont les rôles ont été définis précédem- performances et d’appréciation de la VG des porcs repro- ment). Différents opérateurs, en plus de ces deux instituts, ducteurs de race pure. interviennent ainsi dans la sélection collective porcine : Le protocole de contrôle en ferme, détaillé dans ce document, et la méthode d’évaluation génétique appliqués actuellement L’Agence de la Sélection Porcine (ASP) tiennent compte de ces obligations réglementaires. L’agence est chargée notamment de (note de service Suite au contrôle de performances et à l’évaluation géné- 96-4013 du 11/12/96 en annexe 8) : 10 tique, les jeunes verrats d’élite sont sélectionnés pour être - représenter ses adhérents auprès des instances publiques
et professionnelles en France et à l’étranger des LGPC (note de service 96/4012 du 31/10/1996 -p articiper à l’élaboration de toute procédure d’harmoni- en annexe 9). Ces OSP assurent l’identification-filiation et sation ou de normalisation et à l’élaboration de projets les contrôles de performances. Elles collectent sur support de réglementation informatique les données généalogiques et de performan- - effectuer des opérations de contrôle auprès des organis- ces recueillies dans leurs élevages puis les envoient à mes agréés (OSP) pour le compte du Ministère chargé l’ITP. de l’Agriculture - présenter les dossiers pour obtenir un agrément en faveur Les élevages de sélection des OSP suite à des expertises. Les sélectionneurs sont associés au sein d’un réseau d’ac- Par ses 2 premières missions, l’ASP est une instance repré- tion collective, dans différentes OSP. Un élevage de sélec- sentative de l’ensemble de la sélection française, dont les tion est avant tout une unité naisseur-engraisseur de race partenaires de la filière porcine et les pouvoirs publics pure bien conduite. La recherche d’un bon niveau sanitaire disposent. et d’un bon niveau de performances est nécessaire. Pour cela, de nombreuses précautions sanitaires sont prises et Les Livres Généalogiques Porcins Collectifs (LGPC) un protocole de contrôle de performances est appliqué à chaque candidat à la reproduction, tous étant identifiés Une Population Animale Sélectionnée (PAS) correspond individuellement. Les mâles et femelles les plus performants à une race, variété de race ou lignée composite. Elle est restent à l’étage de sélection : ils deviendront des repro- conduite en circuit fermé, c’est-à-dire sans introduction ducteurs actifs dans l’élevage d’origine, ou dans un CIA d’animaux (ni semence, ni embryon) issus d’une autre pour les meilleurs verrats. population, sauf à titre exceptionnel. En sélection collec- tive, chaque PAS est codétenue par plusieurs OSP et est soumise à un programme de sélection commun, précisé par les LGPC, avec tenue d’un Livre Généalogique com- mun. Ainsi, chaque PAS possède un Livre Généalogique propre, c’est-à-dire un fichier dans lequel figurent tous les animaux de la PAS avec leur identification et celle de leurs parents, et leurs performances. Ce fichier sert au calcul des indices de sélection et des valeurs génétiques. L’association des LGPC encadre la sélection collective. Elle est seule agréée pour la tenue des livres généalogi- ques des races Large White lignée femelle (LC110), Large White lignée mâle (LC220), Landrace Français (LC330) et Piétrain (LC440). Les LGPC ont pour mission la coordina- tion et l’orientation de l’amélioration génétique de ces Les stations publiques 4 grandes races sélectionnées collectivement en France. Les organisations membres des LGPC mettent en œuvre le Le contrôle de performances en élevage des candidats programme de sélection collectif, géré par l’ITP et l’INRA, mâles et femelles est complété par le contrôle de colla- avec les mêmes objectifs de sélection, un protocole de téraux dans les stations, dont l’encadrement technique mesure unique et une évaluation génétique commune est assuré par l’ITP. Les trois stations publiques en France (BLUP modèle animal). Actuellement, 8 OSP sont membres (Argentré, Le Rheu et Mauron) ont une capacité totale d’en- des LGPC (ADN, BPS, CPPR, France Sélection, Gène+, viron 2000 places. Elles accueillent annuellement près de Nucléus, Porfimad et Selpa). 5000 porcelets envoyés par les sélectionneurs. Elles sont conventionnées par le Ministère de l’Agriculture et appli- L’Organisation de Sélection Porcine (OSP) quent des méthodes de contrôle de performances agréées par le Comité Consultatif porcin de la CNAG. Appelée antérieurement « schéma de sélection », c’est un réseau d’élevages de sélection et/ou de multiplication réa- A l’origine, ces stations contrôlaient de jeunes verrats dont lisant de manière coordonnée un programme de création les meilleurs étaient destinés à l’insémination. Cette option et/ou de diffusion du progrès génétique. Les OSP ont un a été abandonnée vers 1995, pour des raisons sanitaires. agrément délivré par le Ministère de l’Agriculture, après Les stations en activité étaient au nombre de 13 en 1979, examen des moyens qu’elles mettent en œuvre, surtout en elles ne sont plus que 3 depuis 1996. Désormais, tous ce qui concerne l’identification, le contrôle de performan- les animaux envoyés en station (castrats et femelles) sont ces, la tenue du livre généalogique, la transmission des abattus à 105 kg. informations et le calcul des indices de sélection. Dans le cadre de la sélection collective, elles ne sont agréées Ainsi, grâce à ces stations, le jeune animal candidat à la que pour la fonction de sélection, celle de tenue du livre reproduction a un frère ou une sœur de portée, appelé généalogique étant confiée uniquement à l’association collatéral dont l’abattage permet une estimation plus pré- 11
La Sélection Porcine Collective en France / L’organisation de la sélection collective Le Transloy Les 4 PAS gérées par les LGPC Lo St La sélection collective porcine en France concerne St Donan Landivisiau Le Rheu (2) 3 « grandes races » : Argentré • Large White (LW) : l’évolution des méthodes et des Mauron Pelousey objectifs de sélection a fait apparaître 2 variétés de LW Le Mans dans plusieurs pays européens dont la France : St Sauvant Le Deschaux - LW lignée femelle où l’accent est mis sur la sélection des performances de reproduction (LWF) Gannat - LW lignée mâle à teneur en muscle plus élevée (LWM) Les 3 stations actuelles restantes • Landrace Français (LF) Carmaux • Piétrain (P) Chis Ces quatre PAS représentent à elles seules la moitié environ des effectifs de truies en sélection, réparties dans Station de contrôle : une petite centaine d’élevages. individuel (CI) de descendance (CD) Les 4 races sont décrites dans une plaquette, disponible auprès de l’ITP. Figure 2 : Implantation des 13 stations publiques de contrôle en France en 1979 Les truies parentales, produites et diffusées par l’étage de multiplication, sont en grande majorité issues d’un croise- ment LW x LF, qui assure de très bonnes performances de cise de la composition corporelle et de la qualité de la reproduction et un bon niveau de production. Les verrats viande. Les stations permettent parallèlement de réaliser terminaux, souvent croisés eux aussi, doivent transmettre des connexions entre les élevages, rendant l’évaluation aux porcs charcutiers de bonnes aptitudes de croissance, génétique plus précise. une bonne conformation et/ou une bonne qualité de viande selon les besoins de la filière. Grâce aux résultats des différents contrôles, donnés par le BLUP, le sélectionneur peut choisir les candidats les Les objectifs de sélection plus performants pour renouveler son élevage ou pour les envoyer en CIA. Les caractères à améliorer, appelés objectifs de sélection, doivent être mesurables, héritables et importants sur le plan Les Centres d’Insémination Artificielle (CIA) économique. Il faut également choisir l’importance relative de ces objectifs, selon les lignées. Les poids relatifs sont Les CIA ont également leur rôle dans la sélection (60 à déterminés à l’aide de trois méthodes selon les objectifs : 70 % d’IA en sélection). Les sélectionneurs envoient leurs - le modèle économique simple : pour les caractères qui candidats les plus performants dans les CIA. Grâce à donnent lieu à un paiement direct ou amélioration directe l’insémination artificielle, la diffusion du progrès génétique du revenu de l’éleveur (ex : TVM, IC) est rapide, tout en offrant les meilleures garanties sanitaires - le modèle économique complexe : pour les caractères et en créant des connexions génétiques entre les élevages qui donnent lieu à une amélioration indirecte du revenu participant au programme national. de l’éleveur (ex : RDT, GMQ, CMJ, NVIV, NTF) - le modèle économique en gain désiré : pour des caractè- res ayant des contraintes de non-évolution (IQV) 100 saillie naturelle IA "ferme" IA "centre" La pondération économique d’un caractère correspond à 80 la variation d’efficacité de la production due à l’augmen- % des saillies tation d’une unité du niveau génétique du caractère. Le 60 modèle économique, utilisé pour caractériser l’efficacité de la production porcine est donc défini à partir du profit (ou 40 revenu) d’un éleveur. 20 Evolution dans le choix des objectifs 0 au cours du temps 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 • Avant les années 1990 : la sélection a porté davan- 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20 année tage sur les caractères de production, les caractères de reproduction étant plus difficiles à améliorer avec les outils Figure 3 : Evolution du type de saillie disponibles. Les deux familles de caractères, supposées (sélection collective et multiplication de race pure) indépendantes sur le plan génétique, sont les suivantes : Les caractères de production 12
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales • finance la sélection collective et autonome CNAG Commission Nationale d’Amélioration Génétique • commission consultative auprès du Ministère • assiste le Ministère dans son action pour l’amélioration génétique INRA Institut National de Recherche Agronomique ASP Relation de travail Agence de la Sélection Porcine CTIG SGQA Centre de Traitement Station de Génétique • gestion des agréments des OSP de l’Information Génétique Quantitative Appliquée • représentation des OSP et CIA adhérents • participation à l'élaboration de la réglementation • gestion de la base de données • appui méthodologique • moyens de calculs • études et expérimentations Relation de travail Transmission de données Adhésion Relation de travail Adhésion Transmission de données OSP Organisations de Sélection Porcine agréées par le Ministère Relation de travail CIA • mise en œuvre du programme de sélection, Centres d’Insémination Artificielle Transmission de données choix des reproducteurs, identification, • mise à disposition des meilleurs verrats tenue des Livres Généalogiques (PAS et hybrides) et des Registres Zootechniques, filiation, • prélèvement, stockage contrôle de performances et diffusion de la semence et calcul des index de sélection ITP Institut Technique du Porc AGIRE PIG ADN * ; BRETAGNE PORC SÉLECTION * ; • réalisation de l’évaluation génétique ALSACE GENETIQUE COOP PROD. PORCS DE LA RÉUNION * et diffusion des résultats CECNA FRANCE SÉLECTION * GÈNE + * ; • encadrement des stations publiques CIA DU PERCHE SARL NUCLEUS * ; PORFIMAD * ; SELPA * ; LGPC ; • recherche appliquée CIA PEN AR LAN • appui technique et méthodologique CIAP FRANCE HYBRIDES FRANCE HYBRIDES ; PEN AR LAN ; sur les protocoles d’identification et de sélection CIAP TOPIGS FRANCE PIC FRANCE ; SCAPAAG ; COBIPORC RATTLEROW SEGHERS NV ; TOPIGS FRANCE CRIAP … FRANCE GENES (34 OSP en tout, celles-ci sont les principales) GAEC DE LA FENNETRIE * OSP adhérentes des LGPC (sélection collective) GENELIA GENES DIFFUSION INPIG INRA SEIA Relation de travail PORC I.A. Transmission de données PORCIGENE Transmission Relation de travail de données Transmission de données Stations publiques de contrôle de performances • pour les PAS collectives : Verrats Porcelets contribution à l’évaluation génétique Elevages de sélection Semence par le contrôle de collatéraux • sélection des meilleurs reproducteurs • pour les PAS collectives et autonomes : contrôle des produits terminaux Verrats Elevages de multiplication Semence • production de truies parentales et verrats terminaux Semence Porcelets Elevages de production • production de porcs charcutiers Figure 4 : Organisation de l’amélioration génétique porcine en France 13
La Sélection Porcine Collective en France / L’organisation de la sélection collective Ils concernent la production et la valorisation du porc char- Les populations utilisées pour produire les truies parentales cutier. Ainsi, dès les années 1960, la vitesse de croissan- ont alors comme objectif principal de sélection la taille ce en engraissement (Gain Moyen Quotidien ou GMQ), de portée, suivie de la vitesse de croissance. Une relative l’efficacité alimentaire (Indice de Consommation ou IC) stabilisation de la composition corporelle est désormais et la composition corporelle (Rendement (RDT), Teneur en recherchée. Viande Maigre (TVM) ont été améliorées conjointement. Les lignées paternelles (LWM et P) A cette liste d’objectifs est venue s’ajouter dans le milieu Dans les populations destinées à produire des verrats ter- des années 1980, la qualité technologique de la viande minaux, la taille de portée ne figure pas parmi les objectifs (Indice de Qualité de Viande ou IQV), dans le but, non de sélection. Ceux-ci restent dominés par la teneur en d’améliorer celle-ci, mais de la stabiliser. En effet, elle viande maigre et par la vitesse de croissance. A noter présente un léger antagonisme génétique avec la vitesse le cas particulier du Piétrain, qui, du fait de son niveau de croissance ou la TVM selon les races. extrêmement élevé en TVM, voit l’essentiel du poids de sa sélection sur la vitesse de croissance. La valeur moyenne élevée des héritabilités des performan- ces de production est à l’origine des progrès spectaculai- • Depuis juin 2002 : changements pour les lignées res réalisés en matière de teneur en muscle et de réduction femelles (voir tableau 2). Les objectifs restent inchangés du coût de l’engraissement. D’autres part, comme les en lignées mâles. En revanche, deux nouveaux objectifs caractères s’expriment dans les deux sexes et peuvent être de sélection ont été ajoutés dans les lignées femelles mesurés ou prédits sur l’animal vivant avant sa mise à la : la consommation moyenne journalière (CMJ) afin reproduction, on se trouve dans un contexte très favorable d’augmenter l’appétit des truies et le nombre de tétines pour réaliser une sélection efficace sur ces caractères. Des fonctionnelles (NTF) pour faire face à l’hyper-prolificité. progrès génétiques de l’ordre d’un écart type en 10 ans L’objectif de sélection principal concerne désormais ont été obtenus, soit par exemple 3 à 4 points de TVM en essentiellement les performances de reproduction (NVIV) une décennie. et les aspects morphologiques (NTF). La stabilisation de la composition corporelle et de la qualité de viande est Les caractères de reproduction toujours recherchée. La productivité numérique des truies est définie par le La figure 5 présente les pondérations économiques accor- nombre moyen de porcelets sevrés par truie et par année dées aux différents objectifs de sélection des quatre races de vie de reproduction. Elle dépend du nombre de collectives. porcelets nés par portée, du taux de mortalité de la nais- L’objectif de sélection s’exprime comme une combinaison sance au sevrage et de l’intervalle entre mises bas. Seul, linéaire des différents caractères d’intérêt, affectés de le nombre de porcelets sevrés par portée présente une pondérations économiques. Il est différent suivant les PAS. héritabilité non nulle mais jugée trop faible pour inclure la Celui des lignées maternelles a été modifié en juin 2002 taille de portée dans la liste des objectifs de sélection, et (voir tableau 1). La VG globale de chaque animal est ce jusqu’à l’arrivée du BLUP en 1994. La sélection sur la calculée avec les équations suivantes. H, exprimé en euro, taille de portée n’a pas été délaissée pour autant, avec correspond au gain économique par porc abattu. la mise en place, depuis les années 1980, des lignées hyper-prolifiques au bénéfice des deux populations LW Evolution génétique des caractères d’intérêts et LF (lignées obtenues par sélection des 5 ‰ meilleures truies, c’est-à-dire avec une carrière de reproductrice Dans chaque PAS, les caractères à améliorer, ou objectifs exceptionnelle). Tableau 1 - Combinaison linéaire des caractères • La période 1992 - 1995 a vu un ralentissement de l’in- d’intérêt, affectés de leur pondération économique tensité de sélection sur la croissance et le taux de muscle, et selon les PAS au bénéfice de la prolificité. Objectif de sélection • La période 1995 - juin 2002 : à partir de 1995, la dis- (les coefficients sont exprimés en euros par unité du caractère) tinction est faite entre les différentes PAS, selon leur finalité. Les objectifs de sélection, de plus en plus nombreux sont différents dans les lignées maternelles et paternelles : Lignée H = 0.037 GMQ - 16.62 IC + 7.62 CMJ (LWF et LF) + 1.98 RDT + 0.15 TVM + 1.98 IQV Les lignées maternelles (LWF et LF) + 3.05 NTF + 3.05 NVIV Avec l’arrivée du BLUP qui apporte un gain de précision important, surtout pour les caractères à faible héritabilité, LW lignée H = 0.037 GMQ - 16.62 IC + 1.98 RDT il a été possible de considérer l’augmentation de la + 1.83 TVM + 3.81 IQV taille de portée (nombre de porcelets nés totaux (NTOT) puis nés vivants (NVIV)) comme un objectif des lignées Piétrain H = 0.037 GMQ - 16.62 IC + 1.98 RDT femelles, au même titre que la composition corporelle + 0.61 TVM + 1.98 IQV par exemple. 14
Tableau 2 : Faits marquants de la sélection porcine en France depuis 1966 Objectifs de sélection Contrôle de performances Evaluation Faits marquants 1966 Loi sur l’élevage Contrôle sur descendance 1967 1ère station de contrôle 1968 individuel en activité 1969 13 stations publiques de contrôle 1970 individuel en activité … Caractères Contrôle individuel de production : en station croissance (IC, GMQ) Indice de sélection des mâles entiers, sur les performances 1973 et composition corporelle candidats propres Création de la lignée LW “hyper” (Epaisseur de Lard Dorsal - ELD) à la reproduction … Début du programme d’éradication 1982 du gène Hal en LF … 5 stations publiques de contrôle 1986 combiné en activité … Indice de sélection Caractères de production : combiné (contrôle croissance (IC, GMQ), du candidat et d’un Mise en place des programmes composition corporelle (TVM) 1990 et qualité technologique collatéral, un frère Contrôle combiné « hyper-prolifiques » de la viande (IQV) ou une sœur de portée, 1991 en station abattu). 1992 de mâles entiers, candidats à la reproduction 4 stations publiques de contrôle 1993 et de collatéraux abattus combiné en activité Caractères de production : Mise en place de croissance (IC, GMQ), l’évaluation BLUP-modèle 1994 composition corporelle animal sur le caractère de (TVM, RDT) et qualité reproduction technologique de la viande (taille de portée) (IQV) Caractère de reproduction (lignée femelle) : 3 stations publiques de contrôle nés totaux par portée (NTOT) de collatéraux en activité Objectifs de sélection Contrôle des candidats différents selon les lignées (mâle/femelle) (mâles et femelles) 2001 en ferme Evaluation BLUP-modèle 2002 En lignée femelle uniquement : animal sur les caractères Contrôle des collatéraux de reproduction Ajout de 2 objectifs de sélection : en station et de production - la Consommation Moyenne Journalière (CMJ) Pour des raisons sanitaires, les verrats ne sont plus contrôlés en - le Nombre de Tétines station mais en ferme. Fonctionnelles (NTF) Passage du nombre de nés totaux (NTOT) au nombre de nés vivants (NVIV) par portée 15
La Sélection Porcine Collective en France / L’organisation de la sélection collective GMQ IQV 18 % GMQ Gain Moyen Quotidien 35-100 kg (g/j) 30 % IC Indice de Consommation 35-100 kg (kg/kg) RDT Rendement de Carcasse (%) TVM Teneur en Viande Maigre (kg/q) IC IQV Indice de Qualité de Viande (pts) 22 % CMJ Consommation Moyenne Journalière (kg/j) TVM 11 % NVIV Nombre de porcelets Nés Vivants par portée RDT NTF Nombre de Tétines Fonctionnelles 19 % (droite + gauche) Piétrain La sélection vise à augmenter la croissance tout en maintenant la composition corporelle et la qualité de viande. NTF GMQ GMQ 10 % 12 % 13 % IQV IC 37 % IC NVIV 13 % 12 % 31 % RDT 9% RDT 12 % TVM 2% CMJ IQV TVM 6% 17 % 26 % Large White (lignée femelle) Large White (lignée mâle) et Landrace français La sélection vise à améliorer croissance L'objectif principal concerne les performances de reproduction et composition corporelle, (augmentation du nombre de nés vivants et de tétines fonctionnelles). tout en stabilisant la qualité de viande La sélection vise également à améliorer la croissance, tout en stabilisant la composition corporelle et la qualité de viande Figure 5 : Pondérations économiques accordées aux objectifs de sélection des 4 PAS des LGPC, en 2002 de sélection, sont déterminés en fonction de l’orientation Les programmes de sélection visent à augmenter GMQ, choisie pour la population. Ils appartiennent à 5 familles TVM, RDT, CMJ, NTF et NVIV, à diminuer l’IC et à stabi- : liser l’IQV. - Les caractères de croissance (mesurés entre 35 et Afin de vérifier l’efficacité du plan de sélection pratiqué, on 100 kg de poids vif) : GMQ (gain moyen de poids doit évaluer le progrès génétique réellement obtenu. Le BLUP vif par jour), IC (nombre de kg d’aliment nécessaire Modèle-Animal permet de suivre les progrès génétiques pour fabriquer 1kg de poids vif) et CMJ (nombre de réalisés dans chaque population pour les différents critères kg d’aliment consommé par jour) de sélection. Sur la période 1997-2002, les graphiques ci- - Les caractères de composition corporelle : TVM et contre (fig. 6) montrent les évolutions génétiques pour 7 des RDT 8 caractères de l’objectif de sélection (NTF étant un objectif - La qualité de viande : l’IQV, prédicteur du rendement trop récent pour constater son évolution). technologique du jambon cuit. Elle est calculée à partir Pour le GMQ et l’IC, le progrès reste relativement constant de 3 variables mesurées en station : depuis 1997 pour les 2 populations femelles et pour la • le pH ultime (pH24) du muscle adducteur, bon pré- population LWM, cette dernière ayant l’évolution la plus dicteur des aptitudes technologiques de la viande rapide. • la réflectance du muscle fessier superficiel La TVM progresse fortement depuis 1997, les meilleurs résul- • le pouvoir de rétention d’eau du muscle fessier tats étant obtenus pour la population LWM. L’amélioration superficiel (temps d’imbibition) pour le Piétrain est la plus faible, bien que régulière. - Les performances de reproduction pour les 2 lignées femelles LWF et LF : NVIV Le RDT présente deux types d’évolution : niveau génétique - L’aspect morphologique pour les 2 lignées femelles constant, voire amélioration régulière pour les lignées mâles LWF et LF : NTF et pour la population LF et dégradation régulière mais 16
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