Évolution de l'Univers - le modèle standard de la cosmologie - APC Jean-Christophe Hamilton
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Évolution de l’Univers le modèle standard de la cosmologie Jean-Christophe Hamilton APC hamilton@apc.univ-paris7.fr J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
Plan du cours • ★Cours I : Une vue d’ensemble de la cosmologie Le modèle standard FLRW - alias Big Bang • ★Cours II : La cosmologie observationnelle aujourd’hui Histoire thermique, mesures de distance, matière noire • Cours III : La cosmologie observationnelle aujourd’hui (suite) ★ Énergie noire, fond diffus cosmologique, inflation J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
• Cours III : La cosmologie observationnelle aujourd’hui (suite) ★ Énergie noire - Bug ou réalité ? ★ Le fond diffus cosmologique - L’outil de rêve pour la cosmologie ★ L’inflation et la polarisation B du fond diffus cosmologique - Une fenêtre vers l’Univers primordial J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
• Cours III : La cosmologie observationnelle aujourd’hui (suite) ★ Énergie noire - Bug ou réalité ? ★ Le fond diffus cosmologique - L’outil de rêve pour la cosmologie ★ L’inflation et la polarisation B du fond diffus cosmologique - Une fenêtre vers l’Univers primordial J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
Énergie sombre: • ★Questions Valeur de importantes : ★ Nature de l’énergie sombre : équation d’état «w» - Ingrédient des équations de Friedman : p = wρ • ★Indications observationnelles: Supernovae de type Ia - Mesure de distance de luminosité ★ Soustraction cosmique - Beaucoup d’observations différentes + Ω k = Ω m + ΩΛ − 1 J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
Les Supernovae de type Ia • «Stella Nova» (Kepler) aussi brillante qu’une galaxie toute entière ➡ Visible de très loin ! ➡ rare ~ qques / galaxie / siècle • Explosion stellaire SNII } Hydrogène Uniquement dans les populations jeunes pas de Si II SNIb/c Pas d’Hydrogène Si II SNIa Un peu partout ... J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
Modèles de supernovae • ★SNII, SNIb/c : «Core Collapse» effondrement sur elle même d’une étoile massive (jeune) • SNIa : Explosion thermonucléaire d’une naine banche (système binaire) ★ La naine blanche a consommé tout son H - Elle ne tient que par la pression quantique des électrons - Stable uniquement si M < 1.44 Mo ★ Elle phagocyte son compagnon - sa masse augmente ★ Quand M/1.44 Mo : explosion thermonucléaire - La matière est incinérée et forme des noyaux lourds J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
SNIa • Physique de l’explosion Röpke (2006) mal comprise ★ mode d’ignition ? ★ Détonation (supersonique) ? ★ Déflagration (subsonique) ? • L’explosion produit une large quantité de 56Ni Temps (jours) ★ Désintégration : ~ 15j ★ Suivi de Cobalt : ~ plusieurs mois • La masse est toujours la même ★ On attend une grande homogénéité Temps (jours) J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
SNIa : Chandelles standard • Très lumineuses (plus que leur galaxie): visibles de loin • Luminosité au max. standardisable : Mesure de D (z) -20 B Band l as measured -19 MB – 5 log(h/65) -18 -17 -16 Calan/Tololo SNe Ia -15 -20 0 20 40 60 days -20 light-curve timescale -19 “stretch-factor” corrected MB – 5 log(h/65) -18 -17 -16 -15 -20 0 20 40 60 days Phillips (1993) Kim (1996) J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
«Découverte» de : 1998 • ★Deux équipes : SCP : Perlumtter et al. L’Univers est en ★ High-z : Riess et al. expansion accélérée ! Luminosité Redshift z J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
«Découverte» de : 1998 • ★Deux équipes : SCP : Perlumtter et al. L’Univers est en ★ High-z : Riess et al. expansion accélérée ! Luminosité Résultats actuels Redshift z J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
Soustraction Cosmique • Diverses observations montrent que m=0.3 m ~ 0.3 Tiré de R. Kolb J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
Soustraction Cosmique tot ? 1- 0.3 = 0.7 m J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
Preuves expérimentales de • Trois méthodes indépendantes • Convergence remarquable ★ m=0.3 =0.7 WMAP • CDM est incontournable ★ Bug théorique ? observationnel ? ★ Énergie noire ? ★ Gravitation ? ➡ Aller plus loin: équation d’état de en fct de z [Kowalski et al. (2008)] w(z) = w0 + z w1 ou w(a) = w0 + (1-a) wa J.-Ch. Hamilton - École de Gif 2009 - Batz-sur-mer vendredi 18 décembre 2009
• Cours III : La cosmologie observationnelle aujourd’hui (suite) ★ Énergie noire - Bug ou réalité ? ★ Le fond diffus cosmologique - L’outil de rêve pour la cosmologie ★ L’inflation et la polarisation B du fond diffus cosmologique - Une fenêtre vers l’Univers primordial J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
Le fond diffus cosmologique (CMB) • Relique du découplage matière- rayonnement ★ Prédit par G. Gamow (1948) ★ Découvert par A. Penzias & R. Wilson (1965) • ★Rayonnement isotrope G. Gamow “corps noir” parfait à 2.728K ★ plutôt millimétrique que micro-onde A. Penzias & R. Wilson ★ 400 photons/cm3 ★ Devrait conserver la trace des fluctuations primordiales • ★Prix1978Nobel : : Penzias & Wilson ★ 2006 : Smoot & Mather : COBE J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le fond diffus cosmologique (CMB) • Relique du découplage matière- rayonnement ★ Prédit par G. Gamow (1948) ★ Découvert par A. Penzias & R. Wilson (1965) • ★Rayonnement isotrope G. Gamow “corps noir” parfait à 2.728K ★ plutôt millimétrique que micro-onde A. Penzias & R. Wilson ★ 400 photons/cm3 (COBE/DMR homepage) ★ Devrait conserver la trace des fluctuations primordiales • ★Prix1978Nobel : : Penzias & Wilson ★ 2006 : Smoot & Mather : COBE J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le fond diffus cosmologique (CMB) • Relique du découplage matière- rayonnement ★ Prédit par G. Gamow (1948) ★ Découvert par A. Penzias & R. Wilson (1965) • ★Rayonnement isotrope G. Gamow “corps noir” parfait à 2.728K ★ plutôt millimétrique que micro-onde A. Penzias & R. Wilson ★ 400 photons/cm3 (COBE/DMR homepage) ★ Devrait conserver la trace des fluctuations +1.4 mK primordiales • ★Prix1978Nobel : : Penzias & Wilson -1.4 mK ★ 2006 : Smoot & Mather : COBE J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le fond diffus cosmologique (CMB) • Relique du découplage matière- rayonnement ★ Prédit par G. Gamow (1948) ★ Découvert par A. Penzias & R. Wilson (1965) • ★Rayonnement isotrope G. Gamow “corps noir” parfait à 2.728K ★ plutôt millimétrique que micro-onde A. Penzias & R. Wilson ★ 400 photons/cm3 (COBE/DMR homepage) ★ Devrait conserver la trace des fluctuations +1.4 mKµK +/- 30 primordiales • ★Prix1978Nobel : : Penzias & Wilson -1.4 mK WMAP ★ 2006 : Smoot & Mather : COBE J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Lancé le 14 mai 2009 Température : 100 mK 1st light survey 13-26 août All-sky survey : 27 août - ... J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Relier les anisotropies du CMB aux fluctuations primordiales • Développement en harmoniques sphériques ∞ � � � ∆T (θ, φ) = a�m Y�m (θ, φ) T �=0 m=� • Spectre de puissance angulaire 1 � � 2 C� = |a�m | 2� + 1 m=−� • � est l’inverse d’un angle � = 200 ↔ θ = 1deg. B. Revenu J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Forme du spectre de puissance ★ L’univers primordial est un fluide couplé Structures de taille décroissante (modes de Fourier) photons-matière dominé par le rayonnement Pas d’effondrement de matière ★ La matière commence à s’effondrer à l’égalité matière-rayonnement ★ Des ondes acoustiques dues à la pression de radiation √ se propagent à la vitesse du son ( c/ 3 ) W. Hu ★ les oscillations sont gelées au moment du découplage matière-rayonnement 150 Mpc à z=1000 J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Influence de la géométrie de l’Univers ore n e so lag n p ir zo cou é Ho u d a Ouvert Ouvert Plat Fermé Fermé Plat Mais : C’est un plus compliqué que cela à cause de la dégénérescence avec H et J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Constante ! de Hubble dz D∝ H(z) ure uct str ’ u ne d aille t D (z = re 10 ctu 00 r u , st h ne gr d’u an D (z aille d) t = 10 00 , h pe tit ) J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
! Énergie sombre dz D∝ H(z) accélère l’expansion u re uct str ’ u ne d aille t D (z re = tu 10 uc 00 str , ne Λ D d’u gr an (z aille d) = t 10 00 , Λ pe tit ) J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Matière baryonique W. Hu J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
un domaine bouillonnant... 1999 2009 Immense succès : plusieurs milliers de points de mesures indépendants ajustés avec moins de 10 paramètres ... Gràce à WMAP, mais surtout à l’apparition des bolomètres et à l’augmentation de leur nombre Bientôt Planck ... J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le CMB est polarisé à ~ 10% W. Hu J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le CMB est polarisé à ~ 10% W. Hu N. Ponthieu J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le CMB est polarisé à ~ 10% ★ Paramètres de Stokes : �� �2 � � � �E� (�n)� + |E⊥ (�n)| 2 (scalaire) I(�n) = �� �2 � � � �E� (�n)� − |E⊥ (�n)| 2 Q(�n) = (spin 2) � � � � U (�n) = E� (�n)E⊥ (�n) + E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) �� � � �� V (�n) = i E� (�n)E⊥ (�n) − E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) W. Hu N. Ponthieu ★ Décomposition en harmoniques sphériques de spin +/- 2 � Q(�n) + iU (�n) = a2,�m 2 Y�m (�n) �m � Q(�n) − iU (�n) = a−2,�m −2 Y�m (� n) �m ★ Tout champ de polarisation peut être décomposé en 2 champs scalaires E et B J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le CMB est polarisé à ~ 10% ★ Paramètres de Stokes : �� �2 � � � �E� (�n)� + |E⊥ (�n)| 2 (scalaire) I(�n) = �� �2 � � � �E� (�n)� − |E⊥ (�n)| 2 Q(�n) = (spin 2) � � � � U (�n) = E� (�n)E⊥ (�n) + E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) �� � � �� V (�n) = i E� (�n)E⊥ (�n) − E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) W. Hu N. Ponthieu ★ Décomposition en harmoniques sphériques de spin +/- 2 � Q(�n) + iU (�n) = a2,�m 2 Y�m (�n) �m � Q(�n) − iU (�n) = a−2,�m −2 Y�m (� n) �m ★ Tout champ de polarisation peut être décomposé en 2 champs scalaires E et B a2,�m + a−2,�m (pair) E>0 E0 B
Le CMB est polarisé à ~ 10% ★ Paramètres de Stokes : �� �2 � � � �E� (�n)� + |E⊥ (�n)| 2 (scalaire) I(�n) = �� �2 � � � �E� (�n)� − |E⊥ (�n)| 2 Q(�n) = (spin 2) � � � � U (�n) = E� (�n)E⊥ (�n) + E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) �� � � �� V (�n) = i E� (�n)E⊥ (�n) − E⊥ (�n)E� (�n) � � (spin 2) W. Hu N. Ponthieu ★ Décomposition en harmoniques sphériques de spin +/- 2 � Q(�n) + iU (�n) = a2,�m 2 Y�m (�n) �m � Q(�n) − iU (�n) = a−2,�m −2 Y�m (� n) �m ★ Tout champ de polarisation peut être décomposé en 2 champs scalaires E et B } a2,�m + a−2,�m (pair) E>0 E0 B
Mesures de polarisation du CMB • Détection en 2001 ★ DASI et CBI (interféromètres) • Mesures ultérieures: ★ Parfait accord avec les mesures de température • Correspondance entre pics de TT et creux de EE ★ Caractéristique de perturbations primordiales adiabatiques (inflation par exemple ...) [QUAD Collaboration: Arxiv:0906.1003] J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Mesures de polarisation du CMB • Détection en 2001 ★ DASI et CBI (interféromètres) • Mesures ultérieures: ★ Parfait accord avec les mesures de température • Correspondance entre pics de TT et creux de EE ★ Caractéristique de perturbations primordiales adiabatiques (inflation par exemple ...) [QUAD Collaboration: Arxiv:0906.1003] J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
ce que l’on sait déjà • Modèle standard de la cosmologie : CDM ★ L’Univers est en expansion - Constante de Hubble ★ L’Univers est plat : tot≈1 - CMB + Constante de Hubble ★ Il contient de l’énergie sombre ~ 74% - SNIa, CMB+H, mesures de m - quantité connue, nature inconnue WMAP ★ Il contient de la matière noire ~ 22% - Courbes de rotation, formation des structures, CMB - quantité connue, nature inconnue J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
ce que l’on sait déjà • Modèle standard de la cosmologie : CDM ★ L’Univers est en expansion - Constante de Hubble ★ L’Univers est plat : tot≈1 - CMB + Constante de Hubble ★ Il contient de l’énergie sombre ~ 74% - SNIa, CMB+H, mesures de m - quantité connue, nature inconnue WMAP ★ Il contient de la matière noire ~ 22% - Courbes de rotation, formation des [Kowalski et al. (2008)] structures, CMB - quantité connue, nature inconnue J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
ce que l’on sait déjà • Modèle standard de la Énergie sombre Matière noire Matière baryonique cosmologie : CDM 4% ★ L’Univers est en expansion 22 % - Constante de Hubble 74 % ★ L’Univers est plat : tot≈1 - CMB + Constante de Hubble ★ Il contient de l’énergie sombre ~ 74% - SNIa, CMB+H, mesures de m - quantité connue, nature inconnue WMAP ★ Il contient de la matière noire ~ 22% - Courbes de rotation, formation des [Kowalski et al. (2008)] structures, CMB - quantité connue, nature inconnue J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le satellite Planck Communiqué de presse (17/09/2009) Lancé le 14 mai 2009 1st light survey 13-26 août All-sky survey : 27 août - ... Prévisions Planck [Planck Bluebook] J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Le CMB après Planck [Planck Bluebook] Prédictions Planck Prédictions Planck Spectre TT Spectre TE Prédictions Planck Spectre EE Prédictions Planck Spectre BB r=0.1 Qu’y a-t-il au delà ? D’où viennent les formes de spectre de Inflation ! Cela vaut-il le coup Cl que l’on ajuste sur d’aller plus loin ? les données ? J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
• Cours III : La cosmologie observationnelle aujourd’hui (suite) ★ Énergie noire - Bug ou réalité ? ★ Le fond diffus cosmologique - L’outil de rêve pour la cosmologie ★ L’inflation et la polarisation B du fond diffus cosmologique - Une fenêtre vers l’Univers primordial J.-Ch. Hamilton - Université Paris-Diderot - DEPAES Décembre 2009 vendredi 18 décembre 2009
L’inflation • Expansion accélérée aux premiers instants de l’Univers. • Résout des paradoxes connus du modèle du Big-Bang ★ Horizon ★ Platitude ★ Monopoles • Prédit la forme des fluctuations de densité primordiales ★ Graines pour la formation des structures ★ Gaussianité ★ présence de modes scalaires et tenseurs ★ indice spectral proche légèrement inférieur à 1 • Tous les modèles ajustés sur le CMB, les modèles de formation des structures, supposent implicitement une inflation ★ On aimerait quand même vérifier ... J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Problème de l’horizon • L’Univers est très homogène aux grandes échelles Fluctuations de température de ~1/100 000 • Cela signe un processus de «thermalisation» dans l’Univers jeune • Or l’horizon au moment du découplage était ~ 1 degré • Comment des zones déconnectées Taille d’une zone homogène s inflatio n causalement se sont-elles sa n p are n t p thermalisées ? o riz o na h • Solution : Inflation Temps J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Problème de l’horizon (COBE/DMR homepage) • L’Univers est très homogène aux grandes échelles Fluctuations de température de ~1/100 000 • Cela signe un processus de «thermalisation» dans l’Univers jeune • Or l’horizon au moment du découplage était ~ 1 degré • Comment des zones déconnectées Taille d’une zone homogène s inflatio n causalement se sont-elles sa n p are n t p thermalisées ? o riz o na h • Solution : Inflation Temps J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Problème de l’horizon (COBE/DMR homepage) • L’Univers est très homogène aux grandes échelles Fluctuations de température deau Taille de l’horizon ~1/100 moment 000 du découplage • Cela signe un processus de «thermalisation» dans l’Univers jeune • Or l’horizon au moment du découplage était ~ 1 degré • Comment des zones déconnectées Taille d’une zone homogène s inflatio n causalement se sont-elles sa n p are n t p thermalisées ? o riz o na h • Solution : Inflation Temps J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Problème de l’horizon (COBE/DMR homepage) • L’Univers est très homogène aux grandes échelles Fluctuations de température deau Taille de l’horizon ~1/100 moment 000 du découplage • Cela signe un processus de «thermalisation» dans l’Univers jeune • Or l’horizon au moment du découplage était ~ 1 degré • Comment des zones déconnectées Taille d’une zone homogène s inflatio n avec inflatio n causalement se sont-elles sa n p are n t p thermalisées ? o riz o na h • Solution : Inflation Thermalisation Temps J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Problème de la platitude • tot=1 est «instable» - le moindre écart à la platitude à t=0 se traduirait aujourd’hui par une écart considérable - or on mesure tot=1 avec 1% de précision ! à t=10-43 sec : |tot-1|
Problème de la platitude • tot=1 est «instable» - le moindre écart à la platitude à t=0 se traduirait aujourd’hui par une écart considérable - or on mesure tot=1 avec 1% de précision ! à t=10-43 sec : |tot-1|
D’où viennent les structures ? Galaxies dans une tranche en déclinaison de SDSS • On observe de nombreuses structures denses autour de nous (galaxies, amas, filaments) • le Big-Bang «simple» n’explique pas leur origine • si on «suppose» les graines alors on explique bien les structures Simulation numérique (V. Springel - MPIA) • Deux alternatives : ★ conditions initiales ad-hoc ★ processus permettant de les générer : L’inflation J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
D’où viennent les structures ? Galaxies dans une tranche en déclinaison de SDSS • On observe de nombreuses structures denses autour de nous (galaxies, amas, filaments) • le Big-Bang «simple» n’explique pas leur origine • si on «suppose» les graines alors on explique bien les structures Simulation numérique (V. Springel - MPIA) • Deux alternatives : ★ conditions initiales ad-hoc ★ processus permettant de les générer : L’inflation J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
La Phase d’inflation Slow-Roll : faible pente et faible courbure V() • Un champ scalaire, l’inflaton, domine l’Univers primordial • Potentiel de slow-roll expansion accélérée inflation • L’inflation s’arrête quand le champ approche de son minimum Reheating : production de particules • L’univers suit alors une évolution classique J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009 Slow-RollSlow-Roll : faible pente : faible etpente faible et courbure faible courbure
La Phase d’inflation Slow-Roll : faible pente et faible courbure V() • Un champ scalaire, l’inflaton, domine Inflation Reheating l’Univers primordial • Potentiel de slow-roll expansion accélérée inflation • L’inflation s’arrête quand le champ Expansion accélérée L’inflaton se désintègre approche de son minimum en particules Reheating : production de particules • L’univers suit alors une évolution classique J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009 Slow-RollSlow-Roll : faible pente : faible etpente faible et courbure faible courbure
La Phase d’inflation Slow-Roll : faible pente et faible courbure V() • Un champ scalaire, l’inflaton, domine Inflation Reheating l’Univers primordial • Potentiel de slow-roll expansion accélérée inflation • L’inflation s’arrête quand le champ Expansion accélérée L’inflaton se désintègre approche de son minimum en particules Reheating : production de particules les fluctuations quantiques du potentiel de l’inflaton sont «grossies» par l’inflation et • L’univers suit alors une évolution donnent des fluctuations macroscopiques dont on peut prédire la forme classique graines pour la formation des structures modes scalaires et tenseurs spectre presque invariant d’échelle fluctuations presque gaussiennes J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009 Slow-RollSlow-Roll : faible pente : faible etpente faible et courbure faible courbure
Prédictions de l’inflation wmap5y + quad (ade et al. 2007) 100.000 ctt 10.000 cte sqrt(l(l+1)cl/2π) [µk] 1.000 cee BICEP 2009 t/s=0.1 0.100 t/s=0.01 cbb t/s=0.001 0.010 cbb lensing 0.001 1 10 100 1000 ell J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Beaucoup de questions a.k.a. «rien n’est gratuit dans ce bas monde» Pourquoi être ici au départ ? Comment V() Inflation Reheating convertir le champ en Quelle est la forme particules ? exacte du potentiel ? D’où vient cette fonction ? Y a-t-il un seul champ ? Pourquoi le potentiel est il si plat ? Le CMB (température et polarisation) contient des réponses à ces questions fondamentales mais actuellement, presque tous les modèles d’inflation sont compatibles avec les données J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Modes Scalaires & tenseurs Polarisation E & B ! "ns −1 • Perturbations scalaires Ps (k) = As k k0 • Fluctuations de densité • Température T σscal � 100µK • Polarisation E E σscal � 4µK • Pas de Polarisation B Pt (k0 ) ! "nt r= k Ps (k0 ) • Perturbations tensorielles Pr (k) = At k0 • Prédiction spécifique de l’inflation ! ~ rapport entre modes B et E • Ondes gravitationnelles primordiales • Température T σtens ≤ 30µK • Polarisation E E σtens ≤ 1µK • Polarisation B B σtens ≤ 0.3µK détecter les modes B c’est : ‣ Mettre en évidence les modes tenseurs ‣ «Prouver» qu’il y a eu inflation !r CMB "1/4 1/4 16 ‣ Mesurer son échelle en énergie V = 1.06 × 10 GeV 0.01 J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
r=1 r=0.1 r=0.01 Total Scalaire Tenseur Lentillage Seuls les modes B permettent de «voir» les modes tenseurs directement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
r=1 r=0.1 r=0.01 Total Contraintes WMAP5 Scalaire (T et E) Tenseur WMAP seul 95% C.L. WMAP +SNIa+LSS 95% C.L. Komatsu et al. (2008) Lentillage Seuls les modes B permettent de «voir» les modes tenseurs directement J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Seule autre approche • Détecteurs directs d’ondes Gravitationnelles : Virgo/Ligo LISA (~2018) La détection sera difficile : plus adaptés aux événements violents J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
6 9 1/4 Preheating after chaotic inflation: f∗ ∼ 10 − 10 Hz (ρinf ∼ 1015 GeV) Perspectives de détection directe Preheating after hybrid inflation: GW cover a wide range of frequencies and amplitudes. Can be observable, but requires very small coupling constants J.-F. Dufaux J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
6 9 1/4 Preheating after chaotic inflation: f∗ ∼ 10 − 10 Hz (ρinf ∼ 1015 GeV) Perspectives de détection directe Preheating after hybrid inflation: GW cover a wide range of frequencies and amplitudes. Can be observable, but requires very small coupling constants J.-F. Dufaux J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
6 9 1/4 Preheating after chaotic inflation: f∗ ∼ 10 − 10 Hz (ρinf ∼ 1015 GeV) Perspectives de détection directe Preheating after hybrid inflation: GW cover a wide range of frequencies and amplitudes. Can be observable, but requires very small coupling constants J.-F. Dufaux J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Mesurer l’inflation avec le CMB ? Quatre quantités à mesurer : ★ As : connu ★ ns : connu ★ At ou r : inconnu, recquiert une détection du spectre B ★ nt : inconnu, recquiert une mesure du spectre B Test de cohérence • Prédiction générique de l’inflation : r = −8nt de l’inflation • Mesure directe du potentiel par développement de Taylor: ! 1 !! 2 1 ! 3 V (φ) ! V |φCMB + V |φCMB (φ − φCMB ) + V |φCMB (φ − φCMB ) + V |φCMB (φ − φCMB ) 2 3! ★ As relié à V’ ★ ns relié à V’’ Reconstruction de la forme ★ running de ns relié à V’’’ du potentiel de l’inflaton ! ★ At relié à V J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
ex: relations entre n s et r “Empirical” constraints on specific models red blue 1 η>0 4 3 2 0.1 η Mpl large-field 0.01 u ra l ∆φ < Mpl na t small-field hill -top 0.001 WMAP very small-field inflation 0.92 0.94 0.95 0.96 0.97 0.98 0.99 1.00 1.02 ns CMBpol Mission Concept Study - Inflation WG report (arXiv:0811-3119) !r determines whether model is large or small field. !vendredi ns determines 18 décembre 2009 whether spectrum is red or blue. J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse
ex: relations entre n s et Forecasted CMBpol constraints for r=0.01 “Empirical” constraints on specific models r red blue 1 η>0 4 3 2 0.1 η Mpl large-field 0.01 u ra l ∆φ < Mpl na t small-field hill -top 0.001 WMAP very small-field inflation 0.92 0.94 0.95 0.96 0.97 0.98 0.99 1.00 1.02 ns CMBpol Mission CMBpol Concept Mission Study Concept - Inflation Study: WG Inflation report Working (arXiv:0811-3119) Group Report (arxiv: 0811.3919) !r determines whether model is large or small field. Tuesday, 7 April 2009 !vendredi ns determines 18 décembre 2009 whether spectrum is red or blue. J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse
Fluctuations primordiales : où en sommes nous ? Prédictions de l’inflation • ★Nature des pertubations: Pics de TT superposés aux creux de EE ➡ Perturbations adiabatiques ✔ • ★ QUAD+WMAP+ACBAR+SDSS Indice spectral P (k) ∝ k ns −1 ns = 0.967+0.013 −0.013 ✔ ➡ Spectre presque invariant d’échelle • ★Gaussianités Aucun indice convaincant de non-gaussianité ✔ • ★Perturbations Pas de détection tensorielles ? J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
Les modes B : le Graal de la cosmologie •• Signature directe de l’inflation Ondes gravitationnelles primordiales : modes tenseur • Prédiction spécifique de l’inflation • rapport T/S : • < 0.2 [contribution au spectre TT] • > 0.01 pour les modèles les plus simples d’inflation • peut être très bas pour des modèles plus complexes •• Cordes cosmiques et autres défauts ? Faible contribution à la formation des structures • ... mais il devrait y en avoir «un peu» ... • Contribution significative aux modes B • [Bevis et al. (2007), Phys.Rev.D76:043005] • [Urrestilla et al. (2008), astro-ph/0803.2059] • [Pogosian et Wyman (2007), astro-ph/0711.0747] •• Supercordes ? la plupart (toutes ?) des phases d’inflation issues de théories connues de supercordes prédisent r
Difficultés attendues dans la quête... • ★Sensibilité : La polarisation B est au mieux 10x plus faible que E ★ L’amplitude pourraît être très basse ... ★ 1 année de Planck, c’est ~ S/N=1 pour T/S=0.01 ★ Une mission spatiale n’est pas pour demain ... • ★Avant-plans : Nécessité de les soustraire avec précision ➡ Détecteur multi-longueur d’onde ★ Observer un région ultra-propre ➡ Ne peut pas être trop petite car les modes B primordiaux sont aux grandes échelles • ★Effets systématiques : L’instrument induit de la fuite de T dans E et B ➡ Les angles des polariseurs, la propreté des lobes sont critiques ➡ La cross-polarisation est aussi un problème majeur ★ Polarisation atmosphérique ... J.-Ch. Hamilton - 2 octobre 2009 - Toulouse vendredi 18 décembre 2009
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