Chemin du Nord (Camino del Norte) ou chemin du littoral - Amis de Saint-Jacques en Terre ...
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Chemin du Nord (Camino del Norte) ou chemin du littoral Parti l’année précédente de Carcassonne pour rejoindre Hendaye par le chemin du Piémont Pyrénéen, cette année (2018) je poursuis mon chemin vers Compostelle. Le 19 mai, je quitte Toulon en compagnie de Jocelyne pour rejoindre à Hendaye le départ du Camino del Norte. Escale à Toulouse et départ en bus (grève Sncf) le lendemain 20 mai pour Hendaye. Arrivés vers 13h00 nous décidons de prendre notre déjeuner face à l’embarcadère d’où part la navette pour atteindre Fontarrabia en Espagne. L’ambiance sur le court trajet (Pont international et embarcadère) est déjà Espagnole, car la majorité des promeneurs viennent d’Espagne. Au débarquement du bateau, direction l’auberge de jeunesse… Hélas après s’y être présentés, pas d’hébergement possible… Recherche donc d’un autre hébergement et grâce à Booking nous trouvons une Casa Rural au pied de l’ermitage de Guadalupe. Un hébergement de qualité et une hôtesse très gentille. Le 21 mai (lundi de Pentecôte), montée sur l’ermitage et ensuite poursuite vers San Sebastian. Première séparation, Jocelyne passe par un sentier en balcon, alors que moi je prends la piste qui grimpe sur la ligne de crête (point culminant Jaizkiel 543m) puis descente vers Pasai Donibane pour rejoindre par navette Pasai San Pedro. Nous apercevons au port de San Pedro l’Hermione à quai. Après une rude montée (escaliers) nous redescendons sur San Sebastian pour un hébergement à l’auberge de jeunesse « la Sirena » Longue et difficile étape. Le 22 mai, départ pour Zarautz par un beau et franc soleil (cela ne va pas durer), une entame par une rude montée suivie d’une descente magnifique en balcon. Arrivés à l’auberge de jeunesse, deuxième désillusion, l’auberge ne prend que les groupes ! Recherche Booking, nous trouvons la pension « Ipar » accueil sympathique…. Jocelyne s’est blessée à un pouce des pieds (à suivre). Le 23 mai, départ pour Deba, soleil voilé, puis quelques gouttes de pluie. Chemin plaisant en bord de mer jusqu’à Gétaria, puis par l’intérieur des terres jusqu’à Deba. En cours de route un arrêt « cidre fermier » pour les pèlerins (une bouteille à deux). En fin d’étape, recherche de sandales de marche pour Jocelyne car sa blessure ne lui permet plus de porter des chaussures fermées. Hébergement en gîte d’étape communal (beaucoup de monde) se trouvant sur l’ancienne gare du village.
Le 24 mai, départ pour Markina-Xemein en solo, Jocelyne me rejoindra en car, ce qui lui fera une journée de repos. Elle a expédié ses chaussures de marche, à Dieu va !! Parcours à l’intérieur des terres avec de belles montées coupe-jambes, et donc de belles descentes qui tétanisent les cuisses des marcheurs… Chaleur et soleil en lieu et place d’orages annoncés. Je constate, et cela se confirmera, il y a beaucoup de pèlerins dans les gîtes mais peu de pèlerins sur le chemin ! Je retrouve à l’étape Jocelyne au gîte du Convento del Carmen. Le 25 mai, départ pour Gernika. Temps orageux pluie en matinée. Passage devant deux monastères, celui de Zenarruza et celui de San Marco. Hébergement à l’auberge de jeunesse de Gernika. Le 26 mai, départ avec un temps couvert, la pluie est annoncée. Sortie de la ville un peu hasardeuse et dès les premières difficultés, la pluie ! Montées boueuses et glissantes, idem pour les descentes. Jocelyne en sandalettes vit l’enfer! On écourte donc l’étape à Larrabetzu. Le gîte est rudimentaire mais fait l’affaire. Jocelyne est hésitante sur la poursuite dans de telles conditions… J’envisage les étapes futures en solo… Le 27 mai départ en bus pour Bilbao. Arrivée à proximité du musée Guggenheim, en route pour la Cathédrale de Saint-Jacques. Sortie de Bilbao par Portugalete pour Pobena. Le gîte est comble, rustique et seulement de l’eau froide. Lavage du linge impossible, il pleut, la nuit va être difficile ! Demain départ vers Castro-Urdiales. Le 28 mai, nuit correcte malgré la très grande proximité… Départ par un autre chemin suivant un éboulement récent, en fait nous contournons la difficulté et retrouvons bien vite le camino. Pluie au départ puis temps gris. Nous longeons la côte et à l’horizon la mer et le ciel se confondent dans la couleur grise. La piste est en balcon, avec beau temps cela doit être très joli ! Après Onton nous retournons dans les terres où nous retrouvons la boue et un terrain glissant. Arrivée sur Castro-Urdiales avec quelques rayons de soleil. Nous avons trouvé sur Booking une pension (Marina) pour quatre personnes, car deux pèlerines de Perpignan (Jacqueline et Carmen) se sont jointes à nous.
Confort et calme par rapport à l’hébergement précédent. Jocelyne prend la décision d’arrêter et je la comprends ! Le 29 mai, départ pour Liendo en compagnie de Jacqueline. Jocelyne reprend le bus pour rejoindre Toulouse et Carmen fatiguée va faire l’étape en bus. Jacqueline est une bonne marcheuse si bien que vers 13 heures nous étions rendus ! La personne du gîte communal a bien voulu nous ouvrir si bien que nous avons pu faire la toilette et la lessive avant l’arrivée des autres pèlerins. Le gîte de 16 places a refusé du monde à partir de 17h00. Journée sans pluie mais l’itinéraire empruntant la nationale 634 est dangereuse pour les marcheurs. Heureusement que les deux premiers tiers se font le long du littoral. J’aurais bien poursuivi jusqu’à Laredo (à moins de 2 heures de marche) mais je n’étais pas seul…. Le 30 mai, départ du gîte après une bonne nuit, je suis le premier à partir et je suis à présent seul pour poursuivre le chemin. Beau passage en balcon par le sentier côtier. Arrivée à Laredo et passage en bac pour Santoña. 6,5km le long d’une plage quasiment déserte (mis à part des surfeurs étant donné la météo) pour atteindre Noja puis San Miguel de Meruelo. Déconvenue, le gîte n’existe plus ! Je reprends mon chemin vers le prochain gîte à Güemes. Les 4 derniers kilomètres se feront à bord d’une voiture qui me dépose au gîte « La cabana del abuelo Peuto » géré par le curé Ernesto Bustion. Un gîte pèlerin (donativo) que je recommande ! Le 31 mai, je quitte ce beau gîte sous une pluie fine mais constante. Parcours sur la route jusqu’au Barrio de San Miguel puis en balcon en bord de falaise sur un terrain boueux et glissant. Par beau temps cela doit-être magnifique ! Mais là, les yeux sont rivés aux pieds pour ne pas glisser… et ce crachin !! Longue traversée de plage très prisée des surfeurs pour atteindre le ponton du bac de Somo. Après une courte traversée, arrivée à Santander. A la cathédrale de Santa Maria de la Asunción, je n’ai pu obtenir un tampon pour ma Credencial, dommage…. Déçu, je décide de quitter la ville pour atteindre Santillana del Mar en bus (ce qui me fait éviter la traversée de Santander. Je rejoins avec beaucoup d’autres pèlerins le gîte « Le couvento » un gîte qui offre des draps (quel bonheur !) et une bonne nuit en compagnie d’un Texan (que je reverrai plus tard sur le chemin) Le 1er juin, départ pour Comillas, beaucoup de routes, de beaux paysages de l’intérieur, temps gris et pluvieux (cela devient une habitude) Hébergement au gîte municipal de la Penà (ancienne prison) un gîte de
qualité bien que rustique. Toujours beaucoup de monde dans le gîte mais pratique, car j’ai pu faire ma lessive et un sèche linge m’a permis en ces temps humides de faire sécher mon linge pour le lendemain. Le 2 juin, après un café noir en guise de petit déjeuner je quitte en premier le gîte. Je n’ai pu trouver un bar ouvert sur mon chemin que vers 11h30. Ce fut pour manger une tortilla et boire un coca avant de reprendre ma marche… Beaucoup de routes avec des pistes cyclables aménagées pour les cyclistes mais aussi pour les piétons. Peu avant San Vicente de la Barquera je me fais doubler par une course cycliste. Passage du pont « Puente de la Maza » qu’empruntaient et empruntent toujours les pèlerins pour entrer dans la ville. Quelques rayons de soleil et pas de pluie pour cette journée. Gîte à Colombres, satisfaisant mais un peu cher (20€ la demi-pension sans petit déjeuner). J’y retrouve le texan. Le repas (sans vin) mis à part les macaronis est limite. Je déconseille, il vaut mieux aller se restaurer dans le village. Le 3 juin, bruine au lever, bruine au coucher, à en pleurer ! Marcher le long des côtes doit être magnifique ! Mais ce ne sera pas pour moi… Je repense alors au chemin côtier Breton et ses paysages maritimes sublimes. A force de patauger dans la boue, je me surprends à rechercher les routes goudronnées (ce n’est pas de moi !) J’arrive au gîte de Llanes ou l’on me propose une chambre seule et je m’en paye le luxe. Lavage et séchage en machine c’est le pied car rien ne sèche. Demain la pluie est toujours d’actualité et cela pour les cinq jours à venir. Une nuit en solitaire dans des draps propres ça fait du bien ! Le 4 juin, départ tardif (Desayuno à 8h00) la pluie annoncée est bien présente, peut être un ou deux rayons de soleil ont réussi à traverser les nuages ! Terrain glissant sur la boue des sentiers, sur les sentiers bétonnés, voir sur le goudron, bref tout est glissant ! Le gris domine tout ! J’arrive à Ribadesella et trouve un logement à l’auberge de jeunesse. Leur priorité c’est l’école de surf mais ils accueillent quand même les pèlerins. 21€ la nuit avec petit-déjeuner. J’ai trouvé à l’extérieur de l’auberge un sèche-linge. Demain je ne sais encore ce que je vais faire !
Le 5 juin, après une nuit pas terrible (toux) à 6h30 toute la chambrée se lève, côté météo, ciel couvert… Je sors du gîte pour prendre mon petit- déjeuner dans un bar tout proche et c’est parti ! Quelques timides rayons de soleil, deux cols à gravir dont le premier assez raide. Après le passage du deuxième col descente (longue) sur Gijón et je revois la mer. Pour trouver le gîte j’utilise Google Maps. Accueil au gîte très sympathique mais l’état général du gîte est très négligé (pour ne pas en dire plus…) J’arrive au bout de mon parcours, j’effectue donc mes réservations de bus pour retourner à Toulouse rejoindre Jocelyne qui m’y attend. Je réserve donc un premier trajet Gijon-Bilbao, puis Bilbao-Toulouse par Flixbus, le tout sur mon Smartphone. Merci à cette modernité ! Je quitte Gijón le 4 juin à 0h44 et donc je ne dormirai pas dans le gîte (sans regret). L’année 2019 me verra, si Dieu le veut, poursuivre ce chemin côtier vers Fisterra… Ultréïa Jacques
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