Éclairage GUIDE D'AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL FASCICULE 4 DÉCEMBRE 2018 - Ville de Montréal
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Direction
des transports
Éclairage
VERSION 1.1 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
DÉCEMBRE 2018 FASCICULE 4VERSION 1.0 – Juin 2017
Préambule
VERSION 1.1 – Décembre 2018
3. Définir les mesures d’intervention et les compo-
Liste des pages mises à jour AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES, LA VILLE DE
santes d’aménagement propres au réseau artériel et
Pages liminaires : III, IV, V, IX. Chapitre 2 : 2.7 – 2.8. MONTRÉAL S’EST DOTÉE DE PLUSIEURS POLI
au réseau local ;
Chapitre 3 : 3.3 – 3.4. Chapitre 4 : 4.3 – 4.4. TIQUES POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE DES
Chapitre 6 : 6.1 – 6.2, 6.3 – 6.4, 6.5 – 6.6, 6.7 – 6.8, CITOYENS, PARTICULIÈREMENT DANS LE DOMAINE 4. Promouvoir une gestion intégrée de l’aména-
6.9 – 6.10, 6.11 – 6.12. Chapitre 7 : 7.1 – 7.2, 7.3 – 7.4, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’URBANISME gement urbain qui prend en compte le cycle de
7.5 – 7.6, 7.7 – 7.8, 7.9 – 7.10, 7.11 – 7.12. Chapitre 8 : ET DU TRANSPORT. vie des infrastructures et le maintien des actifs été
8.3 – 8.4, 8.5 – 8.6, 8.7 – 8.8, + 8.9 – 8.10, + 8.11 – 8.12 . comme hiver.
Chapitre 9 : 9.3 – 9.4. Chapitre 10 : 10.3 – 10.4. Plusieurs chantiers du Plan de transport 2008 ont
Il comportera plusieurs fascicules présentant des
Page de section annexes. Annexe 4 : A4.1 – A4.2, relevé le besoin d’élaborer des normes d’aménage-
actions pragmatiques à entreprendre pour améliorer
A4.3 – A4.4, A4.5 – A4.6, LP1, LP2, LP3, LP4, (- LP5), ment ou de les mettre à jour. Par ailleurs, un change-
la mobilité durable et la qualité des milieux de vie
LF1, LF2, LF3, LF4, LF5, (- LF6), EA1, US1, CF2, CF3, ment d’approche par la Ville en matière de sécurité
montréalais. Les fascicules prévus à ce jour sont :
+ ME3, + ME4. Annexe 6 : A6.1 – A6.2, A6.3 – A6.4, routière a été amorcé depuis le lancement de la stra-
n Quartiers verts ;
A 6.5 – A6.6. Annexe 8 : + A8.1 – A8.2, + A8.3 – A8.4,+ A8.5. tégie « Vision zéro », en 2016, dont l’un des principes
n Géométrie ;
fondamentaux est de prioriser la vie humaine avant la
n Conception et installation des aménage-
Note : les pages dont le folio est entre parenthèses sont supprimées et
mobilité. La Direction des transports a donc proposé
celles dont le folio est précédé d’un + sont ajoutées. ments cyclables ;
d’élargir et de piloter la démarche en élaborant un
n Signalisation, marquage et signaux lumineux ;
Guide d’aménagement durable des rues de Montréal
n Conception des aménagements piétons universelle-
plus complet intégrant les différents champs d’exper-
ment accessibles ;
tise des directions centrales et des arrondissements
n Mesures de modération de la circulation ;
qui interviennent dans l’espace public.
n Transport en commun ;
n Écologie urbaine ;
L’objet du Guide est de répertorier les bonnes pra-
n Éclairage ;
tiques et de les regrouper par sujets clés afin d’en
n Mobilier urbain et signalétique ;
faciliter l’accès et la consultation.
n Art public, patrimoine, animation et événe-
ments publics ;
Les objectifs poursuivis sont les suivants :
n Traitement de sol.
1. Mettre en commun et bonifier de manière évolu-
tive les bonnes pratiques d’aménagement urbain à Cet ambitieux projet est un réel défi pour ceux et celles
l’échelle de la ville, pratiques qui comprennent les qui conçoivent le Guide. En effet, la notion même de
critères traditionnels du design (sécurité, efficacité et développement durable appliquée au génie civil et
entretien) tout en intégrant les notions de développe- à l’aménagement urbain nécessite une réflexion en
ment durable, soit l’accessibilité universelle, l’équité, profondeur sur les pratiques municipales existantes.
la conservation des ressources, le cycle complet de vie C’est un pas important sur la voie du développement
et la protection de l’environnement ; durable de la part de l’administration.
2. Orienter et encourager des projets d’aménagement
de qualité propres à une Ville UNESCO de design
comme Montréal ;
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 ITable des matières
I PRÉAMBULE CHAPITRE 4
4.1 PLANIFICATION DE L’ÉCLAIRAGE DE RUE
III TABLE DES MATIÈRES 4.1 À L’ÉCHELLE MÉTROPOLITAINE
4.3 À L’ÉCHELLE D’UN ARRONDISSEMENT
V AVANT-PROPOS 4.5 À L’ÉCHELLE D’UN SECTEUR CIBLÉ
VII PRÉSENTATION DU DOCUMENT CHAPITRE 5
SUR L’ÉCLAIRAGE 5.1 PLANIFICATION DE L’ÉCLAIRAGE
VII PRINCIPAUX OBJECTIFS DU FASCICULE DANS LES PARCS
VII CONTENU 5.1 À L’ÉCHELLE MÉTROPOLITAINE
VIII DESTINATAIRES 5.10 À L’ÉCHELLE D’UN ARRONDISSEMENT
VIII PORTÉE ET APPLICATION 5.10 À L’ÉCHELLE D’UN SECTEUR CIBLÉ
IX COMITÉ D’ÉCLAIRAGE CHAPITRE 6
IX RÔLE ET INTERVENANTS 6.1 CARACTÉRISTIQUES DU MOBILIER
D’ÉCLAIRAGE
CHAPITRE 1 6.1 TYPES DE LAMPADAIRE
1.1 HISTORIQUE DE L’ÉCLAIRAGE À MONTRÉAL 6.4 CATALOGUE DE MOBILIER D’ÉCLAIRAGE
1.1 CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS 6.5 POLYVALENCE DU MOBILIER D’ÉCLAIRAGE
1.2 LEÇONS À TIRER DEPUIS LA POLITIQUE 6.7 NORMALISATION DES CARACTÉRISTIQUES
D’ÉCLAIRAGE DE 1989 DES LAMPADAIRES
6.8 NORMALISATION DES CARACTÉRISTIQUES
CHAPITRE 2 DES LUMINAIRES
2.1 CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION 6.10 SOURCES LUMINEUSES
2.3 DIAGNOSTIC DU RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE
2.5 NOUVELLE PRÉOCCUPATION : CHAPITRE 7
LA POLLUTION LUMINEUSE 7.1 CONFIGURATION DES LAMPADAIRES
SUR LA RUE
CHAPITRE 3 7.1 INTÉGRATION DE L’ÉCLAIRAGE À L’AMÉNAGEMENT
3.1 ORIENTATIONS, OBJECTIFS PARTICULIERS 7.2 INTERSECTIONS
ET PRINCIPES DIRECTEURS 7.4 TRONÇONS
3.1 ORIENTATIONS 7.6 RECUL DES LAMPADAIRES EN FONCTION
3.2 OBJECTIFS PARTICULIERS DES TROTTOIRS
3.3 PRINCIPES DIRECTEURS 7.9 AMÉNAGEMENT CYCLABLE
7.9 NORMES D’IMPLANTATION ET D’ÉLAGAGE
DES ARBRES
7.11 DISTANCES DE DÉGAGEMENT DES RÉSEAUX
TECHNIQUES URBAINS
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018 IIITABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 8 ANNEXE 1
Avant-propos
8.1 PARAMÈTRES DE L’ÉCLAIRAGE A1.1 LEXIQUE DES DÉFINITIONS
8.2 CONCEPTION DE L’ÉCLAIRAGE
8.2 CRITÈRES D’ÉCLAIRAGE ANNEXE 2 L’ÉCLAIRAGE EST UN DES ÉLÉMENTS D’AMÉNA De plus, les nouveaux types de luminaires plus per-
8.9 SYSTÈME INTELLIGENT DE GESTION A2.1 LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX GEMENT DU DOMAINE PUBLIC ESSENTIELS POUR formants qui se conforment aux principes de « ciel
DE L’ÉCLAIRAGE A2.1 LISTE DES FIGURES ASSURER, JUSQUE DANS LA NUIT, LA SÉCURITÉ noir » permettent à la Ville de Montréal de répondre
A2.2 LISTE DES TABLEAUX DES DÉPLACEMENTS DES CITOYENS. aux attentes des citoyens en matière de développe-
CHAPITRE 9 ment durable du domaine public. Enfin, de meilleures
9.1 GESTION DU RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE ANNEXE 3 Il permet de prolonger les bénéfices des moyens mis pratiques permettent aujourd’hui d’atténuer l’impact
9.1 ENTRETIEN A3.1 HISTORIQUE COMPLET en œuvre pour inciter la population à adopter des de l’éclairage sur les milieux de vie.
9.4 RÉUTILISATION ET RECYCLAGE A3.1 EXTRAITS TIRÉS DE QUÉBEC UN SIÈCLE modes de transport alternatifs, même en fin de soirée.
D’ÉLECTRICITÉ C’est pourquoi, d’ailleurs, il figure au nombre des élé-
CHAPITRE 10 A3.5 EXTRAIT DE LA POLITIQUE D’ÉCLAIRAGE INTÉGRÉ ments du Plan de transport qui doivent être bonifiés
10.1 PLAN LUMIÈRE ET À L’AMÉNAGEMENT DU DOMAINE PUBLIC DE 1989 pour accroître la sécurité des déplacements actifs.
ÉCLAIRAGE ARCHITECTURAL A3.6 DE 1989 À 2017
10.2 BÉNÉFICES D’UN PLAN LUMIÈRE L’éclairage permet aussi d’améliorer l’ambiance et
10.3 POTENTIELS DE MISE EN LUMIÈRE ANNEXE 4 l’attractivité des secteurs d’activités. Il participe à la
ET DE PLAN LUMIÈRE A4.1 CATALOGUE DE MOBILIER D’ÉCLAIRAGE qualité de vie nocturne des citoyens tout en étant, le
A4.2 STRUCTURE TYPE D’UNE FICHE D’INTERVENTION jour, une composante d’encadrement verticale dans
A4.3 MOBILIER STANDARD l’aménagement complet d’une rue, au même titre que
A4.9 MOBILIER EXCLUSIF les arbres. La Ville de Montréal a ajouté dans certains
secteurs comme le Vieux-Montréal et le Quartier des
ANNEXE 5 spectacles des illuminations architecturales et festives
A5.1 FORMULAIRE DE DÉROGATION DU MOBILIER pour consolider son caractère international et soutenir
sa réputation de ville où il fait bon vivre à toute heure
ANNEXE 6 de la journée.
A6.1 HARMONISATION DES PRATIQUES POUR
LA FIXATION D’ÉQUIPEMENTS SUR
LES LAMPADAIRES
ANNEXE 7
A7.1 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE D’UN
PLAN LUMIÈRE
ANNEXE 8
A8.1 CARTE DES ZONES D’ÉCLAIRAGE ECO
XV BIBLIOGRAPHIE
XVII REMERCIEMENTS
IV GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018 VPrésentation du document
sur l’éclairage
Le fascicule Éclairage a été élaboré par le Service des public et ses modalités d’application. Les orientations
infrastructures, de la voirie et des transports (SIVT), de la Ville en matière de développement durable, d’ur-
plus particulièrement par la Direction des transports, banisme et de transport de même que les nouveaux
en collaboration avec la Direction des infrastructures, enjeux d’éclairage public et d’aménagement urbain
le Service des grands parcs, du verdissement et du servent d’assise à ce document.
mont Royal, le Service de la mise en valeur du ter-
ritoire ainsi que les arrondissements Saint-Laurent, À ce titre, il est proposé que l’éclairage des rues et des
Ville-Marie et les ateliers municipaux Rosemont. espaces publics soit dorénavant considéré comme
un service municipal de base assurant la sécurité des
Une fois adopté par l’administration municipale, ce déplacements des citoyens et la convivialité des lieux.
document deviendra la nouvelle politique d’éclai- Le mobilier utilisé et les caractéristiques de la lumière
rage intégré à l’aménagement urbain de la Ville doivent exprimer de façon manifeste l’ambiance
de Montréal. des lieux.
La Direction des transports est la seule entité autori- Par ailleurs, ce fascicule tient compte des transfor-
sée à modifier ou à réviser le présent document. mations de l’éclairage public et des enjeux environ-
nementaux de l’heure. Il s’agit, entre autres, des
Principaux objectifs du fascicule nouvelles technologies DEL avec système intelligent et
Dans le cadre d’une approche intégrée, le fascicule des prises de conscience à l’égard de la pollution lumi-
éclairage vise les trois objectifs suivants : neuse et du gaspillage énergétique et économique de
n optimiser la sécurité, l’ambiance et le confort visuel l’éclairage actuel.
de tous les usagers du domaine public, notamment
les piétons et les cyclistes, lors de leurs déplace- Le présent fascicule du guide comporte dix chapitres :
ments nocturnes ;
n Chapitre 1 : Historique de l’éclairage à Montréal
n réaliser des économies d’énergie par le programme
de conversion aux diodes électroluminescentes (DEL) ; n Chapitre 2 : Contexte actuel : état de la situation
n adopter et harmoniser les bonnes pratiques d’éclai-
n Chapitre 3 : Orientations, objectifs particuliers et
rage appliquées dans les 19 arrondissements de
principes directeurs
la Ville.
n Chapitre 4 : Planification de l’éclairage de rue
Contenu n Chapitre 5 : Planification de l’éclairage dans les parcs
Le fascicule Éclairage du Guide d’aménagement
durable des rues de Montréal se présente comme une n Chapitre 6 : Caractéristiques du mobilier d’éclairage
mise à jour de la précédente politique d’éclairage
n Chapitre 7 : Configuration des lampadaires sur la rue
instaurée en 1989 et intitulée Éclairer Montréal : poli-
tique d’éclairage intégré à l’aménagement du domaine n Chapitre 8 : Paramètres de l’éclairage
n Chapitre 9 : Gestion du réseau d’éclairage
n Chapitre 10 : Plan lumière et éclairage architectural
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 VIIPRÉSENTATION DU DOCUMENT SUR L’ÉCLAIRAGE
Le chapitre 1 revient sur l’histoire de l’éclairage Destinataires
Comité d’éclairage
à Montréal. Ce document intéressera les élus et les citoyens,
mais il s’adresse plus particulièrement aux profes-
Le chapitre 2 fait état de la situation actuelle de sionnels d’arrondissements et de services centraux Rôle et intervenants Les membres du comité d’éclairage seront donc pour
l’éclairage à Montréal : l’inventaire, la consommation ainsi qu’aux consultants et à toute personne appelée Les membres du comité d’éclairage, issus de diffé- les prochaines années la mémoire du présent docu-
énergétique et les principaux constats. à travailler sur un projet qui comporte une modifica- rentes directions et arrondissements, se sont enten- ment et au fait des nouveautés en matière d’éclairage
tion, une bonification ou un ajout à l’éclairage public dus sur la nécessité d’établir un ensemble de normes public. Il est donc proposé de maintenir le comité
Le chapitre 3 présente les orientations, les objectifs et et architectural. et de critères régissant l’implantation du mobilier d’éclairage en lui confiant entre autres le mandat :
les principes de mise en œuvre sur lesquels s’appuie- d’éclairage, et ce, en respectant les autres occupants n de faire des recommandations, notamment en cas
ront les décisions futures en ce qui concerne l’éclai- Portée et application du domaine public (utilités publiques, arbres, feux de de demande de dérogation dans le cadre d’un pro-
rage public. Dans le but de faciliter la tâche aux différents interve- circulation, etc.). jet spécial ;
nants, le présent document met en place des balises n de participer aux mises à jour de ce fascicule
Le chapitre 4 décline les différentes stratégies de pla- et explique où et comment utiliser l’éclairage et son Les différents critères ont été établis en gardant en lorsque nécessaire.
nification de l’éclairage de rue à Montréal. mobilier à travers le territoire de la Ville. Le fascicule tête une vue d’ensemble du territoire et des différents
est inspiré des différents documents officiels de la projets en cours et à venir. Les membres ont donc Liste des services et directions impliquées
Le chapitre 5 présente les stratégies de planification Ville de Montréal et des documents de référence contribué à l’élaboration du présent fascicule en n SIVT – Direction des transports
de l’éclairage dans les parcs. nord-américaine en matière d’éclairage, notamment le misant sur leur propre expérience dans leur départe- n SIVT – Direction des infrastructures
document Roadway Lighting (RP-8-14) de l’American ment respectif. Une expertise générale en éclairage n SIVT – Grands projets
Le chapitre 6 détaille les caractéristiques du mobilier National Standards Institute / Illuminating Engineering public s’est développée au sein du comité au fur et à n SGPVMR – Bureau de projets d’aménagement –
d’éclairage, ses composantes, ses couleurs et le cata- Society (ANSI/IES) et le Guide de conception des sys- mesure que les enjeux rencontrés par chaque disci- Grands parcs
logue des modèles à utiliser. tèmes d’éclairage routier de l’Association des trans- pline ont été exposés. n SMVT – Direction de l’urbanisme
ports du Canada (ATC). n Arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie –
Le chapitre 7 explique les bonnes pratiques en Direction des travaux publics (entretien)
matière d’intégration de l’éclairage à l’aménagement De plus, les normes sont applicables aux nouveaux n Arrondissement Saint-Laurent –
de la rue. projets d’éclairage de rue ainsi qu’à toute révision de Direction des travaux publics
l’éclairage existant impliquant ou non un reposition- n Arrondissement Ville-Marie –
Le chapitre 8 indique les niveaux d’éclairage à respec- nement du mobilier. Direction des travaux publics
ter dans les rues de Montréal et éclaircit les différentes
classifications. Les particularités liées aux aménage- Le fascicule vise plus particulièrement l’éclairage des
ments cyclables, aux parcs et aux passages inférieurs voies publiques municipales, mais peut aussi s’appli-
y sont également précisées. quer aux parcs de la Ville ainsi qu’à l’éclairage archi-
tectural. L’éclairage des sentiers et voies privés, des
Le chapitre 9 présente les stratégies d’entretien et de voies publiques provinciales et fédérales, notamment
gestion du mobilier d’éclairage en tant que support à les autoroutes, ainsi que l’éclairage extérieur usuel des
la signalisation et aux décorations. propriétés privées ne sont pas abordés.
Le chapitre 10 décrit les avantages des plans lumière
et le potentiel de Montréal.
VIII GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018 IXChapitre 1
Historique de l’éclairage
à Montréal
Chapitre 2
Contexte actuel : état de
la situation
Chapitre 3
Orientations, objectifs
particuliers et principes
directeurs
Chapitre 4
Planification de l’éclairage
de rue
Chapitre 5
Planification de l’éclairage
dans les parcs
Chapitre 6
Caractéristiques du mobilier
d’éclairage
Chapitre 7
Configuration des
lampadaires sur la rue
Chapitre 8
Paramètres de l’éclairage
Chapitre 9
Gestion du réseau d’éclairage
Chapitre 10
Plan lumière et éclairage
architectural
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 XICHAPITRE 1
Historique de l’éclairage à Montréal
Chronologie des événements 1886 : Conversion de l’huile et du gaz à l’électricité
Voici un résumé de l’éclairage à Montréal à travers grâce à l’installation sur les rues Notre-Dame, Saint-
l’histoire. Le récit historique complet se trouve en Jacques, McGill, Saint-Antoine, Sainte-Catherine et
annexe 3. Saint-Laurent de lampadaires à tous les 110 mètres.
1932 : Installation des premiers lampadaires piétons
1815 : Apparition du lampadaire à l’huile de baleine, de type flambeau au square Dorchester et à la place
dans le Vieux-Port. du Canada.
1837 : Inauguration des premiers lampadaires fonc- 1930-1955 : Installation de deux séries de lampa-
tionnant au gaz. daires différentes : les lampadaires piétons de type
1840 : Présence à Montréal de 183 lampadaires dont flambeau et de type lanterne, d’une part, et les
les quatre cinquièmes fonctionnent au gaz. modèles à consoles avec des motifs d’art floral d’une
1876 : Invention de la lampe à arc par l’ingénieur Pavel grande qualité, d’autre part, notamment sur la rue
Nikolayevich Yablochkov. Sainte-Catherine.
1878 : Premiers essais à Montréal de la « bougie élec- 1964 : Première politique d’éclairage visant à dis-
trique » dévoilée à l’exposition de Paris. tinguer les rues commerciales par l’installation de
1879 : Démonstration publique de la lampe à arc de lampadaires à trois boules et plus. Remplacement des
J.-A.-I. Craig au Champ-de-mars à Montréal. modèles des années 1930 par le col de cygne, que l’on
1879 : Démonstration de la lampe à incandescence à retrouve toujours sur environ 80 % du territoire.
filament de carbone de Thomas Edison au New Jersey, 1967 : Implantation progressive de l’éclairage
aux États-Unis. des ruelles.
1880 : Apparition des premiers lampadaires élec- 1980 : Implantation sur une période de cinq ans de
triques sur les quais du Vieux-Port de Montréal. quelque 5 000 lampadaires piétons sur les artères
commerciales dans le cadre du programme de revitali-
sation des artères commerciales (RAC).
© Musée McCord
PLACE D’ARMES, VERS 1890 MODÈLE DÉCORATIF FLAMBEAU MODÈLE À CONSOLES
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 1.1CHAPITRE 1 | HISTORIQUE DE L’ÉCLAIRAGE À MONTRÉAL
CHAPITRE 2
1989 : Publication de la politique d’éclairage intégré à Leçons à tirer depuis la politique Contexte actuel : état de la situation
l’aménagement du domaine public. d’éclairage de 1989
1990 : Conversion de l’éclairage de rues du mercure au Bien qu’elle ait été publiée il y a plus de 25 ans, la
sodium haute pression. politique d’éclairage de 1989 influence toujours la Depuis quelques années, le nombre de projets dans Enfin, l’éclairage public aux DEL a récemment pris une
1995 : Élaboration du Plan lumière du Vieux-Montréal. planification de l’éclairage, tant par son intégration à lesquels le lampadaire contribue à souligner le carac- place plus importante dans le marché, et la Ville de
1996 : Premier projet d’éclairage architectural sur la l’aménagement public que par les différents principes tère distinctif du lieu a augmenté de manière significa- Montréal prévoit une conversion complète de l’éclai-
rue Saint-Paul, suivi chaque année d’une inaugura- qui ont guidé les concepteurs. Ces principes direc- tive comme dans le Quartier international de Montréal rage des rues.
tion d’un projet dans le cadre du festival Montréal teurs sont : et le Quartier des spectacles. Par ailleurs, l’éclairage en
en lumière. n l’intégration de l’éclairage à l’aménagement des voies général participe de plus en plus au dynamisme des Dans ce contexte, la planification doit être mise à jour
2002-2006 : Réorganisation municipale durant publiques en tenant compte de la végétation, des ins- activités festives de Montréal. en fonction des nouvelles pratiques en aménagement.
laquelle le nombre d’arrondissements de la Ville passe tallations des services d’utilité publique et des autres Par ailleurs, l’instauration de règles d’encadrement est
de neuf à dix neuf. contraintes existantes ; Cet intérêt envers la lumière a accentué le rôle iden- nécessaire pour harmoniser les pratiques à travers les
2006 : Premier projet d’éclairage architectural et de n l’amélioration de la sécurité et de l’orientation ; titaire du mobilier d’éclairage, si bien que la Ville doit 19 arrondissements. Ce document vise, entre autres,
signalisation lumineuse dans le Quartier des spec- n la standardisation des caractéristiques techniques gérer une quantité importante de modèles de lampa- à mettre en commun les grandes orientations sur
tacles et reconnaissance du potentiel créatif de la pour se conformer aux normes de l’Illuminating daire. Qui plus est, la multiplication des projets d’éclai- tout le territoire et à adopter des bonnes pratiques en
métropole par la désignation de Montréal au titre de Engineering Society of North America (IES), qui privilé- rage architectural a compromis l’intégrité visuelle du matière d’éclairage public.
Ville UNESCO de design. gient les globes translucides plutôt qu’opalins et pré- centre-ville la nuit.
2007 : Installation des premiers luminaires de rue aux voient des réflecteurs pour éviter l’éclairage intrusif ;
DEL, dans l’arrondissement Saint-Laurent. n la polyvalence du mobilier d’éclairage comme support De plus, en raison des réorganisations administra-
2017 : Dans le cadre du Guide d’aménagement durable aux divers systèmes de signalisation routière et touris- tives, le dernier recensement de l’éclairage de rue a
des rues de Montréal, adoption du fascicule sur l’éclai- tique, aux feux de circulation et aux décorations liées à relevé la présence de 110 000 lampadaires. Elles ont
rage qui fera office de nouvelle politique d’éclairage des évènements particuliers ; été accompagnées d’un nouveau partage des respon-
à la Ville de Montréal. Démarrage du programme de n la rationalisation pour fins d’entretien des différents sabilités, révisé à nouveau en janvier 2015. Ainsi, la
conversion aux DEL pour l’ensemble du réseau d’éclai- modèles par l’attribution d’un modèle spécifique pour responsabilité des grands parcs et du réseau artériel
rage des rues de la Ville. chacun des quatre quartiers d’éclairage qui couvraient administratif, qui est notamment composé des artères,
les neuf arrondissements. des collectrices et des rues comprises dans le réseau
cyclable, relève des services centraux tandis que les
Certains éléments de cette politique peuvent encore rues et les parcs locaux relèvent de chacun des arron-
être appliqués ou adaptés aujourd’hui au nou- dissements. Ces derniers sont également responsables
veau contexte : de l’entretien.
n le lampadaire piéton à l’échelle humaine comme outil
de base de l’éclairage de l’espace public ;
n l’installation de lampadaires de rue fonctionnels
uniquement aux endroits où ils s’avèrent nécessaires
(intersections, artères) ;
n la rationalisation des modèles de luminaires, consoles
et fûts ;
n l’utilisation de modèles distinctifs pour certains sec-
teurs ou artères ;
MOBILIER TYPIQUE DES ANNÉES MOBILIER TYPIQUE DES n le comité d’éclairage interservices ; LAMPADAIRE DU QUARTIER INTERNATIONAL
1960 ANNÉES 1980 n la standardisation des couleurs de lampadaire pour
faciliter l’entretien et assurer la cohérence entre le
mobilier public et privé ;
n la polyvalence du mobilier d’éclairage pour réduire le
nombre de poteaux.
1.2 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 2.1CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION
FIGURE 1 : CARTE DES 19 ARRONDISSEMENTS DE LA VILLE DE MONTRÉAL Diagnostic du réseau d’éclairage TABLEAU 1 : INVENTAIRE DES LAMPADAIRES
DE RUE (2011)
Inventaire de la Ville de Montréal
Les actifs de la Ville de Montréal en éclairage public ARRONDISSEMENT NOMBRE DE
8 constituent l’un des plus importants inventaires muni- LAMPADAIRES
13 cipaux au Canada. Il comprend plus de 110 000 lampa-
10 AhuntsicCartierville 9 537
33 daires de rue répartis sur les rues locales, collectrices
12 2
32
23 28 et artérielles, les trois types de rues prévus par la
16 Anjou 3 388
26 1 classification de la Ville. Comme un lampadaire peut
20 19
21 31 comprendre plus d’un luminaire, le nombre total de
15 CôtedesNeiges – NotreDame 8 088
9 luminaires atteint 132 500 unités. Les lampadaires des
30
14 deGrâce
parcs, places publiques, viaducs, projecteurs architec-
24
11 6 turaux et autres s’ajoutent à cet inventaire. IleBizard – SainteGeneviève 1 779
25 3
27 22
4
34 18 Un lampadaire comprend les éléments suivants : le Lachine 2 939
29 luminaire, la console et le fût. Dans la partie sou-
7 terraine du lampadaire, on retrouve les conduits LaSalle 3 868
5 d’alimentation et la base. Les équipements dédiés à
17
l’éclairage routier sont composés d’environ 80 % de Mercier – HochelagaMaisonneuve 8 940
lampadaires de type fonctionnel (modèle col de cygne
MontréalNord 4 871
ou assimilé) et 20 % de lampadaires de type piéton.
Toponymes des 19 arrondissements Toponymes des 15 villes reconstituées Outremont 1 161
(au 1er janvier 2006) (au 1er janvier 2006) FIGURE 2 : CROQUIS D’UN LAMPADAIRE
1. Ahuntsic-Cartierville 20. Baie-D’Urfé
Pierrefonds – Roxboro 4 076
2. Anjou 21. Beaconsfield
3. Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 22. Côte-Saint-Luc
4. Lachine 23. Dollard-Des-Ormeaux Plateau MontRoyal 4 573
5. LaSalle 24. Dorval
6. Le Plateau-Mont-Royal 25. Hampstead RivièredesPrairies – Pointeaux 12 722
7. Le Sud-Ouest 26. Kirkland Trembles
8. L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève 27. L’Île-Dorval
9. Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 28. Montréal-Est RosemontLa PetitePatrie 7 111
10. Montréal-Nord 29. Montréal-Ouest
11. Outremont 30. Mont-Royal
SaintLaurent 8 395
12. Pierrefonds-Roxboro 31. Pointe-Claire
13. Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles 32. Sainte-Anne-de-Bellevue Légende
14. Rosemont–La Petite-Patrie 33. Senneville Arrondissement SaintLéonard 4 414
15. Saint-Laurent 34. Westmount Ville liée
16. Saint-Léonard SudOuest 6 195
17. Verdun
18. Ville-Marie Verdun 3 260
19. Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
VilleMarie 6 672
Villeray – SaintMichel – 7 618
ParcExtension
TOTAL 109 607
2.2 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 2.3CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION
De nombreux modèles de fûts, de consoles et de État du réseau d’éclairage Nouvelle préoccupation : n la perturbation de l’équilibre des écosystèmes, princi-
luminaires ont été relevés à travers le territoire de la En 2012, une évaluation du réseau d’éclairage sur la pollution lumineuse palement chez les insectes et les petits animaux ;
Ville. Ces modèles se différencient par leur taille, leur le réseau artériel réalisée par une firme de consul- La pollution lumineuse est l’une des préoccupations n l’impossibilité d’observer les étoiles, autant pour les
style et leurs matériaux de fabrication. Par exemple, tants a permis de recenser les pratiques courantes et environnementales émergentes des dernières années. astronomes que pour la population en général ;
l’inventaire indique la présence de fût en béton, en d’évaluer l’état général du réseau pour chacun des Au Québec, la mise en place d’une règlementation n l’effet d’éblouissement, qui crée un inconfort
acier, en aluminium, en extrusion d’aluminium, etc. En 19 arrondissements. pour préserver la toute première Réserve internatio- et peut diminuer la visibilité pour les piétons et
ce qui a trait aux luminaires, plus de 145 modèles ont nale de ciel étoilé du Mont-Mégantic a révélé l’impor- les automobilistes ;
été répertoriés. Dans un premier temps, la date de création du tance de cette nuisance. n le gaspillage d’énergie, qui augmente les besoins en
cadastre a permis d’estimer la date d’installation électricité et, conséquemment, les émissions de gaz à
La multiplicité des modèles présents sur le territoire des lampadaires. En effet, les systèmes d’éclairage La pollution lumineuse est définie comme tout rayon- effet de serre ;
résulte de la volonté des concepteurs de chaque sont habituellement installés lors du développement nement lumineux émis à l’extérieur ou vers l’extérieur n l’augmentation des coûts.
nouveau projet, au fil des décennies, d’y donner une de nouveaux quartiers, lorsqu’une nouvelle rue est qui, par sa direction, son intensité, sa durée ou sa
signature unique. Ces choix ont causé un accroisse- construite, et ne sont que très rarement remplacés composition spectrale, peut avoir un effet nuisible ou
NASA
ment des coûts d’entretien et rendent difficile l’ap- à neuf. Ainsi, la majorité des systèmes d’éclairage incommodant sur l’être humain, sur les écosystèmes
provisionnement puisque plusieurs modèles sont à Montréal ont été installés durant les années 1940 ou sur le ciel étoilé.
fabriqués par un seul manufacturier ou sont disconti- à 1960. Les luminaires ont été remplacés lors de la
nués, compromettant ainsi la pérennité du projet. conversion du mercure au sodium haute pression dans Elle provient à la fois de la lumière projetée directe-
les années 1990, mais les fûts, les consoles, les relais ment vers le ciel et de celle réfléchie par le sol vers le
et les câblages originaux sont demeurés en place. ciel. Elle s’explique par plusieurs causes :
Inspection et entretien n le type de luminaires (p. ex. : en forme de boule) ;
L’entretien du réseau d’éclairage de rue est assuré par Certains réseaux ont toutefois été remis à neuf lors n l’éclairage trop intense pour les besoins ;
une équipe aux ateliers municipaux de Rosemont, d’un réaménagement des rues. C’est le cas, entre n l’absence de règles bien définies ;
pour les neuf arrondissements initiaux. Dans chacun autres, du Quartier international de Montréal. Par n le faible coût de l’énergie, particulièrement au Québec,
des dix nouveaux arrondissements, l’entretien est géré contre, ces projets ne sont pas assez généralisés ou qui n’incite pas à la réduction de la consomma-
par des équipes de travail internes ou par un entrepre- fréquents pour ralentir le vieillissement général de tion énergétique.
neur mandaté à cette fin. l’actif.
Les conséquences d’une telle pollution sont nom-
Aucun programme officiel d’inspection ou d’entretien Dans un deuxième temps, des relevés sur le terrain breuses, entre autres : RÉGION MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL VUE DE L’ESPACE,
24 DÉCEMBRE 2010
préventif n’est actuellement en place dans l’ensemble ont permis d’évaluer l’ensemble des composantes
des arrondissements. Les réparations sont effectuées du réseau d’éclairage. Les conclusions du rapport
à la suite de bris, de plaintes de citoyens, de relevés indiquent que l’état des systèmes d’éclairage est
des patrouilleurs ou lors de projets de réfection rou- acceptable sur la majorité du territoire, mais que des
tière (PRR) ou d’infrastructures souterraines, particu- entretiens répétés sont nécessaires, car les compo-
lièrement des égouts et aqueducs. santes sont vétustes et ont atteint leur fin de vie utile,
bien qu’encore fonctionnelles.
Ainsi, il n’y a pas de suivi sur l’état du mobilier, ce qui
ne permet pas de planifier adéquatement un rempla-
cement du mobilier désuet.
PAYSAGE NOCTURNE DE LA VILLE DE MONTRÉAL, ÉTÉ 2015
2.4 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 2.5CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION
EXEMPLE DE L’ÉVOLUTION D’UN MODÈLE DE LAMPADAIRE PIÉTON STANDARD À MONTRÉAL Ailleurs, certaines villes luttent plus vigoureusement La Ville de Montréal pourrait s’inspirer de ces règles
contre ce phénomène. En 2013, la Ville de Paris a res- pour diminuer la pollution lumineuse. Par ailleurs,
1980 : RAC-507 (SHP) 2000 : RAC-507 (SHP) 2016 : DÔME 507 (DEL) serré ses règles en matière d’éclairage intérieur émis en 2018-2019, la Ville de Montréal entamera les
vers l’extérieur ainsi que d’éclairage des façades des démarches nécessaires afin d’élaborer un Plan d’ac-
bâtiments non résidentiels. Ces règles sont : tion contre la pollution lumineuse. Ce Plan d’action
n l’extinction des éclairages intérieurs de locaux se déclinera en trois axes : Éclairage public (rues et
à usage professionnel une heure après la fin de parcs), Éclairage privé (stationnements, entrées, etc.)
leur occupation ; et Éclairage architectural (Plan lumière). Déjà, les
n l’extinction des éclairages des façades des bâtiments premières actions ont été prises par la Ville quant à
au plus tard à 1 h du matin ; l’éclairage public. En effet, dans le cadre du projet de
n l’extinction des éclairages des vitrines de magasins ou conversion à DEL, la majorité des luminaires de rue
d’exposition au plus tard à 1 h du matin ou une heure seront à défilement absolu ou « ciel noir ».
après la fin de leur occupation ;
n l’élimination de certains modèles de luminaire
(p. ex. : en forme de boule).
À Montréal, la grande quantité de lampadaires de rue Toutefois, la Ville de Montréal n’encadre pas, ou très
contribue à la pollution lumineuse. Pour en réduire peu, les autres sources d’éclairage. On pense notam-
les effets, la Ville a effectué depuis les années 1980 ment à l’éclairage des stationnements hors rue, des
plusieurs mises à jour de ses lampadaires standards concessionnaires automobiles et des industries, aux
pour en améliorer l’optique et éviter d’émettre de enseignes lumineuses et à l’éclairage extérieur des
l’éclairage à 360 degrés. Ainsi, les anciens lampadaires édifices et des grandes tours du centre-ville.
sont peu à peu remplacés par les nouveaux modèles
plus performants, qui ne nécessitent plus de globes
ou de vasques.
De plus, l’arrivée des luminaires aux DEL permet à la
Ville d’utiliser un système intelligent de gestion de
l’éclairage pour diminuer l’intensité lumineuse en
dehors des heures critiques.
Par ailleurs, la présence d’arbres de rue limite la
projection de lumière vers le ciel. Les efforts visant
à augmenter la canopée aidera à la réduction de la
pollution lumineuse en ville.
EXEMPLE DE LUMIÈRE INTRUSIVE PROVENANT CÔTÉ GAUCHE : LUMINAIRES NON CONVERTIS, BOULE LUMINEUSE VISIBLE DU CIEL
DE L’ÉCLAIRAGE DE RUE CÔTÉ DROIT : LUMINAIRES CONVERTIS À DEL DE TYPE CIEL NOIR
2.6 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018 2.7CHAPITRE 2 | CONTEXTE ACTUEL : ÉTAT DE LA SITUATION
CHAPITRE 3
Dans l’axe Éclairage architectural, l’une des actions l’éclairage privé, qui peut avoir un impact considérable Orientations, objectifs particuliers
souhaitées sera de mettre en place un Plan lumière au
centre-ville, afin de coordonner les nombreux éclai-
sur la pollution lumineuse. L’ASTROLab du Mont-
Mégantic et les municipalités situées dans sa zone et principes directeurs
rages des tours et d’établir des balises, notamment un de protection du ciel étoilé sont de bons exemples à
horaire. D’un autre côté, pour ce qui est de l’éclairage suivre dans ce domaine.
privé, ce guide comportera des lignes directrices pour Le fascicule éclairage s’est inspiré de trois docu- De plus, l’attractivité des lieux peut se traduire par
aider les arrondissements et les villes sur le territoire De plus, le Bureau de normalisation du Québec a ments clés touchant l’aménagement du territoire, les l’amélioration de la qualité des milieux de vie. L’un des
de l’agglomération de Montréal à faire des efforts récemment publié la 1re norme en matière de réduc- transports et le développement durable de la Ville de principaux enjeux de la Ville de Montréal est de limiter
supplémentaires pour adopter une réglementation sur tion de la pollution lumineuse au Canada. Montréal. Ainsi, les objectifs sont compatibles et cohé- la migration des familles vers la banlieue. En ce sens,
rents avec les orientations de ces documents. l’apport de l’éclairage dans la qualité des aménage-
ments n’est pas négligeable, car il contribue grande-
Orientations ment à l’ambiance des lieux. Outre les bâtiments, le
AstroLab du Mont-Mégantic – Guillaume Poulin
Les orientations du présent document découlant des mobilier d’éclairage et les arbres sont des éléments
grandes orientations de la Ville sont : verticaux importants dans l’encadrement de l’espace
n harmoniser et mettre en valeur le territoire ; public de la rue. Ainsi, une régularisation des pratiques
n améliorer la convivialité des milieux de vie ; d’éclairage de rue vise à améliorer la convivialité des
n assurer la sécurité des déplacements et l’accessibilité milieux de vie.
des lieux ;
n optimiser la gestion des ressources. Outre l’ambiance des lieux, sachant que la noirceur
s’installe rapidement durant la saison froide, l’éclai-
Todd Carlson
En effet, l’éclairage joue un rôle dans l’attractivité rage permet de prolonger concrètement les activités
des lieux et la revitalisation, tant par l’illumination au-delà du coucher du soleil. Comme la Ville encou-
fonctionnelle de l’espace public et le style du mobilier rage les transports actifs et collectifs, il est d’autant
d’éclairage que par la mise en lumière de bâtiments plus important de rendre les lieux publics sécuritaires
importants. Ainsi, l’éclairage contribue à harmoniser et et accessibles de nuit comme de jour. Le fascicule
ASTROLAB DU MONT-MÉGANTIC à mettre en valeur le territoire. Éclairage permet, en ce sens, d’établir des règles
basées sur les normes internationales qui permettent
d’assurer la sécurité des déplacements et l’accessibilité
des lieux.
FIGURE 3 : COUVERTURE DES TROIS DOCUMENTS CLÉS DE LA VILLE DE MONTRÉAL CONCERNANT
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, LES TRANSPORTS ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
économie
environnement
société
BANLIEUE DE TORONTO, EN 2003, PENDANT ET APRÈS LA GRANDE ➔➔➔➔
PANNE DE COURANT NORD-AMÉRICAINE
Le plan de
développement
durable de la
collectivité
montréalaise
2010 | 2015
ENSEMBLE POUR UNE MÉTROPOLE DURABLE
PLAN DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA PLAN DE TRANSPORT PLAN D’URBANISME
COLLECTIVITÉ MONTRÉALAISE 2010-2015
2.8 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017 3.1CHAPITRE 3 | ORIENTATIONS, OBJECTIFS PARTICULIERS ET PRINCIPES DIRECTEURS CHAPITRE 3 | ORIENTATIONS, OBJECTIFS PARTICULIERS ET PRINCIPES DIRECTEURS
Enfin, l’arrivée du développement durable exige que Objectifs particuliers Principes directeurs n Mettre sur pied un comité d’éclairage permanent pour
les pratiques d’éclairage soient ajustées en fonction Le tableau ci-dessous présente les objectifs particu- Les quatre grandes orientations influencent les pra- faire respecter les présentes règles d’harmonisation ;
des nouvelles technologies et des principes de ratio- liers associés aux quatre grandes orientations. tiques en éclairage. Ces dernières sont guidées par (IX)
nalisation des ressources et d’économie d’énergie. Une des principes directeurs, énumérés dans cette section n Mettre sur pied un comité d’intégration pour trouver
meilleure planification permettra d’améliorer l’état avant d’être approfondis tout au long du fascicule. des solutions permanentes aux installations de divers
général du réseau d’éclairage. Ces nouvelles pratiques équipements sur le mobilier d’éclairage. (6.5)
visent à optimiser la gestion des ressources. Pour harmoniser et mettre en valeur le territoire
n Privilégier un seul modèle de lampadaire piéton par Pour assurer la sécurité des déplacements et
arrondissement ; (4.3) l’accessibilité des lieux
ORIENTATIONS OBJECTIFS PARTICULIERS n Permettre l’utilisation de modèles distinctifs pour n Améliorer l’éclairage déficient lors de projet de réfec-
certains secteurs ou artères ; (4.1) tion routière et voir à ce que toutes les nouvelles rues
Harmoniser et mettre en valeur n Renforcer l’identité et le caractère des quartiers par le mobilier d’éclairage. n Privilégier le même mobilier d’éclairage sur toute la soient éclairées ; (Chapitre 8)
le territoire n Mettre en lumière le patrimoine bâti, le caractère insulaire et les autres longueur d’une artère peu importe l’arrondissement n Adapter les normes d’éclairage en fonction de l’usage
éléments identitaires du paysage urbain. traversé ; (4.1) et de l’achalandage pour qu’elles répondent aux
n Souligner la vocation et la hiérarchie du réseau routier par l’éclairage. n Poursuivre le Plan lumière du Vieux-Montréal et du besoins de la Ville ; (Chapitre 8)
Quartier des spectacles ; (10.3) n Revoir les normes concernant l’emplacement des
Améliorer la convivialité des n Offrir un éclairage adéquat aux milieux de vie en privilégiant le lampadaire n Développer de nouveaux Plans lumière pour le pay- lampadaires aux intersections. (7.2 et 8.6)
milieux de vie à échelle piétonne. sage nocturne du centre-ville et, à plus petite échelle,
n Atténuer la pollution lumineuse découlant de l’éclairage extérieur. pour chaque arrondissement. (10.4) Pour optimiser la gestion des ressources
n Encadrer l’installation des équipements autorisés, incluant les décorations, Privilégier la réutilisation et le recyclage des matériaux
n
la signalisation écrite et les feux de circulation, sur le mobilier d’éclairage. Pour améliorer la convivialité des milieux de vie d’éclairage ; (9.4)
n Intégrer l’éclairage à un aménagement complet et convivial de la rue. n Opter pour des lampadaires piétons à l’échelle n Rationaliser les modèles de luminaires, de consoles et
humaine comme outil de base de l’éclairage du de fûts à l’aide d’un catalogue de modèles normalisés
domaine public ; (6.1 et 7.1) disponibles auprès d’au moins trois manufacturiers
Assurer la sécurité des déplace n Offrir un éclairage de base à tous les citoyens
n Évaluer la possibilité de diminuer l’intensité hors des différents ; (6.4 et Annexe 4)
ments et l’accessibilité des lieux n Maintenir un éclairage uniforme de la chaussée et des trottoirs.
n Accroître la visibilité des piétons et des cyclistes aux intersections.
heures critiques, afin de réduire la pollution lumi- n Convertir l’éclairage aux DEL ; (6.10)
n Moduler l’éclairage en fonction de la hiérarchisation des voies.
neuse ; (8.11) n Privilégier les modèles de luminaire les moins éner
n Encourager les arrondissements à instaurer une règle- givores parmi les modèles équivalents ; (8.2)
mentation plus rigoureuse en matière de pollution n Opter pour un seul luminaire par lampadaire piéton ;
Optimiser la gestion n Récupérer les produits recyclables et inciter les fabricants à collaborer lumineuse ; (2.7) (6.1)
des ressources à la démarche. n Instaurer de meilleures pratiques en éclairage n Mettre sur pied un système d’inventaire répertoriant
n Réduire les coûts d’entretien en normalisant les caractéristiques techniques
architectural ; (Annexe 7) le mobilier pour connaître leur durée de vie et mieux
et en réduisant le nombre de modèles de lampadaire. n Privilégier les luminaires « ciel noir » ; (6.9) planifier leur entretien ; (8.10 et 9.1)
n Économiser l’énergie.
n Diffuser les bonnes pratiques en aménagement et inté- n Favoriser un accroissement des investissements en
n Réduire le nombre de luminaires par lampadaire.
grer l’éclairage en amont des projets ; (Chapitre 7) ce qui concerne le mobilier et les réseaux souterrains.
n Améliorer les stratégies de remplacement du mobilier désuet.
n Préparer un devis d’harmonisation des pratiques pour (9.4)
les éléments décoratifs et équipements installés sur
les lampadaires ; (Annexe 6)
3.2 GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.0 JUIN 2017
GUIDE D’AMÉNAGEMENT DURABLE DES RUES DE MONTRÉAL
FASCICULE 4 | ÉCLAIRAGE | VERSION 1.1 DÉCEMBRE 2018 3.3Vous pouvez aussi lire
