Recueil d'articles sur Thomas More - Pierre Allard - Publibook

 
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Pierre Allard

Recueil d’articles
sur Thomas More

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 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
Introduction

   Pénétrer dans le monde de Thomas More, c’est entrer
dans une période de l’histoire d’Angleterre qui nous est en
général assez peu familière. Bien sûr, tous connaissent un
peu le roi Henri VIII et les nombreuses femmes qui
partagèrent sa vie l’une après l’autre. Cependant, peu de
gens sont familiers avec les humanistes anglais de la fin du
XIVe siècle et du début du siècle suivant. Il s’agit de gens
aussi compétents que ceux du continent comme Didier
Érasme, de Rotterdam, Guillaume Budé, de France, Pieter
Gillis, de Belgique, pour n’en mentionner que quelques-uns.
   Le volume que nous vous présentons voudrait vous
mettre en contact avec différents aspects de la vie si riche
et si étonnante d’un homme aux convictions profondes qui
marqua son siècle par sa vie et ses convictions.
   Le premier sujet abordé se rapporte à Thomas More et à
sa conception du mariage, de la famille et de l’éducation
des enfants.1 On lui accorde la première place parce qu’il
est comme un résumé de sa vie adulte. Après avoir
examiné brièvement l’enseignement du concile Vatican II
sur le mariage et la famille, on se tournera du côté de
More. Les grandes étapes de sa vie seront d’abord
présentées en insistant sur sa formation juridique. La
deuxième partie présentera la conception du mariage de
l’humaniste anglais, car elle reflète sa conception
chrétienne de l’union de l’homme et de la femme dans
l’union intime qu’est le mariage. Pour sa part, la troisième

1
 Cet article est d’abord paru en anglais sous le titre « Thomas More :
Marriage, Family and Education (C. 1136) », in Studia Canonica, vol.
43/2, 2009, p. 521-546. Nous l’avons traduit et adapté pour ce recueil.

                                   9
partie abordera le rôle caractéristique des parents dans
l’éducation des enfants sous différentes rubriques, à
savoir :
      a) les parents et l’éducation en général ;
      b) le besoin d’affection des enfants ;
      c) leur développement physique et psychologique ;
      d) pour en arriver à leur développement moral ;
      e) les parents comme modèles des enfants ;
      f) pour terminer, on abordera la formation spirituelle
         des enfants par les parents.

   Viendra ensuite une partie sur More homme d’État.
Autre aspect de sa féconde personnalité et qui n’est pas à
dédaigner tellement elle est riche en enseignement. On
commencera avec les grandes lignes de sa carrière, on
verra ensuite les différents services rendus à diverses
étapes de sa vie publique. On dira un mot sur ses
premières biographies pour en arriver à se demander ce
qu’est un homme d’État ? Puis, on jettera un coup d’œil
rapide sur sa carrière politique. Cela nous conduira à sa
pratique du droit, car il fut avant tout un spécialiste du
droit coutumier anglais. Un incident de nature
internationale, la confiscation d’un navire, fera en sorte
que le roi Henri VIII voudra l’avoir à son service. More
entrera ainsi au service de son pays à temps complet,
mettant pratiquement fin à sa carrière et d’avocat et de
juge de la ville de Londres, mais non pas en délaissant la
pratique du droit. Puis, le roi fera de lui le Président de la
Chambre des communes. L’exposé se terminera par une
pétition remarquée adressée au Saint-Siège concernant Sir
Thomas More que l’on désire voir nommer comme patron
d’un groupe de gens au service du public.
   Un autre sujet significatif sera ensuite abordé, More
comme homme de loi. Puisque c’est dans le domaine du
droit anglais qu’il s’est surtout fait connaître et aimer des
Londoniens, en raison de son honnêteté, de sa rapidité

                             10
dans l’application des lois, et de sa justice envers tous.
Après une introduction élaborée situant More dans ce
domaine, on en viendra au but poursuivi. Une première
partie exposera le contexte historique pour en arriver
ensuite à aborder des cas précis dans lesquels il fut
impliqué comme avocat et le second comme juge. Le
premier cas se rapporte à la confiscation d’un navire et un
deuxième touche la propriété d’un petit chien, sujet peu
important en soi mais permettant de voir une nouvelle
façon de rendre la justice dans un cas bien concret. Les
deux cas seront ensuite analysés plus en détail. Les
appendices présenteront deux versions de chacun des cas.
   Thomas More était en outre un homme de relations
humaines. L’amitié avait une place de tout premier plan
dans sa vie. Il comptait de nombreux amis de par l’Europe,
la plupart d’entre eux partageaient son vif intérêt pour la
redécouverte des auteurs anciens. Ils nous permettent de le
comprendre mieux à travers ces relations si fructueuses.
Nous aborderons en premier lieu les grands amis Anglais
de Thomas More. De façon générale, il s’agit
d’humanistes peu connus en dehors des îles britanniques,
mais qui jouèrent un rôle de premier plan dans le
mouvement de la renaissance en Angleterre. On jettera
ensuite un regard rapide sur quelques-uns de ses amis
d’origine étrangère mais vivant en Angleterre. Cela nous
conduira à mentionner certains de ses amis du continent
européen comme le prince des humanistes, Érasme, et
encore Budé… On se demandera enfin si le roi Henri VIII
peut oui ou non être considéré comme un des amis de
More.
   Ces exposés permettront de se faire une bonne idée de
la personnalité si riche et si attrayante de More. En tout
cas, c’est là notre souhait le plus sincère. Il reste
maintenant aux lecteurs à entrer dans ce monde nouveau
d’un grand humaniste britannique qui, pour nous, est tout
à fait fascinant.

                            11
Le mariage, la famille et l’éducation

Introduction
   La famille joue un rôle fondamental, pour ne pas dire
tout à fait indispensable, dans la société et il en a toujours
été ainsi à travers les siècles, non seulement en raison du
fait qu’elle est une cellule fondamentale et essentielle de la
société humaine, mais aussi parce qu’elle contribue de
façon directe au bien-être de l’État. La famille accomplit
également une fonction intégrale et de premier plan dans
l’Église du Christ.
   Dans plusieurs de ses documents, le concile Vatican II
a beaucoup parlé du sacrement de mariage, de la famille
ainsi que de l’éducation des enfants de façon générale tout
autant qu’au plan théologique et pastoral2. Le concile a fait
des avancées extraordinaires pour mieux faire comprendre
le mariage et la famille dans la perspective de l’union
entre un homme et une femme. L’époux et l’épouse sont
appelés à être, non seulement l’un pour l’autre et le
monde, mais aussi pour leurs enfants, une image vraie,
authentique et sérieuse de l’amour et de la fidélité de Dieu
pour leurs enfants. Sans leurs parents, de qui les enfants
apprendront-ils cet amour ?
   Pour être complet, le mariage ne peut pas se limiter à la
procréation des enfants, car ce serait une conception

2
   Surtout dans les documents suivants : Lumen gentium (=LG),
Gaudium et spes (=GS), Apostolicam actuositatem (=AA), Gravissimum
educationis (=GE), et Dignitatis humanae (=DH). Les références et les
textes de ces documents conciliaires utilisés dans cette étude sont de :
Concile œcuménique Vatican II, constitutions, décrets, déclarations,
Paris, Éditions du Centurion, 1967.

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minimaliste de sa nature réelle. Cela implique aussi un
genre de parenté de type responsable et aimante indiquant
la route pour mieux comprendre l’amour de Dieu pour son
peuple et en particulier pour chaque être humain3.
    Le but de cet article n’est pas tellement de retourner à
l’enseignement théologique de l’Église sur le mariage,
mais plutôt d’analyser un peu plus en profondeur comment
un laïc précis s’efforça dans sa vie de tous les jours de
vivre ces réalités avec son épouse et ses enfants. N’est-ce
pas à ce niveau fondamental que l’Église se construit de
façon concrète, un jour à la fois, par des parents chrétiens
et cela partout à travers le monde ?
    Est-il possible d’apprendre quelque chose en retournant
plusieurs centaines d’années dans le passé, au tout début du
seizième siècle en Angleterre, et en particulier dans la cité
de Londres où Thomas More a vécu pendant la plus grande
partie de sa vie avant de déménager à Chelsea au milieu des
années 1520 ? Nous prétendons que cela est possible en plus
de s’avérer très éclairant pour les parents et les éducateurs
d’aujourd’hui, avec bien sûr les adaptations nécessaires
rattachées à l’époque actuelle. Afin de mieux comprendre
notre sujet, il est nécessaire de présenter un bref aperçu de la
vie de Sir Thomas More. Nous jetterons ensuite un coup
d’œil à sa façon de concevoir son rôle de père face à ses
quatre enfants et aux quelques autres qu’il avait
adoptées, etc.,4 ainsi qu’à l’aide qu’il reçut de sa seconde
épouse, Alice Middleton, veuve d’un riche marchand
londonien après le décès de sa chère petite Jeanne.

3
   GS, nos 48-51. Même avant le Concile, le droit de l’Église
comprenait que la transmission de la vie imposait des devoirs
éducatifs aux personnes qui donnaient la vie à des enfants dans le
mariage. Voir par exemple R. NAZ, art. « Parents » in Dictionnaire de
droit canonique, vol. VI, publié sous la direction de R. Naz et alii,
Paris, Letouzey et Ané, 1957, col. 1220.
4
  T.E. BRIDGETT, Life and Writings of Sir Thomas More, Lord Chancellor
of England and Martyr Under Henry VIII, London, Oates and
Washbourne Ltd., 1928, p. 96. (= Life and Writings of Sir Thomas More)

                                 14
Étapes majeures de la vie de More
    Thomas naquit le 7 février 1477, à Londres, du mariage
de John More et d’Agnes Granger, contracté le 24 avril
1474. John More devint d’abord avocat et beaucoup plus
tard dans sa vie, grâce à sa motivation et à son travail
acharné, il fut nommé juge du Banc du Roi.5 Thomas était
le second enfant de la famille, quoique le premier garçon
né de ce mariage. Il semble que John More décida que son
premier fils devait nécessairement marcher sur ses traces
et se préparer à devenir avocat. Puisque le domaine du
droit l’avait aidé à bien élever ses enfants et bien pourvoir
aux besoins de sa famille, il était convaincu qu’il en serait
de même pour Thomas lorsque, plus tard, il se marierait et
aurait à son tour une descendance.
    Catholique convaincu et pratiquant, John More
possédait de bonnes valeurs chrétiennes et il savait les
transmettre à sa famille avec l’aide de son épouse, nous
devrions mieux dire de ses nombreuses épouses, car il se
maria quatre fois dans le cours de sa longue et fructueuse
vie.6 En conséquence, lorsque le temps arriva de faire
commencer ses études formelles au jeune Thomas, son
père l’inscrivit à l’une des meilleures écoles de la ville,
l’école Saint-Antoine. Après avoir complété ses études
élémentaires avec brio, son père, grâce à ses nombreux
contacts avec des gens influents, trouva une place pour son
fils comme page dans la maison et l’école du Lord
Chancelier du royaume, au Palais de Lambeth.7 Comme
Thomas avait déjà démontré son profond intérêt pour
5
  J.A. GUY, The Public Career of Sir Thomas More, New York, Yale
University Press, 1980, p. 3.
6
  J. FARROW, The Story of Thomas More, New York, Sheed and Ward,
1954, p. 7 ; ou référence plus récente, R. MARIUS, Thomas More : A
Biography, New York, Dent, 1984, p. 14.
7
  W. ROPER, La vie de Sir Thomas More, Paris, Éditions du Seuil,
1953, p. 8 (= La vie de Sir Thomas More). Selon T. MAYNARD, Hu-
manist as Hero : The Life of Sir Thomas More, New York,
MacMillan, 1947, p. 111, Thomas n’avait alors que douze ans.

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apprendre et fait preuve d’une excellente capacité en
obtenant de bons résultats, les démarches de son père
eurent une heureuse conséquence et il se vit admis à cette
école de premier choix.
   Une fois de plus, le brillant garçon laissa sa marque et
après quelques années passées dans cette école pratique
d’apprentissage, le Chancelier et archevêque-primat John
Morton, après en avoir discuté avec le père de
l’adolescent, enrôla son jeune protégé au Collège
Cantorbéry de l’Université d’Oxford. Le collège était
placé sous la haute responsabilité des moines bénédictins
qui le dirigeaient d’une main très ferme en comparaison à
ce qui se fait aujourd’hui, mais c’était la façon de faire à
l’époque. De façon générale, la règle était pratiquement
monastique à tous les points de vue.8 Thomas était très
avide d’apprendre et son esprit ouvert s’accordait de façon
générale avec les connaissances transmises sur le monde
des civilisations, de la littérature latine et grecque autant
que de la culture générale. Il était sans aucun doute
intéressé à ses études et n’éprouvait pas de difficulté
particulière à se concentrer sur elles, d’où son succès.9
   Apparemment, Thomas aurait aimé demeurer à Oxford
plus longtemps dans le but d’obtenir son baccalauréat ès
arts, car il avait un goût prononcé pour les connaissances
humanistes qu’on lui inculquait. Cependant, son père
considérait plus ou moins tout le domaine des arts comme
une perte de temps et il croyait même que cela pourrait
détourner son fils de l’étude du droit s’il restait trop
longtemps à l’université. Certains auteurs en ont conclu
que son père était très autoritaire et qu’il ne discuta pas de
son avenir avec son fils. Néanmoins, lorsque Thomas
décrit son père, il parle de lui comme un « homme civil,

8
  E.M. INCE, St. Thomas More of London, San Francisco, Ignatius
Press, 2003, p. 29.
9
  T. STAPLETON, Vita Thomae Mori, Frankfurt am Main, Minerva,
1964, p. 3.

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agréable, inoffensif, doux, miséricordieux, juste et
intègre »10 et pas du tout comme un individu rigide. On ne
devrait pas oublier qu’à cette période de l’histoire, les
deux universités britanniques préparaient les étudiants
d’abord et avant tout pour les ordres sacrés.11 C’était pour
plusieurs une façon de se trouver les meilleurs emplois
dans leur pays. Donc, après deux ans d’études, son père le
retira de l’Université d’Oxford et l’enrôla dans une école
pratique de droit commun, appelée « Furnival’s Inn »,
école préparatoire de droit, avant de le faire admettre à la
même institution où, plusieurs années auparavant il avait
étudié et obtenu avec succès sa formation dans les
sciences juridiques, à savoir « Lincoln’s Inn ».
   Une fois de plus, comme il fallait s’y attendre, le jeune
homme se montra un étudiant exceptionnel et après avoir
terminé le programme régulier des études qui durait
ordinairement entre six et huit ans, il fut choisi par les
responsables de son école de droit pour être lecteur ou
« professeur » de droit à l’école de droit « Furnival’s Inn »
où il avait autrefois étudié, immédiatement après son
admission au renommé barreau de Londres en 1501.12
   Comme il pouvait maintenant gagner sa vie et assumer
ses responsabilités personnelles, Thomas ressentit le
besoin de prendre une décision fondamentale concernant
son existence : devrait-il être prêtre, religieux, ou devrait-il
s’engager dans le mariage ? Il y avait dans son cœur une
10
   Voir son « Épitaphe », dans G. Marc’hadour, Thomas More ou la
sage folie, Paris, Éditions Seghers, 1971, pp. 159-160. Voir aussi The
Yale Edition of The Complete Works of St. Thomas More, dirigées par
R.S. SYLVESTER, et par la suite C.H. Miller, New Haven and London,
Yale University Press, 1963-1993, 15 volumes en 21 tomes, (=cité
CW suivi d’un chiffre et d’une partie du volume lorsque cela
s’applique, ainsi que de la page ; ici nous renvoyons donc à CW 3,
Part II, p. 270.
11
   R.W. CHAMBERS, Thomas More, London, J. Cape, 1935, p. 35.
12
   J.W. KOTERSKI, « Preface », in J.F. THORNTON and S.B. VARENNE,
(eds.), Saint Thomas More. Selected Writings, New York, Vintage
Books, 2003, p. xix.

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soif évidente, profonde et mystérieuse d’absolu.13 Dans le
but de trouver la volonté de Dieu sur lui de façon sérieuse
et libre, en choisissant un état de vie, Thomas décida de
vivre avec les moines « blancs » de la Chartreuse de
Londres,14 qui à cette époque ouvraient leur maison à des
gens sérieux, tout en donnant ses cours et en commençant
sa pratique du droit dans la Cité. Après avoir pris de temps
de prier le plus sérieusement possible et de consulter des
prêtres compétents pendant une période de quatre ans, il
en arriva à la conviction que Dieu ne l’appelait pas au
presbytérat ni à la vie religieuse mais bien plutôt à la vie
maritale. Conséquemment, le mariage était l’endroit où il
poursuivrait maintenant sa vocation à la sainteté dans le
monde. Il quitta donc la Chartreuse et sans perdre de
temps il s’engagea peu après dans le mariage avec Jane, la
fille aînée de John Colt, vers la fin de 1504.15 Il savait déjà
que le vrai bonheur ne vient que lorsque l’on suit les
profondes aspirations de son cœur, que l’on est fidèle à
bien analyser les ressources de son être.
    Dans la brève période de 1505 à 1509, Jane et Thomas
donnèrent la vie à quatre enfants : Margaret, Elizabeth,
Cecily et John. Sa « chara uxurcula, » comme il l’appelait
avec affection dans son Épitaphe.16 Jane mourut
soudainement et de façon tout à fait inattendue vers la fin
de l’année 1511, créant un vide pour ne pas dire un
gouffre très profond dans sa vie et celle de ses jeunes
enfants. Ceux-ci étaient tous encore trop jeunes, et il lui
paraissait évident, au cœur de sa tristesse, qu’ils avaient un

13
   E.-M. GANNE, Thomas More. L’homme complet de la renaissance,
Montrouge, Nouvelle Cité, 2002, p. 37.
14
   L.L. MARTZ, Thomas More. The Search for the Inner More, New
Haven, CT, Yale University Press, 1980, p. 15.
15
   La date de son mariage n’est pas connue de façon certaine, mais ce
fut entre la fin du mois de décembre 1504 ou le début du mois de
janvier 1505. Voyez, par exemple, E.E. REYNOLDS, Saint Thomas
More, London, Burns and Oates, 1953, p. 55. (= Saint Thomas More)
16
   Son épouse bien-aimée, CW 3, Part II, p. 271.

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