Armand Bise: "Chaque année, au séjour Bol d'air, je peux recharger mes batteries."
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É D I T I O N //// 6/ 2 0 14
Armand Bise:
«Chaque année,
au séjour Bol d’air,
je peux recharger
mes batteries.»
Faits à propos de la BPCO Toux matinale avec expectorations et dyspnée, voilà les
– En Suisse, plus de 400 000 per- premiers symptômes typiques de la BPCO. Cette grave
sonnes souffrent de BPCO.
– Dans 9 cas sur 10 c’est le taba-
maladie des poumons est malheureusement incurable,
gisme qui provoque cette maladie. mais si on la dépiste précocement, on peut la traiter et
– La BPCO est incurable. Mais la freiner son évolution. C’est à l’âge de 65 ans qu’Armand
destruction des poumons peut
être enrayée si le patient cesse
Bise a appris qu’il souffrait d’une BPCO. Les effets
de fumer et suit un traitement de cette grave maladie le limitent beaucoup dans sa vie
approprié; la maladie peut ainsi quotidienne. Mais grâce notamment aux offres de la
être stabilisée.
Ligue pulmonaire, il a encore beaucoup de joie de vivre
et apprécie chaque journée.
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En pénétrant dans l’appartement d’Armand Bise, le visi- que, dans cette pénible situation, il a été épaulé par son
teur remarque d’emblée un gros appareil. Pour ce retraité épouse Marinette. «J’étais naturellement très inquiète,
de 73 ans, cet appareil fait partie de son quotidien car nous ne savions pas ce que l’avenir nous réservait»,
comme manger et boire. En effet, c’est cet appareil qui nous confie-t-elle.
lui fournit l’oxygène supplémentaire dont il a absolument
besoin et ce n’est que grâce à cette mesure thérapeu- La BPCO: une sournoise maladie respiratoire
tique qu’il peut se mouvoir facilement dans son appar- Le pneumologue a informé Armand et Marinette Bise
tement sans être essoufflé au moindre pas. Armand de tout ce qu’il était important de savoir au sujet de
Bise souffre d’une grave maladie respiratoire incurable: cette sournoise maladie. Ils apprirent ainsi notamment
la BPCO. qu’en cas de BPCO, le diamètre des voies rétrécit pro-
gressivement, sans qu’il soit possible de revenir en
arrière. La conséquence en est une diminution de la
«J’étais naturellement très inquiète, fonction pulmonaire et une dyspnée de plus en plus
prononcée. La BPCO est incurable mais il est possible de
car nous ne savions pas ce que l’avenir freiner son évolution grâce à des mesures appropriées.
nous réservait.» C’est pourquoi, depuis que le diagnostic a été posé,
Armand Bise bénéficie d’un traitement spécial pour
sa BPCO.
Il y a huit ans, une nouvelle effrayante
Lorsqu’il a pris sa retraite en 2006, Armand Bise a réalisé Voilà maintenant huit ans qu’Armand Bise a besoin d’un
un rêve qu’il caressait depuis longtemps. Il a voyagé apport supplémentaire en oxygène. Au début, l’admi
pendant six mois à travers la Thaïlande avec deux amis. nistration d’oxygène quelques heures par jour suffisait,
Peu après son retour, il souffrit d’une grave pneumonie. mais depuis quelques temps, il en a besoin 24 heures
Jamais cet heureux retraité n’aurait imaginé que cet sur 24. Une collaboratrice du Centre de conseil de la
événement allait totalement bouleverser sa vie. Lorsque, Ligue pulmonaire locale lui a montré comment utiliser
peu après, son pneumologue lui annonça qu’il souffrait correctement son appareil à oxygène. Elle veille aussi
d’une BPCO, ce fut pour lui un gros choc. Heureusement à ce que cet appareil soit contrôlé régulièrement.
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/// 01 Promenades en commun grâce à l’appareil mobile à oxygène.
/// 02 Armand Bise a tellement de plaisir à sa collection d’orchidées.
/// 03 Un entraînement régulier renforce la musculature des poumons.
/// 04 Les personnes qui lui rendent visite sont ébahies par cet
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immense appareil fixe à oxygène.
Nouveaux hobbies à domicile tributaires d’un apport supplémentaire d’oxygène et
Jadis, Armand Bise était souvent par monts et par vaux qu’elles ont besoin d’aide pour nombre de gestes de la
et aimait faire de longs voyages. Aujourd’hui, il ne reste vie quotidienne. Des collaborateurs et collaboratrices
certes pas calfeutré à la maison, mais la nécessité d’avoir de la Ligue pulmonaire accompagnent les participants
en permanence un apport complémentaire d’oxygène à ces séjours Bol d’air. Pendant le voyage, puis sur
limite évidemment sa mobilité. C’est pourquoi il a trouvé place, ils assurent l’approvisionnement en oxygène et
des hobbies auxquels il peut s’adonner à son domicile: organisent des activités très variées.
il se consacre avec amour à sa magnifique collection
d’orchidées et crée aussi avec plaisir des objets en bois Quelques jours de répit chaque année
comme la magnifique maquette de voilier qu’il vient Armand Bise, lui aussi, apprécie beaucoup l’offre de
de terminer. la Ligue pulmonaire. Sa femme et lui participent depuis
sept ans aux séjours Bol d’air. «Nous nous réjouissons
toujours de savoir où le séjour Bol d’air aura lieu l’année
«Lors des séjours Bol d’air il m’est suivante», disent-ils à l’unisson.
possible de m’évader d’un quotidien Echange avec d’autres personnes atteintes
pas toujours facile à vivre.» Armand Bise est aussi devenu membre du groupe d’en-
traide local de la Ligue pulmonaire. Ainsi, il peut ren-
contrer d’autres personnes souffrant de la même mala-
Recharger ses batteries lors des séjours Bol d’air die et peut échanger des idées et partager ce qu’il vit.
La Ligue pulmonaire organise des séjours Bol d’air
destinés aux personnes souffrant d’une grave maladie
des poumons et à leurs proches. Ainsi, chaque année
elles peuvent échapper pendant quelques jours à leur
quotidien souvent difficile à assumer. Car, comme c’est
le cas pour Armand Bise, ces personnes ne peuvent Noms modifiés par la rédaction.
souvent plus voyager seules vu qu’elles sont jour et nuit Texte: Walter Külling • Photos: Roland Blattner
Qu’est-ce que la BPCO?
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est en règle générale la
conséquence d’une atteinte progressive des voies respiratoires provoquée par l’inhalation
de substances nocives. La plupart du temps, ces substances sont inhalées avec la fumée
du tabac. Et en effet, neuf patients souffrant de BPCO sur dix fument ou ont fumé.
Mais il y a aussi toutefois d’autres causes – qui ne sont pas toutes connues – de la BPCO.
La plupart du temps, les symptômes de cette maladie sont des expectorations, une
toux persistante et de la dyspnée. A ce jour, la BPCO est incurable, mais il est toutefois BPCO
Dépistage précoce – traitement efficace
possible de stabiliser cette maladie sournoise et d’en soulager les effets.
Pour en savoir plus sur la BPCO, vous pouvez visiter le site Internet rz_30800411003-Umsetzung_COPD_f.indd
1
www.liguepulmonaire.ch/bpco et commander notre brochure gratuite.
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La Ligue pulmonaire Faire le plein d’oxygène liquide en route
apporte son aide
Grâce au vaste réseau suisse de stations-service
d’oxygène liquide, les patients tributaires d’un
apport d’oxygène peuvent s’approvisionner faci-
lement et ainsi envisager des déplacements plus
longs. Il existe des stations-service d’oxygène dans
De belles expériences lors des séjours Bol d’air certaines pharmacies des gares principales ou
Lors des séjours Bol d’air, les personnes souffrant dans des établissements hospitaliers.
d’un handicap respiratoire et leurs proches, entourés
par le personnel soignant, peuvent vivre quelques
jours sans soucis et recharger leurs batteries. Une
équipe spécialisée expérimentée encadre les parti-
cipants sur place et organise l’approvisionnement
nécessaire en oxygène pour les patients BPCO. Le
programme-cadre propose chaque jour de nom-
breuses activités allant de la thérapie respiratoire
aux randonnées accompagnées dans les environs
en passant par des séances de gymnastique.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site
Internet www.liguepulmonaire.ch/sejourboldair
ou appelez le numéro de tél. 031 378 20 50.
Tous les emplacements et bien d’autres infor
mations encore figurent sur le site Internet
Une oxygénothérapie vitale www.liguepulmonaire.ch/stations.
La Ligue pulmonaire remet les appareils appropriés
aux patients tributaires d’une oxygénothérapie,
leur en enseigne le maniement correct et se charge
de leur maintenance. Echanger des idées au sein d’un groupe d’entraide
Bien souvent, souffrir d’une maladie chronique
rend la vie sociale plus difficile. Pouvoir échanger
des idées avec d’autres personnes confrontées à
la même maladie permet de se sentir moins seul
et les expériences partagées enrichissent aussi les
autres membres du groupe. Il est bienfaisant de
découvrir de nouvelles possibilités face aux limita-
tions qu’impose la maladie et de vivre de bons
moments en agréable compagnie.
Pour en savoir davantage Vous trouverez d’autres informations à ce
www.liguepulmonaire.ch/oxygenotherapie. propos sur www.liguepulmonaire.ch/entraide.
Tuyaux pour de solides poumons
Le poumon se charge de l’échange gazeux
si vital entre l’homme et son environnement.
Notre organe respiratoire est très performant.
Jugez plutôt: nous respirons quelque 300
1
litres d’air par heure, mais en pratiquant
une activité sportive, ce volume est multi-
plié par dix. Pourtant, le poumon est aussi Sport d’endu-
ultrasensible: s’il s’altère, nous n’avons rance l’après-midi:
plus de souffle. l’après-midi, les poumons sont
plus performants que le matin.
Afin de renforcer la fonction pulmo-
naire, il convient donc de choisir en
conséquence l’heure de l’entraînement
physique. Il importe également de
faire régulièrement du sport, afin
que la performance des pou-
mons puisse augmenter
continuellement.
Le poisson fait
du bien aux poumons:
une alimentation adéquate est
2
bénéfique pour les poumons, avec
notamment de l’huile de poisson à
haute teneur en oméga-3, qui aide
l’organisme à combattre les inflamma-
tions des voies respiratoires. Il est
donc recommandé de consommer
des poissons riches en graisses,
tels que le saumon, la sar-
dine, la truite et le
3
thon.
Boire
beaucoup aide à
lutter contre les bactéries:
des pollens, de la poussière et des
substances nocives s’introduisent dans
4 l’organisme par la bouche. Boire beau-
coup (eau, tisanes) permet de fluidifier le
mucus et ainsi de l’expectorer plus facilement,
afin que les poumons soient aussi «propres»
Prévention
que possible. La vapeur chaude – inhalée
des acariens:
dans un hammam ou sous la douche
les bronches amènent l’air
(porte de la salle de bain fermée pour
aux poumons et devraient dès
que la vapeur ne s’échappe pas)
lors être saines. Il est ainsi judi-
permet en outre de rincer les
cieux de changer régulièrement sa
vaisseaux sanguins.
literie. Une étude a révélé que ce
geste simple permet de réduire de
plus des deux tiers le nombre
d’acariens logés qui se
nichent dans le lit.
La Ligue pulmonaire
conseille et encadre les personnes souffrant d’une maladie des poumons ou d’un handicap respiratoire,
afin qu’elles puissent mener une vie autant que possible autonome et sans douleurs pour qu’elles aient
une meilleure qualité de vie.
La Ligue pulmonaire bénéficie d’un excellent réseau professionnel et défend les intérêts de ses patients
et patientes. Par ailleurs, elle promeut leur entraide.
La Ligue pulmonaire s’engage en faveur d’une prévention santé et pour un air pur, afin que toujours
moins de personnes soient victimes de maladies des poumons et des voies respiratoires.
«Toux et expectorations
chaque matin?
Ça ressemble à la BPCO.»
Demandez conseil à notre médecin en ligne
Souhaitez-vous en savoir davantage sur la
BPCO ou d’autres maladies des poumons ou
des voies respiratoires? Le professeur de mé
decine et pneumologue Roland Keller répon-
Effectuez dra volontiers en ligne à vos questions du
le test de
17 au 28 novembre 2014. Posez vos questions
médicales en ligne sur le site
risque de www.liguepulmonaire.ch/medecinenligne.
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Autres informations utiles sur la BPCO
Visitez notre site Internet et informez-vous au sujet de Votre soutien compte
la BPCO sur www.liguepulmonaire.ch/bpco. Au cours des séjours Bol d’air, les personnes
souffrant d’une grave maladie des poumons
Commandez nos brochures d’information gratuites sur peuvent recharger leurs batteries et nouer de
www.publications.liguepulmonaire.ch, par téléphone nouveaux contacts. Merci du fond du cœur de
au 031 378 20 50 ou par e-mail à info@lung.ch. rendre cela – ainsi d’autres offres – possible
grâce à un don.
Nous avons aussi une page Facebook:
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Vivo paraît six fois par an pour les patients, les membres, les donateurs et donatrices de la Ligue
pulmonaire suisse. Contribution à l’abonnement (CHF 5.– par an) comprise dans la cotisation des
membres ou des donateurs. Edition et rédaction: Ligue pulmonaire suisse, Chutzenstrasse 10,
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