Dimension parlementaire de la présidence allemande du Conseil de l'UE Conclusions
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Dimension parlementaire de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions Le Bundestag allemand et le Bundesrat ont organisé au cours des six derniers mois, sur la base de leur programme de travail du 18 juin 2020 et de la déclaration des Parlements de la République fédérale d’Allemagne, de la République portugaise et de la République de Slovénie en vue de la réalisation de la dimension parlementaire du trio de présidences du Conseil du 29 juin 2020, un total de 12 événements et conférences ainsi que d’autres manifestations sous des formats particuliers. L’objectif a été de de favoriser les échanges sur les missions politiques les plus importantes de l’Union européenne entre les parlements nationaux, d’une part, et le Parlement européen, la Commission européenne et la présidence du Conseil, d’autre part, ainsi que de renforcer la coopération entre les différents échelons politiques dans l’Union. Pour la première fois depuis l’existence des présidences du Conseil et de leur suivi parlementaire, la totalité des événements prévus ont dû, en raison de la pandémie de Covid-19, être réalisés sous forme de visioconférence, dès lors qu’il était impossible que les parlementaires et autres responsables politiques se rencontrent directement en personne. Eu égard au grand intérêt et au besoin d’échange réciproque, d’information et de discussion concernant la lutte contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques, sociales et sociétales, mais aussi concernant de nombreux autres grands défis de l’UE, l’ensemble des événements a apporté une contribution à la création d’une Europe plus forte après la crise, à l´amélioration de la capacité d’action de l’Union et à l´intensification de la coopération entre les parlements d’Europe durant cette époque singulière. Nous soutiendrons désormais les partenaires de notre trio, les parlements du Portugal et de Slovénie, dans la concrétisation de leur dimension parlementaire de la présidence du Conseil, et nous poursuivrons sur la voie d’une étroite coopération. C’est dans ce contexte que nous avons réalisé les événements et conférences suivants, en partie en coprésidence avec le Parlement européen : 1. Échanges avec le Parlement européen et la Commission européenne Échange avec la Conférence des présidents du Parlement européen (27 mai 2020) Lors de l’échange entre le président, les présidents des groupes parlementaires du Bundestag allemand et le président du Bundesrat, d’une part, et la conférence des présidents du Parlement européen (composée du président du Parlement et des présidents des groupes politiques), les défis que pose la pandémie de Covid-19 pour une Europe résiliente et équitable, les perspectives pour la conférence sur l’avenir de l’Europe ainsi que le cadre financier pluriannuel 2021 – 2027 17 décembre 2020
Dimension parlementaire Page 2 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions et le projet de plan de relance « Next Generation EU » ont été au centre des discussions. La Commission européenne venait de publier ses nouvelles propositions en la matière et les avait présentées au Parlement européen quelques heures seulement avant cet échange. La discussion entre le Bundestag allemand, le Bundesrat et le Parlement européen a accordé une large place au financement d’importants investissements d’avenir pour faire face au changement climatique et à la transformation des économies en Europe, à la promotion de nouvelles technologies et à la numérisation, mais aussi à la question d’un accroissement de la coopération dans le secteur de la santé. Il a été admis unanimement que c’est le seul moyen d’utiliser cette crise disruptive comme une chance pour rendre l’Europe plus innovante et plus dynamique. Les participants à l’échange ont salué dans leur ensemble les propositions de la Commission comme un signe de solidarité en temps de pandémie, et ils ont soutenu l’instrument de financement innovant de l’UE. Ils ont cependant également souligné la nécessité de tenir compte de leur responsabilité de parlementaires lors des discussions à venir au niveau national. Le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, a observé combien la pandémie de Covid-19 avait aussi modifié profondément les plans de la dimension parlementaire de la présidence du Conseil. Le contact direct et l’échange avec les collègues des autres parlements contribuent de manière déterminante, selon lui, à comprendre les différents points de vue et à percevoir la diversité de l’Europe comme un enrichissement. C’est pourquoi les rencontres interparlementaires sont un élément essentiel de toute présidence du Conseil de l’UE. Il a également présenté le programme des événements prévus et a annoncé pour l’automne 2020 une conférence de haut niveau sur la migration et l’asile, devant être organisée conjointement par le Parlement européen, la Commission européenne et les parlements d’Allemagne, du Portugal et de Slovénie. L’idée d’une telle conférence, qui peut contribuer au renforcement de la coopération des parlements dans ce domaine a été soutenue avec enthousiasme par le président du Parlement européen, David Sassoli. Échange avec la Commission européenne (2 juillet 2020) Le Collège des commissaires de la Commission européenne s’est informé au sujet des priorités de la dimension parlementaire de la présidence allemande du Conseil de l’UE lors d’une visioconférence, le 2 juillet 2020, avec le président du Bundestag allemand, les présidents des groupes parlementaires du Bundestag et le président du Bundesrat. La présidente de la Commission a présenté à cette occasion les principales missions à venir dans les mois suivants au niveau européen : la gestion de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences pour l’économie, la société et les échanges internationaux, ainsi que l’adoption du cadre financier pluriannuel et du plan de relance « Next Generation EU ». Elle a également mentionné comme priorités le début de la mise en œuvre du Pacte vert pour l’Europe et la discussion du Paquet sur l’asile et la migration, qui a pour objectif d’allier les principes de solidarité et de gestion de la migration. Elle a encore évoqué le défi de la conclusion d’un accord dans les négociations sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, des questions importantes de politique étrangère et de sécurité et la conception de la relation de l’UE avec les États-Unis, la Chine, la Russie et la Turquie. Il a été souligné dans la discussion que la conclusion rapide des négociations sur le cadre financier pluriannuel et sur l’instrument de relance ainsi que la ratification sans retard de la décision relative aux ressources propres par les parlements nationaux étaient un élément essentiel pour sortir rapidement de la crise, relancer l’économie et donner une forte impulsion à
Dimension parlementaire Page 3 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions des innovations fondamentales. Des investissements dans une économie neutre en CO2, dans la numérisation et dans les nouvelles technologies, afin de créer des emplois dans des secteurs d’avenir, doivent occuper une place centrale à cet égard. Le souhait a été exprimé qu’il y ait sur ces sujets un échange continu avec la Commission européenne. La partie allemande a par ailleurs indiqué qu’elle approuvait les objectifs et l’orientation du projet de conférence sur l’avenir de l’Europe, à laquelle les parlements nationaux doivent êtres parties prenantes à égalité de droits. Le vice-président de la Commission en charge des relations interinstitutionnelles, Maroš Šefčovič, a souligné la grande importance que la coopération avec les parlements nationaux revêtait pour la Commission. Un soutien fort des parlements contribue selon lui à la légitimité démocratique de la politique européenne. Outre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, les trois vice-présidents exécutifs, Valdis Dombrovskis, Frans Timmermans et Margrethe Vestager, le vice-président et haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell i Fontelles, ainsi que le vice-président Maroš Šefčovič et la commissaire Ylva Johansson ont pris part à cet échange. 2. Événements et conférences de la COSAC Réunion des présidents de la COSAC (14 septembre 2020) Lors de cette réunion, les présidents des commissions des affaires européennes des parlements des États membres et du Parlement européen se sont entretenus avec le président du Conseil de l’UE, Heiko Maas, ministre fédéral, sur les défis géopolitiques de l’UE, et notamment sur la situation au Bélarus et sur la relation avec la Russie et la Chine. Les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni, la transformation numérique et la politique européenne de l’asile et de la migration ont également été abordées. Certains orateurs ont appelé à un lancement rapide des travaux de la conférence sur l’avenir de l’Europe, tandis que d’autres ont réitéré le souhait d’un accord rapide dans les négociations en cours sur le cadre financier pluriannuel. Ce dernier point était également présent dans le deuxième bloc de discussion avec le vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, sur les conséquences de la pandémie de Covid-19 et les enseignements de la crise. Les orateurs y ont évoqué surtout le plan de relance « Next Generation EU » et le financement de la transformation numérique et écologique. De nombreux intervenants se sont en outre exprimés en faveur de plus de coopération et de coordination au niveau européen, notamment pour éviter de nouvelles fermetures des frontières et pour garantir le fonctionnement du marché intérieur. Présidence : G. Krichbaum (Bundestag allemand), G. Wolf (Bundesrat) Députés participants : 49 députés, de 27 États membres et 5 autres pays, et du Parlement européen Le 17 septembre 2020, les présidents ont discuté lors d’une rencontre séparée avec le chef de la « taskforce » pour les relations avec le Royaume-Uni, Michel Barnier, sur l’état des négociations entre l’UE et le Royaume-Uni. Bon nombre des participants qui ont pris la parole ont exprimé leur déception face à la stagnation des négociations et à la perte de confiance qu’a entraînée la loi britannique sur le marché intérieur. Le 29 octobre 2020 a eu lieu une réunion virtuelle des présidents de la COSAC avec Vera Jourová, vice-présidente de la Commission, et le commissaire européen à la justice, Didier
Dimension parlementaire Page 4 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions Reynders, à l’occasion de la publication du premier rapport sur l’état de droit de la Commission. Le 23 novembre 2020, Margarethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission, a répondu aux questions des présidents de commissions faisant partie de la COSAC sur la politique industrielle et de la concurrence de la Commission européenne et sur la transition numérique. Ces réunions séparées par visioconférence permettent aux commissions des affaires européennes des parlements nationaux de s’informer rapidement auprès des principaux intéressés et d’échanger sur des sujets d’actualité importants. Le Bundestag allemand et le Bundesrat sont d’avis que ces formats de réunion ont montré toute leur pertinence au cours des derniers mois et qu’ils pourraient être poursuivis en tant qu’« agoras COSAC » par les parlements des prochaines présidences du Conseil. COSAC virtuelle (30 novembre – 1er décembre 2020) La réunion virtuelle de la Conférence des organes parlementaires spécialisés dans les affaires de l’Union des parlements de l’UE (COSAC) s’est tenue le 30 novembre et le 1er décembre 2020. En ouverture des travaux de la conférence, les délégués ont, dans le cadre d’un débat de questions d’actualité, discuté des relations transatlantiques. Les représentants des commissions des affaires européennes des parlements nationaux et du Parlement européen ont vu dans le résultat des élections aux États-Unis un motif d’espoir prudent de plus de fiabilité et de retour de la coopération dans les enceintes multilatérales, tout en faisant l’autocritique de l’UE qui doit selon eux se montrer plus indépendante dans les domaines de la défense et de la sécurité intérieure. La deuxième session de la conférence a eu pour objet la coopération dans l’Union en situation de pandémie et dans la prévention sanitaire. La demande d’une meilleure interconnexion numérique et d’un échange de données reposant sur des critères uniformes a notamment été exprimée durant la discussion avec Andrea Ammon, directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), et Thomas Gebhart, secrétaire parlementaire au ministère fédéral de la Santé. L’on y a souligné en outre les difficultés en matière de dépistage et de traçage, et rappelé la nécessité d’harmoniser les règles concernant les voyages au sein de l’UE. Certains parlementaires se sont aussi exprimés en faveur d’un renforcement de l’ECDC. Dans la troisième session de la conférence, la chancelière fédérale Angela Merkel a tiré un premier bilan de la présidence allemande du Conseil. Le débat a été caractérisé par des questions très variées et s’est concentré entre autres sur les sujets du cadre financier pluriannuel et du fonds de relance « Next Generation EU », des relations extérieures de l’UE – notamment avec la Chine –, de la politique d’élargissement, de l’asile et de la migration, et des objectifs de protection du climat à l’horizon 2030. Concernant ces derniers, la chancelière fédérale estime qu’ils doivent être ambitieux, mais aussi réalisables pour l’industrie. La quatrième session de la conférence, avec la participation de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était consacrée à l’avenir de l’UE. La présidente de la Commission a répondu à une exigence centrale de nombreux parlements nationaux et leur a assuré qu’elle s’engagerait en faveur de leur implication adéquate dans la prochaine conférence sur l’avenir de l’Europe, y compris son organe de pilotage. Les questions sur l’avenir, notamment sur la transformation écologique et l’élargissement de l’UE, ont marqué le débat. Pour Ursula
Dimension parlementaire Page 5 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions von der Leyen, le cadre financier pluriannuel et le fonds de relance doivent être perçus comme une chance pour la modernisation de l’économie européenne. Le dernier point à l’ordre du jour de la conférence a marqué le début d’un échange entre les délégués et des intervenants africains invités. Dans son allocution d’introduction, l’ancien Président fédéral et spécialiste de l’Afrique, Horst Köhler, a suggéré aux délégués que l’Afrique ne soit plus considérée comme un objet de sollicitude bien intentionnée, mais comme un sujet politique autonome ayant ses propres objectifs, sa propre volonté d’action et ses propres options d’action, un appel qui a eu un écho positif tant auprès des délégués que des hôtes africains. L’échange qui a suivi a mis en évidence les éléments qui unissent les deux continents, ainsi que certains défis actuels, notamment dans la politique agricole. Présidence : G. Krichbaum (Bundestag allemand), G. Wolf (Bundesrat) Députés participants : 130 députés, de 27 États membres et 9 autres pays, et du Parlement européen 3. Dix-septième conférence interparlementaire pour la Politique étrangère et de sécurité commune (4 septembre 2020) La première partie de la conférence était consacrée à l’échange avec le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell i Fontelles. Dans son introduction, celui-ci a dressé un tableau de la situation géopolitique et des domaines d’action essentiels de l’UE. La discussion s’est concentrée en particulier sur les derniers événements au Bélarus, au Proche-Orient et en Méditerranée, ainsi que sur les relations avec la Chine et les États-Unis. Il a été souligné que la crise liée à la pandémie de Covid-19 a confirmé la nécessité d’une politique étrangère et de sécurité de l’UE plus forte et plus efficace. La pandémie a aussi révélé l’affaiblissement du système international et la pression à laquelle est soumis le multilatéralisme. Dans un paysage géopolitique en pleine évolution, la responsabilité de l’UE est d’agir en tant qu’acteur mondial et en défenseur d’un ordre multilatéral fondé sur des règles, où les Nations Unies occupent le devant de la scène. La mission de l’UE est de renforcer la coopération internationale au travers du système d’organisations multilatérales et en s’engageant stratégiquement avec des partenaires partageant une vision commune, ainsi qu’avec d’autres acteurs mondiaux. De nombreux participants se sont en outre félicités de la « réaction globale de l’UE à la crise de la Covid-19 » ciblant les pays les plus vulnérables et ont rappelé que les actions géopolitiques de l’UE doivent être soutenues par des dotations budgétaires adéquates dans le cadre du futur cadre financier pluriannuel. La deuxième partie de la conférence était placée sous le thème : Les voies menant à l’Union de la défense – Réorientation stratégique de la politique de sécurité et de défense de l’UE. Le sujet a été introduit par Ronja Kempin, de l’Institut allemand pour la politique et la sécurité internationales (SWP). S’en est suivi un débat intense sur les prochaines étapes du développement des capacités de défense européennes. Certains intervenants ont ainsi souligné la nécessité que les pays membres de l’OTAN participant aux programmes pertinents de l’UE tels que le Fonds européen de la défense contribuent à une nouvelle ère d’interopérabilité. Selon eux, les objectifs de mutualisation et de partage, du développement et du déploiement des capacités au profit de l’Union et de l’Alliance transatlantique doivent être poursuivis de manière plus intensive que par le passé. Il a été également demandé que la Commission, le haut représentant et tous les parlements de l’UE s’impliquent avec engagement dans le débat sur le développement d’une politique de défense européenne commune. L’attention a été portée à cet égard sur la
Dimension parlementaire Page 6 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions question de savoir comment avancer progressivement vers les objectifs définis à l’article 42, paragraphe 2, TUE. Présidence : D. Nietan (Bundestag allemand), D. McAllister (Parlement européen) Députés participants : 138 députés, de 27 États membres et 5 autres pays, et du Parlement européen 4. Quinzième conférence interparlementaire sur la stabilité, la coordination économique et la gouvernance au sein de l’UE (12 octobre 2020) Il s’agit de la conférence prévue par l’article 13 du traité budgétaire (conférence SCEG) ; sa première session s’est penchée sur le sujet « Nouveau partenariat : la politique monétaire recevra-t-elle de la politique budgétaire le soutien attendu ? ». L’accent a été mis sur les interactions entre politique monétaire et politique budgétaire au sein de l’Union économique et monétaire (UEM). Ont également été analysés de plus près les questions liées à la politique monétaire expansionniste de la BCE, les mesures d’incitation budgétaire prises actuellement au niveau national et européen et l’architecture et les éventuels défauts de conception de l’UEM. Le chef de la délégation allemande a souligné à cet égard qu’il souhaite qu’un dialogue régulier sur la politique monétaire soit mené avec la BCE dans le cadre des conférences SCEG qui se tiennent deux fois par an (introduction : I. Schnabel, BCE, et O. Scholz, président du Conseil Économie et Finances et ministre fédéral). La deuxième session avait pour thème : « Le futur des règles budgétaires européennes : les règles de la surveillance budgétaire sont-elles encore pertinentes ? ». La discussion a porté sur les mécanismes susceptibles d’assurer des finances publiques et une croissance durables, de prévenir les déséquilibres macroéconomiques, de promouvoir la convergence des performances économiques des États membres et de garantir une coordination plus étroite de la politique économique au sein de la zone euro. Compte tenu de la suspension temporaire, dans un premier temps, des règles du pacte de stabilité et de croissance, décidée en mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le débat s’est concentré en particulier sur la définition du cap budgétaire à suivre dans les deux à trois prochaines années (introduction : K. Regling, directeur général du MES et P. Gentiloni, commissaire à l’économie). La troisième session, intitulée « Redémarrage économique en Europe – Quelles sont les prochaines étapes ? » a abordé, sur la base de l’évolution économique actuelle, les détails sur le plan de relance « Next Generation EU » et le prochain cadre financier pluriannuel ainsi que sa mise en application dans les États membres. L’imbrication du Fonds de relance et de résilience avec les initiatives nationales et la participation des parlements nationaux et du Parlement européen ont été d’autres thèmes évoqués durant la réunion (introduction : V. Dombrovskis, vice- président de la Commission ; P. Altmaier, président du Conseil Économie et Finances et ministre fédéral). Présidence : A. Berghegger, H. Michelbach et O. Wittke (Bundestag allemand) Députés participants : 122 députés, de 26 États membres et 5 autres pays, et du Parlement européen 5. Conférence interparlementaire de haut niveau sur la migration et l’asile en Europe (19 novembre 2020)
Dimension parlementaire Page 7 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions La conférence interparlementaire de haut niveau sur la migration et l’asile a eu lieu pour la première fois et a été organisée conjointement par le Parlement européen, la Commission européenne, le Bundestag allemand et les parlements du Portugal et de Slovénie, avec la participation de députés des parlements nationaux des États membres de l’UE et du Parlement européen. L’objectif de cette conférence dont le Bundestag allemand est à l’initiative est d’engager une vaste discussion entre parlementaires sur la base des nouvelles propositions de la Commission sur la migration et l’asile et de promouvoir la compréhension des positions des uns et des autres sur cette thématique, afin de parvenir à des avancées dans l’élaboration d’une politique européenne commune de la migration et de l’asile et d’insuffler une nouvelle dynamique dans les négociations sur ce sujet au Conseil. La Conférence a apporté certaines innovations dans le cadre des réunions interparlementaires, par exemple une table ronde sur la « Gestion commune de l’asile et de la migration », avec le président du Bundestag allemand, la présidente de la Commission, le président du Parlement européen, le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations et des députés. Les participants ont exprimé l’attente d’une fin rapide du blocage afin de donner un nouveau départ à la politique européenne de migration et d’asile, indispensable à la crédibilité globale de l’UE. Trois groupes de travail ont été organisés en parallèle, sur la relation entre solidarité et responsabilité dans la gestion de la migration et de l’asile, sur la dimension extérieure de la migration et sur la migration légale et l’intégration : des discussions ciblées y ont eu lieu entre représentants de la Commission, de la présidence allemande du Conseil, des parlementaires et élus régionaux, acteurs de terrain des organisations non gouvernementales et de l’économie privée. Les perspectives nationales et européenne y ont été confrontées aux expériences de terrain, et un appel pressant a été lancé pour l’adoption rapide d’une solution. Les personnes ayant un droit d’asile doivent être aidées et la pression sur les États membres à leurs frontières extérieures doit être diminuée. Les migrants qui n’ont pas droit à la protection internationale doivent être reconduits rapidement. Les discussions du deuxième groupe de travail ont mis en évidence combien la migration est étroitement liée à de nombreux autres domaines et combien la coopération avec les pays tiers est nécessaire pour une approche constructive de la migration. Cela requiert donc des partenariats intégrés et des coopérations avec les pays d’origine et de transit. Les participants au troisième groupe de travail ont réclamé des propositions supplémentaires sur la migration légale de la part de la Commission. Les discussions sur la directive dite « carte bleue » doivent en outre être rapidement conclues selon eux, et une réglementation européenne pour les migrants moins qualifiés est nécessaire. La conférence s’est achevée par une discussion en plénière, où les trois groupes de travail ont présenté les résultats de leurs discussions et les présidents du Bundestag allemand et du Parlement européen ont tenu les propos conclusifs. Tous deux se sont félicités que la conférence ait eu un large écho auprès des parlementaires et se sont engagés à poursuivre le processus entamé. Présidence : D. M. Sassoli (Président du Parlement européen), A. Lindholz (Bundestag allemand), J. F. Lopez Aguilar (Parlement européen), M. Gregorčič (Parlement slovène), T. Tobé (Parlement européen), L. Capoulas Santos (Parlement portugais) Députés participants : 105 députés, de 24 États membres et un autre pays, et du Parlement européen
Dimension parlementaire Page 8 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions 6. Conférences thématiques des présidents des commissions des parlements nationaux et du Parlement européen L’Europe dans la pandémie : Recherche et innovation pour un système de santé plus résilient (7 septembre 2020) La conférence a tiré un premier bilan d’étape au sujet des répercussions de la pandémie sur les systèmes de santé des États membres, et elle s’est penchée sur des propositions de coopération intensifiée dans le secteur de la santé, sur des nouvelles impulsions pour la promotion de la recherche sanitaire et sur les possibilités de réponse aux crises avec l’aide des outils numériques. Dans la première session, Sandra Gallina, directrice générale adjointe de la DG Santé et sécurité alimentaire de la Commission européenne, Peter Liese, membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, Andrea Ammon, directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), et Manuel Pizarro, membre suppléant de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, ont discuté avec les députés participants notamment au sujet des enseignements qui peuvent être tirés jusque-là de la pandémie de Covid-19. Tous ont convenu qu’une coopération encore plus étroite était nécessaire dans le domaine de la santé entre les États membres. Las participants étaient d’accord pour affirmer que la politique de l’UE et des États membres a pour mission centrale de garantir, même dans les situations de crise, que la population ait accès à tout moment aux médicaments et aux équipements médicaux nécessaires. Il a en outre été discuté des possibilités de numérisation dans le domaine de la santé devant aboutir à un échange de données meilleur et plus rapide et à un espace commun de données sanitaires, qui est nécessaire et souhaitable, pour appréhender la situation épidémiologique. Ceci inclut la compatibilité entre les différentes applications de traçage Covid. Il a également été évoqué que l’extension du dépistage et l’évaluation des risques d’infection constituent la réaction primordiale et décisive aux risques sanitaires transfrontaliers. La lecture des chiffres de l’infection doit cependant être uniformisée et reposer sur des critères communs. Bon nombre des participants à la conférence se sont prononcés en faveur d’une meilleure préparation et coordination des réactions communes aux crises, et soutiennent un renforcement du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et son intégration dans un système de signalement à l’échelle de l’UE. La deuxième session a été consacrée à la coopération transfrontalière dans la recherche sur la santé et à la promotion de la recherche européenne en soutien à une résolution durable de la crise. Les introductions à la discussion ont été présentées par Jean-Eric Paquet, directeur général de la DG Recherche et Innovation de la Commission européenne, et Christian Drosten, directeur de l’Institut de virologie de l’hôpital de la Charité – Médecine universitaire Berlin. Ils ont notamment souligné que pour la pandémie de Covid-19 qui est d’envergure mondiale, il fallait aussi des solutions dépassant le cadre européen. Les participants ont surtout discuté du nécessaire besoin de recherche concernant la pandémie et du cadre financier de cette recherche. Ils ont constaté unanimement qu’un regroupement des ressources de l’UE et de ses États membres permettrait d’obtenir plus de résultats. Il y a lieu à cet égard de mieux tirer avantage de la tension entre la recherche d’excellence menée dans certains pays et la recherche axée vers les besoins qui prévaut dans d’autres. L’échange de données de recherche dans un environnement de confiance joue dans ce contexte un rôle important. De plus, pour lutter contre la désinformation, la communication scientifique devrait être soutenue plus fortement. Il conviendrait également d’accorder l’attention nécessaire à la recherche épidémiologique concomitante. De nombreux députés soutiennent dès lors les demandes du Parlement européen pour que davantage de
Dimension parlementaire Page 9 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions ressources soient mises à la disposition de la recherche sanitaire (« UE pour la santé ») et de la recherche dans son ensemble (« Horizon Europe ») lors des prochaines discussions sur le cadre financier pluriannuel. Dans le même temps, les parlements nationaux sont invités à veiller à ce que les États membres consacrent 3 % de leur PIB à la recherche. Présidence : E. Rüddel, E. D. Rossmann, M. Höferlin (Bundestag allemand) Députés participants : 59 députés, de 24 États membres et 2 autres pays, et du Parlement européen Pacte vert pour l’Europe et Politique agricole commune – Pour une Europe durable et neutre sur le plan climatique (5 octobre 2020) La mise en œuvre par l’UE de l’accord de Paris sur le climat, le pacte vert pour l’Europe présenté par la Commission européenne et l’avenir de la Politique agricole commune étaient au cœur des discussions de la conférence. Dans la session consacrée aux aspects environnementaux, économiques et de politique de la mobilité du pacte vert pour l’Europe, les députés ont débattu avec Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne, Herald Ruijters, directeur à la DG Mobilité et transports de la Commission, et Michał Kurtyka, ministre du Climat de la République de Pologne. La discussion s’est concentrée sur le lien à établir entre mesures environnementales et économiques pour atteindre les objectifs de protection du climat de l’UE ainsi que sur le sujet de la mobilité du futur intelligente et climatiquement neutre. À cet égard, les institutions de l’UE et les États membres ont été invités à veiller à ce que la transformation nécessaire respecte les principes de solidarité et de bien-être social, afin que personne ne soit laissé de côté. Toutes les chances existantes doivent être mises à profit pour créer de nouvelles perspectives économiques et des emplois. Il a aussi été discuté intensivement du financement du pacte vert pour l’Europe et de ses multiples projets. Afin de tenir compte des grandes disparités nationales et régionales dans la transformation à venir, les moyens nécessaires pour celle-ci doivent être mis à disposition dans le cadre financier pluriannuel et à travers l’instrument « Next Generation EU ». De plus, les institutions de l’UE et les gouvernements des États membres sont priés d’approfondir le dialogue avec les parlements nationaux afin qui ceux-ci puissent encore mieux apporter leur contribution pour expliquer aux citoyens des États membres les intérêts et les objectifs du pacte vert pour l’Europe et pour mener le débat public sur ces sujets. Dans la deuxième session, les députés se sont penchés en particulier sur la proposition de la Commission européenne de transition vers un système alimentaire durable dans le cadre de la Politique agricole commune de l’UE. Après les propos de bienvenue de la ministre fédérale Julia Klöckner, présidente du Conseil Agriculture et Pêche, les parlementaires ont débattu avec Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’agriculture, et Norbert Lins, président de la commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen. Le débat a été centré sur les questions relatives à l’application de la stratégie de l’UE « De la ferme à la table » et au passage de témoins entre générations dans l’agriculture, que connaîtront prochainement de nombreux États membres. Les parts minimales des paiements directs en faveur des éco-régimes en outre été abordées, ainsi que la condition fondamentale de l’efficacité écologique, des différentes mesures climatiques et environnementales lors de l’utilisation de ressources du Fonds européen agricole pour le développement rural. Présidence : S. Kotting-Uhl, C. Özdemir, A. Gerig (Bundestag allemand) Députés participants : 79 députés, de 24 États membres et 2 autres pays, et du Parlement européen
Dimension parlementaire Page 10 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions Pour une Europe sociale et équitable (9 novembre 2020) Durant la première partie de cette conférence, les députés ont tenté de répondre à la question de savoir comment le renforcement de la dimension sociale fondée sur le socle européen des droits sociaux peut rendre l’UE et ses États membres plus résistants face à la crise. Les discussions ont notamment porté sur les défis sociaux posés par la lutte contre la pandémie de Covid-19 et la nouvelle proposition de la Commission européenne relative à un cadre européen pour les salaires minimums. Nicolas Schmit, commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, et Detlef Scheele, président du comité directeur de l’Agence fédérale pour le travail, ont répondu aux questions des députés. Lors du débat, de nombreux députés ont reconnu et salué la réaction efficace des États membres et des institutions de l’UE, en particulier de la Commission, face à la pandémie de Covid-19, spécialement dans le domaine social, et ont soutenu les nouveaux instruments introduits au niveau européen, notamment l’instrument SURE, doté de 100 milliards d’euros, venant en soutien aux régimes de chômage partiel dans les États membres. Dans le même temps, plusieurs participants ont demandé que l’on prenne des mesures pour lutter contre le dumping social entre les États membres et pour combattre résolument toute concurrence aux salaires les plus bas dans le marché intérieur. Globalement, de nombreux députés sont favorables à une coopération encore plus intensive au niveau national, européen et international dans le domaine social. Solidarité et souveraineté doivent être les principes clés de cette coopération. Au cours de la deuxième session, les participants se sont penchés sur le devoir de diligence des entreprises européennes vis-à-vis de leurs chaînes d’approvisionnement, comme élément de la responsabilité de l’UE à l’égard des personnes travaillant dans le monde. Didier Reynders, commissaire européen à la justice, Lara Wolters, rapporteure sur le thème du devoir de diligence et de la responsabilité des entreprises à la commission des affaires juridiques du Parlement européen, et Annette Niederfranke, directrice de la représentation en Allemagne de l’Organisation internationale du travail des Nations Unies, ont participé à la discussion. Celle-ci avait entre autres pour objet la question de savoir comment concevoir une réglementation juridiquement contraignante au niveau européen afin de contribuer à des conditions de travail équitables et au respect de normes environnementales dans les pays tiers avec lesquels l’UE entretient des liens commerciaux. Présidence : M. Bartke et U. Kekeritz (Bundestag allemand) Députés participants : 63 députés, de 24 États membres et un autre pays, et du Parlement européen 7. Septième réunion du Groupe de contrôle parlementaire conjoint d’Europol (28 et 29 septembre 2020) Les thèmes prioritaires de la réunion ont été les défis rencontrés par Europol et la coopération policière transfrontalière en période de pandémie, les développements actuels dans le domaine de l’extrême droite et du terrorisme d’extrême droite dans l’UE et le rôle futur d’Europol au regard de la proposition attendue de modification du règlement correspondant par la Commission. Les relations entre le Royaume-Uni et l’UE dans le domaine de la sécurité intérieure après le Brexit ont également été au cœur de la discussion. Des représentants d’Europol ont fait rapport sur ces différents points. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre fédéral Horst Seehofer, en qualité de président du Conseil Justice et Affaires intérieures, ont également pris part à la réunion. Le président de l’Office pour la
Dimension parlementaire Page 11 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions protection de la Constitution du Land de Basse-Saxe, Bernhard Witthaut, a été invité en tant qu’expert sur le thème du terrorisme d’extrême droite. À l’issue des discussions, la coprésidence allemande a formulé quatre constats essentiels : (1) Dans le cadre des négociations en cours sur le prochain cadre financier pluriannuel, un changement de cap serait nécessaire afin de doter Europol de ressources financières et humaines suffisantes. (2) La lutte à l’échelle européenne contre l’extrême droite et du terrorisme d’extrême droite est une tâche de la plus haute urgence pour Europol et nécessite des techniques d’enquête nouvelles et modernes, une définition commune de l’extrémisme de droite au sein de l’UE ainsi qu’une coordination renforcée des États membres. (3) Afin de garantir le respect des exigences en matière de protection des données lors du traitement des données à caractère personnel par Europol, la sécurité juridique devrait être assurée, compte tenu également de la prochaine modification du règlement Europol. (4) Il est urgent de trouver une solution pour la poursuite de la coopération étroite entre Europol et le Royaume-Uni pour la période après le 31 décembre 2020. Les résultats de la réunion ont été repris dans les remarques conclusives. Présidence : J. F. Lopez Aguilar (Parlement européen), S. Mittag (Bundestag allemand) et B. Pistorius (Bundesrat) Députés participants : 103 députés, de 27 États membres et un autre pays, et du Parlement européen 8. Première réunion des parlements nationaux et du Parlement européen sur l’évaluation des activités d’Eurojust (1er décembre 2020) À l’invitation de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, en collaboration avec le Bundestag allemand et le Bundesrat, des députés des parlements nationaux des États membres et du Parlement européen se sont retrouvés, le 1er décembre 2020, pour une première réunion consacrée à l’évaluation des activités d’Eurojust. La réunion était prévue par le nouveau règlement Eurojust [règlement (UE) 2018/1727], applicable depuis le 12 décembre 2019. En vertu de celui-ci, les activités d’Eurojust doivent être évaluées au moins une fois par an dans le cadre d’une réunion interparlementaire au Parlement européen, avec la participation du président de l’agence. L’accroissement des compétences d’Eurojust doit en effet s’accompagner d’un accroissement de sa légitimité démocratique et il est ainsi tenu compte du traité de Lisbonne, comme c’était déjà le cas avec la création du groupe de contrôle d’Europol. Lors de la réunion, les députés ont discuté des activités actuelles d’Eurojust en relation avec la pandémie de Covid-19, ainsi que de la coopération de l’agence avec le Parquet européen nouvellement créé et avec les pays tiers, en particulier le Royaume-Uni après le Brexit. Ils se sont félicités de ce nouvel échange sur la coopération judiciaire dans l’UE, de l’occasion de discuter des meilleures pratiques au niveau national et d’explorer de nouvelles possibilités de soutien par le biais d’Eurojust. Eurojust était représentée par son président, Ladislav Hamran. Ont également pris part à la discussion Didier Reynders, commissaire européen à la justice, Klaus Meyer-Cabri, vice-président d’Eurojust, Frédéric Baab, membre français du Parquet européen, Hans-Holger Herrnfeld, représentant de la présidence allemande du Conseil de l’UE, Rachel Yasser, procureure de liaison pour les États-Unis auprès d’Eurojust. Les députés se sont prononcés en
Dimension parlementaire Page 12 de la présidence allemande du Conseil de l’UE Conclusions faveur de l’établissement d’une coopération étroite entre Eurojust et le nouveau Parquet européen afin que les deux agences puissent bénéficier mutuellement de la valeur ajoutée de l’autre et créer des synergies. Les parlementaires nationaux ainsi que le représentant de la Chambre des lords britannique ont encouragé une coopération étroite avec le Royaume-Uni après le Brexit. Cette évaluation d’Eurojust doit désormais avoir lieu une fois par an. Présidence : J. F. Lopez Aguilar (Parlement européen) Députés participants : 59 députés, de 21 États membres et du Parlement européen
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