Géopolitique en bref Économie et Stratégie

 
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La Chine et les États-Unis poursuivent leur quête d’une plus grande
indépendance technologique
Par Angelo Katsoras

Introduction
Le quatorzième programme quinquennal récemment dévoilé par la Chine vise de larges objectifs économiques, sociaux et
environnementaux. Mais le but premier est de renforcer l’autosuffisance du pays dans les secteurs d’avant-garde. Les barrières
qui s’érigent de plus en plus contre la Chine pour l’accès aux technologies américaines et l’achat de sociétés jugées stratégiques
dans un nombre croissant de pays occidentaux ajoutent une nouvelle teinte à l’urgence à cette quête.
L’approche est la même aux États-Unis. Reprenant l’héritage de l’administration Trump, le président Joe Biden a signé un décret
appelant à plus d’efforts pour rapatrier au pays certaines chaînes d’approvisionnement d’importance stratégique, en particulier
de Chine. Le projet de loi sur les infrastructures de $2,300 milliards comprend également des mesures importantes pour ramener
la production sur le sol national et accroître la compétitivité dans des technologies d’avant-garde.
Cette rivalité entre les superpuissances est en outre alimentée par une bonne dose de défiance mutuelle. D’un côté, les États-Unis
soupçonnent la Chine de vouloir mettre la main sur la technologie américaine et devenir la première puissance géopolitique; de l’autre,
la Chine pense que les États-Unis cherchent à se frayer un meilleur accès au marché chinois tout en étouffant ses efforts destinés à
faire d’elle une puissance mondiale. Un camp considère la démocratie et la libéralisation des marchés comme des ingrédients
essentiels à la prospérité, l’autre croit en l’hégémonie d’un parti unique et le contrôle du gouvernement pour soutenir la croissance
économique. De ce fait, les deux pays estiment qu’ils ne peuvent plus compter l’un sur l’autre pour les technologies clés.
Si cette concurrence présente des similitudes avec la rivalité entre les États-Unis et l’Union soviétique, les différences sont aussi
de taille. Pour commencer, la Chine est un concurrent économique bien plus redoutable. À l’apogée de la puissance économique
soviétique (dans les années 1970), son PIB représentait environ 40% de celui des États-Unis.1 Aujourd’hui, le PIB de la Chine est
estimé à plus des deux tiers de celui des États-Unis, et, vu les tendances actuelles, il pourrait le dépasser en moins de dix ans. À
noter cependant que le PIB des États-Unis par habitant restera nettement supérieur à celui de la Chine dans un avenir prévisible.

Les deux puissances misent sur les dépenses en R&D en quête de suprématie technologique
Avant même la présentation de ce dernier plan quinquennal, les dépenses en R&D de Chine (privées et publiques) affichaient
une croissance régulière, passant de 0.7% du PIB en 1995 à 2.4% ($378 milliards) en 2020.2 À titre de comparaison, les États-Unis
ont consacré 2.8% de leur PIB à la R&D en 2019.
En 2020, la National Science Foundation américaine a estimé que, de 2000 à 2017, les dépenses américaines de R&D (privées et
publiques) ont crû à un taux annuel moyen de 4.3%, contre 17% en Chine.3 Le plan quinquennal chinois prévoit aussi de faire croître
les dépenses de R&D de 7% chaque année. Si le passé est garant de l’avenir, ce chiffre pourrait être dépassé d’une large marge.

1
  « US-China relations: Beyond the 'Cold War' cliché », BBC, 17 mars 2021
2
  « China spending on research and development to rise 7% per year in push for major tech breakthroughs », CNBC, 5 mars 2021
3
  « China is closing gap with United States on research spending », Nature, 15 janvier 2020, et « Research and Development: U.S. Trends and International
Comparisons », National Science Foundation, 15 janvier 2020
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                              Source : « China is closing gap with the United States on research spending », Nature, 15 janvier 2020

En dollars, la Chine compte consacrer $580 milliards (3,760 milliards de yuans) à la R&D d’ici 2025, contre $378 milliards en 2020,
ce qui est supérieur aux $548 milliards que les États-Unis ont dépensés en 2018.4

                               Source : « By the Numbers: China Lays Out Ambitious Five-Year Targets », Bloomberg, 8 mars 2021

4
    « By the Numbers: China Lays Out Ambitious Five-Year Targets », Bloomberg, 8 mars 2021

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La Chine toujours devancée par les États-Unis en termes de financements publics nécessaires pour
soutenir la recherche à long terme dans les secteurs d’avant-garde
Pour combler cet écart, la Chine a inclus dans son plan quinquennal l’objectif de porter la proportion globale de l’effort du
gouvernement dans les dépenses en R&D de 6% ($23 milliards)5 en 2020 à plus de 8% d’ici 2025.
Aux États-Unis, le gouvernement a consacré $97 milliards (17% des dépenses totales de R&D) à la recherche en 2020. Pour maintenir sa
longueur d’avance sur la Chine, le projet de loi sur les infrastructures de l’administration Biden comprend des financements
fédéraux de $180 milliards pour la recherche et le développement.

La course aux brevets mondiaux
Les dépôts de brevets peuvent servir d’autre mesure prouvant que la Chine met les bouchées doubles pour dépasser les
États-Unis technologiquement. En 2020, la Chine était le pays détenant le plus de brevets internationaux une deuxième année
de suite. Les États-Unis, en tête pendant 42 années consécutives, ont été doublés par leur rival en 2019.6

                               Demandes de brevets internationaux par pays

                                  Source : « Facts and Figures », Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, 2020

La Chine est fière de son secteur pharmaceutique, qu’elle présente comme un exemple éloquent de ce qui peut être accompli
dans d’autres secteurs. Les entreprises pharmaceutiques chinoises dominent le marché pour plusieurs médicaments. Elles ont
« capté 97 pour cent du marché américain des antibiotiques et plus de 90 pour cent du marché de la vitamine C. En 2018, 95
pour cent de l’ibuprofène, 91 pour cent de l’hydrocortisone, 70 pour cent de l’acétaminophène et 40 à 45 pour cent de l’héparine
importés aux États-Unis provenaient de Chine, d’après le département américain du Commerce ».7
À ce jour, les efforts déployés par la Chine pour répéter l’exploit dans le domaine des semi-conducteurs, sa priorité absolue, ont
été vains. La Chine peine encore à produire les puces informatiques les plus sophistiquées ou le matériel pour les fabriquer.

5
  « China's spending on basic research nearly doubles during past five years », People’s Daily, 4 mars 2021
6
  « China beats U.S. in patent filings for second straight year », Nikkei Asian Review, 3 mars 2021
7
  « The Coronavirus Outbreak Could Disrupt the U.S. Drug Supply », Council on Foreign Relations, 5 mars 2020

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D’après IC Insights, une entreprise américaine de recherche sur les semi-conducteurs, la production de puces en Chine n’a
comblé que 15.9% de la demande intérieure en 2020, à peine mieux qu’en 2014, où cette proportion avait atteint 15.1%.8
Cependant, comme elle dépend de fournisseurs extérieurs pour un élément qui est en fait la tête pensante de tout produit dans
une vaste gamme de secteurs, allant de l’intelligence artificielle à l’informatique quantique, la Chine continuera d’injecter des
sommes vraisemblablement illimitées dans ce secteur crucial dans un avenir prévisible.
En effet, le projet de la Chine en 2020 de dépenser $1,400 milliards dans diverses technologies d’ici 2025 sera une mise à
l’épreuve de taille sur sa capacité à faire des percées dans les technologies cruciales telles que la conception de
semi-conducteurs de pointe et l’infonuagique – des domaines où les États-Unis ont le dessus pour le moment.

La stratégie américaine
Les États-Unis cherchent eux aussi à accroître leur autosuffisance dans des secteurs clés. À cette fin, le président Biden a
récemment signé un décret ordonnant l’examen des chaînes d’approvisionnement pour quatre produits stratégiques : les
semi-conducteurs, les batteries de véhicules électriques, les minéraux de terres rares et les produits pharmaceutiques. Pour en
savoir plus sur la domination de la Chine dans certains de ces secteurs, consultez notre récent rapport intitulé : « Les
superpuissances se disputent le contrôle des minerais et des chaînes d’approvisionnement de la prochaine révolution industrielle. »
Mais pour livrer concurrence à la Chine, la stratégie américaine repose aussi sur un projet de dépenses en infrastructures et de
subventions à l’industrie chiffré à $2,300 milliards. Ces fonds ont vocation à être répartis entre la construction et l’entretien de routes,
de ponts et de ports, de capacités de production d’énergie solaire et éolienne, de stations de chargement de véhicules électriques
et de réseaux 5G. Le fait que la modernisation des infrastructures américaines soit largement jugée nécessaire pour que le
pays reste concurrentiel face à la Chine augmente considérablement les chances pour que le projet soit approuvé. « Si nous
restons les bras croisés, ils nous mangeront dans l’assiette », a récemment déclaré Joe Biden à des journalistes.9
Le projet de loi sur les infrastructures comprend aussi une proposition de création d’un nouveau bureau au sein du département
du Commerce disposant d’une enveloppe budgétaire de $50 milliards avec pour mission de rapatrier sur le territoire les chaînes
d’approvisionnement stratégiques situées à l’étranger.
Mais il ne sera pas facile de combler l’écart avec la Chine en matière d’infrastructures. Le Conseil des relations extérieures (Council on
Foreign Relations) estime que les États-Unis consacrent 2.4% de leur PIB aux infrastructures, contre environ 8% pour la Chine.10 Pour ne
citer qu’un exemple, en 2020, en à peine plus d’une décennie, la Chine avait enrichi son réseau de voies ferrées de 36,000 kilomètres de
lignes ferroviaires à grande vitesse.11 Les Américains, pendant ce temps, n’ont construit pour ainsi dire aucune voie ferrée à grande vitesse.

Les semi-conducteurs, autre produit prisé par les Américains
Tout comme la Chine, les États-Unis cherchent à gagner en autonomie dans le secteur des semi-conducteurs. Leurs craintes ne
semblent pas justifiées à première vue, car les entreprises basées aux États-Unis comptent pour 47% des ventes mondiales de
puces informatiques. Cependant, le pays n’assure en réalité que 12% environ de la production mondiale de semi-conducteurs,
contre plus de 35% en 1990. Les entreprises américaines fabriquent encore une proportion écrasante des logiciels qui servent à
produire les puces (85%) et des équipements (52%), mais il existe un risque croissant de voir les sociétés qui ont perfectionné le
processus de fabrication faire des incursions aussi dans ces segments. 12 Pour minimiser ce risque, le projet de loi sur les
infrastructures de Joe Biden inclut une proposition d’investir $50 milliards dans la production de semi-conducteurs et la
recherche connexe.

La lutte pour le contrôle des normes internationales
Cette concurrence pour la domination et l’autosuffisance technologique passe aussi par des tentatives visant à imposer ses propres
normes à l’échelle mondiale. L’hégémonie dans ce domaine a longtemps été l’apanage des États-Unis et, dans une moindre mesure,
d’autres pays occidentaux.

8
   « Xi’s Gambit: China Plans for a World Without American Technology », New York Times, 10 mars 2021
9
   « Xi Mobilizes China for Tech Revolution to Cut Dependence on West », Bloomberg, 2 mars 2021
10
    « The State of U.S. Infrastructure », Council on Foreign Relations, 8 avril 2021
11
   « Experiencing the opening of China's very first high-speed railway », China Daily, 17 novembre 2020
12
   « Why Fewer Chips Say, ‘Made in the U.S.A. », Wall Street Journal, 12 novembre 2020

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L’importance de cette rivalité se justifie du fait que, lorsqu’une norme internationale est adoptée, les autres pays doivent s’en remettre
à celui (ou à la société) qui l’a définie pour obtenir conseils et pièces détachées, pour la gestion des données et les mises à jour qui y
sont liées. Le contrôle de ces normes peut s’avérer très lucratif. Nokia et Qualcomm, par exemple, touchent des milliards de dollars
chaque année de brevets qui s’appliquent aux infrastructures de téléphones cellulaires.
L’espoir de la Chine est que, ses sociétés remportant des contrats dans le monde entier dans des secteurs clés tels que la 5G,
l’électricité, le ferroviaire et la technologie de reconnaissance faciale, elle pourra contrôler une part croissante des normes
internationales. Les grands dirigeants et les hommes politiques chinois ont cette expression proverbiale : « Les sociétés
de troisième zone font des produits, les sociétés de deuxième zone font de la technologie et les sociétés de première
zone fixent les normes. »13
Et elle tente d’avancer ses pions sur cet échiquier grâce à sa technologie de villes intelligentes, qui déploie des systèmes
intelligents pour la gestion du trafic, des feux des circulation et des réseaux de surveillance.

                         Source : « From AI to facial recognition: how China is setting the rules in new tech », Financial Times, 7 octobre 2020

La concurrence entre la Chine et les États-Unis pourrait stimuler l’innovation
Si cette rivalité présente beaucoup de côtés négatifs, l’un des aspects positifs est qu’elle pourrait susciter des avancées
technologiques majeures, surtout parce que les gouvernements des deux puissances investissent aujourd’hui massivement dans
la recherche et développement.
C’est ce qui s’est produit après que l’Union soviétique a lancé dans l’espace le premier satellite au monde en 1957. Les États-Unis,
craignant d’avoir perdu leur avance technologique, ont décidé d’investir massivement dans l’innovation technologique en
finançant des organismes gouvernementaux tels que la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency). Contrairement
au secteur privé, la DARPA pouvait se concentrer sur la recherche à long terme sans se soucier de dégager des profits. Comme
le montre la liste ci-dessous, beaucoup d’innovations qui ont transformé l’économie mondiale sont nées chez la DARPA. Le
secteur privé a ensuite transformé ces inventions pour en faire des produits rentables adoptés par tous. Sans des organismes
comme la DARPA, la Silicon Valley ne serait que l’ombre d’elle-même aujourd’hui.

13
     « From Lightbulbs to 5G, China Battles West for Control of Vital Technology Standards », Wall Street Journal, 8 février 2021

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                             Source : « It is time for the UK tech sector to embrace 'moonshot' research », The Telegraph, 30 mars 2020

Mais cette fois-ci, nombre des innovations de demain ne nous viendront pas seulement des États-Unis, mais aussi de Chine.
Avec ses prouesses technologiques, la Chine a montré qu’elle était déjà un chef de file mondial dans la course à certaines
technologies révolutionnaires comme la reconnaissance faciale et la 5G.

Conclusion : les répercussions de cette rivalité des grandes puissances
sur les chaînes d’approvisionnement
Le fait que la Chine et les États-Unis engagent tant d’efforts pour accroître leur autosuffisance entraînera inévitablement
l’apparition de différentes normes et dédoublera les chaînes d’approvisionnement dans certains secteurs clés. Voilà de quoi
enterrer un peu plus l’ère où les entreprises de certains secteurs stratégiques pouvaient concentrer une bonne partie de leur
production dans des régions du monde aux coûts les plus faibles sans avoir à se soucier des lignes de clivage géopolitiques.
De ce fait, pour ce qui est États-Unis et de la Chine, les sociétés de secteurs stratégiques – tels que les semi-conducteurs et les
médicaments – seront de plus en plus contraintes de rapprocher leur production des points de consommation. Suivant l’exemple
des deux superpuissances, d’autres grandes économies tentent elles aussi d’accroître leur indépendance dans ces secteurs.
Ainsi, l’Union européenne a annoncé qu’elle dépenserait $150 milliards pour développer la prochaine génération de technologies
de l’information telles que les semi-conducteurs et l’intelligence artificielle.14
Il faut aussi souligner que les tentatives de même partiellement dédoubler certaines chaînes d’approvisionnement entre la Chine
et les États-Unis seraient extrêmement coûteuses du fait des liens économiques étroits qui unissent les deux pays. En termes
nominaux, les échanges entre l’Union soviétique et les États-Unis représentaient $2 milliards par année à la fin des années 1980,
contre $2 milliards par jour entre la Chine et les États-Unis en 2019.15
Enfin, les deux superpuissances chercheront de plus en plus à promouvoir leur modèle de gouvernance : une économie sous le
contrôle pyramidal de l’État en Chine et un système de marché libre plus décentralisé aux États-Unis. Le modèle qui se présente
comme le plus à même de libérer une croissance économique et de favoriser l’innovation sera imité à différents degrés par les
autres pays, en particulier les pays en développement.

14
     « EU Seeks to Double Share of World Chip Market by 2030 in ‘Digital Sovereignty’ Drive », Wall Street Journal, 9 mars 2021
15
     « A new kind of cold war », The Economist, 8 mai 2019

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Bureau Montréal                                                                                                       Bureau Toronto
514 879-2529                                                                                                          416 869-8598
Stéfane Marion                            Matthieu Arseneau                                                           Warren Lovely
Économiste et stratège en chef            Chef économiste adjoint                                                     Stratège principal, Taux d’intérêt et secteur public
stefane.marion@bnc.ca                     matthieu.arseneau@bnc.ca                                                    warren.lovely@bnc.ca

Paul-André Pinsonnault                    Angelo Katsoras                      Kyle Dahms                             Taylor Schleich
Économiste principal                      Analyste géopolitique                Économiste                             Stratège, Taux d’intérêt
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Économiste                                Économiste                           Économiste stagiaire
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rapport dans le cadre d’un contrat ou d’un engagement quelconque et il ne sert pas, ni ne servira de base ou de fondement pour de tels contrats ou engagements.

Les présents renseignements ne doivent être communiqués qu’aux contreparties admissibles et clients professionnels du Royaume-Uni au sens des règles de la Financial
Conduct Authority. FBN est autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority au Royaume-Uni, et à son siège social au 71 Fenchurch Street, Londres, EC3M 4HD.

FBN n’est pas autorisée par la Prudential Regulation Authority ou par la Financial Conduct Authority à accepter des dépôts au Royaume-Uni.

Résidents des États-Unis

En ce qui concerne la distribution du présent rapport aux États-Unis, National Bank of Canada Financial Inc. (« NBCFI ») qui est réglementée par la Financial Industry
Regulatory Authority (FINRA) et est membre de la Securities Investor Protection Corporation (SIPC), membre du groupe de FBN, endosse la responsabilité du contenu du
présent rapport, sous réserve des modalités susmentionnées. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent rapport, les résidents des États-Unis doivent
communiquer avec leur représentant inscrit de NBCFI.

Ce rapport n’est pas un rapport de recherche et ne s’adresse qu’aux grands investisseurs institutionnels des États-Unis. Ce rapport n’est pas assujetti aux normes
d’indépendance et d’informations à fournir aux États-Unis applicables aux rapports de recherche.

Résidents de HK

En ce qui concerne la diffusion de ce document à Hong Kong par NBC Financial Markets Asia Limited (« NBCFMA »), titulaire d’un permis de la Securities and Futures
Commission (« SFC ») qui l’autorise à mener des activités réglementées de type 1 (négociation de valeurs mobilières) et de type 3 (négociation avec effet de levier sur le
marché de change), le contenu de cette publication est uniquement présenté à titre d’information. Il n’a pas été approuvé, examiné ni vérifié par aucune autorité de
réglementation de Hong Kong, ni n’a été déposé auprès d’une telle autorité. Rien dans ce document ne constitue une recommandation, un avis, une offre ou une
sollicitation en vue de l’achat ou de la vente d’un produit ou d’un service, ni une confirmation officielle d’aucune transaction. Aucun des émetteurs de produits, ni NBCFMA
ni aucun membre de son groupe, ni aucune autre personne ou entité désignée dans les présentes n’est obligé de vous aviser de modifications de quelque information que
ce soit et aucun des susmentionnés n’assume aucune perte que vous auriez subie en vous en fondant sur ces informations.

Ce document peut contenir des informations au sujet de produits de placement dont l’offre au public de Hong Kong n’est pas autorisée par la SFC et ces informations
seront uniquement mises à la disposition de personnes qui sont des investisseurs professionnels [au sens de « Professional Investors », tel que défini par la Securities and
Futures Ordinance of Hong Kong (« SFO »)]. Si vous avez des doutes quant à votre statut, vous devriez consulter un conseiller financier ou communiquer avec nous. Ce
document n’est pas un document de marketing et n’est pas destiné à une distribution publique. Veuillez noter que ni ce document ni le produit qui y est mentionné ne sont
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Des conflits d’intérêts concernant NBCFMA ou les activités de membres de son groupe sont possibles. Ces activités et intérêts comprennent des intérêts multiples en
termes de conseils, transactionnels et financiers, dans les valeurs mobilières et instruments qui peuvent être achetés ou vendus par NBCFMA ou les membres de son groupe,
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tels instruments. Aucune autre entité au sein du groupe de la Banque Nationale du Canada, y compris la Banque Nationale du Canada et Financière Banque Nationale
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se livrer à une activité réglementée à Hong Kong; (ii) se présenter comme s’ils se livraient à une activité réglementée à Hong Kong; (iii) commercialiser activement leurs
services auprès du public de Hong Kong.

Droits d’auteur

Le présent rapport ne peut être reproduit en totalité ou en partie, ni distribué, publié ou mentionné de quelque manière que ce soit, ni ne le peuvent les renseignements,
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