Méta-analyse La flexibilité grâce au couplage de l'électricité, de la chaleur et des transports Metaanalyse Flexibilität durch Kopplung von Strom ...
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Document réservé aux adhérents de l’OFATE Traduction non-officielle Méta-analyse La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, de la chaleur et des transports Metaanalyse TRADUCTION Flexibilität durch Kopplung von Strom, Wärme & Verkehr, April 2016 Novembre 2016 Contact : Marie Boyette, OFATE marie.boyette.extern@bmwi.bund.de Soutenu par : Soutenu par :
Disclaimer Le présent texte est une traduction de l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE). Son contenu n’a pas été rédigé par l’OFATE. Les points de vue exprimés ne représentent pas les points de vue de l’OFATE, de ses salariés, adhérents ou partenaires. Si la traduction a été réalisée avec le plus grand soin, l’OFATE ne garantit cepen- dant pas l’exactitude et l’exhaustivité des informations. Tous les éléments de texte et les éléments graphiques ainsi que l’original de la traduction sont soumis à la loi sur le droit d'auteur et/ou d'autres droits de protection. Toute reproduction, même partielle, nécessite l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur. Ceci est valable en particulier pour la reproduction, l’édition, la traduction, le traitement, l’enregistrement et la lecture au sein de bases de données ou autres médias et systèmes électroniques. L’OFATE n’a aucun contrôle sur les sites vers lesquels les liens qui se trouvent dans ce document peuvent vous me- ner. Un lien vers un site externe ne peut engager la responsabilité de l’OFATE concernant le contenu du site, son utilisation ou ses effets. Méta-analyse La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, de la chaleur et des transports, Avril 2016 2
Résumé de l’agence pour les énergies renouvelables (Agentur für Erneuerbare Energien) Cette méta-analyse étudie et compare les résultats de 25 études distinctes proposant différents scénarios énergétiques des besoins de flexibilité du système électrique (futur) et des possibilités d’ajustement via l’utilisation d’électricité dans les secteurs de la chaleur et des transports, ainsi que par la production de carbu- rant à base d’électricité (power-to-gas / power-to-liquid). L’analyse porte d’une part sur l’utilisation des excé- dents temporaires d’électricité. D’autre part, elle présente les répercussions sur la consommation d’électricité ou sur les capacités de production nécessaires, si l’électricité issue d’énergies renouvelables (EnR) a pour vo- cation de remplacer progressivement les sources d’énergie fossiles dans les secteurs de la chaleur et des transports. L’analyse prend en compte l’électromobilité, les pompes à chaleur, le power-to-heat, ainsi que les combustibles et carburants de synthèse (power-to-X, power-to-gas / power-to-liquid). Elle actualise les précédentes études comparatives sur l’évolution de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Allemagne, sur la consommation d’électricité et sur la charge maximale annuelle. Elle comprend également les ordres de grandeur des charges résiduelles maximales attendues, aussi bien positives que négatives (des valeurs par ailleurs rarement indiquées dans les études). En revanche, elle ne s’intéresse pas à la manière dont la charge résiduelle positive sera à l’avenir couverte, les besoins futurs en matière de centrales pilotables ayant déjà été traités par une méta-analyse publiée fin 2013 sur la plate-forme radar à études (Forschungsradar). Le développement possible du stockage d’électricité a été examiné dans le cadre de cette même plate-forme en janvier 2015 ; une actualisation est en cours concernant l’utilisation de combustibles et carburants à base d’électricité. Méta-analyse La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, de la chaleur et des transports, Avril 2016 3
Radar à études Transition énergétique MÉTA-ANALYSE Avril 2016 La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique La flexibilité : besoins et options au sein du système énergétique allemand Selon l’objectif climatique fixé par le gouvernement fédéral allemand, les émissions de gaz à effet de serre doivent baisser en Allemagne d’au moins 40 % d’ici 2020 et de 80 à 95 % d’ici 2050 par rapport à 1990. Le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique doivent avant tout permettre d’atteindre cet objectif. Les sources d’énergies renouvelables les plus prometteuses à cet égard, à savoir l’éolien et le solaire, deviennent ainsi des piliers essentiels du système énergétique. Mais en raison de leur caractère variable, équilibrer à tout moment production et demande d’électricité pour préserver la stabilité du système sera désormais plus complexe. Les besoins de flexibilité du système augmentant avec la croissance des énergies renouvelables variables, l’utilisation ciblée de moyens de d’ajustement s’avère donc nécessaire. Si les énergies renouvelables variables ne suffisent pas à couvrir la demande d’électricité (= charge résiduelle positive), il faut recourir aux centrales pilotables ou à l’effacement de certaines consommations. À l’inverse, en situation d’excédent (= charge résiduelle négative), l’électricité produite à partir de l’énergie éolienne ou solaire doit être utilisée le plus judicieusement possible ; en envisageant la réduction de la puissance injectée de ces installations seulement lorsque toutes les options de flexibilité ont été exploitées. Le système énergétique offre un vaste éventail de possibilités de flexibilité jusqu’ici plus ou moins développées et utilisées : importer de l’électricité lorsque la charge résiduelle nationale est positive et en exporter lorsqu’elle est négative ; développer et transformer le réseau en Allemagne et en Europe pour augmenter les capacités de transport de l’électricité et ainsi les effets d’ajustement à l’échelle suprarégionale ; des installations pilotables produisant de l’électricité en fonction des besoins (flexibiliser les centrales fossiles existantes et les installations utilisant la biomasse, utiliser des moyens de production hautement flexibles tels que les turbines à gaz pour les pointes de charge) ; connecter ou déconnecter des consommateurs flexibles (gestion de la demande/demand-side- mangement) tels que les véhicules électriques, les moyens électriques de production de chaleur (pompes à chaleur, power-to-heat) et certains processus industriels ; charger ou décharger les dispositifs de stockage d’énergie : stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), batteries, stockage par air comprimé, power-to-gas (PtG), power-to- liquid (PtL); réduire la puissance injectée des installations de production d’électricité renouvelables en cas de charge résiduelle négative (gestion de l’injection). Cette méta-analyse étudie et compare les résultats de 25 études distinctes. Elles proposent différents scénarios énergétiques des besoins de flexibilité du système électrique (futur) et des possibilités d’ajustement via l’utilisation d’électricité dans pour la chaleur et les transports, ainsi que pour la production de carburant à base d’électricité ( power-to-gas / power-to-liquid). L’analyse porte d’une part sur l’utilisation des excédents temporaires d’électricité. D’autre part, elle présente les répercussions sur la consommation d’électricité ou sur les capacités de production nécessaires, si l’électricité issue d’énergies renouvelables (EnR) a pour vocation de remplacer progressivement les sources d’énergie fossiles pour de la chaleur et les transports. L’analyse prend en compte l’électromobilité, les pompes à chaleur, le power-to-heat, ainsi que les combustibles et carburants de synthèse (power-to-X, power-to-gas / power-to-liquid). www.forschungsradar.de avril 2016 | page 2
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Elle actualise les précédentes études comparatives sur l’évolution de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Allemagne, sur la consommation d’électricité et sur la charge maximale annuelle. Elle comprend également les ordres de grandeur des charges résiduelles maximales attendues, aussi bien positives que négatives (des valeurs par ailleurs rarement indiquées dans les études). En revanche, elle ne s’intéresse pas à la manière dont la charge résiduelle positive sera à l’avenir couverte, les besoins futurs en matière de centrales pilotables ayant déjà été traités par une méta-analyse publiée fin 2013 sur la plate-forme radar à études (Forschungsradar). Le développement possible du stockage d’électricité a été examiné dans le cadre de cette même plate-forme en janvier 2015 ; une actualisation est en cours concernant l’utilisation de combustibles et carburants à base d’électricité. Précisions sur la démarche employée et interprétation de l’analyse comparative Cette méta-analyse compare les résultats de différentes études portant sur les besoins et potentiels en matière de flexibilité au sein du système électrique allemand. Les approches et axes analytiques varient d’une étude à l’autre. De plus, les scénarios énergétiques modélisés se basent sur des hypothèses et cadres parfois très différentes. Puisque cette disparité n’est pas sans impact sur les résultats, il faut en tenir compte dans leur interprétation. D’une manière générale, il convient de distinguer les études et scénarios suivants : Études modélisant le système énergétique dans son ensemble et prenant en compte différents secteurs : transformation, transports, résidentiel, industrie et tertiaire. Les bilans énergétiques dressés par ces études sont plus ou moins détaillés, certains peuvent par exemple intégrer les 1 pertes de conversion, pouvant avoir un impact important pour les technologies PtX . Parmi ces études figurent Prognos/EWI/GWS 2014, DLR/IWES/IfnE 2012 et Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015. Études ciblant les besoins de flexibilité liés à la part croissante des énergies renouvelables variables dans le système électrique, ainsi que les options de flexibilité. Souvent, le côté consommation est analysé de façon moins détaillée. BEE/BET 2013 et Fraunhofer IWES/Agora Energiewende 2015 en sont des exemples. Études portant sur un seul secteur. Plusieurs des études prises en compte se concentrent sur le secteur des transports. Elles analysent les transformations possibles de l’approvisionnement énergétique dans les transports, ainsi que le rôle que pourraient jouer les énergies renouvelables, ou plutôt l’électricité et les carburants basés sur l’électricité. DLR/ifeu/LBST/DBFZ 2014/2015 et Öko-Institut 2014 en sont des exemples. D’autres études s’intéressent au seul secteur de l’électricité (décarbonation de la production électrique, stabilité du réseau, contribution à la transition énergétique). L’analyse de l’interaction avec d’autres secteurs est dans ce cas très limitée, les problématiques posées par cet aspect n’étant pas explicitement prises en compte. Fraunhofer IWES et al. 2014 en est une, par exemple. Études ciblant les technologies de stockage. Les systèmes de stockage peuvent contribuer à la flexibilisation du système énergétique et au maintien de l’équilibre offre/demande à chaque instant. Les systèmes de stockage ont des caractéristiques très diverses (court terme / long terme, électrique / chimique / mécanique / thermique, destiné à un secteur particulier / à 1 PtX : Power-to-X www.forschungsradar.de avril 2016 | page 3
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique plusieurs secteurs) et ne présentent pas le même niveau de développement ni la même rentabilité. Agora Energiewende 2014 et OTH/FENES/Energy Brainpool 2015 en font partie. Les objectifs et limites conceptuelles des différentes études sont à prendre en compte dans l’interprétation des résultats parfois très différents. Évolution de la consommation d’électricité en Allemagne Selon l’objectif fixé par le gouvernement fédéral allemand, la consommation d’électricité devrait baisser de 10 % en Allemagne d’ici 2020 par rapport à 2008. En chiffres absolus, la consommation brute d’électricité devrait ainsi passer de 618 térawatt-heures par an (TWh/a) à 556 TWh/a. En 2015, elle était de 600 TWh (AG Energiebilanzen 2016). Pour atteindre l’objectif, une baisse importante est encore nécessaire. Pour la période 2030-2035, six des scénarios énergétiques analysés tablent sur une consommation brute d’électricité de 561 TWh/a au maximum, qu’il s’agisse de prévisions des tendances (Prognos/EWI/GWS 2014) ou de scénarios cibles (p. ex. Öko-Institut/ Fraunhofer ISI 2015 : Scénarios climat 80+95). Trois études ou scénarios prévoient une stagnation aux environs de 600 TWh, tandis que le scénario « SZEN-16 KLIMA 2050 » de Nitsch 2016 mise sur une augmentation considérable de la consommation d’électricité brute à l’horizon 2030, qui pourrait atteindre 733 TWh. Cette fourchette très large des résultats témoigne du poids différent accordé à deux tendances contraires : d’un côté, il y a les économies réalisées grâce aux gains d’efficacité énergétique, de l’autre la demande d’électricité supplémentaire liée aux nouveaux consommateurs. Plusieurs études partent du principe que la consommation d’électricité ne baissera pas à long terme, même si l’efficacité énergétique progresse considérablement. Elles fondent cette hypothèse essentiellement sur l’utilisation accrue de l’électricité dans les secteurs de la chaleur et des transports, avec l’utilisation de technologies telles que les pompes à chaleur, les véhicules électriques ou encore les combustibles et carburants à base d’électricité. www.forschungsradar.de avril 2016 | page 4
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports Scénarios de l’évolution de la consommation d’électricité brute en Allemagne Cette analyse comparative illustre l’énorme disparité des hypothèses des scénarios énergétiques. D’une part, la consommation des usages électriques traditionnels doit baisser significativement pour lutter contre le réchauffement climatique. D’autre part, des excédents temporaires de production d’électricité apparaissent dans les scénarios avec une part très importante d’énergies renouvelables variables. Pour une production énergétique respectueuse du climat, ils pourraient être utilisés pour la chaleur et les transports. Les valeurs les plus élevées pour la consommation d’électricité se trouvent dans les scénarios utilisant non seulement l’électricité excédentaire pour la chaleur et les transports, mais aussi dédiant une part supplémentaire d’électricité à ces secteurs pour atteindre les objectifs climatiques. Térawatt-heures scénarios futurs env. 3000 ---- fourchette Au fil du temps, la différence entre les scénarios s’accentue. Sept scénarios prévoient une baisse de la consommation brute d’électricité en 2050 par rapport à aujourd’hui, de 475 TWh par an pour le scénario cible de Prognos/EWI/GWS 2014 jusqu’à 574 TWh par an pour le scénario A de DLR/IWES/IfnE 2012. Cinq scénarios mentionnent des ordres de grandeur entre 600 et 700 TWh par an et neuf scénarios vont nettement plus loin puisqu’ils misent sur plus de 1000 TWh par an (ex. « KLIMA 2050 » de Nitsch 2016). L’ordre de grandeur de 1000 TWh par correspond d’ailleurs au potentiel technique national de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables défini par DLR/ifeu/LBST/DBFZ 2015. La demande d’électricité esquissée par UBA 2014 pour l’année 2050 est très différente de celle prévue par les autres études. La valeur très élevée de presque 3000 TWh est due à l’objet de son étude. Cette dernière vise non seulement la neutralité carbone pour le système électrique, mais aussi pour l’approvisionnement énergétique dans son ensemble, chaleur et carburants y compris. Dans ce scénario, l’électricité est le vecteur énergétique principal. Dans cette étude, l’électricité est également utilisée pour la fourniture de matières premières chimiques dans l’industrie. Les technologies power-to-X jouent un rôle essentiel en fournissant de l’hydrogène renouvelable, du www.forschungsradar.de avril 2016 | page 5
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique méthane, des carburants liquides ou des produits chimiques grâce à l’électrolyse et autres processus. Comme la production de combustibles et carburants renouvelables est associée à d’importantes pertes de conversion, les besoins en électricité sont ici bien plus élevés que dans les autres études retenues. Le potentiel national de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables est ainsi largement dépassé, ce qui implique un rôle majeur pour les imports d’électricité et de combustibles et carburants produits à partir d’énergies renouvelables. Puissance installée en Allemagne pour la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables En 2015, la puissance installée pour la production d’électricité d’origine renouvelable atteignait 97 gigawatts (GW). Avec respectivement environ 45 et 40 GW, l’éolien et le photovoltaïque dominent très largement ce tableau. Pour la période 2030-2035, huit des études analysées dans cette méta-analyse tablent sur une progression des capacités de production d’énergies renouvelables, avec au total environ 140 à 160 GW. Huit autres scénarios envisagent même une croissance plus importante, pour atteindre 170 à 246 GW au total. À l’horizon 2050, la capacité de production des énergies renouvelables se maintiendra dans une fourchette de 170 à 200 GW pour cinq scénarios (dont Prognos/EWI/GWS 2014), tandis que cinq autres mentionnent des valeurs pouvant atteindre 275 GW. Dans dix autres, une augmentation bien plus importante est envisagée pour la puissance en énergies renouvelables, pouvant aller de 290 GW à près de 540 GW (scénario 90 % de Fraunhofer ISE 2015). Quasiment tous les scénarios attribuent plus de 90 % de la puissance installée en énergies renouvelables à l’éolien et au photovoltaïque, dans seuls quelques scénarios ce taux est un peu plus faible (ex. IWES/IAEW/SUER 2014). En revanche, le potentiel de développement de l’hydroélectricité est globalement considéré comme très limité et celui de la géothermie en grande partie comme incertain, alors que l’importance de la biomasse dans le futur mix énergétique fait 2 l’objet de controverses . Les capacités de production d’électricité variable jouent donc un rôle essentiel dans l’approvisionnement énergétique du futur. 2 Cf. la méta-analyse « Pistes pour utiliser les bioénergies » (Metaanalyse « Nutzungspfade der Bioenergie ») d’octobre 2015 www.forschungsradar.de avril 2016 | page 6
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports Scénarios de la puissance installée en éoliennes et centrales photovoltaïques en Allemagne Méta-analysede La comparaison : La flexibilité différents grâce auénergétiques scénarios couplage des secteurs récents électricité, permet chaleur de constater et fourchette une transportsimportante pour le Scénarios dedes développement la puissance installée des éoliennes énergies renouvelables (variables)et centrales attendu photovoltaïques (pour les scénarios deenréférence) Allemagne ou considéré comme possible ou souhaitable (pour les scénarios climatiques cibles) Les valeurs représentant les puissances totales installées à partir d’énergies renouvelables en Allemagne se situent entre env. 170 GW et plus de 500 GW pour l’année 2050. Éolien terrestre Éolien en mer Photovoltaïque Gigawatts scénarios futurs Production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Allemagne En 2015, 196 TWh d’électricité provenaient d’énergies renouvelables, soit 30 % de la production électricique (AG Energiebilanzen 2016). Jusqu’à 2030, la moitié des scénarios étudiés prévoit une poursuite de cette progression pour atteindre environ 290 à 320 TWh par annuel. L’autre moitié table sur une contribution parfois bien plus importante (jusqu’à 471 TWh par an pour Nitsch 2016 : KLIMA 2050). En fonction du volume total d’électricité, la part des énergies renouvelables variera entre 47 % (prévisions de référence de Prognos/EWI/GWS 2014) et 71 % (Greenpeace 2015) à l’horizon 2030-2035, et dans la plupart des cas entre 60 et 67 %. En 2050, les scénarios basés sur la plus faible production d’électricité renouvelables prévoient entre 350 et 430 TWh par an d’ici 2050. Ceux avec une plus forte contribution des énergies renouvelables tablent sur des volumes allant de 600 TWh par an (ex. Fraunhofer IWES et al. 2014) à 874 TWh par an (Nitsch 2016 : KLIMA 2050). L’objectif visé par les pouvoirs politiques à l’horizon 2050, à savoir une part d’au moins 80 % d’énergies renouvelables, est loin d’être atteint dans trois scénarios tendanciels misant sur 63 à 68 % (ex. Prognos/EWI/GWS 2014). Dans les autres scénarios, la part d’électricité renouvelable varie entre 80 et 100 %. En revanche, toutes les études s’attendent à ce que les sources variables, l’éolien et le solaire, soient à l’avenir très largement majoritaires dans la production. Pour ces sources d’énergie, la production d’électricité variera entre 210 TWh par an (Prognos/EWI/GWS: Trendprognose) et 386 TWh par an (Nitsch 2016: KLIMA 2050) d’ici 2030-2035. À plus long terme, à savoir à l’horizon 2050, les contributions estimées de l’éolien et du solaire vont de 282 à 769 TWh par an, les valeurs extrêmes provenant de ces mêmes scénarios. www.forschungsradar.de avril 2016 | page 7
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage des secteurs électricité, chaleur et transports Scénarios de l’évolution de la production d’électricité et de la part des énergies renouvelables Scénarios de l’évolution de la production d’électricité et de la part des énergies renouvelables en Allemagne en Allemagne Le graphique ne permet pas de voir s’il y a besoin d’importer de l’électricité pour couvrir la consommation ni si la Le graphique ne permet pas de voir s’il y a besoin d’importer de l’électricité pour couvrir la consommation ni dans quelle mesure d’éventuels besoins chaleur et les pour supplémentaires transports la chaleurreprésentent unsont et les transports besoin pris ensupplémentaire en électricité. compte. Les cinq scénarios Leslacinq qui affichent plus scénarios avec en grosse production la 2050 plussont forte tous fortement axésen production sur2050 la lutte contre sont tousle réchauffement fortement axésclimatique sur laetlutte prévoient de très contre grands besoins en électricité le réchauffement climatique pour etles secteurs de prévoient delatrès chaleur et des grands transports. besoins en électricité pour la chaleur et les transports. Production d’énergies renouvelables (TWh) Autre production (fossile, nucléaire, stockage) (TWh) Part des énergies renouvelables (%) (((pourcentage) (pourcentage) térawattheures Térawatt-heures scénarios scénarios futurs pourcentage pourcentage www.forschungsradar.de avril 2016 | page 8
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage des secteurs électricité, chaleur et transports Scénarios Scénarios dede productiond’électricité la production d’électricité éolienne éolienne et photovoltaïque et photovoltaïque en Allemagne en Allemagne La comparaison de différents scénarios énergétiques récents permet de constater une fourchette importante de la production d’électricité La comparaison de différents scénarios énergétiques récents permet de constater des différences importantes au regard du développement attendu, éolienne et solaire au regard du développement attendu, ou considéré comme possible et souhaitable. Pour l’année 2050, la production ou considéré comme possible et souhaitable, de la production d’électricité éolienne et solaire. Pour l’année 2050, la production totale d’électricité à totale partir d’électricité d’énergies à partir d’énergies renouvelables (y comprisrenouvelables (y la l’hydroélectricité, compris l’hydroélectricité, biomasse et la géothermie)laest biomasse et la géothermie) estimée entre estTWh. env. 360 et 870 estimée entre Certains env. 360 scénarios neetprévoient 870 TWh. Certains pas scénarios de production ne prévoient d’électricité à partirpas de de production géothermie d’électricité ou de biomasse ààlong partir de géothermie terme ou ne donnentoupas de biomasse à long d’indications terme précises ouégard à cet ne (p.donnent pas d’indications ex. Fraunhofer précises àIWES/IBP ISE 2015 ; Fraunhofer cet égard (ex. Fraunhofer 2015). Les scénariosISE 2015 ; également diffèrent Fraunhofer enIWES/IBP 2015).laLes ce qui concerne scénarios prise en comptediffèrent également d’importations et concernant la d’exportations prise en et quant compte d’importations à l’utilisation et d’exportations de l’électricité pour et l’utilisation la chaleur et les transports. de l’électricité pour la chaleur et les transports. Éolien terrestre Éolien en mer Photovoltaïque Térawatt-heures scénarios futurs www.forschungsradar.de avril 2016 | page 9
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Charge résiduelle La forte croissance de la part des énergies renouvelables variables exige plus de flexibilité, non seulement de la production d’électricité complémentaire, mais aussi de la demande. Les valeurs extrêmes de la charge résiduelle attendue laissent présager l’ampleur des besoins futurs en matière de flexibilité du système électrique. La charge résiduelle est la différence entre la consommation d’électricité effective (= charge) et le volume d’électricité injecté à partir d’énergies renouvelables variables (l’éolien, le photovoltaïque et l’hydroélectricité au fil de l’eau). Elle représente la puissance à couvrir par des unités de production d’électricité réglables. La production d’électricité pourra dépasser la demande en cas d’injection simultanée de volumes importants d’électricité éolienne et photovoltaïque : ces excédents temporaires constituent une charge résiduelle négative. L’exportation d’électricité ou une augmentation ciblée de la demande, par exemple en rechargeant les véhicules électriques, peuvent permettre de réduire cette charge résiduelle négative. La probabilité de voir apparaître une telle charge résiduelle négative augmente avec la croissance de la part des énergies renouvelables (variables). La plupart des études tablent sur quelques heures de charge résiduelle négative à partir de 2020 et sur des périodes plus fréquentes et plus 3 longues à partir de 2030 . 3 Pour l’instant, aucune charge résiduelle négative n’a encore été enregistrée à l’échelle nationale. Les excédents de production restent pour l’instant localisés, l’effacement de capacités de production à partir d’énergies renouvelables (gestion de la charge) étant motivée exclusivement par des congestions du réseau ou la présence d’un trop grand nombre de centrales non flexibles (centrales must run, Must-Run-Anlagen ). www.forschungsradar.de avril 2016 | page 10
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : L’interaction des secteurs de l’électricité, de la chaleur et des transports Les besoins en flexibilité dans le secteur électrique : scénarios de l’évolution de la charge résiduelle en Allemagne La charge résiduelle correspond à la demande d’électricité restante après déduction de la production injectée à partir d’énergies renouvelables. Une charge résiduelle positive signifie qu’il faut produire davantage d’électricité, en importer, ou diminuer la consommation, pour équilibrer production et consommation. Si la charge résiduelle est négative, la production est supérieure à la demande. Il est possible de réduire la production des centrales pilotables et d’activer des consommateurs supplémentaires ou des systèmes de stockage. Quand toutes ces options de flexibilité et les possibilités liées à l’exportation de l’électricité sont exploitées, il faut effacer la production des éoliennes et installations solaires. Charge résiduelle minimale Charge résiduelle maximale Gigawatts Les (rares) études chiffrant la charge résiduelle négative dans leurs scénarios la situent entre -18 GW (Fraunhofer IWES/Agora Energiewende 2015) et -84 GW (BEE/BET 2013) pour l’année 2030. Pour 2050, ces estimations varient entre -61 GW et -145 GW. Les valeurs maximales retenues pour la charge résiduelle positive se situent entre environ 40 et 80 GW. Ces valeurs sont en général directement liées à la charge maximale annuelle prévue par les différentes études. www.forschungsradar.de avril 2016 | page 11
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports Scénarios de l’évolution des charges maximales et minimales annuelles en Allemagne Très peu d’études indiquent la charge minimale. Pour la charge maximale annuelle, en revanche, de nombreuses études partent du principe qu’elle restera fortement corrélée à la consommation annuelle d’électricité. Or, la prise en compte de nouvelles charges flexibles dans les domaines de la chaleur et des transports n’a en général pas pour effet d’augmenter la charge maximale. L’hypothèse est en effet que ces consommations n’ont lieu que si les capacités de production sont suffisantes. L’étude « Kombikraftwerk 2 » illustre la différence par rapport à la charge maximale liée aux nouveaux consommateurs, lors d’une offre importante d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Charge maximale annuelle Charge minimale annuelle Gigawatts scénarios futurs gigawatts scénarios www.forschungsradar.de avril 2016 | page 12
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Gestion de la demande et de l’injection (effacement/ réduction de la puissance injectée) La gestion de la demande (en anglais : demand-side management, DSM) se réfère aux reports de 4 consommations, aux charges activables ou interruptibles. L’ajout d’un consommateur d’électricité au réseau produit les mêmes effets que le chargement d’une batterie ou la mise en arrêt d’un générateur d’électricité. Le potentiel en matière d’effacement de la demande est en général décliné par secteur de consommation. Pour les ménages, il concerne notamment les véhicules à batterie électrique, les systèmes photovoltaïques équipés d’une batterie, les pompes à chaleur, les radiateurs à accumulation, les chauffe-eau électriques, ainsi que le gros électroménager (lave- vaisselle, lave-linge, sèche-linge, réfrigérateur et congélateur). Dans le secteur commerce, artisanat et services, la gestion de la charge peut passer par des consommations contrôlables d’électricité telles que les installations frigorifiques ou le chauffage des locaux. Dans le secteur industriel, ce sont en général les processus pilotables des filières aluminium, chlore, papier, acier et ciment qui entrent en ligne de compte dans ce domaine. La quantification du potentiel de gestion de la demande varie fortement d’un scénario à l’autre. Les objectifs de lutte contre le changement climatique et l’utilisation d’électricité dans les secteurs de la chaleur et des transports sont des facteurs décisifs. Les hypothèses relatives à l’évolution des véhicules électriques jouent un rôle important, l’électromobilité offrant un potentiel élevé pour le stockage flexible de l’électricité. En théorie, les nouvelles charges supplémentaires capables d’absorber de façon ciblée la production d’électricité excédentaire revêtent un potentiel très élevé. À cet égard, il convient de mentionner en particulier les solutions power-to-heat. Quand toutes les autres options d’ajustement sont épuisées, il est nécessaire de limiter l’injection d’électricité à partir d’énergies renouvelables (écrêtement dynamique) pour préserver la stabilité du réseau (= gestion de l’injection au sens de l’art. 14 de la loi allemande sur les énergies renouvelables, EEG). Si les charges résiduelles négatives sont de courte durée et les excédents d’électricité par conséquent relativement faibles, il est souvent plus économique de déconnecter ou mettre à l’arrêt des moyens de production plutôt que d’explorer d’autres options de flexibilité supplémentaires (ex. développer le stockage et le réseau « au dernier kilowattheure près »). Sur cette base, les gestionnaires de réseau de transport s’attendent pour 2035 à l’écrêtement de 5,1 TWh dans leurs scénarios B1/B2. Pour 2050, la fourchette de l’écrêtement va de 1,2 TWh (UBA 2010) à 37 TWh (Agora Energiewende 2014 : scénario de référence sans développement du stockage). Vecteurs d’énergie chimique à base d’électricité (PtG, PtL) La technique power-to-gas (PtG) permet de produire par électrolyse de l’hydrogène renouvelable qui peut être transformé ensuite en méthane de synthèse (également appelé méthane vert ou « gaz éolien » (en allemand : Windgas)). Il est en outre possible de se servir de l’électricité pour produire des carburants liquides renouvelables (power-to-liquid). L’hydrogène, le méthane et les carburants liquides peuvent être stockés et utilisés dans des secteurs très divers : dans la production d’électricité (par la reconversion en électricité), dans les transports (ex. pour les voitures dotées d’une pile à combustible, les navires, les avions), pour la chaleur industrielle et comme substance chimique de base dans l’industrie. Les procédures de production de carburants à base d’électricité en sont pour l’instant à un stade précoce de recherche et de développement. 4 NdT : en allemand zuschaltbare Lasten www.forschungsradar.de avril 2016 | page 13
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Très complexes du point de vue technique, elles sont également énergivores et très coûteuses. De nombreuses études partent du principe que les autres options de flexibilité (notamment la consommation directe d’électricité dans les domaines des transports et de la chaleur, ainsi que la gestion de la demande) sont suffisantes pour utiliser rentablement les éventuels excédents d’électricité. La plupart des scénarios prévoient de ce fait le recours aux électrolyseurs et aux installations de méthanisation seulement à partir de 2030 environ. Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports La puissance installée destinée à la conversion de l’électricité en combustibles gazeux ou liquides (power-to-gas / power-to-liquid) Les estimations des différentes études analysées varient beaucoup sur les perspectives de conversion de l’électricité en hydrogène, en méthane ou en carburants liquides. Néanmoins, elles sont toutes d’accord qu’aucune production notable n’est à prévoir avant 2030 en raison du coût et des pertes de conversion. Les valeurs les plus élevées se trouvent dans les scénarios aux objectifs climatiques ambitieux ; le power-to-gas (PtG) et le power-to-liquid (PtL) s’inscrivent dans ces scénarios aussi dans une démarche d’approvisionnement énergétique respectueux du climat. D’autres scénarios proposent des valeurs nettement plus faibles, à savoir ceux qui ne visent pas les 100 % d’énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité ou qui s’intéressent exclusivement aux besoins en matière de stockage de ce secteur. Gigawatts fourchette La fourchette des installations PtX attendues en 2050 est extrêmement large. Ces énormes différences sont liées à deux facteurs : le développement plus ou moins avancé des énergies renouvelables (variables) utilisées pour la production d’électricité (plus leur pourcentage est grand, plus les périodes de production excédentaire se multiplient) et les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, et donc aussi le recours à l’électricité et aux vecteurs énergétiques à base d’électricité dans d’autres secteurs (ex. transports, industrie, chaleur). Quelques auteurs se montrent sceptiques quant au potentiel à long terme des combustibles et carburants produits avec de l’électricité (ex. Prognos/EWI/GWS 2014). D’autres (ex. DLR/IFEU/LBST/DBFZ 2014 ; UBA 2014) y voient en revanche un potentiel considérable pour la décarbonation des secteurs des transports et de la chimie. La plupart parmi eux misent en premier lieu sur l’hydrogène (ex. Nitsch 2016 ; Fraunhofer ISE 2013), d’autres aussi sur le méthane (ex. DLR/IFEU/LBST/DBFZ 2014) ou www.forschungsradar.de avril 2016 | page 14
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique sur les carburants liquides (ex. Öko-Institut 2013 ; UBA 2014). Ce scepticisme s’explique par les pertes d’énergie supplémentaires engendrées au cours de la transformation de l’hydrogène en méthane ou en carburant liquide. La technologie PtL offre en revanche l’avantage de permettre l’utilisation des technologies automobiles existantes (« combustion ») et même une application dans le transport des marchandises. De plus, des technologies et infrastructures éprouvées sont disponibles pour le stockage et le transport. Pour les installations PtX, les études prises en compte indiquent une consommation d’électricité de 0 TWh (Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015 : Scénario mesures actuelles et Scénario climat 80) à 596 TWh (scénario 2 de DLR/IFEU/LBST/DBFZ 2014). Si l’étude UBA intitulée L’Allemagne décarbonée (Treibhausgasneutrales Deutschland), ou plutôt l’étude Öko-Institut 2013 sur laquelle elle se fonde, applique une valeur si élevée pour la consommation d’électricité, cela s’explique par la prise en compte de la part allemande dans les transports maritimes et aériens internationaux. Ce choix va au-delà des limites officielles de ce type de bilan à l’heure actuelle et des méthodes utilisées par d’autres études. Méta-analyse : La flexibilité grâce au couplage de l’électricité, la chaleur et les transports La consommation d’électricité pour la production de combustibles ou carburants de synthèse (power-to- gas / power-to-liquid) en 2050 en Allemagne Les estimations des différentes études analysées varient beaucoup sur les perspectives de conversion de l’électricité en hydrogène, en méthane ou en carburants liquides. Les valeurs les plus élevées se trouvent dans les scénarios aux objectifs climatiques ambitieux ; le power-to-gas (PtG) et le power-to-liquid (PtL) s’inscrivent dans ces scénarios aussi dans une démarche d’approvisionnement énergétique respectueux du climat. D’autres scénarios proposent des valeurs nettement plus faibles, à savoir ceux qui ne visent pas les 100 % d’énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité ou qui s’intéressent exclusivement aux besoins en matière de stockage de ce secteur. Térawatt-heures fourchette www.forschungsradar.de avril 2016 | page 15
Méta-analyse : La flexibilité grâce à l’intégration sectorielle Radar à études sur la transition énergétique Le besoin en gros volumes de stockage, comme le PtG, dépend surtout de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité. À quel moment ces systèmes d’accumulation seront indispensables ou rentables est actuellement controversée. Certaines études évoquent 60 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique, d’autres auteurs s’attendent à une part de 80 %. Le recours au stockage chimique de longue durée dépendra surtout de l’évolution des technologies et de leur coût. Sur le long terme, le coût de ces systèmes de stockage pourrait baisser. De l’électricité à la chaleur : les pompes à chaleur et le power-to- heat Les solutions power-to-heat permettent de valoriser l’électricité excédentaire en l’utilisant pour produire de la chaleur. Pour certaines études, ces solutions visent uniquement la production centralisée de chaleur au moyen de chaudières à électrodes pour les réseaux de chaleur à distance (Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015) ; pour d'autres (ex. BEE/BET 2013 et Fraunhofer IWES/IBP 2015), elles recouvrent aussi bien les chaudières électriques intégrées dans les réseaux de chaleur à distance que l’ajout de résistances aux chauffages individuels décentralisés (chaudière à condensation, mini-cogénération, pompe à chaleur gaz). Dans certains cas, le terme « power-to-heat » est utilisé pour désigner tout type de transformation de l’électricité en chaleur ou en froid, englobant ainsi les chauffages électriques, les pompes à chaleur, les machines frigorifiques et les fours à haute température. Souvent, sa définition n’est pas précise (ex. Agora Energiewende 2014). La présente méta-analyse ne tente pas de définir le terme power-to-heat, mais compare simplement les volumes d’électricité indiqués dans les différentes études pour la fourniture de chaleur. Outre la consommation d’électricité par le chauffage électrique centralisé ou décentralisé ou les pompes à chaleur, certaines études incluent également la chaleur industrielle et la climatisation (ex. Nitsch 2016 ; Fraunhofer IWES/IBP 2015). Les indications fournies ne sont donc pas toujours comparables. Elles donnent néanmoins un ordre de grandeur de l’importance que pourrait avoir l’électricité à l’avenir pour la chaleur. Les études mentionnant séparément la consommation d’électricité des pompes à chaleur indiquent pour 2030 une valeur comprise entre 18 TWh (Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015 : Scénario mesures actuelles et Scénario climat 80) et 37 TWh (Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015 : Scénario climat 95). Pour 2050, cette fourchette va de 21 TWh (Fraunhofer IWES et al. 2014) à 62 TWh (Öko-Institut/Fraunhofer ISI 2015 : Scénario climat 95). www.forschungsradar.de avril 2016 | page 16
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