REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - J.D.M. 2018 Outre-mer - Mayotte

 
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
    ˂˂ Outre-mer ˃˃
      J.D.M. 2018

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A LA UNE
 ASSISES DE L’OUTRE-MER;
Pages, 33 à 36, 49 à 51,54 à 65.
Outre-mer, Livre bleu Outre-mer, un coup de massue fiscal
au milieu des promesses. Une synthèse encore peu concrète
pour la Polynésie.

 REFERENDUM;
Pages, 6, 41 à 44.

Nouvelle-Calédonie, Paul Néaoutyine veut "une campagne
équilibrée" pour le référendum.

 TRANSPORT AERIEN;
Pages, 7, 76 à 77.
Saint-Pierre-et-Miquelon, premier vol direct entre Paris et
Saint-Pierre et Miquelon.

 DIVERS JUSTICE;
Pages, 10, 20 à 22.
Guyane, l'ancien ministre Jérôme Cahuzac embauché au
centre de santé de Camopi.
Pages, 9, 23 à 24.
Guyane : un homme menace des policiers avec une hache en
criant "Allah Akbar"
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Vu sur les réseaux sociaux      Mardi 3 juillet 2018

Saint-Pierre-et-Miquelon,

Référendum,

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Guyane, Cahuzac,

Divers,

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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N-Calédonie: Paul Néaoutyine veut "une campagne équilibrée" pour le référendum

Paris, France | AFP | lundi 02/07/2018 - 16:58 UTC+3 | 332 mots

Paul Néaoutyine, chef de file de l'UNI-Palika (Union nationale pour l'indépendance), a réclamé lundi une
campagne équilibrée entre le "oui" et le "non" pour le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie,
lors d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon.

Le président de la province nord, qui avait sollicité ce rendez-vous, a évoqué avec Edouard Philippe
l'organisation de la campagne pour le référendum du 4 novembre, au cours duquel les électeurs devront dire
s'ils veulent "que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante".

"Moi je prônerai avec le FLNKS le +oui+, d'autres prôneront le +non+. Ils sont déjà en campagne, nous on n'a
pas encore commencé", a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre.

"Le principe est que l'électeur soit suffisamment éclairé et informé de ce qui va avec le +oui+ et le +non+. Il
s'agit de s'entendre sur l'information qui doit être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui
concerne chacune des deux options, et notamment l'option +oui+. Parce que la plupart des choses qui sont dites
portent sur le +non+", a-t-il expliqué.

"Ce qui passe dans les médias est très largement déséquilibré entre les deux options", a-t-il estimé, tout en
reconnaissant que "la communication faite par le Haut-commissariat et l'Etat (...) est, elle, équilibrée".

Il a regretté qu'on "déblatère déjà pas mal sur le +oui+ qui va appauvrir, avec l'exemple du Vanuatu (ex-
Condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, voisin de la Nouvelle-Calédonie, ndlr). On va
chercher des cas de décolonisation qui n'ont rien à voir avec la décolonisation dans laquelle on est, puisque c'est
la seule qui est partenariale et se fait dans un accord politique. Il n'y a pas de modèle ailleurs".

"Le chef de l'Etat a dit qu'il ne participerait pas à ça, il sera là pour la préparation de la consultation,
l'officialisation des résultats de la consultation et il sera là pour qu'on trouve les moyens de se parler dans le
cadre du +oui+ ou du +non+", a ajouté M. Néaoutyine.

jmt-caz/chr/nm

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Premier vol direct entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon

Paris, France | AFP | lundi 02/07/2018 - 18:27 UTC+3 | 313 mots

Un premier vol direct entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon, petit territoire ultramarin de l'Atlantique nord
dont est originaire la ministre des Outre-mer Annick Girardin, est inauguré lundi, a-t-on appris auprès du
ministère des Outre-mer.

Ce vol, prévu au départ de Paris lundi à 18H00, est attendu à 20H30 heure locale à Saint-Pierre, avec à son bord
Mme Girardin, ainsi que la ministre des Transports Elisabeth Borne. Il permet de rallier Paris à Saint-Pierre en
6h30 (à l'aller, et 5h30 au retour), au lieu de 24 heures, via le Canada, jusqu'à présent.

La demande d'une liaison directe avec la métropole était récurrente chez les Saint-Pierrais.

Les deux ministres avaient annoncé en décembre que cette liaison directe serait expérimentée durant l'été 2018
dans le cadre d'une "nouvelle délégation de service public" conclue entre l'État et la compagnie Air Saint-
Pierre.

Les vols sont assurés par Air Saint-Pierre, qui a affrété un avion et un équipage d'ASL Airlines pour une
capacité de 100 passagers par vol.

Il y aura une rotation par semaine (arrivée à Saint-Pierre et Miquelon lundi soir, retour le mardi), pendant 8
semaines.

Les vols de cet été sont déjà tous complets, signale le ministère. Le coût du billet s'établit à environ 1.000 euros,
contre 1.800 pour le trajet habituel jusqu'à présent, selon la même source.

L'année prochaine cette ligne directe devrait à nouveau être mise en place, peut-être durant davantage de
semaines estivales, précise-t-on encore. Un groupe de suivi devra étudier le résultats de cette expérimentation.

En 2016, une pétition pour réclamer une liaison directe avait recueilli la signature de plus d'un millier de
personnes (sur une population locale de plus de 6.000 habitants), une demande accentuée par la fin de
l'exemption de visa qui existait alors au Canada. Le pays a mis en place en novembre 2016 une autorisation de
voyage électronique (AVE), nécessaire pour entrer sur le territoire canadien.

caz/chr/cam

© Agence France-Presse

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Guyane: un hommé armé d'une hache et criant "Allah Akbar" blessé par un tir policier

Cayenne, France | AFP | mardi 03/07/2018 - 04:34 UTC+3 | 325 mots

Un homme, s'avançant lundi vers des policiers municipaux et nationaux de Cayenne "avec une hache, en se
montrant menaçant et en criant Allah Akbar", a été neutralisé par un policier qui l'a blessé avec son arme de
service, a indiqué le procureur de la République de Cayenne Eric Vaillant joint par l'AFP.

Le parquet antiterroriste de Paris ne s'est pas saisi de l'affaire car "il est très peu probable que l'individu en
cause corresponde au profil d'un terroriste", a confié une source judiciaire à l'AFP.

Les faits se sont déroulés lundi matin vers 9H00 à Cayenne au cours d'une opération d'expulsion dans une zone
d'habitations illégales avec intervention de la police municipale.

Un individu, habitant sur place, aurait alors "surgi avec une hache en se montrant menaçant" a expliqué le
procureur.

Les policiers nationaux de Cayenne étaient alors appelés en renfort puis "faisaient usage à deux reprises du
flashball pour désarmer l'individu qui continuait à avancer en criant +Allah Akbar+", a poursuivi Eric Vaillant.

"Pour protéger un camarade en danger, un policier (de la police nationale, ndlr) a tiré à une reprise avec son
arme à feu de service, blessant l'individu au niveau de l'aine. Le blessé a été hospitalisé dans un état grave
actuellement stabilisé", a encore indiqué le procureur lundi soir

L'homme, de nationalité haïtienne, a des "antécédents judiciaires en Guyane en matière de violences" a indiqué
le procureur à l'AFP.

Une enquête pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique a été confiée par le
parquet à l’antenne du service régional de police judiciaire (SRPJ) à Cayenne.

Le policier qui a tiré a été entendu lundi par les enquêteurs.

"S’agissant de violences commises sur des policiers par un individu dont il convient de vérifier l’éventuelle
radicalisation islamiste, le parquet antiterroriste de Paris a été informé mais il ne s’est pas saisi de l’affaire,
laissant le parquet de Cayenne s’en occuper" a, pour sa part, indiqué le procureur de Cayenne.

ff/dar

© Agence France-Presse

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Jérôme Cahuzac embauché temporairement par l'hôpital de Cayenne

Cayenne, France | AFP | lundi 02/07/2018 - 23:49 UTC+3 | 387 mots

L'ex-ministre de l’Economie et des Finances, Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale et blanchiment de
fraude fiscale, a été embauché par le centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne, "en tant que contractuel",
pour effectuer "un remplacement d'un mois", a indiqué à l'AFP l'établissement public hospitalier.

Le recrutement a été révélé lundi par le quotidien France-Guyane.

L'hôpital ayant en charge les centres de santé isolés en Guyane (appelés centres délocalisés de prévention et de
soins), l'ex-ministre devait embarquer lundi à bord d'une pirogue pour une journée de navigation jusqu'à
Camopi (sud-est), commune entre fleuve et forêt à la frontière du Brésil où il effectuera un remplacement de
médecine générale, a précisé l'hôpital.

"Il avait déjà repris son activité médicale. Il est inscrit à l'ordre des médecins. Et il fera un remplacement d'un
mois en tant que contractuel", a expliqué à l'AFP le service communication de l'hôpital.

L'hôpital n'a pas précisé si Jérôme Cahuzac devait effectuer la totalité de son contrat d'un mois au sein de cette
commune où les habitants sont en ultra-majorité amérindiens.

L'ex-ministre a été condamné le 15 mai dernier par la Cour d'appel de Paris à quatre ans d'emprisonnement dont
deux assortis du sursis simple. Sa peine d’inéligibilité de cinq ans ainsi qu'une amende de 300.000 euros,
prononcées en première instance, ont par ailleurs été confirmées par la Cour.

En première instance, en décembre 2016, le tribunal correctionnel avait prononcé une peine de trois ans ferme à
l'encontre de l'intéressé. Jérôme Cahuzac avait fait appel dans l'espoir d'échapper à un emprisonnement alors
automatique.

Le code de procédure pénale permet à toute personne condamnée à une peine d'emprisonnement ferme
inférieure ou égale à deux ans de bénéficier d’un aménagement de peine, soit dès le prononcé de la peine (ab
initio), soit après décision du juge de l’application des peines.

Mais concernant Cahuzac, les juges d'appel n'avaient pas accordé un aménagement de peine ab initio, la Cour
ayant estimé que Cahuzac n'apportait pas la preuve à l'époque de la reprise de ses activités.

Sollicité sur ce point de l'effectivité de l'aménagement de la peine de l'intéressé à ce jour, l'hôpital de Cayenne a
suggéré à l'AFP de s'adresser "aux autorités compétentes".

ff/caz/cam

© Agence France-Presse

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Les prix en Nelle-Calédonie 33% plus élevés qu'en Métropole (banque centrale)

Nouméa, France | AFP | mardi 03/07/2018 - 10:04 UTC+3 | 310 mots

Les prix en Nouvelle-Calédonie sont dans leur ensemble 33% supérieurs à ceux de la Métropole, avec des
écarts particulièrement sensibles sur les produits alimentaires, a indiqué mardi l'’Institut d’émission d’outre-mer
(IEOM) qui assure le rôle de banque centrale dans les collectivités ayant pour monnaie le franc
Pacifique."L'écart de prix avec la Métropole reste relativement stable" depuis 2010, a précisé l'IEOM, qui a
publié ces données dans le cadre de la diffusion du bilan économique 2017 en Nouvelle-Calédonie. Le
différentiel varie de 2% pour les transports à 64% pour les communications et 73% pour les produits
alimentaires.

"En ce qui concerne les communications, l'écart est élevé alors que les prix ont baissé ici, seulement ils ont
baissé moins vite qu'en Métropole," a déclaré à la presse Matthieu Morando, responsable du service des études.
Ce raisonnement ne peut en revanche "absolument pas" s'appliquer aux produits alimentaires, pour lesquels
coûts de production élevés, marges confuses, manque de concurrence et protectionnisme peuvent être pointés
du doigt. "Des raisons structurelles expliquent également la vie chère. Nous sommes loin, il faut stocker et des
normes rigoureuses sont en vigueur", a souligné M.Morando. Dans cette situation de vie chère, l'inflation reste
cependant contenue à 1,4% entre 2016 et 2017, mais là encore c'est essentiellement l'alimentation qui stimule la
hausse des prix.

En dépit du contexte insulaire et tropical de la Nouvelle-Calédonie, les poissons et crustacés frais et les fruits
frais font par exemple partie des 15 plus fortes hausses de prix enregistrées entre 2010 et 2017 avec
respectivement 48,6% et 31,3% d'augmentation. Ces statistiques font écho à une enquête de l'UFC-Que choisir,
publiée lundi, évaluant le prix d'un panier type dans la grande distribution plus de deux fois supérieur en
Nouvelle-Calédonie qu'en Métropole. L'association a toutefois précisé que les habitudes de consommation
différentes et un échantillonnage plus réduit devaient être pris en compte.

cw/cb

Un septuagénaire fait 30 km enfermé dans la soute d'un bus en Nouvelle-Calédonie

Nouméa, France | AFP | mardi 03/07/2018 - 09:56 UTC+3 | 241 mots

Un homme de 77 ans a parcouru une trentaine de kilomètres enfermé dans la soute d'un bus, qui a repris la
route alors qu'il était allé récupérer ses bagages, a rapporté Nouvelle-Calédonie la 1ère. L'homme était monté à
bord du bus à Koumac (extrême nord de la Grande-Terre) et en était descendu à 295 kilomètres plus au sud,
dans le village de Boulouparis.

Pour récupérer son bagage qui était au fond de la soute, il est rentré "complètement" à l'intérieur tandis que le
chauffeur, qui ne l'a pas vu, a refermé la soute "avec la commande située sur le tableau de bord", a indiqué dans
un communiqué le Syndicat mixte de transport interurbain (SMTI). "Heureusement qu'il avait son portable sur
lui pour m'appeler. Mais impossible de prévenir par téléphone le chauffeur qui, conduite oblige, ne répondait
pas", a raconté à NC la 1ère la fille du malheureux, qui avait assisté, impuissante, à la scène.

Sollicitée pour intervenir, la gendarmerie est parvenue à intercepter le bus à hauteur de l'aéroport international,
à une trentaine de kilomètres de Boulouparis. Le septuagénaire a été libéré après avoir voyagé au milieu des
bagages et dans le noir pendant une vingtaine de minutes. "C'était un homme très bien habillé, en veste de
costume mais il était tout chiffonné, bien déboussolé car il avait dû être bringuebalé", a témoigné une
passagère. Le chauffeur a été suspendu, a précisé le SMTI.

cw/gf

© Agence France-Presse

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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GUYANE

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2/07/2018

Guyane : l'ancien ministre Jérôme Cahuzac embauché au centre de santé de Camopi

                                                                Jérome Cahuzac a été embauché par le Centre
                                                                Hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR) à Cayenne
                                                                en Guyane pour une mission d'un mois dans la
                                                                commune isolée de Camopi. En mai dernier, l'ancien
                                                                ministre était condamné en appel pour « fraude
                                                                fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ».
                                                                 © DR

                                                             Jérôme Cahuzac est en Guyane. L'ancien ministre
                                                             délégué chargé du Budget a été embauché par le Centre
Hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR) de Cayenne pour une mission d'un mois à compter de ce lundi 2 juillet, à Camopi,
une petite commune au bord de l'Oyapock à proximité de la frontière Brésilienne. C'est le quotidien local France Guyane
qui a révélé l'information, confirmée par Libération.

C'est lui qui s'est proposé. Nous avons besoin de médecins. J'ai besoin de son expérience.

- Agnès Drouhin, directrice du Centre Hospitalier Andrée Rosemon (France Guyane)

Camopi est un village isolé de 1.700 habitants, accessible uniquement en pirogue ou par avion au départ de
Cayenne. Camopi abrite non pas un hôpital mais un CDPS : Centre Délocalisé de Prévention et de Soins.

Chirurgien de formation
En mai dernier, l'ancien ministre avait été condamné en appel pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale
». Il avait écopé de deux ans de prison ferme et deux ans avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 300 000 euros d’amende.
Chirurgien de formation, Jérôme Cahuzac va désormais se retrouver dans la commune isolée de Camopi où les médecins
manquent terriblement. Le centre de santé de Camopi compte deux médecins, souvent remplaçants, et deux infirmiers.

                        © Laurence Tian Sio Po Le bourg de Camopi au bord de la rivière Camopi

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2/07/2018

Le mensonge
Ministre délégué au budget sous la présidence de François Hollande, Jérôme Cahuzac a démissionné en mars 2013 après
avoir caché détenir un compte en Suisse. Depuis, c'est la traversée du désert pour l'ancien député du Lot-et-Garonne
devenu un paria de la politique. A 65 ans, Jérôme Cahuzac vit désormais à l'abri des regards après un procès ultra-
médiatisé.

En décembre 2012, les images de son mensonge face aux députés avaient marqué les esprits : « Je n’ai pas, je n’ai
jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant ni avant ». Deux mois plus tard, autres images sidérantes : celles de ses
aveux et de sa démission.

Un centre hospitalier en crise
Jérôme Cahuzac arrive en Guyane dans un contexte tendu. Crise des urgences, malaise et démissions de médecins : le
Centre hospitalier de Cayenne est en difficultés depuis des années, mais la tension est montée d'un cran ces dernières
semaines. Depuis le 3 mai, dix-sept médecins urgentistes ont déposé leurs démissions ou demandé leur mise en
disponibilité pour dénoncer leurs conditions de travail, le manque de moyens humains et l'inaction de leurs
responsables hiérarchiques. Face à cette situation, le 26 juin dernier, le gouvernement a annoncé 40 millions d'euros
pour le CHAR. Approuvé par le COPERMO, le Comité Interministériel de Performance et de Modernisation de l’Offre de
Soins, ce plan de modernisation sur cinq ans prévoit notamment un bâtiment recherche, et trois centres de santé à
Camopi, Papaïchton, et Apatou. Ces infrastructures seront livrées entre 2020 et 2022.

Objectif : faire des économies
Au cours du conflit social qui a paralysé la Guyane en mars-avril 2017, l'hôpital de Cayenne, symbole de la décrépitude
du système de santé en Guyane, avait cristallisé la colère populaire. Dans le cadre de ce plan d'investissement, le
gouvernement demande à l’hôpital d’assainir ses comptes structurellement déficitaires sans aide de l’Etat. Le CHAR a
donc cinq ans pour être à l’équilibre, en faisant des économies et surtout en optimisant ses recettes. Une mission à
laquelle devra donc se livrer Jérôme Cahuzac.

Le début de la mission de l"ancien ministre intervient alors qu'un audit sur le CHAR débute demain.

Réactions
 Sur les réseaux sociaux, l'annonce de l'arrivée de Jérôme Cahuzac au Centre hospitalier Andrée-Rosemon provoque de
                                                      vives réactions.

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Guyane : un homme menace des policiers avec une hache en criant "Allah Akbar"

LINFO.RE - La rédaction

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                                          Un homme s’est avancé vers
                                          des policiers nationaux et
                                          municipaux de Cayenne
                                          avec une hache. Il les a
                                          menacés et a crié "Allah
                                          Akbar". Il a été blessé par
                                          les forces de l’ordre qui ont
ouvert le feu. Cependant, le parquet antiterroriste de Paris n’a pas
voulu se charger de l’affaire.
Absence de profil terroriste

Les faits se sont déroulés lors d’une expulsion dans une zone d’habitations illégales. Le procureur de la
République de Cayenne (Guyane) Éric Vaillant a indiqué qu’un individu a surgi et a menacé des policiers de
Cayenne lundi vers 9h du matin (heure guyanaise). Il s’était armé d’une hache et a crié "Allah Akbar". "Les
policiers nationaux de Cayenne étaient alors appelés en renfort puis faisaient usage à deux reprises du
flashball pour désarmer l’individu qui continuait à avancer en criant ’Allah Akbar’", a expliqué Eric Vaillant.
Un des policiers a finalement neutralisé l’individu en lui tirant dessus à une reprise au niveau de l’aine.
Cependant, le parquet antiterroriste de Paris ne s’est pas saisi de l’affaire. "Il est très peu probable que
l’individu en cause corresponde au profil d’un terroriste", a confié une source judiciaire.

Dans un état critique

Le pronostic vital de l’homme est engagé. Il a été hospitalisé dans un état grave. "Le blessé a été hospitalisé
dans un état grave actuellement stabilisé", a poursuivi le procureur lundi soir. Selon le procureur, l’individu
de nationalité haïtienne est connu des services de police pour violence.

Ouverture d’une enquête

Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur des autorités publiques. Le policier qui a ouvert le
feu a également été entendu lundi par les enquêteurs. "S’agissant de violences commises sur des policiers par
un individu dont il convient de vérifier l’éventuelle radicalisation islamiste, le parquet antiterroriste de Paris a
été informé, mais il ne s’est pas saisi de l’affaire, laissant le parquet de Cayenne s’en occuper", a expliqué le
procureur de Cayenne.

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Livre bleu Outremer, un coup de massue fiscal au milieu des promesses

Le livre bleu Outremer prévoit deux vastes réformes fiscales que dévoile ce lundi le Quotidien de La Réunion.
Elles visent à financer les projets pour l'outre-mer directement sur le dos des contribuables. Avec un gros risque
sur l'attractivité à Mayotte.

Par Y D

                                                              Le président du conseil départemental de Mayotte,
                                                              Soibahadine Ibrahim Ramadani (à gauche) avec le chef
                                                              de l'Etat lors de la remise du livre bleu outre-mer.

                                                              26500 Français d’outre mer ont participé au grand
                                                              projet gouvernemental qu’était les Assises de
                                                              l’Outremer. Cette vaste consultation visait à
                                                              entendre les préoccupations des territoires
                                                              ultramarins pour y adapter l’action de l’Etat et
                                                              mener des projets adaptés et attendus. Jusque là,
                                                              rien que de très louable.
                                                              La semaine dernière, le gouvernement a annoncé en
                                                              grande pompe le lancement du fameux « livre
                                                              bleu » censé rassembler tous les projets retenus.
                                                               » redynamiser le plan logement outre-mer » ;
« lutter contre les déserts médicaux » ; « financer une action de prévention sans précédent dans le domaine de la
santé publique » sont autant de priorités annoncées par la ministre Annick Girardin.

                                                Les 40% de réduction fiscale, mesure d’attractivité et de lutte contre
la vie chère, pourraient disparaître

Du côté des moyens mis sur la table « ce sont 500M€ qui vont être fléchés vers l’investissement public jusqu’à
la fin du quinquennat. Ce sont par ailleurs 400M€ qui vont être injectés dans le développement
économique pour construire de nouveaux outils au service de la création de valeur dans la même période »
annonce la ministre.
En revanche ce qu’elle n’annonce pas, c’est la méthode de financement de ces projets.
A ce sujet, le Quotidien de la Réunion, qui a eu accès au document complet, soulève un lièvre. « L’Etat veut
remettre en cause l’abattement DOM à l’impôt sur le revenu » écrit le quotidien, ainsi que « supprimer la TVA
non perçue récupérable pour les entreprises ».
L’abattement DOM, c’est une mesure qui coûte chaque année 400 millions d’euros à l’Etat. Précisément la
somme annoncée en investissements « pour le développement économique » sur 4 ans. Pour les contribuables
mahorais, la suppression de cette mesure fiscale se traduira directement par la suppression de la ligne
« abattement DOM 40% » qui figure sur leur impôt sur le revenu. En clair, un ménage qui paye aujourd’hui
600€ d’impôts, risque de voir la note monter à 1000€.

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Lejournaldemayotte
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« Justice sociale »

Le livre-bleu Outre mer précise que « Le dispositif d’abattement d’impôt sur le revenu
dont bénéficient les contribuables domiciliés dans les départements et régions d’outre-mer
date de 1960. Ce dispositif sera préservé dans ses montants pour plus de 80%. L’essentiel de la dépense
correspondante (plus de 400 M€ chaque année), bénéficie aux 10% des foyers fiscaux les plus aisés. Ses
paramètres seront modulés dans un souci de justice sociale visant à mettre la dépense publique au service du
plus grand nombre. Les économies permises par cette modulation, seront intégralement mobilisées au profit
du FEI, marquant la volonté du Gouvernement d’intensifier son engagement en faveur du rattrapage structurel
et des conditions de vie outre-mer. En lien avec les objectifs de convergence et de transformation, la réforme de
cet avantage fiscal s’inscrit dans le respect des recommandations du rapport sur l’égalité réelle outre-mer remis
au Premier ministre en mars 2016. »
Une précision qui ressemble fort à une manière de rejeter la « faute » sur la mandature précédente.

Deux conséquences sont à craindre avec cette mesure. Dans un premier lieu, les ménages les plus modestes qui
échappaient à l’impôt jusqu’à présent, risquent de devoir le payer. Quoique le livre bleu prévoit de « mesures de
justice sociale » au nom desquelles seuls les ménages « les plus aisés » seraient concernés. Une notion qui reste
à définir.
D’autre part, ce qui est aussi une mesure d’attractivité pour inciter les actifs à résider en outre-mer malgré le
coût de la vie, risque de faire partir professionnels qu’un territoire comme Mayotte a déjà le plus grand mal à
faire rester. Ainsi, si l’abattement est de 40% à Mayotte contre 30% à La Réunion, l’indexation des salaires
dans la fonction publique est ici de 40% contre 53% chez nos voisins. La perte de cet avantage, au vu du
montant des loyers et du coût de la vie à Mayotte, aurait de quoi précipiter des envies de départ.
Il en va de même pour les entreprises qui bénéficient de la restitution de la TVA non perçue. Là encore, la
somme économisée par l’Etat serait de 400 millions selon le Quotidien de la Réunion. De quoi financer les
projets annoncés dans le livre-bleu. Non pas sur un bel effort de la République, mais directement sur le porte-
monnaie des ultra-marins.

Y.D.

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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2/07/2018

Nouvelle-Calédonie: Paul Néaoutyine veut "une campagne équilibrée" pour le
référendum

Paul Néaoutyine, chef de file de l'UNI-Palika (Union nationale pour l'indépendance), a réclamé lundi une
campagne équilibrée entre le "oui" et le "non" pour le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie,
lors d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon.

                                                                     © SM

                                                                     Le président de la province nord, qui avait sollicité ce
                                                                     rendez-vous, a évoqué avec Edouard Philippe
                                                                     l'organisation de la campagne pour le référendum du 4
                                                                     novembre, au cours duquel les électeurs devront dire
                                                                     s'ils veulent "que la Nouvelle-Calédonie accède à la
                                                                     pleine souveraineté et devienne indépendante".

                                                                     Un déséquilibre ?
"Moi je prônerai avec le FLNKS le +oui+, d'autres prôneront le +non+. Ils sont déjà en campagne, nous on n'a pas encore
commencé", a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre. "Le principe est que l'électeur soit
suffisamment éclairé et informé de ce qui va avec le +oui+ et le +non+. Il s'agit de s'entendre sur l'information qui doit
être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui concerne chacune des deux options, et notamment
l'option +oui+. Parce que la plupart des choses qui sont dites portent sur le +non+", a-t-il expliqué.

"Ce qui passe dans les médias est très largement déséquilibré entre les deux options", a-t-il estimé, tout en
reconnaissant que "la communication faite par le Haut-commissariat et l'Etat (...) est, elle, équilibrée".

"Pas de modèle ailleurs"
Il a regretté qu'on "déblatère déjà pas mal sur le +oui+ qui va appauvrir, avec l'exemple du Vanuatu (ex-Condominium
franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, voisin de la Nouvelle-Calédonie, ndlr). On va chercher des cas de
décolonisation qui n'ont rien à voir avec la décolonisation dans laquelle on est, puisque c'est la seule qui est partenariale
et se fait dans un accord politique. Il n'y a pas de modèle ailleurs".

"Le chef de l'Etat a dit qu'il ne participerait pas à ça, il sera là pour la préparation de la consultation, l'officialisation des
résultats de la consultation et il sera là pour qu'on trouve les moyens de se parler dans le cadre du +oui+ ou du +non+",
a ajouté Paul Néaoutyine.

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2/07/2018

Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Il faut préparer le
OUI » à la souveraineté, estime Paul Néaoutyine

©Outremers360

Ce lundi 2 juillet, le Président de la province Nord de la Nouvelle-Calédonie et leader du parti
indépendantiste Palika, Paul Néaoutyine, a été reçu par le Premier ministre Edouard Philippe pour une
« rencontre unilatérale (…), sur la préparation de la consultation » qui aura lieu le 4 novembre prochain.

« Il ne s’agit pas de négociation », assure le leader indépendantiste calédonien, « il s’agit de rencontrer le
premier ministre sur la préparation de la consultation ». Pour rappel, les électeurs calédoniens inscrits sur les
listes électorales spéciales devront se prononcer le 4 novembre sur l’avenir de l’archipel : « Voulez-vous que la
Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ».

« On se doit de tenir compte des règles applicables pour une consultation d’autodétermination, d’autant que
celle-ci est enregistrée à l’ONU », défend Paul Néaoutiyne qui demande que « les électeurs soient suffisamment
éclairés de ce qu’il y a avec le OUI et le NON ». « Il s’agit surtout pour nous d’être informé, de s’entendre sur
l’information qui va être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui concerne chacune des deux
options et notamment l’option OUI », à la pleine souveraineté.

« La plupart des choses qui sont dites portent sur le non » constate Paul Néaoutiyne qui regrette une campagne
« déséquilibrée » non pas de la part de l’Etat et de sa représentation locale (Haut-commissariat de la
République), mais du côté des partenaires politiques calédoniens, notamment loyalistes. « On déblatère déjà
pas mal sur le NON qui va appauvrir. On va chercher des cas qui n’ont rien à voir avec le cas de la Nouvelle-
Calédonie », poursuit Paul Néoutiyne, faisant référence à l’exemple du Vanuatu voisin, souvent mis en avant
par la droite loyaliste.

Paul Néoutiyne souhaite donc une « communication équilibrée à l’endroit des électeurs, pour qu’ils se
prononcent. Quelle communication on donne aux électeurs pour savoir ce qui va avec le OUI et avec le
NON ? ». Dans la même journée, Paul Néaoutiyne a rencontré la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Et en
attendant, le dialogue en Nouvelle-Calédonie demeure rompu entre, d’un côté, les indépendantistes et les
loyalistes de Calédonie Ensemble, et de l’autre, la droite loyaliste du Rassemblement-LR, du MPC et des
Républicains calédoniens, qui ont quitté le groupe « Chemin sur l’Avenir » voulu par le Premier ministre.

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LA RÉUNION

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Livre Bleu des Outre-mer : « Passer d’un modèle à un autre », une tribune de Wilfrid
Bertile
©Imaz Press Réunion

                                           Dans une tribune publiée sur Outremers360, Wilfrid Bertile,
                                           géographe, universitaire et ancien député de La Réunion, revient
                                           sur le Livre Bleu des Outre-mer, issu des Assises lancées par la
                                           ministre Annick Girardin et le Président de la République
                                           Emmanuel Macron. « Les représentants du système présents à
                                           l’Élysée le 28 juin dernier font mine d’y croire », estime-t-il, « et
                                           pourtant, par le fait même qu’il soit constitué en système, le modèle des
                                           Outre-mer est incapable de se réformer de lui-même ». Selon Wilfrid
Bertile, « il n’y a pas de vision politique des Outre-mer dans leur ensemble en général et de chacun des Outre-
mer en particulier ». « Il faut savoir gré au Président Macron d’appeler les Outre-mer à « écrire de nouvelles
relations avec l’État » et à prendre leurs responsabilités », reconnait-il toutefois.

Il en est de la politique comme de l’amour : l’espérance l’emporte toujours sur l’expérience. Malgré les
déceptions successives, on espère toujours que toute nouvelle rencontre sera la bonne. C’est ce qu’on peut se
dire au lendemain de la remise du « Livre Bleu » des Outre-mer au Président de la République. La majorité de
ceux qui se sont exprimés se sont réjouis des propositions faites et disent leur attente dans la mise en œuvre de
ce qui a été annoncé. C’est exactement ce qui s’est passé en 2009 après des États-Généraux des Outre-mer
organisés par Nicolas Sarkozy. On n’a vu rien venir ou pas grande chose. Pourquoi en serait-il autrement cette
fois-ci ? Mais les représentants du système présents à l’Élysée le 28 juin dernier font mine d’y croire. Il ne peut
en être autrement pour des assistants à une grande messe. Et pourtant, par le fait même qu’il soit constitué en
système, le modèle des Outre-mer est incapable de se réformer de lui-même.

Que se passe-t-il en effet à chaque fois qu’une nouvelle équipe prend le pouvoir ? Elle n’a, le plus souvent,
qu’une vague approche des Outre-mer. Pour s’en faire une idée ou donner l’impression d’agir, elle demande à
des personnalités d’écrire des rapports, ou elle lance des consultations (les États-Généraux en 2009, les «
Assises » en 2017-2018) ; elle fait voter des lois-programmes ou des lois cadres ; elle fait signer des contrats de
Plan ou des contrats de projets ou encore elle annonce comme maintenant des contrats de convergence… A
chaque fois, les lobbys sont à la manœuvre, les technocrates à l’œuvre, les politiques aux abonnés absents. Il est
difficile alors, après tant de grandes messes similaires, malgré l’ampleur des consultations, la bonne volonté des
participants, le talent des rapporteurs, les trésors de la rhétorique, de produire un document original et novateur.
Et, en dépit de l’ampleur des crédits accordés, du nombre des mesures édictées, des ressources humaines et
techniques pour les mettre en œuvre, depuis des décennies, les mêmes problèmes (chômage, pauvreté,
illettrisme, vie chère, manque de logements sociaux, inégalités sociales, enclavement régional…) « se déclinent
» en une litanie devenue inaudible à force d’être ressassée…

Pourquoi cette situation ? Parce qu’il n’y a pas de vision politique des Outre-mer dans leur ensemble en
général et de chacun des Outre-mer en particulier.

Pour les Outre-mer, on en reste aux généralités : ces « confettis de l’Empire » sont désormais « au cœur de la
France et des Français » ; naguère encore « danseuses » coûteuses à entretenir, ils sont considérés aujourd’hui
comme des « atouts pour la France et pour l’Europe ». Ils assurent une présence planétaire de la France ; la
dotent du 2e empire maritime du Monde ; possèdent des ressources halieutiques, agricoles, minières ; sont des
lieux privilégiés pour la recherche en énergies renouvelables ; donnent à la France des responsabilités
particulières pour préserver la biodiversité mondiale ; constituent des postes avancés pour suivre et mesurer les
effets des changements climatiques. Ils sont des pôles de rayonnement dans leurs bassins océaniques respectifs,
Atlantique, Pacifique et Indien…

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2/07/2018

 Mais au-delà des discours, il n’y a que des mesures de faible portée sans cohérence et ni pérennité… Des voix
s’élèvent en France pour demander la mise en œuvre, au plan national et/ou européen d’une grande politique de
la mer et des Outre-mer, à l’image des grandes politiques industrielles, mais malgré de sublimes discours des
Présidents de la République successifs, l’imagination et la volonté politiques font défaut. Et, pourtant, quand on
a « une certaine idée de la France », on ne peut que s’étonner que notre pays n’arrive pas à jouer de ses atouts
de la mer et des Outre-mer pour sa prospérité, pour son image, pour sa place de « puissance sans doute
moyenne mais à vocation universelle » dans le monde.

                                                   ©Ministère des Outre-mer

                                                     Dans la situation qui est la leur, les Outre-mer ont autant,
                                                     sinon plus de responsabilités que l’État. C’est consubstantiel à
                                                     leur modèle économique, social et culturel, façonné par la
                                                     rente des crédits publics nationaux et européens et par
                                                     l’assistance. Cette dépendance et cette mentalité d’assistés se
                                                     traduisent par un appel constant et consternant à l’État, en
                                                     toutes circonstances et en tous lieux, en un réflexe quasi
pavlovien, alors que la décentralisation, et même parfois davantage, a partout été accordée. Certes, comme par
le passé où l’on se battait pour l’égalité sociale, il faut continuer à réclamer les mêmes droits auprès de la
France et de l’Europe, mais les temps ont changé. Chacun des Outre-mer sera d’autant plus fondé à réclamer sa
part de la solidarité nationale et européenne qu’il aura lui-même agi sur tous les leviers lui permettant de se
développer et d’apporter sa contribution au développement de l’ensemble du pays.

C’est le modèle de développement des Outre-mer qu’il faut transformer. Non qu’il soit, comme on le dit
parfois, « à bout de souffle » : le « moteur » de la solidarité nationale et européenne existera toujours pour
assurer un taux de croissance consistant, des rentes de situation et l’édification de fortunes conséquentes,
cependant que l’armée toujours plus nombreuse des sans-emploi pourra toujours survivre avec les minimas
sociaux. Mais au fil des générations, quel homme ultramarin un tel système dépendant, clientéliste et clanique
façonne-t-il ? Pour ce qui concerne La Réunion, il faut changer de logiciel et s’engager dans un projet de
développement endogène en s’appuyant sur ses atouts propres, agricoles, agroalimentaires, touristiques,
halieutiques ; sur la présence des Terres australes et des îles éparses, les nouvelles frontières de La Réunion ;
ainsi que sur son appartenance au grand marché européen qui lui fournit tous les débouchés dont elle besoin
pour peu que soient compensés les frais d’approche. A tous ceux qui ont besoin d’être rassurés, nous disons
qu’il ne s’agit pas de fermer les robinets de la solidarité nationale et européenne, mais de faire démarrer, à côté
du « moteur » principal qu’elle constitue, le « moteur auxiliaire » du développement endogène. Le but est qu’à
long terme, comme il sied aux âmes bien nées, La Réunion puisse devenir moins dépendante et participer
davantage à lé création nationale de richesses.

Il faut savoir gré au Président Macron d’appeler les Outre-mer à « écrire de nouvelles relations avec l’État » et à
prendre leurs responsabilités. Les « Plans de convergence » de la loi sur l’égalité réelle en sont l’occasion. Le
Gouvernement ouvre une piste en ajoutant à leur intitulé « et de transformation ». Il ne s’agit pas seulement, en
effet, de convergence « pour atteindre les niveaux moyens français et européens », ce qui nous ferait une belle
jambe, mais de « transformer » un système qui, sans être à bout de souffle, montre ses limites et de faire en
sorte que tout habitant de cette île puisse vivre correctement et être bien dans sa peau.

Wilfrid Bertile.

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L'abattement des 30% dans les DOM remis en cause
par le gouvernement ?
L'information est à la une du Quotidien ce lundi. Selon le média, lors de la remise du fameux livre bleu pour
l'Outre-Mer, le gouvernement envisagerait de revenir sur l'abattement DOM de 30% sur le revenu, en place
depuis 1960, pour les ménages "les plus aisés".

Concrètement, et comme rapporté par nos confrères, "si votre revenu imposable vous rend redevable de 1.000
euros d'impôt sur le revenu, vous ne payez actuellement que 700 euros si vous habitez à La Réunion". Un
dispositif qui coûte à l'Etat plus de 400 millions d'euros "envers 10% des foyers fiscaux les plus aisés".

Lors de la remise du livre bleu, l'Etat s'est engagé à mobiliser plus de 700 millions d'euros dans les territoires
d'outre-mer.

Avec les 280 millions d'euros récupérés avec cette possible réforme qui conservait malgré tout une partie de
l'abattement, le gouvernement pourra l'injecter dans le Fonds exceptionnel d'investissement (FEI).

L'autre tour de passe-passe envisagé par le gouvernement pour trouver les 400 millions d'euros restants serait,
toujours selon les informations du Quotidien, de supprimer la TVA NPR (non-perçue récupérable), à savoir
"une TVA non payée par les entreprises mais qui leur est aujourd'hui remboursée".
NP

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SAINT-MARTIN

SAINT-BARTHELEMY

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2/07/2018

Annick Girardin présente le Livre Bleu à l'Elysée

                                           Ce Livre Bleu concentre les idées et engagements nés lors des dernières
                                           Assises des Outre-mer débutées en octobre 2017.

                                           Dans son discours, consultable dans en intégralité sur le site du
                                           ministère, Annick Girardin est revenue sur l’objectif des Assises des
                                           Outre-mer qui ont « redonn[é] la parole à ceux qui ne la prennent
                                           plus, et permis de recréer des liens, pour redonner confiance dans
                                           l’action publique ». Ce sont justement les résultats de ces Assises qui
                                           sont consignés dans le document intitulé Livre Bleu.
« Ce livre bleu, il nous oblige, et surtout il nous engage, collectivement. C’est une feuille de route construite
avec l’ensemble du gouvernement.Ce n’est pas un programme, c’est la politique que nous conduirons outre-mer
! Nous avons donc placé les ultramarins, nos 2,7 millions de concitoyens qui vivent sur ces 11 territoires habités
d’outre-mer, au cœur de cette transformation. Les ultramarins veulent des services publics qui fonctionnent, ils
veulent un Etat qui protège, une République qui libère ! » a poursuivi la ministre.
Afin de rassurer les ultramarins qu’elle considère « Inquiets par l’insécurité, inquiets pour le logement, pour
l’accès à l’eau, aux soins, pour l’avenir de leurs enfants, de leurs ainés », Annick Girardin a annoncé : « nous
allons redynamiser le plan logement outre-mer, en stabilisant la défiscalisation jusqu’en 2025.En matière de
santé, nous allons lutter contre les déserts médicaux, nous allons lancer un nouveau fond pour financer une
action de prévention sans précédent dans le domaine de la santé publique pour répondre aux enjeux cruciaux
outre-mer : grossesse précoce, obésité, alcoolisme, maladies tropicales… »
Le budget outre-mer sera ainsi très fortement renforcé. « En augmentant significativement le Fonds
Exceptionnelle d’Investissement, ce sont 500M€ qui vont être fléchés vers l’investissement public jusqu'à la fin
du quinquennat. Ce sont par ailleurs 400M€ qui vont être injectés dans le développement économique pour
construire de nouveaux outils au service de la création de valeur dans la même période. » a continué la ministre
selon laquelle ce Livre Bleu « ouvre le champ des possibles » d’un point de vue réglementaire, de l’adaptation,
de la différenciation, et « dans notre relation à l’Europe ».
Elle a ainsi souhaité qu’une plateforme d’ingénierie et d’assistance soit créée et puisse être projetée sur les
territoires pour les accompagner dans la conduite de leurs projets. « C’est un des marqueurs de cette
transformation : la volonté de voir nos territoires accompagnés, pour que l’on co-construise ensemble les
chemins de notre réussite. » a-t-elle commenté.
Annick Girardin estime que les territoires ultra-marins doivent être les fers de lance de la transition écologique.
« C’est pourquoi nous avons pris la décision de plus financer par exemple, dès 2030, les installations produisant
de l’électricité à partir d’énergies fossiles. Nous souhaitons créer des plateformes de recherche par bassin
géographique, en encourageant les liens entre la recherche et l’innovation industrielle. Nous aurons un accès
privilégié aux appels à projets de l’Agence Nationale de Recherche et les critères du Programme
d’Investissement d’Avenir seront adaptés à nos territoires et à nos réalités. Nous devons être en avance, nous
devons apporter des réponses, car nos territoires peuvent et doivent faire rayonner la France sur chacun des trois
océans. Et la géographie, c’est souvent l’Histoire en mouvement » a –t-elle indiqué.
Puis d’annoncer, en anaphore : « dès la rentrée, nous engagerons les discussions sur les contrats de convergence
et de transformation avec l’ensemble des collectivités locales. Dès la rentrée, nous annoncerons les lauréats du
concours projets outre-mer. Dès cet automne, un premier forum des projets mettra en relation des porteurs, des
financeurs, et l’Alliance des Fondations d’entreprises qui souhaite se mobiliser à nos côtés, voilà une manière
originale de faire vivre des idées, des projets. »

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SAINT-PIERRE-
ET-MIQUELON

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2/07/2018

Départ du premier vol direct entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon

Pour la première fois, Saint-Pierre et Miquelon sera relié par un vol direct au départ de Paris Charles-de-Gaulle,
ce lundi 2 juillet. Cette liaison aérienne sera assurée par Air Saint-Pierre, en association avec ASL Airlines. Ces
vols directs affichent déjà complet à 97%.

                                                                                     © Screen Addict Une scène du court-
                                                                                     métrage Jenna tournée à l'aéroport
                                                                                     Saint-Pierre Pointe Blanche

                                                                                            Par Laura Philippon

                                                                                     A 18h (heure de Paris), ce lundi 2 juillet,
                                                                                     un Boeing 737 de la compagnie ASL
                                                                                     Airlines va quitter l'aéroport Charles-de-
                                                                                     Gaulle à Paris pour rejoindre Saint-
                                                                                     Pierre et Miquelon. C'est la première
                                                                                     fois que l'archipel français est relié par
                                                                                     un vol direct au départ de Paris. La
liaison aura lieu une fois par semaine à partir de ce lundi 2 juillet et jusqu'au 21 août prochain. Huit rotations sont
prévues. Les départs ont lieu de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle le lundi à 18 heures pour une arrivée à l'aéroport de
Saint-Pierre Pointe-Blanche à 20h30 (heure locale). Dans l'autre sens, les vols quitteront Saint-Pierre le mardi à 12h30
pour se poser à Paris-Charles de Gaulle à 22h05 (heure de Paris). Le vol direct sera d'une durée de 6h30.

Des vols complets à 97%
Pris d'assaut, ces vols directs qui embarqueront une centaine de passagers sont complets à 97%. Une semaine après la
mise en vente des billets en janvier dernier, 60% des places étaient déjà réservées. La demande d'une liaison directe
avec la métropole est récurrente chez les habitants de l'archipel actuellement contraints de passer par le Canada pour
entrer et sortir de leur territoire.

1 025 euros en moyenne
Ces vols sont opérés par la compagnie aérienne ASL Airlines pour le compte de la compagnie locale Air Saint-Pierre. ASL
Airlines possède en effet une flotte de Boeing 737 qui vont opérer sur cette liaison. Ce partenariat entre les deux
compagnies fait suite à la nouvelle Délégation de service public pour la desserte de Saint-Pierre et Miquelon conclue
entre l'Etat et Air Saint-Pierre en novembre 2017. Ces vols directs coûtent en moyenne 1025 euros l'aller-retour avec un
bagage en soute de 23 kilos, un bagage cabine de 5 kilos ainsi qu'un service de restauration à bord.

Aménagement de Saint-Pierre Pointe-Blanche
A partir de ce lundi et pour chacun de ces vols directs, l'aérogare Pointe-Blanche va devoir accueillir une centaine de
passagers, soit le double du trafic engendré par l'ATR 42 de la compagnie locale. L'aménagement de certains espaces a
donc été revu par l'aviation civile. La salle d'embarquement, l'espace d'inspection et la zone d'arrivée avec le carrousel à
bagages ont tous été agrandis en avril dernier.

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2/07/2018

Desserte aérienne: Le premier vol direct entre Paris et Saint-Pierre-et-Miquelon inauguré

© Twitter Annick Girardin

La première liaison directe entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon a été inaugurée ce lundi 2 juillet. La
Ministre des Outre-mer Annick Girardin et la Ministre des Transports Elisabeth Borne ont embarqué à
bord de ce 1er vol.

Ce vol, prévu au départ de Paris lundi à 18H00, est attendu à 20H30 heure locale à Saint-Pierre, avec à son bord
Mme Girardin, ainsi que la ministre des Transports Elisabeth Borne. Il permet de relier Paris à Saint-Pierre en
6h30 (à l’aller, et 5h30 au retour), au lieu de 24 heures, via le Canada, jusqu’à présent.
Ce vol direct répond à une forte attente de la part de Saint-Pierrais. Une pétition avait été lancée en 2016 pour
réclamer une liaison directe. Elle avait recueilli la signature de plus d’un millier de personnes (sur une
population locale de plus de 6.000 habitants).
Les deux ministres avaient annoncé en décembre que cette liaison directe serait expérimentée durant l’été 2018
dans le cadre d’une « nouvelle délégation de service public » conclue entre l’État et la compagnie Air Saint-
Pierre.
 » Deux bilans auront lieu. Le premier, à la fin de l’expérimentation de cet été pour aménager éventuellement
l’expérimentation de 2019. Après,il y aura un bilan sur ces deux années pour voir comment on peut continuer
en période estivale à Saint-Pierre-et-Miquelon et sur une autre période plus étendue. A l’avenir, cela doit être
lié à un vrai projet touristique global. C’est cela qu’il faut construire! », a ajouté la Ministre des Outre-mer
Annick Girardin.

Les vols sont assurés par Air Saint-Pierre, qui a affrété un avion et un équipage d’ASL Airlines pour une
capacité de 100 passagers par vol. Les vols de cet été sont déjà tous complets, signale le ministère. Le coût du
billet s’établit à environ 1.000 euros, contre 1.800 pour le trajet habituel jusqu’à présent, selon la même source.

Avec AFP

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