Conversations PRIMO LEVI et FERDINANDO CAMON : ou Le Voyage d'Ulysse

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Conversations PRIMO LEVI et FERDINANDO CAMON : ou Le Voyage d'Ulysse
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        La Cie Passeurs de Mémoires
         Et Le Théâtre de l’Imprévu

               présentent

PRIMO LEVI et FERDINANDO CAMON :
        Conversations

       ou Le Voyage d’Ulysse
Conversations PRIMO LEVI et FERDINANDO CAMON : ou Le Voyage d'Ulysse
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                                        I - GÉNÉRIQUE

                          Primo Levi et Ferdinando Camon : Conversations
                                                ou
                                         Le Voyage d'Ulysse

                     D’après Ferdinando Camon : Conversations avec Primo Levi.
                                      Editions Gallimard 1991.

                                              Adaptation
                            Eric Cénat, Gérard Cherqui et Dominique Lurcel

                                            Mise en scène
                                           Dominique Lurcel

                                           Interprétation
                    Eric Cénat (Ferdinando Camon) et Gérard Cherqui (Primo Levi)

                                               Lumières
                                           Philippe Lacombe

                                              Costumes
                                        Elisabeth de Sauverzac

                                             Production
                                   Cie Passeurs de Mémoires (Lyon)
                                    Théâtre de l’Imprévu (Orléans)

                                       Spectacle subventionné par
                          L'ONAC, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah,
la Ville d'Orléans, le CERCIL, le Conseil Régional d'IDF (PAC), le Conseil Régional Centre Val de Loire,
 le Conseil Départemental du Loiret et avec le soutien de la Ligue des Droits de l'Homme, de la LICRA et
                                du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.
                                       En attente de la SPEDIDAM

                     Création le 14 février 1995 à Corbeil-Essonnes (91)
                         Nombre de représentations données 190
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                              II – REPRÉSENTATIONS DEPUIS 2015

2015
→ Théâtre Essaïon (grande salle), 26 dates de mars à mai
→ CERCIL, Maison des Arts et de la Musique d’Orléans, 16/04
→ Théâtre du Roi René Avignon → 12 dates
→ Théâtre Moulin de Grais de Verrière-le-Buisson, 2/10
→ ATP d'Epinal, 20/10
→ ATP Poitiers, 10/11

2016
→ Théâtre Lionel Boutrouche d’Ingré, 29/04
→ La Courée à Collégien, 20/05
→ La Piscine de Chatenay, 4 et 5/10 → 2 dates
→ Théâtre de Miramas, 9/11 → 2 dates
→ MJC Orsay, 18/11 → 1 date
→ Gare de la Déportation de Bobigny - Programmation MC 93, 18/09 → 1 date
→ Théâtre de Valeyre (Sion), du 28 au 30/11 → 4 dates
→ Théâtre de Ferney-Voltaire, 1 et 2/12 → 2 dates

2017
→ Théâtre de Talange 10/02 → 1 date
→ Théâtre de Dreux, 30/03 → 1 date
→ Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris, 26/04
→ ABC de Dijon, 18/05, 20h → 1 date
→ Tournée à Kigali → entre le 27 et 1er juillet → 2 dates
→ Festival les Adrêts → 13/07 → 1 date

2018
→ Mémorial des Martyrs de la Déportation, Paris, 19/05 et 15/09
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                     III - LE PROJET : Faire entendre la voix de Primo Levi

 “ Cela me paraissait superflu, négatif même, nocif peut-être, de faire de la rhétorique. Il n'y avait pas
                              besoin de souligner l'horreur. L'horreur était.
                     Il valait mieux laisser les choses se raconter d'elles-mêmes. ”
                                                                                                Primo Levi

Ferdinando Camon s'entretient pour la première fois avec Primo Levi en 1982. Leurs conversations vont
s'échelonner régulièrement, ensuite, jusqu'en 1986 (moins d'un an avant le suicide de Primo Levi). Ainsi,
deux hommes se parlent. Deux écrivains deux "arpenteurs de mémoire" : l'un est de culture chrétienne,
l'autre, on le sait, a vécu comme juif, quarante ans plus tôt, l'expérience d'Auschwitz.

Les échanges sont à la fois denses et fluides. Quel que soit le sujet abordé (Auschwitz, évidemment, et
l'Allemagne - celle de Hitler et celle d'aujourd'hui - mais aussi le Goulag de Soljenitzine, l'acte d'écrire, le
métier de chimiste...) la tension de la pensée naît entre les interlocuteurs du sentiment d'urgence qu'ils
partagent l'un et l’autre : urgence à communiquer, urgence à transmettre. En dépit de la gravité du débat,
cela n'est jamais écrasant, jamais désespérant. Cela provient de l'ironie de Primo Levi, de ses qualités de
conteur, de son amour du langage, mais plus encore de sa lucidité, de son intelligence toujours à l'affût,
tolérante sans compromis, chaleureuse sans sentimentalisme

Créé en 1995, invité, la même année au Festival d’Avignon (Chapelle des Célestins), ce spectacle, partout
où il a été représenté depuis (des Médiathèques aux Scènes nationales), a rencontré une écoute très intense,
un accueil profondément ému, et permis des rencontres et des débats passionnants. S’il a évolué dans sa
forme, il est resté ce qu’il se voulait à l’origine : un travail de « passage de témoin ». A l’heure où,
inéluctablement, vont disparaître les derniers survivants de la Shoah, il propose une des réponses possibles
(celle du théâtre) à la question qui se pose aux nouvelles générations (chez les créateurs notamment) :
comment, désormais, transmettre ? »

Qu’ajouter de plus, au moment de reprendre ce spectacle près de quinze ans plus tard ? L’évolution des
recherches historiques a, depuis, réactivé toutes les questions posées au cours de ces conversations. Plus
largement, Primo Levi est, aujourd’hui plus que jamais, un garde-fou indispensable, au moment où les
populismes ont le vent en poupe, où les ghettos de tous acabits réapparaissent, où les murs se multiplient.
Plus que jamais, dans un temps où l’émotion facile nourrit chaque jour davantage nos archaïsmes et notre
part d’irrationnel, il apparait comme un veilleur du XXe siècle, indispensable au nôtre.

                                                                                           Dominique Lurcel
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                                    IV - BIO-BIBLIOGRAPHIES

PRIMO LEVI

                              Primo Levi est né en 1919 à Turin, d'une famille juive émigrée d'Espagne au
                              Piémont en passant par la Provence, en 1500. Titulaire d'un doctorat de
                              chimie, il vient à peine d'entrer dans la vie professionnelle lorsqu'il est arrêté
                              en décembre 1943 par les fascistes de la République sociale de Salo ; livré
                              aux nazis en même temps qu'un millier de juifs italiens, il est déporté à
                              Auschwitz. Il en sera libéré en 1945 par l'armée soviétique. Paru en Italie en
                              1947, son premier livre, Si c'est un homme, évoque la vie du camp, comme
                              un peu plus tard La Trêve évoquera ses mois d'aventure à travers l'Europe
                              après sa libération. Reconnu dans le monde entier, admiré par des écrivains
                              comme Saul Below, Italo Calvino, Philip Roth ou Umberto Eco, Primo Levi
                              a reçu les plus grands prix littéraires de son pays (Prix Campiello, Prix
                              Strega, Prix Viareggio). Parallèlement à son activité d’écrivain, il fut
                              ingénieur-chimiste puis directeur d'une entreprise de peinture turinoise
                              jusqu'en 1965. Parmi ses ouvrages, qui ne sont pas encore tous traduits en
français, citons La Clé à molette, Maintenant ou jamais, Lilith, Le Système périodique et Les Naufragés et
les Rescapés . Primo Levi s'est donné la mort le 11 avril 1987.

                                                                                    FERDINANDO CAMON

Ferdinando Camon, né en 1935 aux environs de Padoue, est
issu d'une famille paysanne et catholique. Il a publié tout
d'abord un recueil de poèmes (préfacé par Pasolini) et deux
ouvrages de "conversations critiques", l'un sur les poètes,
l'autre sur les romanciers italiens contemporains. Ses
romans, tous publiés en traduction française aux Editions
Gallimard, évoquent la mort de la culture paysanne (Figure
humaine, La vie éternelle, Apothéose, Jamais vu ni soleil ni
lune), le terrorisme (Occident) ou la crise qui conduit nos
contemporains sur le divan des psychanalystes (La maladie humaine, La femme aux liens, Le chant des
baleines).
En tant que journaliste, il collabore à différentes publications, italiennes ou étrangères : La Stampa,
L'Unità, Avvenire, Le Monde, La Nacion (Buenos Aires) ou Il Giornale di Vicenza.
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                                    V - PRIMO LEVI : PAROLES

“ Les massacres commis en Europe par le nazisme et le fascisme ont eu lieu. Qu'ils soient aussi proches
dans le temps et dans l'espace est pour nous, survivants, un signal d'alarme. Le signe qu'ils peuvent... que le
genre humain est capable... Il faut que les jeunes sachent, car à une autre échelle, dans d'autres pays
lointains, ils sont en train de se reproduire. Ce serait une catastrophe si ces choses étaient oubliées ou
ignorées. (...) Les quatre millions et demi d'Auschwitz, mais aussi les six ou sept millions de victimes
juives, les soixante millions de morts de la Seconde Guerre mondiale sont le résultat du nazisme et du
fascisme. Moi, je ne peux pas l'oublier pour des raisons évidentes, mais je voudrais que les autres, tous
ceux en fait qui n'ont pas connu les camps, se souviennent et sachent que le camp de concentration, à
Auschwitz, était l'aboutissement du fascisme intègre, accompli. ”

“ Nous avons assisté - enfin, refusé d'assister à ce qui s'est passé au Cambodge, c'est terrifiant. Barricadés
derrière la distance géographique, derrière le manque d'informations journalistiques, par notre faute : nous
n'avons envoyé personne voir ce qui se passait. Pourtant, le Cambodge est un avertissement : par pur
fanatisme idéologique, un peuple a détruit la moitié de lui-même, dans le silence du reste du monde - le
même silence qui avait entouré le génocide hitlérien. ”

“ Nul doute que les Allemands - et pourquoi eux seuls ? Tous les pays... N'y a-t-il pas eu des camps en
Grèce ? Il y en a eu en Grèce, en Algérie. Au Brésil et au Chili. En Italie aussi, il s'en faudrait de peu, il
faut que je le dise. Je ne le pense pas, je le sais. Je sais qu'ils peuvent exister partout. Là où un fascisme, pas
forcément celui du passé, un fascisme, c'est-à-dire un verbe nouveau comme celui qu'aiment les nouveaux
fascistes en Italie: “Nous ne sommes pas tous égaux, nous n'avons pas tous les mêmes droits, certains en
ont, d'autres pas”... Au bout de ce verbe, il y a les camps. Je le sais pertinemment. Et je ne me lasse pas
d'aller dans les écoles, et partout, pour répéter : faites attention, au bout du fascisme, il y a les camps.”

“ L'écriture m'a beaucoup servi. Servi d'exutoire. Mon premier mouvement, ce besoin de raconter,
correspondait à ça, à faire sortir les choses qui étaient dedans, à les expulser, à les exorciser, à les rendre
inoffensives. A moi, cela m'a servi. A mesure que j’écrivais, je me sentais plus léger, je me sentais...
devenu un homme, en somme. ”

                                                       Entretiens avec Primo Levi pour la RAI (1974/1983)
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                                             VI - ULYSSE

“ Dans le Chant d'Ulysse de Dante, il y a l'idée du lien rompu. Il y a aussi quelque chose de plus complexe
et de plus profond que j'ai cherché à mettre en lumière : le lien rompu est la punition pour avoir rompu un
lien. Et à ce moment-là - à d'autres aussi - il m'a semblé que notre punition - être au camp - n'était pas
gratuite. Nous étions punis pour l'audace que nous avions eu - pas seulement nous mais toute l'Europe
d'alors qui s'était opposée au Nazisme. Nous avions défié le monstre - ou la divinité, lequel des deux ?- et
nous étions punis comme Ulysse. Le péché d'Ulysse était diffèrent du nôtre. Mais à ce moment-là (...), et en
ce lieu, je me suis identifié à Ulysse.”

                                                                 Primo Levi - Entretiens avec la RAI (1984)

“ N'oublions pas qu'Ulysse n'est qu'un propriétaire terrien très attaché à son domaine... Troie prise après dix
ans de siège, il ne songe qu'à rentrer au plus vite... Mais, au Cap Malée, une tempête le jette dans les mers
d'Occident, vers la Sicile, la Sardaigne, l'Afrique du Nord qui, dans les siècles qui suivent la guerre de
Troie, sont redevenues des pays d'au-delà la mer inconnue, terres effrayantes et peuplées de monstres.
Ainsi, de force, ce terrien devient marin (...)
Et avec quel bateau, Ulysse et ses gens se hasardent-ils sur la mer effrayante ? Un bateau qui n'est pas
ponté, qui ne possède qu'une voile, dont on ne peut se servir que par vent arrière... Si le vent est contraire,
rien d'autre à faire que ramer, ce qui exige un effort épuisant. On essaie, la plupart du temps, de suivre les
côtes, faute d'autre carte que les constellations célestes, et cela surtout à cause des vivres. Car on ne peut
guère emporter qu'un peu de pain, et surtout très peu d'eau. Ce qui exige des escales quasi journalières, et
souvent de longues recherches sur une terre inconnue pour trouver une source. A moins qu'on ne suspende
au sommet du mât une peau de mouton qui, la nuit, s'imprègne de rosée et qu'on presse pour avoir une tasse
d'eau. Telle est la vie du marin grec du VIIIe siècle avant J.C, une vie considérée par les hommes de ce
temps comme la dernière des vies, une vie de chien, où l'homme est livré sans défense à la plus redoutable
des puissances naturelles... (...) L'arme d'Ulysse, dans la lutte acharnée qu'il a engagée contre la mer, contre
le sort, pour leur arracher sa part de bonheur, c'est toujours, avec le courage, l'intelligence. Une intelligence
toute pratique, un art supérieur d'utiliser à son profit les hommes et les choses, sans oublier les dieux, une
intelligence capable d'invention. Non pas la connaissance désintéressée du monde, mais le don et la volonté
de trouver une réponse aux circonstances, de fabriquer, comme dit le grec, des machines dressées contre les
choses, machines contre l'hostilité du sort, contre les obstacles de toute nature placés sur sa route par les
dieux et ses ennemis (...) Ulysse incarne cette lutte que mène l'intelligence humaine pour organiser le
bonheur des hommes dans un monde dont les lois lui sont encore autant de Charybde et de Scylla. "

                                                                      André Bonnard - Civilisation Grecque
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                               VII – LES PORTEURS DE PROJET

La Compagnie Passeurs de Mémoires

La Compagnie Passeurs de Mémoires (Ile-de-France) est fondée par Dominique Lurcel en 1997, dans la
dynamique de la création, deux ans auparavant, des Conversations avec Primo Levi.
Depuis seize ans, ses créations tournent toujours autour de la question centrale posée par Lessing, dans
Nathan le sage : celle de l’identité et de l’altérité, celle de « tout ce qui rapproche ou sépare les hommes »
-avec la volonté permanente de ne jamais désespérer le spectateur, quelle que soit la gravité du thème
abordé. Elles donnent toujours la priorité au verbe et à l’acteur. En se méfiant de tout formalisme.
 La Cie a établi débats et partenariats avec de nombreuses associations, Compagnons d’Emmaüs, ATD-
Quart Monde, Secours Populaire, Ligue des Droits de l’Homme, Citoyenneté Jeunesse, le MRAP,
l’UEJF…, et rencontré sur son chemin historiens, témoins, journalistes (Jean Hatzfeld, Jacques Sémelin,
Stephen Smith, Benjamin Stora, Gilles Manceron, Gilbert Meynier, Sylvie Thénault, Sophie Bessis, Gérard
Filoche, Laurent Mauduit, Jacques Généreux…) et, bien sûr, les auteurs et amis - Jean-Pierre Siméon,
Nathalie Papin…
Elle a toujours été soutenue, selon ses projets, par la DRAC Ile-de-France, les Conseils Généraux de Seine-
Saint-Denis et de Seine et Marne ; elle l’est en permanence depuis 2006 par le Conseil Régional d’Ile-de-
France.

En chantier :

Les Belhoumi et nous, un projet de deux ans (fin 2018 – printemps 2020) en direction de trois lycées
professionnels de Villeurbanne, autour de l’enquête du sociologue Stéphane Beaud : La France des
Belhoumi, portraits de famille, 1977-2017(La Découverte, mars 2018)

L’Amérique n’existe pas, textes de Peter Bichsel (création prévue fin 2019)

Chronologie des créations :

Janvier 2017 : Nathan le Sage, 3e version. En tournée (40 représentations au 1er janvier 2019)
Depuis 2015 : Sermons joyeux, de Jean-Pierre Siméon (en appartements)
Depuis 2013, à Lyon : Tutsi ! travail d’accompagnement et de transmission théâtralisée avec un groupe de
rescapés du génocide de 1994.
Octobre 2013 : Comme si j’étais à côté de vous, d’après Diderot/ Lettres à Sophie Volland. Création :
Musée Cognacq-Jay, Paris.
Mars 2013 : Pays de malheur, travail collectif, à partir du livre/témoignage de Younès Amrani et
Stéphane Beaud, avec des jeunes de Saint-Ouen, Aubervilliers et Paris : Paris, Maison des Métallos ;
Espace 1789, Saint-Ouen.
2011… : Le Contraire de l’amour/Journal de Mouloud Feraoun 1955/1962. Création Lyon. Avignon
2011. Tournées France et Algérie. Paris, Odéon-Théâtre de l’Europe et Maison des Métallos. 80
représentations à ce jour.
2010 / 2011 : L’Exception et la Règle, de Bertolt Brecht (création Espace 1789, Saint-Ouen. Paris,
Confluences.)
2008 / 2011 : Folies coloniales, Algérie, années 30, montage de documents historiques (création Nangis.
Paris, Grande Halle de la Villette. Tournées en France et en Algérie)
2008 : Tisser les Vivants, de Nathalie Papin. (création). Avec Lisette Malidor.
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2007 / 2010 : Les Rouquins, de Jean-Claude Grumberg, « spectacle/débat » (création Nangis, et
tournées en Ile de France, Lycées, collèges et associations)
2007 / 2009 : Debout, de Nathalie Papin. (création Nangis, et tournée)
2006 / 2009 : Une saison de machettes, adapté du livre éponyme de Jean Hatzfeld. (création Nangis. Paris,
Confluences. Avignon 2007. Tournées.)
2006 / 2008 : Stabat Mater Furiosa, de Jean-Pierre Siméon. Avignon 2006, et tournée.
2005 / 2007 : Derrière chez Marcel, sur trois nouvelles de Marcel Aymé. (création Nangis ; Avignon 2006.
Tournée.)
Janvier 2004 / Juin 2006 : Nathan le sage, de Lessing, trad : Dominique Lurcel (création Théâtre Jean
Arp, Clamart ; Paris, Théâtre Silvia Montfort – saisons 2004/05 et 2005/06 -, tournées en France, au Maroc
(premières de ce spectacle dans ce pays) et à Jérusalem, Festival d’Israël. 80 représentations.
Janvier 2002 / 2006 : Le Baisemain, de Manlio Santanelli, trad : Valeria Tasca (création MTD Epinay-
sur-Seine, Paris –Lavoir moderne- et tournée en 2002. Reprise Avignon 2004, et nouvelles tournées en
France)
Novembre 2000 / 2003 : Mange-Moi, de Nathalie Papin (création à Quimper, puis tournées dans toute la
France, et Paris, Théâtre Dunois). 200 représentations.
Mai 2000 / 2007 : Soliloques, de Jean-Pierre Siméon (création Paris, Ménagerie de Verre, Avignon 2001,
puis tournées : 120 représentations)
1998 / 2000 : Mistero Buffo Caraïbe, textes de Dario Fo. (création : Théâtre Paul Eluard de Choisy le roi ;
Paris, Théâtre de la Tempête ; tournées en France, au Bénin et aux Antilles)
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Le Théâtre de L’Imprévu

Association loi 1901. Création en février 1986 par Éric Cénat, responsable du projet artistique
Conventionnée par la Ville d’Orléans et le Conseil Régional du Centre, subventionnée par le Conseil
Général du Loiret et bénéficie d’aides (selon les projets) de la DRAC Centre.

Le Théâtre de l’Imprévu créé, produit et diffuse ses spectacles et lectures théâtralisées sur le
territoire régionale (Région Centre), nationale mais aussi internationale (une douzaine de pays).
Le Théâtre de l’Imprévu développe diverses activités de formation et d’animation. Ses principaux
partenaires sont l’Education Nationale (Lycée, Ecole, Rectorat, IUFM, l’IUT et Université), les
associations liées au secteur social (Maison d’Arrêt, association d’alphabétisation, Lutte contre les
violences conjugales…) et les structures culturelles habituelles...
La Compagnie affirme sa démarche artistique en lui donnant une ligne précise autour de deux axes :
Mémoire et Récit et Mémoire et Chanson.

Chronologie des créations :

2018/2019 : La Ménagerie de verre de Tennessee Williams - création au Studio d’Asnières - Tournée en
France et série à l’Épée de Bois, Paris
2014/2017 : Opération Roméo - Tchécoslovaquie 1984 de Viliam Klimacek - création au Théâtre de la
Bohême de l’Est de Pardubice (République Tchèque) - Tournée en République Tchèque, Slovaquie et en
France - Série au Théâtre 13, Paris.
2014/2019 : Ah quel boulot pour trouver du boulot ! (Entreprise verbale et chantante) - Tournée en
France et Festival d’Avignon 2016
2011/2013 : Des rails… La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars et L’Aérotrain, rêve en Cendre de
Patrice Delbourg - Création au Théâtre de la Tête Noire scènes conventionnée pour les écritures
contemporaines à Saran
2010/2019 : “Dire dire souvenir”, ou les boîtes de Papydou (spectacle jeune public) de Jacques Dupont -
Tournée Région Centre Val de Loire et en Île de France- Séries à l’Essaïon Théâtre, Paris et au Studio
Théâtre, Charenton
2009/2012 : Les variations Huston d’après Les Variations Goldberg de Nancy Huston - Création Pôle
Régionale Chansons Les Bains Douches à Lignières - Série À la Folie Théâtre, Paris.
2008/2018 : On n’arrête pas le progrès ! Fantaisie verbale et chantante - Tournée Région Centre-Val de
Loire, Île de France et en République Tchèque
2008/2017 : Tom à la licorne (spectacle jeune public) de Jacques Dupont - Tournée nationale (Région
Centre Val de Loire, Grand Est, Île de France) - Série au Essaïon Théâtre, Paris, Festival d’Avignon 2010
et tournée au Liban 2016
2005/2006 : Un Fils de notre temps de Odön von Horvàth - Création au Théâtre Beaumarchais, Amboise
2005/2010 : Salades d’amour Dialogues de la Nouvelle Vague et chansons - Tournée Région Centre-Val
de Loire, Essaïon Théâtre, Paris et Festival d’Avignon 2008.
2003/2007 : Un homme ordinaire pour quatre femmes particulières de Slimane Benaïssa - Création au
Théâtre de la Tête Noire, Saran - Tournée nationale - Série au Lavoir Moderne Parisien, Paris
2000/2008 : La Poussière qui marche… d’après La Supplication de Svetlana Alexievitch - Création aux
Prairiales, Epernon. - Tournée nationale - Série au Lavoir Moderne Parisien, Paris
1999/2007 : Lucy Valrose cabaret-concert - Tournée Région Centre Val de Loire et Île de France -
Festival d’Avignon 2002
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1999/2003 : Les Forçats de la route d’après Albert Londres - Festival de la Cité 2000 (Lausanne).
Festival d’Avignon 2001. Tournée nationale.
2002/2019 : Boris et Boby d’après B. Vian et B. Lapointe - Tournée en France, Allemagne, République
Tchèque, Pologne, Hongrie, Slovaquie…
1995/2019 : Primo Levi et Ferdinando Camon : conversations - Création à la Médiathèque de Corbeil-
Festival In d’Avignon - Chapelle des Célestins - Série à La Ménagerie de Verre, Paris - Reprise en 2015 à
l’Essaion Théâtre, Paris.
1993/2019 : Vies minuscules de Pierre Michon - Création au Théâtre de la Tête Noire, Saran et à la Scène
nationale, Orléans
1990/1991 : Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset - Création au Centre d’Art Contemporain,
Orléans
1988/1993 : Cendrars - Desnos - Création au Théâtre de la Tête Noire, Saran
1987/1993 : Les Amours de Jacques le Fataliste de Denis Diderot - Création au Théâtre Gérard Philipe,
Orléans
1986 : Solitaire à deux de Eric Cénat et Franck Jublot - Création au Théâtre Gérard Philipe, Orléans
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Le Metteur en Scène

                                  DOMINIQUE LURCEL

Dominique Lurcel a 75 ans. Il a été professeur de lettres pendant trente ans. Il a notamment été un des
fondateurs du Lycée Autogéré de Paris, où il a enseigné pendant quinze ans. Parallèlement, il a toujours
pratiqué le théâtre. Etudes avec Bernard Dort, théâtre universitaire avec Philippe Léotard et le futur
Théâtre du Soleil, 1er Festival de Nancy (1963). Puis, en 1968, rencontre avec Armand Gatti, dont il mettra
en scène cinq pièces, dans le cadre d’un compagnonnage de trente ans. En 1983, il publie Théâtre de Foire
au XVIIIe (Ed. 10-18/ Christian Bourgois), anthologie à l’origine de nombreux spectacles : Jean-Louis
Barrault en fait, en 1986, celui du 40e anniversaire de la Cie Renaud-Barrault. Il associe Dominique Lurcel
à toutes les phases de son élaboration. 1989, première mise en scène professionnelle : Lenz de Büchner.
Puis, entre 1989 et 1997 c’est, avec différentes Compagnies, Choses Communes, sur des textes de Georges
Perec, Supplément au Voyage de Bougainville (Diderot), Passion simple (Annie Ernaux), Conversations
avec Primo Levi (Ferdinando Camon), La Coupe et les Lèvres (Musset), En attendant Grouchy (tiré des
Diablogues de Dubillard), et Nathan le sage, de Lessing, pièce qu’il traduit – et dont il assurera
ultérieurement l’édition en collection Folio-Théâtre (Gallimard), après l’avoir mise en scène une deuxième
fois, en 2004.
En 1997, il crée sa propre Compagnie, Passeurs de Mémoires, au sein de laquelle il a créé quinze
spectacles.
Toute sa vie, Il a souhaité articuler pratiques théâtrales et pratiques pédagogiques. Passionné par la
question de la transmission, il a, à côté de ses créations professionnelles, développé régulièrement actions
et projets avec amateurs, en privilégiant les rencontres avec les « minorités visibles », mais également en
milieu carcéral. Sa démarche s’inscrit clairement dans le cadre d’un théâtre de service public, hérité de Jean
Vilar : primauté du sens, porté par des écritures fortes : un théâtre du verbe, ancré dans les questions de
société les plus actuelles, en quête permanente d’échanges avec les différents publics, et porté par la
question, posée par Lessing, de « ce qui rapproche et ce qui sépare les hommes »
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Les Comédiens

                            ÉRIC CÉNAT

Formé au Conservatoire d'Orléans par Jean Périmony et Jean-Claude Cotillard de 1982 à 1985, il dirige le
Théâtre de l'Imprévu qu’il fonde en 1986. En tant que comédien, adaptateur ou metteur en scène, il travaille
au sein de sa compagnie sur les textes d’auteurs tels que Denis Diderot, Alfred de Musset, Primo Levi,
Ferdinando Camon, Pierre Michon, Albert Londres, Svetlana Alexievitch, Slimane Benaïssa, Odön von
Horvath, Tennessee Wiliams mais aussi Boby Lapointe, Boris Vian, Alphonse Allais, Antoine Blondin,
Robert Desnos, Blaise Cendrars...
Ses dernières mises en scène sont La Ménagerie de Verre (de Tennessee Williams) créée au Studio
d’Asnières en octobre 2018, L’amour à la parisienne créée en 2018 au Théâtre de la Bohême de l’Est de
Pardubice (République Tchèque), Opération Roméo, Tchécoslovaquie 1984 de Viliam Klimacek, créée au
Théâtre de la Bohême de l’Est de Pardubice (République Tchèque) en septembre 2014, des rails… (textes
de Blaise Cendrars et de Patrice Delbourg) créée au Théâtre de la Tête Noire en novembre 2011 et “Dire
dire souvenir” (de Jacques Dupont) créée au Théâtre de l’Abbaye de Saint Maur des Fossés en 2010.
À l’étranger, il travaille beaucoup avec des lycéens en République Tchèque. Il a mis en scène Moi je dis
NON ! d’après Antigone ; Je suis le dernier homme d’après Rhinocéros ; La Route d’Agota Kristof ; 11
septembre 2001 de Michel Vinaver, En voiture, Simone de Luc Tartare et Sous Terre de Martine Legrand.
Au Maroc, il a également réalisé Nous, Antigone ! à l’Institut français de Meknes. Il travaille
actuellement avec l’Institut Français d’Athènes.
Parallèlement à cela, il joue au théâtre sous la direction de différents metteurs en scène : Norbert
Aboudarham, Jacques Bondoux, Claude Bonin, Jean-Christophe Cochard, Jacques David, Patrice Douchet,
Jacques Dupont, Stéphane Godefroy, Madeleine Gaudiche, Franck Jublot, Gérard Linsolas, Philippe
Lipschitz, Dominique Lurcel, Claude Malric, Stella Serfaty, Roland Shön, Bernard Sultan...
Il enregistre également à Radio France/France Culture de nombreuses pièces, dramatiques et fictions. Il
travaille pour la télévision sous la direction de Nicolas Cahen, Olivier Guignard et Pascal Heylbroek.
En tant qu’artiste-formateur, il intervient dans des structures très diverses (au sein de l’Education nationale
mais également en école de commerce et en milieu pénitentiaire) en France et à l’étranger (Allemagne,
République Tchèque, Pologne, Slovaquie, Ukraine, Maroc, Grèce…).
Éric Cénat est également titulaire d’une maîtrise d’histoire contemporaine « Le Théâtre d’Orléans : 1937-
1947 ».
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                                 GÉRARD CHERQUI

Formé notamment à la Royal Academy of Dramatic Art à Londres. Au théâtre, il travaille avec Frédéric
Fisbach, Angela Konrad, Chattie Salamon, Ruth Handlen, Gilles Bouillon, Dominique Lurcel, Patrick
Haggiag,... tant les auteurs classiques (Euripide, Molière, Marivaux, Shakespeare...), que contemporains
(Christophe Pellet, Boumil Hrabal, Primo Levi, Strindberg, Kafka...). Il a aussi participé à divers ateliers
avec Robert Cantarella, Jean-Louis Benoît, Jean-Pierre Sarrazac, Jean Lacornerie, Anna Furse...
      Pour le cinéma et la télévision, il tourne pour Charlie Van Damme (Le joueur de violon, Festival de
Cannes 1993), Pascal Aubier (Le fils de Gascogne), Bob Swaim, Ian Toynton, Yves Boisset (Jean Moulin,
France2), Philippe Lioret (Je vais bien, ne t’en fais pas), Raoul Peck (La Vallée), Marc Fitoussi (La vie
d'artiste), Benoît Cohen (Nos enfants chéris - Saisons 01 et 02, Canal+).
      Mise en scène : Outrages ordinaires de Julie Gilbert avec les acteurs de l’Oiseau-mouche, maison
des Métallos ; Perdu en Alaska spectacle multimédia (création MAC de Créteil, centre d'art Mont Saint
Aignan, Scène de Vendôme) ; Alger-Alger (lecture Petit-Odéon, création Tilf, scène nationale Châlons en
Champagne, th. Antoine Vitez Aix en Provence) ; La Ballade du vieux Marin (traduction - création
Culture Commune, festival Interférences Belfort) ; Arié le lion de Larissa Cain (Musée d'art et d'histoire du
judaïsme) ; A une heure incertaine montage de poèmes de Primo Levi ; Primo Levi et Ferdinando
Camon : conversations (réalisation film et internet) ; Vert quoi vers où (réalisation court-métrage avec M.
Amalric, Ph. Morier-Genoud).
Auteur : dramatiques et adaptations pour Radio France (Amours en marge de Yoko Ogawa, feuilleton
Roland furieux pour France Culture…), scénarios et court-métrages.
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                                            VIII - LA PRESSE

Au Festival d’Avignon

« En adaptant ces conversations à la scène, Dominique Lurcel est resté fidèle à la lettre comme à l'esprit du
travail d'élucidation de Levi. La mise en scène et la scénographie minimales, gouvernées par la figure du
cercle, mettent à nu le cheminement perpétuel d'une intelligence qui considère et reconsidère,
inlassablement, les données de l’énigme. Le théâtre, ici, ne se contente pas d'assumer le "devoir de
mémoire", il est une propédeutique à l'intelligence du monde comme il va et, ce faisant, accomplit sa
fonction éthique et politique, sans compromis ni démagogie. Dans les rôles de Levi et Camon, Gérard
Cherqui et Eric Cénat sont étonnants de justesse. » Jean-Pierre Simeon - L'Humanité

« C'est un spectacle admirable, c'est un des plus beaux que l'on peut voir en ce moment au Festival, une des
plus belles choses que j'ai pu voir ces jours-ci et j'ai vu beaucoup de spectacles. C'est un très beau livre;
pour moi, c'est un livre très important et je craignais effectivement que ce qu'on peut appeler une parole
vraie, non pas une parole qui détient la vérité, mais une parole qui recherche la vérité, j'avais peur que cette
parole-là, en passant au théâtre, en devenant publique, soit criée, soit déclamée et que soit perdu l'essentiel
du livre, à savoir la recherche d'une énigme. Or, j'ai pu voir qu'au contraire, l’énigme était recherchée et
toujours présente. » Jean-Pierre Milovanov - France Culture - Les nuits magnétiques

« C'est un spectacle très sobre, très fin. Le comédien qui joue Primo Levi est absolument fantastique : il
s'appelle Gérard Cherqui. Il a une intelligence du jeu et a été admirablement dirigé par Dominique Lurcel.
Vraiment, je conseille à tout le monde ce spectacle, il faut absolument l'encourager, le suivre, parce qu'on
apprend beaucoup. Il y a une beauté dans la pensée de Primo Levi. C'est absolument magnifique. »
Annie Cohen - France Culture - Le Quatrième Coup

« Fascinante rencontre que celle de ces deux hommes, de ces deux arpenteurs de mémoire, qui par la magie
d'un spectacle et d'une radio, nous livrent des échanges mettant tous nos sens en alerte. Difficile d'écouter
passivement ces conversations. On les vit. Avec passion, révolte, émotion. Ce n'est pas à une leçon
d'histoire ou de morale que l'auditeur est convié. Mais plutôt à une page d'humanisme pétrie d'intelligence
et de tolérance, dont on ne veut pas perdre un mot. » Sandrine Lajus - Le Nouvel Observateur

« Levi, dans ces conversations, familières, chaleureuses, riches de parenthèses et de digressions mais
toujours exigeantes, revient sur l'essentiel : le camp, le retour, l'écriture, I'Allemagne d'aujourd'hui, la
transmission de la mémoire. Et l'on retrouve toute la force d’une parole ou le ressassement et la virulence
ne sont jamais de mise. » René Solis - Libération

En tournée

« Un spectacle émouvant et profond, qu'il convient de saluer. Sur scène, deux comédiens remarquables.
Rejetant les effets, Eric Cénat et Gérard Cherqui se concentrent sur l'essentiel. Ce texte humain et
authentique, ils se l'approprient et nous font oublier où nous sommes, dans une salle de théâtre. Quant à la
mise en scène, elle est la chambre d'écho où résonnent à l'infini de simples paroles. » Thierry Guérin - La
République du Centre
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« Dès le début de leur conversation, l'émotion vous gagne ; peu de temps après, on est bouleversé, on
le restera jusqu'à la fin. Peut-être parce que ces deux hommes, Eric Cénat et Gérard Cherqui, sont deux très
grands acteurs qui remplissent tout l'espace théâtral, et votre sensibilité par la qualité de leurs silences, des
sourires retenus, de la discrétion dans la façon de parler. Ils ne décrivent pas l'horreur, ils ne l'évoquent
même pas. Cela va beaucoup plus loin que de décrire l'insoutenable. »
Roland Le Molle - Le Dauphiné Libéré

« Conserver la mémoire du nazisme et de la solution finale pour mieux en éviter le retour, essayer de
comprendre "comment cela a pu arriver", tels sont les thèmes des échanges denses et limpides que deux
acteurs nous livrent sur scène, sans reconstitution scénique, sans fiction. Eric Cénat et Gérard Cherqui font
un travail remarquable de rigueur et d'intelligence. Tout l'art des comédiens consistant à communiquer la
nécessité, l'urgence de la parole. Quels que soient les thèmes abordés, les réflexions sonnent comme autant
de mises en garde, mais n'excluent ni la douceur, ni l'humour. Primo Levi ne se pose jamais en juge, mais
en témoin. »
Raymond Languille - La République du Centre

« L'entreprise, qui pouvait sembler une gageure, est une totale réussite. Elle restitue la densité, le calme
terrible de ces conversations traversées par l'horreur que Levi analyse en chimiste de manière presque
distanciée. Gérard Cherqui, le comédien qui l'incarne n'a pas cherché à accentuer la ressemblance physique
avec l'écrivain. Le procédé eut été inutile et superficiel. Admirablement dirigé, son jeu restitue l'écriture et
la parole de Levi. La voix, les gestes traduisent cette volonté de scrupuleuse précision qui l'animait et fait
de son œuvre l'un des récits les plus implacables sur la barbarie. » Aline Benain - L'Arche

« Avec pudeur et émotion, Eric Cénat et Gérard Cherqui, servis par une mise en scène sobre et efficace
signée Dominique Lurcel, ont posé devant nous des questions terribles sur la possibilité de cette
monstruosité, de son existence. Plus qu'un compte-rendu historique, une évocation terriblement actuelle...
Un grand spectacle. » Nicole Pinglaut -18

« Citoyenneté, respiration, nécessité, urgence... telles sont les caractéristiques essentielles de ce spectacle
poignant de Dominique Lurcel où le théâtre lui-même s'impose de manière paradoxale par son infinie
discrétion On n'incarne pas des personnes réelles comme des personnages de fiction et Gérard Cherqui et
Eric Cénat les acteurs remarquables de ce spectacle l'ont bien compris qui, loin de tout souci d'imitation,
parviennent a faire entendre les voix profondes et contrastées de deux êtres foncièrement curieux l'un de
l'autre et de l'humanité ».
Marielle Créach - Lyon Poche

« Attentif aux questions de Camon, Primo Levi ne cesse, au long de leur intense dialogue, de tenir le cap
d’une exigence de neutralité qui ne donne que plus d’authenticité, si besoin était, à la description clinique,
dénuée de pathos, de l’horreur des camps. Une ligne de conduite d’une probité intellectuelle, aux antipodes
de la tentation du spectaculaire, où Primo Levi s’attache à comprendre et expliquer les rouages du nazisme
et de la solution finale. Ce dialogue simple et profond d’une rare exigence, porté par l’interprétation
sensible de Gérard Cherqui et Eric Cénat, s’achève sur un postulat implacable, source d’une vertigineuse
interrogation : il y a Auschwitz... il ne peut donc y avoir de Dieu. » La Gazette du Nord
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A Paris

« En dépit de l’austérité du sujet, le public est d’emblée saisi par la hauteur de vue de ces deux écrivains et
par la beauté et la simplicité du travail théâtral de ceux qui se font les passeurs d’une parole essentielle. Il
est rare que le théâtre trouve un ton si juste pour accomplir sa mission éthique et politique. »
Chronic’art – Scènes - Art

« Le résultat est d’une grande intensité et met en valeur l’immense liberté d’esprit qui s’est installé entre les
deux hommes. » La Tribune

« L’interprétation quasi hypnotique de Gérard Cherqui en Primo Levi, modeste, discret mais
formidablement lucide, fait passer ce qu’un tel projet peut avoir d’aride.» E. Bouchez - Télérama

« Nulle animosité chez l’auteur de Si c’est un homme , mais de la douceur, des sourires et une ironie non
calculée que l e comédien Gérard Cherqui incarne au-delà du possible. » La Terrasse

« La mise en scène de Dominique Lurcel renforce l’irrépressible nécessité de dire. Le personnage qu’il
dresse de Primo Levi est terriblement lucide et honnête, pétri d’humanisme. On touche à l’essentiel, à ces
mots d’une vie que le théâtre révèle dans sa grandeur. »
A. Vaulerin - La Croix

« Dense, limpide, grave et profonde, la parole de Primo Levi nous est magistralement restituée. Le théâtre
joue ici pleinement son rôle éthique de transmission d’une mémoire, de vecteur d’une parole vraie. »
David Maarek - Tribune Juive

« Un moment sacrément fort… » Gilles Costaz - Politis

« Un beau spectacle minimaliste, émouvant, limpide. Il est magistralement question d’Auschwitz, du
goulag, de l’inhumain, de la science et de Dieu. » Réforme

« Rien de bien théâtral a priori. Le spectacle est portant passionnant, réellement incarné par les comédiens
Eric Cénat et Gérard Cherqui. Simple, sobre, fort, intelligent. A ne pas manquer. »
Jean-Luc Jeener - Le Figaroscope

« Adaptation exemplaire d’un nécessaire questionnement et d’un témoignage indispensable. » André
Chénieux - Journal du Dimanche

« La mise en scène contribue puissamment par son total dépouillement à faire de nous, non plus des
spectateurs mais de témoins. Merci à Dominique Lurcel, à Gérard Cherqui et Eric Cénat ; merci au Théâtre
de l’Imprévu pour leur si efficace contribution au travail de mémoire. »
Robert Créange - Le Patriote Résistant
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                                       IX – Annexes

Fiche technique sur demande

Contacts

Cie Passeurs de Mémoires
Siège social 1, cours d’Herbouville 69004 Lyon
Tel: 06 87 20 79 11
E-mail : ciepasseursdememoires@gmail.com
N° Siret : 419 901 186 00041 Ape 9001Z Licences : N° 2-1115943 N° 3-1115944
                                     www.passeursdememoires.com

Théâtre de L’imprévu
108, rue de Bourgogne - 45000 Orléans     - Tel : 02 38 77 09 65
E-mail : theatre.de.l-imprevu@wanadoo.fr
N°siret : 377 823 463 00031 - Code APE : 9001Z - Licence: N°2-1050067

                                   www.theatredelimprevu.com
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