LA CIGOGNE journal de la section CGT Finances Publiques 68

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LA CIGOGNE journal de la section CGT Finances Publiques 68
LA CIGOGNE journal de la section
                      CGT Finances Publiques 68

                                                 Janvier 2021

Meilleurs vœux pour l’année 2021, qu’elle soit meilleure
que 2020!…

            Dernières actualités relatives au COVID-19
Les nouvelles mesures sanitaires gouvernementales à compter 10 janvier 2021
Le couvre-feu 18 h a été imposé à plusieurs départements, dont le Haut-Rhin
depuis dimanche. Cela va chambouler notre quotidien après le travail, les sorties
de bureau notamment.

Application à la DGFIP, des mesures couvre-feu 18h
A la DGFIP, depuis lundi 11/01/2021, le couvre-feu 18h devra être respecté
scrupuleusement. Les services devront fermer avant 18 h pour permettre à chacun
de rejoindre son domicile. Le télétravail reste imposé aux collègues ayant le
matériel pour télétravailler

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LA CIGOGNE journal de la section CGT Finances Publiques 68
L’évolution du COVID-19, ses remèdes ?
Chacun d’entre nous suit de près l’évolution de la maladie. Aussi, ce qui va suivre
n’est qu’un rappel, mais en parler est important car tout le monde en parle.

Les dégâts du coronavirus

Dans le monde, on recense 87, 2 millions de cas de personnes infectées. 48,8
millions des personnes infectées ont retrouvé la guérison. 1,884 million sont
décédés du covid-19. A titre de comparaison, la Cigogne s’est intéressée au nombre
de victimes de la grippe. Ainsi, en 2018-2019, l’OMS( organisation mondiale de la
santé) recensait à travers le monde 660 000 décès du fait de la grippe. Aujourd’hui,
il est irréfutable que le coronavirus est beaucoup plus meurtrier qu’une grippe
classique. Donc, la «grippette», aux oubliettes !
 En France, il est recensé 2 680 239 cas. 197 503 malades du covid sont guéris. La
France déplore depuis le début de la pandémie 66 282 décès. Dans certains cas
assez rares, les malades du coronavirus se rétablissent difficilement, avec
l’émergence de séquelles plus ou moins conséquentes selon les cas...

Comment se propage le covid-19 ?

Encore une fois ce n’est qu’un rappel, mais il permet de comprendre l’importance
des gestes barrières.
Le virus qui entraîne la COVID-19 se transmet principalement par des gouttelettes
produites lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, ou lors d’une expiration.
Ces gouttelettes sont trop lourdes pour rester dans l’air et tombent rapidement
sur le sol ou sur toute surface proche.
Vous pouvez être infecté en respirant le virus, si vous êtes à proximité d’une
personne malade, ou en touchant une surface contaminée puis vos yeux, votre nez
ou votre bouche.

Les symptômes
Les symptômes sont connus mais souvent loin d’être différents des autres virus
saisonniers.
Les plus fréquents sont la fièvre, la toux sèche, la fatigue. D’autres sont moins
fréquents mais correspondent à cette maladie : les courbatures, les maux de gorge,
les diarrhées, conjonctivites, maux de tête, perte d’odorat ou du goût...
Ce sont aux médecins de faire le tri de ces symptômes pas franchement propres à
la covid et de poser le diagnostic, à défaut d’orienter le patient vers un test de
dépistage.

Évolution de la deuxième vague au 6 janvier 2021 en France :
25 379 nouveaux cas confirmés, soit une hausse de 23,9 %
234 nouveaux patients en réanimation, soit une baisse de 41 %
Le taux de positivité est de 5,4 %.

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La France dé-confinée depuis le 15 décembre, ses habitants doivent observer un
couvre-feu de 20h à 6h. Une quinzaine de départements ont un couvre-feu plus
drastique( de 18h à 6h) , dont la plupart des départements de la région Grand Est.
D’autres départements basculeraient dans ce régime de couvre-feu plus sévère
dans les prochains jours ,notamment le Bas-Rhin et le Haut-Rhin( Cela est confirmé
depuis le week-end du 9-10 janvier).
Certains chiffres sont préoccupants tel que le taux d’occupation des lits de
réanimation au 6 janvier 2021 : Gand Est 63 %, Provence Alpes Côte d’Azur 66 %,
Bourgogne Franche-Comté 89,9 %.
Dans le département du Haut-Rhin, les taux d’incidences sont en augmentation
dans notre département, ils passent de 175 à 225 (seuil à ne pas dépasser 250).

Vers un nouvel espoir avec la vaccination ?
Après une campagne vaccinale débutée le 27 décembre, très poussive en France,
certaines interrogations demeurent :
-à quand une campagne de vaccination massive ,
-l’efficacité et l’innocuité des vaccins
-les personnes que l’on doit vacciner en premier.
La Haute Autorité de Santé préconisait le 30 novembre 2020 de vacciner en
premier les personnes âgées qui vivent en collectivité (par exemple dans les ehpad
ainsi que le personnel qui y travaille à leur côté) . La HAS préconise de vacciner
ensuite les personnes âgées de plus de 75 ans, le personnel soignant, les plus de 50
ans, les personnes dont le métier favorise une infection et les personnes
vulnérables et en précarité. Dans un dernier temps, le reste de la population.
L'exécutif assure que l'objectif de vacciner un million de Français à la fin janvier
reste d'actualité. Pour qu'il soit tenu, quelques 40 000 vaccinations quotidiennes
seront nécessaires...
Les vaccins Pfizer,Moderna, autorisés par l’ Agence Européenne du Médicament,
auraient une efficacité autour de 95 %, ce qui est plutôt encourageant.
Le gouvernement aurait commandé 500 000 doses par semaine de Pfizer et
500 000 doses du vaccin Moderna par mois seraient un objectif.
Ces vaccins sont des vaccins de la troisième génération. Ce sont des vaccins à
ADN. Avec ces vaccins, nos cellules deviennent transitoirement des usines qui
produisent la protéine Spike (la protéine Spike est la clé qui permet au SARS-CoV-2
de pénétrer dans nos cellules). Cette protéine sera ensuite reconnue par le système
immunitaire, qui fabriquera par exemple des anticorps pour la neutraliser et ainsi
empêcher l’infection quand elle se présentera.
Restent à signaler les effets secondaires connus à ce jour : fatigue, maux de tête,
douleur musculaires, frissons. A priori, il ne s’agirait que d’une réaction normale
pour la création d’anticorps.
Il est toutefois normal d’appréhender les réactions intempestives consécutives au
vaccin, car, nous avons en mémoire la dangerosité de certains vaccins notamment
contre l’hépatite B.

La prévention
Pour le moment, seuls les gestes barrières, la distanciation sociale ou le port du
masque dans certains endroits obligatoires ou lorsque les distanciations sociales ne
peuvent être respectées nous permettent d’éviter d’être contaminés.

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Courage, en attendant de pouvoir retrouver plus de libertés...

                         Les dérives du télétravail
La section CGT Finances Publiques 68 a souhaité alerter des dérives d’un télétravail
imposé en mode dégradé en période de crise sanitaire. Elle a lu une liminaire en ce
sens lors du CTL en visio du 21/12/2020(cf liminaire de la CGT Finances publiques
68 lue au cours du CTL du 21/12/2020).
La DGFIP avait annoncé à plusieurs reprises certaines directives ou du moins
préconisations en matière de télétravail en cette période troublée.
Parmi ces préconisations, se trouvent :
-la «règle» des 5 jours de télétravail sur 5 pour les télétravailleurs avec un minimum
de trois jours
- l’augmentation à 50 % voire au-delà de la proportion de télétravailleur en
télétravail sur l’ensemble des agents de la dgfip.

Dans le Haut-Rhin, la ddfip 68 a reçu une commande d’ordinateurs portables,
qu’elle a passée. Elle peut ainsi équiper 550 à 600 agents sur 850 agents pour
télétravailler, ce qui représente un pourcentage de 70 % des agents pouvant
télétravailler, une fois tout le matériel distribué.
Est-ce qu’une telle proportion de télétravailleur est justifiée par la crise ?
La DGFIP craint-elle de nouveau un confinement strict avec une mise œuvre d’un
Plan de continuité d’activité ?
Cependant, à l’heure actuelle, les locaux de l’administration se vident.
Avec respect du port du masque, des gestes barrières, et des distanciations
sociales entre collègues, facilitées par les télétravailleurs volontaires déjà en
télétravail 1,2 jusqu’à 5 jours par semaine, les collègues auraient a priori peu de
chance d’être contaminés au travail. En tout cas, nous le souhaitons.

Mais restons rationnels, et interrogeons-nous : pourquoi ce passage en force ?

Le télétravail ne peut être adaptée partout.
Certaines missions, certaines tâches ne se prêtent de loin pas au télétravail, sans
compter la confidentialité des certains documents nécessaires pour travailler. De
plus, l’accueil téléphonique(voire physique) est répartit, de fait, sur les collègues
restant en présentiel, ce qui dés-organisent les services recevant le plus de public.

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De surcroît, un télétravail imposé est une immixtion dans la vie privée des agents,
et engendre des coûts supplémentaires pour les agents. De ce point de vue, tous
les domiciles ne sont pas aménagés pour le télétravail.
Les risques d’isolement et risques psycho sociaux sont augmentés avec un
télétravail à 100 % et pour une période prolongée.

La CGT Finances publiques 68 s’interroge alors:
-Est-ce que les organisations classiques de travail (travail en présentiel)
reprendront-ils leurs droits une fois la crise éloignée ?
-En cas de réponse négative à la première question, la cgt finances publiques 68
s’interroge sur les finalités ou les desseins d’un recours massif à cette forme de
télétravail à moyen-long terme(politique immobilière de l’État , réduction des
coûts d’énergie et d’entretien des bâtiments, finalités écologiques...)?

Toujours est-il, que ce télétravail suscite quelques inquiétudes réelles.

    Mise en place de la Paierie de la Collectivité Européenne
         d’Alsace, les raisons d’un vote CONTRE en CTL

La Paierie de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace est implantée à Colmar.
C’est une très bonne nouvelle pour le Directeur départemental des Finances
Publiques 68 qui s’est félicité de récupérer les emplois à minima des collègues bas-
rhinois exerçant jusqu’à lors les missions de paierie départementale du Bas-Rhin.
Au jour du CTL du 21/12/2020, la ddfip 68 ne savait pas encore dans quelle
proportion les collègues bas-rhinois suivraient leur mission, mais en tout état de
cause, elle avait eu l’idée d’une antenne à Strasbourg jusqu’au moins septembre
2021.

La CGT Finances Publiques 68 n’est pas la seule organisation syndicale à avoir voté
CONTRE, en CTL, la mise en place de la Paierie de Collectivité Européenne
d’Alsace
Son vote s’explique en premier lieu par le principe de la solidarité entre les deux
«futurs» ex-départements bientôt fusionnés.          Nous ne pouvions ainsi pas
cautionner le transfert des dix-neuf emplois du Bas-Rhin dans le Haut-Rhin, sans
nous interroger du devenir des collègues bas-rhinois qui ne souhaitaient pas suivre
leurs missions, ni du devenir des missions étoffées(?!) de nos collègues haut-rhinois
dans le cadre de ce nouveau service dans l’hypothèse où une majorité des
collègues de l’ex-paierie départementale du Bas-Rhin ne suivraient pas leur mission.

Ce vote « contre » revêt également un caractère plus politique. C’est une volonté
de s’exprimer contre un tournant majeur de la politique de Décentralisation de
l’État. Certes, présentée au départ comme une énième réforme relative à la

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décentralisation, la Collectivité Européenne d’Alsace créée au 1 er janvier 2021
résulte de la fusion des deux Conseils départementaux d’Alsace tout en laissant
exister les deux départements en tant que circonscription administrative de
l’Etat(préfectures de Strasbourg et de Colmar). La nouvelle collectivité dispose
alors des compétences des départements mais aussi de compétences particulières,
notamment en matière de coopération transfrontalière, de bilinguisme, de
transports et d'organismes professionnels. Créée en réaction contre son
intégration non désirée dans la nouvelle grande région, elle continue pourtant à
faire partie de la région Grand Est, au moins dans un premier temps.

Toutefois, ce qui se cache derrière tout cela, c’est le projet de loi Décentralisation,
Déconcentration, Différenciation ( 3D)prévu pour 2021 avec la consécration d’un
nouveau principe : le droit à la différenciation territoriale.
Ce principe remet totalement en cause les principes d’égalité, d’unité et
d’indivisibilité de la République consacrés par la Révolution française de 1789 et
qui a permis à la France de garantir la même structure territoriale, les Communes,
les Départements( depuis 1789), les Régions ( depuis 1986) pendant plus de deux
siècles. Les lois relatives à la décentralisation n’ont apporté qu’une autonomie à ces
collectivités et ont permis qu’elles participent à la vie démocratique dans certains
domaines de compétence(les gestion des routes, des minimas sociaux, formation,
etc...)
Avec le principe de droit à la différenciation territoriale, on franchit une frontière
que même l’autonomie de la Région Corse( collectivité à statut particulier) ou celle
de la métropole de Lyon n’avait franchi.
Le droit à la différenciation change radicalement                 les logiques de la
décentralisation. Il y a une volonté de l’État de mettre en concurrence ces
collectivités européennes les unes par rapport aux autres, et de fonder des
territoires économiques et culturelles transnationaux.

Enfin, le vote CONTRE répond à la volonté de lutter contre toutes les politiques
publiques libérales, voire ultra-libérales( RGPP, MAP, NRPetc...) qui depuis 15 ans
sévissent à amène l’État à se retirer partiellement voire totalement des territoires
en réduisant considérablement ses dépenses publiques.

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