LA FEMME OISEAU Compagnie La Mandarine Blanche - PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET

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LA FEMME OISEAU Compagnie La Mandarine Blanche - PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET
Direction artistique Alain Batis

                LA FEMME OISEAU
                  Compagnie La Mandarine Blanche

               PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET

                              CONTACT DIFFUSION
                              Emmanuelle Dandrel
                      06 62 16 98 27 / e.dandrel@aliceadsl.fr
LA FEMME OISEAU Compagnie La Mandarine Blanche - PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET
LA FEMME OISEAU

  Projet théâtral librement inspiré de l’histoire de « La femme-grue » selon le titre d’origine

         Une fable universelle – une partition sonore, musicale, visuelle et poétique

J’ai jeté cette toute petite chose qu’on appelle « Moi » et je suis devenu le monde immense.
Musô Soseki (1275-1351)

Introduction

En 2000, j’ai mis en scène Neige, une adaptation théâtrale, musicale et chorégraphique du
roman de Maxence Fermine, que j’ai co-écrit avec Sophie Grandjean. Cette création a été
l’occasion de plonger dans les histoires immémoriales du Japon, de la Chine et de l’Inde. J’ai
pu découvrir des contes colorés d’humour, pétillants de vie, profonds de vérité et de sagesse.
L’un d’entre eux a particulièrement retenu mon attention, La femme-grue quelquefois
appelé La grue cendrée ou encore La femme oiseau.
Ce conte est l’un des très beaux contes zen, l’un des plus appréciés au Japon.
Son intensité dramatique, l’émotion profonde qui s’en dégage a fait de La femme oiseau,
raconté par Sumiko Yagasa et illustré par Suekichi Akaba, un album marquant dans l’histoire
du livre pour enfants.
L’histoire de «La femme-grue », titre d’origine, est aujourd’hui encore une source
d’inspiration pour le théâtre et l’opéra en Extrême-Orient. Notamment Kinoshita Junji,
auteur japonais majeur, qui a connu avec la pièce Yüzuru, « Une grue au crépuscule », un
grand succès dans les années 1950. Cette pièce, inspirée de ce conte très populaire au Japon,
continue à être jouée régulièrement depuis. Yüzuru est un opéra créé en 1951 par Ikuma
Dan (1924-2001), compositeur incontournable du Japon du XXème siècle. Cette œuvre est
l’adaptation de la pièce de théâtre de Junji Kinoshita.

Le Théâtre du Temps a créé Yüzuru, l’Oiseau du Crépuscule pour la première fois en
français en 1997, dans une mise en scène de Junji Fuseya avec Olivier Breitman comme
premier Onnagata français dans le rôle de Tsû. En mars 2012, l’opéra a été donné à la Maison
de la Culture du Japon à Paris. La pièce a été traduite en anglais, en chinois, ainsi qu’en
coréen, en russe, en allemand et en italien. Elle se trouve dans des manuels scolaires publiés
par différentes maisons d’édition (huit recensées en 1983). Elle a été adaptée pour l’opéra
(1952) par la Compagnie Fujiwara et pour le nô (1954) par le Théâtre de Shinbashi.

Je nourris depuis plusieurs années le désir d’écrire pour le théâtre une pièce librement
inspirée de la légende japonaise, qui pourrait susciter une création théâtrale polysensorielle.
Sa force spirituelle et poétique invite à faire dialoguer sur le plateau la musique, l’art de la
marionnette et l’art visuel, le théâtre d’ombres, la danse et le théâtre d’acteurs. Ce conte
merveilleux, initiatique est un voyage vers l’Eveil pour tous les publics à partir de 7 ans.
Il questionne la soif du pouvoir, de la richesse, l’avidité, l’ambition effrénée… en invitant
enfants et adultes à la sagesse de l’humour, à l’oubli de soi, à la compassion.
LA FEMME OISEAU Compagnie La Mandarine Blanche - PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET
Les contes Zen

Avec une intensité comparable à celle des contes de Grimm, les contes zen nous offrent la
possibilité de raconter les comportements humains et d’éveiller notre conscience dans les
actes les plus simples de la vie. Ces contes merveilleux sont des invitations à observer
l’essence intime des choses. Ils nous aident à découvrir l’invisible dans le visible, l’absolu
dans le relatif, l’éternel sous les traits de l’éphémère.

Le Zen dérange, bouscule nos habitudes de pensées, choque nos principes et nos préjugés. Il
décape l’esprit et contraint le corps. Le Zen ne promet rien, ni le paradis, ni l’enfer, ni
l’extase. Les hommes ne sont fondamentalement ni laids, ni beaux, et les choses de la vie ne
sont ni bonnes, ni mauvaises quand on les voit dans une juste perspective.
Dans les humbles événements de la vie quotidienne, pour celui qui sait « voir » sans faire
écran avec ses désirs, son intellect, ses peurs, son « ego », se montre l’infini. Toute chose pour
le Zen est message d’absolu, est déjà l’absolu.

La légende de la femme-grue, les contes qu’elle a inspirés

La femme oiseau racontée par Sumiko Yagasa et illustrée par Suekichi Akaba m’a séduit
par son essence et sa dimension épurée qui me paraissent particulièrement intéressantes à
faire découvrir aux publics jeunes.
J’ai pu découvrir également d’autres versions de ce même conte, telles La grue cendrée de
Henri Brunel, La grue blanche de Miroslav Novák et Zlata Ćerná, L’auberge de la Grue
Jaune de Sophie de Meyrac (conte en résonance), La femme-grue de Iwate, Kurano
Hirano et L’épouse grue de Yamagata, Tsuneyo Hosoya.

Le processus d’écriture

Au-delà des différentes versions de ce conte, j’ai également rencontré la figure de la grue dans
les contes taoïstes et plus généralement dans la littérature et les arts japonais.
Je me suis nourri de ces recherches tout en me laissant porter par des thèmes qu’il
m’intéresse d’explorer dans l’écriture : Le blanc, l’épure, l’offrande.

J’ai souhaité introduire dans la pièce en cours plusieurs dimensions comme les couches
successives d’un rêve. Écrire une histoire dite « initiatique ». Y glisser des contrepoints
importants colorés d’humour et de comédie par la présence de chansons, par les duos
clownesques des marchands, par la vitalité et l’innocence de l’enfant.

Il neige du début à la fin de la pièce. Cette blancheur comme un appel à la trace, un appel aux
mots. Il m’importe d’emprunter cette dimension poétique du blanc. Comme autant de
souvenirs recouverts par le temps qui passe.

Après un prologue, comme une mise en abîme du récit, la pièce est construite comme un
flash back. Yohei âgé regarde sa vie d’avant, la raconte et la retraverse. Retrouve les figures
du village et l’histoire insolite et merveilleuse de cette rencontre avec L’Humble Osaku.
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. L’histoire
Un homme âgé arrive un soir de neige dans une auberge. La femme qui le sert, lui offre un
plantureux repas. Pour la remercier, il sort ses pinceaux, peint sur les murs une fresque
vivante… jaillissent des montagnes, des forêts tourmentées par le vent… l’homme brosse une
grue blanche… Celle-ci quitte « la toile », s’avance dans l’auberge avant de rejoindre
l’immensité du ciel sous les flocons blancs… Finalement, l’homme nous livre l’histoire de
Yohei, ce jeune et pauvre paysan qui, un matin de neige, soigne une grue blanche blessée à
l’aile… L’oiseau reprend son vol…. Le soir même, une jeune femme frappe à sa porte et lui
demande l’hospitalité… Ils deviendront compagnons… Par trois fois, elle tissera une étoffe
merveilleuse en demandant de ne jamais être observée. Mais la curiosité des villageois est
telle… même Yohei ne peut résister…
L’homme âgé, aujourd’hui « ermite des neiges », nous dévoile ainsi sa propre histoire.

Dans une dramaturgie plurielle, la pièce que j’ai écrite, tissera intimement l’univers du conte
et sa dimension onirique, métaphorique, philosophique à celle d’une écriture plus dialoguée
donnant lieu à des tableaux conjuguant une esthétique visuelle, musicale et poétique.

Nourri des différentes versions des contes et de l’œuvre de Kinoshita inspirées de la légende
japonaise, j’ai ébauché un premier canevas en XX tableaux qui est actuellement en cours
d’écriture. Il sera régulièrement mis à l’épreuve du plateau pendant les répétitions.
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Courts extraits de la pièce en cours d’écriture

TABLEAU 1

LE CIEL S’EVENTRE, BLANC

Un homme marche dans la neige sous un ciel qui s’éventre, blanc. Il pénètre dans l’auberge.
Tapote son manteau recouvert de neige. Il a froid, il rit… L’humour au bout des
moustaches…

Une douleur vive jaillit dans sa poitrine.

La femme aubergiste : Ça va Monsieur ?
L’homme âgé : Oui, oui ça va, ça va…
La femme aubergiste : Vous voulez manger quelque chose ?
L’homme âgé : Quelque chose je veux bien ! J’ai une faim à avaler tout un ciel de neige !

(…)

Puis tout à coup se lève d’un bond comme d’un seul homme et se met à peindre sur les murs
de l’auberge, comme une danse.
Au bout du pinceau, jaillissent des montagnes et leurs pics enneigés, des forêts tourmentées
par le vent, des villages perdus dans la brume au cœur de vallées blanches…
A côté de lui, la femme aubergiste éberluée fait silence, elle stoppe tout mouvement et
regarde. Sur le mur, l’homme brosse une grue blanche, elle se lisse les plumes. On dirait la
peinture vivante…
(…) Soudain ni toit ni murs, seul le ciel, seule la grue danse parmi les dix mille flocons de
neige.

…L’homme âgé semble se métamorphoser de bonheur. Il se dépouille de ses affaires,
devient… Yohei jeune homme (…)

TABLEAU 2

A FENDRE LE BOIS

On voit un jeune homme fendre du bois dans la forêt. C’est Yohei.
La grue dans le ciel tournoie dans mille flocons de neige…
Une flèche siffle, elle blesse l’aile de l’oiseau qui tournoie dans le ciel avant de s’abattre

TABLEAU 4

LE SOIN

Un acteur / Une marionnette / Scène pour beaucoup silencieuse et visuelle
On retrouve au sol la grue en train de sautiller, blessée, jusqu’au pied de Yohei.

L’oiseau : Grou, grou grou, grou
Yohei soigne l’oiseau. Il retire la flèche de l’aile. Prend de la neige, lave la plaie, met une
bande sur l’aile de la grue.
Yohei : Tu as l’air de me comprendre, créature de rêve. Tes yeux me disent ta douleur et ta
voix, ta reconnaissance…
(…) La grue s’envole en faisant trois tours au dessus de Yohei et pousse un seul cri (…)
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TABLEAU 5

LA BELLE JEUNE FILLE DE LA NUIT

Chez Yohei. Tard dans la nuit. Yohei entend frapper à la porte. Etonné, il va ouvrir et voit
devant lui une belle jeune fille.

L’Humble Osaku faiblement : A votre bonté je demande l’hospitalité
Peu…
Juste un toit…
Ne pas mourir dans la neige
Etre en compagnie

Silence

En dodelinant de la tête comme un oiseau, d’une voix mourante : Voudriez-vous me prendre
pour femme ? (…)

TABLEAU 6

L’ENFANT

Un enfant frappe à la vitre. L’Humble Osaku lui ouvre la porte :

L’enfant : C’est vous qu’on prénomme « L’Humble Osaku ». Mon nom est Yuko. Ma mère
m’envoie pour vous dire que tout le village se réjouit que Yohei ait enfin trouvé une jeune et
belle épouse…
L’Humble Osaku : …

(…)

L’Humble Osaku : Allons vite jouer dans la neige… Le ciel est si plein. Nous jouerons à Colin-
Maillard.
L’Humble Osaku bande les yeux de Yuko et elle disparaît dans le ciel de neige. Il la cherche.
Un temps. Retire le bandeau.

Yukiko : Où t’es partie ? Tu ne m’auras pas comme ça… je reviendrai.

TABLEAU 7

LA BASCULE

(…)

L’Humble Osaku : Nous autres femmes, nous savons tisser (…) Nous pourrons ainsi vivre
correctement jusqu’à la fin de l’hiver. Permets-moi donc de me mettre au travail. Surtout,
surtout, lorsque je tisse, ne m’observe jamais à la dérobée. Il faut me le promettre. (...)
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TABLEAU 10

LE PREMIER VOYAGE EN VILLE

Dans la neige, Yohei marche vers la ville (…)

L’homme âgé (au public) : (…) Pour la première fois rejoindre les grandes villes, la capitale.
Les marchands (…) Je montrais de temps en temps l’étoffe. Les gens ouvraient des yeux
comme des grenouilles. « Oh c’est beau ! » « C’est merveilleux ! » « C’est miraculeux ! » (…)

TABLEAU 12

L’HUMBLE OSAKU BLANCHE COMME NEIGE

L’Humble Osaku tisse une seconde fois, elle sort très affaiblie…

(…)

L’Humble Osaku, avec un sourire compatissant : Je vais prendre l’air Yohei. Marcher dans la
neige me manque.
Yohei : Tu as raison. Ton visage est aussi blanc que le ciel…
Elle ouvre la porte et semble défaillir.
Yohei : Attends !
L’Humble Osaku : Ce n’est rien. Elle dodeline de la tête. Non, laisse-moi.

Yohei la regarde s’éloigner inquiet… Il la regarde disparaître (…)

TABLEAU 14

2ème VENTE

La première ville

(…)

Le marchand 1 : Donnez-moi ça que je regarde de plus près ! Léger comme l’air ! Chaud
comme de la laine ! Brillant comme de la soie ! Je n’ai jamais vu rien de pareil ! Où as-tu pris
un tissu aussi extraordinaire ?
Yohei : C’est L’Humble Osaku, mon épouse, qui le fabrique.
Le marchand 1 : Vends-moi ce tissu !

(…)

TABLEAU 15

L’ARGENT 2

Après avoir vendu la deuxième étoffe. Il revient le sac chargé d’or.

(…)

L’humble Osaku : elle sort sous la neige qui tombe…Pauvre Yohei. Comment l’artifice de
« l’argent » peut teindre le plus pur des cœurs ; Je ne te reconnais plus tout à fait Yohei. Ton
odeur est différente. Tu as sur toi les parfums de la ville. (…)
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TABLEAU 18

3ème ET DERNIER TISSAGE

(…) Yohei ne tient plus et ouvre la porte de l’atelier. Il voit une grue en train de s’arracher
les plumes et les introduire dans le métier à tisser… Il s’évanouit.
On voit la femme grue, mi femme, mi grue, ensanglantée sortir de l’atelier… déposer le tissu
au pied de l’homme.
Yohei se réveille, la femme de dos.

L’Humble Osaku : Ne te retourne pas tendre Yohei. J’avais presque terminé. Le monde est
cupide. Il fallait juste encore attendre un peu. Nous ne pourrons plus nous revoir. Je perds
aujourd’hui mon apparence humaine.

Quand Yohei se retourne, la femme grue a disparu… Yohei se précipite dehors…il neige, on
entend au loin le cri d’une grue…
L’enfant revient, suivi du village entier. Les deux marchands ferment la marche. (…)

TABLEAU 19

J’ATTENDS SON RETOUR

Nous sommes à nouveau à l’auberge. L’homme au pied de son œuvre picturale. La grue
sauvage a réintégré la peinture. Elle lisse ses plumes…

L’homme âgé : Et depuis j’attends son retour…

(…)

La femme aubergiste : Je vous propose de dormir cette nuit ici, de vous reposer. Dehors ça
tombe fort et dru. (…)

TABLEAU 20

L’OISEAU DU REVE

(…) Yohei rêve…
On voit une grue venir et frapper avec son bec à la porte. (…)
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La légende de la femme-grue

Cette émouvante grue cendrée touche au domaine du merveilleux et à l’enfance et, par des
chemins insolites, nous aide à franchir « la porte sans porte » et à nous approcher du mystère
ineffable. Ce conte fait partie des contes dits magiques et des «mariages merveilleux » qui
sont les contes les plus aimés au Japon. On pleure toujours la fin tragique de l’épouse grue,
qui s’en va vers un ciel inconnu car l’époux, dépassé par sa curiosité, n’ayant pas respecté les
recommandations de la femme oiseau, découvre le secret qui conduit leur relation à un point
de non-retour. Le conte de l’épouse oiseau est sans doute la réminiscence du mythe du
visiteur surnaturel envoyé du ciel sur la terre. C’est la première particularité des contes
japonais : la trace des cultes anciens subsiste dans la narration. Les bêtes s’unissent aux
humains, non selon les lois de la nature animale mais à la manière des dieux. La part du
merveilleux est importante. Les bêtes viennent épouser les êtres humains sous la forme de
femme ou d’homme, et une fois leur vraie nature dévoilée, elles s’en vont en reprenant leur
forme animale. L’union d’un être humain avec un être surnaturel n’est possible que si l’être
humain s’empêche de laisser libre cours à sa curiosité. Mais est-ce possible ? La curiosité fait
partie de la condition humaine. Ce serait même le péché originel, source de tous les maux des
hommes. Cet être surnaturel qui vient s’unir à lui en revêtant une forme animale puis, qui se
transforme en être humain, appartient à un ordre supérieur au nôtre. Lui non plus ne peut
pas demeurer longtemps sur la terre. La séparation est donc inévitable.
Les conteurs français terminent leur récit par un mariage heureux, pour éviter de raconter la
suite, moins idyllique, tandis que les japonais, peut-être plus réalistes et par honnêteté ou
respect de la vérité, ne peuvent pas ne pas raconter la triste fin d’unions si merveilleuses.
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Le peintre Suekichi Akaba qui a utilisé la technique du lavis japonais pour
illustrer les dessins ci-dessus, est aujourd’hui mondialement reconnu. Il a reçu
entres autres le prix Andersen pour l’ensemble de son œuvre.

Une dramaturgie plurielle

Explorant une polyphonie des écritures, la partition croisée, musicale, théâtrale, visuelle et
chorégraphique sera construite sous forme de tableaux.

Au plateau, cinq protagonistes pluridisciplinaires tisseront le fil du récit. Le dialogue entre les
différentes disciplines artistiques se construira dans l’épure autour des différents
événements.

Quelques pistes :
   - L’homme prend les baguettes, affinent les pointes et en fait un pinceau… Sur les murs
      de l’auberge, il esquisse des montagnes effilées, des forêts tourmentées par le vent, un
      village perdu, une grue blanche / dimension visuelle et plastique
   - Le vol de la grue sous un ciel de neige /conception vidéo et théâtre d’ombres
   - La grue qui tisse / marionnette de taille humaine
   - La grue blanche qui danse mi-animal mi-déesse / dimension chorégraphique

Une architecture sonore embrassera la création théâtrale. Une musique au parfum japonais.
Une composition voyageant entre la harpe, la flûte, le violoncelle et le chant… Un dialogue
entre la présence d’un (e) ou plusieurs musiciens (nes) multi-instrumentiste (s), la création
d’une bande sonore et la partition des corps et des voix pour faire résonner l’étrangeté
émouvante de ce récit. Jusqu’au silence.
Série Frozen de Thomas Flechtner

Une esthétique du blanc

Le projet de La femme oiseau me permet de continuer à explorer la dimension poétique
du blanc. De l’épure. D’un point de vue scénographique, visuel et pictural.

…Par les ciels de neige. La blancheur de cette grue, de ses ailes. La clarté du tissu qu’elle tisse.
Viendront jouer des tâches de couleur comme les gouttes de sang laissées par l’oiseau blessé
sur la neige.

N’était leur cri
On ne les verrait pas
Les hérons blancs
Par ce matin de neige

Le cri des hérons blancs sur la neige immaculée comme une déchirure minimale.

Il y a en apparence rien à voir, seule la neige. La blancheur a pourtant été fendue par le chant
de l’oiseau. Il nous faut tendre l’oreille. Blanc sur blanc. Le blanc appelle la trace, convoque la
couleur et la plénitude des sens.
La dimension Jeune Public et Tout public du projet

Choisir de théâtraliser ces contes autour de « la femme oiseau », c’est souhaiter faire
entendre des histoires merveilleuses, porter des messages chargés de spiritualité et
d’humanité. Ces contes selon l’intuition de chacun ont plusieurs niveaux de lecture. Ils
conviennent aux petits et aux grands. Ils sont des chemins vers l’Eveil et enseignent la
liberté.
L’histoire de « la femme grue » selon le titre d’origine est chère au cœur des enfants et des
adultes.
Ils sont salvateurs parce que l’enfant a besoin de comprendre le monde et les mystères, tout
comme l’adulte a, lui aussi, besoin de comprendre. Ce conte est un conte dit « initiatique »
car il aide à grandir.
Cette grue cendrée, blessée en pays de neige a touché ma part d’enfance. Cette histoire
insolite touche à l’émerveillement.
La beauté de ces contes tient dans leur puissance cosmique, ils ne sont ni édulcorés ni en
aucun cas moralisateurs, ils transcendent notre regard sur la vie.
Les répétitions dramatiques des mystérieux travaux de la grue tisserande tiendront les
publics en haleine.
Ces contes invitent au voyage. Ils sont un hymne à la beauté et comme l’explique François
Cheng, il y a urgence à convoquer de la beauté. Pour mieux appréhender la destinée humaine,
que l’on soit enfant ou adulte, il est important de comprendre ces deux antagonismes : d’un
côté, le mal ; de l’autre, la beauté.

Il est question d’équilibre naturel, de l’origine des équilibres dans les contes zen, de ce qui est
juste. A l’opposé de la déviance, c’est un rappel à la conscience. Les personnages comme cette
femme oiseau mi-être humain, mi-animal, mi-dieu tisse cette conscience. Elle incarne
l’offrande, le dépouillement, le sacrifice. Elle est comme une « visitation » et nous interpelle
sur les notions de « nécessaire et superflu », de « vrai » et de « monde des apparences ». Elle
laisse la chanson de l’argent et de son pouvoir nous faire entendre son mauvais air… Jusqu’au
paroxysme.

Ce projet pluridisciplinaire s’adresse à plusieurs sens, c’est une invitation à regarder, écouter,
ressentir… comprendre.

                            Neige à Kambara d’Ando Hiroshige
                 tirée des Cinquante-Trois Etapes de la route du Tokaido
Univers en référence et pistes de recherches du côté de la scénographie, des
costumes et de la marionnette

    •   Sandrine Lamblin, scénographe : univers en référence

    •   Esquisses de Sandrine Lamblin
•   Jean-Bernard Scotto, créateur costumes : peintures - pistes de recherche

•   Jean-Bernard Scotto : esquisses costumes - pistes de recherches
•   Camille Trouvé, conception marionnettes : pistes en référence
•   Descriptif synthétique prévisionnel du déroulement du projet de création

Un premier temps au plateau :

Travail de laboratoire à partir d’une première adaptation théâtrale et des contes d’origine,
exploration et dialogue des différents langages avec l’équipe artistique /10 jours

   o   Suivra un temps d’écriture / réécriture / construction des marionnettes / réalisation
       des premières images /conception de l’univers picturale / création musicale

Un deuxième temps au plateau :

A partir des nouveaux éléments textuels, propositions visuelles, musicales, marionnettiques,
chorégraphiques, travail avec l’équipe en présence du scénographe, du costumier et du
créateur lumière / 10 jours

   o   Suivra un temps de construction pour la scénographie / confection des costumes /
       finalisation : des marionnettes, de la conception visuelle et de la création musicale

Un troisième temps au plateau :

5 semaines de répétition

Equipe de création

Auteur : Alain Batis
Mise en scène : Alain Batis
Comédiens : Raphaël Almosni, Emma Barcaroli, Loreleï David, Franck Douaglin,
Julie Piednoir
Création musicale : Cyriaque Bellot
Conception marionnettes : Camille Trouvé
Scénographie : Sandrine Lamblin
Lumières : Jean-Louis Martineau
Costumes : Jean-Bernard Scotto
Chorégraphie : Amélie Patard
Avec la collaboration artistique de Grégory Marza : vidéo
Régie Lumières : Nicolas Gros
Régie Son : Emilie Tramier
LES COMEDIENS

RAPHAËL ALMOSNI
A suivi une formation avec Philippe Adrien, Pierre Vial (interprétation), M.Gonzales,
F.Cervantes (clown, masque), P.Gaulier, M.Guigon, R.Petrolini (bouffon, burlesque),
F.Rondeleux, E.Pardo, Roy Hart Théâtre (chant, voix).
A travaillé à plusieurs reprises le clown et le masque avec Mario Gonzales, Laurence Renn.

Il a joué notamment Dans la jungle des villes de Brecht mis en scène par Clément Poirée,
L’ivrogne dans la Brousse de Tutuola, Mr de Pourceaugnac de Molière, le Roi
Lear de Shakespeare, dirigé par Philippe Adrien, Ohne de et avec D.Wittorsky, Bartleby
de D.Géry, Macbeth dans le Macbeth de Claire Dancoisne, Le Dernier Quatuor de et
mis en scène par François Cervantès, L’exception et la règle de Brecht mis en scène par
Philippe Lanton. Il joue également avec M.Mokeïev, L.Kheifeitz, D.Buquet, V.Widock,
B.Djaoui. Tout récemment, il a joué dans Casimir et Caroline de Ödön von Horváth mis
en scène par Hélène François et Emilie Vandenameele, Mystère Pessoa – Mort d’un
hétéronyme, textes de Fernando Pessoa mis en scène par Stanislas Grassian, Promesses
Cabaret Hanokh Levin, textes de Hanokh Levin mis en scène par Guy Freixe.

Il a été à trois reprises assistant à la mise en scène avec Philippe Adrien (L’Ivrogne dans la
Brousse, Monsieur de Pourceaugnac et L’Incorruptible de Hofmannsthal.
A joué également au cinéma et à la télévision sous la direction de Claude Chabrol, Les
Dossiers de l’Inspecteur Lavardin, de Marion Sarraut L’affaire du courrier de
Lyon, Sergio Gobbi L’affaire, José Pinheiro Parole de flic.

Avec la compagnie La Mandarine Blanche, il a joué dans Yaacobi et Leidental de Hanokh
Levin, Nema problema de Laura Forti, La foule, elle rit de Jean-Pierre Cannet,
Hinterland de Virginie Barreteau mis en scène par Alain Batis.

EMMA BARCAROLI
C’est en tant qu’harpiste qu’elle fait ses premiers pas sur scène.
En 2008, elle écrit et met en scène Ça n’arrive qu’aux mortels, qu’elle jouera pendant
deux ans en France et à l’Etranger et interprète seule en scène Sacré Silence, de Philippe
Dorin, à Bruxelles.
En 2009, avec la Compagnie Pantai, elle crée le spectacle Platero y Nosotros lors du
Festival International de Musique Classique de Menton.
En 2010, elle interprète le rôle de Donna dans Kvetch de Steven Berkoff à Paris, Avignon et
en province avec La Compagnie Habite au 8 !. La même année, elle joue la pièce d’Esther
Ebbo Aujourd’hui dimanche, sous la direction de Jérôme Léguillier.
En 2011, elle travaille sur Monsieur Scrooge et les voix de Noël et répond à une
commande de la région PACA en écrivant le spectacle Les Maux qu’elles taisent.
En 2012, elle est Claire dans Les Bonnes de Jean Genet sous la direction d’Arlette Allain, à
Paris, joue Une jeune fille et un pendu, de Philippe Gauthier et tient le rôle de Léa dans
Ouasmok ? de Sylvain Levey, notamment à l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne.
Elle joue en 2013 Marcinelle dans L’Intervention, de V. Hugo sous la direction d’Arlette
Allain.
La même année, pour la Ligue de l’Enseignement, elle crée une forme courte itinérante, Moi
Belle j’ai l’air si Bête et une création jeune public, Pas de salades… ! .
Depuis 2008, elle est chargée de cours au Cours Florent.
LORELEÏ DAVID
Après un master de lettres spécialité musique, elle étudie le chant au sein des Conservatoires
de Paris avant d’intégrer l’Ecole Normale de Musique de Paris en cycle supérieur où elle
obtient une mention à l’unanimité.

Elle se forme parallèlement au théâtre classique et au théâtre musical dans la classe de Joëlle
Vautier et fait ses débuts sur scène dans le chœur de Didon et Enée, puis en tant que Sœur
Rose Chrétien dans le Dialogue des Carmélites pour les Nuits d'été de l'Hôtel Gouthière.

Elle a chanté également le rôle du Petit Berger dans l’oratorio Le Roi David à l’Eglise Saint-
Vincent-de-Paul de Paris et a joué dans plusieurs spectacles musicaux et cabarets tel que
Brognardises, Le Cabaret à Coulisses,...

FRANCK DOUAGLIN

Formé à l'École Marcel Marceau et au Cours Périmony, il est aussi flûtiste. Les personnages
qu'il a le plaisir d'interpréter le sont souvent...

Ayant à coeur le jeu physique et le jeu émotionnel, il a toujours aimé associer ces deux
registres.

L'espace de la scène est pour lui un lieu de vérité, où l'acteur confiant s'abandonne, s'ouvre
aux autres et à lui-même.

C'est dans cette joyeuse quête d'authenticité et de mélange des genres qu'il a travaillé avec
des metteurs en scène aussi divers qu'Emmanuel Vacca (Les Folies Amoureuses),
Françoise Merle (Ivanov), Dany Simon (Cité des Oiseaux, A tous ceux qui !), Jean-
Christophe Chédotal (Arturo Ui, La Contrebasse), Peter Welburn (Vive la France ! ,
Roméo et Juliette, Les Trois Mousquetaires), Jean-Louis Crinon (Le Bourgeois
Gentilhomme, Petits contes nègres pour les enfants des blancs, La Tempête,
Nasreddine, Les Rustres, La Locandiera) et tout récemment Philippe Calmon
(L'Éventail de Tengu).

JULIE PIEDNOIR
Artiste interprète, elle se forme au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles sous
la direction d’Emilie-Anna Maillet. Elle en sort en 2010 avec le diplôme du premier prix du
Cycle d' Enseignement Professionnel Initial de Théâtre.
Parallèlement, durant la saison 2009-2010, elle interprète Zerbinette dans la pièce Les
Fourberies de Scapin mise en scène par Jean-Daniel Laval au sein de la Compagnie de la
Reine.

Par ailleurs, elle a suivi des stages dirigés par Célie Pauthe, Serge Lipszyc, Sophie
Loucaschevski, Michel Cerda, François Verret, François Cervantès.
En 2010, elle intègre la Compagnie Miressance. Elle est distribuée dans le rôle de Suzanne
pour Le Mariage de Figaro mis en scène par Elisabeth Chastagnier. La pièce se joue au
Festival Off d'Avignon 2011 ainsi qu'au Festival de Théâtre du Château de Montaigut.

Avec la compagnie La Mandarine Blanche, elle a joué dans Hinterland de Virginie
Barreteau mis en scène par Alain Batis.
L’EQUIPE DE CREATION

SCENOGRAPHIE : SANDRINE LAMBLIN

A suivi une formation d’art plastique à l’Institut Saint Luc en Belgique et de scénographie et
communication événementielle à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg.

Depuis 1996, elle réalise les scénographies des spectacles de la Compagnie du Matamore
dirigée par Serge Lipszyc.

A travaillé également avec l’Opéra Studio de Genève.

Depuis 2004, elle conçoit les décors et accessoires des spectacles présentés dans le cadre des
Rencontres Internationales de Théâtre de Haute Corse présidées par Robin Renucci et
dirigées par Serge Lipszyc. En 2012, elle crée le décor du spectacle Mademoiselle Julie de
August Strindberg mis en scène par Robin Renucci avec les Tréteaux de France, Centre
Dramatique National.

Avec la Compagnie La Mandarine Blanche, elle a fait la scénographie des spectacles Le
Montreur d’Andrée Chedid (2004), Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette
(2005), L’assassin sans scrupules Hasse Karlsson dévoile la terrible vérité :
comment la femme est morte de froid sur le pont de chemin de fer de Henning
Mankell (2006), Yaacobi et Leidental de Hanokh Levin (2008), Face de cuillère de Lee
Hall (2008), Nema problema de Laura Forti (2010), La foule, elle rit de Jean-Pierre
Cannet (2011), Hinterland de Virginie Barreteau (2012).

LUMIERES : JEAN-LOUIS MARTINEAU

Il a été créateur lumières de plusieurs opéras présentés dans le cadre du Festival de Théâtre
et d’Opéra « Les Malins Plaisirs » de Montreuil sous Mer (62) et du Festival de théâtre et de
musique « Les Nuits de Mayenne ».

Depuis 1996, il crée les lumières des spectacles de la Compagnie du Matamore dirigée par
Serge Lipszyc.

A travaillé également avec l’Opéra Studio de Genève.

Depuis 2004 il assure la direction technique des Rencontres Internationales de Théâtre de
Haute Corse présidées par Robin Renucci et dirigées par Serge Lipszyc. Il est également
directeur technique des Tréteaux de France, Centre Dramatique National.

Avec la Compagnie La Mandarine Blanche, il a créé les lumières des spectacles Le
Montreur d’Andrée Chedid (2004), Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette
(2005), L’assassin sans scrupules Hasse Karlsson dévoile la terrible vérité :
comment la femme est morte de froid sur le pont de chemin de fer de Henning
Mankell (2006), Yaacobi et Leidental de Hanokh Levin (2008), Face de cuillère de Lee
Hall (2008), Nema problema de Laura Forti (2010), La foule, elle rit de Jean-Pierre
Cannet (2011), Hinterland de Virginie Barreteau (2012).
COSTUMES ET MAQUILLAGES : JEAN-BERNARD SCOTTO

Formé à l’ENSATT et aux Arts Décoratifs.

Il participe aux créations du Théâtre de L’Escalier d’Or de 1981 à 1986. De 1989 à 2005, il
dirige l’atelier de décoration costumes à l’Opéra Bastille.

Depuis juillet 2003, il créé les costumes et les maquillages des spectacles présentés dans le
cadre des Rencontres Internationales de Théâtre de Haute Corse présidées par Robin
Renucci et dirigées par Serge Lipszyc.

En septembre 2005, il est nommé chef du service costumes en charge des productions
lyriques de l’Opéra National de Paris.

Avec la Compagnie La Mandarine Blanche, il a conçu les costumes du spectacle Les Quatre
Morts de Marie de Carole Fréchette (2005), L’assassin sans scrupules… de Henning
Mankell (2006), Yaacobi et Leidental de Hanokh Levin (2008), Face de cuillère de Lee
Hall (2008), Nema problema de Laura Forti (2010), La foule, elle rit de Jean-Pierre
Cannet (2011), Hinterland de Virginie Barreteau (2012).

MUSIQUE : CYRIAQUE BELLOT

Compositeur et musicien multi instrumentiste, il a composé depuis 1992 de nombreuses
musiques et environnements sonore pour le théâtre.

Il a traversé plus d’une dizaine de compagnies et compose également pour le nouveau cirque.

Il a travaillé entre autres avec la Compagnie de l’Élan bleu, Le Cirque du Docteur Paradi, Les
Krilati, Le Cirque Max et Maurice, La compagnie Ekimoz, et la compagnie Fahrenheit 451. Il
est de même comédien, et travaille aussi pour l’image.

Avec la Compagnie La Mandarine Blanche, il compose la musique et les univers sonores des
spectacles suivants : Neige, adapté de Maxence Fermine (2001). L’eau de la vie d’Olivier
Py (2002), Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette (2005), Yaacobi et
Leidental (2008), Hinterland de Virginie Barreteau (2012). Il a également composé la
musique de Sara d’Alain Batis.

CONCEPTION MARIONNETTES : CAMILLE TROUVE

Formée à l’art de la marionnette à Glasgow, co-fonde en 1996 la compagnie « Les
Chiffonnières ». Entre 1996 et 2006, elle mène avec ses artistes plasticiennes et musiciennes
une recherche sur le rapport entre image et musique. Ce travail aboutit à la création de 5
spectacles de marionnettes dont : La Peur au Ventre (2000), Le Baron Perché (2002)
et Le Bal des Fous (2006).

Constructrice, bricoleuse d’objets articulés insolites mais aussi marionnettiste et comédienne,
elle poursuit sa recherche, traçant au fil des créations un univers visuel original et décalé.

En 1999, elle fonde avec Brice Berthoud la compagnie « Les Anges au Plafond ». Ils créent
Le cri quotidien (2000), Les Nuits polaires d’après les Racontars arctiques de Jom Riel
(2004), Une Antigone de papier, Tentative de défroissage du mythe (2007), Au fil
d’Œdipe, Tentative de démêlage du mythe (2009), Les Mains de Camille ou le
temps de l’oubli (2012).

Avec la compagnie La Mandarine Blanche, elle a conçu la marionnette du spectacle Neige
(2001).
ALAIN BATIS
Sa formation théâtrale débute en Lorraine avec Jacqueline Martin, suivi de plusieurs stages à
Valréas (direction René Jauneau), au TPL (direction Charles Tordjman), à Lectoure avec
Natalia Zvereva. Membre fondateur du Théâtre du Frêne en 1988, direction Guy Freixe, il
joue comme comédien (pièces de Wedekind, Shakespeare, Molière, Lorca…). Il met en scène
Neige de Maxence Fermine (2001) et L’eau de la vie de Olivier Py (2002). Depuis 2000, il
participe aux Rencontres Internationales Artistiques de Haute-Corse présidées par Robin
Renucci aux côtés de Serge Lipszyc, Pierre Vial, René Loyon, Jean-Claude Penchenat… et met
en scène notamment Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz (2002),
Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (2003), Helga la folle de László Darvasi
(2004), Kroum l’ectoplasme et Sur les valises de Hanokh Levin (2005 et 2007),
Salina de Laurent Gaudé (2006), Incendies de Wajdi Mouawad (2008), Les nombres
de Andrée Chedid (2009), Liliom de Ferenc Molnar (2012). Il a joué avec la compagnie du
Matamore, direction artistique Serge Lipszyc entre 2001 et 2006. En décembre 2002, il crée
la compagnie La Mandarine Blanche. Il co-dirige sous le parrainage artistique de Jean-
Claude Penchenat le Festival Un automne à tisser qui s’est déroulé de 2007 à 2010 au
Théâtre de l’Epée de Bois (Cartoucherie – Route du Champ de Manœuvre –Paris). Co-
adaptation de Neige de Maxence Fermine. Prix d’honneur pour la nouvelle La robe de
couleur à Talange (57). Coup de coeur pour La petite robe de pluie à Villiers-sur-Marne.
Lauréat du Printemps théâtral pour l’écriture de Sara (C.N.T. 2000) publié aux Editions
Lansman.

                                      LA COMPAGNIE
Créée le 24 décembre 2002, la compagnie La Mandarine Blanche allie Création
contemporaine et Sensibilisation des publics. Elle diffuse plusieurs créations tout en menant
une importante activité de formation théâtrale auprès des professionnels et des amateurs. La
compagnie La Mandarine Blanche est en résidence à La Méridienne – Scène conventionnée
de Lunéville (54) et bénéficie du dispositif d’aide à la résidence de la Région Lorraine en lien
avec La Méridienne – Scène conventionnée de Lunéville. Elle est en compagnonnage avec le
Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois (93).

Créations mises en scène par Alain Batis
 « NEIGE » de Maxence Fermine (2001) / « AUTOUR DE NEIGE » - forme nomade
(2001)
« L’EAU DE LA VIE » de Olivier Py (2002)
« LE MONTREUR » d’Andrée Chedid (2004) / « MEDOU NETJER » - forme nomade
(2004)
« LETTRE AUX ACTEURS » de Valère Novarina – forme nomade (2004)
« LES QUATRE MORTS DE MARIE » de Carole Fréchette (2005)
« L’HOMME SOUS LE CIEL » - forme nomade (2005)
« L’ASSASSIN SANS SCRUPULES HASSE KARLSSON DEVOILE LA TERRIBLE
VERITE : COMMENT LA FEMME EST MORTE DE FROID SOUS LE PONT DE
CHEMIN DE FER » de Henning Mankell (2006)
« YAACOBI ET LEIDENTAL » de Hanokh Levin (2008)
« FACE DE CUILLERE » de Lee Hall (2008)
« NEMA PROBLEMA » de Laura Forti (2010)
« LA FOULE, ELLE RIT » de Jean-Pierre Cannet (2011)
« TENEBRES » de Henning Mankell – forme nomade (2011)
« HINTERLAND » de Virginie Barreteau (2012)
« SENS » de Anja Hilling - forme nomade (2012)

                         Compagnie La Mandarine Blanche
                            Alain BATIS : 06 80 16 92 55
                           la.mandarineblanche@free.fr
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