Le malade Ou le danger de contrefaire le mort Frédéric ORTIZ

Le malade
Ou le danger de contrefaire le mort
           Frédéric ORTIZ

Le malade
    ou le danger de contrefaire le mort
Texte et interprétation de Frédéric Ortiz
Assistante de répétition   Anne-Marie Ortiz
Expérience insolite que de se produire dans une salle de
classe. L’occasion pour le public et l’acteur de nouer un lien
privilégié le temps d’une représentation. Une expérience plus
intense et plus sociable que celle d’une salle de spectacle. La
proximité avec l’acteur et la     confidentialité du lieu sortent
le public de l’anonymat. Frédéric Ortiz, acteur, metteur en
scène s’empare de votre salle de classe et fait émerger le
théâtre, révélant l’imaginaire de chacun.
LE MALADE ou le danger de contrefaire le mort, écriture en
création de Frédéric Ortiz en préfiguration du 400ème
anniversaire de la naissance de Molière le 15 janvier 2022.

Pour organiser une représentation dans votre classe
•    Fixer une date de représentation. Tarif 8 euros par élève.
•    Réserver une salle de classe. Installation 30 minutes avant la représentation.
•    Prévoir une alimentation électrique.

             Pour tout contact : Frédéric ORTIZ 06 81 59 01 73

Déjà échoué. Essaie encore. Echoue encore. Echoue mieux.
LE MALADE ou Le danger de contre faire le mort se fonde sur le principe de l’écriture d’un texte auquel s’ajoute
une dimension créative. A partir de la lecture du MALADE IMAGINAIRE de Molière, je propose une performance à
la croisée de l’écriture et de la lecture. Véritable laboratoire de la langue de Molière, cette nouvelle création fera
l’objet, à partir du mois de janvier 2021, d’une série de représentations dans le cadre de la saison 2020-2021 :
« Je viens jouer dans votre classe ».
La période du confinement me pousse à avancer la création de mon projet de quelques mois. Je travaille
quotidiennement malgré la fermeture des théâtres et l’empêchement de vivre pleinement mon art. Dans mon
atelier-grenier à Aix -en-Provence, je rêve, j’écris, je crée mon MALADE à partir de l’œuvre du Patron Molière.
J’offre la possibilité de lire et d’explorer en profondeur « mon » Molière, rendu dans tout son « tremblement »,
au-delà de la simple lecture.
LE MALADE ou le danger de contre faire le mort est un laboratoire où sont mis en effervescence les mouvements
de réponse et de stimulation entre le Malade imaginaire de Molière et le texte que j’écris.
Argan, le célèbre hypocondriaque de Molière, n’est pas simplement un père qui veut forcer sa fille à épouser un
médecin pour satisfaire en premier lieu ses lubies, c’est d’abord la figure d’un homme étonné d’être au monde.
La désolation de la vie sur terre est sans recours. La vie n’a pas de sens, elle peut d’ailleurs s’écrire « nuit » quand
le premier mot du personnage qui s’éveille est « encore une journée ! ».
Argan est devenu un homme seul, enfermé dans sa tragédie, irrémédiablement fermé à l’autre. L’amour est im-
possible. Rien ne lui est épargné, ni l’absence de sa femme, ni la figure hideuse de la petite Louison, ni celle de sa
garde malade, Menou, invisible dans la pièce, recluse dans sa cuisine.

Une fin de partie
Un malade aux accents beckettiens vit dans sa maison-royaume touchée par un drôle de cataclysme. Tout se
dérègle et meurt lentement. Le malade a perdu tout pouvoir sur les êtres et les choses qui disparaissent à mesure
qu’il ne peut plus en jouir (sa femme en fuite, sa fille sourde et muette, sa garde malade, recluse dans sa
cuisine).
L’espace, comme une peau de chagrin, se rétrécit autour de lui, d’instant en instant, signe avant-coureur de la
mort. Frappé par la conscience même de la mort, espaces, famille et corps vont s’évanouir lentement.
Le délabrement de la scène visualise à tout instant l’angoisse du malade qui se meurt.

Mon écriture dévoile avant tout une exceptionnelle histoire d’un homme qui refuse d’être vaincu par le temps et
où seul le théâtre est un moyen de libération et de fuite. La seule façon de retrouver le goût de vivre et de donner
un sens à son existence c’est de « jouer des histoires ». Sur un fond tragique, la force de vie du malade-acteur
triomphe.
Le malade est devenu « docteur » avant même le début de la pièce. La folie est à son paroxysme, le désir du
malade assouvie. Argan est vieux, usé, fatigué, mais par le théâtre son esprit reste jeune. Il combat seul contre le
monde qui s’écroule et qui vient s’abattre sur lui.
Fable drôle, cruelle et dérisoire LE MALADE raconte avec humour et tendresse, la dévotion d’un comédien
d’aujourd’hui à Jean-Baptiste Poquelin dit Molière.

Anne-Marie et Frédéric Ortiz

Depuis près de 40 ans, Anne-Marie et Frédéric ORTIZ explorent le théâtre du répertoire classique et
contemporain. Ils fondent et dirigent le Théâtre Off de Marseille de 1984 à 2012, et créent entre
autres : Le miracle de Théophile de Rutebeuf, Le malade imaginaire de Molière, Bérénice de Racine,
L’île des esclaves de Marivaux, Les caprices de Marianne de Musset…mais aussi jouent Georges
Feydeau, Georges Courteline, Alfred Jarry, Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre, Fernando Arrabal,
Eugène Ionesco, Samuel Beckett…

                              Frédéric ORTIZ adapte et crée Zadig de Voltaire, L’homme qui rit de
                              Victor Hugo, Eugénie Grandet de Balzac, Le diable au corps de Ray-
                              mond Radiguet, Le procès et La métamorphose de Kafka, L’écume
                              des jours de Boris Vian, L’étranger d’Albert Camus, …

                              Anne-Marie et Frédéric Ortiz tournent leurs spectacles à l’étranger
                              (Liban, Maroc, Guinée –Conakry). A la Télévision allemande (SWF) ils
                              créent Huis clos de Jean-Paul Sartre et La parure de Guy de
                              Maupassant.

Anne-Marie et Frédéric Ortiz présentent des créations issues des ateliers théâtre en centres hospi-
taliers (services psychiatriques CHU Timone, CHR Edouard Toulouse). En 2000 le spectacle Coup de
blouse, est créé au Théâtre National de Marseille la Criée .

                              En 2006, Frédéric Ortiz crée à partir des ateliers théâtre de la Maison
                              d’Arrêt des Baumettes dirigés par Anne-Marie Ortiz, Parloir Sauvage
                              au Théâtre National de Marseille La Criée, Quartiers d’isolement en
                              2010 au Théâtre Gyptis, au WIP La Villette à Paris. Ils tournent
                              durant 8 ans dans les lycées et CFA de la région PACA un projet
                              théâtral de prévention des violences, initié par la Direction de
                              l ’Education du Conseil Régional PACA.

Frédéric Ortiz est l’auteur de Etoiles jaunes (texte répertorié aujourd’hui à Yad Vashem à
Jérusalem), Il faudrait tout reprendre à zéro, Parle pas avec moi, La commission, J’avais RDV à 11h
bureau 503, Hamlet the king is dead, Phèdre les feux de l’amour.

Aujourd’hui, Frédéric Ortiz anime des ateliers de formation de l’acteur et des classes théâtre et en
particulier en option théâtre dans les lycées d’Aix en Provence et Marseille. Anne-Marie Ortiz,
devenue professeure technique à PJJ (Ministère de la Justice) travaille sur de nombreux projets
culturels pour le non public et sous main de justice et en particulier auprès des familles revenues
des zones de guerre irako-syrienne.