LE SPORT : VECTEUR DE SANTÉ, D'ÉDUCATION, D'EMPLOI ET DE RAYONNEMENT
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O VISO IRE N T P R DOCUME Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque Diagnostic LE SPORT : VECTEUR DE SANTÉ, D’ÉDUCATION, D’EMPLOI ET DE RAYONNEMENT AGENCE D’URBANISME ET DE DEVELOPPEMENT DE LA RÉGION FLANDRE-DUNKERQUE - 2003
SOMMAIRE I - La pratique sportive : VI - En parallèle au mouvement sportif, un phénomène massif, diversifié et complexe PAGE 5 les initiatives se multiplient PAGE 17 1 - Education Physique et Sportive : de nouveaux outils Diagnostic de développement local PAGE 17 II - Un contexte législatif et institutionnel plutôt flou PAGE 7 2 - Sport Loisir : la nécessité de répondre à de nouveaux besoins PAGE 21 III - Les politiques affichées au niveau régional et départemental visent à aider les collectivités locales PAGE 9 VII - Approche transversale : équipements, sante, formation et emploi PAGE 25 1 - Deux objectifs du Contrat de Plan Etat Région 2000-2006 : développer et structurer PAGE 9 1 - Equipements : un développement souvent anarchique 3 et très hétérogène PAGE 25 2 - La Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports met en place un observatoire du sport PAGE 9 2 - Formation et emploi : entre bénévolat et professionnalisme Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque le dilemme persiste PAGE 29 3 - Conseil Régional Nord – Pas de Calais et Conseil Général du Nord pour une politique volontariste PAGE 9 3 - Santé : le parent pauvre PAGE 31 IV - La région Flandre - Dunkerque : une organisation locale Enjeux et problématiques de développement durable PAGE 35 et une réflexion qui dépassent rarement l’échelle communale PAGE 11 1 - Une population dense, jeune et principalement urbaine PAGE 11 Sources et éléments bibliographiques PAGE 39 2 - Des initiatives intercommunales qui ne s’attachent pas aux problèmes de fond PAGE 11 V - Le mouvement sportif est bien représenté localement PAGE 13 1 - Le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) : pour une meilleure prise en compte de la dimension ludique PAGE 13 2 - Exemple d’une pratique très développée : le football PAGE 14 3 - Haut niveau et sport spectacle : des besoins qui ne cessent de croître PAGE 15
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I – LA PRATIQUE SPORTIVE : UN PHÉNOMÈNE MASSIF, DIVERSIFIÉ ET COMPLEXE Les études réalisées sur les pratiques sportives signalent un certain Les Français et le sport : tendances et motivations nombre d’évolutions … : • le cadre associatif attire toujours autant de sportifs et la pratique devient Une enquête sur les pratiques sportives des français, de 15 à 75 ans, me- plus régulière, née en juillet 2000 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et l’Institut National du Sport et de l’Education Physique (INSEP) présente les résultats • un sportif touche à plusieurs sports, surtout pendant les périodes de va- Diagnostic suivants : cances, • 36 millions déclarent avoir des Activités Physiques et Sportives (APS), de • la palette des sports s’élargit, façon plus ou moins régulières et intenses : ainsi un peu plus de 26 mil- • l’accentuation du temps libre et les facilités accrues d’accès à la pratique lions font du sport au moins une fois par semaine, dont 10 millions au sein sportive assurent la promotion du loisir sportif, d’un club ou d’une association. • le sport est un phénomène massif, mais pas uniforme, ce qui conduit à • Leurs objectifs sont multiples : loisirs, compétition, santé... une notion de « pluriel sportif », • Les lieux de pratique sont également variés : en pleine nature, dans des 5 • toutes activités confondues, les femmes pratiquant le sport sont presque espaces aménagés gratuits ou non, dans la rue, et ce en étant adhérent ou aussi nombreuses que les hommes, non à un club ou une association. Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque • la contrainte familiale est une donnée majeure et nécessite la prise en • Le sport au féminin diffère encore sensiblement du sport masculin, qu’il considération d’une pratique parents-enfants, s’agisse des disciplines choisies, de l’intensité des activités au cours de la vie, des lieux de pratique ou encore de l’engagement dans la compétition … tout comme les lieux se diversifient : (sur 8 millions de compétiteurs, seulement 24 % de femmes). • les lieux fermés traditionnels (gymnases, salles spécialisées, piscines, stades), En milliers Proportion Proportion En % des • les lieux de pratiques en milieu naturel, Types de Pratiques de de femmes de 15 à 30 15 à 75 ans personnes (%) ans (%) • les espaces urbains ouverts, Compétition et en club/association 5449 12 24 48 • l’espace public (places, trottoirs, voiries). Compétition 8289 19 24 50 En club ou association 10006 23 40 38 Les équipements, longtemps conçus comme des objets autonomes, Pratique une APS au moins ont en fait un impact qui dépasse souvent l’échelle de la commune et une fois par semaine 26482 60 47 31 ont un effet structurant pour le territoire. Ils doivent participer à la vie, à A pratiqué une APS au moins l’animation, à l’image… une fois dans l’année 36637 83 48 30 Population des personnes La conception des équipements, l’aménagement du territoire, les choix de 15 à 75 ans 44121 100 51 27 organisationnels… doivent favoriser la richesse des relations avec les autres fonctions du territoire et ne peuvent donc se faire sans un diagnostic Bien évidemment être jeune favorise les APS : la moitié des personnes parti- préalable des besoins des différents usagers, afin de permettre une bonne cipant à des compétitions a entre 15 et 30 ans. Attention, les jeunes sportifs programmation et une meilleure cohabitation. sont beaucoup plus nombreux que ceux repérés dans cette enquête ; en
effet on peut estimer que 30 % à 40 % des licences sportives sont prises par des jeunes de moins de 15 ans. La population interrogée dans cette en- quête représente donc environ 2/3 des preneurs potentiels de licences. Les motivations : Diagnostic • Dans les ¾ des cas, la santé et le besoin d’exercice sont à l’origine du choix des activités. • Le plaisir provoqué par l’activité (89 %) arrive en tête pour les incitations à pratiquer, loin devant l’exemple des parents (22 %) ou des cours d’EPS 6 (21 %). • L’univers des disciplines sportives suggère deux pôles, l’un marqué par l’assiduité, voire un engagement fort en terme de participation à la com- Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque pétition, d’appartenance à un club ou de fréquence ou de pratique (han- dball, arts martiaux, rugby, musculation, danse...) et l’autre davantage lié aux loisirs et à la détente (voile, tennis de table, vélo, marche...). • De façon générale, les hommes dominent en terme d’effectifs les sports : ils sont deux fois plus nombreux que les femmes dans 15 disciplines Avec l’apparition du temps libre, la pratique sportive s’est considéra- blement développée pour devenir un « phénomène massif, diversifié et complexe ». Pour comprendre les enjeux et mieux répondre aux besoins d’évolution de ce « secteur », il sera donc important de distinguer les dif- férents types de pratiques regroupés sous le terme générique d’activités physiques et sportives (APS).
II - UN CONTEXTE LÉGISLATIF ET INSTITUTIONNEL PLUTÔT FLOU Sur un plan institutionnel, depuis 1982, l’Education Physique Sportive et Première difficulté : une compétence répartie entre différents Ministères ses enseignants sont rattachés au Ministère de l’Education Nationale, • Le Ministère des Sports intervient actuellement dans 4 domaines : confortant ainsi son statut de discipline d’enseignement. - L’administration et le contrôle du sport (agrément des clubs, tutelles Les lois de décentralisation, en attribuant une compétence aux régions et des fédérations) - La formation des cadres et la délivrance des diplômes Diagnostic aux départements en matière de conception, d’entretien des bâtiments pour les lycées et collèges, ainsi que la loi sur le sport de 1984, relative à - Le financement des équipements d’intérêt national l’organisation et à la promotion des Activités Physiques et Sportives, sont - L’aide au développement du sport sous toutes ses formes à l’origine de certains conflits entre les collectivités de rattachement des établissements et les communes propriétaires de la grande majorité • Le Ministère de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche, chargé : des équipements. Ces différents portaient plus souvent sur la facturation - De l’enseignement du sport à l’école de l’utilisation des locaux. - Des fédérations sportives scolaires (USEP, UNSS) 7 La loi de juillet 2000 rendant obligatoire la signature de convention entre - De l’offre aux étudiants des activités sportives au sein des SUAPS et les établissements, leur collectivité de rattachement et les propriétaires de la FFSU d’équipements sportifs (auparavant facultative) a modifié le cadre des res- - De gérer l’enseignement du sport par le biais des UFR-APS qui as- Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque ponsabilités des conditions matérielles d’enseignement. sure la préparation aux métiers du sport en concurrence avec les propres écoles et CREPS du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Si la loi de décentralisation ne fait pas mention de compétences dans le do- maine des APS dévolues aux collectivités territoriales, elle a profondément D’autres Ministères interviennent également depuis 1998 dans le dévelop- modifié les relations entre elles et les associations sportives. pement de la pratique sportive, à travers les Contrats Educatifs Locaux et les Contrats Temps Libre : le Ministère de la Ville et le Ministère des Affaires Au niveau communal, c’est le Conseil Municipal qui définit la politique spor- Sociales. tive, vote le budget, les subventions aux associations et éventuellement le budget de fonctionnement et décide également de la création des installa- tions sportives. Les communes sont ainsi le premier financeur public du sport avec 29 % du total, loin devant l’Etat (10,5 %), les départements (2,6 %) et les régions (0,7 %). L’intervention de l’Etat, à travers le Ministère de la Jeunesse et des Sports, vise désormais essentiellement à s’assurer de la sécurité, de la qualité et de la fonctionnalité des équipements sportifs. En l’occurrence, depuis 1999, il s’est engagé à financer en priorité les travaux de réhabilitation et de mise aux normes de sécurité des équipements appartenant aux collectivités ter- ritoriales et aux associations, compte tenu de la vétusté des installations.
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III - LES POLITIQUES AFFICHÉES AU NIVEAU RÉGIONAL ET DÉPARTEMENTAL VISENT A AIDER LES COLLECTIVITÉS LOCALES 1 - Deux objectifs du Contrat de Plan Etat Région 2000 - 2006 : Finalement, le diagnostic se divise en trois étapes : développer et structurer • les équipements sportifs (localisation, état, utilité...) Pour mieux répondre aux besoins, au niveau de la Région Nord - Pas-de-Ca- - quelle utilisation aujourd’hui / quelle utilisation potentielle (en ter- Diagnostic lais, le CPER 2000 - 2006 fixe deux objectifs principaux : mes d’activités, de créneaux horaires...) ? • Développer les pratiques sportives : • le mouvement sportif (licenciés, clubs...) - finaliser et diversifier le maillage territorial en offre de pratiques, sur - appréciation du volume de pratiquants, rayonnement des équipe- la base de projets pluridisciplinaires de territoires, ments... - créer un outil permanent de ressource et d’analyse prospective • les institutions intervenant dans le financement (qui, pourquoi, com- dans le domaine du sport. ment... ? quels besoins et quelle répartition des rôles ?...) • Structurer l’offre de services aux sportifs : 9 Cet état des lieux précis permettra ensuite d’élaborer une politique éduca- - contribuer à la protection de la santé des sportifs et densifier le tive (territorialisation et urbanisation, dans un souci d’équilibre, d’accessibi- maillage territorial de l’offre de prévention et de suivi médical, lité...) et permettra de faire des choix pertinents quant à : Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque - accompagner l’athlète pendant sa carrière sportive et le conduire • l’amélioration des équipements existants, jusqu’à l’emploi, • la création de nouveaux équipements, - mettre en place les outils d’insertion professionnelle, • l’amélioration des services / pratiques autonomes, - qualifier les intervenants associatifs rémunérés. • etc. Remarque : 2 - La Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des L’observatoire de la Région Nord - Pas-de-Calais, en partenariat avec les services de l’Etat, Sports met en place un observatoire du sport participe à cette démarche ainsi que les deux départements. C’est dans ce cadre que la Direction Régionale et Départementale de la Jeu- nesse et du Sport tente aujourd’hui de mettre en place un « observatoire 3 - Conseil Régional Nord – Pas de Calais et Conseil Général du Nord du sport ». pour une politique volontariste L’objectif ici est d’avoir une idée précise du parc des équipements Tout d’abord, la région et le département n’ont pas d’obligation pour s’in- sportifs, de leur état et de leurs potentialités (type de pratiques pos- vestir dans le sport (ils n’ont pas la compétence), sauf en matière d’équipe- sibles, accueil visiteurs…) en tenant compte de tout ce qui est soumis à ments sportifs rattachés pour les premiers à un lycée et pour les seconds à réglementation : dimensions, aménagements... un collège. Remarque : Le même type de travail a été réalisé en Région Midi-Pyrénées, et sert de base de travail à Toutefois, ils ont une politique volontariste en la matière qui consiste es- l’élaboration de la méthode. sentiellement :
Pour le Conseil Général à : • apporter des aides financières aux communes rurales (- de 5 000 habi- tants) pour le financement de leurs équipements et du matériel à proximité des collèges, Diagnostic • apporter des aides financières aux associations sportives en milieu rural et soutenir la pratique sportive de proximité en faveur des jeunes en difficulté, • aider les manifestations sportives, • soutenir le sport de haut niveau. 10 Depuis 1 an existe le Fonds pour l’Aménagement du Nord (le FAN) qui permet par ses interventions financières et techniques de répondre aux be- soins des communes du Nord dans les domaines de l’équipement (pour les Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque communes de - de 5000 habitants), du cadre de vie et de l’environnement (100 millions de FF par an). Les communes de 5000 à 50 000 habitants bé- néficient de subventions pour la période 2001-2003, si leurs projets ont trait aux deux thèmes choisis par le Conseil Général : les équipements sportifs et la restauration scolaire. Pour le Conseil Régional à : • apporter des aides financières aux communes pour le financement de leurs équipements et du matériel à proximité des lycées, • avoir une politique équipementière répondant aux exigences de la com- pétition internationale, • promouvoir le développement du sport à travers des aides financières aux ligues, aux clubs et associations, • aides aux manifestations, soutien aux athlètes de haut niveau, formation des sportifs professionnels... Le tout pour un total de 7,6 millions d’euros.
IV - LA RÉGION FLANDRE - DUNKERQUE : UNE ORGANISATION LOCALE ET UNE RÉFLEXION QUI DÉPASSENT RAREMENT L’ÉCHELLE COMMUNALE 1 - Une population dense, jeune et principalement urbaine • Les ¾ de la population résident en milieu urbain • Une population majoritairement jeune même si le vieillissement de la Le territoire concerné ici est constitué de 74 communes : 18 sur la CUD, 54 en population est marqué (la part des plus de 60 ans a augmenté de 2,7 Communautés de Communes rurales et deux communes indépendantes. points entre les deux derniers recensements) et cet effet devrait en- Diagnostic core s’accroître dans les années à venir avec l’allongement progressif La répartition selon le critère « taille » est la suivante : de l’espérance de vie et l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération « baby-boom ». Catégorie en nombre De - de 5000 + de 12000 Total d’habitants 5000 à 12000 En 1999, 29 % (contre 20 % au niveau national) de la population sur Nombre de communes 64 5 5 74 le SCOT a moins de 20 ans et 17 % plus de 60 %. • Le territoire affiche une des plus fortes densités de population en France, Au total, une trentaine d’adjoints chargés du sport ont été clairement 11 314 habitants au km², soit trois fois supérieure à la moyenne nationale. identifiés. Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque D’après une enquête menée par l’Université du Littoral pour le Syndicat 2 - Des initiatives intercommunales qui ne règlent pas les problèmes Mixte de la Côte d’Opale, il semble que plus le nombre d’habitants est élevé, de fond plus la part affectée au sport est importante. Sur notre territoire chaque commune semble avoir gardé l’intégralité des Il serait intéressant d’avoir une idée précise de l’investissement actuel de compétences ayant trait au sport. Toutefois, certaines structures intercom- chaque commune dans le sport, cette question sera donc posée dans un munales interviennent dans la mise en place d’actions, ou la construction questionnaire prochainement adressé aux communes. d’équipements et parfois même dans leur gestion. La Population Regroupements intercommunaux ayant une compétence affichée dans le domaine du sport ans / population ans / population Part des + de 60 chômeurs / po- pulation active • Le SIVOM de l’Aa (sans double Part des – 20 Nombre des Nombre des + de 60 ans Nombre de – de 20 ans Population chômeurs compte) Part des Compétent dans la promotion des activités de loisirs et de plein air, il totale totale intervient également dans la construction d’équipements (stade de foot- ball, boulodrome, construction de haltes fluviales, aires de jeux...) dans le 208 705 61 106 34 662 17 262 Agglomération 29,30 % 16,60 % 19,40 % cadre de sa politique d’investissement. 76,66 % 77,3 % 75 % 83,78 % 63 541 17 932 11 536 3343 • La Communauté de Communes de la Colme Secteur Rural 28,20 % 18,15 % 12 % 23,34 % 22,70 % 25 % 16,22 % 272 246 79 038 46 198 20 605 Elle intervient dans la coordination des activités sportives et socio-éduca- SCOT 29,00 % 17 % 17,60 % 100 % 100 % 100 % 100 % tives, à travers un Contrat Educatif Local.
Structures intercommunales intervenant dans ce domaine de différentes - Subvention pour l’organisation de manifestations sportives ayant façons : un impact local, national ou international. • Le Syndicat Intercommunal des Dunes de Flandre Les financements alloués font l’objet de conventions établies sous forme Il a pour objectif le développement des activités de tourisme et de loisirs de contrats d’image ou de subventions classiques. La volonté était essen- autour de la gamme mer-nature, en intervenant dans : tiellement de s’appuyer sur le sport comme vecteur de communication Diagnostic - l’aménagement et la construction d’équipements sportifs et de loisirs ; du territoire et de la CUD au travers du sport de haut niveau. - la mise en valeur et la préservation de l’environnement naturel côtier ; Aujourd’hui, les élus de la CUD souhaitent faire un bilan complet des opé- - l’aide à l’économie touristique au travers du développement des rations de financement et des objectifs auxquels ils répondent... avant activités sportives et de pleine nature et des partenariats de pro- d’aborder la question même du transfert de la compétence « Sport » et duction touristique ; de son financement. - l’offre d’activités sportives et de pleine nature aux scolaires (3 600 12 enfants) des communes des Dunes de Flandre ; • La Communauté de Communes du Pays de Cassel met en œuvre des - l’animation « sport, loisirs, culture, nature » tout au long de l’année ; opérations de sports et de loisirs pour jeunes (déplacement à la piscine - la propreté et la sécurité des plages. et à la patinoire l’été) et soutient les actions éducatives et culturelles des Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque collèges (priorité à la fonction « éducative »). Ce territoire a (comme beau- Objectif : identifier la Station Intercommunale comme une station tou- coup d’autres) profité d’aides de la part du Conseil Général pour la réali- ristique tournée vers la pratique des loisirs sportifs et culturels pour sation de plusieurs plateaux multisports. Les élus se posent aujourd’hui toutes les composantes de la famille. la question de l’animation sportive diversifiée. C’est dans ce contexte qu’ils réfléchissent aujourd’hui à la signature d’un Contrat Temps Libre • La CUD intervient dans le financement du sport de haut niveau depuis (CAF) et à l’opportunité qu’offre le GEPSAD. 1992, en attribuant une subvention annuelle au profit des grands clubs (USDL Football, BCM, Handball). Dans ce cadre, ils ont rencontré le responsable de l’Office Territorial des Sports et des Jeunes des 7 Vallées qui coordonne entre autres les 3 Con- En quatre ans, de 1992 à 1995, le total versé se montait à 2,2 M . Les sub- trats Educatifs Locaux signés par les EPCI. ventions ont été doublées entre 1995 et 2000, pour atteindre 1,75 millions d’euros en 2001. Aucune règle d’attribution n’a été adoptée par les instances commu- • La Communauté de Communes du Canton de Bergues engage égale- nautaires, toutefois la pratique démontre que l’action communautaire a ment une réflexion sur l’organisation de stages et l’animation sportive du été orientée selon les 3 axes suivants : territoire. - Subvention aux clubs de Haut Niveau (BCM, USD Handball, USLD Football...) • La Communauté de Communes de Flandre intervient dans la réalisa- - Subvention aux sportifs de Haut Niveau selon la liste arrêtée chaque tion des équipements sportifs et de loisirs (dans le cadre de sa compé- année par la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports. tence « travaux »).
V - LE MOUVEMENT SPORTIF EST BIEN REPRÉSENTÉ LOCALEMENT Il existe sur l’agglomération une offre très diversifiée en disciplines, un tissu des unions sportives scolaires et universitaires placées sous la tutelle du associatif riche, un grand nombre de fédérations et de ligues représentées, Ministre chargé de l’Education Nationale. ainsi qu’un taux de licenciés supérieur à la moyenne régionale (1/3 de la population). Le CDOS fédère le mouvement sportif à travers les associations et les clubs, à l’échelle du département. Diagnostic Le basket, la natation, le handball, le volley, le football, l’aviron, le hockey sur glace ou la boxe sont des disciplines pilotes ou de tradition locale. Trois constats constituent aujourd’hui sa base de travail : Sur Dunkerque, 125 des 800 associations sont à vocation sportive, et 9,3 % 1. Depuis peu, il a fallu tenir compte d’un autre type de pratiques : les loi- du budget municipal (en 1998) sont affectés au sport (1,5 millions d’euros sirs sportifs, regroupant des pratiquants à la recherche de convivialité et pour l’équipement et le fonctionnement et 300 000 euros pour l’événe- d’un certain niveau de services annexes (garderie, bar...) et surtout qui ne mentiel sportif ). souhaitent pas évoluer dans un climat compétitif. Ainsi on peut constater l’ouverture de nombreux clubs privés (Mooving...). 13 Une des volontés locale est d’ailleurs de développer le sport en le ren- dant attractif et accessible au plus grand nombre, grâce à la création de 2. Les équipements ne sont généralement plus adaptés et sont la plupart certains outils comme « Sport Pass ». du temps gérés par des bénévoles, qui ne s’intéressent justement qu’à la compétition ! Il faut donc de la professionnalisation... Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque Nous n’avons à ce jour récupéré aucun élément chiffré officiel et exploita- 3. Les premiers partenaires financiers sont les municipalités. Il est donc dif- ble à l’échelle qui nous intéresse ici. ficile d’élargir le rayonnement des équipements. Ajouté à cela l’esprit de compétition, il semble très difficile aujourd’hui de franchir les frontières Les clubs enregistrent les inscriptions, transmettent les informations à la ligue, communales et de jouer l’intercommunalité. qui centralise toutes ces données, mises ensuite à disposition des districts. Il nous faudrait donc contacter chaque club (propriétaire des données) pour Ses missions : obtenir les informations concernant les licenciés et avoir l’autorisation de les exploiter, ou éventuellement les ligues par l’intermédiaire du CROS. • Mieux organiser l’existant Pour avoir une idée précise des caractéristiques du mouvement sportif • Améliorer l’accessibilité aujourd’hui, il nous semble intéressant que le groupe de travail fasse des • Mettre en place des formations propositions de partenariat (conventions, échange de données...) qui per- • Travailler sur les services mettront aux collectivités de faire des choix adaptés aux besoins. Remarque Sur le Nord, il travaille essentiellement sur le rural, car c’est là que les obstacles au dévelop- 1 - Le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) pour une pement sont les plus nombreux. meilleure prise en compte de la dimension ludique La réflexion en cours (portée également par le Conseil Général) porte es- Dans un premier temps, il convient de rappeler que les fédérations sporti- sentiellement sur : l’utilité des équipements, la dimension ludique et ves sont placées sous la tutelle du Ministre chargé des Sports, à l’exception touristique… avec comme point de départ : la famille.
Le nouveau programme « Emplois Jeunes » a obligé les acteurs du monde Les problèmes : sportif à travailler avec des responsables d’autres filières comme l’éduca- tion, à travers des contrats du type CEL, CTL… Le CDOS utilise alors comme • Esprit de clocher : les équipements se multiplient et certaines communes clef d’entrée : les Emplois Jeunes créés. ont pourtant bien du mal à constituer une équipe (problème surtout dans le sport collectif ), d’autant plus que les pratiques se diversifient, ce En effet, le plus souvent les EJ interviennent dans tout ce qui ne concerne qui participe à une offre très variée en loisirs. pas la compétition. Ils ont donc créé de nouveaux services (exemple : ils • La pratique féminine est confrontée à beaucoup de mauvaise volonté car ouvrent l’été contrairement aux clubs), accueilli de nouveaux jeunes, créé cela nécessite la construction d’un deuxième vestiaire et peu de commu- Diagnostic de nouveaux besoins… et apportent un certain professionnalisme. nes font l’effort. Cette clef d’entrée est utile pour engager la réflexion auprès des fédéra- • Certaines pratiques ne sont pas aidées et l’accès aux handicapés dans le tions à forte connotation fédérale (Sports Olympiques). sport est aujourd’hui très limité. • Le personnel encadrant est souvent mal ou très peu formé. Les autres fédérations se sont généralement déjà intéressées à la dimen- sion culturelle, éducative et ludique. Leur piste de travail n’est pas le pro- • Il est très difficile de trouver des successeurs aux responsables de clubs 14 fessionnalisme, mais plutôt : les équipements et l’organisation entre eux. car cela représente beaucoup de responsabilités... • On s’aperçoit que l’aspect ludique du sport est très peu présent. 2 - Exemple d’une pratique très développée : le Football Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque Les points importants : Le district maritime nord de football : Créé en 1981, il couvre le territoire du SCOT (raisons historiques). Pour que les jeunes s’investissent dans un sport, il faut veiller à la qualité des prestations : Au total 65 clubs, 10 000 licenciés (chiffre relativement stable) soit environ 300 équipes (le club phare étant celui de Dunkerque). • l’accueil, Le district intervient uniquement dans le sport de masse, son fonction- • l’accessibilité, nement étant assuré par des bénévoles et 3 salariés (un responsable, un • la sécurité, employé et un éducateur). • les équipements (douches, sanitaires...), • il organise les compétitions de district, gère les calendriers, • les terrains couverts (à privilégier / terrains extérieurs peu utilisables en • il forme les dirigeants de club, cas de mauvais temps). • il assure la formation des arbitres et les contrôles, • il s’occupe également du foot en salle, du foot féminin et du foot en entreprise. Le football est le sport le plus populaire, et pour beaucoup de jeunes c’est le seul moyen d’intégration. Ils se retrouvent au sein d’un groupe, Son budget de 150 000 euros est constitué par des subventions de la fé- où s’installe le dialogue. C’est une clef d’entrée pour canaliser la jeu- dération, de la ligue et des cotisations des adhérents. nesse (parfois délinquante). Il permet de donner des références, la no- Remarque : tion de respect des règles, de limite, d’effort, de citoyenneté, de valeur, Le sport corporatif fait également partie du district, mais il est pris en charge par l’entreprise. de société... d’appartenance à un groupe.
Idée à retenir : • Quels sont les équipements nécessaires ? Il existe aujourd’hui des « classes horaires aménagées », où l’EMT est rem- • Quel lien avec le sport de masse ? placée par des activités sportives (ou par des activités culturelles). Elles • Quelle stratégie de communication (en terme d’objectifs, de cibles, de concernent les 6e et 5e mais devraient s’étendre aux 4e et 3e. Il s’agit d’un moyens, d’outils à mettre en place...), quelle structuration ? quelle évalua- partenariat dans le cadre d’une convention entre la ville (pour la mise à tion des incidences en termes d’image et d’identité ? disposition de l’équipement), le club (l’éducateur), le district (le « chef d’or- chestre ») et l’école. • Que peut-on exiger des sportifs professionnels ? Diagnostic • Comment aider les sportifs de haut niveau en devenir ? Cette démarche relativement récente (entre 2 et 5 ans) concerne aujourd’hui 9 collèges : Bray Dunes, Dunkerque, Bergues (2), Wormhout, Grande Synthe • Comment favoriser et démocratiser les sports à équipement (ex : aviron, (3) et Gravelines. hockey...) ? • Comment améliorer l’image sportive, développer l’événementiel (ex : en proposant des stages d’initiation ou de perfectionnement, en mettant en 3 - Haut niveau et sport spectacle : des besoins qui ne cessent de croître avant la qualité des équipements, le professionnalisme et l’animation...) Dans le Dunkerquois, le tissu économique manifeste peu d’intérêt pour le L’investissement privé, les problèmes 15 sport de haut niveau, hormis une minorité d’entreprises systématiquement Les entreprises financent les trois gros clubs (hand, volley et basket), mais sollicitées. Les sources de financement des clubs sportifs, au-delà de leurs à hauteur de 10 à 15 % maximum. De plus, il s’agit de saupoudrage et non recettes propres, se limitent donc aux aides des institutions et collectivités Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque d’un soutien particulier à une pratique. (régionales, départementales et locales), qui justifient leurs intervention de plusieurs façons : Il serait intéressant de connaître, pour chaque club, la part des subventions • la notoriété et l’image d’une ville, accordées par la CUD, la commune et autres partenaires financiers. • la dimension festive du spectacle de haut niveau et l’animation, Le sport spectacle • la vocation sociale auprès des jeunes. Les manifestations sportives organisées sur notre territoire Ex : Gravelines illustre combien le sport a été un vecteur de communication • Compétitions et événements sportifs : majeur, puisqu’il a contribué à faire connaître la ville et à transformer son Les 4 jours de Dunkerque, le Cross de l’Acier, le Circuit cycliste Franco image, associée à la centrale nucléaire, en ville sportive. Belge, les régates de voile habitable, le challenge des Dunes de Flandre, le marathon international des Flandres, le triathlon du littoral… Les sports représentés dans le domaine du haut niveau sur notre territoire : le basket, la natation, le handball, le hockey sur glace, l’aviron... • Evénements particuliers de l’année 2001 : - Le kite Board Pro Tour : compétition internationale de fly-surf ; Préoccupations locales : - Les 1ers championnats de France de fly-surf, • La vocation sociale du sport de haut niveau doit être effective ; or, il est - Le Vendée Globe Challenge : participation au parcours autour du difficile de l’évaluer aujourd’hui. monde de Joé Seeten. • Quel est l’intérêt communautaire, quelle enveloppe budgétaire, quelles Pour l’année 2001, l’organisation de ce type d’opérations a représenté un limites, quels moyens humains et quelles aides techniques ? coût de 122 000 euros.
En 2002, les manifestations ont été essentiellement tournées vers le nau- tisme avec : • l’Euro Coupe Catamaran, 8/12 mai • la fête de la mer et du nautisme, 11/12 mai Diagnostic • les championnats de catamaran, 17/20 mai • les championnats de France char à voile, 1/2 juin • le départ du 25ème Tour de France à la voile (14ème passage à Dunkerque), 27 juin/1er juillet • les championnats de France de planche à voile, 13/19 juillet 16 • et plusieurs compétitions régionales, nationales et internationales de voile légère. Sachant qu’aucun équipement n’est aujourd’hui en mesure d’accueillir Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque 5000 visiteurs, et que le poids financier du sport de haut niveau pèse déjà très lourd sur la CUD, ne serait-il pas envisageable de créer un équipement à l’échelle de la Côte d’Opale ?
VI - EN PARALLÈLE AU MOUVEMENT SPORTIF, LES INITIATIVES SE MULTIPLIENT Un point devra être fait sur les associations laïques à vocation sportive sur La principale vocation du CTL est de créer des CLSH (Centres de Loisirs Sans notre territoire. Hébergement) dans les communes où l’offre n’existe pas. Il s’agit égale- ment de créer des activités (culturelles ou sportives) sur le temps hors-sco- laire pour les 6 - 16 ans. 1 - Education Physique et Sportive : de nouveaux outils de développe- Diagnostic ment local Les signataires sont souvent les communes car elles souhaitent garder la compétence et ne pas la transférer à la Communauté de Communes. L’éducation Nationale a la charge des activités physiques et sportives orga- nisées dans les écoles, les collèges et les lycées. Les activités sportives financées à travers les Contrats Temps Libre doivent être des activités nouvelles (qui n’étaient pas proposées dans la commune Certaines disciplines sont obligatoires, et pourtant on relève parfois ou la communauté de communes auparavant) et ne faisant pas partie d’un des dysfonctionnements essentiellement en milieu rural, où il n’est pas club ou d’une association affiliée à une fédération (pratiques licenciées). toujours possible de respecter ce principe, faute d’équipements, de 17 transports collectifs ou encore de créneaux horaires disponibles... Il faut donc que la dimension ludique et l’aspect « découverte et initia- tion » soient dominants. (ex : Sport Pass). Mais, le sport ne semble pas être Ajoutée à cela, la volonté parfois timide des instituteurs à assurer les cours une priorité pour les élus à travers ce type de contrat (la grande majorité Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque d’EPS, Il semble nécessaire et urgent aujourd’hui de porter une attention des actions relevant plutôt du domaine culturel). particulière à ces dysfonctionnements. « Les élus ont parfois plutôt tendance à saisir des opportunités financières A l’inverse, les scolaires de l’agglomération dunkerquoise bénéficient sans porter de véritable intérêt à la réflexion et à la pertinence de l’implan- d’un dispositif exceptionnel de mise à disposition de certains équipe- tation de ce type d’équipements (ex : les plateaux plein air du CG du Nord ments permettant l’initiation au patinage, au golf, à l’équitation, à la ne sont pas animés et leur vocation reste donc très limitée...). » voile… « Autre problème majeur : dans le recrutement des emplois jeunes, les Parallèlement à l’EPS dispensée dans les écoles, collèges et lycées, on trouve élus privilégient les personnes originaires de la commune, qui souvent d’autres dispositifs apparus à la fin des années 1990 qui s’intéressent entre ne disposent d’aucune formation spécifique, et répondant aux besoins autres à l’éducation physique et sportive des jeunes. de terrain. » a) Le Contrat Temps Libre Les premiers CTL ont été signés en 1998, pour une durée de trois ans re- nouvelable. Le CTL est un contrat d’objectif et de cofinancement entre la CAF et une commune ou un regroupement de communes. C’est un outil de dé- Dans un premier temps, la CAF a réalisé un diagnostic, et chaque année un veloppement local pour aider au développement d’une politique glo- bilan des activités doit lui être présenté. Au bout des trois ans, suite à l’éva- bale en faveur des loisirs et des vacances des enfants et adolescents. luation globale (souvent succincte), un nouveau contrat est signé.
Le contrat temps libre et le contrat éducatif local se développent DUNKERQUE Diagnostic HONDSCHOOTE BERGUES 18 BOURBOURG Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque WORMHOUT Contrat Educatif Local WATTEN Contrat Educatif Local en préfiguration Contrat Temps Libre à étude Contrat Temps Libre sans activité sportive CASSEL Contrat Temps Libre avec activités sportives N Mètres 0 5 000 Réalisation cartographique : AGUR - PM - Infographie - MD - GC Février2004 Sources : Extraits BDcarto©®IGN2002 - GEPSAD
Les communes signataires aujourd’hui d’un CTL sans activité sportive : Remarques : Bray-Dunes Coudekerque-Branche Drincham • Les CTL répondent vraiment à un besoin, pour les plus jeunes mais aussi les Ghyvelde Grand-Fort-Philippe Gravelines adolescents, d’ailleurs ils devraient s’étendre à la majorité (soit 18 ans). Herzeele Holque Hondschoote • Le monde rural est réellement défavorisé et mérite que l’on y développe Rexpoede Saint-Pierrebrouck Spycker un nombre très important d’actions et d’activités alors que sur l’agglomé- Téteghem Warhem Watten ration il s’agit plus de saupoudrage. Zuydcoote • Les financements attribués concernent uniquement les actions de fonc- Diagnostic Arnèke, Bavinchove et Cassel avaient chacune un contrat mais vont certai- tionnement et se montent à hauteur de 50 % des dépenses restant à nement évoluer vers un CTL à l’échelle de la CC du Pays de Cassel. payer par la commune. • Le problème principal aujourd’hui reste la formation des jeunes encadrants Les communes ayant aujourd’hui un CTL avec activités sportives : Esquelbecq Exemples d’actions subventionnées : Dunkerque • la location d’un transporteur au niveau intercommunal, Ghyvelde (piste de skate) 19 • une activité particulière d’éveil ou de découverte au sein d’une école de Grande-Synthe (l’été organisation de centres de loisirs à dominante spor- musique. tive et de raids) Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque Les groupements de communes signataires d’un CTL : b) Le Contrat Educatif Local Communauté de Communes du Canton de Bergues Cappellebrouck et Looberghe Le CEL est un contrat entre l’Etat (Education Nationale, Jeunesse et Sport, Culture et Ville) et les communes. Il vise à aménager le temps des En cours de réflexion : enfants et des jeunes et intègre les divers dispositifs d’aménagement du temps de l’enfant (ARVEJ, dispositifs d’accompagnement scolaire...). Leffrinckoucke CC du Pays de Cassel Il s’agit d’une réflexion menée au départ avec l’Education Nationale sur le CC de l’Yser (en phase de réflexion) temps hors scolaire. Aujourd’hui, la CAF pousse à l’intercommunalité dans la démarche des En 1998, pour la première fois, quatre Ministères se mettent d’accord sur CTL, car c’est la seule échelle qui permet réellement de résoudre les une démarche : l’Education, la Culture, la Ville, et Jeunesse et Sport. Ils nom- problèmes. En effet, à cette échelle il est nécessaire d’avoir un coordinateur ment un coordinateur pour réaliser un état des lieux, avec comme objectif : (pas à l’échelle communale). De plus, cela évite de renvoyer les problèmes «la continuité éducative en dehors de l’école, pour les 2-16 ans ». sur une commune voisine, permet de créer des activités variées et nom- breuses pour l’accueil des jeunes... Dans le Nord, sur les 100 communes en Contrat Aménagement Temps de l’enfant (Contrat antérieur au CEL), 50 étaient candidates et seulement 11 Le problème majeur dans ce cas est la mobilité : la mise à disposition de d’entre elles ont été retenues pour intégrer la démarche CEL car le cahier transports en commun... des charges était très strict.
Sur notre territoire les communes pré-labellisées étaient : L’important est la qualité pédagogique, c’est à dire la cohérence entre le diagnostic, le projet et les actions. • Bourbourg, • Communauté de Communes de la Colme. Le contrat est assez souple car il évolue dans le temps. Il est signé pour trois ans et en fonction de son évaluation, le comité fait évoluer les actions qu’il En 2000, ont suivi Dunkerque et Grande-Synthe. comporte. Aujourd’hui, il existe dans le Nord 60 Contrats Educatifs Locaux, soit 73 com- Remarque munes concernées, dont une dizaine sur notre territoire. Le financement est prévu pour trois ans mais le montant n’est pas défini à l’avance (contraire- Diagnostic ment au CTL). Remarque : Aspect positif et remarqué : plusieurs des communes se situent en milieu rural... Aujourd’hui, cela fait trois ans que cela fonctionne (comme à Bourbourg) et Le diagnostic (le même que celui des CTL de la CAF) il s’agit alors d’une nouvelle étape qui va se dérouler en trois phases : • une journée d’évaluation par site (il y en a 80 à faire d’ici septembre sur le Avant la signature d’un CEL ou d’un CTL, la réalisation d’un diagnostic département), préalable est obligatoire. 20 • mise à jour du diagnostic, Pour la dimension sportive, les éléments identifiés sont les suivants : • formation des coordinateurs (embauchés par les communes) qui s’occu- • les équipements, pent de la coordination des différents partenaires et de la mise en place Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque des actions. • l’animation, L’année 2002 est une grande année, car elle correspond à la première éva- • la fréquentation, luation des CEL et à la première année de formation des coordinateurs. • les attentes des jeunes et de leurs parents. Les objectifs de l’évaluation : Le comité de pilotage • évaluation de la situation réelle : adéquation ou inadéquation des prati- Le suivi du CEL est assuré par un comité de pilotage composé : ques / équipements, • d’associations locales, parents d’élèves..., • écriture d’un projet éducatif local, • des communes (les maires sont les animateurs et non pas les présidents • interaction entre les différents services de l’Etat (CAF, DDE...), soit une du comité), grande concertation qui permetta l’optimisation des moyens, • des représentants des quatre Ministères, • prise en compte des véritables besoins en intégrant à la réflexion et au • de la CAF. débat les associations locales... Ce comité est très important car il assure le suivi et valide Remarques générales : • les actions, • Le département du Nord s’est distingué puisque seulement 15 % des • les objectifs (= le projet éducatif), actions concernent la pratique sportive, contre 80 % ailleurs. • les orientations. Les élus semblent considérer que la pratique sportive est bien développée
alors que « les espaces jeunes », lieux de rencontres et d’échanges sont Exemple : la CUD / contrat tempslibre et contrat éducatif local très peu nombreux. Remarque : Dans le Contrat d’Agglomération, Axe 3 « Une agglomération agréable à Toutes les actions mises en place dans le domaine sportif exigent des cadres diplômés, ce qui vivre, favorisant l’épanouissement de ses habitants », le sport est traité à semble constituer un frein majeur pour les élus... travers deux pistes de travail : • Dans les quartiers il y a souvent des activités sportives qui se dévelop- • une éducation pour tous, tout le temps de la vie, pent mais il s’agit de pratiques non encadrées, sans éducateur sportif ni • une véritable politique jeunesse. animateur. Diagnostic Dans ce contexte, Jeunesse et Sport finance les maisons de jeunes en les Ces thèmes font l’objet de groupes de travail réunissant les services de incitant à se tourner vers les éducateurs sportifs, afin de créer des liens l’Etat, de la Région, du Département, de la CUD et de la CAF. entre les clubs sportifs et ces maisons de quartier. Remarques : Ces deux milieux étant complètement déconnectés aujourd’hui, il faut • L’enjeu en 2003 est d’aboutir à un projet éducatif local. faire face à des conflits entre les pratiquants « purs et durs » et les • Jeunesse et Sport propose de mener une étude sur l’utilité sociale de la pratique sportive des associations. « zappeurs » qui ont des pratiques plus ludiques. 21 En conclusion, les deux priorités aujourd’hui sont : Sur Dunkerque, cette démarche n’a pas apporté d’offre supplémentaire mais du lien et de l’organisation entre les différentes actions qui souvent • la dimension sportive dans les CEL, se juxtaposent. La réflexion a permis de mettre autour de la table l’école, les Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Flandre-Dunkerque • l’accompagnement du temps « péri-scolaire » : lieu transitoire entre l’école maison de quartier et la commune. et la famille. Les communes concernées par un CEL sont les suivantes : 2 - Sport / Loisir : la nécessité de répondre à de nouveaux besoins • Bourbourg, Les outils mis en place pour répondre à de nouveaux besoins : • Cassel, a) Le Comité de Développement du Sport en Milieu Rural • Dunkerque, • Esquelbecq, Mis en place il y a 7 ans, le CDSMR intervient normalement sur l’ensemble du département du Nord, mais ne s’est intéressé aujourd’hui qu’au terri- • Grande-Synthe, toire situé entre la CUD et la CUDL. • La Communauté de Communes de la Colme. Il a été créé pour venir en aide aux bénévoles qui devaient faire face à l’accroissement de l’offre d’activités nouvelles et à la difficulté de Les communes en préfiguration sont : répondre techniquement et pédagogiquement aux demandes des • Bray-Dunes, licenciés. • Gravelines, Le CDSMR est une association investie de missions que lui confie la Fédéra- • Hoymille. tion Nationale du Sport en Milieu Rural.
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