La Croix-Rouge suisse - Pour un monde plus humain
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Origine du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge | 5 La bataille de Solférino | 5 Naissance de la Croix-Rouge | 6 Henry Dunant – fondateur du Mouvement de la Croix-Rouge | 7 Les emblèmes | 9 La Croix-Rouge suisse | 13 Fondation et évolution de la CRS | 13 Organisation de la CRS | 19 Les associations cantonales Croix-Rouge | 20 Les organisations de sauvetage Croix-Rouge et le Centre de compétences Sauvetage | 22 Les institutions Croix-Rouge | 29 Le Siège CRS | 31 Bénévolat / Jeunesse | 32 Stratégie et objectifs prioritaires | 36 La CRS, partenaire des autorités | 42 Tâches et activités de la CRS | 45 Santé | 45 Intégration sociale | 48 Recherche et sauvetage | 50 Engagement international | 52 Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge | 59 Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) | 60 Le droit international humanitaire | 61 La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) | 62 Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge | 65 Les sept Principes fondamentaux de la Croix-Rouge | 69 Humanité | 70 Impartialité | 71 Croix-Rouge suisse Neutralité | 71 Rainmattstrasse 10 Indépendance | 72 3001 Berne Téléphone 031 387 71 11 Volontariat | 73 Fax 031 387 71 22 Unité | 73 info@redcross.ch www.redcross.ch Universalité | 74
Origine du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge La bataille de Solférino En 1859, l’ambition de repousser l’Autriche hors du nord de l’Italie amène la France à conclure une alliance avec le Royaume de Piémont-Sardaigne. La coalition sort victorieuse des batailles de Magenta et de Solférino. Cette dernière, qui se déroule le 24 juin 1859 à quelques kilomètres au sud du lac de Garde, est l’une des plus sanglantes que Une bataille… l’Histoire ait connues jusque-là: elle fait • 1859: bataille de Solférino (Italie) plus de 40 000 victimes (morts et blessés) • Organisation par Dunant des secours parmi les soldats et les officiers. aux blessés – indépendamment de leur origine – avec l’aide de bénévoles Souhaitant rencontrer Napoléon III pour • 1862: publication d’«Un Souvenir de des raisons commerciales, Henry Dunant, Solférino» jeune homme d’affaires genevois, se re- trouve à Solférino sur les lieux de l’affronte- … et ses conséquences ment. Voyant que des milliers de victimes • 1863: fondation du CICR sont abandonnées à leur sort, il improvise • 1864: première Convention de Genève des secours pour tous les blessés dans les villages environnants et à Castiglione. Aidé des volontaires qui ont répondu à son appel, il soigne les soldats sans distinction de nationalité. «Tutti fratelli» («Nous sommes tous frères»), tel est le mot d’ordre lancé alors par les femmes de Castiglione, et devenu cé- lèbre depuis. En 1862, Dunant rapporte les événements dont il a été témoin dans un livre qu’il intitule «Un Souvenir de Solférino». Il y exige l’adoption d’une convention internationale garantissant la protection des victimes de la guerre et propose la création de «sociétés de secours» nationales, qui se- raient chargées de former des volontaires pour soutenir le service sani- taire de l’armée en cas de guerre. Son appel donne naissance au Mouve- ment de la Croix-Rouge. 4| |5
Naissance de la Croix-Rouge Henry Dunant – fondateur du Mouvement de la Croix-Rouge Le 17 février 1863, cinq personnes, parmi lesquelles Henry Dunant et le général Guillaume Henri Dufour, créent à Genève le «Comité internatio- nal de secours aux blessés», qui deviendra ensuite le Comité international Henry Dunant est né le 8 mai 1828 à Genève. de la Croix-Rouge (CICR). Jeune homme pieux, il a toujours fait preuve d’un très grand engagement social. Durant l’automne de l’année 1863, les représentants de seize pays se ren- contrent à Genève dans le cadre d’une conférence internationale. Le Lors d’un voyage d’affaires, il est le témoin 29 octobre 1863, ils décident que chaque pays devra créer un comité de involontaire de la sanglante bataille de secours pour assurer la protection des volontaires et des blessés sur les Solférino. Il recrute des volontaires dans la champs de bataille. La Conférence choisit comme emblème une croix population et porte secours aux victimes rouge sur fond blanc – obtenue en inversant les couleurs du drapeau hel- sans se soucier de leur camp. Trois ans plus vétique. Un an plus tard, le 22 août 1864, lors d’une conférence interna- tard, il publie «Un Souvenir de Solférino». tionale convoquée par le Conseil fédéral suisse, douze Etats européens Son livre donne le coup d’envoi d’un mouve- signent la première Convention de Genève intitulée «Convention pour ment mondial unique et d’une révolution l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en cam- humanitaire inaugurée par la création du pagne». CICR en 1863. • 8 mai 1828: naissance à Genève De 1863 à 1866, des comités nationaux œuvrant pour la protection des Les années suivantes, Dunant s’investit • 1862: «Un Souvenir de Solférino» soldats blessés voient le jour dans 17 pays européens. corps et âme pour la création de Sociétés • 1863: fondation du CICR nationales dans différentes régions d’Eu- • 1867: départ de Genève (banqueroute) Les membres rope. Malheureusement, ses affaires ne ren- • 1895: «redécouverte» du fondateur de fondateurs de contrent pas le même succès. A la fin des an- la Croix-Rouge, tenu pour mort la Croix-Rouge, Genève 1863 nées 1860, la faillite de son entreprise lui • 1901: premier prix Nobel de la paix vaut le mépris de la société genevoise. Il est • 30 octobre 1910: mort à Heiden (AR) contraint de quitter Genève et le CICR. Il • 1948: jour de naissance d’Henry Dunant s’isole et tombe petit à petit dans l’oubli, à (8 mai) décrété «Journée mondiale de la tel point que tous finissent par le croire Croix-Rouge» mort. Le journaliste Georg Baumberger retrouve sa trace en 1895 et rappelle à l’opinion l’existence du vieil homme, qui vit retiré dans le petit hôpital de district de Heiden, en Appenzell Rhodes-Extérieures. Par la suite, Dunant est couvert de distinctions et d’honneurs. En 1901, il reçoit le premier prix No- bel de la paix pour son œuvre. Il meurt le 30 octobre 1910 à l’âge de 82 ans et est enterré au cimetière de Sihlfeld, à Zurich. 6| |7
Les emblèmes Depuis la première Convention de Genève de 1864, l’emblème utilisé comme symbole de protection pour les hôpitaux, les ambulances et le personnel sanitaire des armées est la croix rouge sur fond blanc; il est ob- tenu par inversion des couleurs du drapeau suisse. Le croissant rouge, qui fait son apparition en 1878, est officiellement reconnu comme emblème additionnel en 1929. Le lion-et-soleil-rouge est un emblème qui a été exclusivement employé par la Croix-Rouge perse. Après la chute du Shah (1979), la République is- lamique d’Iran l’a abandonné en faveur du croissant rouge. Le symbole de protection (ou emblème) remplit deux fonctions: 1. En temps de guerre, il protège les vic- times, les auxiliaires Croix-Rouge, le person- nel sanitaire de l’armée et de la protection Les drapeaux de la Confédération suisse, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ornent le civile ainsi que les locaux, le matériel et les pont du Mont-Blanc à Genève à l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge. moyens de transport (symbole de protec- tion). 2. En temps de paix, il a une valeur indica- Pourquoi célèbre-t-on la Journée tive: il montre que telle personne, tel im- mondiale de la Croix-Rouge le 8 mai? meuble ou tel objet a un lien direct avec la L’origine de cette journée remonte aux années 1920: en 1922, les tensions Croix-Rouge. Le symbole est alors de di- politiques qui règnent en Tchécoslovaquie conduisent la Croix-Rouge lo- mension plus petite (emblème). cale à proclamer une trêve de trois jours durant la période pascale. Sur les 189 Sociétés nationales, 153 utilisent Cette initiative, connue sous le nom de «Trêve de la Croix-Rouge», est sa- la croix rouge et 35 le croissant rouge. La So- luée par l’opinion publique. C’est ainsi que naît l’idée de dédier chaque ciété israélienne utilise le bouclier-de-David Variantes possibles du cristal rouge année une journée à la paix. Mais les Sociétés nationales sont sceptiques. rouge sur son territoire national. Il faut donc attendre la 16e Conférence internationale, qui se tient à Londres en 1938, pour que la «Journée de la paix» soit adoptée. Toutefois, En 2006 a été adopté un troisième emblème, le cristal rouge. Son intro- ce n’est qu’en 1948, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, qu’elle pour- duction a notamment rendu possible l’admission de l’organisation de se- ra être célébrée pour la première fois dans le monde entier. cours israélienne, le Magen David Adom, au sein du Mouvement interna- tional de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le 8 mai est la date anniversaire de la naissance du fondateur de la Croix- Rouge, Henry Dunant. Cette journée a été définitivement désignée «Jour- La croix rouge reste l’emblème de la CRS et du CICR malgré l’introduction née mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge» en 1984. du cristal rouge. 8| |9
Usage abusif de l’emblème Les dispositions qui régissent l’utilisation des emblèmes se trouvent dans les Conventions de Genève. De nombreux pays, dont la Suisse, les ont in- tégrées dans leur législation afin de pouvoir poursuivre et punir les abus constatés en la matière. Les emblèmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge ont pour rôle de protéger les victimes des conflits armés. Ils peuvent être affi- chés sur les locaux, le matériel, les véhicules et être portés par le person- nel des services sanitaires, mais aussi par les malades et les blessés soignés dans les hôpitaux. Leur usage est exclusivement réservé aux organisa- tions de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi qu’aux services sani- taires de l’armée et de la protection civile. En Suisse, la protection de l’emblème et du nom de la Croix-Rouge est ré- gie par une loi fédérale. Celle-ci comporte les dispositions pénales qui s’appliquent en cas d’usage abusif, passible d’une amende pouvant s’éle- ver jusqu’à 10 000 francs, voire d’une peine d’emprisonnement. Il arrive fréquemment que l’emblème de la Croix-Rouge ou des variations graphiques de ce dernier soient utilisés à des fins publicitaires ou comme logo par des organisations. Toutefois, les auteurs de l’abus agissent sou- vent dans l’ignorance des dispositions légales. C’est dans le secteur de la santé que les abus sont les plus nombreux (produits médicaux, hôpitaux, ambulances). 10 | | 11
La Croix-Rouge suisse Fondation et évolution de la CRS A l’initiative du Comité international de la Croix-Rouge et sous le patronage du géné- • 17 juillet 1866: fondation de la ral Guillaume Henri Dufour et du conseiller Croix-Rouge suisse à Berne fédéral Jakob Dubs, la Croix-Rouge suisse • Fondateurs: le général Guillaume Henri est fondée le 17 juillet 1866 à Berne. Son Dufour et le conseiller fédéral Jakob rôle initial était le suivant: «L’association a Dubs pour but essentiel de concourir par tous les • But essentiel: concourir au service de moyens en son pouvoir au service de santé santé de l’armée suisse et à la protec- de l’armée suisse et à la protection des fa- tion des familles privées de leur soutien milles privées de (leur) soutien par l’appel par l’appel sous les drapeaux sous les drapeaux en cas de guerre.» Durant la guerre franco- allemande de 1870–1871, la CRS, fondée en 1866, mène sa première grande intervention. Ce fragment du Panorama Bourbaki montre un chariot transportant des blessés. 12 | | 13
Sa première intervention, durant l’hiver 1871, a consisté à approvisionner Au fil des ans, la CRS a donné une ampleur croissante à son engagement et soigner 85 000 soldats de l’armée française du général Bourbaki alors civil au détriment de son rôle médical au sein de l’armée. Peu après sa qu’ils étaient internés en Suisse (guerre franco-allemande). création, elle formait déjà, outre des volontaires pour le service sanitaire de l’armée, des professionnels de la santé chargés des soins aux malades Dès la fin du XIXe siècle, la naissance de sections régionales et cantonales, et aux blessés en temps de paix. D’autres activités se sont peu à peu gref- la création d’un Secrétariat central à Berne ainsi que la fondation de fées sur sa mission: assistance aux personnes en difficulté (comprenant l’Ecole de soins infirmiers et de l’Hôpital du Lindenhof ont contribué au l’aide aux migrants – réfugiés et sans-papiers), soins à domicile, service de renforcement des structures de l’organisation. Les services de premiers transfusion sanguine, formation en soins infirmiers, opérations de se- secours et de sauvetage ont été confiés à des associations qui ont intégré cours à l’étranger, ainsi que coopération au développement. la CRS en tant que membres corporatifs (SSTS, ASS, SSS, etc.). Durant les deux Guerres mondiales, la CRS a affermi son rôle sur le plan 1866–1914: croissance et consolidation tant national qu’international. Dans les premières années, la CRS ne s’est implantée que lentement et a dû faire face à de nombreuses difficultés. Elle réalise sa première mission en février et mars 1871. Elle s’occupe alors d’approvisionner et de soigner 85 000 soldats français de l’armée du gé- néral Bourbaki internés en Suisse. Dans les années 1880, la création de la Société Suisse des Troupes Sani- taires (1881) puis celle de l’Alliance suisse des samaritains (1888) ont contribué à l’essor de l’organisation. Au tournant du siècle, les structures de la CRS ont été consolidées par l’émergence de sections régionales et cantonales ainsi que par la nais- sance du Secrétariat central de l’aide sanitaire volontaire. Ce dernier avait pour tâche d’assurer la coordination entre la Croix-Rouge suisse, l’Alliance suisse des samaritains et la Société Suisse des Troupes Sanitaires. Une autre étape importante du développement de la CRS a été la fonda- tion, en 1899 à Berne, de l’Ecole de soins infirmiers du Lindenhof. Jusque- là, la formation d’infirmière était assurée par différentes institutions reli- gieuses. A partir de ce jour, elle est devenue accessible à tous, indépen- damment de l’appartenance religieuse de chacun. Soldats de l’armée de Bourbaki dans l’église des Terreaux, Lausanne. Début février 1871, plus de 85 000 soldats de l’armée de Bourbaki se réfugient en Suisse. La CRS les nourrit et les soigne. 14 | | 15
La CRS effectue ses premières missions à l’étranger au début du XXe siècle. ment de 80 000 militaires blessés des Etats belligérants au moyen de Elle envoie une équipe médicale en Afrique du Sud durant la guerre des trains sanitaires spécialement aménagés et organise des séjours de Boers et intervient en Sicile lorsqu’un séisme dévaste la ville de Messine; convalescence pour des milliers de soldats étrangers. Elle s’engage acti- elle y fournit une aide d’urgence et participe aux travaux de reconstruc- vement dans la lutte contre la grippe espagnole. Après la guerre, elle met tion. sur pied de grandes actions d’aide alimentaire, d’abord pour la ville de Vienne en 1919, puis pour la Russie, en proie à la famine en 1922, où elle Avec l’arrêté fédéral de 1903, la CRS est officiellement investie de son rôle envoie une mission médicale à Tsaritzine (Stalingrad) en collaboration au service de l’armée et de la promotion des soins infirmiers. Son ancrage avec la Mission Nansen. juridique au sein du pays est ainsi renforcé. Seconde Guerre mondiale (1939–1945): au niveau national, la CRS ap- porte son soutien à l’armée et à la population civile en mettant à disposi- 1914–1945: affermissement du statut tion son personnel et son matériel de réserve; elle organise un service de Les actions déployées par la CRS durant les deux Guerres mondiales ont transfusion sanguine et œuvre à la promotion des soins infirmiers. Au ni- contribué à renforcer son implantation, à élargir son champ d’activité et à veau international, elle crée le «Secours aux enfants» (accueil de 180 000 augmenter sa visibilité à l’échelle nationale et internationale. enfants de pays en guerre jusqu’au milieu des années 1950), réalise des programmes d’aide aux enfants dans presque tous les pays d’Europe et Première Guerre mondiale (1914–1918): la CRS assure l’assistance so- assiste les civils et les militaires internés en Suisse. ciale et matérielle aux soldats mobilisés. Elle s’occupe aussi du rapatrie- Dès 1945: essor des activités Après la Seconde Guerre mondiale, la CRS a vécu une véritable phase d’expansion. Elle a considérablement étendu l’éventail de ses activités et procédé au réaménagement de ses structures internes. Son intérêt s’est alors de plus en plus porté sur l’aide civile, au détriment de sa mission dans l’armée. Au niveau national, la CRS a grandement contribué à la mise en place du système suisse de la santé publique et des affaires sociales. Elle a notam- ment créé un service de transfusion sanguine et s’est investie dans la pro- motion des soins extrahospitaliers et de l’ergothérapie. Elle a renforcé son engagement dans le domaine médicosocial en mettant en place des services de transport et de visites à domicile et en proposant une forma- tion d’auxiliaire de santé. La CRS a également joué un rôle essentiel dans la professionnalisation des soins infirmiers et dans le développement et la consolidation du sec- Secours aux enfants durant la Seconde Guerre mondiale: la CRS s’est occupée de ces teur du sauvetage (SSTS, ASS, SSS, Rega, REDOG). victimes innocentes et vulnérables dans 30 pays européens et en a également accueilli en Suisse. 16 | | 17
Organisation de la CRS Plus qu’aucune autre œuvre d’entraide, la Croix-Rouge suisse réunit sous un même toit des savoirs multiples dans les domaines de la santé, de l’in- tégration et du sauvetage. Elle est composée de 24 associations canto- nales, de cinq organisations de sauvetage, de deux institutions ainsi que du Siège CRS. La CRS est une association de droit privé régie par le Code civil suisse. A l’image des structures fédéralistes de la Suisse, elle est organisée de ma- nière décentralisée. L’Assemblée de la Croix-Rouge est l’organe suprême de la CRS. Elle est composée de 97 délégués des organisations membres (64 provenant des associations cantonales et 33 des organisations de sauvetage). Le Conseil de la Croix-Rouge est l’organe de direction suprême de la CRS. Il est Soulèvement de 1956 en Hongrie: en Autriche, à l’aide de cars postaux suisses, la CRS constitué de neuf membres au maximum. Le président ou la présidente achemine des réfugiés hongrois de la frontière vers des camps situés à l’intérieur du pays. dirige le Conseil de la Croix-Rouge et représente la Croix-Rouge suisse vis- à-vis de l’extérieur. Aujourd’hui, l’organisation soutient aussi les requérants d’asile et les mi- grants. En outre, elle mène des opérations de gestion des catastrophes et d’aide à la reconstruction à l’étranger. Associations Assemblée de la Croix-Rouge Organisations En matière de coopération au développement, elle collabore avec la Di- cantonales de sauvetage rection du développement et de la coopération (DDC) et la Fédération in- Conseil de la Commission de Croix-Rouge contrôle de gestion ternationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au Alliance suisse 24 associations des samaritains sein du Mouvement, elle compte aujourd’hui parmi les Sociétés natio- cantonales (ASS) Siège nales les plus actives au niveau international national Institutions Conférence nationale Société Suisse des associations de Sauvetage cantonales (SSS) • Santé et Fondation Croix-Rouge (CNAC) intégration humanitaire CRS • Coopération Garde aérienne internationale Comité exécutif suisse de • Centres de de la CNAC sauvetage (Rega) compétences (CE CNAC) Transfusion CRS suisse Société suisse pour Conférence nationale Tâches chiens de recherche des directrices associatives et de sauvetage et directeurs des et de soutien (REDOG) associations cantonales Croix-Rouge (CDAC) Société Suisse des Troupes Sanitaires (SSTS) 18 | | 19
Les associations cantonales Croix-Rouge A l’image des structures fédéralistes de la Suisse, la CRS est organisée de manière décentralisée et constituée de 24 associations cantonales qui la représentent dans tout le pays. Celles-ci peuvent compter sur le soutien de plus de 2600 collaborateurs et sur l’engagement de plus de 13 000 bénévoles. Schaffhausen Les 24 associations cantonales Croix-Rouge développent leurs activités Weinfelden en tenant compte des besoins spécifiques des habitants de leur région. Basel St.Gallen Elles sont indépendantes. Liestal Aarau Zürich Porrentruy Herisau Elles fournissent des prestations dans les domaines de la promotion de la Solothurn Zug santé, de l’aide aux personnes et de l’intégration. Leurs services s’adressent Luzern Neuchâtel aux personnes malades et handicapées, aux personnes tributaires de Bern Schwyz Glarus Stans soins à domicile et à leurs proches, aux migrants, aux familles avec enfants Altdorf Chur Fribourg ainsi qu’aux enfants et aux adolescents. Lausanne Elles collaborent étroitement sur des thèmes qui revêtent une impor- tance nationale. Leurs actions sont coordonnées par la Conférence natio- nale des associations cantonales Croix-Rouge (CNAC) et la Conférence Bellinzona nationale des directrices et directeurs des associations cantonales Croix- Genève Sion Rouge (CDAC). Le Comité exécutif (CE CNAC) est l’organe exécutif de la CNAC. Il assure la gestion stratégique du département Santé et intégra- tion du Siège CRS. Ce dernier accomplit des tâches organisationnelles et administratives pour les organes de coopération des associations canto- nales. 20 | | 21
Les organisations de sauvetage et le Centre de En Suisse, près de 30 000 bénévoles compétences Sauvetage L’Alliance suisse des samaritains œuvrent au sein d’un millier de sections lo- (ASS) cales. Celles-ci sont chapeautées par les as- sociations cantonales de l’Alliance suisse Outre les 24 associations cantonales, la CRS compte cinq organisations de des samaritains, qui gère un secrétariat gé- sauvetage. Il s’agit d’organisations à caractère national spécialisées dans néral à Olten. L’ASS a été fondée en 1888; le secourisme, le sauvetage aquatique, le transport aérien de blessés et de elle est membre de la CRS depuis 1984. malades, la recherche de personnes ensevelies et les quêtes en surface Spécialisée dans les premiers secours aux par des équipes cynophiles, etc. accidentés et aux malades, elle contribue à ce que toute personne en proie à un état Les organisations de sauvetage forment des non-professionnels afin que de détresse physique ou psychique bénéfi- ceux-ci soient capables d’intervenir rapidement et correctement en cas cie d’une assistance adéquate. d’urgence et de prodiguer les gestes qui sauvent. Leur mission est ainsi également préventive. En outre, elles secondent et déchargent les ser- Mission: vices de sauvetage professionnels et soutiennent les forces d’interven- • Premiers secours aux blessés et aux tion dans la gestion des accidents ou des catastrophes de grande am- malades dans le respect des Principes fon- pleur. damentaux de la Croix-Rouge • Cours à la population: cours de sauveteur, Ces organisations de sauvetage obéissent aux sept Principes fondamen- cours de samaritain, réanimation taux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Crois- cardiopulmonaire, soins à domicile, sant-Rouge et sont habilitées à apposer l’emblème de la Croix-Rouge à formation des non-professionnels aux leur propre logo. • Sauvetage, affaires sanitaires et premiers secours pour samaritains et tiers communautaires • Services sanitaires et interventions: aide Sans être une organisation membre de la CRS, le Centre de compétences • Formation et perfectionnement des spontanée et prise en charge de per- Sauvetage CRS, géré par l’Alliance suisse des samaritains sur mandat de la non-professionnels, santé et soins, sonnes en détresse aiguë par suite d’une CRS, favorise la collaboration entre les organisations de sauvetage. activités de jeunesse, collectes de sang, maladie ou d’un accident, postes aide sociale sanitaires lors de manifestations, soutien des services de sauvetage professionnels www.samaritains.ch dans des situations exceptionnelles, organisation de collectes de sang • Activités de jeunesse: encadrement des groupes Help de la jeunesse samaritaine, cours de premiers secours dans les écoles, offres dans le cadre de passeports-va- cances • Cours spécialisés: formation et perfec- tionnement pour les sanitaires d’entre- prise et aides de transport, cours de premiers secours en entreprise 22 | | 23
La Garde aérienne suisse de sauvetage, ou Fondée en 1933 et membre de la CRS de- La Garde aérienne suisse de Rega (acronyme formé à partir des initiales La Société Suisse de Sauvetage puis 1982, la Société Suisse de Sauvetage sauvetage (Rega) de REttungsflugwacht et Garde Aérienne/ (SSS) (SSS) œuvre à la prévention des accidents Guardia Aerea), a été fondée en 1952. Elle et au sauvetage dans toutes les situations est membre de la CRS depuis 1981. La Rega de détresse, en particulier en eaux libres. est une fondation indépendante d’utilité Elle informe la population sur le comporte- publique placée sous la surveillance de la ment à adopter dans et près de l’eau. Elle Confédération. compte 27 000 membres regroupés dans des sections locales. Mission: • La Rega fournit une aide d’urgence par Mission: voie aérienne en Suisse et à l’étranger. • La SSS a pour but la protection et le sauvetage de personnes en milieu • Elle a pour but de porter secours aux aquatique. personnes en détresse dans le respect des Principes fondamentaux de la • Elle applique les Principes fondamen- Croix-Rouge. taux de la Croix-Rouge et respecte les Statuts, la Mission et les décisions de la • Elle se charge principalement du CRS. sauvetage, du transport et du rapatrie- ment de blessés et de malades, ainsi que • Elle informe sur les dangers de l’eau. de la prévention des accidents. • Elle encourage la pratique de la natation • Elle peut également engager ses par la population. moyens pour apporter de l’aide aux personnes défavorisées. • Elle organise des activités ciblées en faveur de la jeunesse et encourage la • Sauvetage aérien, vols de recherche, relève. vols de sauvetage, vols de transfert • Vols de rapatriement, assistance • Elle forme et perfectionne des sauve- médicale à l’étranger teurs de tous âges et veille à leur • Sauvetage et prévention des accidents opérationnalité. www.rega.ch en milieu aquatique • Cours de sauvetage, promotion du sport • Elle assume des tâches de sauvetage et de masse, activités de jeunesse, services de surveillance. de sauvetage • Elle collabore avec d’autres organisa- www.slrg.ch tions de sauvetage et de sports aqua- tiques. 24 | | 25
Fondée en 1971 et membre de la CRS de- La Société Suisse des Troupes Sanitaires La Société suisse pour chiens de puis 1984, la Société suisse pour chiens de La Société Suisse des Troupes (SSTS), fondée en 1881, compte près de recherche et de sauvetage (REDOG) recherche et de sauvetage REDOG compte Sanitaires (SSTS) 800 membres répartis en 23 sections – près de 700 membres répartis dans douze dont une organisation de jeunesse. La groupes régionaux et qui s’engagent bé- SSTS est membre de la CRS depuis 1982. névolement. REDOG est administrée par Elle s’engage dans le cadre du Service sani- un comité central et une commission tech- taire coordonné. nique. La formation de base des équipes est assurée de façon autonome dans les Mission: groupes régionaux et selon les directives • Perfectionnement régulier en dehors du de la commission technique. Le secrétariat service des membres du Service sanitaire de REDOG est géré sur mandat par le Siège de l’armée CRS. • Organisation de cours Mission: • Création et maintenance d’un dispositif • Formation et perfectionnement des d’alarme et d’intervention en cas de instructeurs catastrophe • Service sanitaire lors de manifestations • Dressage de chiens en vue d’interven- tions d’équipes cynophiles en cas de • Promotion de la neutralité de l’Armée catastrophe, ainsi que pour la recherche suisse et la localisation • Activité physique, sport • Organisation d’entraînements et d’examens pour chiens de sauvetage, • Camps de formation et de vacances chiens de quête en surface et chiens de pour les jeunes (AULA) recherche en montagne • Recherche, localisation et sauvetage de • Recherche et localisation de personnes • Sauvetage et affaires sanitaires (en personnes ensevelies ou disparues ensevelies après une catastrophe dehors du service militaire) • Formation, entraînement et interven- naturelle ou l’effondrement de bâti- • Cours de premiers secours et de tion d’équipes cynotechniques (le chien ments sauveteur, service sanitaire, activités de et son conducteur) pour le sauvetage et jeunesse les quêtes en surface • Recherche de personnes disparues dans les régions préalpines www.smsv.ch www.redog.ch 26 | | 27
Centre de compétences Sauvetage Les institutions Le Centre de compétences Sauvetage CRS est administré par le Secréta- riat général de l’Alliance suisse des samaritains (ASS) à Olten. Il coordonne Dans certains domaines, la CRS a créé des les activités des organisations de sauvetage dans le domaine de la forma- Transfusion CRS Suisse organisations de droit privé (fondations ou tion et de l’élaboration de matériel didactique. En outre, il contribue à dé- sociétés anonymes). Les membres de leurs finir leurs rôles respectifs au sein des différents maillons de la chaîne de organes dirigeants sont désignés par le sauvetage (aide d’urgence, appel d’urgence, premiers secours, transport Conseil de la Croix-Rouge. et hôpital). Transfusion CRS Suisse est une société ano- nyme d’utilité publique. La CRS en est l’ac- tionnaire majoritaire, les actions restantes étant réparties entre les treize services ré- gionaux de transfusion sanguine. La colla- boration entre les différentes entités est régie par des contrats de coopération. Totalisant quelque 60 centres de transfu- sion, les treize services régionaux approvi- www.blutspende.ch/fr sionnent les hôpitaux en sang et en pro- duits sanguins. Les zones rurales sont cou- vertes par des équipes mobiles, en collaboration avec les sections de samari- tains. La mission de Transfusion CRS Suisse re- pose sur l’arrêté fédéral de juin 1951, selon lequel l’une des principales tâches de la CRS est «le service de transfusion de sang pour les besoins militaires et civils». En 2011, Transfusion CRS Suisse SA a inté- gré Swiss Blood Stem Cells (anciennement Registre suisse des donneurs de moelle), organisme chargé de gérer la banque de données des donneurs en Suisse ainsi que de recruter et de coordonner les donneurs de cellules souches à l’intention de pa- tients en Suisse et à l’étranger. Des bénévoles se préparent à affronter des situations d’urgence lors d’un atelier. 28 | | 29
La Fondation humanitaire CRS est une fon- Le Siège CRS Fondation humanitaire CRS dation d’utilité publique instituée par la Croix-Rouge suisse et sise à Berne. Les reve- nus directs nets de son capital servent à fi- Directeur nancer des projets de la Croix-Rouge. Mission: Services de direction • Soutien à la CRS dans l’accomplissement www.hs-srk.ch de ses tâches humanitaires en Suisse et à Finances, l’étranger Santé et Marketing et Coopération personnel et integration communication internationale services • Soutien à des projets du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Le Siège CRS à Berne assure la coordination et la planification des activi- tés déployées au niveau national. Il remplit des tâches sur mandat de l’As- • Participation à l’approvisionnement de semblée et du Conseil de la Croix-Rouge; il joue un rôle de centre de com- la Suisse en produits sanguins sur la base pétences et de prestataire de services pour l’ensemble de la CRS. Le Siège du don de sang volontaire et gratuit; CRS est constitué de quatre départements: contribution à la promotion de la recherche et du développement dans le Coopération internationale Marketing et communication domaine de la transfusion; soutien aux • Aide urgente et gestion de catastrophes (en • Marketing/RP & services Sociétés sœurs étrangères dans la mise Suisse et à l’étranger) • Levée de fonds • Afrique/Amériques • Communication sur pied d’un service de transfusion et la • Asie/Europe • Web Office fixation d’exigences de qualité et de • Stratégies et développement de concepts • Levée de fonds institutionnelle & sécurité événementiel Santé et intégration • Etat-major Marketing SI et CI • Santé et diversité • Intégration et retour Finances, personnel et services • Service ambulatoire pour victimes de la • Finances et controlling torture et de la guerre • Personnel • Formation • Services internes • Aide • ICT Services • Recherche et développement Les Services de direction comprennent le secrétariat de direction, le Ser- vice juridique, le/la délégué-e aux relations internationales, le/la délé- gué-e au droit international humanitaire et les Centres de compétences Jeunesse et Bénévolat. Le Service Croix-Rouge est lui aussi rattaché aux Services de direction. 30 | | 31
Bénévolat / Jeunesse A l’avenir, il convient de prendre davantage en compte les circonstances suivantes: Bénévolat • Le secteur de la santé et du secourisme est soumis à des exigences de L’action des associations cantonales Croix-Rouge, de l’Alliance suisse des qualification et de sécurité plus strictes. Aussi un soin particulier doit-il samaritains, de la Société Suisse de Sauvetage et de la Société suisse pour être apporté à la formation des bénévoles. chiens de recherche et de sauvetage serait de bien moindre ampleur si elle n’était relayée par de nombreux bénévoles. Ils sont ainsi plus de • Une évolution sociale caractérisée par l’hypersollicitation profession- 70 000 hommes et femmes à œuvrer de façon désintéressée à la cause nelle de quelques-uns et la précarisation économique de nombreux des personnes vulnérables et démunies. Les bénévoles de la CRS four- autres, ainsi que les nouvelles tendances qui se font jour en matière nissent annuellement plus de 2,2 millions d’heures de travail non rému- d’aménagement du temps libre sont autant de conditions défavorables nérées, une prestation dont la valeur économique est estimée à plus de à l’engagement bénévole. 68 millions de CHF. • Solidarité avec les plus faibles et volonté d’adhérer à une démarche col- La CRS est l’une des premières organisations de bénévoles de Suisse. Tant lective ne sont plus les seuls moteurs du bénévolat. Celui-ci est en effet les associations cantonales que les organisations de sauvetage peuvent investi d’attentes nouvelles. Ainsi, une demande croissante s’exprime se prévaloir d’une longue expérience en matière de recours à de telles res- en faveur de missions qualifiées, variées et limitées dans le temps, qui sources. En 2008, la CRS s’est dotée d’un Centre de compétences Bénévo- mettent à contribution les connaissances spécialisées des bénévoles, lat chargé de promouvoir les échanges entre les organisations et de les leur apportent des satisfactions et soient valorisantes pour l’individu. soutenir par son savoir-faire, afin d’optimiser le déploiement des béné- voles et de l’adapter aux nouveaux enjeux de société. • Les bénévoles aspirent aussi à une forme d’estime. D’où l’importance de les associer pleinement aux activités déployées et de favoriser leur re- connaissance par la société. D’égale à égale: Rea Amman (à gauche), bénévole à la Croix- Rouge Jeunesse de Bâle, Au centre logistique de retrouve régulièrement la Croix-Rouge suisse, Manuela Sladin, en des bénévoles trient les fauteuil roulant. cadeaux collectés dans le cadre de l’action 2 × Noël, organisée chaque année en faveur des démunis de Suisse et d’Europe de l’Est. 32 | | 33
Les bénévoles œuvrant sous la bannière de la Croix-Rouge interviennent La Jeunesse de la Croix-Rouge suisse réunit sur les terrains suivants: Jeunesse CRS quatre organisations de jeunesse de la • Offres de cours de l’ASS, de la SSS, de la SSTS, du SCR et d’autres CRS, à savoir: la Jeunesse samaritaine Help, structures, notamment dans le domaine des premiers secours la Jeunesse de la Société Suisse de Sauve- tage, les groupes Croix-Rouge Jeunesse • Activités de jeunesse de l’ASS, de la SSS et de la Croix-Rouge des associations cantonales Croix-Rouge et la Jeunesse de la Société Suisse des • Soins et accompagnement de malades et soutien aux proches soi- Troupes Sanitaires. Le Centre de compé- gnants tences Jeunesse du Siège assure la coordi- nation entre toutes ces organisations. • Service des transports Croix-Rouge Prestations et activités au niveau national: • Intégration d’enfants de langue étrangère • Organisation de camps et de week-ends de formation pour les jeunes âgés de 16 • Déploiement d’équipes cynotechniques à 30 ans à l’intention de toutes les organisations de jeunesse de la CRS • Services de poste sanitaire par l’ASS et la SSTS lors d’événements • Camp d’été avec la Fondation Swisscor • Surveillance des bassins par la SSS lors de manifestations de sports • S’adresse aux jeunes de moins de 30 ans aquatiques • Composée de quatre organisations de • Edition du magazine de jeunesse jeunesse ready for red cross • etc. • Trois champs d’activités: premiers secours, sauvetage aquatique, activités sociales Un bénévole de la • Activités proposées au niveau national: Croix-Rouge genevoise camps de formation, magazine de aide des enfants d’origine étrangère à jeunesse, campagnes faire leurs devoirs. 34 | | 35
Stratégie et objectifs prioritaires Stratégie 2020 de la Croix-Rouge suisse Culture de collaboration et de communication La Stratégie 2020 de la Croix-Rouge suisse (CRS) a été adoptée le 29 juin fondée sur la critique constructive 2013 par l’Assemblée de la Croix-Rouge. A l’instar des deux documents qui l’ont précédée, elle est une stratégie faîtière commune aux organisa- tions membres et au Siège CRS, lesquels, dans leurs stratégies respectives, Santé ont défini leur contribution à sa mise en œuvre. En parallèle à l’élabora- Bénévolat Intégration sociale tion de la Stratégie 2020, une nouvelle Mission a été adoptée; avec pour Jeunesse Recherche et sauvetage Personnes Formation mot d’ordre «Pour un monde plus humain», elle vise à forger une identité Gestion de catastrophes vulnérables Consultation et commune à l’échelle de la CRS. et coopération au prise en charge développement Groupes cibles: en sa qualité d’organisation humanitaire, la CRS destine ses prestations à des personnes en Suisse et à l’étranger dont la vie, la san- Bénévoles té ou la dignité est menacée ou a subi un préjudice. En Suisse, elle axe son Personnes œuvrant à titre honorifique activité sur les groupes cibles suivants: Employés • Personnes socialement défavorisées, isolées et tributaires de mesures de protection, menacées ou frappées d’exclusion sociale ou d’exploitation • Personnes dont la santé est menacée ou altérée ou qui sont privées Domaines d’activités clés: la CRS se concentre sur les domaines d’activi- d’un accès adéquat aux soins tés clés Santé, Intégration sociale, Recherche et sauvetage ainsi que Ges- tion de catastrophes et coopération au développement. • Personnes âgées ou fragiles vivant à domicile et tributaires d’un soutien, ainsi que leurs proches Santé Le domaine d’activités clés Santé englobe la prévention et la promotion • Familles, enfants et adolescents qui ont besoin d’un soutien de la santé, des prestations directes en matière d’aide, de prise en charge et de conseil ainsi que des offres de formation. • Requérants d’asile, personnes admises à titre provisoire, réfugiés reconnus et sans-papiers La CRS est la première organisation humanitaire de Suisse intervenant dans le domaine de la santé. Dans la fourniture de ses prestations, elle • Personnes tributaires de premiers secours, de prestations de sauve- tient compte de la structure d’âge de la population. L’une de ses priorités tage ou d’aide en cas de catastrophe est le soutien aux personnes tributaires de soins à domicile et à leurs proches. La CRS s’adapte également à la diversité de plus en plus grande A l’étranger, elle axe son activité sur les groupes cibles suivants: de la société, à l’accroissement des coûts de la santé et à l’augmentation du nombre de personnes en proie à la pauvreté et défavorisées sur le plan • Personnes menacées ou frappées par des catastrophes ou des crises social et, partant, sanitaire. • Personnes et groupes de population particulièrement défavorisés, La CRS possède un service de transfusion sanguine qui lui permet d’assu- privés d’un accès adéquat aux soins rer l’approvisionnement de la population suisse en produits sanguins. 36 | | 37
Dans le domaine de la santé, la CRS travaille en partenariat avec la Fonda- tion Lindenhof Berne. Autrefois appelée Fondation Croix-Rouge pour les soins infirmiers du Lindenhof, celle-ci comprend l’Hôpital du Lindenhof ainsi que l’Ecole de soins infirmiers du Lindenhof et a fait partie des insti- tutions de la CRS jusqu’en 2010. Elle soutient des projets et des pro- grammes humanitaires de la CRS et propose des formations et des per- fectionnements. Intégration sociale Le domaine d’activités clés Intégration sociale regroupe des offres desti- nées à prévenir l’exclusion sociale, des prestations visant à favoriser l’inté- gration des groupes cibles ainsi que des solutions de formation. Conséquence de la diversité croissante de la société et du fossé qui se creuse entre riches et pauvres, le nombre des personnes en butte à l’ex- clusion sociale et à l’isolement ne cesse d’augmenter. Le domaine d’acti- vités clés Intégration sociale recouvre des offres destinées à prévenir l’ex- clusion ainsi que des offres de formation, de mise en réseau et de conseil qui visent à promouvoir l’intégration et la cohabitation pacifique. Aux La Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega) vole au secours de personnes blessées ou malades. personnes qui ne peuvent être intégrées en Suisse, la CRS assure une aide au retour et à la réintégration dans leur pays d’origine. soit donnée immédiatement après un accident et que les gestes qui La CRS a conclu un partenariat avec le Centre de compétences pour les sauvent soient accomplis. conflits interculturels (TikK) afin de mieux se positionner sur le marché et de s’assurer le leadership thématique dans le domaine de l’intégration. Gestion de catastrophes et coopération au développement En sa qualité de membre du Mouvement international de la Croix-Rouge Recherche et sauvetage et du Croissant-Rouge, la CRS intervient à l’étranger pour que des per- Le domaine d’activités clés Recherche et sauvetage comporte des offres sonnes et des groupes de population particulièrement défavorisés de prévention, des prestations dans les secteurs de la recherche, du sau- puissent vivre en bonne santé et mieux surmonter les catastrophes. vetage, des premiers secours et de l’aide en cas de catastrophe en Suisse ainsi que des offres de formation. En matière de gestion de catastrophes, elle adopte une approche globale conjuguant prévention, secours d’urgence, reconstruction et réduction En matière de sauvetage, la CRS complète l’offre étatique par de nom- des risques. Le soutien apporté aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge breuses prestations assurées par des bénévoles et des professionnels. Elle et aux autorités compétentes ainsi que le renforcement de la capacité des collabore étroitement avec la Confédération, les cantons et les communes communautés à faire face aux catastrophes contribuent à améliorer les et entretient des liens avec d’autres organisations de sauvetage suisses. bases de subsistance et le développement des populations concernées. La formation de la population suisse aux premiers secours revêt une im- Dans le cadre de la coopération au développement, la CRS met l’accent portance particulière. Elle contribue à augmenter les chances que l’alerte sur la prévention, la promotion de la santé et l’accès aux soins. Elle aide si- 38 | | 39
multanément les personnes et les communautés à agir de façon auto- nome et en concertation avec les autorités sur les conditions qui déter- minent leur santé. Compétences clés L’activité de la CRS et de ses organisations repose sur les compétences clés Bénévolat, Activités de jeunesse, Formation ainsi que Conseil et prise en charge. Bénévolat La CRS est l’une des plus importantes organisations de bénévoles de Suisse. Le bénévolat recouvre aussi bien le travail non rémunéré qui pro- fite directement aux groupes cibles que l’activité honorifique déployée au sein des organes. Les prestations de la plupart des organisations de la CRS reposent en grande partie sur le bénévolat. Grâce à des terrains d’in- tervention attrayants en phase avec les aspirations, les compétences et les possibilités des bénévoles, la CRS est, en Suisse, le premier pourvoyeur d’activités bénévoles relevant des secteurs du social et du secourisme. Les conditions-cadres appliquées au bénévolat sont définies dans des lignes directrices depuis 2011. Des membres de la Croix-Rouge Jeunesse de Zurich donnent de leur temps dans un centre pour requérants d’asile. L’un des objectifs définis par la Stratégie 2020 est de diversifier les possi- bilités d’engagement de telle sorte que les bénévoles de tout âge puissent bénéficier d’offres de mission attrayantes de durée et d’intensité va- Formation riables. L’idée étant qu’un nombre plus grand d’adolescents et de spécia- Les offres de formations extrascolaires et extraprofessionnelles dans les listes s’engagent de façon désintéressée au sein de la CRS. domaines de la santé, de l’intégration et du sauvetage constituent l’une des activités prioritaires de la CRS. La compétence clé Formation a trait à Activités de jeunesse des offres étrangères aux systèmes de formation et de formation profes- De nombreux jeunes sont motivés par la cause humanitaire et adhèrent sionnelle, destinées à un large public, à des prestataires externes et aux aux valeurs et aux Principes fondamentaux du Mouvement international collaborateurs bénévoles et rémunérés de la CRS. La CRS est l’un des pre- de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La compétence clé Activités de miers prestataires de formations dans le secteur de la santé en Suisse. jeunesse a trait à la mobilisation bénévole de personnes jeunes dans le cadre des activités de la CRS. La sensibilisation des nouvelles générations Conseil et prise en charge aux causes humanitaires et aux valeurs du Mouvement est à cet égard es- La compétence clé Conseil et prise en charge est le fondement d’une sentielle. La diffusion de la maîtrise des premiers secours et la préparation large gamme de prestations de la CRS. Le conseil et la prise en charge à la prise de responsabilités sociétales constituent d’autres enjeux de constituent, pour nombre de ses secteurs d’activités, une compétence in- taille. La CRS encourage la présence de jeunes au sein de ses organes et contournable lorsqu’il s’agit d’assurer un soutien compétent à des per- délégations. Les conditions-cadres appliquées aux activités de jeunesse sonnes en situation de détresse avec l’aide de collaborateurs bénévoles sont définies dans des lignes directrices depuis 2011. ou rémunérés. 40 | | 41
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