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Lecture critique d’un article scientifique original Hervé Maisonneuve www.redactionmedicale.fr Professeur associé, Santé publique President European Association of Science Editors 1996-1999 Rédacteur en chef adjoint La Presse Médicale 2004-actuel Médecine factuelle, ULB, Bruxelles, 23 février 2018
Liens d’intérêts • Rédacteur de www.redactionmedicale.fr • Consultant en rédaction scientifique (gérant H2MW) • Institut International de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques (Conseil scientifique, Genève) • Groupe de travail ‘Intégrité scientifique’ pour le secrétariat à l’enseignement supérieur et à la recherche • Comité scientifique • Rédacteur adjoint de • Auteur de ‘La rédaction médicale’, Doin, 2010 • Rédacteur de ‘Science Editors’ Handbook’, EASE 2013 Méd factuelle Fév 2018 2
Volume des publications • Le nombre de publications est si important qu’il ne permet pas aux professionnels de se tenir régulièrement informés • Par exemple : • Il y a 26 millions de publications dans la base de données Medline/Pubmed qui ne contient que revues biomédicales • Dans cette base, il y a 1,2 millions nouveaux articles indexés chaque année • Environ 95 % de ces articles auraient un ‘p significatif’ • Nécessité de faire des synthèse de la littérature Méd factuelle Fév 2018 3
Renouvellement des connaissances • Tous les 5 à 7 ans, 50 % des connaissances seraient obsolètes (grandes variations selon les domaines scientifiques) • Des études ont montré que les recommandations devraient être actualisées périodiquement (3, 5 ou 7 ans selon les domaines) • Les recommandations seront uniquement sous format électronique, pour permettre des actualisations périodiques ; des projets sont en développement Méd factuelle Fév 2018 4
Variations des pratiques professionnelles • Il est connu que les pratiques varient entre les professionnels, les régions, les pays… et toutes les professions de santé sont concernées • Ces variations ont des conséquences pour les stratégies de soins : • Sur-utilisation • Sous-utilisation • Mauvaise utilisation • Il devient nécessaire de synthétiser les connaissances pour diminuer les variations de pratiques Méd factuelle Fév 2018 5
L’apprenant remplace le formateur • L'enseignement doit céder le pas à l'apprentissage, le formateur à l'apprenant. Il faut donner les moyens d'aller chercher le savoir • Il faut penser à l'envers et passer de la formation conjoncturelle à l'apprentissage permanent. • Nous apprenons continuellement de façon informelle : l’attrait de la nouveauté illustre parfaitement notre propension innée à apprendre. Méd factuelle Fév 2018 6
Identifier la preuve scientifique • Analyser un article pour le prendre en compte nécessite de • Déterminer l’objectif de la recherche et quelle était la question de recherche • S’assurer que les méthodes de recherche étaient adaptées à la question • Repérer les biais possibles • S’assurer de la pertinence de l’analyse • Vérifier si l’étude respecte les codes d’éthique de la recherche • Ne prendre en compte les résultats que si les méthodes étaient adaptées à la question de recherche est la base de la LCA • La LCA amène à éliminer des articles, à les négliger complètement pour ne sélectionner que des articles de qualité Méd factuelle Fév 2018 7
L’article original : IMRaD •Pourquoi j’ai fait ce travail ? •Comment je l’ai fait ? •Qu’est ce que j’ai observé ? •Qu’est ce que j’en pense ? Méd factuelle Fév 2018 8
L’article original : IMRaD • Titre •Introduction • Auteurs • Résumé •Méthodes • Illustrations •Résultats • Tableaux • Figures •Discussion • Références • Remerciements Méd factuelle Fév 2018 9
L’EXPRESS, juillet 2010 http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-bebes-nageurs-plus-sujets-aux-bronchiolites_907723.html Qu’en pensez-vous ? Quelles questions poser ? Méd factuelle Fév 2018 11
Résumé de l’étude* Une étude de l’Université de Louvain a suivi 430 enfants âgés en moyenne de 5-6 ans. Selon celle-ci, les poumons des bébés nageurs encore immatures sont plus à risque de développer une bronchiolite que les bébés qui ne vont pas à la piscine. La chloramine, produit issu du mélange entre le chlore (utilisé pour l’entretien des piscines) et les matières organiques présentes dans l’eau (urine par exemple), est très irritante et augmente la vulnérabilité des enfants aux virus, notamment celui de la bronchiolite. L’étude montre que le risque est proportionnel au temps passé dans les piscines avant l’âge de 2 ans. Ainsi le risque est multiplié par 4 dès 20 heures passées en piscine. 21 juillet 2010 *Extrait du livre Alfred Morabia, d’après la conférence de presse des auteurs Méd factuelle Fév 2018 12
Article publié dans une revue prestigieuse Méd factuelle Fév 2018 13
Article publié dans une revue prestigieuse Quelle était la question de recherche ? Ne lire que les méthodes de l’article ? Méd factuelle Fév 2018 14
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Introduction : question de recherche Bronchiolitis is an acute infection of the small airways that primarily affects young infants, most often those aged 2–24 months. The main causative agent is respiratory syncytial virus (RSV), although other viruses may sometimes be involved. The disease occurs with a seasonal pattern, peaking during winter in temperate climates and the rainy season in tropical climates [1, 2]. The disease burden of bronchiolitis is substantial and seems to have increased in most developed countries since the 1960s–1970s [3]. In the USA and Europe, the annual incidence of bronchiolitis during the first year of life is estimated to be 10–20%, but incidences as high as 30% have been reported in some urban areas [3, 4]. Since bronchiolitis increases the risk of childhood asthma [5, 6], it also contributes to the rising incidence of chronic respiratory diseases in children. Méd factuelle Fév 2018 23
Introduction : question de recherche Bronchiolitis is an acute infection of the small Factors that may increase the frequency airways that primarily affects young infants, or severity of bronchiolitis are male sex, most often those aged 2–24 months. The low gestational age, young or unmarried main causative agent is respiratory syncytial mothers, infant condition at birth virus (RSV), although other viruses may (Apgar score), lack of breastfeeding, sometimes be involved. The disease occurs early weaning, congenital heart or lung with a seasonal pattern, peaking during diseases, and a family history of atopic winter in temperate climates and the rainy diseases. The risk of bronchiolitis is also season in tropical climates [1, 2]. The disease higher infants living with older siblings, burden of bronchiolitis is substantial and attending a day-care centre or exposed seems to have increased in most developed to environmental tobacco smoke [2, 7]. countries since the 1960s–1970s [3]. In the Since ambient air pollution appears to USA and Europe, the annual incidence of play, if any, a marginal role [8], factors bronchiolitis during the first year of life is driving the rise of the disease in estimated to be 10–20%, but incidences as industrialised countries remain largely high as 30% have been reported in some unknown. urban areas [3, 4]. Since bronchiolitis increases the risk of childhood asthma [5, 6], it also contributes to the rising incidence of chronic respiratory diseases in children. Méd factuelle Fév 2018 24
Introduction : question de recherche Infant swimming is a practice that has been greatly popularised in most industrialised countries. NYSTAD and co- workers [9, 10] were among the first to draw attention to the risks that this practice may pose to the airways of infants. These authors noted that infants of atopic parents were more likely to develop wheezing or lower respiratory tract infections when they were attending swimming pools. In a cross-sectional study of schoolchildren aged 10–13 yrs, it was also found that infant swimmers were more likely to develop asthma and recurrent bronchitis than their peers who had never attended a chlorinated pool before the age of 2 yrs [11, 12]. Méd factuelle Fév 2018 25
Introduction : question de recherche Infant swimming is a practice that has Interestingly, this poorer respiratory been greatly popularised in most health of infant swimmers was industrialised countries. NYSTAD and co- associated with lower serum levels workers [9, 10] were among the first to of Clara cell protein (CC16), a protein draw attention to the risks that this protecting from inflammation in practice may pose to the airways of acute RSV infection [13]. These infants. These authors noted that infants findings led to the postulate that the of atopic parents were more likely to chlorine used to disinfect swimming develop wheezing or lower respiratory pools can cause airway changes tract infections when they were attending making the lungs more sensitive to swimming pools. In a cross-sectional infection- and asthma-inducing study of schoolchildren aged 10–13 yrs, it agents [12]. A Swedish study also was also found that infant swimmers described decreased levels of serum were more likely to develop asthma and CC16 in children who swam during recurrent bronchitis than their peers who infancy compared to those who did had never attended a chlorinated pool not [14], providing further evidence before the age of 2 yrs [11, 12]. that terminal airways and, in particular, Clara cells may be damaged Méd factuelle Fév 2018 during infant swimming. 26
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Introduction : question de recherche Given these associations between infant swimming, serum CC16 and RSV infection, it was hypothesised that the infantswimming practice should be associated with a higher risk of bronchiolitis. In order to test this hypothesis, the associations between infant swimming, bronchiolitis and its sequelae were explored in a cross-sectional study focused on young schoolchildren. Since both outdoor and indoor pools may affect the airways of swimmers [15], the present study was not limited to baby swimming lessons in indoor pools, but considered all kinds of swimming activity during infancy, regardless of the type of chlorinated pool and the conditions of attendance. Méd factuelle Fév 2018 28
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Study population Swimming pools Protocol Méd factuelle Fév 2018 31
Study population The study participants were 5–6-yr-old children from 30 schools located mainly in the areas of Brussels and Liège (Belgium). These children were recruited in the framework of a prospective study on the respiratory impact of air pollution. A questionnaire and an informed consent document were distributed to children in the third year of kindergarten. Of the 839 children who received these documents, 430 returned the questionnaire with the informed consent document filled in by the parents. The overall participation rate was 51.3%, but showed great variation between schools (20–90%). Since the participation rate did not correlate with the prevalence of the main outcomes and risk factors, it was decided to retain all schools for the statistical analysis and to add the participation rate to the list of potential confounders. The ethics committee of the Faculty of Medicine of the Catholic University of Louvain (Louvain, Belgium) approved the study protocol, which complied with all applicable requirements of the international regulations. Méd factuelle Fév 2018 32
Protocol Parents completed a detailed questionnaire inquiring about the health of their child, respiratory symptoms, family antecedents, care during early life and all lifestyle or environmental factors known or suspected to influence the risk of bronchiolitis. Questions regarding respiratory symptoms were those of the International Study of Asthma and Allergies in Childhood [16]. Wheezing was identified by a positive answer to the question ‘‘Has your child had episodes of wheezing during the last 12 months?’’. The questionnaire included specific questions asking whether the child had ever been diagnosed for most common childhood diseases. Among these, there were seven distinct questions about the following respiratory diseases: asthma, bronchitis, bronchiolitis, pneumonia (or bronchopneumonia), hay fever, allergic rhinitis, and sinusitis. For each question, the parents were asked to reply ‘‘yes’’ or ‘‘no’’. In the case of a positive reply, parents were then asked to indicate the exact age at which the disease was diagnosed. The questionnaire also comprised questions about sport and recreational activities. Méd factuelle Fév 2018 33
Protocol For swimming practice, parents were asked to specify the type of pool attended by their child, the type of disinfection method used (even though almost all of them use chlorine), the frequency of attendance and the age at which their child started to attend the pool regularly. This information served to calculate the cumulative pool attendance (CPA) at indoor or outdoor chlorinated pools, separately or combined, before the age of 2 yrs (during infancy) or later in life (during childhood). Children were examined in schools during 09:00–16:00 h. Height and body weight were measured. Since the examination of children in schools precluded any provocation test, screening for respiratory allergies in school was performed noninvasively by measuring specific immunoglobulin E in nasal mucosa using the Rhinostick test (made by F. Marcucci) [17]. This test was successfully performed in 372 children, in whom the following allergens were screened for: cat epithelium, Dermatophagoides pteronyssinus, Anthoxanthum odoratum, Parietaria officinalis and a mix of tree allergens containing Betula odorata, Corylus avellana, Carpinus betulus and Alnus incana. Regarding sport and recreational activities organised by the schools, the school directors were asked to complete a questionnaire that permitted the information given by the parents to be cross-checked and completed. Méd factuelle Fév 2018 34
Study population Swimming pools Protocol Méd factuelle Fév 2018 35
Swimming pools In Belgium, every public swimming pool is legally required to regularly check the microbial and chemical quality of the water by measuring several parameters, including active (0.5–1.5 ppm) and combined chlorine (
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3 questions de base 1. L’étude était-elle comparative ? OUI 2. Quels étaient les groupes comparés ? nageurs/non-nageurs ; mais quelles comparaisons ? • Questions à des parents d’enfant de 6 ans sur les habitudes des enfants avant 2 ans, sur les maladies, les piscines fréquentées, etc.. Y-a-til un biais de mémorisation ? • Qui a fait les diagnostics ? On ne sait pas ? Les parents ou un médecin ? • Qui a mesuré les taux de chlore dans les piscines (et comment) ? Pas précisé • Quelle est la fréquence des bronchiolites dans la population générale des enfants ? Pas d’information sur cette donnée 3. Quelle était l’ampleur de l’effet qui aurait été observé (résultat) ? Méd factuelle Fév 2018 38
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HARKing (Hypothesing After Results are Known) Swimming infants Controls + episodes of wheezing during the last 12 months. Méd factuelle Fév 2018 42
Quelle était l’ampleur de l’effet qui aurait été observé ? Il y a plusieurs manière d’exprimer l’effet observé : • Comparer 2 pourcentages, 23,8 % et 36,4 % et dire qu’une différence de 12,6 % a été observée entre les groupes • La représentation graphique peut être celle montrée sur cette diapositive En pratique : quelle est la pertinence clinique de ces 12 % de différence ? Méd factuelle Fév 2018 43
Quelle était l’ampleur de l’effet qui aurait été observé ? Il y a plusieurs manière d’exprimer l’effet observé : • Comparer 2 pourcentages, 23,8 % et 36,4 % et dire qu’une différence de 12,6 % a été observée entre les groupes • Expliquer qu’il y a une augmentation de plus de 50 % du risque de faire une bronchiolite ( 12,6 % / 23,8 % = 52,9 %) • La représentation graphique peut être celle montrée sur cette diapositive, mais elle peut-être représentée différemment En pratique : quelle est la pertinence clinique de ces 12 % de différence ? Méd factuelle Fév 2018 44
Hypothèse : piscine et bronchiolites • Facteurs de confusion : les enfants allant à la piscine étaient dans le froid, a-t-on considéré les saisons, etc. • Méthodes pour diminuer les biais (mémorisation,…..) • Dans l’article, aucune différence significative pour Asthme, Rhume des foins, Rhinite allergique, Bronchite, Sinusite, Pneumonie, Sifflements respiratoires !!!!! • Mais une différence significative pour la bronchiolite (p < 0,04) : nous pouvons supposer que l’hypothèse de l’étude a été déterminée après l’obtention des résultats, mais à prouver… HARKing • Aucune évaluation ou prise en compte des bénéfices de la natation Méd factuelle Fév 2018 45
Résumé Méd factuelle Fév 2018 46
Résumé ABSTRACT: Recent studies suggest that swimming in chlorinated pools during infancy may increase the risks of lower respiratory tract infection. The aim of the present study was to assess the influence of swimming in chlorinated pools on the risks of bronchiolitis and its late consequences. A total of 430 children (47% female; mean age 5.7 yrs) in 30 kindergartens were examined. Parents completed a questionnaire regarding the child’s health history, swimming practice and potential confounders. Attendance at indoor or outdoor chlorinated pools ever before the age of 2 yrs was associated with an increased risk of bronchiolitis (OR 1.68; 95% CI 1.08–2.68; p=0.03), which was exposure dependent for both types of pool (p-value for trend 20 h spent in chlorinated pools during infancy. Infant swimmers who developed bronchiolitis also showed higher risks of asthma and respiratory allergies later in childhood. Swimming pool attendance during infancy is associated with a higher risk of bronchiolitis, with ensuing increased risks of asthma and allergic sensitisation. Méd factuelle Fév 2018 47
Résumé ABSTRACT: Recent studies suggest that swimming in chlorinated pools during infancy may increase the risks of lower respiratory tract infection. The aim of the present study was to assess the influence of swimming in chlorinated pools on the risks of bronchiolitis and its late consequences. A total of 430 children (47% female; mean age 5.7 yrs) in 30 kindergartens were examined. Parents completed a questionnaire regarding the child’s health history, swimming practice and potential confounders. Méd factuelle Fév 2018 48
Résumé Attendance at indoor or outdoor chlorinated pools ever before the age of 2 yrs was associated with an increased risk of bronchiolitis (OR 1.68; 95% CI 1.08–2.68; p=0.03), which was exposure dependent for both types of pool (p- value for trend 20 h spent in chlorinated pools during infancy. Infant swimmers who developed bronchiolitis also showed higher risks of asthma and respiratory allergies later in childhood. Méd factuelle Fév 2018 49
Résumé : Conclusion Swimming pool attendance during infancy is associated with a higher risk of bronchiolitis, with ensuing increased risks of asthma and allergic sensitisation. Méd factuelle Fév 2018 50
Un esprit critique en permanence • Je ne lis jamais un pourcentage sans connaître l’effectif • Je ne prends jamais en compte une signification statistique sans savoir quelle est la pertinence clinique • Je ne prends jamais en compte un résultat sans savoir comment il a été établi (est-ce que les méthodes étaient valides ?) • Seule la comparaison permet de progresser en science Je n’ai qu’une certitude : il faut douter de tout Méd factuelle Fév 2018 51
L’EXPRESS, juillet 2010 http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-bebes-nageurs-plus-sujets-aux-bronchiolites_907723.html Qu’en pensez-vous ? Quelles questions poser ? Méd factuelle Fév 2018 52
Poser 3 questions sur 8 critères 1. Est-il possible de trouver l’information pour le critère ? 2. La façon d’aborder le critère, est-elle correcte ? 3. Si incorrect, quelle est la validité de l’article ? Méd factuelle Fév 2018 53
11 critères passés au crible des 3 questions 1. L’objectif 2. Le type d’étude, les méthodes 3. Les facteurs étudiés 4. Les critères de jugement 1. Est-il possible de trouver l’information pour le critère ? 2. La façon d’aborder le critère, est-elle correcte ? 3. Fév 2018Si incorrect, quelle est la validité de l’article ? 54 Méd factuelle
11 critères passés au crible des 3 questions 5. Facteurs de confusion, biais 6. Population, sujets étudiés, échantillonage 7. Randomisation, perdus de vue, témoins,… 8. Analyses statistiques 1. Est-il possible de trouver l’information pour le critère ? 2. La façon d’aborder le critère, est-elle correcte ? 3. Fév 2018Si incorrect, quelle est la validité de l’article ? 55 Méd factuelle
11 critères passés au crible des 3 questions 9. Pertinence clinique 10. Éthique 11. Conclusion 1. Est-il possible de trouver l’information pour le critère ? 2. La façon d’aborder le critère, est-elle correcte ? 3. Fév 2018Si incorrect, quelle est la validité de l’article ? 56 Méd factuelle
Conclusion L’analyse de la littérature consiste à jeter les articles ! Méd factuelle Fév 2018 57
Quelle est la qualité de la littérature scientifique ? « A lot of what is published is incorrect » Richard Horton, Lancet editor 11 April 2015, vol 385, n° 9976, p 1380 Remplaçons p < 0,05 par p < 0,001 ! Méd factuelle Fév 2018 58
The Lancet, 11 avril 2015 R Horton, Rédacteur en chef La mise ne accusation de la science est simple: une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, peut être tout simplement fausse. Gangrénée par des études avec de petits échantillons, des effets minuscules, des analyses exploratoires invalides, et des conflits d'intérêts évidents, tout cela avec une obsession de poursuivre les tendances à la mode d'importance douteuse, la science a pris un virage vers l’obscurantisme. Comme l’a dit un participant, «des méthodes nulles donnent des résultats". ....... L'endémicité apparente du mauvais comportement en recherche est alarmante. Dans leur quête pour raconter une histoire convaincante, les scientifiques sculptent trop souvent leurs données en fonction de leur vision préférée du monde. Ou ils écrivent des hypothèses pour répondre à leurs données. Méd factuelle Fév 2018 59
The Lancet, 11 avril 2015 R Horton, Rédacteur en chef Les rédacteurs de revues méritent leur juste part de critique aussi. Nous aidons et encourageons les pires comportements. Notre acquiescement aux facteurs d'impact engendre une concurrence malsaine pour gagner une place dans un petit nombre de revues. Notre amour de «l’innovation» pollue la littérature avec beaucoup de contes de fée ‘statistiques’. Les revues ne sont pas les seuls mécréants. Les universités sont dans une lutte perpétuelle pour l'argent et le talent, paramètres qui favorisent des évaluations réductrices, comme la publication dans des revues avec un facteur d’impact. Les procédures nationales d'évaluation, telles que le ‘Research Excellence Framework’, incitent les mauvaises pratiques. Et les chercheurs eux-mêmes, y compris leurs plus hauts dirigeants, font peu pour changer une culture de recherche qui occasionnellement frôle les mauvaises conduites. Méd factuelle Fév 2018 60
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