Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...

La page est créée Loïc Blanchard
 
CONTINUER À LIRE
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Les épilepsies du sujet âgé
                                  Dr Benjamin CRETIN
                 Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar
                               Département de Neurologie
                          Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Laboratoire ICUBE-CNRS UMR 7357 ; Fédération de Médecine Translationnelle de Strasbourg
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Epilepsie et sujets âgés

POSITION DU PROBLÈME
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epilepsies du sujet âgé – de quoi parle-t-on?
En fait 2 réalités :
1. Epilepsies de novo focales (lobe temporal +++),
   pharmacosensibles et d’étiologie variable
   (vasculaire, tumorale, dégénérative essentiellement)

             Stefan, 2011                                 Tanaka et al., 2013
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epilepsies du sujet âgé – de quoi parle-t-on?
En fait 2 réalités :
2. Epilepsies du lobe temporal pharmaco-
   résistantes et « vieillies »

                      Tai et al., 2016
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie
                                                           1%
                                                           d’épilepsie
                                                           dans la
 200
                          Incidence                        population
                          Incidence cumulative
                          Prévalence                       de 85 ans
 160                      Mortalité                        et plus
 120
                                                           Rochester,
 80                                                        1935-74
 40

   0
       0   5   10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie

                       Gooch et al., 2017
Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
Position du problème
Epidémiologie
Position du problème
Epidémiologie
Position du problème
Epidémiologie
Epilepsie et sujets âgés

SÉMIOLOGIE CRITIQUE TYPIQUE
Sémiologie typique
• Ce qui est évocateur de crises frontales :
   – Clonies hémicorporelles focales, du MS ou brachio-
     faciales parfois avec marche bravais-jacksonienne
   – Manifestations versives de la tête et des yeux
     (déviations toniques et soutenues)
   – Phénomènes d’élévation/abduction uni- ou bilatéraux
   – Durée brève (< 1 minute), début explosif
   – Pas d’état post-ictal (sauf paralysie de Todd)
   – Survenue nocturne (première partie de nuit ;
     dyskinésies paroxystiques kinésigéniques)
   – Généralisations fréquentes
Sémiologie typique
• Ce qui est évocateur de crises temporales :
  – Sensation épigastrique ascendante ± sensation
    thermique (chaleur ou frisson)
  – Déjà-vu/déjà-vécu voire flashback
  – Hallucination olfactive (cacosmique le plus souvent)
  – Rupture de contact avec staring (fixité du regard) et
    automatismes oro-alimentaires voire moteurs
  – Début progressif, durée de quelques minutes (2 à 5’)
  – Etat post-ictal net (confusion, aphasie, amnésie)
  – Généralisations rares
Epilepsie et sujets âgés

SÉMIOLOGIE CRITIQUE ATYPIQUE
Sémiologie atypique
Amnésies transitoires
Sémiologie atypique
Amnésies transitoires
                                       Amnésie épileptique transitoire                                 Ictus amnésique
Age de survenue              50 à 70 ans                                             50 à 70 ans

Antécédents médicaux         Aucun                                                   Migraine

                                                                                     Manoeuvre de Valsalva, stress psychique,
Facteur(s) déclenchant(s)    Réveil                                                  traumatisme crânien, exercice physique, coït, eau
                                                                                     froide

                             Amnésie antéro-rétrograde possiblement fluctuante       Amnésie antéro-rétrograde massive avec
Profil mnésique ictal        avec questionnement itératif possible. Mémoire          questionnement itératif constant. Mémoire
                             procédurale conservée                                   procédurale conservée

Souvenirs de l’épisode       Souvenirs fragmentaires possibles                       Amnésie complète
Durée de l’amnésie           En général < 1h ; peut durer plusieurs heures à jours   Typiquement 4 à 10h ; peut durer plus longtemps

                             Hallucinations olfactives, rupture de contact,
Signes associés                                                                      Céphalées, nausées
                             automatismes oro-alimentaires

                                                                                     Normale ou hypersignaux hippocampiques focaux en
IRM cérébrale                Normale ou discrète atrophie temporale
                                                                                     séuqence de diffusion
                             Normal (dans ≈ 50%) ; ou ralentissement ou
EEG standard                                                                         Normal
                             anomalies paroxystiques uni- ou bitemproales
Récurrence                   Habituelle ; jusqu’à 10-15 épisodes/an                  Inhabituelle
                             Performances objectives normales sur les tests
                             usuels
                                                                                     Normal ou déficits subtiles avec gêne subjective
Profil mnésique post-ictal   Plainte subjective intense portant sur la mémoire
                                                                                     modérée
                             autobiographique, l’oubli accéléré et la mémoire
                             topographique
Sémiologie atypique
Aphasies transitoires
Sémiologie atypique
Aphasies transitoires
Sémiologie atypique
Aphasies transitoires
Sémiologie atypique
Aphasies transitoires
Sémiologie atypique
Aphasies transitoires
Sémiologie atypique
Paralysies transitoires
Sémiologie atypique
Paralysies transitoires
Sémiologie atypique
Paralysies transitoires
Sémiologie atypique
Pseudo-syncopes (« syncope-like » seizures)

Sheldon R, Rose S, Ritchie D et al.
Historical criteria that distinguish
syncope from seizures. J Am Coll
Cardiol. 2002 Jul 3 ; 40 (1) : 142-8.
Sémiologie atypique
Attaques de panique
Sémiologie atypique
Vertiges (pseudo-VPPB ou pseudo-Ménière)
Position du problème
Vertiges (pseudo-VPPB ou pseudo-Ménière)
Sémiologie atypique
Akinésies transitoires
Sémiologie atypique
Akinésies transitoires
Sémiologie atypique
Akinésies transitoires
Sémiologie atypique
Fluctuations cognitives
• Elle sont dues à des épisodes soit amnésiques
  soit confusionnels itératifs (= présentation
  fluctuante) ± associés à des hallucinations
Sémiologie atypique
Fluctuations cognitives
Sémiologie atypique
Fluctuations cognitives
• Les bons indices de crises face aux fluctuations
  cognitives sont (Rabinovicz et al., 2000 ; Del Felice et al,
  2014) :
   –   Durée brève
   –   Répétition au cours de la journée
   –   Altération du contact
   –   Fixité du regard et/ou automatismes moteurs
   –   Déambulation (leaving behavior)
   –   Désorientation dans des lieux pourtant familiers
   –   Exacerbation brutale et transitoire des difficultés
       cognitive du sujet (mnésiques et langagières surtout)
Sémiologie critique
Synthèse
• Les patients avec crises typiques ne posent pas
  (trop) de problèmes de repérage
• Par contre, la clinique atypique évoque – par
  définition – autre chose que des crises
  épileptiques :
  – Fréquence de présentations d’allure bénigne de type
    « ictus amnésique » ou VPPB
  – Fréquence des présentations pseudo-vasculaires
  – Risque de psychologisation en cas d’angoisse ictale
    mal comprise
Sémiologie critique
Synthèse

                      Stefan et al., 2014
Sémiologie critique
Synthèse

                      Lambrecq et al., 2013
Epilepsie et sujets âgés

DIAGNOSTIC
Diagnostic
• Face à tout patient suspect d’épilepsie, les antécédents
  pertinents :
   – Les facteurs de risque d’épilepsie : migraine, TC à tout âge,
     antécédents périnataux et infantiles (convulsions fébriles,
     méningite, etc…), retard scolaire, séquelles d’AVC,
     antécédents familiaux d’épilepsie
   – « Ictus amnésique » (a fortiori récidivant)
   – « AIT » récidivants mal expliqués ou stéréotypés
   – Episodes confusionnels de déclenchement inexpliqué/peu
     clair/peu convaincant
   – « VPPB » résistants aux manœuvres libératoires/à bilan
     ORL atypique (voire normal)
   – Antécédents de généralisations épileptiques
Diagnostic
  Affirmer la réalité des crises
  Importance capitale de la clinique ictale1
  • Interrogatoire du patient :
       – Recherche de signes fugaces ou discrets associés à la
         sémiologie ictale : paresthésies (notamment bravais-
         jacksonienne), clonies distales, aura épigastrique
         ascendante ou descendante, déjà-vu, hallucination
         olfactive ou gustative
       – Analyse de la durée des symptômes transitoires : suspecter
         l’épilepsie si durée > 2’ et < 5’
       – Caractère stéréotypé évocateur
       – Itération fréquente, en cluster avec des intervalles libres
         prolongés
       – Apparition tardive (> 45 ans) d’un trouble panique

1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic
  Affirmer la réalité des crises
  Importance capitale de la clinique ictale1
  • Interrogatoire du patient (suite) :
       – Altération de la conscience (altération du contact
         et/ou confusion per- ou post-ictale)
       – Amnésie de l’épisode
       – Mauvaise réponse au traitements conventionnels
         d’un RGO, de vertiges, de l’anxiété, etc.

1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic
  Affirmer la réalité des crises
  Importance capitale de la clinique ictale1
  • Interrogatoire des témoins (aidants, etc.) :
       – Rechercher des crises nocturnes typiques (Ryvlin et
         al. 2006) :
            • Réveils paroxystiques avec oppression, confusion et
              automatismes moteurs (oro-alimentaires +++)
            • Nocturnal wandering
            • Généralisations nocturnes (au petit matin +++)
       – Rechercher des crises au réveil (Butler et al., 2007) :
            • Désorientation temporo-spatiale au lever
            • Amnésie transitoire de quelques minutes
       – Rechercher les fluctuations cognitives épileptiques

1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic
    Affirmer la réalité des crises
    • Fluctuations cognitives :
                     Fluctuations épileptiques                      Fluctuations non-épileptiques

Durée                Brève (max : 30’-1h)                           Prolongée (plusieurs heures)

                     Possibles                                      Possibles
Hallucinations
visuelles
                     Contenu autobiographique (flashback ou         Contenu non-autobiographique (éléments
                     autoscopique)                                  figurés = personnes, animaux, objets)
                     Pluriquotidiennes puis intervalles libres de   Pluriquotidienne et pluri-hebdomadaire
Itération
                     plusieurs jours/semaines
Vigilance            Normale                                        Abaissée

Fixité du regard     OUI                                            OUI

Automatismes         OUI                                            OUI

Mâchonnements        OUI                                            OUI (possibles)

                     Amnésie +++ (désorientation spatiale,          Persévérations
                     prosopagnosie)                                 Echolalie, échopraxie
Clinique cognitive
                     Déambulation                                   Palilalie
                     Aphasie possible (manque du mot)               Aphasie possible
Diagnostic
Affirmer le diagnostic d’épilepsie
Les arguments en faveur d’un dysfonctionnement cérébral
chronique :
• Rechercher des crises anciennes et méconnues (revue des
  antécédents, des passages aux urgences, …)
• Rechercher des troubles cognitifs dont la temporalité
  semble liée aux crises :
   – Perturbations essentiellement mnésiques
   – Apparues en même temps que les crises (date de début des
     crises ± 1 an)
   – Apparues longtemps après le début des crises (≥ 1 an)
• Rechercher des signes focaux (paralysie faciale, syndrome
  pyarmaidal, etc.) et/ou d’hyperexcitabilité (myoclonies,
  hyper-réflexie ostéo-tendineuse, Hoffmann)
• Pratiquer un EEG
Diagnostic
EEG
• L’EEG-standard :
   – Peut aider au diagnostic
   – Montre éventuellement des anomalies intercritiques
     congruentes aux symptômes transitoires (< 30%)
• Mais (Van cott et al., 2004) :
   – L’EEG peut aussi être normal (50-60%)= moindre sensibilité
     chez les sujets âgés
   – L’EEG est fréquemment aspécifique (10-20%) :
      • Ralentissement focal cohérent avec la clinique (i.e. :
        ralentissement temporal et événements cliniques compatibles
        avec des crises temporales)
      • Tracés physiologiques trompeurs (wicket spikes, SREDA,PLEDs, …)
        = moindre spécificité
Diagnostic
Score diagnostique

Dupont S, Verny M, Harston S
et al. Seizures in the elderly :
development and validation
of a diagnostic algorithm.
Epilepsy Res. 2010 May ; 89
(2-3) : 339-48.
Diagnostic
Traitement d’épreuve
• Le problème du traitement d’épreuve :
  – Est controversé
  – Ne peut pas remplacer le travail clinique et
    électrophysiologique (EEG standards itératifs voire
    EEG-vidéo prolongé – idéalement de nuit)
  – Permet de trancher dans les cas équivoques
Diagnostic - synthèse
       Cheminement et outils
                                                                                Imagerie
                                                                                Biologie-toxicologie
                         1. Crise(s) probables                                  EEG métabolique ou lésionnel
                         • Interrogatoire patient
                            et témoins
Crise(s)?                                                       Crise(s) situationnelle(s)?              OUI
                         • Vidéos-maison
                         2. Crise(s) certaine(s)
                            (enregistrement EEG)
                                                                                               PEC adaptée à
                                                                            NON
                               Interrogatoire                                                  l’étiologie
                               Examen physique2                                                ± MAE1 transitoire
                               EEG non spécifique3

                               Neuropsychologie
                                                                     Epilepsie possible
                               cohérente
                               Imagerie contributive
                               EEG spécifique4                                                       ± traitement
                                                                    Epilepsie probable
                                                                                                      d’épreuve
1 : MAE = médicament antiépileptique
2 : signes d’hyperexcitabilité ou signes d’atteinte corticale
focale
3 : tracé lent
4 : tracé intercritique ou « épileptiforme »                         Epilepsie certaine
Epilepsie et sujets âgés

ÉTIOLOGIE
Etiologie
   Vue d’ensemble
                                   Convulsions fébriles
Asphyxie périnatale                Infections du SNC                Épilepsie généralisée
Traumatisme périnatal              Séquelles d’une                  idiopathique
Infections du SNC                  pathologie néonatale             Séquelles d’une pathologie           Épilepsie tumorale
Malformations cérébrales           Causes vasculaires               néonatale                            Épilepsie alcoolique
HSD                                Anomalies métaboliques           Épilepsie post-traumatique           Épilepsie post-traumatique
Hypoglycémie                       innées                           Infections du SNC
Hypocalcémie                       Phacomatose                      Malformations vasculaires

 0            2 sem             4 mois         2 ans           10 ans            20 ans                 40 ans        60 ans

                                       Épilepsie à paroxysmes
                                       rolandiques
                                       Épilepsie généralisée               Épilepsie post-traumatique
                                       idiopathique                        Épilepsie tumorale                   Épilepsie tumorale
     Infections                        Séquelles d’une pathologie          Séquelles d’une pathologie           (primitive ou métastatique)
     Malformations cérébrales          néonatale                           néonatale                            Épilepsie vasculaire
     Hypocalcémie                      Épilepsie post-traumatique          Malformations vasculaires            Épilepsie associée
                                       Anomalie métabolique innée          Épilepsie généralisée                à une démence
                                       Phacomatose                         idiopathique avec CTCG
                                       Infection du SNC
                                       Intoxications
Etiologie
Vue d’ensemble
Etiologie
Vue d’ensemble
On peut diviser les groupes étiologiques en
fonction de l’imagerie :
1. Patients avec imagerie contributive =
   anomalies explicatives
2. Patients avec imagerie non-contributive =
   anomalies incidentes ou « imagerie normale
   pour l’âge »
Etiologie
Imagerie non-contributive
Etiologie
Imagerie non-contributive
• L’imagerie peut être normale (10 à 60%) :
  – Pathologies infectieuses : VIH, Lyme, syphilis
  – Éthylisme (± carences)
  – Pathologies dysimmunitaires : anti-VGKC +++, anti-
    AMPA +++, anti-GABA-B +++, anti-anti-GAD, anti-
    NMDA
  – Pathologies dégénératives débutantes : Alzheimer
    (+++), déclins vasculaires (+++), maladie à corps de
    Lewy (++), DLFT (+)
  – Pathologies mitochondriales tardives (MELAS, Leigh,
    POLG, etc…) (Finsterer et al., 2013)
Etiologie
Imagerie non-contributive
Etiologie
Imagerie non-contributive

            STEA à anticorps anti-VGKC
Etiologie
     Imagerie non-contributive

•   PET au flumetemol (PiB)                         •   PET au flumetemol (PiB)
•   Patiente (76 ans) avec crises aphasiques &      •   Patient (85 ans) avec crises temporales
    amnésiques                                          probables (vision trouble, sensation de
•   Foyer temporal gauche à l’EEG                       chaleur, palpitations, anxiété) et 2 EM focaux
•   Densité maximale de plaques amyloïdes dans le   •   Foyer temporal gauche à l’EEG
    lobe temporal gauche                            •   Densité maximale de plaques amyloïdes dans
                                                        le lobe temporal gauche
Etiologie
Imagerie non-contributive
                      • PET au florbetapir (AV-45)
                      • Patiente avec crises visuelles
                        brèves (< 10-15’’) = palinopsie,
                        illusion de déplacement G  D,
                        hallucination figurée
                        stéréotypée (voit son fils devant
                        elle, immobile et muet)
                      • A eu aussi 1 flashback (a vu son
                        fils partir à l’école quand il était
                        enfant = scène
                        autobiographique)
                      • EEG normal
                      • Densité maximale de plaques
                        amyloïdes dans le s régions
                        temporo-pariétales D
Epilepsie et sujets âgés

TRAITEMENT
Diagnostic
       Cheminement et outils
                                                                                Imagerie
                                                                                Biologie-toxicologie
                         1. Crise(s) probables                                  EEG métabolique ou lésionnel
                         • Interrogatoire patient
                            et témoins
Crise(s)?                                                       Crise(s) situationnelle(s)?              OUI
                         • Vidéos-maison
                         2. Crise(s) certaine(s)
                            (enregistrement EEG)
                                                                                               PEC adaptée à
                                                                            NON
                               Interrogatoire                                                  l’étiologie
                               Examen physique2                                                ± MAE1 transitoire
                               EEG non spécifique3

                               Neuropsychologie
                                                                     Epilepsie possible
                               cohérente
                               Imagerie contributive
                               EEG spécifique4                                                       ± traitement
                                                                    Epilepsie probable
                                                                                                      d’épreuve
1 : MAE = médicament antiépileptique
2 : signes d’hyperexcitabilité ou signes d’atteinte corticale
focale
3 : tracé lent
4 : tracé intercritique ou « épileptiforme »                         Epilepsie certaine
Traitement
• On ne commence un traitement
  antiépileptique que si :
  – Le(s) malaise(s) sont de nature épileptique
    probable voire certaine
  – C’est-à-dire si l’on a un minimum de critères
    cliniques ± EEG pour pouvoir parler de crise
    épileptique
  – Même en cas de crise(s), on commence le
    traitement si et seulement si elle ne sont pas
    situationnelles
Traitement
Traitement
Traitement
Traitement
Efficacité
Traitement
Tolérance
Traitement
Tolérance
Traitement
Tolérance
Traitement
Tolérance
Traitement
Interactions
Traitement
              • Lamotrigine
    MAE
              • Lacosamide
recommandés   • Zonisamide (faible dose)
              • Zonisamide (forte dose)
              • Lévétiracetam
   MAE        • Zépines (OXC, ESL, CBZ)
 possibles    • Gabapentine, prégabaline

              • Phénytoïne
              • Topiramate
   MAE        • Valproate
 interdits    • Phénobarbital et autres GABAergiques (BZD, VGB, TGB)
Traitement
• Qui dit traitement antiépileptique dit :
  – Surveillance clinique de la tolérance et de
    l’efficacité
  – Surveillance biologique (NFS, fonctions hépatique
    et rénale) nécessaire pour beaucoup de
    médicaments
  – Dosage des taux sanguins d’antiépileptiques et
    EEG systématiques = INUTILES
  – Pas de bithérapie intempestive = affaire d’expert,
    rarement nécessaire en gériatrie ou au CMRR
Epilepsie et sujets âgés

TAKE-HOME MESSAGE
Take-home message
épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques
1. Diagnostics différentiels nombreux = les
   symptômes transitoires de sujets âgés
   peuvent relever de multiples causes :
  – AVC
  – Syncopes/lipothymies
  – Désordres métaboliques
  – Intoxications
  – Evènements psychogènes
Take-home message
épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques
2. A part les crises typiques (facilement reconnues =
   convulsions, myoclonies, crises partielles complexes),
   la sémiologie ictale est fréquemment trompeuse :
   –   Amnésique
   –   Pseudo-vasculaire aphasique
   –   Pseudo-vasculaire paralytique
   –   Pseudo-syncopale
   –   Vertigineuse (±« méniériforme»)
   –   Angoissée (attaques de panique atypique)
   –   Confusions itératives et/ou fluctuations cognitives
   –   Episodes akinétiques brefs et répétés
Take-home message
épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques
3. Le travail épileptologique est
   essentiellement clinique :
  – Nécessité de connaître la sémiologie critique
    typique et atypique
  – Travail d’interrogatoire :
     • Du patient sur les phénomènes diurnes notamment
       (aura ++++)
     • Des témoins sur les phénomènes nocturnes et sur les
       fluctuations cognitives
Take-home message
 épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques
 3. Le travail épileptologique est essentiellement clinique :
 A propos des fluctuations cognitives
               Fluctuations épileptiques          Fluctuations non-épileptiques
Durée          Brève (30’-1h)                     Prolongée (plusieurs heures)
Hallucinatio   Possibles                          Possibles
ns visuelles   Contenu autobiographique           Contenu non-autobiographique
               (flashback ou autoscopique)        (éléments figurés = personnes,
                                                  animaux, objets)
Itération      Pluriquotidienne                   Pluri-hebdomadaire
Vigilance      Normale                            Abaissée
Clinique       Amnésie +++ (désorientation        Persévérations
cognitive      spatiale, prosopagnosie)           Echolalie, échopraxie
               Déambulation                       Palilalie
               Aphasie possible (manque du mot)   Aphasie possible
Take-home message
épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques
4. Le travail épileptologique clinique prépare
   l’interprétation des examens complémentaires
   (et pas l’inverse) :
  – EEG = examen paraclinique faillible (= peu sensible et
    peu spécifique), mais valeur d’un foyer lent fluctuant
  – Imagerie = donne un éclairage structural explicatif
    dans ≈ un cas sur 2
  – Le traitement d’épreuve n’est pas une faute si la
    conviction clinique est forte (même si l’EEG est
    normal/aspécifique et l’imagerie « normale pour l’âge »)
Epilepsie et sujets âgés
MERCI À V. MUTSCHLER POUR SES ÉCLAIRAGES ÉLECTROPHYSIOLOGIQUES

MERCI AUX MÉDECINS DU CMRR DE STRASBOURG (N. PHILIPPI, F. BLANC, P.
ANTHONY, C. DEMUYNCK & C. MARTIN-HUNYADI) ET DE COLMAR (G
HAUTECLOQUE & F SELLAL)

MERCI POUR VOTRE ATTENTION
Vous pouvez aussi lire