Les épilepsies du sujet âgé - Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux ...
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Les épilepsies du sujet âgé Dr Benjamin CRETIN Service de Neuropsychologie ; CMRR Strasbourg-Colmar Département de Neurologie Hôpitaux Universitaires de Strasbourg Laboratoire ICUBE-CNRS UMR 7357 ; Fédération de Médecine Translationnelle de Strasbourg
Position du problème Epilepsies du sujet âgé – de quoi parle-t-on? En fait 2 réalités : 1. Epilepsies de novo focales (lobe temporal +++), pharmacosensibles et d’étiologie variable (vasculaire, tumorale, dégénérative essentiellement) Stefan, 2011 Tanaka et al., 2013
Position du problème Epilepsies du sujet âgé – de quoi parle-t-on? En fait 2 réalités : 2. Epilepsies du lobe temporal pharmaco- résistantes et « vieillies » Tai et al., 2016
Position du problème Epidémiologie 1% d’épilepsie dans la 200 Incidence population Incidence cumulative Prévalence de 85 ans 160 Mortalité et plus 120 Rochester, 80 1935-74 40 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
Position du problème Epidémiologie
Position du problème Epidémiologie
Epilepsie et sujets âgés SÉMIOLOGIE CRITIQUE TYPIQUE
Sémiologie typique • Ce qui est évocateur de crises frontales : – Clonies hémicorporelles focales, du MS ou brachio- faciales parfois avec marche bravais-jacksonienne – Manifestations versives de la tête et des yeux (déviations toniques et soutenues) – Phénomènes d’élévation/abduction uni- ou bilatéraux – Durée brève (< 1 minute), début explosif – Pas d’état post-ictal (sauf paralysie de Todd) – Survenue nocturne (première partie de nuit ; dyskinésies paroxystiques kinésigéniques) – Généralisations fréquentes
Sémiologie typique • Ce qui est évocateur de crises temporales : – Sensation épigastrique ascendante ± sensation thermique (chaleur ou frisson) – Déjà-vu/déjà-vécu voire flashback – Hallucination olfactive (cacosmique le plus souvent) – Rupture de contact avec staring (fixité du regard) et automatismes oro-alimentaires voire moteurs – Début progressif, durée de quelques minutes (2 à 5’) – Etat post-ictal net (confusion, aphasie, amnésie) – Généralisations rares
Epilepsie et sujets âgés SÉMIOLOGIE CRITIQUE ATYPIQUE
Sémiologie atypique Amnésies transitoires
Sémiologie atypique Amnésies transitoires Amnésie épileptique transitoire Ictus amnésique Age de survenue 50 à 70 ans 50 à 70 ans Antécédents médicaux Aucun Migraine Manoeuvre de Valsalva, stress psychique, Facteur(s) déclenchant(s) Réveil traumatisme crânien, exercice physique, coït, eau froide Amnésie antéro-rétrograde possiblement fluctuante Amnésie antéro-rétrograde massive avec Profil mnésique ictal avec questionnement itératif possible. Mémoire questionnement itératif constant. Mémoire procédurale conservée procédurale conservée Souvenirs de l’épisode Souvenirs fragmentaires possibles Amnésie complète Durée de l’amnésie En général < 1h ; peut durer plusieurs heures à jours Typiquement 4 à 10h ; peut durer plus longtemps Hallucinations olfactives, rupture de contact, Signes associés Céphalées, nausées automatismes oro-alimentaires Normale ou hypersignaux hippocampiques focaux en IRM cérébrale Normale ou discrète atrophie temporale séuqence de diffusion Normal (dans ≈ 50%) ; ou ralentissement ou EEG standard Normal anomalies paroxystiques uni- ou bitemproales Récurrence Habituelle ; jusqu’à 10-15 épisodes/an Inhabituelle Performances objectives normales sur les tests usuels Normal ou déficits subtiles avec gêne subjective Profil mnésique post-ictal Plainte subjective intense portant sur la mémoire modérée autobiographique, l’oubli accéléré et la mémoire topographique
Sémiologie atypique Aphasies transitoires
Sémiologie atypique Aphasies transitoires
Sémiologie atypique Aphasies transitoires
Sémiologie atypique Aphasies transitoires
Sémiologie atypique Aphasies transitoires
Sémiologie atypique Paralysies transitoires
Sémiologie atypique Paralysies transitoires
Sémiologie atypique Paralysies transitoires
Sémiologie atypique Pseudo-syncopes (« syncope-like » seizures) Sheldon R, Rose S, Ritchie D et al. Historical criteria that distinguish syncope from seizures. J Am Coll Cardiol. 2002 Jul 3 ; 40 (1) : 142-8.
Sémiologie atypique Attaques de panique
Sémiologie atypique Vertiges (pseudo-VPPB ou pseudo-Ménière)
Position du problème Vertiges (pseudo-VPPB ou pseudo-Ménière)
Sémiologie atypique Akinésies transitoires
Sémiologie atypique Akinésies transitoires
Sémiologie atypique Akinésies transitoires
Sémiologie atypique Fluctuations cognitives • Elle sont dues à des épisodes soit amnésiques soit confusionnels itératifs (= présentation fluctuante) ± associés à des hallucinations
Sémiologie atypique Fluctuations cognitives
Sémiologie atypique Fluctuations cognitives • Les bons indices de crises face aux fluctuations cognitives sont (Rabinovicz et al., 2000 ; Del Felice et al, 2014) : – Durée brève – Répétition au cours de la journée – Altération du contact – Fixité du regard et/ou automatismes moteurs – Déambulation (leaving behavior) – Désorientation dans des lieux pourtant familiers – Exacerbation brutale et transitoire des difficultés cognitive du sujet (mnésiques et langagières surtout)
Sémiologie critique Synthèse • Les patients avec crises typiques ne posent pas (trop) de problèmes de repérage • Par contre, la clinique atypique évoque – par définition – autre chose que des crises épileptiques : – Fréquence de présentations d’allure bénigne de type « ictus amnésique » ou VPPB – Fréquence des présentations pseudo-vasculaires – Risque de psychologisation en cas d’angoisse ictale mal comprise
Sémiologie critique Synthèse Stefan et al., 2014
Sémiologie critique Synthèse Lambrecq et al., 2013
Epilepsie et sujets âgés DIAGNOSTIC
Diagnostic • Face à tout patient suspect d’épilepsie, les antécédents pertinents : – Les facteurs de risque d’épilepsie : migraine, TC à tout âge, antécédents périnataux et infantiles (convulsions fébriles, méningite, etc…), retard scolaire, séquelles d’AVC, antécédents familiaux d’épilepsie – « Ictus amnésique » (a fortiori récidivant) – « AIT » récidivants mal expliqués ou stéréotypés – Episodes confusionnels de déclenchement inexpliqué/peu clair/peu convaincant – « VPPB » résistants aux manœuvres libératoires/à bilan ORL atypique (voire normal) – Antécédents de généralisations épileptiques
Diagnostic Affirmer la réalité des crises Importance capitale de la clinique ictale1 • Interrogatoire du patient : – Recherche de signes fugaces ou discrets associés à la sémiologie ictale : paresthésies (notamment bravais- jacksonienne), clonies distales, aura épigastrique ascendante ou descendante, déjà-vu, hallucination olfactive ou gustative – Analyse de la durée des symptômes transitoires : suspecter l’épilepsie si durée > 2’ et < 5’ – Caractère stéréotypé évocateur – Itération fréquente, en cluster avec des intervalles libres prolongés – Apparition tardive (> 45 ans) d’un trouble panique 1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic Affirmer la réalité des crises Importance capitale de la clinique ictale1 • Interrogatoire du patient (suite) : – Altération de la conscience (altération du contact et/ou confusion per- ou post-ictale) – Amnésie de l’épisode – Mauvaise réponse au traitements conventionnels d’un RGO, de vertiges, de l’anxiété, etc. 1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic Affirmer la réalité des crises Importance capitale de la clinique ictale1 • Interrogatoire des témoins (aidants, etc.) : – Rechercher des crises nocturnes typiques (Ryvlin et al. 2006) : • Réveils paroxystiques avec oppression, confusion et automatismes moteurs (oro-alimentaires +++) • Nocturnal wandering • Généralisations nocturnes (au petit matin +++) – Rechercher des crises au réveil (Butler et al., 2007) : • Désorientation temporo-spatiale au lever • Amnésie transitoire de quelques minutes – Rechercher les fluctuations cognitives épileptiques 1 : en particulier face aux présentations trompeuses
Diagnostic Affirmer la réalité des crises • Fluctuations cognitives : Fluctuations épileptiques Fluctuations non-épileptiques Durée Brève (max : 30’-1h) Prolongée (plusieurs heures) Possibles Possibles Hallucinations visuelles Contenu autobiographique (flashback ou Contenu non-autobiographique (éléments autoscopique) figurés = personnes, animaux, objets) Pluriquotidiennes puis intervalles libres de Pluriquotidienne et pluri-hebdomadaire Itération plusieurs jours/semaines Vigilance Normale Abaissée Fixité du regard OUI OUI Automatismes OUI OUI Mâchonnements OUI OUI (possibles) Amnésie +++ (désorientation spatiale, Persévérations prosopagnosie) Echolalie, échopraxie Clinique cognitive Déambulation Palilalie Aphasie possible (manque du mot) Aphasie possible
Diagnostic Affirmer le diagnostic d’épilepsie Les arguments en faveur d’un dysfonctionnement cérébral chronique : • Rechercher des crises anciennes et méconnues (revue des antécédents, des passages aux urgences, …) • Rechercher des troubles cognitifs dont la temporalité semble liée aux crises : – Perturbations essentiellement mnésiques – Apparues en même temps que les crises (date de début des crises ± 1 an) – Apparues longtemps après le début des crises (≥ 1 an) • Rechercher des signes focaux (paralysie faciale, syndrome pyarmaidal, etc.) et/ou d’hyperexcitabilité (myoclonies, hyper-réflexie ostéo-tendineuse, Hoffmann) • Pratiquer un EEG
Diagnostic EEG • L’EEG-standard : – Peut aider au diagnostic – Montre éventuellement des anomalies intercritiques congruentes aux symptômes transitoires (< 30%) • Mais (Van cott et al., 2004) : – L’EEG peut aussi être normal (50-60%)= moindre sensibilité chez les sujets âgés – L’EEG est fréquemment aspécifique (10-20%) : • Ralentissement focal cohérent avec la clinique (i.e. : ralentissement temporal et événements cliniques compatibles avec des crises temporales) • Tracés physiologiques trompeurs (wicket spikes, SREDA,PLEDs, …) = moindre spécificité
Diagnostic Score diagnostique Dupont S, Verny M, Harston S et al. Seizures in the elderly : development and validation of a diagnostic algorithm. Epilepsy Res. 2010 May ; 89 (2-3) : 339-48.
Diagnostic Traitement d’épreuve • Le problème du traitement d’épreuve : – Est controversé – Ne peut pas remplacer le travail clinique et électrophysiologique (EEG standards itératifs voire EEG-vidéo prolongé – idéalement de nuit) – Permet de trancher dans les cas équivoques
Diagnostic - synthèse Cheminement et outils Imagerie Biologie-toxicologie 1. Crise(s) probables EEG métabolique ou lésionnel • Interrogatoire patient et témoins Crise(s)? Crise(s) situationnelle(s)? OUI • Vidéos-maison 2. Crise(s) certaine(s) (enregistrement EEG) PEC adaptée à NON Interrogatoire l’étiologie Examen physique2 ± MAE1 transitoire EEG non spécifique3 Neuropsychologie Epilepsie possible cohérente Imagerie contributive EEG spécifique4 ± traitement Epilepsie probable d’épreuve 1 : MAE = médicament antiépileptique 2 : signes d’hyperexcitabilité ou signes d’atteinte corticale focale 3 : tracé lent 4 : tracé intercritique ou « épileptiforme » Epilepsie certaine
Epilepsie et sujets âgés ÉTIOLOGIE
Etiologie Vue d’ensemble Convulsions fébriles Asphyxie périnatale Infections du SNC Épilepsie généralisée Traumatisme périnatal Séquelles d’une idiopathique Infections du SNC pathologie néonatale Séquelles d’une pathologie Épilepsie tumorale Malformations cérébrales Causes vasculaires néonatale Épilepsie alcoolique HSD Anomalies métaboliques Épilepsie post-traumatique Épilepsie post-traumatique Hypoglycémie innées Infections du SNC Hypocalcémie Phacomatose Malformations vasculaires 0 2 sem 4 mois 2 ans 10 ans 20 ans 40 ans 60 ans Épilepsie à paroxysmes rolandiques Épilepsie généralisée Épilepsie post-traumatique idiopathique Épilepsie tumorale Épilepsie tumorale Infections Séquelles d’une pathologie Séquelles d’une pathologie (primitive ou métastatique) Malformations cérébrales néonatale néonatale Épilepsie vasculaire Hypocalcémie Épilepsie post-traumatique Malformations vasculaires Épilepsie associée Anomalie métabolique innée Épilepsie généralisée à une démence Phacomatose idiopathique avec CTCG Infection du SNC Intoxications
Etiologie Vue d’ensemble
Etiologie Vue d’ensemble On peut diviser les groupes étiologiques en fonction de l’imagerie : 1. Patients avec imagerie contributive = anomalies explicatives 2. Patients avec imagerie non-contributive = anomalies incidentes ou « imagerie normale pour l’âge »
Etiologie Imagerie non-contributive
Etiologie Imagerie non-contributive • L’imagerie peut être normale (10 à 60%) : – Pathologies infectieuses : VIH, Lyme, syphilis – Éthylisme (± carences) – Pathologies dysimmunitaires : anti-VGKC +++, anti- AMPA +++, anti-GABA-B +++, anti-anti-GAD, anti- NMDA – Pathologies dégénératives débutantes : Alzheimer (+++), déclins vasculaires (+++), maladie à corps de Lewy (++), DLFT (+) – Pathologies mitochondriales tardives (MELAS, Leigh, POLG, etc…) (Finsterer et al., 2013)
Etiologie Imagerie non-contributive
Etiologie Imagerie non-contributive STEA à anticorps anti-VGKC
Etiologie Imagerie non-contributive • PET au flumetemol (PiB) • PET au flumetemol (PiB) • Patiente (76 ans) avec crises aphasiques & • Patient (85 ans) avec crises temporales amnésiques probables (vision trouble, sensation de • Foyer temporal gauche à l’EEG chaleur, palpitations, anxiété) et 2 EM focaux • Densité maximale de plaques amyloïdes dans le • Foyer temporal gauche à l’EEG lobe temporal gauche • Densité maximale de plaques amyloïdes dans le lobe temporal gauche
Etiologie Imagerie non-contributive • PET au florbetapir (AV-45) • Patiente avec crises visuelles brèves (< 10-15’’) = palinopsie, illusion de déplacement G D, hallucination figurée stéréotypée (voit son fils devant elle, immobile et muet) • A eu aussi 1 flashback (a vu son fils partir à l’école quand il était enfant = scène autobiographique) • EEG normal • Densité maximale de plaques amyloïdes dans le s régions temporo-pariétales D
Epilepsie et sujets âgés TRAITEMENT
Diagnostic Cheminement et outils Imagerie Biologie-toxicologie 1. Crise(s) probables EEG métabolique ou lésionnel • Interrogatoire patient et témoins Crise(s)? Crise(s) situationnelle(s)? OUI • Vidéos-maison 2. Crise(s) certaine(s) (enregistrement EEG) PEC adaptée à NON Interrogatoire l’étiologie Examen physique2 ± MAE1 transitoire EEG non spécifique3 Neuropsychologie Epilepsie possible cohérente Imagerie contributive EEG spécifique4 ± traitement Epilepsie probable d’épreuve 1 : MAE = médicament antiépileptique 2 : signes d’hyperexcitabilité ou signes d’atteinte corticale focale 3 : tracé lent 4 : tracé intercritique ou « épileptiforme » Epilepsie certaine
Traitement • On ne commence un traitement antiépileptique que si : – Le(s) malaise(s) sont de nature épileptique probable voire certaine – C’est-à-dire si l’on a un minimum de critères cliniques ± EEG pour pouvoir parler de crise épileptique – Même en cas de crise(s), on commence le traitement si et seulement si elle ne sont pas situationnelles
Traitement
Traitement
Traitement
Traitement Efficacité
Traitement Tolérance
Traitement Tolérance
Traitement Tolérance
Traitement Tolérance
Traitement Interactions
Traitement • Lamotrigine MAE • Lacosamide recommandés • Zonisamide (faible dose) • Zonisamide (forte dose) • Lévétiracetam MAE • Zépines (OXC, ESL, CBZ) possibles • Gabapentine, prégabaline • Phénytoïne • Topiramate MAE • Valproate interdits • Phénobarbital et autres GABAergiques (BZD, VGB, TGB)
Traitement • Qui dit traitement antiépileptique dit : – Surveillance clinique de la tolérance et de l’efficacité – Surveillance biologique (NFS, fonctions hépatique et rénale) nécessaire pour beaucoup de médicaments – Dosage des taux sanguins d’antiépileptiques et EEG systématiques = INUTILES – Pas de bithérapie intempestive = affaire d’expert, rarement nécessaire en gériatrie ou au CMRR
Epilepsie et sujets âgés TAKE-HOME MESSAGE
Take-home message épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques 1. Diagnostics différentiels nombreux = les symptômes transitoires de sujets âgés peuvent relever de multiples causes : – AVC – Syncopes/lipothymies – Désordres métaboliques – Intoxications – Evènements psychogènes
Take-home message épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques 2. A part les crises typiques (facilement reconnues = convulsions, myoclonies, crises partielles complexes), la sémiologie ictale est fréquemment trompeuse : – Amnésique – Pseudo-vasculaire aphasique – Pseudo-vasculaire paralytique – Pseudo-syncopale – Vertigineuse (±« méniériforme») – Angoissée (attaques de panique atypique) – Confusions itératives et/ou fluctuations cognitives – Episodes akinétiques brefs et répétés
Take-home message épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques 3. Le travail épileptologique est essentiellement clinique : – Nécessité de connaître la sémiologie critique typique et atypique – Travail d’interrogatoire : • Du patient sur les phénomènes diurnes notamment (aura ++++) • Des témoins sur les phénomènes nocturnes et sur les fluctuations cognitives
Take-home message épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques 3. Le travail épileptologique est essentiellement clinique : A propos des fluctuations cognitives Fluctuations épileptiques Fluctuations non-épileptiques Durée Brève (30’-1h) Prolongée (plusieurs heures) Hallucinatio Possibles Possibles ns visuelles Contenu autobiographique Contenu non-autobiographique (flashback ou autoscopique) (éléments figurés = personnes, animaux, objets) Itération Pluriquotidienne Pluri-hebdomadaire Vigilance Normale Abaissée Clinique Amnésie +++ (désorientation Persévérations cognitive spatiale, prosopagnosie) Echolalie, échopraxie Déambulation Palilalie Aphasie possible (manque du mot) Aphasie possible
Take-home message épilepsie des sujets âgés = pièges cliniques 4. Le travail épileptologique clinique prépare l’interprétation des examens complémentaires (et pas l’inverse) : – EEG = examen paraclinique faillible (= peu sensible et peu spécifique), mais valeur d’un foyer lent fluctuant – Imagerie = donne un éclairage structural explicatif dans ≈ un cas sur 2 – Le traitement d’épreuve n’est pas une faute si la conviction clinique est forte (même si l’EEG est normal/aspécifique et l’imagerie « normale pour l’âge »)
Epilepsie et sujets âgés MERCI À V. MUTSCHLER POUR SES ÉCLAIRAGES ÉLECTROPHYSIOLOGIQUES MERCI AUX MÉDECINS DU CMRR DE STRASBOURG (N. PHILIPPI, F. BLANC, P. ANTHONY, C. DEMUYNCK & C. MARTIN-HUNYADI) ET DE COLMAR (G HAUTECLOQUE & F SELLAL) MERCI POUR VOTRE ATTENTION
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