Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine

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Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Marie-Antoinette,
ils ont jugé la reine
UNE FICTION-DOCUMENTAIRE D’ALAIN BRUNARD (FRANCE, 2019, 1H45)
AVEC MAUD WYLER DANS LE RÔLE DE MARIE-ANTOINETTE
RACONTÉE PAR DENIS PODALYDÈS

Samedi 26 octobre 2019 à 20h50
Disponible du 19 octobre au 24 décembre 2019 sur arte.tv
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Une exposition sur Marie-Antoinette est présentée
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine                                                                                              du 16 octobre 2019 au 26 janvier 2020 par le Centre
                                                                                                                                     des monuments nationaux à la Conciergerie : Marie-
UNE FICTION-DOCUMENTAIRE D’ALAIN BRUNARD                                                                                             Antoinette, métamorphoses d’une image.
RACONTÉE PAR DENIS PODALYDÈS (SOCIÉTAIRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE)
AVEC MAUD WYLER (MARIE-ANTOINETTE), FRANCIS LEPLAY (FOUQUIER-TINVILLE),
NICOLAS CHUPIN (HÉBERT), BRUNO RICCI (ROBESPIERRE)...
D’APRÈS LE LIVRE JUGER LA REINE D’EMMANUEL DE WARESQUIEL (EDITIONS TALLANDIER)
UNE COPRODUCTION : ARTE FRANCE, ZED AVEC BE-FILMS & UMEDIA (FRANCE, 2019, 1H45)

Samedi 26 octobre 2019 à 20h50
Disponible du 19 octobre au 24 décembre 2019 sur arte.tv

Dévoilant les arcanes d’un procès truqué, cette ambitieuse fiction historique livre la chronique rigoureusement
documentée des derniers jours de Marie-Antoinette et du basculement de la Révolution dans la Terreur.

21 janvier 1793. Louis XVI est guillotiné en place publique,     pressent Robespierre de fixer une date. Dans la nuit du           Adaptée du livre Juger la reine, dans lequel l’historien
sous les clameurs de la foule. Pour les leaders de la            2 au 3 septembre, alors même que la dernière tentative            Emmanuel de Waresquiel chronique le procès à la lumière
Révolution se pose, dès lors, la question du sort de Marie-      d’évasion de la reine échoue, les membres du Comité de            d’archives inédites, et narrée par Denis Podalydès, cette
Antoinette, enfermée au Temple avec ses enfants et sa            salut public, réunis en secret, scellent son destin funeste. En   fiction documentaire en cinq actes, première du genre
belle-sœur. Alors que la jeune République est menacée en         offrant au peuple la tête de « la veuve Capet », Robespierre      coproduite par ARTE France, déroule le récit des derniers
son sein par l’insurrection de la Vendée royaliste, et à ses     a trouvé un moyen de faire tomber celles de ses opposants         mois de Marie-Antoinette, qui révèle une force de caractère
frontières par une coalition de monarchies européennes, la       politiques (les Girondins, modérés), emportés par les             et une dignité insoupçonnées face au piège qui se referme
Convention nationale vote, en avril, la création du Comité       débordements sanglants de la Terreur qui s’instaure.              sur elle. Dans des décors soigneusement reconstitués et
de salut public, principal et bientôt tout-puissant organe       Témoignages contradictoires, absence de preuves, jury de          avec l’appui d’un casting de haute volée (Maud Wyler, vue
du gouvernement révolutionnaire. Le 2 août, la souveraine        sans-culottes recrutés par les hommes forts du régime,            récemment dans Perdrix d’Erwan Le Duc, en tête), Alain
déchue, désormais privée des siens et de ses derniers            avocats de la défense arrêtés à l’issue de leurs plaidoiries :    Brunard plonge dans l’intimité d’une femme prise dans la
biens, est transférée à la Conciergerie, dans l’attente de son   le 16 octobre, au terme d’un simulacre de procès qui aura         tourmente de la grande Histoire et éclaire les tractations
jugement. Antoine Fouquier-Tinville, l’accusateur public du      duré seulement deux jours et deux nuits, Marie-Antoinette         politiques et luttes de pouvoir des débuts de la Terreur, qui
Tribunal révolutionnaire, et le pamphlétaire Jacques-René        est condamnée à mort, puis conduite à l’échafaud quelques         ont présidé à sa fin tragique.
Hébert, qui déverse sa haine de « l’Autrichienne » dans          heures plus tard.
les pages de son très populaire journal, Le père Duchesne,
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Quelques dates clés
14 juillet 1789                                                   21 janvier 1793                                                2 août 1793
Prise de la Bastille                                              Exécution du dernier roi de France, Louis XVI.                 Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie où elle
La Bastille est prise d’assaut par les Parisiens. De ce jour                                                                     sera détenue jusqu’à son exécution.
date le début de la Révolution française.                         10 mars 1793
                                                                  Création du tribunal révolutionnaire                           Nuit du 2 au 3 septembre 1793
26 août 1789                                                      Ce tribunal est appelé à juger tous les crimes contre-         Complot de l’œillet
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen                   révolutionnaires, sans appel ni recours, suivant une           Le chevalier de Rougeville tente de faire évader la reine de
                                                                  procédure simplifiée.                                          la Conciergerie. Il laisse tomber un oeillet qui contient un
10 août 1792                                                                                                                     message. Cette tentative se soldera par un échec.
Prise des Tuileries et chute de la monarchie                      10 mars 1793
L’invasion de la France par les forces coalisées des              Soulèvement de la Vendée                                       5 octobre 1793
armées étrangères et des émigrés semble imminente.                Pour contrer l’attaque des royautés, une armée de 300 000      La convention vote le procès de Marie-Antoinette.
On soupçonne le roi d’être de connivence avec François II,        hommes est levée dans tout le pays, entraînant dès le
l’empereur d’Allemagne et le neveu de sa femme Marie-             lendemain le soulèvement des paysans vendéens. C’est le        16 octobre 1793
Antoinette. L’insurrection marche sur les Tuileries (où           début d’une guerre civile atroce qui fera plusieurs dizaines   Marie-Antoinette est condamnée à mort et guillotinée.
résident Louis XVI et sa famille). Malgré la résistance des       de milliers de victimes.
gardes suisses, le Palais des Tuileries est envahi et incendié.
La famille royale est emmenée au donjon du Temple pour y
être emprisonnée.
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
« J’ai commis des fautes,
mais pas de crimes »
                    Marie-Antoinette

Marie-Antoinette (1755 – 1793)
Interprétée par Maud Wyler
Marie-Antoinette, dernière reine de France, descend              Maud Wyler
d’une longue lignée des Habsbourg. Son personnage est            Formée au prestigieux Conservatoire d’Art National de Paris,
controversé : considérée comme frivole et dépensière, elle       Maud Wyler se fait rapidement remarquer dans 2 automnes,
montre pourtant une certaine modernité pour son époque           3 hivers de Sébastien Betbeder. Actrice française montante,
dans le désir de mener sa vie. Mais ce désir de femme est        elle est actuellement à l’affiche de Perdrix aux côtés de
en contradiction avec son statut de reine et alimentera les      Swann Arlaud, où elle tient le rôle principal, et au théâtre
fantasmes les plus fous relayés par l’opinion publique. Elle     des Bouffes du Nord à Paris aux côtés d’Anouk Grinberg
se révèle véritablement lors de son procès : intelligente,       dans l’adaptation de La Fin de l’homme rouge, le livre de
courageuse, elle fait face à ses accusateurs avec une répartie   Svetlana Aleksievitch. On la verra aussi dans Alice et le
étonnante compte-tenu de la tension qui règne dans la            Maire (une coproduction ARTE France Cinéma, en salles le 2
salle et dans les rues de Paris.                                 octobre 2019).
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Trois questions à Maud Wyler
C’est la première fois que vous vous essayez au film              Avant le tournage, comment vous êtes-vous préparée             En quoi le personnage de Marie-Antoinette peut-il vous
historique, comment avez-vous vécu cette expérience ?             pour incarner la reine ?                                       ressembler ?
Maud Wyler : Ça a été une immense surprise d’être choisie         M.W. : J’ai lu. Notamment le livre sur le procès de la Reine   M.W. : Je ne voulais pas en faire un ange, ni tout à fait un
pour interpréter Marie-Antoinette. J’avais adoré passer ce        par l’historien Emmanuel de Waresquiel, mais aussi la          démon. Mais son aristocratie devait se sentir. Ma grand-
casting mais je pensais que mes taches de rousseur seraient       biographie de Stefan Zweig. La subjectivité qu’il met à la     mère me disait « Baisse tes épaules », j’ai taché d’être à la
dissuasives, justement parce que le projet était très réaliste,   rédaction de ce livre, son courage aussi à prendre position    hauteur, au propre et au figuré. Mais mon lien à elle est sans
très documenté et consciencieux. Donc j’ai reçu tout le           en faveur de certains défauts de Marie-Antoinette, m’ont       aucun doute la maternité. Elle aimait ses enfants. Elle vivait
travail qui en a découlé comme un cadeau merveilleux, avec        offert beaucoup de liberté. En dehors du jugement              pour eux, et pour ses amis, qu’elle chérissait. Ses derniers
beaucoup d’humilité par rapport aux recherches colossales         manichéen, il s’agissait de la prendre par ses sentiments.     mots sont pour eux. C’est ce qui m’a touché.
entreprises par Alain Brunard le réalisateur. Je l’ai suivi au    Elle était une femme, une veuve, une mère, une amoureuse
doigt et à l’œil.                                                 aussi, pas seulement une image publique.
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Les personnages principaux

Jacques-René Hébert (1757 – 1794)                                Fouquier-Tinville (1746 – 1795)                                  Robespierre (1758 – 1794)
Nicolas Chupin                                                   Françis Leplay                                                   Bruno Ricci
Celui qui tire les ficelles de cette mascarade, c’est Hébert.    L’accusateur publique du Tribunal révolutionnaire est            Marie-Antoinette ne l’a jamais rencontré, mais le nom de
Personnage d’une prodigieuse puissance, il tient dans son        appelé « la bouche de fer de la Terreur ». Avec Hébert,          Robespierre est entre toutes les lignes. Depuis l’exécution
poing les sans-culottes par l’intermédiaire de son journal       c’est celui qui a le plus collaboré à l’élaboration du procès.   de Louis XVI dont il a demandé la mort dans un discours
Le Père Duchesne, qui se fait la voix du peuple. Il anime la     Il sert Robespierre par calcul plus que par conviction, et       célèbre, « l’incorruptible » réclame aussi celle de la reine. Le
faction la plus extrême de la Révolution déchristianisatrice,    Robespierre se méfie de lui au point de le faire surveiller.     5 octobre 1793, la Convention vote le décret ordonnant que
athéiste et populiste. Il veut la tête de la reine : c’est son   Fouquier aussi surveille : il a convaincu le Comité de Sûreté    le « tribunal révolutionnaire s’occupera sans délai et sans
obsession intime, et il l’obtient avant même l’ouverture         générale de faire arrêter les avocats de la reine à l’issue de   interruption du jugement de la veuve Capet». Robespierre
des débats. Hébert est le plus grand ennemi de Marie-            leur plaidoirie...                                               lui-même ne sera pas présent au procès. Mais il y a placé
Antoinette.                                                                                                                       tous ses pions : Herman, Fouquier, Hébert, Simon… sont des
                                                                                                                                  marionnettes dont il tire les fils.
Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine
Et aussi
Le juge Herman (1759 – 1795) - André Marcon                                                   Alexandre Dominique Joseph Gonsse de Rougeville (1761 – 1814) - Bruno Rochette
Nommé par Robespierre à la tête du Tribunal révolutionnaire le 28 août 1793, il préside le    Engagé pour la cause royale sous la Révolution, le Chevalier de Rougeville est l’auteur
procès de Marie-Antoinette. Il est guillotiné le 7 mai 1795 avec Antoine Fouquier-Tinville,   de la conspiration manquée dite « de l’œillet », lors de laquelle Marie-Antoinette voit
l’accusateur public du Tribunal révolutionnaire.                                              s’effondrer sa dernière chance de liberté.

Simon, le gardien de Louis-Charles Capet - Patrick Descamps                                   Rosalie Lamorlière (1768 – 1848) - Sophie Breyer
Cordonnier, ce sans-culotte pur et dur en charge de l’éducation du fils de Marie-Antoinette   Jeune cuisinière de la prison du Palais de Justice, elle était témoin des derniers jours de
est un fervent admirateur d’Hébert et de Fouquier.                                            Marie-Antoinette. À la fin de sa vie, elle a accepté de répondre aux questions d’historiens
                                                                                              de la Restauration. Ses confidences, pudiques et sensibles, sont le témoignage le plus
Louis-Charles Capet (1785 – 1795) - Octave Delaunoy                                           intime des derniers jours de Marie-Antoinette.
À l’heure du procès, le petit Louis-Charles a 8 ans et demi. On l’a enlevé à sa mère
quelques mois plus tôt. Le jeune dauphin ne reverra jamais sa mère, ni au procès, ni
ailleurs. Il mourra deux ans plus tard.
« Ce film a la seule vocation de faire découvrir la psychologie
humaine d’une femme et d’une mère qui n’est plus reine
depuis la mort de son mari et qui nous révèle dans ses
derniers jours une dignité forçant l’admiration. »
                                                                     Alain Brunard

     Le réalisateur                                                 Le conseiller historique               Les auteurs
     Alain Brunard                                                  Emmanuel de Waresquiel                 Marie-Noëlle Himbert                    Yann Le Gal
     (réalisateur)                                                  (auteur du livre Juger la reine)       (co-scénariste)                         (co-scénariste)
     Réalisateur et scénariste belge, Alain Brunard a notamment     Auteur d’une œuvre imposante           Journaliste de formation, Marie-        Scénariste de fiction pour le cinéma
     réalisé les fictions-documentaire Marie Curie, une femme       sur la Révolution, l’Empire et la      Noëlle Himbert est réalisatrice         et la télévision (Innocente, 2016,
     sur le front (2013) et Pasteur (2010), écrits par Yann Le      Restauration, ses biographies de       de documentaires et scénariste          Soupçons, 2019, Mortel, 2020…), Yann
     Gal et Marie-Noëlle Himbert (France 2). C’est cette même       Talleyrand (2003) et de Fouché         de documentaires-fictions. Elle         Le Gal écrit aussi bien des scénarios
     équipe artistique qui a été à l’œuvre pour Marie-Antoinette,   (2014), ainsi que son livre Juger la   était notamment scénariste du           de polars, de comédies ou de films
     ils ont jugé la reine. Alain Brunard a également réalisé les   reine (2016) ont été couronnés à de    documentaire-fiction réalisé par Nils   historiques.
     séquences de fiction de L’étonnante histoire de Mme Tussaud    nombreuses reprises et ont connu un    Tavernier Mystère des jumeaux (2009)
     et ses théâtres de cire pour ARTE et les 10 épisodes de la     succès retentissant.                   et co-scénariste de deux fictions
     première saison de E-Legal pour la RTBF.                                                              historiques : Pasteur (2010) et Marie
                                                                                                           Curie, une femme sur le front (2013).
« Rien de mieux que la haine pour
pousser les hommes à accomplir
de grandes choses »
                               Jacques-René Hébert

                                                                                                                                                                   Fiche technique
                                                                                                                                                                   (France, 2019, 1h45)
                                                                                                                                                                   Réalisation...............Alain Brunard
                                                                                                                                                                   Auteurs .....................Marie-Noëlle Himbert, Yann Le Gal
                                                                                                                                                                                                 et Alain Brunard (d’après le livre Juger
                                                                                                                                                                                                 la reine d’Emmanuel de Waresquiel,
                                                                  Fiche artistique                                                                                                               Editions Tallandier)
                                                                  Marie-Antoinette................................................. Maud Wyler                     Une coproduction
                                                                  Fouquier-Tinville................................................. Francis Leplay                ARTE France............Hélène Coldefy
                                                                  Hébert. ....................................................................... Nicolas Chupin                                           (Directrice de l’Unité découverte et
                                                                  Robespierre............................................................. Bruno Ricci                                                     connaissance)
                                                                  Le Juge Herman................................................... André Marcon                    ZED .............................Manuel Catteau (Producteur délégué)
                                                                  Simon, le gardien de Louis-Charles Capet. ....... Patrick Descamps                               ........................................Gaëlle Guyader (Productrice)
                                                                  Louis-Charles..........................................Octave Delaunoy
                                                                  Le chevalier de Rougeville.....................Bruno Rochette                                    Avec Be-FILMS & Umedia
                                                                  Rosalie Lamorlière.................................Sophie Breyer                                 Avec la participation de la chaîne Histoire

Photos © Jérémie Léon

Contacts presse : ARTE : Martina Bangert / 01 55 00 72 90 - m-bangert@artefrance.fr / ZED: Luc Adam / 06 18 04 45 03 - lucadam2007@yahoo.fr
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