MODELE DE CONTROLE QUALITE ET COMMISSIONNEMENT POUR LES SYSTEMES C.V.C
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Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 MODELE DE CONTROLE QUALITE ET COMMISSIONNEMENT POUR LES SYSTEMES C.V.C Peter Op ’t Veld, Cauberg-Huygen Consulting Engineers bv, Maastricht, Pays-Bas. Paul Ramsak, Novem bv, Sittard, Pays-Bas. RESUME Le tout premier objectif du processus de mise en œuvre d’une installation de climatisation consiste à réaliser un système conforme à des critères de référence bien précis quant à ses performances en matière d’ambiance intérieure, de consommation d’énergie et de coûts. Pour mettre en œuvre cette démarche de conception bien définie, il conviendra de suivre un certain nombre de principes directeurs et de conduire des essais à plusieurs stades du processus. L’aspect communication doit également être bien défini. Aux Pays-Bas, un programme intitulé « Modèle Qualité Contrôle (MQC) pour les Installations de Climatisation » a été mis en place. Le MQC permet d’avoir une vision bien précise de l’installation C.V.C pendant tout le processus de mise en œuvre, depuis la phase de programmation jusqu’à sa mise en exploitation, en clarifiant les exigences qui doivent être satisfaites, les principes de conception, les démarches de communication et les essais qui doivent être mis en place et, enfin, les outils à utiliser dans le cadre de cette démarche. INTRODUCTION Le contrôle de la qualité globale de la démarche de construction, y compris les installations techniques des bâtiments, suscite un intérêt croissant. Le contrôle qualité des systèmes C.V.C est tout particulièrement visé du fait de l’étroite relation qui existe entre la qualité obtenue (c’est à dire la conformité aux spécifications et aux critères de référence) et la consommation d’énergie ainsi que l’environnement intérieur (QAI, confort thermique, bruit). Dans la poursuite de ces objectifs qualité, le processus de commissionnement joue un rôle déterminant. A ce titre, le commissionnement doit être intégré dans une structure globale de contrôle de la qualité du processus et non plus (seulement) de ses différentes composantes, depuis le stade de la programmation jusqu’à la phase de l’exploitation (c’est à dire jusqu’à la fin de la durée du bâtiment). Le Modèle Qualité Contrôle (MQC) des Installations de Climatisation fournit une telle structure de contrôle de la qualité globale. Il constitue également une base à la certification de la démarche. Son objectif consiste à contrôler l’ensemble du processus de production et notamment le cahier des charges, la conception, la construction, le transfert au maître d’ouvrage et l’exploitation, en se concentrant sur la prévention des erreurs dans tous les domaines stratégiques et à tous les stades du processus. Le MQC se situe dans un contexte nettement différent de celui de la certification ISO pour les systèmes de contrôle qualité en place dans les entreprises. Il s’agit d’un moyen de maîtriser l’assurance qualité en intégrant l’ensemble des partenaires impliqués dans la démarche. Le MQC est totalement consacré aux projets et à leurs processus. Au lieu de s’intéresser aux structures de gestion spécifiques de l’entreprise, il est purement orienté sur les attributs particuliers de chaque projet. En ce sens, la démarche MQC ne constitue rien de plus qu’une méthodologie de prise en compte de l’ensemble des aspects, actions et responsabilités en jeu au fil des phases successives d’un processus (de production). Elle s’applique à tous les types de processus de production, qu’il s’agisse de la construction et de l’exploitation des bâtiments, des installations techniques qu’ils intègrent (notamment les systèmes C.V.C) ou encore des procédés industriels, etc. En fait, ce système a initialement été mis au point et appliqué dans les industries de l’offshore. 1
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Aux Pays-Bas, un modèle général a été élaboré pour les installations techniques du bâtiment, décliné à ce jour en deux applications, l’une pour les systèmes de chauffage (publication ISSO 50) et l’autre pour les installations (domestiques) de ventilation (publication ISSO 61). CONTROLE QUALITE APPLIQUE AUX SYSTEMES C.V.C. Le MQC constitue un dispositif de contrôle de l’ensemble du processus de mise en œuvre des installations techniques des bâtiments. Il intègre l’ensemble des techniques et activités opérationnelles nécessaires à l’obtention d’un niveau défini de qualité. Ce niveau de qualité doit être formulé en des termes précis. Dans ce contexte, on entend par « qualité » l’adéquation entre la performance fournie et les attentes et exigences initialement requises et clairement établies par le maître d’ouvrage, y compris le calendrier d’exécution, les budgets et l’ensemble des aspects techniques. Le MQC a pour point de mire la prévention des moindres défaillances lors de chacune des phases du processus, en commençant par la programmation et jusqu’au stade de l’exploitation. Pour pouvoir fournir un bon produit fini, il est indispensable d’assurer l’articulation des activités des différentes parties prenantes à la construction. A chaque phase du processus correspond l’exécution (ou la non exécution !) d’un certain nombre de tâches qui auront un impact sur la qualité du produit fini. Par exemple, on peut envisager qu’un maître d’ouvrage ne soit pas en mesure d’exprimer ses exigences et attentes lors de la phase de programmation. Or, ceci fait courir le risque que les idées techniques développées au stade de la conception et élaborées lors de l’étape suivante ne soient financièrement pas réalisables. Un autre risque peut se présenter si les idées techniques développées lors de la phase de conception présentent un certain degré de complexité. En l’absence d’une définition bien précise des compétences attendues des installateurs, il est fort probable que des problèmes surviennent lors de l’exécution et de l’exploitation de l’installation. Il est clair que le MQC ne s’adresse pas seulement aux consultants et aux installateurs. Tous les partenaires du projet de construction doivent adopter cette démarche et s’engager à la mettre en œuvre. De même, le maître d’ouvrage doit être conscient du fait que la portée de sa responsabilité va bien au-delà des seuls aspects financiers. Lors de la phase de programmation, il joue un rôle important dans la formulation des spécifications fonctionnelles qui pourront ensuite être « traduites » en études et cahiers des charges techniques par ses consultants. STRUCTURE MQC Le Modèle Qualité Contrôle est un modèle de référence qui peut être appliqué à tous les types de processus (bâtiments et leurs installations techniques, procédés industriels, etc.). En ce qui concerne les systèmes C.V.C, le programme MQC peut être élaboré pour le processus dans son ensemble ou bien pour ses différentes composantes (à savoir : le chauffage, la climatisation et la ventilation). Aux Pays-Bas, la structure MQC est développée pour les systèmes de chauffage et les systèmes de ventilation domestiques. Toutefois, la principale caractéristique du MQC tel qu’appliqué aux systèmes CVC réside dans sa structure déclinable à tous les stades du processus, permettant ainsi d’intégrer un certain nombre d’étapes de décisions stratégiques à la démarche (de construction) et de vérifier que le système CVC cadre bien avec les cibles et exigences définies lors de la phase de programmation. La qualité totale étant tributaire de plusieurs paramètres (pas seulement sur le plan technique mais aussi en matière d’organisation et de communication), le système a été subdivisé en 10 rubriques différentes de contrôle qualité. 2
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Ces rubriques sont regroupées dans un tableau qui porte le nom de « matrice qualité ». L’axe horizontal du tableau contient les phases successives du processus tandis que les dix rubriques de contrôle qualité sont énumérées dans les cases de l’axe vertical. Phase du projet Rubrique de contrôle qualité I programmation II conception III élaboration IV mise en œuvre V exploitation 0 aspects généraux 1 organisation 2 communication 3 exigences 4 moyens 5 achats 6 délais 7 finances 8 réalisation 9 expérience Phases du processus : I Phase de programmation Lors de la phase de programmation, les exigences, demandes et attentes relatives au système CVC sont passées en revue et l’ensemble des contraintes sont recensées et formulées. Pour une sélection préliminaire du concept et du type de système CVC, les principales implications de tel ou tel choix sont envisagées. A la fin de la phase de programmation, le maître d’ouvrage, l’architecte et le consultant (en systèmes CVC) disposent de suffisamment d’informations pour procéder à une première sélection du concept/système CVC. II Phase de conception En phase de conception, le concept CVC retenu, dans un premier temps, lors de phase de programmation est développé par le consultant CVC. Un processus de communication avec l’architecte et le constructeur se met en place pour une harmonisation des contraintes techniques et architecturales du bâtiment avec le concept CVC et réciproquement, avec retour d’informations par rapport aux points de départ de la phase de programmation. C’est à la fin de la phase de conception qu’a lieu le choix définitif du concept CVC. III Phase d’élaboration Les travaux de la phase d’élaboration consistent à décliner le concept CVC aux niveaux système et composants. Le cahier des charges est alors élaboré et les différents aspects matérialisés. Les calculs financiers sont également élaborés dans le détail. IV Phase de mise en œuvre La phase de mise en œuvre est la phase de construction effective du système CVC. Elle se clôture avec les opérations de réception et de transfert de l’installation. Il est à noter que c’est dans le cadre de cette phase, et notamment au moment de la réception, que le « commissionnement », au sens courant du terme (c’est à dire les essais visant à vérifier que l’installation achevée répond aux critères de référence spécifiés), a lieu. V Phase d’exploitation Cette phase débute à l’issue de la réception et du transfert de l’installation et recouvre l’exploitation effective du bâtiment et du système CVC. Dans la publication ASHRAE 1996-1, cette phase est désignée par « phase post- réception ». Le commissionnement consiste alors à poursuivre les réglages, l’optimisation et les modifications du système CVC, et à assurer sa maintenance, de sorte à atteindre et maintenir le niveau d’exigence spécifié. 3
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Rubriques du contrôle qualité 0 Aspects généraux Description des objectifs généraux de chaque phase, notamment les points de départ, les contraintes et les divers aspects méritant une attention particulière. 1 Organisation Description et affectation des tâches et responsabilités. 2 Communication Description et enregistrement, sous la forme de comptes-rendus, des informations devant être échangées entre les différentes parties prenantes au processus, y compris la description des consultations requises en précisant l’identité des parties concernées, les dates auxquelles elles ont lieu, les objectifs visés et les aboutissements. 3 Exigences Inventaire des exigences internes et externes, y compris un niveau élémentaire d’exigences légales, de type réglementations, normes, etc. et des recommandations, en fonction du niveau de qualité (supérieur) requis. 4 Moyens Recensement de l’ensemble des méthodes de calcul, protocoles d’exécution, outils d’évaluation et d’appréciation requis, y compris les références normatives (notamment pour les méthodes de calcul, de détermination et de mesurage), des appareils de mesure et de la documentation. 5 Achats Description du savoir-faire externe qu’il faudra « acheter ». 6 Délais Maîtrise de la planification objets et de la planification processus. 7 Finances Maîtrise et contrôle des coûts objets (à savoir l’installation CVC) et des coûts processus (coordination, consultations, commissionnement). 8 Réalisation Reporting sur les entrées et sorties de chacune des phases successives. 9 Expérience Evaluation du processus à la fin des différentes phases. 4
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Les principales cases de la matrice renvoient à d’autres cases dans lesquelles figurent les domaines et sous-domaines dont il est question. Ces (sous-) domaines sont développés plus avant dans des fiches de spécifications séparées. MATRICE MQC CONTENU DES CASES FICHE DE SPECIFICATION II.3.2 phase du projet sous- fiche de domaine caractéristique spécification domaine spécification Rubrique I II III IV V II.3-1 0 1 2 3 Il. II.3-2 3 4 5 6 7 II.3-3 8 9 Pour appliquer le MQC ou rendre un document conforme à la structure MQC, il n’est pas nécessaire (et le plus souvent pas possible) de remplir toutes les cases. Néanmoins, toutes les informations disponibles peuvent être « enregistrées et stockées » de manière logique et développées dans les fiches de spécification. Le plus souvent, ces informations recouvrent deux phases ou plus et sont donc reportées sur plusieurs fiches de spécification, en correspondance avec les différentes phases et/ou rubriques de contrôle qualité. Il est important d’identifier avec précision la phase du processus et la rubrique de contrôle qualité dont relèvent ces informations. C’est pourquoi il est indispensable de bien savoir ce que recouvre chaque rubrique de contrôle qualité. La rubrique de contrôle qualité « 0 – Aspects généraux » décrit les objectifs généraux de chaque phase, ce qui signifie également que les points de départ, les contraintes et les aspects présentant un intérêt particulier doivent être couverts de même que les documents et contrats qui doivent être élaborés dans la phase en question. La rubrique de contrôle qualité « 1 – Organisation » concerne la description et l’affectation de l’ensemble des tâches et des responsabilités individuelles et collectives. Les éléments de l’organisation telles que la certification de processus, la désignation d’agents « officiels », etc. peuvent être décrits dans le cadre de cette rubrique de contrôle qualité. Toutes les activités nécessaires en vue de l’obtention des permis (de construire), des subventions éventuelles, etc. relèvent également de cette section. La rubrique de contrôle qualité « 2 – Communication » fait référence aux échanges d’informations qui doivent avoir lieu entre l’ensemble des parties prenantes au processus. Ceci intègre la description des consultations nécessaires, en précisant l’identité des parties concernées, les dates auxquelles elles ont lieu, les objectifs visés et les délivrables, et également la présentation des structures, modalités et fréquences de réunions ou encore des supports d’information utilisés (support numérique, support papier, etc.). 5
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 La rubrique de contrôle qualité « 3 – Exigences » dresse un inventaire des exigences internes et externes qui ont un impact sur la conception des phases suivantes, en commençant au niveau élémentaire des exigences légales telles que les réglementations et normes de la construction et autres textes semblables. Toutefois, cette rubrique peut également intégrer les préconisations par rapport à un niveau (supérieur) de qualité. L’intérêt, notamment lors de la phase de programmation, réside dans la possibilité de se représenter les implications des exigences légales au regard des préconisations en matière de qualité. La rubrique de contrôle qualité « Moyens » peut fournir des outils et dispositifs à cet effet. La rubrique de contrôle qualité « 4 – Moyens » comprend l’ensemble des méthodes de calcul, protocoles d’exécution, listes de contrôle, outils d’évaluation et d’appréciation requis ainsi que toutes les références normatives (en matière de méthodes de calcul, de détermination et de mesurage), les appareils de mesure et la documentation utile. En général, les indications seront fournies sous forme de renvois pour ne pas avoir à rédiger des textes superflus. Par exemple, en ce qui concerne le confort thermique, les exigences sont fournies dans la section « 3 – Exigences » et les méthodes de détermination et de mesure dans la section « 4 – Moyens ». Il peut simplement s’agir d’une référence à la norme ISO 7726 par exemple. La rubrique de contrôle qualité « 5 – Achats » concerne l’ensemble du savoir-faire externe qui doit être « acheté », avec descriptif des domaines concernés. Par exemple, si le choix se porte sur un concept CVC d’un degré particulier de complexité, il peut s’avérer nécessaire de faire appel à des consultants d’un certain niveau de compétence pour la phase de conception du projet. S’il s’agit d’équilibrer le système CVC lors de la phase de mise en œuvre, l’organisation de cette opération sera décrite dans la section « 2 – Organisation » et, pour l’achat de dispositifs spéciaux d’équilibrage, la rubrique « 5 – Achats » s’appliquera. Dans la rubrique de contrôle qualité « 6 – Délais », il est question de la maîtrise de la planification objets et de la planification processus. La rubrique de contrôle qualité « 7 – Finances » traite de la maîtrise et du contrôle des coûts objets (à savoir l’installation CVC) et des coûts processus (coordination, consultations, commissionnement). La rubrique de contrôle qualité « 8 – Réalisation » porte sur l’organisation du reporting des entrées et sorties dans le cadre des différentes phases du processus. Il y est notamment question des documents spécifiques (plans, calculs, détails, guides d’utilisation, comptes- rendus d’achèvement et de commissionnement, etc.) qui doivent être préparés à la fin de chacune des phases. La rubrique de contrôle qualité « 9 – Expériences » rend compte de l’évaluation de chaque phase en fonction de la qualité (technique) attendue et du déroulement du processus (organisation, communication). Elle peut également être utilisée comme un outil de gestion et de pilotage de projet. Par exemple, s’il apparaît que les informations ne sont pas transmises de manière satisfaisante, des mesures peuvent être prises pour améliorer le processus de communication. Il apparaît clairement à travers ce qui précède qu’il n’est pas possible ni nécessaire de traiter toutes les rubriques de contrôle qualité. Les sections 5, mais surtout 6, 7 et 9 relèvent beaucoup plus de projets spécifiques. Par ailleurs, il est tout à fait envisageable de rédiger des 6
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 orientations générales en matière de contrôle qualité des systèmes CVC s’inscrivant dans cette structure MQC sans avoir à couvrir tous ces aspects. EXEMPLE : PUBLICATION ISSO 50 (PAYS-BAS) POUR LE CHAUFFAGE DOMESTIQUE L’Institut des Pays-Bas pour les Installations Techniques des Bâtiments (ISSO) publie des directives relatives à tous les types d’installations techniques des bâtiments (chauffage, ventilation, climatisation, eau chaude sanitaire, etc.). ISSO a adopté et appliqué la méthode MQC pour l’ensemble de ses principales publications. A ce jour, deux publications sont parues qui fournissent un cadre de référence pour le contrôle qualité de l’ensemble du processus de production : - Publication ISSO 50 : Exigences et orientations qualité pour les systèmes de chauffage, - Publication ISSO 61 : Exigences et orientations qualité pour les systèmes de ventilation domestiques. Ces deux parutions ont été élaborées en adhérant strictement à la structure MQC. Elles renvoient l’une et l’autre à des publications spécifiques et détaillées traitant de sous-domaines particuliers. En ce qui concerne le chauffage, les publications suivantes sont disponibles : Concernant les calculs normalisés de déperdition thermique : - ISSO 51 : Calculs des déperditions thermiques. Concernant les mesurages, contrôles et équilibrages entrant dans le cadre du commissionnement (matériel) : - ISSO 31 : Points et méthodes de mesurage. - ISSO 44/46 : Systèmes et circuits hydroniques. - ISSO 56 : Equilibrage et contrôle des débits d’eau prévus. Concernant les systèmes d’émission de chaleur : - ISSO 49 : Chauffage mural et par le sol. - ISSO 58 : Chauffage à l’air chaud. - ISSO 66 : Radiateurs. Concernant la qualité de l’installation et des matériaux : - ISSO 5 : Exigences de qualité techniques relatives à l’installation et aux matériaux. Pour l’heure, des informations sont fournies par la publication ISSO 50 concernant les éléments figurant dans les cases ci-après du tableau MQC : Rubrique de Phase du projet contrôle qualité I programmation II conception III élaboration IV mise en œuvre V exploitation 0 aspects I.0 II.0 généraux 1 organisation 2 communication I.2 II.2 3 exigences I.3 II.3 IV.3 4 moyens I.4 II.4 5 achats 6 délais 7 finances I.7 8 réalisation I.8 II.8 III.8 IV.8 9 expérience 7
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Les rubriques du tableau MQC sont développées comme suit : Domaine Sous-domaine Fiche de spécification I Programmation I.0 – Aspects généraux démarrage points de départ I.0-1 contraintes (conditions limites) I.0-2 I.2-Communication structures de réunion critères de référence I.2-1 I.3-Exigences ambiance intérieure QAI I.3-1 confort thermique I.3-2 bruits extérieurs I.3-3 bruits de l’installation I.3-4 technique du bâtiment imperméabilité à l’air I.3-5 isolation thermique I.3-6 ponts thermiques I.3-7 installation niveaux de température I.3-8 faisabilité I.3-9 I.4-Moyens climat thermique températures intérieures de I.4-1 référence courant d’air froid appel d’air I.4-2 émission minimale de chaleur I.4-3 émission de chaleur radiateurs I.4-4 convecteurs I.4-5 chauffage par le sol I.4-6 chauffage mural I.4-7 chauffage à air chaud. I.4-8 commandabilité inertie thermique I.4-9 installation classes de température de référence I.4-10 diamètres de la tuyauterie I.4-11 I.7-Finances subventions montages financiers I.7-1 1.8-Réalisation documentation phase de programmation I.8-1 8
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Domaine Sous-domaine Fiche de spécification II conception II.0-Aspects généraux conception phases de conception II.0-1 II.2-Communication conception spécification des attentes II.2.-1 II.3-Exigences émission de chaleur calcul des déperditions II.3-1 thermiques/locaux radiateurs II.3-2 convecteurs II.3-3 chauffage par le sol II.3-4 chauffage mural II.3-5 chauffage à air chaud. II.3-6 production de chaleur production / capacité II.3-7 chaudière II.3-8 pompe à chaleur II.3-9 chauffage urbain II.3-10 production mixte II.3-11 énergie solaire II.3-12 circuit hydraulique modules / sélection II.3-13 composants tuyauterie II.3-14 fermetures II.3-15 pompes II.3-16 filtres II.3-17 vases d’expansion II.3-18 modalités / expansion II.3-19 remplissage II.3-20 calorifugeage des tuyaux II.3-21 commande de processus régulation et sécurité II.3-22 production de chaleur sur place chaufferie II.3-23 alimentation en combustible alimentation gaz II.3-24 alimentation électrique dispositions électriques II.3-25 gaz de combustion extraction II.3-26 durabilité corrosion II.3-27 contrôle contrôle de la conception II.3-28 II.4-Moyens vases d’expansion méthode de calcul II.4-1 modalités / expansion méthode de calcul II.4-2 calorifugeage des tuyaux épaisseur de calorifugeage II.4-3 pression méthode de calcul / clapets de II.4-4 sécurité I1.8-Réalisation documentation phase de programmation II.8-1 Domaine Sous-domaine Fiche de spécification III Elaboration III.8-Réalisation documentation élaboration III.8-1 9
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 Domaine Sous-domaine Fiche de spécification IV Mise en œuvre IV.3-Exigences matériaux et montage ISSO 5 IV.3-1 corrosion corrosion IV.3-2 fluide caloporteur eau IV.3-3 remplissage remplissage, pressurisation, IV.3-4 chauffage contrôle équilibrage débits d’eau IV.3-5 essais installation et composants IV.3-6 III.8-Réalisation documentation phase de mise en œuvre IV.8-1 10
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 EXEMPLE : PUBLICATION ISSO 61 HOLLANDAISE POUR LA VENTILATION DOMESTIQUE Concernant la ventilation, la publication ISSO 61 met l’accent sur les phases de programmation et de conception. La rubrique qualité « 1 – organisation » n’a pas encore été développée. Toutefois, une étude est actuellement en cours concernant l’organisation des opérations de certification pour les systèmes de ventilation domestiques. Une fois ce travail achevé, il pourra être intégré à la publication ISSO 61 sous la rubrique « 1 – organisation ». Pour la ventilation, il est renvoyé à la publication ISSO 62 – Ventilation mécanique avec récupération de chaleur. D’autres ouvrages de référence sont à paraître. Pour l’heure, des informations sont fournies par la publication ISSO 61 concernant les éléments figurant dans les cases suivantes du tableau MQC : Rubrique de phase du projet contrôle qualité I programmation II conception III élaboration IV mise en œuvre V exploitation I.0 II.0 III.0 0 aspects généraux Cahier des charges Contraintes Contraintes bâtiment (conditions limites) (conditions limites) 1 organisation I.2 II.2 III.2 2 communication Echange informations Echange informations Echange informations I.3 II.3 III.3 IV.3 V.3 QAI qualité de l’air neuf ventilateurs exigences exploitation confort thermique confort thermique consommation énergie d’installation maintenance bruits extérieurs sécurité incendie des ventilateurs 3 exigences bruits de l’installation aération grilles d’aération énergie imperméabilité à l’air gaines aspects utilisateurs registres fiabilité volets coupe-feu bâtiment durable systèmes C.V.C. I.4 II.4 III.4 IV.4 V.4 imperméabilité à l’air capacité choix ventilateurs principes d’installation consignes classification conception gaines choix grilles procédures d’exploitation équilibre ventilation calcul résistance air - façade d’équilibrage maintenance ouvertures types d’exécution - mur, plafond façades à réduction de qualité de l’air choix gaines bruit grilles choix volets coupe-feu 4 moyens énergie bruits de l’installation choix des systèmes de impact occupants bruits parasites C.V.C. fiabilité maintenance bruits extérieurs mesures pour le coûts sécurité incendie contrôle de aération l’acoustique imperméabilité à l’air consommation d’énergie 5 achats 6 délais I.7 7 finances coûts I.8 II.8 III.8 8 réalisation reporting reporting spécifications 9 expérience COMMISSIONNEMENT DANS LE CADRE DE LA STRUCTURE MQC La structure MQC fournit la base idéale à l’exécution du commissionnement dans le cadre d’un processus de production. Les cases du tableau fournissent des indications sur les différents aspects à prendre en compte lors du commissionnement. Les fiches de spécification peuvent se prêter à des développements complémentaires. Compte tenu de la portée générale (c’est à dire pas seulement applicable à un projet en particulier) des documents de commissionnement de systèmes CVC, il n’est pas possible de remplir toutes les cases du tableau. De plus, toutes les descriptions et fiches de spécification fourniront, dans la plupart des cas, des orientations complémentaires sur la façon de rédiger les spécifications dans le cas d’un projet concret (notamment en ce qui concerne l’organisation, la communication, les achats, les délais, les finances et l’expérience). Par ailleurs, les rubriques « exigences », « moyens » et « réalisation » peuvent être documentées de manière détaillée. 11
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 D’une manière générale, les cases qui peuvent être remplies concernant le commissionnement sont les suivantes : phase du projet rubrique de I programmation II conception III élaboration IV mise en œuvre V exploitation contrôle qualité 0 aspects I.0 IV.0 V.0 généraux 1 organisation I.1 IV.1 V.1 2 communication I.2 IV.2 3 exigences I.3 II.3 III.3 IV.3 4 moyens I.4 II.4 III.4 IV.4 V.5 5 achats IV.5 6 délais IV.6 V.6 7 finances I.7 III.7 IV.7 V.7 8 réalisation IV.8 V.8 9 expérience IV.9 I Phase de programmation A la rubrique 0, le commissionnement doit être spécifié comme constituant l’une des contraintes du projet. En d’autres termes, les dispositions de la phase de programmation doivent être décrites dans les critères de référence pour que l’ensemble des activités requises dans le cadre du commissionnement soient exécutées (par ex. : GTB, points de mesure, modalités d’équilibrage, dispositions relatives à la maintenance périodique, etc.). La rubrique 1 peut contenir une identification du responsable des dispositions relatives à la maintenance périodique (selon la description fournie en 0) lors de la phase de programmation et des phases suivantes ainsi que des autres intervenants impliqués. La rubrique N°2 comprend des éléments tels que l’indication des phases concernées par le commissionnement et des parties censées étudier cette question ainsi que le type de réunion à tenir et les délivrables à fournir dans ce cadre. Un aspect très important est, directement aussi bien qu’indirectement, le N°3. « Indirectement » signifie que des spécifications adéquates et une bonne appréhension de ce que le maître d’ouvrage souhaite et doit obtenir (en d’autres termes, que les spécifications correspondent à ses attentes) constituent la base de départ à tout commissionnement réussi. Il va de soi que toutes les dispositions nécessaires à l’exécution du commissionnement (ce qui concerne en priorité les phases IV et V) doivent déjà être spécifiées au stade de la phase 1, ce qui est tout particulièrement vrai pour les spécifications relatives aux composants et aux dispositions prises pour les opérations d’équilibrage, de mesurage, de maintenance et de nettoyage. Au point 7, il convient de déterminer les coûts (admissibles) en matière de commissionnement. Par exemple, à ce stade, il est possible de d’ores et déjà convenir de l’affectation d’un pourcentage donné des coûts du bâtiment (phases I – IV) au commissionnement (dispositions et procédures). II Phase de conception La phase de conception est celle lors de laquelle toutes les dispositions relatives au commissionnement doivent être prises en compte au niveau de la conception et des spécifications définitives. 12
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 III Elaboration A ce stade, il s’agit d’arrêter les modalités définitives du commissionnement, ce qui signifie que les spécifications relatives aux composants doivent être indiquées à la rubrique 3 et les critères et méthodes de sélection des composants à la rubrique 4. Les coûts d’achat doivent être renseignés et contrôlés en rubrique 7. Dans le cadre de la sélection définitive des composants, il est tout particulièrement important de veiller à la description des exigences particulières en matière de maintenance et de nettoyage. Par exemple, s’il s’agit d’un système de ventilation domestique : dès lors qu’un tel système intègre des conduites métalliques, des exigences particulières doivent être spécifiées en ce qui concerne les joints pour en faciliter le nettoyage et éviter les obstructions (proscrire les vis !). Les modalités retenues pour la ventilation naturelle en façade doivent permettre un nettoyage sans risque d’endommagement des mécanismes et dispositifs de commande ni d’altération des réglages initiaux. IV Mise en œuvre Cette phase recouvre les opérations concrètes de commissionnement, ce qui signifie que l’organisation des opérations de commissionnement doit être définie en 1 (c’est à dire description et affectation des responsabilités, désignation de l’autorité / organisation de commissionnement, des installateurs, etc.). S’il est nécessaire de faire appel à un savoir-faire extérieur, il doit en être fait état à la rubrique 5. Si des réunions doivent être organisées pour traiter et organiser les opérations de commissionnement et leurs résultats, la rubrique 2 doit être renseignée en conséquence. Les valeurs des directives et principes d’orientation doivent être portées sous la rubrique 3. La liste des outils, appareils, procédures de liste de contrôle, méthodes de mesurage, etc. entrent dans le cadre de la rubrique 4. La maîtrise des délais et des coûts est documentée sous les rubriques 6 et 7 et la description précise des modalités en place pour recenser et documenter, sous forme de rapports, les résultats du commissionnement sous la rubrique 8 (NB : la validation et l’approbation de ces rapports entrent dans le cadre de la rubrique 2). V Exploitation La phase d’exploitation porte sur le processus de commissionnement continu. Bien que la structure d’organisation et de gestion en place pendant les opérations de construction n’existe plus en phase d’exploitation, une description de l’organisation des activités de commissionnement continu peut être fournie. Il s’agira de toute évidence d’une structure d’organisation et de gestion différente de celle présentée dans les colonnes I – IV. La description des outils et appareils sous la rubrique 4 sera partiellement la même que celle fournie pour la phase IV. Pour la phase V, l’aspect maintenance doit faire l’objet d’une attention toute particulière. Le programme de maintenance doit également être abordé et renseigné en 6 et les coûts (en tout cas les coûts provisionnés) en 7. Comme pour la phase IV, les résultats du commissionnement doivent être décrits avec précision sous la rubrique 8. Il est à noter que cette description ne fournit qu’une première idée de la logique de mise en place et d’organisation du commissionnement lors des phases successives d’un processus de production. Cette structure peut être développée plus avant, si nécessaire. Elle peut également permettre de remplir les fiches de spécification aux points précis où cela s’avère nécessaire. Dans la pratique, ces éléments peuvent souvent découler de la rubrique de contrôle qualité « 9 – Expériences ». 13
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 COUTS La mise en œuvre du MQC pour les systèmes CVC n’implique pas forcément un processus plus coûteux de construction ou, en l’occurrence, d’installation de systèmes CVC. Néanmoins, au départ, elle nécessitera des efforts et dépenses supplémentaires du fait des nouvelles méthodologies ou technologies de toutes natures auxquelles elle fait appel. En contrepartie, une telle approche permet d’obtenir un concept et système CVC d’un niveau élevé et pointu de qualité et donc, dans le plus long terme, de gagner du temps et de l’argent. Il est important de distinguer entre les coûts processus et les coûts objets. La méthode MQC donnant lieu à une gestion de projet très limpide, des économies peuvent être escomptées, tant en termes de temps que d’argent, à l’issue de sa mise en œuvre. Il n’en demeure pas moins que l’élaboration des différentes rubriques des cases de la matrice MQC exige beaucoup de temps et d’efforts. De même, l’impact sur les coûts objets peut s’avérer aussi bien négatif que positif. La nature même du contrôle qualité fait appel à des points supplémentaires de mesure et de contrôle au niveau de l’installation et peut donc impliquer de plus lourds investissements, mais ces derniers seront largement amortis lors de la phase d’exploitation. En particulier, grâce au programme de commissionnement et de maintenance périodique, la réduction des opérations de maintenance non planifiée (en cas de défaillances et de réclamations) permettra de réaliser d’importantes économies. Il est également possible de minimiser les coûts d’investissement. En effet, le haut degré de rigueur des méthodes de calcul et de conception fait que tout surdimensionnement est exclu. De même, à travers les rubriques « organisation » et « communication », le maître d’ouvrage est informé à temps des possibilités de subventions et autres opportunités financières. 14
Annexe 40-A-1-NL-CH/N-1-MQC 06-08-02 COMMENT UTILISER LE MQC DANS L’ANNEXE 40 La structure MQC repose sur une logique d’enregistrement et de documentation des processus. Dans le cadre de l’Annexe 40, plusieurs actions sont prévues à différents niveaux et dans le cadre de différentes phases d’un processus. Toutes ces actions peuvent être transcrites de manière logique et structurée à l’aide du tableau et de la trame de développement associée, comme décrit dans ce document. Voici un certain nombre de suggestions concernant l’Annexe 40 : 1. Inventaire, état des lieux et classification dans la matrice MQC Dans le courant de l’année préparatoire, un inventaire de l’ensemble des outils, appareils, procédures, etc. disponibles en matière de commissionnement est réalisé. Cet inventaire doit s’inscrire dans le contexte de chaque pays, à l’échelle nationale. Il peut être intégré et répertorié dans la matrice MQC. S’il existe plusieurs modes typiques de commissionnement dans un pays donné (en fonction des différents secteurs), autant de matrices peuvent être établies. 2. Inventaire des actions prévues et classification dans la matrice MQC L’ensemble des actions et interventions prévues de la part des différentes parties prenantes et/ou à l’échelle nationale peuvent être spécifiées, intégrées et répertoriées dans la matrice. 3. Analyses A l’issue de l’année préparatoire, cette matrice peut être analysée en vue : - de déterminer si tous les postes du commissionnement sont à aborder au regard de l’ensemble du processus, - de déceler les éventuels recoupements - d’identifier les « blancs ». 4. Analyse préliminaire des coûts Les coûts de commissionnement ainsi que le rapport coût/avantage constituent un facteur crucial de réussite. Pour pouvoir développer des procédures et outils répondant aux besoins et orientations du marché, il est indispensable de connaître les contraintes financières et économiques mais aussi l’impact des facteurs d’encouragement (tels que les réglementations) en matière de commissionnement. L’année préparatoire doit permettre d’arriver à bien cerner l’ensemble de ces éléments (notamment pour ne pas élaborer des procédures, outils et modèles inutilisables et/ou trop coûteux) avant d’établir le programme de travail définitif. 5. Synthèse et programme de travail définitif Cette analyse pourra servir de base à l’élaboration du programme de travail définitif pour l’Annexe 40 et à l’affectation des tâches. REMERCIEMENTS Les publications ISSO 50 et 61 ont bénéficié d’un financement de Novem bv (Agence Hollandaise pour l’Energie et l’Environnement). Références bibliographiques : SBR publicatie 346 “Model Kwaliteitsbeheersing Klimaatinstallaties, 1996, Rotterdam, the Netherlands. ISSO publicatie 50 “Ontwerptechnische kwaliteitseisen en richtlijnen voor warmwaterverwarmingsinstallaties in woningen en woongebouwen”, 1999, Rotterdam, the Netherlands. ISSO publicatie 61 “Ontwerptechnische kwaliteitseisen en richtlijnen voor warmwaterverwarmingsinstallaties in woningen en woongebouwen”, 2001, Rotterdam, the Netherlands. ASHRAE publication 1-1996 “the HVAC Commissioning Process”, 1996, Atlanta, USA. 15
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