Investir dans l'Organisation mondiale de la Santé - Vers un budget programme 2016-2017 entièrement financé
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DIALOGUE SUR LE FINANCEMENT 2015 Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé Vers un budget programme 2016-2017 entièrement financé
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé Contents Agir dans un monde qui change� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 2 Prête pour la prochaine urgence sanitaire� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 3 Une nouvelle ère pour la santé publique mondiale� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 4 Budget de l’OMS pour 2016-2017� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 5 Comment l’Organisation mondiale de la santé est elle financée ? � � � � � � � � � � � � � � � 6 Pourquoi un dialogue sur le financement ? � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 8 La poursuite de l’excellence � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 9 Maladies transmissibles� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 10 Maladies non transmissibles� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 16 Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 24 Systèmes de santé � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 30 Préparation, surveillance et intervention � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 36 Services institutionnels et fonctions d’appui� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 44 Budget programme 2016-2017 (en US $ millions) : ventilation par bureau, par catégorie et par secteur de programme � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � 50 1
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé AGIR DANS UN MONDE QUI CHANGE Les priorités et les mesures auxquelles a souscrit l’OMS pour améliorer les résultats sur le plan sanitaire pour la population mondiale sont définies dans le budget programme de l’Organisation pour 2016-2017, approuvé par les États Membres lors de l’Assemblée mondiale de la Santé de 2015. Le budget programme 2016-2017 s’appuie sur les réformes programmatiques et gestionnaires qui ont débuté en 2010 par une consultation sur le financement futur de l’OMS. Il a été élaboré en tenant compte de la réforme concernant les situations d’urgence mise en place pour faire en sorte que l’OMS soit prête pour la prochaine crise sanitaire, de la suite que nous comptons donner au programme de développement durable à l’horizon 2030 et de notre évolution face à un paysage sanitaire en mutation. En effet, l’OMS continue de s’adapter et d’évoluer afin de mieux relever les défis de plus en plus complexes de la santé au XXIe siècle. Des problèmes persistants aux menaces nouvelles et émergentes pour la santé telles que la résistance aux antimicrobiens, l’hépatite, le vieillissement et la démence, l’OMS doit avoir les moyens et la souplesse voulus pour réagir à l’évolution de son environnement. La réforme de l’OMS a trois objectifs : • améliorer les résultats sur le plan de la santé, répondre aux attentes des États Membres et de ses partenaires, et se concentrer sur les mesures et les domaines dans lesquels elle possède un avantage comparé ; • améliorer la cohérence de l’action sanitaire mondiale, l’OMS jouant un rôle directeur ; • rechercher l’excellence, et se montrer une organisation efficace, efficiente, réactive, objective, transparente et redevable. 2
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé PRÊTE POUR LA PROCHAINE URGENCE SANITAIRE L’épidémie d’Ebola a provoqué une accélération de la réforme de l’OMS et entraîné une nouvelle série de réformes ambitieuses qui donnent la priorité aux interventions de l’OMS en cas d’épidémies ou de crises ayant des conséquences sanitaires et humanitaires. L’Organisation effectue des changements fondamentaux pour être en mesure de réagir plus rapidement et plus efficacement face à de tels événements et pouvoir anticiper les problèmes futurs pour la sécurité sanitaire et en réduire l’impact. L’OMS est attachée à se doter de la culture, des systèmes et des ressources voulus pour mener les activités de prévention, de préparation et de riposte nécessaires pour atténuer les conséquences des flambées épidémiques et autres dangers, risques et situations d’urgence sanitaire. L’OMS se dotera ainsi de moyens scientifiques et techniques accrus, qui lui permettront en permanence de recenser, de suivre et d’évaluer du point de vue scientifique les principaux risques et dangers pour la sécurité sanitaire et d’en rendre compte, d’élaborer les principes directeurs dont ont besoin les pays pour réduire ces risques et ces dangers, et de réunir les meilleures compétences mondiales pour pouvoir apporter un appui chaque fois que nécessaire. • Une nouvelle plateforme unifiée pour les situations d’urgence sanitaire, qui regroupera l’ensemble des ressources de l’OMS en cas d’épidémies ou de crises aux trois niveaux de l’Organisation. L’OMS devra être prête à réagir de façon prévisible, compétente, fiable, souple et responsable dans les pays, et de travailler avec ses partenaires pour apporter un appui aux gouvernements en matière de préparation, de riposte et de relèvement précoce. • Un personnel mondial d’urgence sanitaire, qui puisse être déployé efficacement pour apporter un soutien aux pays et constitué d’intervenants nationaux et d’intervenants internationaux en provenance des réseaux et des partenariats, et des organismes et programmes des Nations Unies ; et des moyens permanents et temporaires d’urgence renforcés au sein du personnel de l’OMS. • L’intégration dans les systèmes de santé des pays de moyens prioritaires pour la sécurité sanitaire (ressources humaines, surveillance et gestion de l’information et services de laboratoire) pour permettre la détection rapide et une riposte efficace en cas de flambée de maladie et autres dangers, ainsi que la fourniture de services de santé centrés sur la personne et fondés sur les soins de santé primaires. • L’amélioration du fonctionnement, de la transparence, de l’efficacité, de l’efficience du Règlement sanitaire international, du Cadre de préparation en cas de grippe pandémique et d’autres instruments particulièrement importants. • Un plan pour accélérer la recherche-développement afin d’améliorer la préparation et de garantir une réponse rapide sur le plan de la recherche en cas d’épidémies ou de crises sanitaires. • Un financement international suffisant pour les situations d’urgence sanitaire, comprenant le Fonds d’urgence de l’OMS pour les situations d’urgence et le mécanisme de riposte d’urgence en cas de pandémie proposé par la Banque mondiale. 3
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé UNE NOUVELLE ÈRE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE MONDIALE Le programme de développement durable à l’horizon 2030 annonce une nouvelle ère pour la santé publique, dans laquelle l’OMS occupe un rôle central. Le nouveau programme intègre les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale) avec pour thèmes centraux la population, la planète, la prospérité, la paix et des partenariats. Il reconnaît qu’un grand nombre des objectifs de développement ont un impact réciproque, et sont interreliés et interdépendants. Le secteur de la santé occupe une place centrale car il est l’un des principaux à contribuer aux politiques de développement durable et à en bénéficier. Les 17 nouveaux objectifs sont pratiquement tous directement liés à la santé de la population mondiale ou y contribueront indirectement. L’ODD 3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge » reflète l’idéal de l’OMS, qui remonte à l’élaboration de notre Constitution, laquelle stipule que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue un des droits fondamentaux de tout être humain quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». L’OMS se félicite particulièrement de l’inclusion de la couverture sanitaire universelle dans les ODD. La couverture sanitaire universelle traduit l’esprit même du nouveau programme de développement, qui met l’accent sur l’équité et l’inclusion sociale sans laisser personne au bord du chemin. Les priorités et le programme de travail de l’OMS sont étroitement alignés sur le programme de développement durable. Nous attendons avec intérêt de collaborer avec les pays et avec nos partenaires pour faire de la notion et des objectifs du développement durable une réalité pour 2030. 4
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé BUDGET DE L’OMS POUR 2016-2017 Les activités de l’OMS s’articulent autour de six catégories : • Maladies transmissibles • Maladies non transmissibles, santé mentale et abus de substances psychoactives, violence et traumatismes, et handicaps • Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie • Systèmes de santé • Préparation, surveillance et intervention • Services institutionnels et fonctions d’appui. Ces catégories et les secteurs de programme qui les composent représentent le cadre de planification et de programmation de l’OMS. Si ce cadre aide à organiser le travail de l’OMS, plusieurs approches stratégiques – fondées sur les fonctions essentielles de l’Organisation – recouvrent plusieurs catégories, le but étant d’obtenir des résultats positifs pour la santé. Ces approches stratégiques transversales favorisent la synergie entre les différentes catégories, garantissant ainsi que les activités de l’OMS à l’appui des pays dans des domaines tels que l’élargissement de l’accès au traitement et aux soins, l’investissement dans la recherche et l’innovation, ou encore l’amélioration de la surveillance et de la collecte des données, soient complémentaires et reliées entre les différentes catégories, où qu’elles se situent dans le cadre de planification. Le budget programme de l’OMS pour 2016-2017 est l’illustration d’une chaîne de résultats clairs indiquant les liens entre les activités que mènera l’OMS et sa contribution au résultat et à l’impact sur la santé publique. Notre budget repose sur des critères de fixation des priorités et définit des prestations claires pour les bureaux de pays, les bureaux régionaux et le Siège. L’OMS et les États Membres mesureront le succès à l’aune des produits définis dans le budget programme. Budget programme de l’OMS pour 2016-2017 900 800 700 600 US $ millions 500 400 765,0 300 733,5 594,5 200 381,7 339,9 379,7 100 0 Maladies Maladies Promouvoir la Systèmes de Préparation, Services transmissibles non transmissibles santé à toutes les santé surveillance et institutionnels et étapes de la vie intervention fonctions d’appui L’OMS a besoin de US $4385 millions pour réaliser les activités prévues pour 2016-2017. La partie du budget comprenant les six catégories d’activité de l’OMS (« budget de base », qui ne comprend ni la poliomyélite ni les programmes spéciaux de recherche sur les maladies tropicales et en reproduction humaine) a augmenté de US $236,6 millions (8 %) par rapport au budget approuvé pour l’exercice précédent. 5
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé COMMENT L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ EST ELLE FINANCÉE ? Au cours des décennies passées, le financement de l’OMS s’est radicalement transformé. L’OMS est actuellement financée à la fois par des contributions fixées et des contributions volontaires. Nos activités étaient par le passé financées entièrement par les contributions fixées des États Membres. Le montant de la contribution d’un État Membre est calculé par rapport à la population et à la richesse du pays. En 1990, la part des contributions volontaires était passée à 54 % du budget total ; elle représente désormais presque 80 % des recettes totales de l’Organisation. Si notre budget a considérablement augmenté – passant de US $1,4 milliard pour 1990-1991 à US $4,4 milliards pour 2016-2017 – les contributions fixées ont continué de stagner à moins de US $1 milliard. Budgets programmes approuvés de l’OMS, 1998-2017 5 000 4 500 4 000 3 500 US $ millions 3 000 79% 79% 2 500 77% 76% 77% 72% 2 000 69% 1 500 62% 53% 53% 1 000 500 47% 47% 38% 31% 28% 23% 21% 24% 23% 21% - 9 3 7 5 1 99 00 00 00 3 7 5 00 00 1 01 01 01 01 -19 -2 -2 -2 -2 -2 -2 -2 -2 -2 06 00 08 02 04 10 98 16 12 14 20 20 20 20 20 20 20 20 20 19 Contributions volontaires Contributions fixées Note : Le budget pour 2016-2017 présente les ressources nécessaires et non les prévisions de recettes. 6
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé Le douzième programme général de travail de l’OMS pour la période 2014-2019 définit un nouveau modèle de financement dans lequel les États Membres approuvent la totalité du budget programme – contributions fixées et volontaires confondues. Une part importante des contributions volontaires de l’OMS étant affectées à des activités ou domaines d’activités que les bailleurs de fonds souhaitent privilégier, cela peut conduire à une situation de surfinancement ou de sous-financement de certains secteurs de programme. Si les contributions volontaires sont essentielles pour financer des activités importantes, l’Organisation a besoin d’une certaine souplesse dans l’allocation des fonds pour pouvoir financer pleinement la totalité de ses programmes. Un financement souple est essentiel pour pouvoir réagir à un environnement de la santé publique en mutation et traiter des domaines tels que les maladies non transmissibles et le renforcement des systèmes de santé – qui en général n’attirent pas un large éventail de contributions volontaires. 7
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé POURQUOI UN DIALOGUE SUR LE FINANCEMENT ? Le dialogue sur le financement de l’OMS entamé avec les États Membres et les principaux bailleurs de fonds non étatiques a pour but de faire en sorte que l’OMS soit en mesure de relever les défis de plus en plus complexes que pose la santé publique au XXIe siècle. Il s’agit de favoriser un dialogue avec et entre nos bailleurs de fonds, afin d’améliorer la transparence, l’alignement et la prévisibilité du financement de l’OMS. Le but ultime est de garantir que le budget programme pour 2016-2017 soit entièrement financé. En 2009, les États Membres ont fait part de leur préoccupation au sujet de la situation du financement de l’OMS, qui compromettait l’aptitude de l’Organisation à fournir les produits escomptés et à réagir rapidement face à de nouveaux problèmes de santé. Les problèmes que pose le financement de l’OMS sont les suivants : • manque d’alignement/de concordance entre le budget programme et le financement ; • manque de prévisibilité du financement ; • manque de transparence du financement et manque d’efficience de la gestion des ressources ; • vulnérabilité de l’OMS, à peine 20 bailleurs de fonds finançant 75 % du budget de base ; • manque de souplesse du financement. En réponse aux préoccupations exprimées par les États Membres et dans le contexte de la crise financière mondiale, le Directeur général a convoqué en janvier 2010 une consultation informelle sur le financement futur de l’OMS, qui a réuni des ministres et hauts responsables des ministères de la santé, de la coopération au développement, des finances et des affaires étrangères, s’exprimant à titre personnel. Cette réunion a marqué le début d’une conversation stratégique avec et entre les États Membres sur l’avenir du financement de l’Organisation. L’OMS a lancé le premier dialogue sur le financement en 2013 avec deux réunions qui ont fait date. Pour l’exercice 2016-2017, un dialogue sur le financement est prévu les 5 et 6 novembre 2015 pour rappeler les engagements pris jusqu’ici et repérer d’éventuels déficits. 8
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé LA POURSUITE DE L’EXCELLENCE Depuis le premier dialogue sur le financement 2013, des améliorations importantes ont été apportées en matière de prévisibilité et de transparence du financement de l’OMS. Les objectifs du dialogue sur le financement reposent sur les principes suivants : • Prévisibilité : le degré de prévisibilité au début de la période biennale s’est amélioré puisque 70 % des fonds étaient disponibles au début de l’exercice 2014-2015, contre 62 % pour 2012-2013 et 52 % pour 2010-2011. • Transparence : le portail en ligne du budget programme a sensiblement amélioré la transparence de la situation du financement de l’OMS et de ses besoins par secteur de programme et par bureau. Le portail est actuellement mis à jour pour offrir davantage de précision et de convivialité pour l’analyse des données. • Alignement et flexibilité : l’alignement du financement sur le budget programme 2014-2015 s’est amélioré. À la fin de 2014, les catégories 1 à 5 étaient financées à concurrence d’au moins 75 % du budget programme approuvé, principalement grâce à une meilleure allocation stratégique des fonds souples. On a observé une légère amélioration de la flexibilité du financement par certains bailleurs de fonds. • Flexibilité : plusieurs bailleurs de fonds se sont engagés à accroître la flexibilité de leur financement, certains encourageant le Secrétariat à envisager des mesures d’incitation pour les contributeurs qui feraient un effort dans ce sens. • Réduction de la vulnérabilité : l’OMS a entamé des discussions avec plusieurs bailleurs de fonds d’économies émergentes et on a observé une légère amélioration avec l’augmentation du nombre de donateurs importants. Le budget programme 2016-2017 tient compte du changement de l’approche du financement adoptée par l’OMS, les résultats attendus étant désormais exprimés sous la forme de produits chiffrés, de sorte que les réalisations peuvent être mesurées et que l’OMS peut être tenue pour responsable des résultats et des ressources. Redevabilité fondée sur les résultats : l’OMS est attachée à améliorer la redevabilité envers les États Membres et les donateurs. L’un des moyens de renforcer le lien entre ressources investies et résultats est la publication d’un rapport annuel coordonné prévue à partir de 2016. Pour la première fois, « le rapport annuel » mettra en parallèle les réalisations programmatiques et les résultats financiers. De nouvelles procédures de compte rendu concernant les accords de coopération financière directe (CFD) aident à améliorer la qualité du compte rendu aux bailleurs de fonds. Gains de productivité : l’OMS est devenue une organisation plus économe. Nous avons réalisé des économies importantes pour ce qui est des dépenses de personnel, qui sont passées de 47 % à 41 % des dépenses au cours des trois dernières années. Nous avons également réalisé des économies en délocalisant des tâches administratives dans des pays où les dépenses en personnel sont inférieures ; en remplaçant des documents imprimés par des versions électroniques ; et en gérant mieux les voyages, par un recours accru à des téléconférences au lieu de réunions en présentiel. L’OMS améliore les systèmes pour indiquer plus clairement comment les ressources investies ont été utilisées. Une bonne gestion financière garantit que les dépenses sont convenablement autorisées, effectuées et enregistrées, que les actifs sont protégés et le passif correctement quantifié ; et que les rapports financiers sont exacts et établis en temps opportun. 9
MALADIES TRANSMISSIBLES
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé L ’OMS s’emploie avec les gouvernements et ses partenaires à maintenir et à développer l’accès à la prévention, au traitement et aux soins pour le VIH, l’hépatite, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées, et à lutter contre les maladies à prévention vaccinale. Des investissements accrus dans des interventions de santé publique rentables – telles que les antirétroviraux, le traitement de la tuberculose, des moustiquaires imprégnées d’insecticide contre le paludisme, les médicaments contre les maladies tropicales négligées et la vaccination – restent extrêmement efficaces pour sauver des vies et réduire la morbidité et l’incapacité, en particulier, dans les populations vulnérables et les plus exposées dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. De nouveaux objectifs mondiaux ambitieux pour les 15 prochaines années visent à accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies. PROGRÈS ACCOMPLIS Plus de 15 millions de personnes vivant avec le VIH sont placées sous traitement antirétroviral, ce qui sauve des vies. Une personne sur deux exposées au paludisme en Afrique dort sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide. Plus de 43 millions de vies ont été sauvées depuis 2000 grâce au traitement antituberculeux. Plus de 80 % des enfants dans le monde sont maintenant vaccinés contre l’hépatite B. La dracunculose (maladie due au ver de Guinée) est sur le point d’être éradiquée dans le monde. La vaccination évite désormais selon les estimations 2 à 3 millions de décès par maladie à prévention vaccinale chaque année. Objectif 3 de développement durable Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge Cible liée à la santé pour cette catégorie • D ’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles. 12
Maladies transmissibles Pour la première fois dans l’histoire de la santé mondiale, le monde est parvenu à atteindre une cible mondiale numérique de traitement avant la date convenue : en dispensant un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes avant 2015. S’il y a quelque chose à retenir de ce succès, c’est que nous avons le pouvoir de faire de ce monde un monde en meilleure santé, plus juste et plus équitable. Margaret Chan, Directeur général de l’OMS ; Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida ; Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; Deborah L. Birx, Ambassadeur, Coordinatrice de la lutte mondiale contre le sida pour les ÉtatsUnis d’Amérique PROGRÈS À FAIRE La moitié des personnes vivant avec le VIH ne savent pas qu’elles sont infectées et ne reçoivent pas de traitement adéquat. 9,6 millions de personnes ont contracté la tuberculose et 1,5 million en sont mortes en 2014. Chaque année plus de 400 000 personnes, pour la plupart des enfants africains, meurent du paludisme. L’hépatite virale tue plus de 1,4 million de personnes chaque année. La dengue est la maladie à transmission vectorielle qui se propage le plus rapidement, avec selon les estimations 390 millions d’infections chaque année. Un milliard de personnes sont infectées par une ou plusieurs maladies tropicales négligées. Un enfant sur cinq ne reçoit toujours pas les vaccinations de base. 13
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé AVEC VOTRE APPUI EN 2016-2017, NOUS CONTRIBUERONS À Accroître l’accès aux interventions clés contre le VIH et l’hépatite afin : • de réduire le nombre de nouvelles infections à VIH par an de 75 % d’ici à 2020, • de doubler le nombre de personnes vivant avec le VIH placées sous traitement antirétroviral d’ici à 2020, • de faire en sorte que 20 pays cibles actualisent leurs plans d’action nationaux contre l’hépatite conformément aux orientations de l’OMS d’ici à 2017. Assurer l’accès universel à des soins antituberculeux de qualité afin : • d’avoir traité avec succès 80 millions de patients depuis 1995, • de placer 300 000 patients atteints de tuberculose multirésistante sous schéma thérapeutique efficace par an. Développer et maintenir la prévention et le traitement du paludisme afin : • de dispenser un traitement de première intention à 80 % des cas de paludisme confirmés dans les établissements de santé publique, • de faire bénéficier 75 % de la population exposée d’interventions de lutte antivectorielle telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide, • de faire en sorte que près de 90 % des pays d’endémie palustre appliquent les recommandations, stratégies et lignes directrices de l’OMS. Développer et maintenir l’accès aux moyens de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) afin : • de certifier l’éradication de la dracunculose dans tous les pays d’ici à 2019, • de faire en sorte que 100 pays d’endémie parviennent à la couverture cible recommandée des populations exposées à la filariose lymphatique, à la schistosomiase et aux géohelminthiases d’ici à 2020 (contre 25 en 2012). Améliorer la couverture vaccinale des populations et communautés difficiles à atteindre en parvenant : • à couvrir au moins 90 % de la population mondiale par 3 doses de vaccin DTC (antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux), • à éliminer la rougeole dans quatre Régions de l’OMS (contre une en 2015), • à introduire les vaccins antipneumococcique et antirotavirus dans 69 % des pays prioritaires. Couverture des interventions Personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral (TAR), traitement efficace des nouveaux cas de tuberculose et utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) chez les enfants âgés de moins de cinq ans, 2000-2013 60% 50% Poucentage 40% 30% 20% TAR tous âges Traitement efficace de 10% la tuberculose 0% Utilisation des MII chez les enfants 11 12 13 01 10 07 04 02 03 05 08 00 09 06 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 14
Maladies transmissibles BUDGET DE LA CATÉGORIE MALADIES TRANSMISSIBLES POUR 2016-2017 (EN US $ MILLIONS) Méditerranée Amériques occidental Secteur de Pacifique orientale Total Sud-Est Asie du Afrique programme Europe Siège VIH et hépatite 48,5 7,1 12,6 6,9 7,2 13,0 46,0 141,3 Tuberculose 29,2 1,6 20,3 10,8 7,7 13,8 34,1 117,5 Paludisme 44,8 1,6 11,2 3,1 8,0 16,8 36,0 121,5 Maladies tropicales 33,5 6,2 11,5 0,6 3,0 6,4 43,0 104,2 négligées Maladies à prévention 128,0 11,3 27,2 12,4 24,4 23,6 53,6 280,5 vaccinale Total de la catégorie 1 284,0 27,8 82,8 33,8 50,3 73,6 212,7 765,0 Recherche sur les - - - - - 48,7 48,7 maladies tropicales* Total Recherche sur les maladies - - - - - 48,7 48,7 tropicales *Le programme spécial UNICEF/PNUD/Banque mondiale/OMS de recherche et de formation concernant les maladies tropicales a ses propres dispositifs de gouvernance et cycles budgétaires. 15
MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé L ’OMS dirige l’action mondiale destinée à réduire la charge croissante des maladies non transmissibles (MNT) – cardiopathies, accident vasculaire cérébral, cancer, diabète et pneumopathie chronique, et leurs facteurs de risque – ainsi que celle des problèmes de santé mentale, de la mauvaise alimentation, des traumatismes, de la violence et du handicap. Les MNT sont la principale cause de décès dans le monde. Neuf décès sur 10 dus à ces maladies surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les conséquences de ces maladies dépassent le secteur de la santé et les solutions à ces problèmes exigent une collaboration, une action et des interventions de l’ensemble des secteurs axées sur la prévention et le traitement pour tous compte tenu du vieillissement de la population, de l’urbanisation galopante et de la mondialisation des marchés, qui favorisent l’inactivité et une alimentation déséquilibrée. PROGRÈS ACCOMPLIS Les décès prématurés dus aux maladies cardiovasculaires ont diminué de 16 % dans le monde entre 2000 et 2012 grâce à des améliorations concernant l’hypertension et la consommation de tabac, et aux progrès en matière de prévention et de traitement. La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac compte désormais 180 Parties, représentant 90 % de la population mondiale. Des mesures telles que l’interdiction de fumer dans les lieux publics et l’augmentation des taxes sur le tabac sont des facteurs importants pour réduire la consommation de tabac. Les ménages qui utilisent des combustibles solides pour la cuisson des aliments (cause majeure de pollution de l’air à l’intérieur des habitations) ne représentent plus que 41 % en 2012, contre 62 % en 1980. Certains pays à revenu élevé ont réduit la consommation de sel grâce à des campagnes d’information du public, à de nouvelles formulations et à leur politique d’étiquetage. Les pays à faible revenu les imitent. Plus de 80 pays utilisent le guide et les matériels d’information du programme d’action « Combler les lacunes en santé mentale » pour développer les services de santé mentale et de lutte contre les troubles liés à l’abus de substances psychotropes. La proportion d’enfants d’un poids insuffisant dans le monde a diminué, passant de 25 % en 1990 à 14 % en 2014. 18
Maladies non transmissibles L’Organisation mondiale de la Santé continuera à jouer le rôle de chef de file mais le système des Nations Unies, dans son ensemble, doit intégrer les maladies non transmissibles comme une priorité et mettre en place des partenariats innovants. Nous avons besoin d’un leadership fort et d’une action d’autres secteurs et des acteurs non étatiques. Nous devons améliorer l’accès à des médicaments contre les MNT d’un coût abordable. Et nous devons rechercher de nouveaux moyens d’encourager le secteur privé à cesser de promouvoir des aliments nocifs pour la santé auprès des enfants et à produire davantage d’aliments à faible teneur en graisses, sucre et sel. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies PROGRÈS À FAIRE Trente-huit millions de personnes meurent chaque année de maladies non transmissibles, dont les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les pneumopathies chroniques. En 2014, on estimait que 95 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient d’un poids insuffisant et que 41 millions étaient en surpoids. Près de 7 millions de décès sont liés à l’exposition à la pollution de l’air (intérieur et extérieur). Près de 3,2 millions de décès par an sont dus au manque d’activité physique. On estime que 2 millions de décès par maladie cardiovasculaire dans le monde étaient liés à une consommation excessive de sel en 2010. On estime que 9 % des adultes sont atteints d’un diabète de type 2. Plus de 800 000 personnes se suicident chaque année, la plupart faute d’accès à des services de santé mentale adéquats. Chaque année plus de 5 millions de personnes meurent des suites de la violence et de traumatismes, dont 1,2 million de décès dus aux accidents de la circulation. Plus de 1 milliard de personnes dans le monde sont handicapées ; jusqu’à 190 millions rencontrent des difficultés importantes dans leur vie quotidienne en raison de leur handicap. Chaque année, l’usage nocif de l’alcool entraîne 3,3 millions de décès. 19
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé AVEC VOTRE APPUI EN 2016-2017, NOUS CONTRIBUERONS À Aider les pays à œuvrer à la réalisation de neuf cibles mondiales volontaires visant à accélérer les progrès de la lutte contre les MNT pour : • réduire la proportion de décès prématurés dus aux MNT de 25 % d’ici à 2025, • réduire l’usage nocif de l’alcool de 10 %, • réduire la prévalence du manque d’exercice physique de 10 %, • réduire la consommation de sel de 30 %, • réduire le tabagisme de 30 %, • réduire la prévalence de l’hypertension artérielle de 25 %, • stopper la progression du diabète et de l’obésité, • accroître la couverture des médicaments et technologies essentiels pour traiter les principales MNT. Améliorer l’accès aux services de santé mentale, y compris la promotion, la prévention, le traitement et la réadaptation dans le but d’obtenir que : • plus d’un tiers des personnes atteintes d’un trouble mental grave utilisent les services, • le taux de suicide soit ramené à 10,8 % pour 100 000 (contre 11,1 % pour 100 000 en 2015). Réduire les facteurs de risque et améliorer la couverture par des interventions visant à prévenir la violence et les traumatismes de sorte que : • moins de 50 % des pays soient dotés d’une législation complète pour améliorer la sécurité routière d’ici à 2020 (contre 15 % en 2010), • 52 pays mettent en œuvre au moins la moitié des programmes de prévention de la violence interpersonnelle recommandés par l’OMS. Accroître l’accès aux services des personnes handicapées de sorte que : • 53 pays déclarent un accès amélioré aux services pour les personnes handicapées d’ici à 2021, • 30 pays mettent en œuvre des plans nationaux de soins oculaires et otologiques d’ici à 2021. Améliorer la nutrition, en particulier chez les femmes et les enfants, de sorte que : • moins de 102 millions d’enfants présentent un retard de croissance (contre 164 millions en 2012), • moins de 15 % des femmes en âge de procréer souffrent d’anémie (contre 30 % en 2014). 20
Maladies non transmissibles Objectif de développement durable 3 Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge Cibles liées à la santé pour cette catégorie • D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être. • Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d’alcool. • D’ici à 2020, diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route. • Renforcer dans tous les pays, selon qu’il convient, l’application de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac. • Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation. • Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés. • Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants. • D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante. • D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale, relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de cinq ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées. 21
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé BUDGET DE LA CATÉGORIE MALADIES NON TRANSMISSIBLES POUR 2016-2017 (EN US $ MILLIONS) Méditerranée Amériques occidental Secteur de Pacifique orientale Total Sud-Est Asie du Afrique programme Europe Siège Maladies non 47.3 18.3 16.8 19.2 16.0 24.6 56.1 198.3 transmissibles Santé mentale et abus de substances 5.9 3.3 2.1 5.2 5.2 5.6 18.7 46.0 psychoactives Violence et 2.1 2.7 2.0 6.9 3.0 2.8 14.9 34.4 traumatismes Handicaps et 1.2 1.1 0.8 0.5 0.8 2.3 10.0 16.7 réadaptation Nutrition 5.3 3.5 2.6 2.1 3.2 5.5 22.3 44.5 Total de la catégorie 2 61.8 28.9 24.3 33.9 28.2 40.8 122.0 339.9 Probabilité de décès imputable aux quatre principaux groupes de maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancer, affections respiratoires chroniques et diabète), entre 30 et 70 ans, par Région et à l’échelle mondiale, 2000 et 2012. 35 30 Probabilité de décès (%) 25 20 15 10 5 0 AFR AMR EMR EUR SEAR WPR élevé (OCDE) Monde Pays à revenu 2000 2012 Cible pour 2030 (ODD) ODD = objectifs de développement durable 22
Maladies non transmissibles 23
PROMOUVOIR LA SANTÉ À TOUTES LES ÉTAPES DE LA VIE
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé L ’OMS s’emploie à sauver des vies et à améliorer la santé des gens, depuis la naissance jusqu’à la vieillesse en passant par l’enfance et l’adolescence, et avant, pendant et après la grossesse. Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie est un objectif transversal qui touche à toutes nos activités et qui englobe la nécessité de prendre en compte les risques environnementaux et les déterminants sociaux de la santé ainsi que la sexospécificité, l’équité et les droits humains. L’action va au-delà du but des OMD consistant à réduire la mortalité maternelle et infantile et dépasse l’objectif de la survie pour se concentrer sur l’amélioration de la santé et du bienêtre des femmes, des enfants et des adolescents, de sorte qu’ils puissent s’épanouir pleinement et parvenir à vieillir en bonne santé, tout en réduisant les inégalités en santé à l’intérieur des pays et entre eux. PROGRÈS ACCOMPLIS Depuis 1990, le nombre d’enfants qui meurent avant leur cinquième anniversaire a été réduit de plus de 50 %. Depuis 1990, le nombre de décès maternels a été presque réduit de moitié. Plus de 70 % des accouchements sont pratiqués par un agent de santé qualifié. Neuf personnes sur 10 dans le monde ont accès à l’eau potable. L’espérance de vie de la population mondiale est passée de 64 ans en 1990 à 71 ans en 2013. Objectif de développement durable 3 Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge Cibles liées à la santé pour cette catégorie • D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes. • D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de cinq ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de cinq ans à 25 pour 1000 naissances vivantes au plus. • D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol. • D’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable. • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable. 26
Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie Nous savons ce qu’il faut faire pour sauver des vies de femmes et de filles partout dans le monde. Il faut mettre un terme aux décès évitables de femmes, de nouveau-nés et d’enfants. Nous devons faire plus et nous devons faire mieux car chaque action compte et chaque vie compte. Graça Machel, fondatrice du Graça Machel Trust et Présidente du Conseil du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH) PROGRÈS À FAIRE Chaque jour, près de 16 000 enfants meurent avant leur cinquième anniversaire (45 % sont des nouveau-nés) et 800 femmes meurent de causes liées à la grossesse ou à l’accouchement. Seulement 36 % des nourrissons âgés de moins de six mois sont exclusivement nourris au sein. On estime que 225 millions de femmes de pays en développement qui auraient besoin d’une contraception n’y ont pas accès. Chaque année, on compte près de 500 millions de nouveaux cas d’infections sexuellement transmissibles guérissables. Près de 17 millions d’adolescentes deviennent mères et près de 3 millions subissent un avortement non médicalisé chaque année. Les risques environnementaux tels que le manque d’eau potable et d’assainissement, le changement climatique, les produits chimiques toxiques, la pollution de l’air intérieur et extérieur sont responsables d’environ 13 millions de décès chaque année. D’ici à 2050, près de2 milliards de personnes seront âgées de 60 ans et plus, ce qui exigera de meilleurs services de santé et services sociaux pour les personnes âgées. 27
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé AVEC VOTRE APPUI EN 2016-2017, NOUS CONTRIBUERONS À Accroître l’accès à des interventions essentielles pour améliorer la santé des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents pour que : • 64 % des femmes en âge de procréer utilisent une contraception, • 80 % des accouchements soient pratiqués par un agent de santé qualifié, • 65 % des mères et des enfants reçoivent des soins postnatals dans les deux jours suivant l’accouchement, • 45 % des nourrissons de moins de six mois soient exclusivement nourris au sein, • 50 pays visés mettent en œuvre des plans intégrés de lutte contre la mortalité de l’enfant par pneumonie et diarrhée, • 60 pays aient intégré un élément complet de santé de l’adolescent dans leur programme de santé national. Accroître la proportion de personnes âgées capables de mener une vie indépendante et en bonne santé pour parvenir : • à ce qu’au moins 54 pays se soient dotés de plans nationaux prenant explicitement en compte les besoins de santé des personnes âgées d’ici à 2017. Intégrer la sexospécificité, l’équité et les droits humains dans les politiques et les programmes afin que : • plus de la moitié des programmes de l’OMS et au moins 84 pays aient intégré la sexospécificité, l’équité et les droits humains dans leurs politiques et programmes d’ici à 2017. Accroître l’équité en santé en prenant en compte les déterminants sociaux de la santé de sorte que : • au moins 14 pays supplémentaires utilisent les outils et orientations de l’OMS pour renforcer les moyens et les mesures relatifs à « la santé dans toutes les politiques ». Améliorer les déterminants environnementaux de la santé de sorte que : • davantage de personnes aient accès à l’eau potable, • davantage de personnes aient accès à un assainissement amélioré, • moins de personnes utilisent des combustibles solides pour la cuisson, • au moins 40 pays soient dotés de plans d’adaptation au changement climatique. Tendances des taux de mortalité de l’enfant dans le monde, 1990-2015 100 Décès pour 1000 naissances vivantes 90 80 70 60 50 40 30 20 Enfants de moins 10 de cinq ans 0 Nouveau-nés 90 95 00 05 10 15 20 20 20 19 20 19 28
Promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie BUDGET DE LA CATÉGORIE PROMOUVOIR LA SANTÉ À TOUTES LES ÉTAPES DE LA VIE POUR 2016-2017 (EN US $ MILLIONS) Méditerranée Amériques occidental Secteur de Pacifique orientale Total Sud-Est Asie du Afrique programme Europe Siège Santé génésique et santé de la mère, du nouveau né, 75.2 14.4 20.1 6.5 18.4 12.2 59.5 206.3 de l’enfant et de l’adolescent Vieillissement et santé 1.7 1.1 1.5 1.4 0.9 2.2 4.7 13.5 Intégration d’une démarche antisexiste, soucieuse de l’équité 2.3 2.1 1.8 1.0 1.1 1.7 6.3 16.3 et respectueuse des droits de l’homme Déterminants sociaux 10.2 4.3 2.9 7.9 3.0 0.9 6.4 35.6 de la santé Santé et 15.8 13.3 8.8 21.5 6.0 9.3 35.3 110.0 environnement Total de la catégorie 3 105.2 35.2 35.1 38.3 29.4 26.3 112.2 381.7 Recherche en reproduction - - - - - 42.9 42.9 humaine* Total Recherche en - - - - - 42.9 42.9 reproduction humaine * Programme spécial PNUD/UNFPA/UNICEF/OMS/Banque mondiale de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine 29
SYSTÈMES DE SANTÉ
Investir dans l’Organisation mondiale de la Santé L ’OMS conseille les pays et les aide à mettre en place des systèmes de santé réactifs et résilients centrés sur les besoins et la situation des personnes. Un système de santé qui fonctionne bien repose sur des personnels de santé qualifiés et motivés, une infrastructure bien entretenue et un approvisionnement fiable en médicaments et autres technologies de qualité et d’un coût abordable, soutenus par un financement suffisant, des plans de santé solides et des politiques fondées sur des données factuelles étayées par la recherche. Le but de la couverture sanitaire universelle est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé dont ils ont besoin sans subir de difficultés financières pour cela. Des systèmes de santé solides et équitables sont au centre des efforts de lutte contre la pauvreté et essentiels pour favoriser le développement, notamment pour les groupes vulnérables. La flambée de maladie à virus Ebola a démontré que tous les pays ont besoin d’un système de santé robuste et résilient, intégré à la surveillance des maladies et au diagnostic en laboratoire ; un système de santé efficace est la première ligne de défense pour la sécurité sanitaire mondiale. L’OMS préconise que l’appui aux pays soit aligné sur les plans et les systèmes de santé nationaux afin d’en accroître l’efficience et d’obtenir de meilleurs résultats. PROGRÈS ACCOMPLIS Les dépenses publiques de santé par habitant ont augmenté d’environ 40 % en valeur réelle entre 2000 et 2013 dans toutes les Régions. Plus de 70 pays ont mis en place des systèmes d’accréditation des hôpitaux pour améliorer la qualité des soins. Près de 140 pays ont dressé des listes nationales de médicaments essentiels pour orienter les décisions en matière d’achat. Plus de 100 pays ont intégré les bonnes pratiques de fabrication dans la législation pharmaceutique nationale. 73 pays obtiennent plus de 90 % de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés. L’OMS a apporté un soutien à plus de 75 pays pour l’élaboration de plans visant à améliorer la couverture sanitaire universelle et plus de 30 devraient en faire autant en 2016-2017. 110 villes de 59 pays ont évalué les inégalités en santé et leurs déterminants et s’emploient à les réduire en agissant sur tous les secteurs. Suite à l’épidémie d’Ebola, l’OMS a pris la tête des efforts visant à mettre au point rapidement un vaccin sûr et efficace contre cette maladie. 32
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