Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage

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Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté :
Directives pour la planification
      et la mise en œuvre
de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté :
Directives pour la planification et la
           mise en œuvre
  de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage
Ne laisser personne de côté : directives pour la planification et la mise en œuvre de la vaccination de rattrapage [Leave
no one behind: guidance for planning and implementing catch-up vaccination]

ISBN 978-92-4-002892-0 (version électronique)
ISBN 978-92-4-002893-7 (version imprimée)

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Citation suggérée. Ne laisser personne de côté : directives pour la planification et la mise en œuvre de la vaccination
de rattrapage [Leave no one behind: guidance for planning and implementing catch-up vaccination]. Genève :
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Ne laisser personne de côté : Directives pour la planification et la mise en oeuvre de la vaccination de rattrapage
Table des matières

Remerciements ........................................................................................................................................... iv
Objet des présentes directives ....................................................................................................................v
Termes principaux ...................................................................................................................................... vi
Aperçu ....................................................................................................................................................... viii
Section 1 : Principes de la vaccination de rattrapage ................................................................................ 1
       Introduction ........................................................................................................................................ 1
       1.1         Établir une politique et un calendrier de vaccination de rattrapage .................................... 2
       1.2         Assurer la disponibilité des vaccins et des fournitures pour la vaccination de rattrapage . 4
       1.3         Développer les connaissances et les pratiques des agents de santé .................................... 5
       1.4         Consignation et déclaration des doses de vaccination de rattrapage ................................ 11
       1.5         Communication et engagement communautaire ............................................................... 14
       1.6         Stratégies de vaccination de rattrapage .............................................................................. 15
Section 2 : Efforts spécifiques liés à la vaccination de rattrapage suite à une interruption des services
................................................................................................................................................................... 19
       2.1         Politiques et plaidoyer .......................................................................................................... 19
       2.2         Gestion des vaccins et des fournitures ................................................................................ 20
       2.3         Surveillance de l’étendue de l’interruption ......................................................................... 21
       2.4         Communication et engagement communautaire ............................................................... 23
       2.5         Stratégies de vaccination de rattrapage après une interruption des services ................... 23
   Annexe 1 : Élaboration des calendriers de vaccination de rattrapage ............................................... 30
   Annexe 2 : Intervalles minimaux entre les doses d’une série vaccinale ............................................. 33
   Annexe 3 : Exemples d’outils de travail pour la vaccination de rattrapage ....................................... 35
   Annexe 4 : Feuille de travail pour la détermination de l’admissibilité à la vaccination de rattrapage
   ............................................................................................................................................................... 38
   Annexe 5 : Fiche de pointage des vaccinations de routine au cours de l’enfance ............................. 39
   Annexe 6 : Intensification périodique de la vaccination systématique .............................................. 41
   Annexe 7 : Actions visant à améliorer l’acceptation et la demande de vaccination .......................... 48
   Annexe 8 : Exemples de feuilles de travail sur l’évaluation des risques liés aux maladies évitables
   par la vaccination .................................................................................................................................. 51

                                                                                                                                                                   iii
Remerciements

Ce document a été élaboré par le Programme élargi de vaccination (PEV) du Département Vaccination,
vaccins et produits biologiques (IVB) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) grâce à l’examen
approfondi et à la collaboration de nombreux collègues du siège et des bureaux régionaux, de
particuliers, de consultants et d’organisations partenaires. Nous remercions chaleureusement toutes les
personnes qui ont mis leur expérience et leurs connaissances au service de la rédaction de ces
directives.

                                                                                                     iv
Objet des présentes directives
•   Aider les responsables des programmes nationaux de vaccination à établir ou à perfectionner une
    politique de vaccination de rattrapage et un calendrier de rattrapage, en tant qu’éléments
    essentiels d’un programme de vaccination efficace.
•   S’assurer que les personnes admissibles qui, pour une raison quelconque, ne bénéficient pas des
    doses de vaccin de routine puissent, dès que possible, être identifiées et vaccinées.
•   Définir des stratégies pour mettre en œuvre la vaccination de rattrapage en tant que composante
    permanente de la vaccination systématique et en tant qu’élément intégré du système de santé,
    tout en veillant à décrire des stratégies intensifiées permettant de combler les « disparités en
    matière de vaccination » suite à une interruption significative des services de vaccination.

Ce guide est composé des sections suivantes:
Section 1 : Principes de la vaccination de rattrapage
La première section de ce document d’orientation décrit les principaux éléments stratégiques et
programmatiques à prendre en considération pour la mise en œuvre de la vaccination de rattrapage en
tant que composante permanente ou continue de la prestation des services de vaccination
systématique. Tous les programmes de vaccination doivent s’appuyer sur une politique de vaccination
de rattrapage et un calendrier de vaccination de rattrapage établis pour assurer la vaccination des
individus même s’ils manquent une ou plusieurs doses inscrites au programme de vaccination. Ces
directives couvrent les principaux enjeux inhérents à la vaccination de rattrapage, et ce, pour tous les
aspects du programme de vaccination.

Section 2 : Efforts spécifiques liés à la vaccination de rattrapage suite à une interruption des
services
La seconde section de ce document d’orientation traite de la planification et de la mise en œuvre
d’efforts supplémentaires, intensifiés, spécifiques et à grande échelle qui pourraient s’avérer
nécessaires pour identifier et rechercher des groupes n’ayant pas bénéficié des services de vaccination.
Le but est de combler les disparités en matière de vaccination le plus rapidement possible après une
période significative d’interruption ou de réduction des services. L’interruption ou la réduction des
services résulte souvent de situations d’urgence, où les services de vaccination systématique sont
réduits, les campagnes de vaccination de masse retardées ou les pénuries de vaccins prolongées. Dans
la plupart des cas, une interruption importante des services de vaccination sera la conséquence d’une
perturbation à grande échelle du système de santé global. Par conséquent, tout effort spécifique visant
à relancer ou à intensifier les efforts de vaccination doit être intégré dans un plan global de
rétablissement du système de santé.
Ces efforts spécifiques doivent être mis en œuvre en parallèle du déploiement, tout au long de l’année,
de services de vaccination de rattrapage continus par le biais des services de vaccination systématique
décrits à la section 1.

                                                                                                       v
Termes principaux
    Vaccination de rattrapage – fait référence à l’action de vacciner un individu qui, pour une raison
    quelconque (retards, ruptures de stock, accès, réticence, interruption des services, etc.), n’a pas
    reçu/a manqué les doses de vaccins auxquelles il peut prétendre, conformément au calendrier
    national de vaccination.

    • La vaccination de rattrapage peut se faire par le biais de la prestation régulière des services de
        vaccination systématique (campagne fixe, de proximité, mobile, à l’école), par l’intensification
        périodique de la vaccination systématique (IPVS), ou par des stratégies locales novatrices qui
        garantissent aux individus la possibilité de bénéficier des vaccins en retard du calendrier de
        vaccination systématique auxquels ils peuvent prétendre.
    • La vaccination de rattrapage, telle que décrite dans le présent document, n’est, en aucun cas,
        équivalente à d’autres activités de vaccination auxquelles le terme « rattrapage » est accolé,
        comme les « AVS de rattrapage » qui sont des campagnes ponctuelles de vaccination de la
        principale population cible responsable de la transmission de la maladie afin de réduire
        rapidement le nombre d’individus sensibles (voir AVS ci-dessous), ou d’autres « campagnes de
        rattrapage » qui accompagnent parfois l’introduction de nouveaux vaccins, ou encore la stratégie
        de « rattrapage, de contrôle, de suivi et d’intensification » utilisée pour l’élimination de la
        rougeole dans la région des Amériques1.

Politique de vaccination de rattrapage – dans le cadre de la politique nationale de vaccination, une
politique de vaccination de rattrapage devrait fournir des directives claires à tous les intervenants du
programme de vaccination sur l’importance de vacciner les individus ayant manqué une ou plusieurs
doses. Il convient également d’y définir le protocole adopté pour déterminer l’admissibilité et les
tranches d’âge admissibles, ou encore la marche à suivre pour signaler et enregistrer comme il se doit
les doses administrées tardivement sans oublier l’importance de profiter de chaque interaction avec les
agents de santé pour vérifier les antécédents vaccinaux et administrer les doses de rattrapage
appropriées.
Calendrier de vaccination de rattrapage – en complément d’une politique de vaccination de
rattrapage, chaque pays doit établir un calendrier de vaccination de rattrapage sur lequel figurent
clairement les cohortes d’âges auxquelles ledit calendrier de rattrapage s’applique, ainsi que l’âge
minimal et maximal pour la vaccination (le cas échéant, conformément à la politique nationale) et les
directives relatives aux intervalles minimaux autorisés entre les doses pour chaque antigène, l’objectif
étant d’aider le personnel de santé et les individus concernés à bénéficier de l’ensemble du calendrier
de vaccination en cas d’interruption ou de retard (voir encadré 1).
Dose administrée tardivement – désigne une dose de vaccin administrée « en retard », ou au-delà de la
période définie pour ce vaccin, dans le calendrier national de vaccination.
Dose non valide – une dose de vaccin est considérée comme non valide si elle est administrée avant
l’âge minimal recommandé ou plus tôt que l’intervalle minimal à respecter après la dose précédente
dans la série vaccinale. Les doses non valides pourraient ne provoquer aucune réponse immunitaire
adéquate. Il conviendra donc de vacciner à nouveau l’individu une fois que ce dernier aura atteint l’âge
minimal requis ou une fois l’intervalle minimal approprié atteint.
Intervalle minimal – pour les vaccins nécessitant des doses multiples, il s’agit du délai le plus court
autorisé entre les doses afin de garantir une réponse immunitaire adéquate. Si l’intervalle entre les

1Disponible en anglais à l’adresse auivante :
https://www.who.int/immunization/sage/FEASIBILITY_FULL_TEXT_y09_final_draft.pdf
                                                                                                           vi
doses est plus court que l’intervalle minimal recommandé, le vaccin pourrait perdre de son efficacité et
est considéré comme non valide.
Intensification périodique de la vaccination systématique (IPVS) – expression générique désignant un
éventail d’activités intermittentes et limitées dans le temps utilisées pour administrer des vaccins de
routine — y compris des doses de rattrapage — à des populations sous-vaccinées ou pour sensibiliser
les populations aux avantages de la vaccination. Par exemple, les Journées de la Santé de l’enfant, les
Semaines nationales de la Vaccination, les efforts de mobilisation sociale intensifiés, etc. Les activités
d’intensification périodique de la vaccination systématique visent à renforcer les services de vaccination
de routine en offrant une opportunité de rattrapage à ceux qui sont la cible habituelle des services de
routine, mais qui ont été manqués ou n’ont pas été atteints au cours de l’année. Il convient de faire une
distinction claire entre l’intensification périodique de la vaccination systématique et les activités de
vaccination supplémentaires (voir ci-dessous) dans la mesure où les doses administrées dans le cadre
de l’intensification périodique de la vaccination systématique sont notées sur la fiche conservée à
domicile/la carte de vaccination comme des doses de vaccination systématique et sont incluses dans les
données administratives de la couverture vaccinale de routine. En revanche, les doses administrées
dans le cadre des activités de vaccination supplémentaires sont considérées comme des doses
« complémentaires » et ne sont pas incluses dans les données administratives de la couverture
vaccinale de routine.2 L’annexe 6 donne un aperçu de l’intensification périodique de la vaccination
systématique, y compris les avantages, les défis et les enjeux.
Activités de vaccination supplémentaires (AVS) – désigne les campagnes de vaccination qui visent à
administrer rapidement un ou plusieurs antigènes à une population cible importante, dans le but de
combler les déficits immunitaires au sein de la population. La priorité est alors d’atteindre rapidement
un niveau élevé d’immunité au sein de la population et, généralement, aucune analyse des antécédents
vaccinaux ou du statut vaccinal n’est réalisée. Les doses supplémentaires administrées sont prises en
compte, mais ne sont pas incluses dans les données administratives de la couverture nationale de la
vaccination systématique. Il convient de noter que, comme meilleure pratique, certains pays utilisent
des fiches conservées à domicile/cartes de vaccination sur lesquelles figure une section spéciale
distincte pour l’enregistrement des doses « supplémentaires » administrées.
Les activités de vaccination supplémentaire ne doivent pas être confondues avec les campagnes de
vaccination de masse « sélective » ; dans le cadre de ces dernières, une étude d’éligibilité est réalisée
avec enregistrement des doses administrées à chaque individu sur sa fiche conservée à domicile/carte
de vaccination. Ainsi, les campagnes de vaccination de masse « sélectives » sont considérées comme
une approche d’intensification périodique de la vaccination systématique et les doses doivent être
déclarées dans les données administratives de la couverture vaccinale de routine.
Dose en temps opportun – il s’agit d’une dose de vaccin administrée dans le respect des délais définis à
partir de l’âge recommandé pour la vaccination. Il n’existe pas de période universelle standard au cours
de laquelle un vaccin doit être administré pour être considéré comme « administré en temps opportun
», et le délai d’intervention peut varier selon les antigènes.

2Voir la Note d’orientation de l’OMS/UNICEF (10 octobre 2011) sur les critères permettant de déterminer si une vaccination
donnée correspond à une dose de routine ou une dose de supplément, disponible en anglais à l’adresse suivante :
https://cdn.who.int/media/docs/default-source/immunization/who-unicef-guidance_note_on_vaccination_doses_2011.pdf
                                                                                                                             vii
Aperçu
•   La vaccination en temps opportun est essentielle à la préservation de l’immunité de la population
    contre les maladies évitables par la vaccination (MEV), en veillant à ce que les populations soient
    pleinement protégées contre les maladies potentiellement mortelles, et ce, dès que possible, et en
    prévenant les épidémies importantes de MEV. Cependant, malgré les meilleures intentions et les
    efforts déployés, certains individus ne bénéficient toujours pas de l’ensemble des vaccins en temps
    opportun en fonction de l’âge recommandé dans le calendrier national de vaccination adopté.
•   Les vaccinations programmées régulièrement peuvent être manquées pour diverses raisons
    spécifiques au contexte (p. ex., difficulté à accéder aux services de santé et autres obstacles au
    système de santé, pratiques du personnel de santé, ruptures de stock, croyances des personnes qui
    accompagnent les enfants (parents ou autres individus) et des membres de la communauté au sujet
    de la vaccination, etc.).
•   Aucun individu ne devrait être privé de la protection offerte par les vaccins pour la simple raison
    qu’ils ne sont pas en mesure d’accéder aux services à temps.
•   Une stratégie de vaccination de rattrapage (qui inclut une politique de vaccination de rattrapage et
    un calendrier de rattrapage clairement définis) est un élément essentiel d’un programme national
    de vaccination efficace et doit être mise en œuvre de manière continue.
•   L’importance d’une stratégie de vaccination de rattrapage est plus prononcée dès lors que le pays
    fait face à une interruption prolongée des services de vaccination systématique ou à un retard des
    campagnes de vaccination de masse (p. ex., en raison de pénuries de vaccins ou de perturbations
    du système causées par une épidémie, une catastrophe naturelle, un conflit majeur, des
    déplacements de population, l’insécurité, etc.)
•   Bien que tous les efforts soient nécessaires pour maintenir les services de vaccination en cas d’état
    d’urgence, des perturbations inévitables peuvent entraîner une accumulation importante
    d’individus sensibles et peuvent nécessiter des efforts de rattrapage spécialement planifiés pour
    combler les disparités importantes en matière de vaccination.

Possibilités de renforcement des systèmes de santé
L’établissement ou le renforcement de politiques et de systèmes de vaccination de rattrapage offre la
possibilité aux programmes de vaccination :

•   d’examiner le calendrier de vaccination et les autres directives techniques, en tenant compte du
    contexte épidémiologique et de l’utilisation des services de santé, y compris les possibilités
    d’optimisation et d’intégration avec d’autres services ;
•   d’identifier, de comprendre et de trouver des réponses aux obstacles inhérents à la politique de
    vaccination et à la pratique qui contribuent à des opportunités manquées de vaccination (par
    exemple, hésitation de l’agent de santé à ouvrir des flacons multidoses pour un seul enfant,
    groupes d’âge cible restrictifs ou limites d’âge supérieures pour la vaccination, mésinformation sur
    les contre-indications à la vaccination et les injections multiples, etc.) ;
•   d’intégrer les plates-formes dédiées au déploiement des services de vaccination aux autres services
    de santé essentiels afin de renforcer les soins de santé primaires et de réaliser une couverture
    sanitaire universelle ;
•   de renforcer les collaborations avec d’autres secteurs afin d’engager ou d’atteindre les populations
    à l’aide de rappels ou de services de vaccination, comme par le biais de contrôles du statut vaccinal
    en milieu scolaire et à la garderie ;

                                                                                                          viii
•   d’identifier et de gérer les disparités en matière de vaccination chez les populations migrantes,
    déplacées ou réfugiées qui pourraient ne pas bénéficier des vaccins inscrits au calendrier de
    vaccination local ;
•   de combler les lacunes de la chaîne d’approvisionnement (p. ex., les retards dans
    l’approvisionnement et la distribution, les pratiques sous-optimales de gestion des stocks et de
    l’approvisionnement, la capacité insuffisante de la chaîne du froid et la défaillance des
    équipements, etc.) ;
•   de mettre en place des communications et des interventions comportementales ciblées pour
    réduire au minimum les vaccinations manquées ;
•   de combler les lacunes en matière d’immunité par le biais du programme de vaccination
    systématique et de parvenir, finalement, à une réduction de la dépendance à l’égard des coûteuses
    AVS déployées à grande échelle.

                                                                                                    ix
Section 1 : Principes de la vaccination de rattrapage
Introduction
•   Chaque individu devrait bénéficier pleinement de la vaccination en recevant les vaccins
    recommandés dès que son éligibilité est avérée. Ainsi, les individus qui se présentent
    « tardivement » ne devraient pas se voir refuser la vaccination.
•   L’administration de la plupart des vaccins est sûre et efficace sans limite d’âge supérieure et, bien
    que la vaccination en temps opportun devrait toujours être l’objectif à viser, il est presque toujours
    préférable de vacciner en retard que de ne pas vacciner du tout. Il existe un faible nombre de
    vaccins pour lesquels des limites d’âge supérieures s’appliquent à l’administration3, mais pour la
    plupart des MEV, administrer des vaccins tardivement entraînera toujours une protection contre la
    morbidité et la mortalité.
•   Assurer une vaccination de rattrapage à ceux qui ont manqué des doses peut avoir un impact
    majeur sur la réduction des disparités en matière de vaccination, qui se seraient autrement
    aggravées avec le vieillissement des populations. Au fur et à mesure que les individus vieillissent, il
    devient plus difficile de trouver des moyens efficaces de les atteindre pour leur administrer les
    vaccins nécessaires.
•   La mise en place d’une stratégie de vaccination de rattrapage est un élément essentiel d’un
    programme de vaccination systématique efficace dont le déploiement doit être assuré de
    manière continue afin de permettre à chaque individu de bénéficier de la vaccination, même de
    façon tardive. Voir figure 1.
•   Toutes les interactions avec le système de santé doivent être utilisées pour réduire les occasions
    manquées de vaccination 4, par le biais du contrôle du statut vaccinal et de la vaccination, ou de
    l’orientation des individus vers les services compétents pour la vaccination de rattrapage si l’on
    constate qu’ils ont raté des doses.
•   Les stratégies de vaccination de rattrapage reposent sur la disponibilité d’antécédents de
    vaccination appropriés — que ce soit dans les fiches conservées à domicile, les registres de
    l’établissement ou les registres électroniques de vaccination (REV). Les informations transmises aux
    personnes qui accompagnent les enfants et aux individus concernés sur l’importance de la bonne
    conservation de la fiche conservée à domicile et sur l’importance de s’en munir à chaque
    interaction de santé peuvent renforcer la valeur de la vaccination en insistant sur le fait qu’il n’est
    jamais trop tard pour se faire vacciner.

3 Par exemple, le vaccin antirotavirus n’est pas recommandé pour les enfants de plus de 24 mois ; Haemophilus influenza de
type b (Hib) n’est pas recommandé pour les enfants de plus de 5 ans car le bénéfice au-delà de cet âge est limité en raison de
l’épidémiologie de cette maladie ; les vaccins contenant du DTC ne doivent être administrés avec Td et aC que si l’enfant a plus
de 7 ans. Pour toutes les recommendations de l’OMS concernant la vaccination systématique et les âges d’éligibilité, voir
Recommandations de l’OMS pour la vaccination systématique – tableaux récapitulatifs, accessible à l’adresse :
https://www.who.int/teams/immunization-vaccines-and-biologicals/policies/who-recommendations-for-routine-
immunization---summary-tables
4Voir La stratégie des occasions manquées de vaccination (OMV) de l’OMS, disponible à l’adresse suivante :
https://www.who.int/fr/teams/immunization-vaccines-and-biologicals/essential-programme-on-
immunization/implementation/reducing-missed-opportunities-for-vaccination-(mov)
                                                                                                                              1
Figure 1 : Éléments d’une stratégie solide de vaccination de rattrapage

1.1 Établir une politique et un calendrier de vaccination de rattrapage
•   Chaque pays doit définir une politique de vaccination de rattrapage et un calendrier de rattrapage
    clairs, conçus en accord avec le calendrier national de vaccination. La politique de vaccination de
    rattrapage doit permettre au personnel de santé de clarifier les points suivants :
    1) L’importance d’administrer des vaccins à ceux qui n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de
       vaccins prévues par le calendrier national de vaccination,
    2) Le protocole à suivre pour déterminer l’admissibilité, y compris les tranches d’âge
       admissibles,
    3) L’enregistrement et la déclaration appropriés des doses administrées tardivement,
    4) Envisager chaque interaction de santé comme une occasion de vérifier les antécédents
       vaccinaux et de rattraper les vaccinations, le cas échéant.

Prise de décisions
•   L’OMS a publié des tableaux contenant des recommandations pour une vaccination interrompue ou
    retardée, qui résument, en un seul document, les recommandations des notes de synthèse de
    l’OMS sur les vaccins.5 Ces tableaux récapitulatifs ne sont pas destinés à être utilisés directement
    par les agents de santé, mais sont conçus plutôt pour aider et guider les décideurs et les

5Tableau récapitulatif de l’OMS 3 : Recommandations en cas de vaccination interrompue ou retardée – Résumé des notes de
synthèse de l’OMS. Date de la dernière mise à jour : septembre 2020. Disponible à l’adresse suivante :
https://www.who.int/fr/publications/m/item/table-3-who-recommendations-for-routine-immunization
                                                                                                                          2
gestionnaires. Un guide de l’utilisateur des tableaux récapitulatifs6 est également disponible pour
     faciliter le processus d’élaboration ou de révision des calendriers de vaccination.
•    Bien que chaque pays dispose de ses propres mécanismes pour un processus décisionnel éclairé sur
     l’élaboration ou la révision de la politique de vaccination, il est important de s’assurer que toutes
     les parties prenantes concernées soient consultées et que les enjeux de chaque composante du
     programme de vaccination soient pris en compte.
•    Des Groupes Techniques Consultatifs nationaux pour la vaccination (GTCV, ou NITAG en anglais)
     doivent être engagés pour fournir des conseils techniques et programmatiques sur l’élaboration
     des politiques de vaccination de rattrapage et des calendriers de rattrapage (voir encadré 1). Dans
     le cadre de ce processus, l’épidémiologie locale des maladies, les niveaux actuels de couverture
     vaccinale et les performances du programme, sans oublier la capacité du système de santé et les
     conséquences sur le budget et la logistique (voir ci-dessous la section S’assurer de la disponibilité
     des vaccins et des fournitures pour la vaccination de rattrapage) devraient être pris en
     considération. En outre, l’examen de la documentation pertinente et les discussions avec les pays
     ayant des politiques de vaccination de rattrapage établies pourraient guider davantage ce
     processus de prise de décisions.
•    Les politiques existantes devraient être examinées et toute modalité susceptible d’avoir un impact
     négatif sur la vaccination de rattrapage doit être identifiée avant leur révision, si nécessaire. Par
     exemple, supprimer les groupes d’âge cible restrictifs ou les limites d’âge supérieures ; diminuer les
     restrictions sur les conditions selon lesquelles les agents de santé peuvent vacciner ; élargir les
     catégories de professionnels de la santé qui peuvent (et devraient) examiner les fiches conservées à
     domicile pour déterminer l’admissibilité au vaccin et accroître la flexibilité quant au lieu et au
     moment auquel la vaccination aura lieu.
•    Il est également important d’établir ou de renforcer des politiques qui encouragent la présentation
     des fiches conservées à domicile lors de chaque rencontre avec le personnel de santé pour
     s’assurer que toutes les interactions avec le système de santé sont exploitées.
•    Les politiques de vaccination de rattrapage devraient également mentionner clairement le
     protocole à suivre si les preuves d’une vaccination antérieure ne peuvent pas être confirmées. Si
     aucune fiche de vaccination n’est disponible, il convient de supposer que la personne concernée n’a
     pas bénéficié du ou des vaccin(s) et de lui proposer la vaccination. Vacciner à nouveau des individus
     ayant déjà été vaccinés ne présente aucun risque.7
•    Toutes les politiques et directives opérationnelles révisées doivent être diffusées aux niveaux
     national, infranational et de la prestation des services. Les modifications apportées devraient être
     parfaitement expliquées et renforcées chaque fois que possible, y compris la supervision de
     soutien, les formations universitaires et sur le terrain, les circulaires d’information, etc. Le
     personnel de santé doivent être formés à l’importance et la valeur de la vaccination de rattrapage,
     et sur la manière de refléter ces changements de politique dans leurs pratiques.
•    Les prestataires de vaccination non gouvernementaux (par exemple, les prestataires privés, les
     organisations non gouvernementales, les organisations confessionnelles, etc.) doivent également
     être informés de la politique de vaccination de rattrapage et du calendrier de vaccination de

6Tous les tableaux récapitulatifs de l’OMS, ainsi que le Guide de l’utilisateur, sont disponibles en français à l’adresse suivante :
https://www.who.int/teams/immunization-vaccines-and-biologicals/policies/who-recommendations-for-routine-
immunization---summary-tables
7Moro PL, Arana J, Marquez PL, et al. Is there any harm in administering extra-doses of vaccine to a person? Excess doses of
vaccine reported to the Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), 2007-2017 [Existe-t-il un risque à administrer des
doses supplémentaires de vaccin à un individu ? Informations sur les doses excessives de vaccin du Système de déclaration des
effets indésirables des vaccins (VAERS), 2007-2017]. Vaccine. 2019;37(28):3730-3734. doi:10.1016/j.vaccine.2019.04.088.
                                                                                                                                   3
rattrapage et être encouragés à administrer les doses différées conformément à la politique
        nationale, en assurant également le suivi et la déclaration des doses administrées selon les
        systèmes en place.

    Encadré 1 : Élaboration d’un calendrier de rattrapage
    •    Tous les pays devraient établir un calendrier de rattrapage comprenant :
             -   Cohortes d’âges auxquelles s’applique le calendrier de rattrapage (voir ci-dessous) ;
             -   L’âge minimal et la limite d’âge maximale/supérieure (conformément à la politique
                 nationale) ; et
              - Directives claires sur les intervalles minimaux autorisés entre les doses pour chaque
                 antigène.
    •    À mesure que les programmes nationaux de vaccination se développent, pour inclure la
         vaccination tout au long de la vie, plusieurs calendriers de rattrapage seront nécessaires pour
         différentes populations ou différents groupes d’âge cible. Cela est dû au fait que l’administration
         des vaccins, le nombre de doses nécessaires et les intervalles minimaux varient selon l’âge réel
         d’un individu, ainsi que l’âge de ce dernier au début de la série vaccinale.
             -   Par exemple, un pays peut exiger un calendrier de rattrapage pour les enfants de moins
                 de 7 ans, un autre calendrier de rattrapage pour les individus âgés de 7 à 18 ans, ainsi
                 que des calendriers de rattrapage supplémentaires applicables aux adultes de plus de
                 18 ans, sans oublier un calendrier dédié aux populations spécifiques (comme les agents
                 de santé) dont les recommandations peuvent différer.
             - Cela variera selon les pays et les groupes cibles inclus dans le programme de vaccination
                 systématique.
    •    Les calendriers de vaccination de rattrapage peuvent être conçus de diverses façons et, dans la
         mesure où les calendriers nationaux de vaccination varient considérablement d’un pays à l’autre
         (voire parfois au sein même du pays), il n’est pas possible de recommander un calendrier de
         rattrapage « universel ».
    •    Des exemples de calendriers de rattrapage, illustrant la variation des approches de conception,
         sont fournis en annexe 1.

1.2 Assurer la disponibilité des vaccins et des fournitures pour la vaccination
   de rattrapage
•       La planification de l’introduction d’une politique de rattrapage exige une évaluation de la gestion
        des stocks de vaccins et du rendement global du système de la chaîne d’approvisionnement dédiée
        à la vaccination afin d’identifier et de combler les lacunes.8
•       Les responsables de la vaccination, à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement, devraient
        surveiller de près leur stock réel de vaccins, leur consommation de vaccins, le niveau de gaspillage
        et la population cible dans la zone sous leur juridiction, et ajuster les prévisions et la distribution
        des vaccins en conséquence, en veillant à ce qu’un stock tampon soit maintenu en complément du
        stock révisé.
•       Les pays s’inquiètent souvent du fait que la mise en œuvre de la vaccination de rattrapage entraîne
        une pénurie de vaccins ou des ruptures de stock, en raison de la demande accrue des cohortes plus

8L’outil actualisé de Gestion efficace des vaccins (GEV2.0) comprend une fonction d’évaluation ciblée à cette fin. Se référer à
https://extranet.who.int/evm2/web
                                                                                                                                  4
âgées qui n’ont pas bénéficié de la vaccination à l’âge recommandé. Les établissements de santé
     peuvent observer une augmentation temporaire de la consommation de certains antigènes au
     cours des premiers mois de l’offre de rattrapage à une cohorte d’âges élargie, en particulier si les
     prévisions en matière d’approvisionnement en vaccins sont fondées sur la consommation
     antérieure plutôt que sur la population cible. Toutefois, s’assurer que le stock tampon recommandé
     soit disponible est généralement suffisant pour gérer une éventuelle augmentation temporaire.
•    À mesure que la vaccination de rattrapage devient une pratique courante et que les prévisions sont
     révisées en fonction de la consommation actualisée, les besoins en vaccins et en
     approvisionnement doivent être stabilisés sur la base des principes suivants :
          o    La vaccination de rattrapage permet simplement de fournir des doses aux individus qui
               auraient dû être inclus dans les prévisions des vaccins nécessaires pour protéger cette
               cohorte d’âge.
          o    Les retards entre les doses d’une série vaccinale (p. ex., Penta1, 2, 3) ne nécessitent pas la
               reprise de la série entière depuis le début, quelle que soit la durée écoulée depuis
               l’administration de la dernière dose. Par conséquent, la vaccination de rattrapage ne
               devrait pas nécessiter la consommation d’un vaccin supplémentaire par individu (sauf dans
               certains cas où les antécédents vaccinaux ne peuvent pas être vérifiés avec certitude et où
               une nouvelle vaccination avec certains vaccins peut s’avérer nécessaire).
          o    L’extension de l’admissibilité et de l’offre de la vaccination de rattrapage aux cohortes plus
               âgées qui avaient manqué des doses pourrait, en fait, avoir comme effet global de réduire
               le gaspillage des flacons de vaccins multidoses qui doivent être jetés dans les six heures9
               (comme le BCG, le vaccin contre la rougeole ou celui contre la fièvre jaune), dans la mesure
               où un plus grand nombre de personnes admissibles peuvent être vaccinées au cours d’une
               même session.
•    L’utilisation d’outils électroniques de gestion des stocks de fournitures et des stocks de vaccins
     (comme l’Outil de gestion des stocks de l’OMS (SMT)10, l’Outil de gestion des stocks de vaccins et de
     l’approvisionnement (wVSSM)11, l’Outil de calcul des taux de perte de vaccins de l’OMS12 ou
     d’autres systèmes électroniques d’information sur la gestion logistique (eLMIS)) devraient être
     renforcés afin de faciliter le suivi et la surveillance appropriés de l’approvisionnement, de la
     distribution, de l’utilisation et de la perte de vaccins.
•    Il est important de garder à l’esprit que proposer la vaccination de rattrapage aux individus n’ayant
     pas bénéficié de toutes les doses servira à élever le niveau d’immunité de la population, tout en
     réduisant le risque d’épidémies et, finalement, les doses nécessaires à long terme pour des
     campagnes coûteuses de prévention de masse non sélective et de réponse aux épidémies.

1.3 Développer les connaissances et les pratiques des agents de santé
•    Le succès de toute intervention sanitaire dépend de la compétence des agents de santé de
     première ligne et des gestionnaires. Pour que la vaccination de rattrapage soit considérée comme

9Déclaration de politique générale de l’OMS : révision de la politique relative aux flacons multidoses, 2014.
https://apps.who.int/iris/handle/10665/135973
10https://www.who.int/immunization/programmes_systems/supply_chain/resources/tools/en/index5.html; Outil
prévisionnel de l’UNICEF : https://www.unicef.org/spanish/supply/index_55506.html (disponible en français)
11https://www.who.int/immunization/programmes_systems/supply_chain/resources/tools/en/index1.html
12L’Outil Web VSSM peut être téléchargé ici (une fois l'outil téléchargé et installé, l'utilisateur peut modifier le paramètre de
langue) : http://www.wvssm-demo.com/download/; outil de travail (OPS) disponible en anglais à l’adresse suivante :
https://www.paho.org/hq/dmdocuments/2013/IM-JobAids-2010-12eng.pdf

                                                                                                                                    5
une priorité, les compétences, les motivations et les attitudes interpersonnelles des agents de santé
     doivent être prises en compte dans la formation, la supervision et la rétroaction dont ils
     bénéficient. En ce qui concerne les programmes qui, par le passé, limitaient la vaccination
     systématique aux enfants de moins d’un an ou aux enfants de moins de 2 ans, l’extension du
     rattrapage aux groupes plus âgés peut être une activité totalement nouvelle pour les agents de
     santé et nécessiter un changement d’attitude et de pratique.
•    La formation, la supervision et d’autres moyens de soutien post-formation devraient renforcer le
     principe fondamental selon lequel la vaccination en temps opportun est idéale, mais (à quelques
     exceptions près) la vaccination tardive est préférable à l’absence totale de vaccination, sans oublier
     l’importance de vérifier les antécédents vaccinaux à chaque contact sanitaire.
•    Les calendriers de rattrapage, aussi complets soient-ils, ne pourraient convenir à tous les scénarios
     possibles auxquels un agent de santé pourrait être confronté. Les agents de santé (si possible, aussi
     bien les agents de santé chargés de la vaccination que ceux qui ne le sont pas) devraient être
     formés sur la façon d’évaluer l’admissibilité des personnes de tout âge pour déterminer si des
     vaccins manqués doivent être administrés.
•    En ce qui concerne le rattrapage des vaccins nécessitant l’administration de plusieurs doses en une
     série, l’agent de santé devra calculer le moment approprié pour administrer les doses suivantes,
     puis indiquer à l’individu concerné ou à la personne qui l’accompagne la date à laquelle il devra se
     présenter pour poursuivre la série vaccinale avant de noter ces informations sur la fiche conservée
     à domicile.
•    Des directives opérationnelles et des ressources à jour devraient être fournies pour aider les agents
     de santé à comprendre et à mettre en œuvre la vaccination de rattrapage, y compris les meilleures
     pratiques pour la consignation et la déclaration (voir Consignation et déclaration des doses de
     vaccination de rattrapage ci-dessous).
•    En principe, les programmes universitaires pour fournisseurs de soins de santé doivent être
     actualisés avec l’introduction des politiques et des pratiques de vaccination de rattrapage pendant
     la formation médicale universitaire. La formation devrait être renforcée par une supervision de
     soutien et tout type de formation sur le terrain pour les nouveaux employés.
•    Voir l’encadré 2 pour un résumé des instructions destinées aux agents de santé, qui peuvent être
     adaptées en outils de travail. D’autres exemples d’instruments et d’outils de travail susceptibles
     d’aider les agents de santé sont présentés dans les annexes 2 à 4.13

Évaluation du statut vaccinal et détermination de l’admissibilité
•    La documentation écrite (par exemple, la fiche conservée à domicile ou le registre de vaccination)
     inhérente à la vaccination doit être utilisée pour confirmer le statut vaccinal/les antécédents
     vaccinaux individuel(s).

13Voir aussi la note de l’OMS sur Établir et renforcer la vaccination au cours de la deuxième année de vie : pratiques vaccinales
au-delà de la petite enfance pour les ressources de formation des agents de santé sur la vaccination de rattrapage.
https://www.who.int/fr/publications/i/item/9789241513678
                                                                                                                                6
•    Si la preuve d’une vaccination antérieure ne peut être établie, il convient de supposer que l’individu
     n’a pas bénéficier du/des vaccin(s) et de lui proposer la vaccination. Vacciner à nouveau des
     individus ayant déjà été vaccinés ne présente aucun risque.14,15
•    Il peut s’avérer utile de fournir des « feuilles de travail de rattrapage » aux agents de santé afin
     d’illustrer les informations clés nécessaires pour calculer l’éligibilité à différentes doses de vaccin,
     sur une base individuelle. Un exemple de cet outil a été fourni en annexe 4.
•    Certains pays ont mis au point des applications en ligne, sur ordinateur ou sur smartphone dans le
     but d’aider les agents de santé à calculer l’admissibilité au rattrapage et à répondre aux questions
     fréquemment posées sur les calendriers de vaccination et la vaccination de rattrapage. Des liens
     vers des exemples figurent en annexe 3.

Intervalles minimaux entre les doses d’une série vaccinale
•    L’intervalle minimal correspond au laps de temps le plus court autorisé entre les vaccins nécessitant
     plusieurs doses afin de fournir une réponse immunitaire adéquate. Si l’intervalle entre les doses est
     plus court que l’intervalle minimal recommandé, le vaccin pourrait perdre de son efficacité et est
     considéré comme non valide.
•    En ce qui concerne la série primaire de la plupart des vaccins, l’intervalle minimal entre les doses
     est de 4 semaines (soit environ 1 mois). Voir en annexe 2 un tableau de référence sur les intervalles
     minimaux qui peuvent être adaptés en outils de travail ou être imprimés au verso d’un calendrier
     de rattrapage avant d’être distribués aux agents de santé.
•    Les doses de vaccin administrées avant l’âge minimum recommandé dans le calendrier national de
     vaccination ou l’intervalle minimum ne doivent pas être considérées comme valides et doivent être
     répétées (selon l’âge), après l’intervalle minimum requis.
•    Il n’est pas nécessaire, dans la plupart des cas, de recommencer la série vaccinale lorsqu’une dose de
     vaccin est administrée en retard et ce peu importe la raison.16 La dose suivante de la série doit être
     administrée dès que possible et la personne concernée doit être informée de l’importance d’honorer
     le prochain rendez-vous pour l’administration de la dose suivante, dans le respect de l’intervalle de
     temps approprié.

Gestion des injections multiples

•    Dans la mesure du possible, l’administration de plusieurs vaccins lors de la même visite devrait être
     encouragée auprès des agents de santé et des individus concernés. Cela permet l’organisation
     rapide de sessions de rattrapage, réduit le nombre de visites de suivi nécessaires et minimise le
     risque de sessions manquées. Toutefois, il n’est pas possible d’administrer plus d’une dose d’un
     même antigène le même jour (voir la section Intervalles minimaux entre les doses ci-dessus).

14Moro PL, Arana J, Marquez PL, et al. Is there any harm in administering extra-doses of vaccine to a person? Excess doses of
vaccine reported to the Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS), 2007-2017 [Existe-t-il un risque à administrer des
doses supplémentaires de vaccin à un individu ? Informations sur les doses excessives de vaccin du Système de déclaration des
effets indésirables des vaccins (VAERS), 2007-2017]. Vaccine. 2019;37(28):3730-3734. doi:10.1016/j.vaccine.2019.04.088.
15Certains pays utilisent des tests sérologiques pour évaluer le statut immunitaire des individus pour lesquels aucune preuve
de vaccination ne peut être établie afin de déterminer si une nouvelle vaccination est nécessaire. Cette méthode est plus
coûteuse qu’une nouvelle vaccination et ne devrait être utilisée que lorsque des tests de qualité et une garantie de suivi sont
possibles.
16Il existe quelques exceptions à ce principe général. Certains vaccins dépourvus de protection de longue durée (comme les
vaccins contre le choléra et la typhoïde) nécessitent de redémarrer la série si un certain temps s'est écoulé depuis la dernière
dose. Se référer aux tableaux récapitulatifs de l’OMS pour plus de dértails.
                                                                                                                                   7
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