Séminaire de l'0bservation Urbaine - 2018 Urbain or not urbain ? - CGET
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Séminaire de l’0bservation Urbaine - 2018
Urbain or not urbain ?
Une approche ascendante de la distribution des établissements humains Antoine Brès
La granularité au croisement de la morphologie et de la démographie Géographie-Cités
Brès + Mariolle
30 Novembre 2018
Un « tissu urbain généralisé »?
Les figures discrètes de l’urbain
« Simultanément l’antique campagne et l’ancienne ville se résorbent
dans le tissu urbain généralisé » La granularité au croisement de la morphologie
«(L’histoire rurale nord-américaine) est liée à la colonisation et au
bâtie et de la démographie
peuplement sur terre libre. […] L’occupation du sol qui en résulte s’est
effectuée
ff t é à partir ti des
d villes
ill , alors
l qu’en
’ Europe
E l’agriculture
l’ i lt a Diversité
Di i é de
d la
l granularité
l ié
précédé l’industrie et la ville s’est développée en milieu paysan.»
Disparités régionales de la distribution des
(Lefebvre H., Du rural à l’urbain,1970 ) populations
Dynamiques de la granularité
Une dynamique commune mais des processus
divers de redistribution
Retour à la « ville »
Concentration dans la Diffusion
2
Les figures discrètes de l’urbain
Comment classer pour décrire :
urbain/périurbain/rural ?
3Les figures discrètes de l’urbain
«Yet there are some significant patternings to be discovered if Observer très concrètement les modes et les
one looks at cityspace in new ways, with a different set of processus d’occupation des territoires par les
interpretative lenses from those traditionally used by urbanists in établissements humains
the past (an many in the present as well)»
well)». Soja E.W.,
E W 2000
2000, Post
Metropolis, «Fractal City»
« Nous n’avons pas l’habitude de regarder les Zwischenstadt avec
la même attention et le même intérêt qque nos villes anciennes et
n’y mobilisons pas nos sens de la même manière (alors qu’elles se
révèlent) aussi individuelles, aussi différentes les unes des autres
que nos familières villes historiques si on les observe à une
échelle resserrée.»
(Si
(Sieverts
t T T., 2011)
‐«Les
«Les figures d’une
d une éco
éco-mobilité
mobilité périurbaine entre intermodalité
obligée et densité dispersée» , PUCA, La mobilité et le périurbain
à l’impératif de la ville durable, ménager les territoires de vie
des périurbains Brès+Mariolle, Ipraus-ensapb, Prodig (2009-11)
‐« Mobilités dans l’Entre-villes,, une comparaison
p franco-
allemande», PREDIT Mobilités dans les régions urbaines
Brès+Mariolle, Université Paris 1, Regionalverband Heilbronn-
Franken, DREAL Picardie (2012-14)
‐« FRUGAL, les figures rurales de l’urbain généralisé », ANR Ville
et bâtiment durables (2013-16)
-Les figures discrètes de l’urbain, à la rencontre des réseaux et
des territoires, Brès A., MétisPresses, 2015
-Territoire frugal, La France des campagnes à l’heure des
Échantillons territoriaux (en surligné: Picardie, Île-de-France, Limousin)
métropoles, Brès A., Beaucire F., Mariolle B., MétisPresses, 2017
4Les figures discrètes de l’urbain
Population / Densité
Carré picard 246 178 habitants
12 habitants/ha
Carré limousin: 70 083 habitants
3 habitants/ha
Nombre d’agrégats
Carré picard: 1 466 agrégats
Carré limousin: 4 198 agrégats
g g
Taille moyenne des communes :
Carré picard : 8,5km²
Carré limousin : 23km²
5La granularité au croisement de la morphologie bâtie et de la démographie
Max Sorre:
«A quel moment des maisons proches forment un village ? […] A
quel moment les espaces vides (entre les constructions)
deviennent assez importants pour que le village cesse
d’exister ? »
«Une méthode qui consisterait, pour un pays déterminé, à étudier
la fréquence des différents modes de groupements (maisons
isolées, hameaux …et ainsi de suite). Les formes caractéristiques
ainsi
i i déterminées,
dét i é on ét
établirait
bli it une ééchelle
h ll dde lleur combinaison
bi i
d’après les pourcentages locaux »
«Habitat dispersé et habitat concentré sont des termes
beaucoup moins définis qu’il ne semble ».
Albert Demangeon : « Coefficient de dispersion de l’habitat ».
René Lebeau : «Le degré et la nature de cette coalescence sont
très variables. […] Dans la gamme de ces formes intermédiaires
quand passe-ton de la dispersion à la concentration ? »
Ville (petite) de 2.000 à 19.999 habitants
Bourg de 500 à 1.999 habitants
Village de 100 à 499 habitants
Hameau de 15 à 99 habitants
Habitat isolé de 1 à 14 habitants
6La granularité au croisement de la morphologie bâtie et de la démographie
La granularité caractérise, pour un territoire
donné, la distribution de sa population au sein
des différentes classes d’établissements
humains : ville (plus ou moins petite ), bourg,
village, hameau, habitat isolé. (Brès, 2015)
Nombre de communes :
Limousin : 342
Picardie : 96
Île-de-France : 203
Nombre d’agrégats habités :
Limousin : 4 200
Picardie : 1 500
Île-de-France : 2 300
Échantillon picard entre Compiègne, Soissons, Laon et Saint-Quentin Échantillon limousin entre Bellac, Guéret et Limoges
7Diversité de la granularité
Inertie du semis urbain
Disparités régionales de la distribution des
populations
Petites villes et bourgs au cœur des hiérarchies
urbaines locales
Classes prépondérantes (en rouge) de la granularité en Île-de-France, Limousin et
Picardie : en Île-de-France et en Picardie, ce sont les classes des petites villes, des
bourgs et des villages qui dominent (respectivement 79 et 78% de la population y
Échantillons régionaux et pourcentage dd’agrégats
agrégats par classes d’établissements
d établissements humains habitent) tandis qu
qu’en
en Limousin ce sont les classes des hameaux
hameaux, du diffus et des
villages (72% de la population y habitent).
Population :
Limousin : ~70 000 habitants
(-10% depuis 1962)
Picardie : ~250 000 habitants
(+20% depuis 1962)
Île-de-France : ~250 000 habitants (+200% depuis 1962)
Importance
p des bourgs
g dans la ggranulométrie
Bourgs et/ou petites villes (entre 500 et 1999 habitants)
concentrent les plus fortes proportions de population :
56% en Picardie,
63% en Île
Île-de-France
de France,
(à l’exception du Limousin: 31%).
Échantillons régionaux et pourcentage de population par classes d’établissements humains
8Dynamiques de la granularité
Une dynamique commune mais des processus
divers de redistribution
Petites villes et bourgs tirent profit de la
dynamique démographique
Hameaux
Le nombre de hameaux (classes de 15 à 49 habitants et 50 à 99
habitants) a fortement diminué (-50%)
-Limousin : perte de population dans les hameaux
-Picardie et Île-de-France : extension et gain de population.
Transferts vers la classe des « villages ».
»
Bourgs
Les petites villes (2000 à 9999 hab.) et les bourgs (500 à 1 999 hab.)
sont les classes qui ont concentré la croissance relative la plus forte
en ppopulation
p et en nombre
-33% et 49% pour les bourgs en Picardie
-153% et 475% pour les « petites villes » en Île-de-France
Les processus d’extension et de jonction des agrégats bâtis ont
conduit à une intégration progressive des zones d’habitation isolées
héritées du substrat rural au sein de villages puis de bourgs.
Évolution de la granularité en Picardie
9Dynamiques de la granularité
Des transferts multiples et complexes entre
classes d’établissements humains
Une recomposition interne aux échelons inférieurs
de la hiérarchie urbaine
Transferts d’agrégats entre les classes d’établissements humains en Picardie entre 1962 et 2010
- à gauche : entre toutes les classes
- à droite : au sein de la classe des bourgs (500 à 1.999 habitants).
10Retour à la « ville »
Quelle représentation de l’urbain contemporain?
SDRIF, 2013
11Retour à la « ville »
Quelle lecture des dynamiques spatiales
en périphérie métropolitaine?
Agrégats bâtis _ 1962-2010 Granularité _ 1962-2010Concentration dans la Diffusion
Un double mouvement de diffusion et de
concentration
Les établissements humains de classes
intermédiaires au cœur des politiques
d’aménagement
De nouvelles continuités physiques à la base de
regroupementst administratifs
d i i t tif
Pour une approche spatiale et systémique des
niveaux inférieurs de la hiérarchie urbaine
1962
1982
2010
Jouy-le-Châtel (868 habitants)
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