Projet social & Animation Collective Familles 2017 - 2021 - 2021 Projet social & Animation Collective Familles

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Projet social & Animation Collective Familles 2017 - 2021 - 2021 Projet social & Animation Collective Familles
2017 - 2021

            Projet social
                 &
    Animation Collective Familles

87-89 rue Pierre Voyant, 69100 Villeurbanne /  04.72.65.71.71 Courriel : accueil@cscusset.fr
                            Siret 779 787 316 00016 – APE 9499 Z
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SOMMAIRE

     I.         NOS VALEURS, NOS ENVIES                                       4
     II.        UN PROJET SOCIAL : POURQUOI, COMMENT ?                        5
            II.1.    Le cadre de référence                                    5
            II.2.    Les étapes et les temps de travail                       5
     III.       CUSSET : LE TERRITOIRE ET SES HABITANTS                       7
            III.1.   Cartographie du quartier                                  7
            III.2.   Un portrait du territoire                                8
            III.3.   Données démographiques et sociales                       11
            III.4.   Les adhérents du centre social                          34
            III.5.   En synthèse : des raisons d’agir                        36
     IV.        LE PROJET SOCIAL, UN PROJET STRATÉGIQUE GLOBAL               37
            IV.1.    Des enjeux                                              37
            IV.2.    Les finalités, axes et objectifs stratégiques           39
            IV.3.    Le plan d’action                                        42
            IV.4.    Un projet spécifique : l’Animation Collective Famille   58
     V.         MISE EN ŒUVRE                                                64
            V.1.     Manières d’agir                                         64
            V.2.     L’organisation interne                                  65
            V.3.     Les ressources économiques                              69
            V.4.     Les locaux                                              70
     VI.        TABLEAU DE SYNTHÈSE DES ACTIONS                              72
     VII. UNE DÉMARCHE D’ÉVALUATION                                          73
            VII.1.   Fondements et méthode                                   73
            VII.2.   Objets et indicateurs d’évaluation                      74
     VIII. OUVERTURE                                                         78
     IX.        NOTES                                                        79

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I. NOS VALEURS, NOS ENVIES

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II. UN PROJET SOCIAL : POURQUOI, COMMENT ?

                II.1.    Le cadre de référence

                Le projet social 2017-2021 a été élaboré en référence aux circulaires CNAF de 2012 et 2016 relatives à
                l’animation de la vie sociale, lesquelles définissent les centres sociaux et leurs missions dans des termes
                retranscrits dans le schéma ci-dessous.

                                Rompre l’isolement des habitants                               Prévenir et réduire les exclusions
    Objectifs

                                                       Faire vivre les solidarités dans des projets collectifs,
                                                            soutenir le rôle social de chaque personne

                                  Un équipement de proximité                                        Une vocation familiale
générales
Missions

                                   À vocation sociale globale                                       et intergénérationnelle

                               Un lieu d’animation de la vie sociale                    Des interventions concertées et innovantes

                            Une attention pour les familles et publics                    Développer la participation des habitants
                                           fragilisés
complémentaires
   Missions

                                                                Mettre en place une fonction d’accueil
                                                                           et d’écoute

                           Des interventions adaptées aux attentes et                  Concertation et partenariat avec les acteurs du
                                      besoins du quartier                                             territoire

                De plus, le Centre Social de Cusset se réfère à la charte de la Fédération des Centres sociaux et
                Socioculturels de France, à laquelle il adhère et dont il partage les valeurs que sont la dignité humaine, la
                solidarité, la démocratie.

                II.2.    Les étapes et les temps de travail

                Le processus d’élaboration du nouveau
                projet s’est déroulé pour l’essentiel de
                fin septembre 2016 à juin 2017. Dans ce
                calendrier restreint, l’association a veillé
                à assurer une démarche aussi
                participative que possible, à y associer
                les habitants, les bénévoles, les
                partenaires et les salariés.
                Ainsi, ont été mises en place :

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-    Des animations « porteurs de paroles » lors des accueils nomades inaugurés en janvier 2017,
    -    Des enquêtes de satisfaction auprès des habitants et des bénévoles,
    -    Trois ateliers thématiques ouverts aux partenaires et habitants :
              o Mardi 24 janvier – « Vies de familles, relations enfants-
                  parents, l’éducation et l’enseignement au fil des âges, … :
                  le centre social, l’accompagnement des enfants, des jeunes
                  et des adultes dans leurs vies sociales et familiales » ;
              o Mardi 31 janvier, aux Ateliers Frappaz – « Franchir le Cours
                  Émile Zola, franchir le périphérique : le centre social,
                  passerelles et points de rencontres entre les habitants et
                  les territoires qui composent le quartier »
              o Mardi 7 février – « Enfants et adultes en situation de
                  handicap, seniors, jeunes et moins jeunes en recherche
                  d’emploi, personnes isolées, … : le centre social, l’accueil et
                  l’inclusion de publics dans toute leur diversité »
    -    Deux séances dédiées du Conseil d’administration, l’une consacrée au diagnostic du quartier,
         l’autre à la fonction accueil ;
    -    Des temps de bilan ou de mise en perspective lors des « réunions générales élargies » (réunions
         d’équipe ouvertes aux administrateurs) ;
    -    Des entretiens individuels avec de nombreux partenaires, à l’occasion de la prise de poste du
         directeur ;
    -    Deux plénières : un diagnostic croisé et prospectif le 6 avril 2017, une présentation publique des
         perspectives le 6 juin ;
    -    Des échanges intermédiaires avec les partenaires institutionnels : CAF du Rhône et Ville de
         Villeurbanne.

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III. CUSSET : LE TERRITOIRE ET SES HABITANTS

III.1.   Cartographie du quartier

La zone de vie sociale (ZVS) du Centre Social de Cusset recouvre le territoire du Conseil de Quartier
Cusset-Bonnevay. Cela constitue une échelle un peu différente de celle identifiée par l’INSEE pour qui la
géographie du quartier, constituée de 8 IRIS (Ilots Regroupés pour la diffusion d’Informations
Statistiques) est un peu plus large.
Ainsi, 4 IRIS ne se trouvent pas intégralement dans le périmètre du Conseil de quartier de Cusset : Pierre
Cacard (50% à Cusset) ; La Soie (60% à Cusset) ; Faÿs Bon-Coin (30% à Cusset) ; Faÿs-Est (70% à Cusset).

Enfin, une autre réalité
est celle de la zone
d’influence effective du
Centre Social, c’est-à-
dire la zone d’habitat
représentative       des
adhérents du centre.
Or, on l’a vu plus haut,
la zone d’influence du
centre social de Cusset
est assez atypique avec
un nombre et une
proportion d’adhérents
issus du quartier assez
peu élevés. De plus, ceux-ci sont assez voire très peu représentatifs des territoires situés tout à fait au
sud du quartier, aux confins de Grandclément ou de Cyprian-les Brosses.

Cette question ne sera pas davantage abordée ici. Elle gagnerait toutefois à être précisée dans les
temps à venir, en coopérations avec les centres sociaux voisins et en particulier la Maison Sociale
Cyprian-les Brosses, afin de garantir que des territoires et des habitants ne soient pas délaissés. Une
considération humaine devra également être prise en compte : les habitants se jouent bien volontiers
des frontières administratives et définissent, par leurs modes de vie, leurs propres territoires.

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III.2.   Un portrait du territoire

Dans sa sociologie, le
quartier de Cusset est
à la fois populaire,
dont près d’un tiers de
la    population    est
composée d’ouvriers
ou d’employés, et
marqué par une mixité
sociale réelle avec
environ un quart des
habitants relevant de
ce que l’on appelle
couramment           les
classes      moyennes
(professions
intermédiaires,
travailleurs
indépendants).

        Un ou des quartiers ?

Mais derrière ce dessin à grands traits se cachent bien entendu des nuances et même des disparités, à
commencer par le fait qu’il semble difficile de parler véritablement du « Quartier de Cusset » au
singulier. Ce territoire est en effet marqué par des coupures urbaines majeures.

Le Cours Émile Zola tout d’abord, qui d’ouest
en est trace une frontière physique autant
que symbolique et dessine deux rives :
    - La « Rive Parc » - en référence au Parc
       de la Commune de Paris. Elle
       représente 32% de la population du
       quartier, avec des habitants souvent
       installés de longue date et une part
       de retraités (d’origine ouvrière entre
       autres) assez nombreux.
       Cette rive connaît toutefois depuis
       quelques années un apport de                  1 - Cours Émile Zola
       population nouvelle, de familles plus
       jeunes, ayant de jeunes enfants et issues des classes moyennes.
    - La « Rive Sud », qui représente 68% d la population, présente des contrastes socio-économiques
       forts entre le territoire prioritaire Monod-Baratin (seul secteur inscrit en Politique de la Ville dans
       le quartier) et d’autres bassins où les classes moyennes sont assez présentes.
       La Rive Sud est marquée également par la forte présence des enfants et des jeunes et par des
       situations de fragilités sociales et économiques significatives (chômage, monoparentalité, …).

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Une autre coupure urbaine doit être prise en
2 - Bonnevay et le boulevard périphérique                             compte : le Boulevard périphérique, qui
                                                                      sépare Bonnevay – la Rive Parc est ainsi elle-
                                                                      même coupée en deux – et la Soie du reste
                                                                      du quartier. Et si les transports publics relient
                                                                      ces différents secteurs, en particulier la ligne
                                                                      A du métro, la coupure n’en est pas moins
                                                                      forte.

                                                                      Cela donne donc une représentation du
                                                                      quartier de Cusset plurielle mais aussi assez

fractionnée. De même, il peut être difficile d’y trouver
un cœur de quartier, un centre de gravité où             3 - Esplanade Manon Roland
s’ancrerait une vie de quartier, une vie de village. Des
espaces existent, ont fait l’objet de réaménagements
récents à l’image du parvis du métro et de l’esplanade
Manon Roland. Mais il semble que les habitants ne se
sont pas – ou pas encore – appropriés, constituent des
lieux de passage importants mais pas des espaces de
vie à l’image de la fonction sociale qu’exerce la place
du village.
Et pourtant, même si beaucoup l’ignorent, la
commune de Villeurbanne est née ici, « le quartier de
Cusset a longtemps constitué le centre de la commune, avec l'église la plus ancienne et la première
école »1.

        En devenir

Alors que la démographie de Villeurbanne augmente fortement, Cusset n’a pas connu de grands
bouleversements depuis les années 2000. Sa population n’a d’ailleurs pas augmenté, voire même a
légèrement baissé.
Mais des évolutions importantes sont en devenir, liées aux grands projets urbanistiques en cours, tout
particulièrement au Carré de Soie mais aussi au cœur de Cusset. Cela agira dans les années à venir sur la
vie du quartier (augmentation du nombre d’habitants, besoins en services, accueil et accompagnement
de l’intégration des nouveaux arrivants,…). Qui plus est, le futur collège de la Soie (commun aux villes
de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin) sera implanté… à Cusset, sur l’ancien site des pompiers (angle Cours
Émile Zola et rue Baubin). Ainsi, le Centre Social se trouvera à égale distance ou presque de 2 collèges
(les Iris pour le second), tous deux comptant à terme quelques 700 élèves.

        Le quartier tel qu’il est vécu par ses habitants

Ce sentiment qu’il n’y a pas un véritable quartier de Cusset est partagé par bon nombre d’habitants.

1
 Dominique Grard, archiviste de Villeurbanne.
Source : http://lerizeplus.villeurbanne.fr/arkotheque/client/am_lerize/encyclopedie/fiche.php?ref=12

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Certains d’aillerus exprimeraient la volonté de ne pas y rester, n’y trouvant pas « l’esprit de village »
qu’ils peuvent rechercher, ainsi que les services dont ils ont besoin. Néanmoins, l’ancienneté
d’habitation dans le quertier est des 14 ans2, et on l’a dit, certaines zones commencent à connaître des
arrivées de population.
La question qui se pose serait alors celle du comment surmonter les coupures urbaines pour que se
crée un esprit de quartier.

Cause ou conséquence, il est frappant de constater que les habitants parlent du quartier, mais en fait du
leur, c’est-à-dire du périmètre qu’ils habitent et dans lequel ils vivent, entre logement et école des
enfants pour le résumer un peu rapidement. Mais cela décrit enfait des îlots multiples à l’intérieur du
quartier, à l’échelle de quelques rues (« le haut de Reguillon », le faubourg constitué de maisos
individuelles autour de l’école Lazare Goujon et en proximité du Parc de la Commune de Paris), et plus
couramment à l’échelle d’une résidence (résidence des Maures, Baratin, …). Et là, en général grâce au
ferment relationnel que constitue l’école, les habitants parlent d’un quartier où ils aiment vivre, où la
mixité sociale est bien vécue, où les relations sont fluides.
Il y a bien sûr des poches où les sentiements exprimés sont différents (par certains habitants de Baratin
ou Monod notamment en raison de problèmes d’incivilités et de délinquance) mais sans que cela ne
déteigne sur l’ensemble du quartier.
Une autre caractéristique de Cusset – cause ou conséquence là aussi ? – est la faible densité
d’associations issues du quartier ou qui y ont une activité régulière. Le tissu associatif est pourtant un
vecteur fort pour créer du lien et générer un esprit de quartier.

Enfin, les habaitants partagent ce constat posé également par les acteurs publics et
socioprofessionnels : Cusset est à l’écart des services publics et plus généralement des » services aux
publics » (administration, social, …) hormis les écoles, une crèche municipale, la Poste, et les services
proposés par le Centre Social.

2
    Voir ci-dessous les données portant sur les mobilités résidentielles

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III.3.   Données démographiques et sociales

               III.3.1.     La population

                             Population du quartier de Cusset en 2013
         En nombre d’habitants par IRIS et en pourcentage de chaque IRIS au sein du quartier
                                                     Source : INSEE RP

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 11 sur 82
III.3.1.1.    La population totale

  En 2013, le quartier de Cusset comptait 19189 habitants, soit 13 % de la population de Villeurbanne.
  Contrairement à la population communale qui a augmenté de 7 % entre 2007 et 2013, Cusset a vu sa
  population décroître légèrement (-4 %) durant la même période.
  Ce sont principalement les territoires situés en rive Sud du Cours Émile Zola qui sont marqués par
  cette baisse de population, tout spécialement l’IRIS Pierre-Cacard mais aussi l’ensemble se situant
  autour du lycée Faÿs.
  A l’inverse, les IRIS Jacques Monod et Reguillon voient leur population augmenter assez
  sensiblement.
  En rive Parc, les deux IRIS concernés se neutralisent mais montrent des écarts assez nets dans leurs
  évolutions, l’IRIS Bonnevay perdant 3 % de ses habitants.

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III.3.2.     La population selon les âges

   Le recensement de 2013 montre qu’à Cusset, la représentation de chaque tranche d’âge est
   relativement comparable à la sociologie villeurbannaise.
   Toutefois, quelques nuances s’imposent. Les extrémités de la fourchette des âges sont en effet plus
   représentées à l’échelle du quartier :
        - On y compte davantage de seniors, avec 2 points de plus qu’en moyenne villeurbannaise. Cette
           observation est particulièrement nette en Rive Parc où l‘écart avec l’ensemble de la commune
           est de 4,4 points.
        - Les 3-17 ans sont également très présents (+ 2,6 points), ce qui est particulièrement net en Rive
           Sud (+ 3,5 ponts par rapport à la situation villeurbannaise).
   A l’inverse, les jeunes adultes, de 18 à 24 ans, sont sensiblement moins représentés, avec 5 points de
   moins par rapport à Villeurbanne, Cusset comptant peu voire pas d’étudiants.

Alors que la population totale
du quartier se répartit à
32%/68% entre la rive Parc et la
rive Sud, on constate :
    - que la rive Sud est en
        fait sensiblement plus
        jeune, représentant en
        moyenne 70,6 % des
        moins de 18 ans ;
    - que la Rive Parc
        compte à l’inverse une
        représentation      des
        plus de 65 ans
        particulièrement
        élevée.

   Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 13 sur 82
    Les évolutions de la population selon les tranches d’âge

La photographie de la population en 2013 peut toutefois être trompeuse. Car s’il y a à cette date une certaine
homogénéité entre le quartier et la Ville, elle ne doit pas masquer des évolutions très différentes et même
antagonistes entre les différentes échelles territoriales.
Parmi les quatre générations distinguées ici (enfants et adolescents, jeunes adultes, adultes, seniors), à
Cusset, toutes sont impactées par la diminution de la population et les plus jeunes (0-17 ans et 18-25 ans) le
sont plus particulièrement. Ce mouvement est proportionnellement inverse à l’échelle villeurbannaise.
Il est une exception, en Rive Parc, où la population des seniors augmente, et ce de manière beaucoup plus
forte que la moyenne communale.

  Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 14 sur 82
    Zoom sur les moins de 25 ans

  A Cusset, parmi les enfants et les jeunes de moins de 25 ans, le nombre des 6-10 ans augmente de 130
  enfants entre 2007 et 2013, alors que dans la même période le quartier compte 360 enfants et jeunes
  en moins. Ce phénomène est davantage marqué en Rive Parc qu’en Rive Sud.
  Deux IRIS contribuent particulièrement à cette évolution des 6-10 ans : Cusset Ouest ainsi que Jacques
  Monod.
  On observe également que la diminution du nombre d’enfants de moins de 5 ans (-164 enfants en 6
  ans) concerne tous les IRIS à l’exception de Faÿs Est. Ce même IRIS est aussi le seul à connaître une
  augmentation de la population de jeunes adultes mais il faut aborder ces éléments avec pondération.
  En effet, une large partie de ce bassin n’est pas tournée vers Cusset mais vers Grandclément et d’autre
  part les évolutions marquées en pourcentage concernent in fine un nombre modeste d’habitants (45
  enfants de moins de 6 ans et 55 jeunes adultes).

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 15 sur 82
    Zoom sur les seniors

                        Population des seniors dans le quartier de Cusset en 2013
                                En nombre d’habitants de 65 ans et plus,
 en part des habitants de plus de 80 ans parmi les seniors et en pourcentage d’évolution depuis 2007 de
                                         cette même population.
                                                        Source : INSEE RP

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 16 sur 82
Avec 2948 habitants âgés de plus de 65 ans, représentant 15,4% de la population du quartier, les seniors
sont de plus en plus nombreux à Cusset. Plus précisément, la population des plus âgés d’entre eux (80
ans et plus) augmente de manière encore plus significative que celle des 65-79 ans.
En 2013, le quartier compte en effet 980 habitants âgés de plus de 80 ans, soit 230 personnes de plus
qu’en 2007. Ils sont principalement domiciliés en Rive Parc.
Cela indique une tendance au vieillissement de la population que l’on observe également sur des
territoires de la Rive Sud comme Faÿs Bon Coin et Reguillon.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 17 sur 82
III.3.3.       Les familles, les ménages

                             III.3.3.1.   Les compositions familiales

                     Ménages, familles nombreuses, familles monoparentales, personnes isolées
              -      Familles monoparentales : données exprimées en % de la population des familles avec enfants
                      - Familles nombreuses : données exprimées en % du nombre de familles avec enfants
                          - Personnes isolées : données exprimées en % de la population des ménages

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 18 sur 82
En comparaison de la répartition de la population totale du quartier :
           - La Rive Sud est surreprésentée pour ce qui concerne les familles nombreuses et pus
             encore les familles monoparentales ;
           - Les personnes vivant seules sont par contre légèrement surreprésentées en Rive Parc.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 19 sur 82
III.3.3.2.    Les familles nombreuses

    Représentant 25,8% des familles avec enfants en Rive Sud, les familles nombreuses y sont
    proportionnellement davantage présentes qu’en Rive Parc et qu’à Villeurbanne.

    Les IRIS Jacques Monod et Faÿs Bon Coin, territoires qui comptent une part significative de
    logement sociaux, sont les plus concernées.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 20 sur 82
III.3.3.3.    Les familles monoparentales

            Concernant les familles monoparentales, si la Rive Sud est très représentée au sein du
            quartier, on note toutefois que ce ne sont pas nécessairement les bassins les plus populaires
            qui se démarquent. L’IRIS Reguillon notamment est particulièrement concerné. On remarque
            également que l’IRIS Pierre-Cacard est très marqué.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 21 sur 82
III.3.3.4.    Les personnes vivant seules

Il s’agit ici des personnes vivant seules au sens du recensement, c’est-à-dire de ménages qui ne sont ni des
couples, ni des familles avec enfant. Cette information démographique ne donne donc pas
automatiquement des informations sociales. Notamment, une personne vivant seule n’est pas
nécessairement une personne isolée, coupée de liens sociaux.
Mais s’intéresser à cette donnée procure toutefois un indicateur de vigilance, sachant que certaines
personnes seules sont aussi potentiellement exposées à l’isolement.
C’est particulièrement vrai concernant les deux extrémités des âges, qui constituent des populations
exposées socialement et économiquement à la fragilité : celle des jeunes adultes et celle des seniors et
plus particulièrement du 4ème âge.

Ainsi, Cusset compte 3383 habitants vivant seuls, soit 18,2% de la population. Parmi eux, 287 ont moins de
25 ans et 495 ont plus de 80 ans.
Les personnes vivant seules sont certes plus nombreuses en Rive Sud qu’en Rive Parc, mais leur
répartition entre les deux rives indique que la Rive Parc est légèrement surreprésentée par rapport à la
population totale.
Les 15-24 ans y comptent pour 39% des jeunes adultes vivant seuls à Cusset, et ce sont 40% des plus de 80
ans qui sont domiciliés en Rive Parc.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 22 sur 82
III.3.4.     Les Professions et Catégories Socioprofessionnelles

                                                Population de plus de 15 ans
                                               PCS en pourcentage des actifs
                                                        Source : INSEE RP

Cusset se caractérise typiquement comme un quartier plutôt populaire mais empreint de mixité sociale
avec une part significative d’employés et ouvriers (4813 personnes comptant pour près du tiers des
actifs), ¼ des actifs exercent une profession intermédiaire ou supérieure, des retraités qui ne sont pas
nécessairement issus des employés et ouvriers et qui comptent pour 1/5 de la population adulte.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 23 sur 82
Cependant, on remarque également quelques évolutions qui indiqueraient, si elles se confirmaient dans la
durée, quelques nuances nouvelles dans la sociologie du quartier.
Notamment, entre 2007 et 2013, on observe que la population des employés et ouvriers et celle des autres
professions ont davantage baissé à Cusset qu’en moyenne villeurbannaise.
Et c’est en rive Sud, où ces populations sont aussi et toujours les plus présentes, que cette évolution est la
plus marquée.
Il s’avère que les IRIS (voir carte suivante) où le phénomène est le plus net sont en général ceux où la
diminution de la population est la plus marquée, seul Faÿs-Est faisant exception.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 24 sur 82
S’agissant par contre de la
  population       des      professions
  intermédiaires et Supérieures, elle
  augmente de manière significative
  (même si c’est dans une mesure
  moindre        par      rapport       à
  Villeurbanne).
  Cela semble être lié, pour partie au
  moins, à l’arrivée de populations
  plus jeunes qui s’établissent à
  Cusset et y achètent leur logement
  et/ou     s’installent    dans     des
  logements neufs ou rénovés. C’est
  une hypothèse qui concerne plus
  particulièrement les IRIS Reguillon,
  Cusset-Ouest et Jacques Monod
  (hors territoire prioritaire) où l’on
  observe         également          une
  augmentation          du      nombre
  d’enfants ou d’adolescents.
  Une autre part d’explication peut
  tenir aux difficultés d’accès à
  l’emploi       salarié     et       qui
  encouragerait certaines personnes
  à créer leur propre activité,
  l’autoentreprenariat             ayant
  largement          encouragé         ce
  phénomène. Cette observation, qui
  dépasse le cadre villeurbannais,
  concerne tout particulièrement les
  territoires les plus en difficulté sur
  le plan économique et social.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 25 sur 82
III.3.5.       Le chômage

                          III.3.5.1.   Vue d’ensemble

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 26 sur 82
Alors que la commune de Villeurbanne connaissait en 2013 un taux de chômage de 15,3%, celui de Cusset est de
2 points supérieur (17,4%). La Rive Sud est la plus touchée avec un taux qui avoisine les 19%.
On remarque également qu'à Cusset, l’écart entre le taux de chômage des femmes et celui des hommes (+1,1
point) est plus important qu’à l’échelle communale (+0,4 point), et c’est encore en Rive Sud que le
phénomène est le plus marqué (+1,4 point).
Enfin, quelles que soient les tranches d’âges, la Rive Sud est surreprésentée par rapport à la Rive Parc
comparativement à la répartition de la population générale.

   Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 27 sur 82
Entre 2007 et 2013, le chômage a moins fortement augmenté à Cusset qu’à Villeurbanne. Néanmoins, il y a
des disparités fortes entre les deux rives, mais ici au détriment de la Rive Parc où l’augmentation du
chômage des jeunes et de celui des seniors sont très élevés.
Les évolutions les plus marquées sont à mettre en rapport avec la sociologie de certains IRIS. Notamment,
le chômage augmente plus fortement, et tout particulièrement chez les seniors, là où la population
d’ouvriers et employés est importante.
A l’inverse l’augmentation est plus faible, voire même le taux de chômage baisse, dans des bassins où les
professions indépendantes sont en hausse.
L’interprétation de ces données doit toutefois rester mesurée. En effet, la baisse du chômage ne rime pas
nécessairement avec amélioration des situations sociales, certaines activités non salariées pouvant rester
économiquement fragiles.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 28 sur 82
III.3.5.2.    Le chômage des jeunes

Comme pour la plupart des autres indicateurs socioéconomiques du territoire, le chômage des jeunes est plus
élevé à Cusset qu’à Villeurbanne (+6,5 points).

Mais aussi, alors que l’écart entre le chômage des jeunes femmes et celui des jeunes hommes est faible pour
l’ensemble des villeurbannais, il est très élevé à Cusset. Les jeunes femmes y sont plus fortement touchées par
le chômage avec un écart de +9,1 points.

  Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 29 sur 82
III.3.5.3.    Le chômage des seniors

Le chômage des seniors est globalement proche à Cusset de celui observé pour la population Villeurbannaise.

Par contre, les femmes de Cusset sont proportionnellement moins touchées que leurs homologues
villeurbannaises et les écarts entre hommes et femmes sont très élevé dans le quartier (+5,5 points en
défaveur des hommes).
La Rive Sud est davantage touchée que la Rive Parc, par contre l’écart entre le chômage des femmes et celui
des hommes y est moindre que pour l’ensemble du quartier.

  Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 30 sur 82
III.3.6.      La scolarisation et la formation

                           III.3.6.1.   Taux de scolarisation

Avec 26,3% de la population de plus de 2 ans en cours de scolarité, tous âges confondus, Cusset se situe à un
niveau inférieur à celui de la ville de Villeurbanne, laquelle compte dans d’autres quartier des populations
étudiantes importantes.
La Rive Sud, plus jeune, compte assez naturellement un taux de scolarisation plus élevé que celui de la Rive
Parc.

Ce n’est par contre pas le cas pour les enfants en âge d’aller en maternelle (2-5 ans). Ils sont en effet plus
faiblement scolarisés en Rive Sud, et semble-t-il plus particulièrement dans les zones qui comptent aussi une
part significative de populations en difficulté (Jacques Monod, Faÿs).

  Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 31 sur 82
III.3.6.2.    Niveaux de formation

 La population du quartier présente un niveau de formation inférieur à celui de Villeurbanne :
     - 34% des habitants de plus de 15 ans non-scolarisés ont au maximum le niveau du Brevet, soit 5
          points de plus qu’à l’échelle communale ;
     - 29% sont diplômés du supérieur soit 8 points de moins que pour les villeurbannais ;
     - La part des titulaire d’un CAP ou d’un Bac est légèrement supérieure à la moyenne communale.
 Tous ces constats sont légèrement voire sensiblement accentués en Rive Sud par rapport à la Rive Parc.
 Ceci dit, la part des diplômés de niveau Bac et au-delà a fortement augmenté entre 2007 et 2013.
 En Rive Parc, cette évolution porte principalement sur les titulaires d’un diplôme du supérieur.
 En Rive Sud, tous les niveaux équivalents ou supérieurs au bac sont concernés, avec une augmentation
 globale de 48%.
 En contrepartie, c’est essentiellement la part des non diplômés qui diminue.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 32 sur 82
III.3.7.     Les mobilités résidentielles

Le quartier de Cusset connaît une
ancienneté de résidence moyenne de 14
ans et 37,8% de la population y résidant
depuis moins de 5 ans.
Mais derrière ces moyennes, des réalités
asez distinctes peuvent appaître.
    - 5 IRIS présentent une tendance
        au     renouvellement       de    la
        population : Cusset-Ouest, Pierre-
        Cacard,            Jacques-Monod,
        Réguillon, La Soie. La part des
        habitants y ayant une ancienneté
        de résidence dans le même
        logement inférieure à 2 ans et à 5
        ans est significativement plus
        basse sur ces territoires que dans
        la moyenne du quartier.
    - Dans 2 de ces IRIS – Cusset-Ouest
        et Réguillon – la population est en
        augmentation et ce sont aussi les
        2 bassins où l’on observe une
        augmentation         du     nombre
        d’enfants (6-10 ans à Cusset-
        Ouest, 0-5 ans à Reguillon). La
        part des propriétaires occupants y
        est également raltivement élevée.
    - Les 3 autres IRIS sont à l’inverse
        ceux qui comptent la part de
        logement locatif et spécialement
        d’habitat social la plus importante
        (de 72% à 84% de logement
        locatif). Dans les IRIS Pierre-
        Cacard et La Soie, cela concorde
        également avec une diminution
        de la population des seniors.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 33 sur 82
III.4.   Les adhérents du centre social

       Zone d’influence du centre social
Voir également la carte page suivante

D’une année sur l’autre, le centre social compte un peu moins de 400 familles adhérentes. Un premier
constat s’impose : cela paraît relativement faible pour un quartier qui compte quelques 19000 habitants.
Mais au-delà du chiffre global, quelques caractéristiques peuvent être retenues :
    - Parmi ces familles, seules 53,6% d’entre elles sont domiciliées dans le quartier de Cusset, ce qui
        est relativement peu comparativement à d’autres centres sociaux, et d’autant plus pour une
        association dont le projet repose sur l’ancrage dans un territoire qu’est le quartier.
        À rebours, cela dénote une ouverture et un accueil pour d’autres habitants, ce qui est une
        qualité !
    - Parmi les adhérents Cussetois, la Rive Sud est sous-représentée (64,6% des adhérents domiciliés
        dans le quartier) par rapport à la population globale du quartier.
        Par contre, les familles domiciliées en territoire prioritaire représentent un quart des adhérents
        issus du quartier pour 12% de la population de Cusset. De ce point de vue, le centre répond donc
        plutôt bien à une de ses vocations : accueillir les publics fragilisés et parmi eux les habitants des
        quartiers inscrits en Politique de la Ville.
Partant de ces constats, des axes de travail pourront être envisagés pour les années à venir :
    - Travailler à une connaissance et une reconnaissance accrue du centre (sa mission, ses activités)
        par les habitants du quartier,
    - À travers le projet familles notamment, affiner l’identification des besoins et attentes des
        familles de Cusset pour proposer des projets mobilisateurs à l’échelle du quartier

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 34 sur 82
Ces pistes de travail seront d’autant plus importantes que la physionomie du quartier va changer dans
les années à venir avec les projets d’urbanisme qui sont engagés et qui contribueront à des apports de
population importants.

        Sociologie des adhérents

Durant les 3 dernières années, la répartition entre les différentes tranches de revenus connaît quelques
évolutions. Notamment, de 2014 à 2016 :
   - La part des familles ayant les quotients familiaux les plus bas (inférieur à 540) augmente
        globalement, passant de 39 % à 41 % des familles adhérentes domiciliées à Cusset. Toutefois, la
        part de cette tranche de revenu est en diminution de 5 points parmi les habitants des QPV. Cela
        dénote une baisse de fréquentation des activités tarifées par les habitants de Monod et Baratin.
   - La représentation des familles aux quotients familiaux les plus élevés augmente légèrement, et
        c’est en Rive Sud que cela est le plus sensible (de 2% à 7% des adhérents de la Rive), mais hors
        QPV.

Ces données font ressortir en première analyse une évolution contrastée. D’un aspect positif est que le
centre a apparemment mieux su toucher un certain nombre de familles en Rive Sud, ce qui apporte une
dose de mixité sociale et d’ouverture. Par contre, les publics plus en difficulté d’un point de vue social et
économique dans les territoires prioritaires sont moins présents. On sait en particulier que les tarifs de
l’ALSH enfance posent problème à certaines familles.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 35 sur 82
III.5.     En synthèse : des raisons d’agir

Le portrait du territoire ne peut se résumer en quelques chiffres.

Néanmoins, les données cartographiées ci-dessous résument quelques-unes des raisons d’agir sur le
territoire, en regard des « publics cibles » d’un centre social (les familles, les enfants, les jeunes, les
publics fragiles, …). Elles nous semblent d’autant plus importantes qu’elles renvoient à des
problématiques villeurbannaises et non seulement Cussétoises, tels que le rapport sur les besoins
sociaux3 établi par la Ville et le CCAS peuvent les identifier également.

3
    Rapport disponible en téléchargement : http://villeurbanne.fr/page_accueil_docutheque.html

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 36 sur 82
IV. LE PROJET SOCIAL, UN PROJET STRATÉGIQUE GLOBAL

IV.1.    Des enjeux

Avec son projet 2017-2021, le Centre Social de Cusset veut s’emparer de deux niveaux d’enjeux :
    - La société et les grandes préoccupations qui la traversent,
    - Le territoire, le quartier, et la place du centre social dans cet espace.
En posant cela, nous ne prétendons pas détenir les solutions aux questions et aux aspirations des
habitants. Mais nous considérons que notre place est de contribuer à animer le quartier et accompagner
les habitants dans leurs propres démarches de construction personnelle et collective de réponses à ces
enjeux.

               IV.1.1.      Enjeux de société

        Agir sur des sources d’inégalités

Le quartier de Cusset, à travers une partie de ses habitants, est confronté à des problématiques
d’inégalités sociales, qui ont de plus tendance à s’accentuer. Nous retenons notamment :
    - L’accès aux droits, rendu difficile en particulier – mais non exclusivement – par la fracture
        numérique dans un environnement qui privilégie et accélère les processus de dématérialisation
        de la vie sociale et administrative. Sont particulièrement exposées à ces difficultés, les
        personnes ne maîtrisant pas la langue française (y compris celles en situation d’illettrisme), les
        personnes âgées, les personnes ayant un faible niveau de qualification et/ou dans des situations
        de précarité qui les laissent à l’écart de l’accès à internet et aux outils informatiques ;
    - Les situations de discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement ;
    - L’accroissement des inégalités sociales par l’échec scolaire ou des orientations professionnelles
        subies ;

        Favoriser la mixité et la cohésion sociale

Cusset est un quartier qui a des atouts !
    - Il a la chance d’être un quartier plutôt populaire tout en étant ouvert à une véritable diversité
       sociale : une partie de sa population est en situation de grande fragilité, une autre relève
       davantage des classes moyennes. Or il semble que des évolutions sociales et démographiques
       soient en cours, mais différentes selon les territoires au sein du quartier : certaines zones
       connaissent un appauvrissement quand d’autres sont plutôt tirés vers le haut.
    - De plus, le quartier est marqué par une diversité culturelle apparemment bien vécue par les
       habitants.
    - Enfin, il y a des situations réelles d’incivilité, de délinquance et d’insécurité. Il ne faut pas les
       négliger et être auprès des habitants concernés – principalement dans les résidences situées en
       Politique de la Ville : Baratin, Monod-Frappaz. Mais il ne faut pas les amplifier non plus, dans leur
       grande majorité, les habitants n’expriment pas de sentiment d’insécurité.
Ce sont autant de forces pour le quartier, à faire fructifier, à encourager, pour que cette richesse
humaine résiste aux périodes difficiles que traverse la société française : crise économique et sociale,
tensions culturelles et religieuses liées au contexte international.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 37 sur 82
    Permettre l’épanouissement des personnes tout en suscitant des projets collectifs

Notre mission de centre social s’inscrit dans un mouvement continu de balancier entre, d’une part,
accompagner les individus vers l’autonomie et, d’autre part, soutenir des projets et actions collectifs
pour contribuer à plus de solidarité.
La demande individuelle, d’accès à un service, est légitime et nous avons vocation à y répondre. De
même, nous nous devons d’encourager le mouvement des personnes vers l’action collective en réponse
à des préoccupations partagées.

               IV.1.2.      Enjeux de territoire

La cartographie, la sociologie et la démographie du quartier de Cusset nécessitent de repenser l’action
du centre, sa manière d’être présent auprès des habitants. Cette préoccupation majeure est au cœur du
nouveau projet, de deux manières.

        Objectif Rive Sud

Dépourvu d’une véritable présence sociale continue, le territoire situé en Rive Sud du Cours Émile Zola
est pourtant celui qui concentre de nombreuses difficultés économiques et sociales, et par voie de
conséquence des sources de tensions potentielles.
Il est donc essentiel que le Centre Social s’investisse pleinement en Rive Sud, qu’il y soit un acteur clé,
qui ne se substitue pas aux autres mais qui anime et suscite une présence sociale assurée avec d’autres.

De plus, il n’est pas question de « déserter » la Rive Parc où se trouvent les locaux du centre mais de
rééquilibrer les interventions en fonction des besoins des territoires. Autrement dit, c’est à partir du
centre social (un lieu, des équipes) que nous serons amenés à assurer cette présence sociale en Rive
Sud.

 Centre Social de Cusset  Projet social 2017-2021  Page 38 sur 82
Enfin, si la rive Sud est une priorité compte-tenu des situations de grande fragilité qu’on y connaît, il
nous faut garder en perspective les liens à trouver avec Bonnevay et La Soie, deux territoires excentrés
par-delà le boulevard périphérique.

        Dans et hors les murs

La construction de nos objectifs en Rive Sud implique d’aller vers les habitants pour mieux les accueillir,
ne pas attendre qu’ils viennent à nous. Le centre s’y attache depuis quelques années, étant présent
notamment dans les locaux du LCR Jacques Monod.
Toutefois, il nous faut repenser cette présence et l’appuyer sur des logiques plus fortes que celles des
permanences, trop statiques et attentistes.
Cette orientation répondre à deux grands objectifs :
    - Pour les habitants : avec et par eux, contribuer à la création et au renforcement du lien social,
        au sein de ces territoires (les QPV et les interstices), entre ces territoires, et au-delà (le quartier
        dit de Cusset, la ville de Villeurbanne).
    - Pour le Centre Social :
             o Renforcer le lien entre le centre social et les territoires situés en rive sud du Cours Émile
                Zola,
             o Renforcer ou reconstruire une présence reconnue, légitimée, visible et stabilisée du
                centre social dans ces territoires et en particulier dans les quartiers prioritaires Monod-
                Frappaz et Baratin.

Une première illustration de cette volonté du centre est la création début 2017 des accueils nomades.

IV.2.    Les finalités, axes et objectifs stratégiques

En faisant le bilan de son activité et de ses modes de fonctionnement, en s’appuyant sur sa
connaissance du territoire (tel qu’il est et tel qu’il pourrait évoluer) et celle qu’il a des habitants à travers
ses différentes activités, le Centre Social propose de décliner un projet structuré de la manière suivante.

        Une double finalité

    -    Coconstruire avec les habitants des parcours d’accompagnement éducatifs, culturels,
         participatifs et solidaires ;
    -    Permettre l’émancipation et la promotion des personnes et des groupes, dans leur diversité.

        Des axes stratégiques

    -    Les deux premiers sont franchement extravertis, tournés explicitement vers le quartier et vers
         ses habitants et veulent concourir à renouveler la place du centre social dans le quartier ;
             o Une présence sociale continue sur l’ensemble du territoire de Cusset. Cela signifie
                notamment de renforcer de manière significative notre présence en Rive Sud du cours
                Émile Zola ;
             o Favoriser les rencontres, la mixité et la cohésion sociale entre les habitants et entre les
                différents territoires qui composent le quartier Cusset. Cela signifie de franchir les

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frontières entre la « rive sud » et la « rive parc », avec les quartiers prioritaires, avec les
                quartiers situés par-delà le périphérique ;
    - Le troisième axe plus introverti, questionne la vie associative. Il vise à revitaliser la participation
        des habitants, leur implication dans les projets et dans la vie du centre, et par extension
        repenser notre vie associative et la gouvernance de l’association.
De plus, un quatrième axe, transversal, vient pour sa part proposer des « manières d’agir » communes à
toutes les actions et à tous les acteurs en intégrant dans la vie du centre des pratiques inspirées du
développement durable.

                 « Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi. »
                                                     Nelson Mandela

        Quatorze propositions d’actions

Toutes ces orientations sont importantes, mais parmi elles, certaines peuvent être considérées comme
des actions socles, des priorités à partir desquelles les autres actions peuvent être déclinées. Il s’agit :
    - Pour l’axe 1, des actions :
             o 1-1 : l’accueil et l’accompagnement des adolescents et des jeunes,
             o 1-2 : l’accompagnement des enfants et familles en situation de fragilités particulières,
             o 1-5 : l’inclusion des publics dans leur diversité ;
    - Pour l’axe 2, des actions :
             o 2-1 : les passerelles et points de rencontres entre les deux rives du Cours Émile Zola,
             o 2-2 : les solidarités actives face aux frontières sociales ;
    - Pour l’axe 3, des actions 3-1 et 3-2 visant toutes deux à dynamiser la participation des habitants,
         organisés ou non en associations.
Enfin, l’action « 1-4 : Parentalité, vie en famille et entre familles » doit être considérée comme une action
charnière dans la mesure où elle fonde également le projet familles, support de l’agrément Animation
Collective Famille.

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IV.3.    Le plan d’action

        Axe 1 : une présence sociale permanente sur l’ensemble du territoire

                                         Axe stratégique 1
                Assurer une présence sociale permanente sur l’ensemble du territoire
     Action 1-1 : renforcement de l'accueil et de l’accompagnement destinés aux adolescents et aux
                            jeunes, en particulier les habitants de la Rive Sud
                             Constats                                         Objectifs spécifiques
     Le territoire et ses habitants :                        - Investir le territoire pour y assurer une présence
     - Une population d'adolescents importante en               sociale régulière et significative en direction des
        Rive Sud                                                adolescents dès 11 ans.
     - Une faible présence sociale auprès des familles       - Accompagner les jeunes vers la découverte
        et auprès des jeunes en particulier. Les 15-25 ans      d’offres de service (que ce soit l’offre du centre
        font figure de génération charnière délaissée           social ou l'offre d’autres structures)
     Observations, retours d’expériences :                   - Déployer une offre d’accompagnement éducatif
     - Un nombre conséquent d’enfants ou de jeunes              renouvelée et attractive, destinée à des
        adolescents (moins de 15 ans) parfois livrés à          collégiens en limite de rupture avec le monde
        eux-mêmes, qui gravitent autour des                     scolaire et les apprentissages classiques
        animations estivales sans pour autant s’y            - Inscrire les actions éducatives ou d’animation
        intégrer                                                dans une recherche de lien social
     - Risque d’accroissement des inégalités sociales           (intergénérations, projets collectifs par les
        par l’échec scolaire. Les orientations par défaut       jeunes, pour eux et pour l’ensemble des
        vers les filières professionnelles, et un certain       habitants)
        désenchantement des adolescents par rapport          - À travers les enfants, créer un lien avec les
        à l’enseignement scolaire y contribuent.                familles, amener les adultes à repenser leur rôle
                                                                de parents
                                                             - Fonder l’accompagnement scolaire sur un
                                                                principe d’articulation entre apprentissage
                                                                scolaire, préparation à l’orientation, découverte
                                                                et valorisation des métiers manuels,
                                                                développement et reconnaissance des
                                                                capacités créatives des ados, …
                                              Orientation(s) pour l’action
     Animation, loisirs, vacances :                          Citoyenneté :
     - Un accueil renforcé pour les 12-17 ans, ouvert        - Projets d’économie solidaire, d’utilité sociale :
        tout en étant cadrant et sécurisant, qui cible les      sensibiliser, susciter et accompagner
        adolescents qui ne souhaitent pas aller à l’ALSH        l’émergence des projets d’intérêt général
     - Aller vers la création d’un ALSH 6-10 ans                portés par des jeunes
        délocalisé pour capter une partie au moins de la - Ouvrir et aiguiser l’esprit critique : acquérir les
        « demande informelle » d’accueil de loisirs et          clés pour décrypter l’environnement social,
        plus généralement d’animation en direction des          économique, politique, lecture critique des
        enfants.                                                images et de l’information, des réseaux
     - Poursuite des accueils des 11-16 ans en pied             sociaux ; acquérir la capacité à argumenter
        d’immeuble et au LCR, des séjours VVV, de la         Scolarité et formation :
        présence sociale au mois d’août dans les             -  Accompagnement       éducatif destiné aux
        quartiers Monod et Baratin.                             collégiens,  appuyé  sur des activités créatives et
     Créativité, action culturelle :                            décentrées    par rapport  aux pratiques classiques
     - Ateliers créatifs : coproduction de projets              du  soutien  scolaire.
        artistiques en partenariat avec les structures       - Découverte de métiers techniques à travers des
        culturelles                                             approches constructives et positives. Par
     - Ateliers d’écriture/slam/rap                             exemple par leur mise en pratique dans les
                                                                structures culturelles du quartier (métiers
                                                                techniques présents dans les théâtres, les
                                                                ateliers Frappaz, …) ou en suscitant des
                                                                rencontres avec des retraités qui parlent du
                                                                métier qu’ils ont aimé

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