Amérique centrale RAPPORT DE PARRAINAGE 01|2019 - Village d ...
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Contenu ÉDITORIAL 3 VUE D’ENSEMBLE DU SALVADOR, 4 DU GUATEMALA ET DU HONDURAS DÉMARRAGE DU PROJET AU GUATEMALA 6 DÉMARRAGE DU PROJET AU HONDURAS 8 LA PAROLE EST AUX DONATRICES 12 ET AUX DONATEURS
ÉDITORIAL | 3 Éditorial à ma guise. Pour elle, il était évident que l’éducation, d’être écoutés, d’avoir droit à chaque enfant devait être aimé, protégé la parole et de contribuer à façonner leur et stimulé dans son développement. Ma vie. Pour nous, il est important que les en- grand-mère en était consciente bien avant fants connaissent leurs droits, les mettent que les Nations Unies n’éditent les Droits en pratique, qu’ils s’expriment en leur nom de l’enfant. À cette époque, il n’existait pas et celui des autres enfants en tant qu’am- encore de Convention relative aux droits bassadrices et ambassadeurs pour un de l’enfant, ce qui est heureusement le cas monde accueillant pour les enfants. Nous aujourd’hui. En 2019, nous fêtons le 30e vous remercions de tout cœur pour votre anniversaire des Droits de l’enfant. contribution et votre soutien. Chers parrains et marraines, Dans tous ses projets, en Suisse et à Durant mon enfance passée dans la ville l’étranger, la fondation Village d’enfants de Saïgon qui, au milieu des années 70, Pestalozzi accorde une importance en pleine guerre du Vietnam, était bom- primordiale au respect des droits des bardée quotidiennement, j’éprouvais tout enfants. La fondation y veille en créant Cordialement vôtre, de même un certain bien-être chez ma des conditions où aucun enfant n’est My Hanh Isabelle Derungs grand-mère. À ses côtés, je me sentais défavorisé. Elle met en place les bases Cheffe des projets Éducation et aimée et en sécurité, libre de me déployer permettant aux enfants d’avoir accès à Évaluation
4 | AMÉRIQUE CENTRALE (SALVADOR, GUATEMALA ET HONDURAS) Que faisons-nous concrètement dans Tout changement prend du temps ce pays? À San Pedro Sula, nous avons été mis en contact avec une organisation qui a réuni des expériences dans le domaine de la réinsertion scolaire d’enfants dans Comment la Fondation Village familles, de jeunes et d’enfants non des régions défavorisées. Beaucoup d’enfants Pestalozzi réagit-elle aux accompagnés vers les États-Unis. d’entre eux ont vécu des tentatives de défis dans cette région? Et que migration déjouées. Notre projet aide faisons-nous différemment par L’automne dernier, les «caravanes» de précisément ces enfants à rattraper les rapport à d’autres organisations? migrants constituaient le sujet clé des retards scolaires afin d’éviter les redou- Notre responsable des programmes débats lors des élections américaines blages. Les enfants traumatisés peuvent en Amérique centrale répond à ces de mi-mandat. Dans quelle mesure également bénéficier d’un suivi psycho- questions. nos projets sont-ils impactés par ce logique. phénomène? Gisela Wattendorff, quels sont La situation politique dans nos pays Quels sont les autres sujets d’actualité? les grands thèmes d’actualité en d’intervention doit être analysée conti- La pauvreté demeure un problème Amérique centrale dans l’année nuellement afin d’identifier les enjeux po- majeur. Au Guatemala par exemple, on en cours? tentiels. Notre stratégie pour les années constate notamment des déplacements Des élections présidentielles sont suivantes en découle. Il y a deux ans, saisonniers de travailleurs vers le Mexique prévues au Salvador et au Guatemala. notre dernière grande analyse politique en raison des sécheresses récurrentes. Il est possible que cela entraîne des avait notamment mis la migration en évi- Pendant ce temps, les enfants ne vont changements aux ministères de l’Édu- dence parmi les problématiques majeures pas à l’école. Nous voulons que ce cation. Le cas échéant, des acquis et confirmait l’orientation stratégique de contexte ne les prive pas de leur accès pourraient être remis en cause, ce qui nos projets. En tant que Fondation, nous à l’éducation et sommes à la recherche risquerait de retarder nos projets. Nous restons attentifs à la question de la migra- de solutions alternatives. Une planifica- sommes régulièrement confrontés à ce tion en Amérique centrale et réagissons à tion minutieuse des projets représente type de changements. Il y a également cette tendance par exemple à travers nos de ce fait une part importante de notre la grande question de l’émigration de projets au Honduras. travail.
5 Qu’entendez-vous par «planification poser les bonnes questions constitue tou- minutieuse»? jours le point de départ d’un changement. Avant une coopération, nous élaborons une analyse des besoins avec nos parte- Que faites-vous lorsque tout ne se passe naires. Qu’est-ce qui manque sur place? pas comme prévu? Quels sont les problèmes et les défis? Nous recherchons le dialogue avec l’orga- Quelles compétences faut-il développer, nisation partenaire, toujours d’égal à égal. Guatemala quelles ressources mettre à disposi- Nous devons nous aussi nous montrer Honduras tion? Nous devons répondre à ce type prêts à tirer des enseignements, tout en Salvador de questions afin de cerner les besoins. évitant de répéter des approches qui n’ont Ce processus s’effectue toujours en étroite pas fonctionné pendant des décennies. collaboration avec nos partenaires locaux. Les problèmes devraient toujours être pris à la racine. Nous tenons compte de Comment réussissez-vous à faire passer l’environnement dans sa globalité, parce • Un tiers de la population les idées et les méthodes de la Fonda- que c’est la seule manière d’obtenir un du Salvador vit sous le tion? changement durable. seuil de pauvreté. Notre objectif à long terme vise l’inté- gration des principes relatifs aux droits • Le Guatemala est un de l’enfant et à une pédagogie centrée pays multiculturel qui compte 25 groupes sur ses besoins dans le système éduca- ethniques, dont la plupart tif national. Mais cela ne se fait pas du sont d’origine maya. jour au lendemain. C’est pourquoi nous devons collaborer avec des organisations • Au Honduras, les taux de passage du niveau solidement ancrées et qui connaissent les primaire au niveau décideurs. Parfois, cela exige du doigté: secondaire ne sont que tenter d’orienter la discussion à travers des de 11,5 %. questions ciblées et écouter plutôt que d’apporter des solutions apparemment Gisela Wattendorff, toutes faites peut être plus efficace. Se directrice des Programmes Amérique Centrale
6 | DÉMARRAGE DU PROJET AU GUATEMALA répondre aux besoins réels des ensei- Le contexte local gnants.» Les séminaires représentent, selon Leonel Meono, un changement comme élément clé de paradigme dans le système éducatif guatémaltèque: il s’agit de s’éloigner de l’enseignement frontal traditionnel. Dans le département de Chiquimula, jours un trajet de trois quarts d’heure en seule une fraction des enfants qui moto pour rejoindre le point de rencontre Otto Rene Nufio Gonzalez est en charge quittent l’école primaire savent lire, des institutrices et des instituteurs où d’une classe mixte composée d’élèves de écrire et calculer correctement. Une une quinzaine de personnes s’entassent quatrième, de cinquième et de sixième visite de l’école Unitaria del Caserío à sur la plateforme d’une camionnette pour années. 22 enfants sont assis dans la El Limar permet d’en comprendre les se rendre à leurs lieux de travail. 22 kilo grande salle de classe le jour de la visite raisons et de voir comment la Fonda- mètres sur des routes naturelles, des de Carlos, conseiller pédagogique de Fe tion Village d’enfants Pestalozzi tente dizaines de virages et une multitude de y Alegría. Il avait déjà souvent apporté d’y remédier. nids de poule séparent encore Otto Rene un grand soutien à Otto, que ce soit au Nufio Gonzalez de ses élèves. cours de séminaires spécifiques sur les Le réveil d’Otto Rene Nufio Gonzalez stratégies d’apprentissage de la lecture sonne à quatre heures trente du matin. Changer des méthodes ou par des réactions directes émanant du Le jeune homme de 25 ans est instituteur d’enseignement dépassées coaching. et directeur d’une petite école primaire dans l’agglomération de Jocotán. Comme Leonel Meono connaît la situation des Adapter les programmes scolaires il vit en périphérie de la ville, il a tous les enseignants dans les régions écartées à la culture locale du département de Chiquimula. En sa qualité de coordinateur de l’organisation «J’aimerais apprendre encore plus de partenaire Fe y Alegría, il est en charge techniques et de stratégies pour aider «Je voudrais aider les avec son équipe des 24 écoles asso- les enfants à gagner de la confiance en enfants à gagner de la ciées au projet. Selon lui, la collaboration eux et à mieux s’exprimer.» Des pro- confiance en eux.» et les séminaires sont très importants grammes adaptés localement constituent pour savoir ce qui préoccupe les ins- un instrument majeur lorsqu’il s’agit de Otto Rene Nufio Gonzalez, instituteur titutrices et les instituteurs. «Il s’agit de tenir compte du contexte culturel des connaître le contexte afin de pouvoir Maya Ch’orti’ dans leur quotidien scolaire.
DÉMARRAGE DU PROJET AU GUATEMALA | 7 Un exemple: Si les enfants apprennent le tableau des chiffres maya, en comp- tant avec des haricots ou des grains de maïs, ils comprendront plus facilement parce que c’est quelque chose qu’ils connaissent. De sa perspective de directeur de l’école, le jeune homme de 25 ans a surtout favorisé une collaboration accrue avec les parents. Par ailleurs, le projet a également montré à quel point leur implication est essentielle pour permettre aux enfants de progresser scolairement. Les premiers succès sont d’ailleurs apparus rapide- ment: «La première étape consistait à se rapprocher des parents afin de savoir par exemple pourquoi certains enfants ne venaient pas à l’école», explique Leonel Meono. Il s’agissait alors de proposer des aides et de rechercher le dialogue per- sonnel. «L’idée consistait à sensibiliser les parents et à leur donner des stratégies en vue de motiver leurs enfants à rester ou à retourner à l’école.» Otto Rene Nufio Gonzalez lit un texte avec sa classe.
8 | DÉMARRAGE DU PROJET AU HONDURAS le sud du Honduras, dans les dépar- Le grand tigre de Villanueva tements de Lempira et de Francisco Morazán. Son engagement personnel s’est développé parallèlement à son perfectionnement professionnel et à son passage de l’administration à la direc- L’Instituto Villanueva se trouve dans dans un orphelinat, a appris à travailler tion de l’école. En plus de son travail, un district au sud de San Pedro Sula, pour survivre et a effectué sa formation il donne des conseils juridiques à de une métropole industrielle où les défis dans des quartiers difficiles de la capitale jeunes mamans afin de les aider dans économiques et sociaux du Honduras Tegucigalpa. «En réalité, j’ai connu toutes leur projet d’ouvrir un magasin. Son sont étroitement imbriqués. Dans un les expériences qui sont celles des en- attention se porte surtout sur les enfants environnement marginalisé, l’école est fants dont je m’occupe aujourd’hui». José et les adolescents des régions rurales, devenue le refuge de plus de 1500 en- Rene Berillos prit rapidement conscience là où les besoins sont les plus aigus. fants – notamment grâce à un homme. du fait que s’il voulait que les choses s’améliorent, il devrait y contribuer. Se forger une identité A l’Instituto Villanueva, tout le monde l’appelle «el tigrón», le grand titre. Dans le Au cours de ses études pédagogiques, il Selon José Rene Berillos, les maras et civil, l’homme dont tout le visage s’éclaire avait travaillé avec des enfants des rues. les nombreux gangs qui sévissent dans lorsqu’il évoque quelque chose qui l’en- Aujourd’hui, il enseigne toujours là où le pays constituent les défis sociaux ma- thousiasme, s’appelle José Rene Berillos. les besoins sont les plus criants – dans jeurs. «Ils s’efforcent toujours de devenir Il dut vite apprendre qu’aucun cadeau très proches des enfants.» De son côté, n’est fait à ceux qui sont nés dans un il tente d’y remédier en aidant ses élèves environnement hostile et qu’il faut lutter à mieux comprendre leur propre identité pour réaliser ses rêves et ses convictions. «Les jeunes se et en faisant en sorte que l’école consti- Tigre ou mouton? Selon lui, il s’agit là tue le refuge où ils se sentent en sécurité. d’un choix de vie fondamental. sentent aidés et renforcés dans leur À l’Instituto Villanueva, tout le monde a L’un d’entre eux motivation de rester parfaitement intégré une chose: nous sommes des tigres et non des mou- José Rene Berillos était très jeune au Honduras.» tons, nous pouvons nous défendre et lorsqu’il a perdu ses parents. Il a grandi faire quelque chose de notre vie. Afin
DÉMARRAGE DU PROJET AU HONDURAS | 9 «On travaille ensemble, on avance pas à pas et tout finit par changer.» de le rappeler quotidiennement à ses élèves, le directeur a fait transformer une fenêtre de son bureau en la munissant d’un film miroir. Le dessin d’un fier tigre est accroché à côté de la porte. Quand des élèves viennent dans son bureau, leur reflet dans le miroir à côté du tigre est la première chose qu’ils voient. La cour intérieure de l’école a été peinte en vert pour transmettre le même message aux élèves: vous êtes des tigres, vous pouvez vous adapter à l’environnement. Selon le directeur, il s’agit de permettre aux élèves de développer leur propre identité. «Pour qu’ils sachent qu’ils sont forts et n’ont pas besoin de rejoindre ces bandes.» Malgré toute son énergie et l’engagement El tigrón: inlassable qu’il voue aux enfants, José le directeur de l’école José Rene Berillos est réaliste: il sait que de Rene Berillos nombreuses familles du Honduras sou- devant son haitent s’en aller, pleines d’espoir, pour bureau.
10 | DÉMARRAGE DU PROJET AU HONDURAS tenter leur chance aux USA. Beaucoup d’enfants vivent seuls avec leur mère ou des proches restés au pays, le reste de la famille étant déjà établi aux États-Unis. C’est précisément la raison pour laquelle il tient à ce que les enfants constatent dans son école que les choses ont chan- gé et qu’il vaut la peine de rester. L’Instituto Villanueva a assisté au départ d’une soixantaine d’élèves. Cinq d’entre eux ont ensuite pu bénéficier à leur re- tour au pays du programme «Je reviens, j’apprends et je reste» de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi et réussir leur réinsertion dans le système scolaire. La situation est plus délicate lorsque la décision de s’exiler est motivée par des questions de sécurité. «Si ces personnes restaient ici, elles seraient toujours exposées au danger», constate Berillos. Au cours d’une tentative d’émigration, certains enfants ont en outre vécu des expériences très difficiles et reviennent si marqués psychologiquement qu’ils n’arrivent pas à retourner à l’école. Peinte en vert, la cour intérieure C’est ici que l’organisation partenaire rappelle également aux enfants Comisión de Acción Social Menonita qu’ils sont des tigres.
DÉMARRAGE DU PROJET AU HONDURAS | 11 (CASM) intervient: elle propose des for- imaginé pouvoir en arriver là où il en est mations continues aux enseignants afin «Les élèves d’ici sont aujourd’hui. Surtout pas après s’être fait que ceux-ci puissent acquérir de nou- trancher l’avant-bras à la machette par un velles méthodes favorisant l’intégration intelligents, ils ne élève lors d’un incident à l’école. Il aurait de tels enfants. L’organisation procure se stigmatisent pas pu déclarer forfait, mais a au contraire également un appui psychologique aux les uns les autres.» décidé de renforcer le système éducatif enfants et aux adolescents ayant vécu grâce à des projets comme celui-ci. Il est une tentative de migration avortée. Selon très reconnaissant du soutien apporté José Rene Berillos, les résultats obtenus par la Fondation Village d’enfants Pesta- jusqu’à présent par cette collaboration rents. «Nous voulons que ce soit un lieu lozzi et l’organisation CASM, notamment sont incroyablement positifs: «Les jeunes public, où tous ceux qui vivent à proximi- parce que c’est la première fois que se sentent aidés et renforcés dans leur té de l’école peuvent venir et s’instruire.» quelqu’un de l’extérieur pense au Collegio motivation de rester au Honduras. Au Pour José Rene Berillos, l’idée à l’origine Villanueva. Cette «école des tigres» est en cours des entretiens avec la psychologue, du projet et l’engagement commun sont quelque sorte la réalisation de son rêve: ils acquièrent de nouvelles techniques extrêmement importants: «On travaille «Les élèves d’ici sont intelligents, ils ne afin de mieux maîtriser des situations ensemble, on avance pas à pas et tout se stigmatisent pas les uns les autres – spécifiques de leur vie.» finit par changer.» En plus de la biblio- des enfants géniaux, avec des valeurs thèque, une salle de musique et dédiée solides.» Espace pour les rêves aux activités artistiques est également prévue. Son but est de stimuler la créa- Dans la cour intérieure de l’école, juste tivité des enfants et de leur permettre en face du bureau du directeur, des de s’exprimer. sacs de ciment et du sable forment une colline au sommet de laquelle quelques En ce qui concerne l’avenir du système briques sont empilées. «Un projet de éducatif du Honduras, il voudrait qu’on longue haleine», explique-t-il. L’Instituto n’ignore plus des besoins évidents: «Il Villanueva devrait bientôt disposer d’une faut offrir aux enfants et aux adolescents bibliothèque grâce à l’engagement béné- la possibilité de rêver.» José Rene Berillos vole d’enseignants, d’enfants et de pa- en est un exemple vivant: il n’aurait jamais
12 Avez-vous des questions ? Chères marraines, chers parrains, Nous vous présentons régulièrement des résultats concrets obtenus grâce à vos dons, avec l’espoir de vous procurer une lecture agréable et instructive. Peut-être réussissons-nous même parfois à attirer un sourire sur vos lèvres ou à vous étonner par certains faits. A l’instar de nos projets qui stimulent une participation active aux décisions, nous vous invitons également à vous exprimer. Souhaitez-vous de plus amples informations sur un projet précis? Avez-vous des questions concrètes à poser à des collaboratrices et des collaborateurs sur place? Sur quel domaine voudriez-vous en savoir plus? Nous nous réjouissons de vos remarques et suggestions. Les questions seront prises en compte dans les projets et les réponses publiées dans ce canal. N’hésitez pas à nous écrire! Vous pouvez nous contacter par la voie postale à l’adresse Fondation Village d’enfants Pestalozzi, Team M & K, Kinderdorfstrasse 20, 9043 Trogen ou par un courriel à c.possa@pestalozzi.ch. Nous sommes impatients de vous lire et vous remercions de votre confiance. IMPRESSUM Éditeur: Photos: Fondation Village d’enfants Téléphone + 41 71 343 73 29 Compte postal 90-7722-4 Peter Käser, Archives de la Pestalozzi Fax + 41 71 343 73 00 www.pestalozzi.ch fondation Village d’enfants Kinderdorfstrasse 20 info@pestalozzi.ch Pestalozzi CH-9043 Trogen
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