Andris Nelsons Gewandhausorchester Leipzig - Jeudi 3 mai 2018 - 20h30 - Philharmonie ...
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Gewandhausorchester Leipzig Andris Nelsons Jeudi 3 mai 2018 – 20h30 Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie
PROGRAMME Thomas Larcher Chiasma Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie no 40 ENTR ACTE Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie no 6 « Pathétique » Gewandhausorchester Leipzig Andris Nelsons, Gewandhauskapellmeister Fin du concert vers 22h40.
LES ŒUVRES Thomas Larcher (1963) Chiasma pour orchestre Commande du Gewandhausorchester, avec le soutien de la Fondation Musicale Ernst von Siemens. Première mondiale le 15 mars 2018 à Leipzig avec le Gewandhausorchester sous la direction d’Andris Nelsons. Composition : 2017. Effectif : 3 flûtes (2e jouant la flûte alto, 3e jouant le piccolo et la flûte alto), 3 hautbois (3e jouant le cor anglais), 3 clarinettes (2e jouant la clarinette en mi bémol, 3e jouant la clarinette basse), 3 bassons (3e jouant le contrebasson) – 4 trompettes, 3 cors, 3 trombones, 1 tuba – timbales, 3 percussions (2 glockenspiels, 2 xylophones, vibraphone, carillon tubulaire, kalimba, steelpan, water gong, cymbales suspendues, triangle, grosse caisse, caisse claire, 3 bongos, 2 temple blocks, bobine de ressort, plaque-tonnerre, 4 sand blocks, papier suspendu) – accordéon, piano – cordes. Durée : environ 10 minutes. Un chiasma, symbolisé par la lettre grecque x (= khi), se définit soit comme une « intersection anatomique », tel le chiasme optique qui est le croise- ment des nerfs optiques dans le cerveau, soit, dans un contexte génétique, comme une « figure en forme de croix de chromatides appariées ». Cet entrecroisement et l’appariement consécutif de différents compo- sants me rappellent la méthode que j’ai utilisée pendant des années dans mes compositions, où des éléments hétérogènes se trouvent juxtaposés et mis en relation d’une manière qui modifie chacun des composants et les rassemble parfois en un tout unique. Cette pièce se développe à partir de plusieurs motifs très simples, elle évolue rapidement dans des directions variées par la juxtaposition – la « confrontation » – de ces motifs et atteint un « double sommet » dramatiquement distinct avant de s’effondrer. Ce sont là précisément les composantes primordiales de toute composition (en particulier dans le cas de la symphonie) : confrontation, développement et synthèse. 4
Le résultat est une sorte de micro-symphonie compressée. Le défi particulier que je m’étais lancé était de développer dans une durée de dix minutes une pièce contenant le monde entier, du moins UN monde entier dans sa disparité, avec son intensité meurtrière, sa tendresse et sa beauté comme sa brutalité et sa futilité. Thomas Larcher Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Symphonie no 40 en sol mineur K 550 1. Molto allegro 2. Andante 3. Menuetto : Allegretto 4. Allegro assai Composition : datée du 25 juillet 1788. Effectif : 1 flûte, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors – cordes. Durée : environ 36 minutes. La Symphonie en sol mineur K 550 constitue l’une des trois dernières symphonies de Mozart, composées à Vienne entre les mois de juin et d’août 1788. S’il n’est pas impossible qu’elles aient été jouées la saison suivante, il n’existe cependant pas de trace d’une exécution du vivant de Mozart. Sans doute le compositeur nourrissait-il l’espoir de les program- mer, car il a revu l’orchestration de la Symphonie no 40, ajoutant deux parties de clarinettes et modifiant celles des hautbois. Ses deux seules symphonies dans le mode mineur adoptent la même tonalité de sol mineur, associée chez lui à une forte densité expressive. Mais depuis la Symphonie no 25 de 1773, que de chemin parcouru ! L’énergie tumultueuse de la jeunesse demeure, tout en laissant apparaître une rigueur formelle supplémentaire, une écriture plus riche et une orchestration plus raffinée. L’exaltation fiévreuse va ici de pair avec une certaine intériorité : il n’est pas fortuit que l’orchestre ne comporte ni trompettes, ni timbales, et que la dernière version de la partition fasse entendre le timbre velouté 5
et crépusculaire des clarinettes. Mozart décline toutes les nuances d’un trouble intérieur : premier thème agité et haletant du Molto allegro initial, au rythme obsessionnel ; douce effusion teintée d’ombres de l’Andante ; vigueur étonnante du Menuetto, les sonorités champêtres du paisible trio central en sol majeur (qui met en valeur les bois, sans les clarinettes) apportant néanmoins une détente bienvenue ; violence de l’Allegro assai, qui ne laisse aucun répit et conclut dans la tonalité initiale, sans la majorisation fréquente dans un finale de cette époque. La puissance de l’expression est encore renforcée par l’utilisation de modulations étonnantes, qui s’aventurent dans des tonalités éloignées (fa dièse mineur au début du développement du premier mouvement) et se succèdent rapidement, générant une sensation de précipitation. L’abondance du contrepoint, qui témoigne de la fusion du style classique et du contrepoint hérité de Bach réalisée par Mozart au cours des années 1780, densifie le discours et renforce la tension dramatique, dans des formes au demeurant d’une remarquable concision. La Symphonie dite « Jupiter », dernier « acte » de la trilogie de l’été 1788, reprendra de tels procédés, mais la véhémence inquiète laissera place alors à une conclu- sion solaire et triomphale. Hélène Cao Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Symphonie no 6 en si mineur op. 74 « Pathétique » Adagio – Allegro non troppo Allegro con grazia Allegro molto vivace Adagio lamentoso Composition : 1893. Création à Saint-Pétersbourg le 16 octobre 1893 sous la direction du compositeur. Effectif : 3 flûtes (1 piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, cymbales – cordes. Durée : environ 50 minutes. 6
La mort de Tchaïkovski reste entourée de mystère. Choléra ? Suicide camouflé, suite à un scandale de sa vie privée ainsi qu’à son état profon- dément dépressif ? Le compositeur devait disparaître neuf jours après la création de sa Symphonie « Pathétique » : avait-il conscience, comme se le demande André Lischke, de diriger son testament musical ? À l’origine, l’ouvrage devait porter le titre ambigu de Symphonie à programme : « Le programme restera secret pour tout le monde, déclarait son auteur. Qu’on le devine ! Il est profondément empreint de sentiments subjectifs et maintes fois, en composant mentalement, j’ai beaucoup pleuré ». Pathétique, cette œuvre l’est en effet dans son premier mouvement, mais surtout dans le dernier, qui s’enlise dans un déchirant adieu. Tchaïkovski a dédié l’ouvrage à son neveu Bob Davydov, joli garçon qu’il idolâtrait, mais qui restait très indifférent à son vieil oncle, à ses états d’âme et même à son génie musical. Il était de bon ton, dans les années 1950-1970, de mépriser un peu Tchaïkovski à cause de ses désespoirs largement étalés et de son hypersensibilité névrotique faite musique. Lui-même savait s’en moquer un peu : « Quel vieux pleurnichard je fais ! ». Toutefois, il n’a jamais cessé d’être très joué et la popularité de ses trois dernières symphonies, dites « du Destin », ne s’est jamais démentie. Cette Sixième, par sa force expressive et ses originalités, se maintient à sa juste place parmi les chefs-d’œuvre du répertoire. Une introduction lugubre, qui laisse pressentir l’Adagio final, fait entendre un embryon de thème au basson, tapi dans l’obscurité des cordes graves et divisées. Le premier thème reprend cette cellule en la précipitant, pleine de fièvre et d’anxiété. Après un pont capricieux qui fait beaucoup dialoguer les cordes et les bois, le deuxième thème, véritable thème principal de ce mouvement, exprime aux violons une nostalgie très senti- mentale ; il est généreusement repris par tout l’orchestre, puis finit par s’éloigner à une clarinette soliste, piano, pianissimo… jusqu’à pppppp. Le développement éclate comme une déflagration : c’est une des crises les plus réalistes de Tchaïkovski, sur la tête d’un premier thème tout traversé de soubresauts et de terreurs. Les trompettes vocifèrent une gamme en diagonale foudroyante : c’est le Destin, bien sûr ; au loin, un choral fantomatique de cuivres passe, en psalmodiant un extrait du requiem 7
orthodoxe. Après un nouveau crescendo, le développement agonise, en une écriture largement imitative qui roule les vagues d’un naufrage. La réexposition commence directement sur le thème sentimental, et se prolonge en un éclairage presque apaisé ; après un nouveau solo de clarinette où perce, il faut le reconnaître, un peu d’auto-pitié, la coda, sur une scansion funèbre de pizzicati, assume dignement le Destin. Le deuxième mouvement, Allegro con grazia, amène une détente sur des mélodies douces et régulières ; sa coupe est des plus symétriques, ABA. Il présente la singularité d’être mesuré, d’un bout à l’autre, à cinq temps. D’abord une sorte de valse, mousseuse et tendre, rend un hommage discret aux charmes de la vie. Puis la partie centrale, où le cœur se serre, est sous-tendue par un battement constant, à la timbale, aux parties graves, d’une seule note, le ré : sur cette pédale obsédante, la mélodie déplore les flétrissements de l’existence. La coda reprendra ces nostalgies : c’est une prise de congé, pleine de poésie et de rêve, qui respire encore un parfum évanoui. L’Allegro molto vivace du troisième mouvement est une sorte de scherzo, une marche frénétique, mais sans le moindre répit, ce qui est rare chez Tchaïkovski. Ses appels aux quatre coins de l’espace, ses cortèges convergents, sont superbes. Une importante introduction, très spirituelle, s’apparente aux féeries de la danse : sur un fond de tarentelle frémissante sautillent à tour de rôle plusieurs motifs, dont nul ne saurait dire lequel sera retenu comme thème à part entière. Enfin, la première idée est prolongée en une marche très amusante, qu’exposent les clarinettes puis les violons. Au moins les deux tiers de ce morceau se maintiennent dans cette authentique gaîté, pas pathétique du tout, signée par un excellent spécialiste de ballets. Tchaïkovski reprend in extenso sa pétillante intro- duction, sans risquer de lasser ; puis soudain, le retour de la marche se produit avec des moyens beaucoup plus massifs, le poids des cors, le flash des cymbales : plus on avance vers la coda, et plus ce thème se revêt de tutti saturés, caricaturaux. Mais, plutôt que de taxer le compositeur de vulgarité, essayons de voir son expressionnisme précurseur : on se croirait parmi les mascarades du peintre James Ensor. 8
Entre la décision du troisième mouvement et le sanglot qui éclate dans le quatrième, le contraste est total. Finir une symphonie sur un Adagio lamentoso, et non sur les traditionnelles festivités ou victoires, voilà qui est inédit. Ce final est essentiellement confié aux cordes, tout impré- gnées de spleen, et ses deux thèmes luttent en vain contre des pentes inexorablement descendantes. Le premier thème surtout, avec ses appels de détresse, s’efforce de soulever la mélodie par son glissando initial, très réitéré ; il n’en retombe pas moins dans les sables mouvants. Un deuxième thème, en majeur, mêle à ses regrets un lyrisme intense ; mais dans un deuxième exposé il reviendra en mineur, et il n’en sortira plus, c’est un thème condamné. Vers la fin, un choral sinistre de cuivres évoque, par sa vision d’enterrement, le requiem du premier mouvement ; et la symphonie se laisse mourir dans le grave, l’indistinct, dans le néant où elle avait commencé. Isabelle Werck Partenaire de la Philharmonie de Paris MET À VOTRE DISPOSITION SES TAXIS POUR FACILITER VOTRE RETOUR À LA SORTIE DES CONCERTS DU SOIR. Le montant de la course est établi suivant indication du compteur et selon le tarif préfectoral en vigueur. BANDEAU_G7.indd 1 9 19/07/2016 17:18
Le saviez-vous ? Les symphonies de Tchaïkovski Au xixe siècle, Tchaïkovski fut le plus grand symphoniste russe : six parti- tions intitulées « symphonie » entre 1866 et 1893, auxquelles il faut ajouter Manfred (1885), sous-titré « Symphonie en quatre tableaux d’après le poème dramatique de Byron ». Fidèle à la coupe traditionnelle en quatre mouvements (sauf dans la Symphonie n° 3, en cinq mouvements), il évolue toutefois à la croisée de plusieurs univers : l’opéra (la Symphonie n° 2 contient des fragments d’Ondine), le ballet et la musique à programme. Les rythmes de danse rappellent qu’il porte la musique de ballet à un degré d’accomplissement jamais atteint auparavant. La valse se glisse dans les nos 3, 5 et 6 (où elle tourbillonne sur une mesure à cinq temps !) ; le finale de la n° 3 est une polonaise. Plusieurs symphonies reposent sur des éléments programmatiques, généralement autobiographiques. Le premier mouvement de la Symphonie n° 1 s’intitule « Rêves durant un voyage d’hiver », le deuxième « Contrée lugubre, contrée brumeuse ». Dans ses trois dernières symphonies, Tchaïkovski exprime avec une intensité déchirante ses tourments intérieurs. Selon ses propres termes, la n° 4 est marquée par « le fatum, cette force inéluctable qui empêche l’aboutissement de l’élan vers le bonheur ». La n° 5, jalonnée par un motif cyclique, envisage une « soumission totale devant le destin » et s’interroge sur la possibilité d’une foi salvatrice. Créée un mois avant le suicide du compositeur, la n° 6 « Pathétique » se termine sur un Adagio lamentoso (non sur un mouve- ment vif), sorte de requiem instrumental gorgé de toutes les larmes que Tchaïkovski dit avoir versées en composant son ultime partition. Hélène Cao 10
Les COMPOSITEURs Thomas Larcher cette voie d’exploration, au croisement Fort d’une réputation internationale et à la jonction des frontières stylis- de compositeur, de pianiste et de tiques, « cheminant librement entre programmateur, Thomas Larcher les traditions musicales ». Les quatuors s’affirme comme l’une des personna- utilisent des sonorités très originales, lités les plus créatives du monde de la souvent dérivées de techniques de jeu musique classique. Né à Innsbruck en étendues pour les cordes. Larcher s’est 1963, il a grandi dans le Tyrol autrichien ensuite attaqué aux couleurs orches- et étudié la composition et le piano trales, d’abord avec ses concertos à Vienne. On lui doit des composi- pour soliste Still (2002) pour alto et tions audacieuses et captivantes dans orchestre, Böse Zellen pour piano lesquelles les harmonies contempla- et orchestre de chambre (2006) et tives s’associent à de fortes perfor- son Concerto pour violon (2008) écrit mances techniques – musique à la fois pour Isabelle Faust. Red and Green, expérimentale et fidèle à la tradition. sa première grande composition pour En 1994, Larcher a fondé le festival de orchestre associant deux mouvements musique contemporaine Klangspuren, aux colorations tonales contrastées, aujourd’hui de renommée internatio- a été écrite pour le San Francisco nale. Il a poursuivi sur sa lancée en Symphony en 2011 et créée sous la créant le festival Swarowski « Musik direction d’Osmo Vanska. L’année im Riesen » à Wattens (Autriche), suivante, le Double Concerto pour événement dont il est toujours en violon et violoncelle, commande des charge et qui réunit chaque année au BBC Proms de Londres, a été créé par mois de mai les meilleurs musiciens Viktoria Mullova et Matthew Barley de chambre de la scène internatio- sous la direction d’Ilan Volkov, ce qui nale. Les premières compositions de a valu à Larcher le British Music Award Larcher reflètent son intérêt premier en 2012 dans la catégorie internatio- pour le piano et ses qualités tonales. nale. Larcher témoigne d’un talent Larcher a posé de nouveaux jalons évident pour la composition vocale, dans la littérature pianistique avec des dans des pièces pour ensemble et pièces telles que Naunz pour piano orchestre d’une originalité frappante solo (1989), Kraken pour violon, violon- comme My Illness is the Medicine I celle et piano (1994-1995) et Mumien Need (2002) pour soprano et trio avec pour violoncelle et piano (2001). Dans piano, souvent donné en concert et une série de quatuors à cordes, Cold que le compositeur vient de réarranger Farmer (1999), Ixxu (1998-2004) et dans une version pour orchestre de Madhares (2006-2007), il a continué sur chambre, Heute (2005) pour soprano et 11
orchestre ou Die Nacht der Verlorenen deux ans une contribution remar- (2008), écrit pour Matthias Goerne et quable au répertoire de la musique le London Sinfonietta. Un cycle dédié de chambre. ECM lui a consacré à Mark Padmore, originellement pour trois disques qui illustrent pleine- ténor et piano préparé, a été recom- ment sa personnalité de composi- posé pour orchestre et voix et créé teur : Naunz (2001), nommé Editor’s par le BBC Symphony Orchestra sous choice par le Gramophone ; Ixxu la direction d’Edward Gardner en (2006) récompensé par le Prix de la novembre 2014. Il est programmé pour Critique Discographique Allemande et la prochaine saison avec l’Orchestre Madhares (2010). What Becomes, avec de la Radio Bavaroise à Munich Mark Padmore et Tamara Stefanovich, sous la direction de Mariss Jansons. est paru chez Harmonia Mundi en Thomas Larcher a reçu commande 2014. Ses enregistrements ont reçu de la part des Wiener Philharmoniker de nombreuses récompenses inter- d’un nouvel ouvrage pour orchestre nationales dont le Prix de la Critique – la Symphonie no 2 « Kenotaph ». Discographique Allemande, le Choc Semyon Bychkov en a dirigé la création de la musique et le Diapason d’Or. mondiale au Musikverein de Vienne Pianiste renommé, Larcher maîtrise en juin 2016, et les BBC Proms l’ont un vaste répertoire qui s’exprime dans créée au Royaume-Uni en août 2016. une discographie variée allant d’un Les créations allemandes et néerlan- album Schubert/Schönberg chez ECM daises ont suivi à l’automne 2017 – avec au Schwanengesang de Schubert le Deutsches Symphonie-Orchester avec Mark Padmore. Par des choix Berlin et Robin Ticciati, l’Orchestre musicaux intelligents qui révèlent les Philhar monique de Munich et liens comme les contrastes, Larcher Semyon Bychkov ainsi que l’Orchestre jette une nouvelle lumière sur le Philharmonique des Pays-Bas et Markus répertoire établi tout en interpré- Stenz. Le New York Philharmonic tant la musique contemporaine de créera l’ouvrage aux États-Unis en manière particulièrement convain- avril 2019. Larcher a été composi- cante. Au cours des dernières années, teur en résidence du Konzerthaus de il s’est lancé dans une carrière de Vienne, de l’Orchestre du Mozarteum chef d’orchestre, invité notamment de Salzbourg, du Wigmore Hall de à diriger l’Orchestre de Chambre Londres et de nombreux festivals tels de Munich et la Kamerfilharmonie que ceux de Davos, Heimbach, Risör, de la Radio des Pays-Bas, avec des Mondsee et Bantry. En 2015, il a reçu solistes tels qu’Isabelle Faust et Igor le Prix Elise L. Stoeger 2014-2015 de Levit. Chiasma, nouvelle pièce orches- la Chamber Music Society du Lincoln trale écrite pour Andris Nelsons et le Center, récompense saluant tous les Gewandhausorchester de Leipzig, vient 12
d’être créée en mars 2018. Larcher à Milan de trois nouveaux opéras : travaille actuellement à la composition Mitridate, re di Ponto (1770), Ascanio de son premier opéra pour Bregenz à in Alba (1771) et Lucio Silla (1772). Au l’été 2018, The Hunting Gun. retour d’Italie, Mozart obtient un poste de musicien à la cour de Hieronymus Wolfgang Amadeus Mozart von Colloredo, prince archevêque Lui-même compositeur, violoniste et de Salzbourg, qui suppor te mal pédagogue, Leopold Mozart, le père ses absences répétées. Les années du petit Wolfgang, prend très vite la suivantes sont ponctuées d’œuvres mesure des dons phénoménaux de innombr ables (not amment les son fils, qui, avant même de savoir concertos pour violon, mais aussi des lire ou écrire, joue du clavier avec concertos pour piano, dont le Concerto une parfaite maîtrise et compose de no 9 « Jeunehomme », et des sympho- petits airs. Le père décide alors de nies) mais ce sont également celles de compléter sa formation par des leçons l’insatisfaction, Mozart cherchant sans de violon, d’orgue et de composition, succès une place ailleurs que dans et bientôt, toute la famille (les parents cette cour où il étouffe. Il s’échappe et la grande sœur, Nannerl, elle aussi ainsi à Vienne – où il fait la connais- musicienne) prend la route afin de sance de Haydn, auquel l’unira pour le produire les deux enfants dans toutes reste de sa vie une amitié et un profond les capitales musicales européennes respect – puis démissionne en 1776 de de l’époque. De 1762 à 1764, Mozart son poste pour retourner à Munich, à découvre notamment Munich, Vienne, Mannheim et jusqu’à Paris, où sa mère, Mannheim, Bruxelles, Paris, Versailles, qui l’avait accompagné, meurt en juillet Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, 1778. Le voyage s’avère infructueux, et Lyon, Genève et Lausanne. Il y croise l’immense popularité qui avait accom- des têtes couronnées, mais aussi des pagné l’enfant, quinze ans auparavant, compositeurs de renom comme Johann s’est singulièrement affadie. Mozart Christian Bach, au contact desquels il en revient triste et amer ; il retrouve continue de se former. À la suite de son poste de maître de concert à la ses premiers essais dans le domaine cour du prince-archevêque et devient de l’opéra, alors qu’il n’est pas encore l’organiste de la cathédrale. Après la adolescent (Apollo et Hyacinthus, et création triomphale d’Idoménée en surtout Bastien et Bastienne et La finta janvier 1781, à l’Opéra de Munich, semplice), il voyage de 1769 à 1773 en une brouille entre le musicien et son Italie avec son père. Ces séjours, qui employeur aboutit à son renvoi. Mozart lui permettent de découvrir un style s’établit alors à Vienne, où il donne musical auquel ses œuvres feront leçons et concerts, et où le destin volontiers référence, voient la création semble lui sourire tant dans sa vie 13
personnelle que professionnelle. En Piotr Ilitch Tchaïkovski effet, il épouse en 1782 Constance Formé en droit à Saint-Pétersbourg, Weber, la sœur de son ancien amour Piotr Ilitch abandonne le Ministère de Aloysia, et compose pour Joseph II la Justice (1859-1863) pour la carrière L’Enlèvement au sérail, créé avec le musicale. L’année de son inauguration plus grand succès. Tour à tour, les (1862), il entre au Conservatoire de genres du concerto pour piano (onze Saint-Pétersbourg dirigé par Anton œuvres en deux ans) ou du quatuor à Rubinstein, dont il est l’élève. Sa cordes (Quatuors « À Haydn ») attirent maturation est rapide. Dès sa sortie son attention, tandis qu’il est admis (en décembre 1865), il est invité par dans la franc-maçonnerie. L’année Nikolaï Rubinstein, le frère d’Anton, 1786 est celle de la rencontre avec le à rejoindre l’équipe du Conservatoire « poète impérial » Lorenzo Da Ponte ; de Moscou, qui ouvrira en septembre de la collaboration avec l’Italien 1866 : Tchaïkovski y enseignera naîtront trois des plus grands opéras jusqu’en 1878. Sa première décennie de Mozart : Les Noces de Figaro (1786), passée à Moscou regorge d’énergie : il Don Giovanni (1787) et, après notam- se consacre à la symphonie (no 1 à 3), à ment la composition des trois dernières la musique à programme (Francesca da symphonies (été 1788), Così fan tutte Rimini), compose son Premier Concerto (1790). Alors que Vienne néglige de pour piano et ses trois quatuors. Le Lac plus en plus le compositeur, Prague, à des cygnes (1876) marque l’avènement laquelle Mozart rend hommage avec du ballet symphonique. Intégré dans la la Symphonie no 38, le fête volontiers. vie des concerts, publié par Jurgenson, Mais ces succès ne suffisent pas à le Tchaïkovski se fait rapidement un nom. mettre à l’abri du besoin. La mort de Au tournant des années 1860-1870, Joseph II, en 1790, fragilise encore sa il se rapproche du Groupe des position, et son opéra La Clémence Cinq, partisan d’une école nationale de Titus, composé pour le couron- russe (avec la Deuxième Symphonie nement de Leopold II, déplaît – au « Petite-russienne », puis Roméo et contraire de La Flûte enchantée, créée Juliette et La Tempête). Mais il se quelques semaines plus tard. Mozart voudra au-dessus de tout parti. L’année est de plus en plus désargenté, et la 1877 est marquée par une profonde mort le surprend en plein travail sur crise, lorsqu’il se marie, agissant à le Requiem, commande (à l’époque) contre-courant d’une homosexua- anonyme qui sera achevée par l’un de lité acceptée. C’est aussi l’année de ses élèves, Franz Xaver Süssmayr. la Quatrième Symphonie et de son premier chef-d’œuvre lyrique, Eugène Onéguine. Nadejda von Meck devient son mécène : cette riche admiratrice, 14
veuve, lui assure l’indépendance finan- (1888), Tchaïkovski retrouve une cière pendant treize années, assor- aisance créatrice. Il collabore avec ties d’une correspondance régulière. le chorégraphe Marius Petipa pour Tchaïkovski rompt avec l’enseigne- le ballet La Belle au bois dormant, ment. Entre 1878 et 1884, il ne cesse auquel succède un nouveau sommet de voyager, à l’intérieur de la Russie et lyrique : La Dame de Pique. L’opéra en Europe (Allemagne, Italie, Autriche, Iolanta et le ballet Casse-Noisette Suisse, France). Outre le Concerto connaîtront une genèse plus rebelle. pour violon et l’opéra Mazeppa, il se La Sixième Symphonie « Pathétique » réoriente vers des œuvres plus courtes est créée une dizaine de jours avant et libres (Suites pour orchestre), et la sa mort, dont la cause n’a jamais été musique sacrée (Liturgie de saint Jean élucidée (choléra ? suicide ? insuf- Chrysostome, Vêpres). S’il jette l’ancre fisance des médecins ?). Parmi les en Russie en 1885, il repart bientôt Russes, Tchaïkovski représente l’assi- en Europe, cette fois pour diriger milation des influences occidentales lors de tournées de concerts, culti- et de l’héritage classique, unis au vant des contacts avec les principaux génie national. Ce romantique qui compositeurs du temps. La rupture vénérait Mozart marque l’histoire dans annoncée par Mme von Meck, en les domaines de l’opéra, de l’orchestre 1890, est compensée par une pension et du ballet. à vie accordée par le tsar (à partir de 1888) et des honneurs internatio- naux. Après la Cinquième Symphonie Les INterprètes Andris Nelsons internationale. Après un an passé en Andris Nelsons est le directeur musi- tant que directeur musical du Boston cal du Boston Symphony Orchestra, Symphony Orchestra en 2014-2015, et le Gewandhauskapellmeister du il voit son contrat prolongé jusqu’à Gewandhausorchester Leipzig depuis la saison 2021-2022. Durant l’été février 2018. Ces deux engagements 2015 et le printemps 2016, le Boston – qui tissent un lien innovant entre Symphony Orchestra et lui ont effec- ces deux institutions renommées – tué leur première tournée en Europe, et le Grammy Award dont il a été largement saluée par la critique. Ils récompensé, confortent sa place effectuent leur première tournée au parmi les grands chefs de la scène Japon en novembre 2017, notamment 15
avec trois représentations au Suntory Andris Nelsons entretient un partena- Hall. Andris Nelsons a fait ses débuts riat avec Deutsche Grammophon, qui avec le Gewandhausorchester dans des a ouvert la voie à trois projets phares. œuvres de Richard Strauss, Beethoven Andris Nelsons et le Boston Symphony et Sibelius en décembre 2011, suivis par Orchestra se sont lancés dans l’enre- des concerts donnés régulièrement au gistrement de l’intégralité des sym- Gewandhaus au cours des années sui- phonies de Chostakovitch, et de son vantes. En février 2018, Nelsons a reçu opéra Lady Macbeth de Mtsensk. le titre de Gewandhauskapellmeister, Cette excitante collaboration leur a lors d’un festival d’inauguration de permis de remporter les deux années quatre semaines, qui marque éga- consécutives le Grammy Award de la lement le 275e Jubiläumssaison de meilleure performance orchestrale, l’orchestre. À partir d’avril 2018, en 2016 et 2017. Le chef et le label ont Nelsons et le Gewandhausorchester également entamé une nouvelle colla- ent ament leur première tour- boration avec le Gewandhausorchester née européenne, avec des perfor- qui apporte un éclairage nouveau aux mances dans des lieux prestigieux, symphonies de Bruckner, redéfinissant tels que la Philharmonie de l’Elbe le monde sonore très particulier de ce de Hambourg, le Concertgebouw dernier. La version la plus récente de d’Amsterdam et le Musikverein de sa Symphonie no 3 est acclamée par la Vienne. Durant la saison 2017-2018, critique. Andris Nelsons mène aussi un Nelsons est artiste en résidence du projet avec les Wiener Philharmoniker, Konzerthaus Dortmund, tandis qu’il avec lesquels il enregistrera l’intégra- poursuit sa collaboration régulière lité des symphonies de Beethoven avec le Wiener Philharmoniker, menant entre 2016 et 2019, avant de donner l’orchestre dans une tournée en Chine, en concert le cycle complet en 2020, avec des dates dans cinq villes dont année de la célébration du 250e anni- Shanghai, Macao et Guangzhou. Au versaire du compositeur. Né à Riga cours de sa carrière, Nelsons a établi en 1978 dans une famille de musi- des collaborations régulières avec ciens, il a commencé sa carrière en l’Orchestre Royal du Concertgebouw, tant que trompettiste de l’Orchestre le Berliner Philharmoniker, l’Orchestre de l’Opéra National de Lettonie avant de la Radio Bavaroise et l’Orchestre d’étudier la direction. Il a été direc- Philharmonia. Dans la fosse, Nelsons teur musical du City of Birmingham a été un invité régulier au Festival Symphony Orchestra de 2008 à 2015, de Bayreuth et au Royal Opera chef principal de la Nordwestdeutsche House Covent Garden, où il dirigera Philharmonie de Herford de 2006 à Lohengrin, dans la nouvelle produc- 2009 et directeur musical de l’Opéra tion de David Alden cette saison. National de Lettonie de 2003 à 2007. 16
Gewandhausorchester Leipzig cantates de Bach à la Thomaskirche. Plus ancien orchestre municipal au Aucun orchestre symphonique de monde, le Gewandhausorchester a cette catégorie ne se consacre aussi été fondé en 1743, par un groupe intensément à la musique de J. S. de seize musiciens philanthropes Bach. Le Gewandhausorchester est – représentants de la noblesse et régulièrement amené à sillonner le des citoyens ordinaires – pour se monde depuis 1916 et jouit d’une produire dans le cadre d’une nouvelle présence presque inégalée dans les société de concert baptisée Das médias tels que la radio, la télévision, Große Concert. En 1781, il élit pour les CD et DVD. Peu d’orchestres ont résidence la halle aux tissus de la joué un rôle aussi actif et formateur ville – le Gewandhaus – et prend dans le développement de la musique le nom de Gewandhausorchester. symphonique, aujourd’hui encore D’illustres Kapellmeisters l’ont dirigé l’orchestre attire à lui les meilleurs au cours des derniers siècles, parmi compositeurs, chefs et solistes. Le eux Johann Adam Hiller, Felix Gewandhausorchester peut s’enor- Mendelssohn Bartholdy, Arthur Nikisch gueillir d’avoir donné le cycle des et Kurt Masur. Après son inaugura- neuf symphonies de Beethoven du tion en 2005, le mandat phénoménal vivant du compositeur (1825-1826) de Riccardo Chailly en tant que ainsi que la première intégrale de Gewandhauskapellmeister a pris fin l’œuvre symphonique de Bruckner en 2016. Andris Nelsons deviendra le (1919-1920). Le prélude des Maîtres nouveau Gewandhauskapellmeister chanteurs de Nuremberg de Wagner, pour la saison 2017-2018. Appréciée le Concer to pour piano n o 5 de des mélomanes du monde entier, Beethoven, le Concerto pour violon la sonor ité exceptionnelle du et Un requiem allemand de Brahms Gewandhausorchester le distingue et la Symphonie no 7 de Bruckner ne de tout autre orchestre sympho- représentent qu’une fraction de la nique. Cette identité sonore unique, richesse du répertoire symphonique associée à la diversité extraordinai- du Gewandhausorchester. Encore rement riche du répertoire que joue aujourd’hui, l’orchestre commande le Gewandhausorchester, est cultivée et crée chaque saison de nouvelles chaque année dans plus de deux cents œuvres. Au cours de son mandat de représentations, qu’il interprète dans Gewandhauskapellmeister (1835- ses trois « maisons ». Il se produit 1847), Felix Mendelssohn Bartholdy chaque semaine au Gewandhaus, a exercé une influence décisive sur le participe aux productions de l’Opéra développement de ce qui constitue de Leipzig et rejoint le Thomanerchor aujourd’hui le cœur du répertoire dans un programme hebdomadaire de symphonique. Pendant son mandat, 17
il a dirigé la création de plusieurs de avec Stefano Bollani, les concertos ses propres œuvres dont le Concerto pour piano, l’Oratorio de Noël, la pour violon en mi mineur, la Symphonie Passion selon saint Matthieu et les no 3 « Écossaise » et l’ouverture de concertos brandebourgeois de Bach, Ruy Blas. Mendelssohn a également les concertos pour piano de Brahms dirigé l’orchestre dans la création avec Nelson Freire, la Symphonie mondiale de la Symphonie en ut no 2 (Lobgesang) de Mendelssohn et majeur « La Grande » de Schubert l’album « Mendelssohn Discoveries ». ainsi que dans les Symphonies no 1, 2 Le projet d’enregistrement du et 4 de Schumann. Par le biais d’une cycle complet des symphonies de programmation particulièrement origi- Gustav Mahler (chez Accentus) nale – très novatrice pour l’époque – il est arrivé à son terme en 2016. Le a réveillé chez les auditeurs leipzigois Gewandhausorchester a collaboré avec la conscience des chefs-d’œuvre du Herbert Blomstedt de 2005 à 2012 passé, notamment en réintroduisant la dans une intégrale des symphonies de musique orchestrale de Bach, musique Bruckner (chez Querstand) faisant déjà qui, jusqu’à son arrivée à Leipzig, était référence. Chef lauréat de l’orchestre, curieusement tombée dans l’oubli. Le Herbert Blomstedt l’a dirigé dans premier conservatoire d’Allemagne fut l’enregistrement d’un cycle complet fondé à l’initiative de Mendelssohn, à des symphonies de Beethoven paru à Leipzig en 1843, l’actuelle Hochschule l’occasion de son 90 e anniversaire en für Musik und Theater « Felix juillet 2017. Mendelssohn Bartholdy ». Fidèle à la conception originale de son fondateur Violons I qui était de permettre aux futures Sebastian Breuninger, 1er solo générations de musiciens d’orchestre Andreas Buschatz, 1er solo de s’entraîner au plus haut niveau, le Conrad Suske, assistant 1e solo Gewandhausorchester collabore avec Yun-Jin Cho, assistant 1er solo la Hochschule sous la forme d’une Tristan Thery Académie d’Orchestre Mendelssohn. Johanna Berndt Les diplômés de l’académie reçoivent Jürgen Dase un master en pratique orchestrale. Hans-Rainer Jung La discographie de l’orchestre avec Liane Unger Riccardo Chailly a été couronnée de Brita Zühlke nombreuses récompenses presti- Gunnar Harms gieuses parmi lesquelles le Golden Christian Krug Disc ; pour les cycles complets des Chiara Astore symphonies de Schumann, Brahms et Franziska Mantel Beethoven, un album dédié à Gershwin Mao Zhao 18
Dzafer Dzaferi Violoncelles Sanghee Ji Christian Giger, 1er solo Marie-Luise Vit Léonard Frey-Maibach, assistant 1er solo Gayane Khachatryan Violons II Michael Peternek David Wedel, 1er solo Christian Erben Miho Tomiyasu-Palma Marques, solo Kristin Elwan Markus Pinquart Dorothée Erbiner Sebastian Ude Henriette-Luise Neubert Gudrun Spörl Moritz Klauk Udo Hannewald Pedro Pelaez Romero Rudolf Conrad Olivier Marger Edwin Ilg (Mendelssohn-Orchesterakademie) Kathrin Pantzier Lars Peter Leser Contrebasses Tobias Haupt Rainer Hucke, 1er solo Karl Heinrich Niebuhr Karsten Heins, solo Lydia Dobler Burak Marlali, solo Nemanja Bugarcic Waldemar Schwiertz Camille Gouton Eberhard Spree Lifan Zhu Thomas Stahr Alexander Lesch Slawomir Rozlach (Mendelssohn-Orchesterakademie) Christoph Winkler You Young Lee Altos Vincent Aucante, 1er solo Flûtes Elizaveta Zolotova, solo Katalin Stefula, solo Olaf Hallmann Sébastien Jacot, solo Peter Borck Manfred Ludwig Katharina Dargel Tünde Molnár-Grepling (piccolo), solo Licences E.S. 1-1083294, 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 - Imprimeur :Impro Dorothea Hemken Claudia Bussian Hautbois Birgit Weise Henrik Wahlgren, solo Anne Wiechmann-Milatz Domenico Orlando, solo David Lau Thomas Hipper Tahlia Petrosian Simon Sommerhalder (cor anglais), solo Ivo Bauer Jihye Han (Mendelssohn-Orchesterakademie) 19
Clarinettes Timbales Thomas Ziesch, solo Mathias Müller, solo Peter Schurrock, solo Tom Greenleaves, solo Matthias Kreher (clarinette en mi bémol), solo Percussions Volker Hemken (clarinette basse), solo Gerhard Hundt Philipp Schroeder Bassons Wolfram Holl Thomas Reinhardt, solo David Petersen, solo Piano et célesta Lutz Klepel Hazel Beh Hans Schlag (contrebasson), solo (Mendelssohn-Orchesterakademie) Cors Accordéon Ralf Götz, solo Luka Juhart (invité) Bernhard Krug, solo Jan Wessely Directeur du Gewandhaus Jochen Pleß Andreas Schulz Simen Fegran Jürgen Merkert Chef de la gestion d’orchestre Christian Kretschmar Marco Eckertz Julian Schack (Mendelssohn-Orchesterakademie) Gestion d’orchestre Nele Kemmerich Trompettes Gábor Richter, solo Équipe technique Jonathan Müller, solo Tobias Göthert Ulf Lehmann Holger Berger Johann Clemens Stephan Hildebrandt Thomas Hupe Trombones Jörg Richter, solo Tobias Hasselt, solo Stefan Wagner Johannes Urban (invité) Tuba David Cribb 20
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