ART NOUVEAU & ART DÉCO - BALADES URBAINES NAMUROISES - Office du Tourisme de Namur
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Namur recèle des richesses archi- tecturales du début du XXème siècle parfois insoupçonnées. Adolphe Ledoux -Jambes Art nouveau sique émaillée de nombreux détails Art nouveau dont les sculptures délicates Trois architectes illustrent, dans le et souples des consoles et parapets la- courant du modern style, l’ « Ecole de téraux du balcon. Namur »: Jules Lalière (1875 – 1955), Adolphe Ledoux (1883-1969) et Léonce A Jambes (rue Mazy, 23), Lalière édi- Lebrun (1885-1940). Leurs réalisations fie une maison aux lignes architectu- architecturales marquées par l’esprit rales originales avec notamment au de l’Art nouveau s’édifieront principale- deuxième étage de la travée de gauche ment dans les quartiers de la périphérie un encorbellement soutenu par deux namuroise qui s’urbanisent : Jambes, consoles modelées. Salzinnes, Saint-Servais. Jules Lalière réalise à Salzinnes plusieurs hôtels Adolphe Ledoux construit une oeuvre de maître marqués par le courant ra- architecturale singulièrement inventive tionaliste de l’Art nouveau. Sa mai- et originale par ses lignes végétales, son personnelle, construite en 1906, ses fers forgés aux motifs naturalistes avenue Cardinal Mercier (n°48) en est et ses menuiseries très élaborées. Agé un exemple particulièrement soigné d’à peine 23 ans, il réalise à Jambes et luxueux, inspiré des hôtels Tassel pour la famille Materne, fondatrice de et Solvay réalisés par Victor Horta. la confiturerie, un ensemble Art nou- Le bow-window constitue l’élément veau coloré et pittoresque de quatre principal de cette élégante façade en immeubles (Place de la Gare Fleurie à pierre blanche où l’on remarque égale- ment les ferronneries (grille d’entrée, balcon) et les prises d’air à l’aspect de gueules de chimères. La haute façade du n°49 est érigée en 1900 par Lalière. Les sgraffites garnissant la façade sont signés de Gabriel Van Dievoetes. Les détails très originaux des ferronneries attestent du savoir-faire de nos arti- sans régionaux. Le même artiste signe les sgraffites de la « Maison Collin » (n°55) toujours conçue par Lalière en 1902. Œuvre du même architecte, la demeure bâtie en 1905 au n°72 de l’avenue Reine Astrid présente une conception plus clas-
Adolphe Ledoux - Jambes Adolphe Ledoux - Jambes Jambes, n° 4 à 10) tous singularisés par Dans l’avenue Bourgmestre Jean Ma- l’usage d’une teinte différente pour les terne (n° 82-84), un étonnant magasin briques mais unifiés par leur hauteur édifié en 1910 est l’oeuvre de Adolphe de toiture. Cette série d’immeubles im- Ledoux. Ce remarquable bâtiment a été pressionne par le raffinement et l’ori- classé en 1992 en raison notamment de ginalité des détails ornementaux. la rareté des devantures commerciales Le célèbre peintre Paul Cauchie (1875- Art nouveau conservées aujourd’hui. 1952) est l’auteur des sgraffites. Dans le style « Art nouveau », Léonce Lebrun réalise le « Château Champagne Toujours à Jambes, Place Saint-Calixte, » à Saint-Servais (1911), la Villa Germaine quatre maisons (n° 52 à 58) constituent (Rue du Parc, 11 à La Plante) ou encore également un ensemble architectural une maison d’habitation et de com- exceptionnel Art nouveau réalisé en 1907. merce (Rue Adolphe Bastin, 25-27). À l’angle des rues de Dave et Lambin, un groupe de trois habitations toutes en Durant l’entre deux-guerres, il se sin- verticalité ont été réalisées par Adolphe gularise par l’édification de maisons, Ledoux en 1908. Les superbes sgraffites plus accessibles à tous, conçues avec de Paul Cauchie, incluant les visages une économie de moyens mais non des deux enfants du propriétaire, sans recherche décorative. L’influence indiquent le nom des villas : « Marcel », de l’école amstellodamoise se retrouve « Gaby » et « À l’oiseau bleu ». dans ses réalisations : notamment à Bomel, un ensemble d’habitations (Rue Nanon 19-29) de 1932 caractérisées par la disposition des briques, formant des motifs géométriques. Les réalisations monumentales et aty- piques de l’architecte bruxellois Georges Hobé marquent également le paysage namurois de l’époque. Afin de dévelop- per le tourisme à Namur, cet architecte réalise à la citadelle le stade des jeux et le théâtre de verdure (1910) ainsi qu’en bordure de Meuse le casino (1911).
Emile Dickshen - Namur Art déco style Art Déco tandis que d’autres an- noncent déjà le courant moderniste, Dès l’après-guerre, l’architecture Art plus épuré. Déco, en rupture vis-à-vis de l’Art Nou- veau, prône les formes pures et géo- Les architectes phares de ce courant à métriques. La courbe s’estompe au Namur signent dans le quartier diffé- profit de la ligne droite et anguleuse à rentes réalisations remarquables: travers des matières issues de l’indus- trie. Les toits plats, les bow-windows, Jean Delooz : dans la rue des Carmes, le la polychromie, les frises à motifs abs- Cinéma Caméo ❶*, l’immeuble n° 67-73 traits ou stylisés caractérisent l’archi- (1934) ❷ caractérisé par une belle al- tecture Art Déco. ternance entre les bow-windows ain- Le quartier Art Déco de Namur re- si qu’une maison moderniste à la rue couvrant principalement les rues Saint-Joseph, n° 16 (1934) ❸ des Carmes et des Croisiers, est un exemple assez rare d’architecture Art déco homogène et intégrée en plein Léopold Thomé : l’immeuble en briques cœur d’une ville. jaunes orné d’une tourelle d’angle daté Ailleurs, les réalisations marquées par de 1934 au coin des rues des Carmes et ce style ont, le plus souvent, vu le jour des Croisiers (n°34) ❹, la « Résidence dans les nouveaux quartiers périphé- Les Carmes » (rue des Carmes, 46-48) riques. ❺. De nombreux autres immeubles de Dans le quartier des Carmes, l’im- la rue portent sur leur façade la signa- meuble à appartements s’affirme et ture « L. Thomé » suivie de l’année de connaît un grand succès. Certaines construction. réalisations illustrent typiquement le * Voir plan en pages suivantes
Georges Nihoul : l’immeuble d’angle d’esprit moderniste de la rue des Carmes, 64 (vers 1934) ❻. Edouard Franquinet : l’immeuble Art déco pour le compte d’une banque à l’angle de la rue Godefroid (n° 46) et des Croisiers ❼. Emile Dickshen - Eglise du Sacré-Coeur René Collin : l’immeuble de la rue des Croisiers n° 8-14 (1928-1930) ❽ et celui de la rue Saint-Joseph, n° 28-30 avec D’autres témoins majeurs de l’archi- un vitrail original. tecture de cette époque sont à men- tionner : l’Eglise du Sacré-Coeur à Emile Dickshen : les deux immeubles Saint Servais (chaussée de Waterloo, d’angle de la rue des Croisiers et de 356) réalisée en 1934 par l’architecte la rue de Fer (1928) ❿, l’immeuble 7-11 namurois Albert Ghéquière (1880-1947), de la rue des Croisiers (1933) avec un un exceptionnel et rare exemple de superbe bas-relief « Orphée » d’un des l’architecture Art déco religieuse. premiers sculpteurs modernistes, Os- Le peintre Louis-Marie Londot y réalise car De Clerck (1892-1968) ⓫. les vitraux (1958) et le chemin de croix (1962). Emile Dickshen réalise également un immeuble à la rue des Carmes (n°55) A Jambes, l’architecte-urbaniste Léon ⓬ et, à la place d’Armes, la Bourse de Stas (1901-1980), qui a beaucoup voyagé Commerce (1932) dans un style plus aux Pays-Bas, réalise des construc- historiciste et inspiré de l’architecture tions influencées par l’Ecole d’Ams- renaissance-baroque. terdam dont, en 1934, sa maison per- sonnelle (Avenue du Bourgmestre Jean Materne, 238) caractérisée par des dé- crochements subtils de la façade et la variété des percements. Dans la même avenue, il construit également dans le même esprit les n° 10-12 et 102-104. Après 1936, il édifie les maisons du n° 26 à 54 de l’avenue Materne. Enfin, à Beez (avenue Reine Elisabeth, 178), une remarquable villa moderniste évoquant le style paquebot est édifiée dans les années 1930 par l’architecte Levêque. Emile Dickshen - Namur
Théâtre Prison . Bayar in nr aquet Jardin iet Passion te erck em B d e M vard Boule nu e de sC om la c e d e la Station ba P tta E. Melot n nts Boulevard es lin Le F su Ur Rue Godefroid es rt ssa ta ed ie S Ru ar de M se Ru ui e de Lo e Br rc rg ux e Pa Vie ag ell es gn a mu é r ga Na rsit el de nive nd td am té an Chalon ur N ersi ra U ar G mp de iv fé Un e ra Ru Re Université G ph de Namur Rue Lelièvre se Jo nde au Place du Rue Blo de Justic Palais e Ru e Palais d e Justice Place du Chapitre Rue de l’Ouv o Brun Rue Ru Rue Basse Ma e
Bastin nière et aquet Boulevard du Nord Pont de Lo uvain ont s o u s le p Place Rue Léopold n et la Station Aven B org e de u la G Rue Passage are lliot Le Flandre de la Gare Rue Rogi u Ga rabea er Rue de l'inquiétude er êche Rue nc Rue Godefroid Rue de F Rue de ❹ ❽ R. Mo s Crois ❿ am iers ❼ ien N ❷ ❻ Rue des Dames Blanches ⓫ s ❺ ❿ Rue des Carme c ⓬ u Rue St Joseph e L ❶ ❾ Galerie Hôtel St Joseph de Ville ❸ Jardin du Maïeur Capucins Fer Venelle de Rue de la grande Forge Venelle des Rue St J acq p in e de l’Ouvrage ues Pé Les R ue Basse Marcelle Haute Marcelle Ru
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