BELGIAN METRopoLIs THE - SECO
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
editorial - 2 - BRUGES AU DÉPART Longue Dans la construction de cette planète du futur, les entreprises belges et les spécialistes belges jouent un rôle de premier plan. Nos leaders et nos experts sont à la pointe de l’innovation urbaine. Ils s’exportent sur tous les continents. Des groupes comme Tractebel, Deme, De Nul, Besix, des vie architectes comme Philippe Samyn, Jacques Timmerman, Luc Schuiten, Philippe Verdussen portent haut nos couleurs. Tout cela dans une approche européenne et multiculturelle. En d’autres termes, les méthodes de construc- tion "à la belge" sont parmi les meilleures au monde. À C’est de ce constat qu’est née la revue THE BELGIAN METROPOLIS. L’idée est de faire découvrir cette ville du futur sous tous ses aspects et avec ce re- The gard typiquement belge. C’est la vision de nos professionnels qui s’expriment ici, pas celles des journalistes ou des politiques. Le principe est aussi de pro- mouvoir cet esprit métropolitain qui est apparu dans notre vieux continent au Moyen-Age lorsque quelques cités parvinrent à s’interconnecter par Belgian les mers. Savez-vous que la première ville à se lancer dans ce processus fut Bruges ? Ensuite, ce furent Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam et Londres. Et aujourd’hui ? Paris, Lille, Bruxelles, Copenhague, Barcelone, Stockholm, elles sont nombreuses à faire partie de cette "ligue des métropoles" comme l’écrit Metropolis! Paul Vermeylen… Sans SECO, ce projet un peu fou n’aurait pas pu voir le jour. A l’occasion de son 80ème anniversaire, l’entreprise bruxelloise s’est associée à la démarche. Elle s’est même impliquée totalement. Cet apport fut essentiel. N’oublions pas qu’elle est le centre d’expertise du secteur de la construction. Bref, THE BELGIAN METROPOLIS n’aurait pas pu s’appuyer sur meilleur partenaire. Nous ne remercierons jamais assez la dynamique équipe de la Rue d’Arlon. En 2030, la superficie de la totalité des espaces urbains devrait tripler. Les Et nous sommes ravis que notre revue ait été distribuée, en avant-première, villes représenteront 60% des habitants de notre planète. Par exemple, en aux nombreux VIP présents à Flagey pour célébrer le jubilé SECO. D’autres Chine, il y aura un milliard de citadins. Et en 2050, environ 70% de cette événements seront autant d’opportunités de diffuser ce magazine qui veut population mondiale sera urbaine. Nos cités seront alors confrontées à des être la vitrine du secteur belge de la construction. Espérons qu’il y aura un défis colossaux, que ce soit sur le plan social, alimentaire ou environnemental. numéro deux ! Les maires de demain seront les maîtres du monde. Bref, il est fondamental de revoir notre conception de la ville. La question est dès lors évidente : la cité du futur va-t-elle se construire à partir de DANS LA CONSTRUCTION DE CES CITÉS l’Europe ? Notre vieux continent est-il encore à même de développer un nouvel urbanisme ? Les USA et les pays émergents, particulièrement en Asie, n’ont- DU FUTUR, LES EXPERTS BELGES ils pas le monopole de l’innovation urbaine ? Comme l’expliquait l’architecte Vincent Callebaut à Corinne Boulangier sur la Première, "le modèle euro- JOUENT UN RÔLE DE PREMIER PLAN péen est beaucoup plus complexe puisqu’à la dimension technique, il faut ajouter le facteur culturel. Il s’agit, en fait, de recycler les villes. La démarche est de concilier les éléments existants avec les défis de l’avenir. Il faut no- tamment aider ces métropoles à retrouver leur équilibre énergétique. Nous devons inventer les smart cities c’est-à-dire les villes capables de produire leur énergie de façon propre et avec un bilan favorable". Comme toutes les autres régions du monde, l’Europe doit donc affronter cette troisième révolution industrielle chère à Jeremy Rifkin. "Aujourd’hui, confiait le prévisionniste paul grosjean américain à Trends-Tendances, les jeunes ne veulent plus avoir une voiture, rédacteur en chef mais être mobiles". paul@aubalcondelactu.be 0477 33.63.22 onder auspiciën van / sous l'egide de / under the auspices of
- 3 - seco magazine | the belgian metropolis 80 YEARS OF SECO 4 A TRIBUTE TO OUR CONSTRUCTION INDUSTRY 6 PROSPECTIVE DANIEL LIBESKIND : ARCHITECTURE AS A TRIALOGUE 8 TABLE RONDE : C'EST LE TEMPS DE LA MÉTROPOLE 12 ENVIRONMENTAL L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE OU LA RÉSILIENCE URBAINE 16 L'ÉVOLUTION DE L'HABITAT DANS LE 21ÈME SIÈCLE 19 ALAIN FLAUSCH ET THIERRY WILLEMARCK 22 FACE AUX DÉFIS DE LA MOBILITÉ VISION DE LA VILLE DURABLE DE DEMAIN 26 TECHNICAL RONDE TAFEL : BOUWEN AAN DE TOEKOMST 28 HERNIEUWBARE ENERGIE, EEN NIEUWE WIND 32 EEN VISIONAIRE AANPAK VOOR DE STAD VAN MORGEN 35 HOE KAN CERTIFICATIE INNOVATIE ONDERSTEUNEN ? 36 GREAT PROJECTS LES VILLES NOUVELLES OU L'URBANISME UTOPIQUE 37 LE FUTUR DES CENTRES COMMERCIAUX 41 UITDAGINGEN EN KANSEN VOOR DE TOEKOMST VAN DE HAVENS 44 AFGEZONKEN TUNNELS EN HAVENONTWIKKELING 47 HEMELSE UITDAGINGEN… ZIJ RIJZEN TORENHOOG! 48 CREATIEVE BOUWPROJECTEN BIJ DE VLEET 52 OPINIONS REPENSER LA GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE WALLONNE 58 SCHOLEN VAN MORGEN BOUWT 200 SCHOOLGEBOUWEN 59 HET WEZENLIJK BELANG VAN CULTUUR IN HET BRUSSELS 60 KOSMOPOLITISCH VERHAAL THIS IS SECO 62 POSTFACE 64 COLOPHON 65
timeline - 80 years of seco - 4 - basiliek / basilique koekelberg, brussels 1938 flagey, brussels 1934 2006 antwerp law courts, antwerp 2009 gare de liège guillemins solar panels … residence palace, brussels … tour paradis, liège … waalse krook, gent
- 5 - seco magazine | the belgian metropolis 1958 atomium, brussels 2000 offshore windmills 2009 mediacité, liège 2013 astro tower, brussels 2013 bureau de police, charleroi … sint-pietersstation, gent 2014 o f s e co ye a r s 80
a tribute to our construction industry - 6 - A tribute to our construction industry! - frank goes - Since its creation in 1934, SECO has been at the forefront of risk management, quality assurance and the evaluation of innovative systems in the construction industry. Estab- lished in the 1930s to safeguard quality and avoid disasters, it has gradually grown into a real partner of the construction world, and has contributed to shaping the urban envi- ronment that Belgian cities offer us today. URBAN DEVELOPMENT IS THE Through the eyes of stakeholders in the construction industry, THE BELGIAN CHALLENGE FOR THIS CENTURY, METROPOLIS highlights different aspects of cities as the main living, working and AND THIS IS WHAT THIS MAGAZINE leisure environment for a growing world IS ABOUT! population. SECO’s history started in the pre-war period, with a first high-rise building on the Avenue Gen- eral Jacques close to the Place de Etoile, techni- the Sclayn bridge over the river Meuse. Growth In the sixties Belgium prepared to become the cal controls on the Koekelberg Basilica project is synonymous with energy. In that period the logistics hub of Europe. Metro projects were and studies of the bridges over the Albert Canal. experimental nuclear reactor BR2 was built started in Antwerp, Charleroi and Liège. High- The fifties saw the start of a long period of growth to produce isotopes for medical diagnostic and ways and bridges increased road transport capac- for European economies. One Belgian project treatment purposes, and SECO monitored its ity. Tunnels such as the Kennedy Tunnel were was the North-South connection, overseen structure. Today, along with four other plants, constructed. SECO participated in the BASF by the Office Nationale de la Jonction with the it generates 90% of the requirements for nu- plant construction in Antwerp. And buildings active involvement of Eugène François. Since clear-based medical applications worldwide. changed the skylines. The ING headquarters the first metro works started around the Midi Belgium’s moment of glory came with the organ- in architectural concrete, the Generali tower railway station under the supervision of what is ization of the World Expo in 1958. Along with with previously unseen quantities of glass and known today as the STIB – MIVB, SECO has been many other pavilions, the enigmatic Atomium the Midi Tower, the highest building in Europe a reliable partner for the Brussels Inter-commu- underwent controls by Seco. This was the start at the time, were all designed and built in that nal Transport Company. This period also saw the of a continuing and growing partnership with a fantastic period. The industry also saw the arrival arrival of new technologies, such as pre-stressed booming construction industry. SECO became of new products and new processes. Aluminium concrete. After a first pilot project for the SNCB the key partner to IDI insurance for investors joinery and façade systems, fluid roofing sys- - the bridge over the Rue du Miroir, designed by in Belgium and the construction industry in tems, insulation materials such as Rockwool and none other than Gustave Magnel - it was used in general. prefabricated concrete (including architectural
- 7 - seco magazine | the belgian metropolis WITH THE NEEDED UPGRADE OF PUBLIC BUILDINGS, façade elements) all entered the building con- energy consumption, high comfort levels, etc., struction market. To manage this flow of inno- ALL FORM A WELCOME are all required. This all poses new challenges, vative products, the building industry agreed to apply technical approval and product certifi- PLAYING FIELD for which SECO is gearing up with new services for its partners in the real estate industry. cation schemes, in which SECO took part right FOR THESE INNOVATIONS from the start. At the beginning of the nineties The civil works sector is also undergoing changes SECO and BBRI (WTCB-CSTC) founded a cer- with new materials (glass fibre, ultra-high- tification body to develop management systems strength concrete, etc.), new processes (such as certification, the Belgian Construction Certifi- moving scaffolding for concrete casting and post- cation System (BCCA). And a booming economy requirements defined at the European and global stressed architectural concrete) and new types required further infrastructure developments. level, SECO joined the BREEAM scheme and of constructions such as on- and offshore wind The port of Zeebrugge and the city of Louvain-la- is now supporting the next step: the creation of turbines and bio-based power plants. And these Neuve are just two examples of greenfield oper- new CO2 footprint and circular economy labels. are just material changes. Belgium is undergoing ations supported by SECO while the boat lift at Europe has definitely become Seco’s home with a broader constitutional shift, where the regions Strépy-Thieu upgraded the logistics of the histor- establishments in the Netherlands, Luxemburg, take on more powers, including responsibility for ical industrial basin around Mons-Charleroi. France and Poland. With its central position, Bel- energy and sustainability, using regulatory certi- gium is part of several pan-European infrastruc- fication schemes. This includes the Declaration With the nineties, international developments ture networks. Belgium hosts a key part of the of Conformity under independent supervision, brought the BCCA new challenges. New com- European high speed train network with bridges or the approval of construction companies, sup- pliance assessment schemes were developed in and viaducts now arising along our highways. porting construction quality. New product guid- accordance with international standards and The 21st century brings sustainable materials to ance is organized through Seco’s participation in local references; the BCCA played a full part the fore: wood on roofs and façades, photovoltaic BCCA in different grades corresponding to the in assessments and inspections to meet “fit for panels, etc., while glass and technical installa- needs and maturity of the product. purpose” requirements. During these years the tions need to meet and balance the requirements European Union expanded to include almost all of comfort, and energy with the architectural But this is Belgium, Europe. The whole world is western and northern European countries by requirements of space and transparency. on the move. A world in which SECO is involved 2000. SECO was responsible for controls on the in many large-scale projects such as maritime European Parliament’s most important building, New concepts such as shopping malls, retirement works for the Manifa Oil Field (Saudi Arabia), the “Caprice des Dieux”, the European Coun- homes and student accommodation, together the Ferrari Experience (UAE), the Cleveland cil’s Justus Lipsius building and the renovation with the need to upgrade public buildings, all Clinic (UAE), an LNG terminal (Uruguay) and a of the Commission’s Berlaymont building. A provide opportunities for the use of these inno- bioethanol and electricity plant, Addax Bioener- stronger Europe also meant additional require- vations. Courts, museums, town halls, stations, gy (Sierra Leone). Belgium, Europe, worldwide ments and harmonized technical language, set hospitals … all have their design challenges. - the challenges remain the same. Sustainability out in European directives and regulations. The and durability have become global issues and BCCA took up its role as Notified Body for CE Financial considerations are however an issue. therefore global answers are needed. Urban marking and took part in the implementation Public and private stakeholders are seeking new development is a clear answer. And SECO wants of the European Technical Assessment scheme types of partnerships based on long term com- to contribute to this answer along with the con- (ETA). In parallel, environmental, ecological mitments to durability, sustainability, safety, and struction industry by supporting innovation and and social issues gained increasing importance performance. The different projects for schools offering confidence and certainty. Urban devel- after 2000. SECO and WTCB-CSTC launched the have been designed along these principles. opment is THE challenge for this century, and Valideo sustainability benchmark scheme. With High-performance maintenance operations, low that is what this magazine is about! SECO BOARD OF DIRECTORS frank goes steven beckers erik van celst robert de mûelenaere yves pianet president vice-president vice-president director - ceo member of the board
- 9 - seco magazine | the belgian metropolis Architecture as a trialogue IN A SHORT WHILE, THE CITY OF MONS, BELGIUM WILL HAVE THE PLEASURE OF INAUGURATING THE NEWEST ADDITION TO ITS VIBRANT URBAN LANDSCAPE, THE MONS INTERNATIONAL CONGRESS XPERIENCE. - koen mortelmans - During his stay in Belgium, Daniel Libeskind will attend the 80th anniversary celebration of SECO, the Technical Control Bureau for Construction, which will be held this time in the exceptional Brussels Flagey building, an art deco gem in its own right. “I’m very curious to see this remark- able building from the inside,” says Daniel Libeskind, “…especially since during an earlier stay in Brussels, I only saw the façade. Whenever I’m visiting countries or cities, I try to find time to visit inspiring buildings. In Brussels, I hope to discover more about Art Nouveau. I’ve already undertaken an in-depth visit to the Stoclet House, but I’m sure I could spend several more hours re-discovering it, in all its finest details,” adds Libeskind. Although the MICX is Libeskind’s first architec- tural project in Belgium, he was already familiar with the country, “but only as an interested visi- tor,” he adds. And what about the city of Mons? “I see Mons as a small Brussels, on a beautiful scale. I especially like the combination of new and old architecture there.” The decline of the city during the second half of the twentieth century doesn’t disturb him. “Periods of neglect are also periods of history. We have got rid of the past and started from scratch. Cities and societies have •
prospective - daniel libeskind - 10 - centre de congrès - mons, belgium always grown in an organic way. Even mistakes torical locations. However, he continues to enjoy are part of memory. I argued this same point himself when designing small-scale, private during the discussions about the renovation of buildings and even ‘everyday’ objects. “This was Berlin’s Alexanderplatz. Some people wanted to WITH THE NEEDED the main objective in starting my Milan studio. demolish the dated buildings from the disliked DDR period, but I don’t like the surgical ap- UPGRADE OF There, we concentrate on the development of the basic objects of interior design, such as chairs or proach. I prefer the holistic way.” PUBLIC BUILDINGS, door handles. For a couple living in Connecticut, I recently designed a very expressive private ALL FORM home, which is both massive and based on the ONCE AGAIN, RECONNECTING A WELCOME principles of sustainability.” Libeskind believes THE OLD AND NEW CITIES the further development of new, innovative IN MONS PLAYING FIELD building materials will contribute to ever more sustainable architecture. “However, it takes time Libeskind has a clear view of the congress FOR THESE before these new materials are properly tested centre’s place within the city as a whole and INNOVATIONS. for their sustainable properties, then to get as the vector of this bond between the old and approval and certification before becoming avail- new cities. “It underlines the importance of able on the market.” He sees this research into Mons as a cultural centre. In the urban fabric, it sustainable innovations as a worldwide trend, in incorporates the transitional area and forms the North America, Europe and, especially, in “the connection between the old city centre with its exploding Asian market.” belfry and the new Calatrava railway station,” says Libeskind. useful in philosophy or maybe in linguistics. I prefer more positive terms for architecture, as TOWARDS A On the other hand, there are academic critics we aren’t tearing down things, but constructing SUSTAINABLE SOCIETY who see Libeskind as a flag-bearer for so-called them,” responds Libeskind. deconstructivism. “I don’t like it. However, the Currently, Asia – as well as the rest of the world architect Philip Johnson started to use it… but Libeskind made his reputation with public pro- – showcases innovative techniques, design and it’s not a word suited for architecture. It can be jects that dominate the city atmosphere in his- manufacturing, but it also has a fascination with
- 11 - seco magazine | the belgian metropolis ever taller buildings, although they are not neces- essential role to play. I think private-public sarily more sustainable. “Not all those projects partnerships, such as our Docklands project in chose to build higher just because the available Dublin, will become more and more important. ground space was limited. This symbolises a new The public and the private sectors are not totally desire. My own desire is to create sustainable separate any more.” In parallel to new materials, buildings. This is also the ambition of my clients, novel techniques have also become available. who are creative people, very eager to contribute Machines have become more powerful, technical through their ambitions and quality standards companies have increased their capacities to to achieving a sustainable society.” In his view, provide a growing number of integrated services. the public and the private sectors have a shared Some have already suggested that building con- responsibility in reaching this vital goal. “Europe tractors and their technically-trained associates went ahead and created a legal framework to will be able to take over a large swathe of what promote and facilitate sustainable building, but has traditionally been architects’ work, leaving the US and other countries will and are following them to focus on purely aesthetic and design suit. And the private sector definitely has an aspects. “I don’t agree at all, and I don’t believe it will happen in the future,” Libeskind replies. “We shouldn’t simply follow the mechanical way ma- chines work. And the role of an architect will always be much more than taking care of orna- ments. We have to shape complete environments and give our constructions a spirit or a soul.” He ABOUT adds, “For instance, museum or memorial build- DANIEL LIBESKIND ings have to express a programme. Creating a building is so much more than calculating the use and behaviour of materials. We also have to take into consideration the functions they have to ful- An international figure in architecture and fil and the way they will be used. However, I don’t urban design, the architect Daniel Libeskind is want to deprecate the input of the manufacturers renowned for his ability to evoke cultural memo- of materials and construction companies. Their ry in buildings of equilibrium-defying contem- input is creative too. The whole building process poraneity. Informed by a deep commitment to is a dialogue, maybe even a trialogue.” music, philosophy, and literature, Mr. Libeskind aims to create architecture that is resonant, citylife residences - milan, italy original, and sustainable. Born in Lód’z, Poland, in 1946, Mr. Libeskind emigrated to the United States as a teenager. Daniel Libeskind established his architectural studio in Berlin, Germany, in 1989 after winning the competition to build the Jewish Museum in Berlin. In February 2003, Studio Daniel Libe- skind moved its headquarters from Berlin to New York City when Daniel Libeskind was selected as kö bogen - düsseldorf, germany the master planner for the World Trade Center redevelopment. Daniel Libeskind’s practice is in- volved in designing and realizing a diverse array of urban, cultural and commercial projects inter- nationally. The Studio has completed buildings that range from museums and concert halls to convention centres, university buildings, hotels, shopping centres and residential towers. As Principal Design Architect for Studio Daniel Libeskind (SDL), Mr. Libeskind speaks widely on the art of architecture in universities and at professional summits. His architecture and ideas have been the subject of many articles and exhibitions, influencing the field of architecture and the development of cities and culture. Mr. Libeskind lives in New York with his wife and business partner, Nina Libeskind.
prospective - c'est le temps de la métropole - 12 - C'est le temps de la PLACE AU DÉBAT AVEC TROIS ARCHITECTES, ET NON DES MOINDRES, UN REPRÉSENTANT DES DÉVELOPPEURS IMMOBILIERS AINSI QUE L’INTENDANT DE BRUSSELS METROPOLITAN. mÉtropole!
- 13 - seco magazine | the belgian metropolis Plongeons-nous au cœur du débat métropolitain. Essayons tout d’abord de définir le concept. Ensuite, évoquons la place de l’économie. Sans oublier la dimension européenne. Pour en parler, nous avons réuni à Flagey, dans le superbe salon Diongre, si apprécié de Gérard Depardieu, différents leaders que la fibre métropolitaine anime : trois architectes, et non des moindres, un représentant des développeurs immobiliers ainsi que l’intendant de Brussels Metropolitan. Ils se sont tous exprimés, en parfaite liberté, sous le regard attentif d’un autre expert, Yves Pianet, CEO de SECO. Compte-rendu d’une table ronde dont les ondes se propagent encore dans les murs de Flagey… - par paul grosjean - paul vermeylen architecte-urbaniste expert en management public terrain. Une ville ne contrôle pas les populations ALAIN DENEEF / qui arrivent chez elle. Certains s’installent parce INTENDANT BRUSSELS qu’ils fuient une situation intolérable chez eux. METROPOLITAN D’autres, qui n’étaient que de passage au départ, se fixent quand même chez nous. En fait, les Pour moi, une métropole est un ensemble urbain villes attirent à la fois des populations pauvres en état d’impacter les régions qui l’entourent et et des groupes au niveau intellectuel élevé. La d’être impacté par celles-ci. Elle s’inscrit donc métropole est-elle capable d’absorber tous ces dans une logique de flux, qu’il s’agisse de gens, flux ? A Bruxelles, la population augmente ; il de biens, de services, de capitaux, d’idées,… faudrait donc construire des logements. Mais sur Si ces flux sont mondiaux, c’est une métropole quelles bases ? Pourquoi pas le modèle berlinois, mondiale. A ce titre, Bruxelles est la plus petite c’est-à-dire un rez avec 4 ou 5 ou 6 étages ? Hélas, des métropoles mondiales. Mais tout ne peut les pouvoirs publics et les acteurs privés bougent se réduire aux questions économiques. Les peu. Pas de New Deal en vue. Espérons que flux peuvent concerner d’autres domaines Brussels Metropolitan les réveille… d’activités comme la culture. Il y a aussi l’exercice du pouvoir qui crée des flux. En fait, la bonne question est la suivante : comment PAUL VERMEYLEN / une métropole, dans un processus de résilience ARCHITECTE-URBANISTE / urbaine, peut-elle se repositionner par rapport EXPERT EN MANAGEMENT PUBLIC < alain deneef aux flux mondiaux ? Boston, par exemple, intendant brussels metropolitan après son passé industriel, a gardé son statut de Théoriquement, une métropole va au-delà métropole grâce à ses universités. A Bruxelles, de 500.000 habitants. Mais ce n’est qu’une les talents se développent dans tous les secteurs définition par rapport aux chiffres. Le plus de manière spontanée : mode, danse,… Le défi important, ce sont les fonctions rares et est dès lors d’industrialiser tous ces gisements. la capacité à manier ces fonctions rares. Aux politiques d’assumer cette responsabilité. Evidemment, c’est très subjectif. Je me sens En résumé, on peut dire qu’une métropole, de plus dans une métropole quand je suis à Louvain par les flux qu’elle génère, est nécessairement qu’à Charleroi. Ce dont je suis sûr, par contre, multiculturelle. Distinguons à ce propos le c’est que l’avenir n’est pas tellement aux grandes multiculturalisme ("Ils veulent s’installer") et villes mais plutôt aux "métropoles-régions". le cosmopolitisme ("Ils sont de passage"). Ceci Et l’économie est le moteur du développement dit, il est difficile d’opérer cette distinction sur le métropolitain. Disons même qu’on bascule •
prospective - c'est le temps de la métropole - 14 - jacques timmerman architecte / président du g30 des familles. Il faut des villes plus malléables, plus transformables. Hélas, il y a beaucoup trop de normes qui bloquent ces évolutions. Par exemple, à Bruxelles, les transformations d’immeubles de bureaux en immeubles de logements ne sont pas faciles. Ceci dit, peut- on systématiser la démarche métropolitaine < philippe samyn ingénieur civil et architecte / samyn and partners en Europe ? Cela me paraît difficile. En fait, les métropoles qui réussissent sont celles qui valorisent l’esprit de coopération et qui agissent maintenant de la société de la connaissance à avec flexibilité. Ces métropoles parviennent la société de la créativité. Ce phénomène est à remettre les gens dans les flux. On ne peut mondial et il coûte des emplois. La réponse pas construire des métropoles sur des déserts des villes à cette mondialisation est parfois la sociaux. spécialisation. C’est une erreur. C’est dans la créativité que se situe la solution. Les métropoles LES MÉTROPOLES exemplaires sont celles qui peuvent activer cette créativité. Il faut mettre en réseau les PHILIPPE SAMYN / INGÉNIEUR CIVIL ET EXEMPLAIRES créateurs, il faut mobiliser toutes les catégories dans tous les métiers : espaces de co-working, ARCHITECTE / SAMYN AND PARTNERS SONT CELLES QUI incubateurs, plateformes,… Les créateurs doivent sortir de leur isolement. Mais pour Pour moi, la ville, c’est la verticalité. C’était PEUVENT ACTIVER affronter la mondialisation, y a-t-il une approche européenne ? Existe-t-il un modèle de ville d’ailleurs ma thèse de doctorat. Le modèle, c’est Hong Kong. Et les usines doivent revenir dans la LA CRÉATIVITÉ européenne ? Je crois qu’on a une manière très européenne de mêler acteurs publics, acteurs ville car l’industrie est devenue propre. Cela a du sens de faire des usines verticales et des ateliers privés et tout ce qui gravite entre ces 2 pôles. verticaux. Une usine horizontale est absurde. Sous quelle forme ? C’est plus par la densité Il faut aussi beaucoup d’espaces verts ; sinon, la que par la taille que les villes européennes ville devient irrespirable. Mettons les espaces se signalent. Une ville dense implique moins verts entre les tours. Par ailleurs, on parle de transports et moins de déplacements. Les énormément des réseaux. La caractéristique villes les plus denses d’Europe sont Palerme et d’une métropole, c’est la richesse concentrée. Naples. Mais les villes doivent aussi se recycler. Vive l’autosuffisance polycentrique ! En d’autres Les logements doivent s’adapter à l’évolution termes, les Européens doivent revoir leur
- 15 - seco magazine | the belgian metropolis modèle institutionnel. Et encore, ce modèle ne suffit pas toujours pour prendre les décisions adéquates. A Bruxelles, avons-nous bien utilisé le pôle européen pour dynamiser toute la ville ? Il y a d’autres exemples. La Gare Centrale se développe bien. Par contre, les deux autres gares ne parviennent pas à revitaliser l’économie de leurs quartiers respectifs (Nord et Midi). Je reste néanmoins partisan du statut de ville-région. PIERRE-ALAIN FRANCK / ADMINISTRATEUR UNION PROFESSIONNELLE SECTEUR IMMOBILIER (UPSI) En ce qui me concerne, pour évoquer la métropole du futur, j’insisterai sur la dimension temporelle, sur la durabilité. Une ville doit se donner les outils pour être durable. Bruxelles deviendra définitivement une métropole quand le RER sera en place. La durabilité pierre-alain franck yves pianet d’une métropole dépend aussi de sa capacité administrateur union professionnelle ceo seco à offrir l’ascenseur social. Cela implique, non secteur immobilier (upsi) seulement un système d’éducation performant, mais aussi un parc de logements qualitatifs. Et pour développer l’habitat, l’aspect fiscal est très important. Il faut créer une fiscalité incitative. modèle urbain. Sinon, le déficit des transports Il s’agit également de transformer des bureaux en commun risque encore de s’aggraver. Sans en logements. Cela contribue à la reconversion compter tous les autres problèmes. Mais c’est économique, au développement économique. possible de changer de modèle. La demi-vie d’une Hélas, les opérateurs professionnels se heurtent ville est de 50 ans. Cela signifie par exemple que parfois au conservatisme des pouvoirs publics. Bruxelles est reconstruite à moitié tous les 50 Ainsi, le secteur immobilier avait proposé un ans. Profitons-en pour construire des habitats pacte pour le logement à Bruxelles. Ce plan modulables et d’une esthétique différente. Et fut rejeté par les autorités. La différence de puis, les mentalités évoluent. Regardez ces jeunes en stage Erasmus. Ils sont un formidable LE LOCAL ET perception sur les logements de qualité fut fatale. Résultat des courses : les classes moyennes et les vecteur de promotion des métropoles. De toute façon, ma conviction est faite : la métropole est LE GLOBAL DOIVENT jeunes ménages fuient la capitale. C’est dommage car pour être durable, pour se pérenniser, faite pour "upgrader" les gens ; l’ascenseur social est une des fonctions majeures de la métropole. S’INTERCONNECTER une métropole doit pouvoir se recycler. Ce recyclage sera impossible tant que les normes POUR RENDRE urbanistiques et environnementales seront aussi lourdes. JACQUES TIMMERMAN / ARCHITECTE / LA VILLE PRÉSIDENT DU G30 AUTOSUFFISANTE YVES PIANET / CEO SECO Que dire de plus si ce n’est que la mobilité et l’accessibilité sont essentielles ? Le modèle doit- Pour conclure, je me permettrai de faire il être horizontal ou vertical ? Cela dépend de une petite mise en garde : attention que les la culture locale. Le modèle mixte est souvent métropoles n’attirent pas des populations qui ne souhaitable. L’économie est aussi un élément soient pas adaptées à la vie citadine. En jargon fondamental et régulateur. Pour activer physique, on parlerait de "balourds". Bref, le l’économie, il s’agit d’activer les flux, même si mot-clé est l’adaptabilité… cela coûte cher. De toute façon, le local et le global doivent s’interconnecter pour rendre la ville autosuffisante. Derrière tout cela, il y a la --------------------------------------------------------- créativité. Elle est vitale. La mobilité doit aussi Bibliographie : être intellectuelle. Londres est boosté par la Le temps de la métropole, City. Pour permettre le décloisonnement, il faut Paul Vermeylen, limiter le nombre de niveaux de pouvoir. Au-delà Editions L’Harmattan du million d’habitants, la ville-région est le bon ---------------------------------------------------------
environmental - l'économie circulaire - 16 - Dans le cadre général de l’Économie Circulaire, plusieurs mouvements positifs se complètent. C2C définit des paramètres précis. Il dédie des molécules aux territoires et propose l’influence "Top-Down". Il spécifie la non toxicité (pour l’humain et l’environnement), favorise la qualité et donc la valeur. C’est le levier de l’économie circulaire. Ensuite, la Blue Economy (Gunter Pauli) propose des applications "Bottom-up" L'Économie avec des milliers de petites entreprises. Enfin, la 3ème révolution industrielle (Jeremy Rifkin) fait intelligemment le lien entre les réseaux data et énergie respectant les mêmes volontés d’innover, partager, utiliser et rendre. circulaire Ces 3 approches mènent aux mêmes conclusions : nous ne pouvons plus penser la ville et les bâti- ments uniquement sur base du coût de construc- tion et de valeurs immobilières comme nous ne ou pouvons plus faire comme si la suite n’intéressait que l’utilisateur qui devra assumer le coût de fonctionnement ou même l’obsolescence. L’économie d’échelle se fait par la mutualisation, le partage et la participation aux écosystèmes la urbains, qui sont autant de solutions pour passer de la société de consommation à la société d’utilisation. On ne prend plus à la nature, on emprunte à la nature et on exploite les banques de matériaux que représentent les villes (Urban rÉsilience Mining). LE BENELUX APRÈS LA SCANDINAVIE urbaine Des réalisations sont en cours comme le Park 2020 à Hoofddorp, Schiphol (NL) par Delta Development. Ici, la feuille de route est claire : une fois que l’ensemble des 100.000 m2 de déve- loppement mixte sera achevé, le bilan énergé- tique sera positif, la biodiversité augmentée, l’ali- mentation en eau, en fruits, légumes et humus assurée et la non toxicité des matériaux utilisés garantie dans un ensemble devenu banque de matériaux sains pour l’avenir, une aubaine pour steven beckers les fonds de pension qui y investissent. - lateral thinking factory Ce projet prouve notamment qu’en favorisant - les partenariats entre tous les acteurs concernés (promoteurs, architectes, ingénieurs, fournis- seurs, constructeurs, autorités et futurs occu- pants) et en sélectionnant, non plus les moins disants, mais les mieux disants et les plus inno- L’Economie Circulaire est le terme générique pour désigner la nouvelle vants tout au long du processus, il est possible économie inspirée des fondements du Cradle to Cradle (C2C), littéralement de réduire les coûts d’investissement et de fonc- "du berceau au berceau". Il s’agit du nouveau modèle économique développé tionnement tout en augmentant la qualité et en par le chimiste allemand, le Professeur Michael Braungart et par l’architecte créant un impact positif global. Cette approche américain, William McDonough, qui préconisent les cycles continus en est maintenant suivie par les autorités publiques alternative essentielle à l’économie linéaire (Cradle to Grave ) du berceau en Hollande, en Suède, au Danemark et dans le à la tombe. C2C est le changement de paradigme qui vise à transformer la société de Nord de la France. Elle fait son chemin en Bel- consommation en une société de services ou d’utilisation selon des feuilles de routes à éta- gique également au niveau des investissements blir pour chaque domaine de la production humaine et chaque contexte, avec une importan- régionaux et communaux dont les cahiers des ce toute particulière pour l’urbain. charges intègrent progressivement les nouveaux
- 17 - seco magazine | the belgian metropolis < park 2020 à hoofddorp, pays-bas paramètres de l’économie circulaire en même RIEN DE NEUF temps que nous nous employons à les définir. L’approche inspirée par l’Economie Circulaire/ La ville de Ronneby nous a demandé de mettre C2C intègre non seulement tous ces facteurs en place les moyens d’introduire les critères mais également les liens entre ceux-ci. C’est ef- C2C à tous les niveaux de son développement, en commençant par une école gardienne, depuis SI LES fectivement dans la combinaison systémique que se trouvent les vrais impacts positifs. Prenons primée "école la plus saine de Suède en 2014", pour continuer avec la définition du plan d’amé- BÂTIMENTS SONT le phénomène montant de l’agriculture urbaine et son impact social. Même si les surfaces sont nagement du centre ville et de la gare par rapport auquel nous avons développé une démarche DES ARBRES, coûteuses à entretenir (toitures plates), il faut tenir compte de la capacité des plantes à capturer collaborative rémunérée. Plus de 20 agences nordiques, hollandaises et allemandes ont voulu LES VILLES SONT la matière du vivant, le CO2. Il y a aussi la possi- bilité de protéger l’enveloppe du bâtiment avec participer. Le résultat : un plan d’aménagement des serres. Cela répond également à la nécessité avec 3 scénarios interchangeables de développe- ment dans le temps et où l’impact est positif dès DES FORÊTS de purifier l’air et traiter les eaux, de soutenir de l’énergie renouvelable. Sans oublier l’opportunité la première semaine de travail sur le site. Nous de produire le biogaz avec les eaux noires et les comptons bien amener cette approche collabo- nutriments végétaux, d’en récupérer le CO2 issu rative au Benelux et en France pour améliorer la de la combustion lors de la co-génération et de progression de l’économie circulaire en Europe. stocker la chaleur excédentaire quand elle n’est •
environmental - l'économie circulaire - 18 - LE DÉFI EST DE PASSER DE LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION A LA SOCIÉTÉ D'UTILISATION < solar park - freiburg, germany pas utile… Enfin, vous contribuez à un système qui produit de la nourriture (fruits, légumes et L'URBANISME poissons par exemples) en grande quantité, sans transport et sans intermédiaires, donc progressi- A TOUJOURS vement abordable. ÉTÉ UNE Que retenir de tout cela ? Aucun élément tech- nique n’est réellement neuf. Ils sont tout au plus DISCIPLINE à la pointe. C’est la combinaison systémique qui est unique une fois reliée au contexte spéci- COMPLEXE fique. Bref, l’idée est de mieux connaître les flux d’énergie, d’eau, d’air, de nutriments biologiques INTÉGRANT et technologiques, et d’éliminer la notion-même de déchet, de pollution. Un tel système est UN NOMBRE forcément ouvert, comme dans la nature, et peut se relier au suivant… Bref, c’est la troisième IMMENSE DE révolution industrielle où tous peuvent être à la fois producteurs et utilisateurs. Vive la résilience FACTEURS urbaine !
- 19 - seco magazine | the belgian metropolis ou va l'habitat dans les mÉtropoles du futur? philippe verdussen - architecte, archi 2000 - Quelle idée d’avoir accepté la proposition d’écrire cet article sur l’évolution de l’habitat dans la ville du 21ème siècle ! Si nous relisions les prévisions des experts émises depuis 50 ans, nous constaterions que la plupart d’entre elles se sont révélées fausses tant ceux-ci ont sous-estimé l’influence de la révolution numérique ainsi que de la préoccupation environnementale. Alors, prédire aujourd’hui ce que seront la ville et son habitat en 2100 relève plutôt de la loterie. Anyway… Nos villes seront-elles toujours aussi polluées, CONNECTING PEOPLE aussi embouteillées, aussi étendues ou, au contraire, plus denses, plus verticales, plus Pourtant, partout à travers le monde, se dévelop- intelligentes ? Ce qui est sûr, c’est qu’en 2050, pe déjà une nouvelle forme de citoyenneté basée 70% de la population mondiale vivra en milieu sur l’utilisation des réseaux sociaux. La ville urbain et que 80% des richesses mondiales y de demain devra utiliser ces nouvelles tech- seront produites. C’est là que ça se passera ! nologies (capteurs sans fils, bornes publiques Bref, la ville et son habitat doivent être repensés. d’accès Wi-Fi, applications pour smartphones, Ils doivent d’autant plus être repensés que l’on etc…) qui faciliteront le quotidien des citadins, assiste aujourd’hui à une "McDonaldisation" du amélioreront les infrastructures et la mobilité et monde, dixit le sociologue George Ritzer, c’est- à-dire à une sorte de nivellement par le bas sous LE CROWD-HOUSING optimiseront l’usage des ressources. Sur ce plan, le "crowd-sourcing", une méthode qui consiste à couvert de modernisation. En résumé, les villes s’uniformisent. FAIT TOUT collecter et à croiser des informations envoyées par une multitude d’internautes est en train de Partout, les mêmes centres commerciaux, les DOUCEMENT dessiner de nouvelles cartes urbaines. De même, en termes d’habitat, le "crowd-housing" fait tout mêmes marques, les mêmes œuvres de "star- chitectes" qui, quand ils n’ont pas pu placer leur SON CHEMIN. doucement son chemin. tour à un endroit, essaient de la vendre ailleurs, Ici, l’idée est de réunir des gens qui recherchent, sans vraiment se soucier de son intégration. Rem a priori, le même endroit où vivre, partagent les Koolhaas évoque à ce sujet des "villes généri- mêmes idées et les mêmes idéaux (ou presque) ques", toujours plus fades et plus lisses, des pour leur futur "chez eux". Ceux-ci ont donc leur paysages sans qualité. mot à dire pendant le processus de dessin et de •
environmental - l'evolution de l'habitat… - 20 - création du projet d’habitat groupé. Un architecte a ainsi lancé en Australie une plateforme qu’il a appelée Citiniche (www.citiniche.com.au). Dans le crowd-housing, il est davantage question de rechercher des partenaires que des dona- teurs-investisseurs. On crée ou on rejoint un type de projet de vie. Une fois que l’idée est en place et que les futurs habitants ont rejoint le projet, des ateliers sont organisés pour parfaire l’idée du projet avec les architectes. Le résultat doit "matcher" les attentes des différents partenaires dans l’aventure. Utopie, ambitieux ou simple- ment plus adapté ? Ce qui est sûr, c’est que le rôle et le métier d’ar- chitecte évolueront avec des initiatives comme celles-là qui en font plus un intermédiaire-négo- ciateur qu’un maître-constructeur. Pour le futur propriétaire, cela représente un sacré challenge, à savoir celui de définir ce qu’il veut faire de sa vie et de son quotidien, et de trouver d’autres gens qui partagent ses aspirations. VILLE VERTICALE On parle également beaucoup ces temps-ci d’architecture modulaire. Plus rapide, plus pratique, plus économique, celle-ci présente de nombreux avantages. On ne compte plus les tentatives depuis des années pour réaliser "la" maison modulaire parfaite qui s’adapte à toutes les circonstances et convient dans tous les contextes et toutes les localisations. C’est parfois oublier que l’architecture est l’aménagement du lieu et de tout ce qui l’accompagne, en fonction du climat, de l’orientation, de la population, de l’environnement immédiat. Ceci dit, les initiatives sont louables. Ainsi, on mettait en évidence récemment la Pop-Up House qui nous vient de Marseille et qui propose une maison passive. Réalisée en matériaux recyclables, elle est construite en 4 jours pour 200 euros le m². Le gros-œuvre d’une maison de 150 m² pour 30.000 €, qui dit mieux aujourd’hui ? En fin de vie, elle se démonte facilement, pour se remonter ailleurs ou être recyclée. Mais ce concept de maison 4 façades a-t-il encore sa place dans nos villes actuelles, condamnées à s’étendre en hauteur, afin de limiter leur emprise au sol ? En effet, on a besoin de ce sol pour sa perméabilité et pour tous les bienfaits naturels qu’il nous apporte. Après tout, le gratte-ciel mo- dulaire existe probablement déjà ! A ce propos, "la ville verticale" disponible a l'académie royale de belgique - philippe samyn n’hésitez pas à lire le petit ouvrage de Philippe Samyn "La ville verticale". Selon mon confrère,
- 21 - seco magazine | the belgian metropolis DUURZAAM BOUWEN s Duurzaamheid wordt te vaak verengd tot energiezuinig bouwen. Vandaar de steeds strengere CONSTRUIRE UNE energieprestatie wetgeving, waarbij de regelgever te vlug vergeet dat reboundgedrag het bijkomende effect bij woongebouwen en scholen steeds meer uitholt. Daardoor weegt, in MAISON EN 4 POUR termen van actuele kosten, wat men bijkomend bespaart niet meer op tegen de extra investering ervoor nodig. 200 EUROS LE M2! Integendeel, duurzaam bouwen dient gezien als ‘zo bouwen dat alle prestaties, die van het gebouw mogen verwacht worden, optimaal worden ingevuld’. Daarbij horen termen als functio- neel, flexibel, toegankelijk voor anders validen, thermisch, akoestisch en visueel comfortabel, goede binnenluchtkwaliteit, juiste communicatiemogelijkheden, correcte sanitaire voorzieningen, gemakkelijk te onderhouden, gepast niveau van energiezuinigheid, brandveilig, milieuvriendelijk, optimaal wat betreft totale actuele kost, enz. Ook de gebouwde omgeving moet steeds meer duurzaamheid uitstralen. Vandaar de aandacht voor windcomfort, achtergrondgeluid, buitenluchtkwaliteit, bereikbaarheid, nabijheid van winkels, cette ville pourrait abriter 1.110.000 habitants de zwakke weggebruiker, groene zones, voldoende en vlot openbaar vervoer, parkeermogelijk- sur 32,88 km² alors qu’aujourd’hui, la Région de heid waar nodig, globaal een lage energievraag, afstandsverwarming gebruik makend van Bruxelles-Capitale abrite 1.154.695 habitants sur afvalwarmte op voldoende hoge temperatuur, slimme elektriciteitsnetten gekoppeld aan een 161,38 km² ! Se pose alors la question de savoir où juiste mix van duurzame bronnen, opslag en back-ups, enz. Meer zelfs, wijk en stad worden ces villes verticales nouvelles pourraient voir le meer en meer gezien als de niveaus, waarop duurzaamheid zijn beslag zal krijgen. jour car il est évident qu’il faut éviter de toucher aux espaces verts existants. Sur ce plan, pourquoi pas exploiter les vastes zonings industriels ainsi que nos banlieues et leur habitat pavillonnaire qui, à terme, n’auront plus leur place ? Cette réaf- fection du territoire permettrait également une extension des terrains agricoles, une réduction de l’empreinte CO2 et, donc, un gain environne- mental. Ces initiatives, isolées ou pas, nous donnent Professor Emeritus Dr ir Hugo Hens une indication sur les questions auxquelles il en lid van de Technische Raad van SECO importera de répondre pour bien habiter dans la ville du 21ème siècle. L’habitat est, en effet, indissociablement lié aux autres fonctions de la ville, principalement le travail et les loisirs. En cela, l’amélioration de la mobilité au sens Professor Emeritus Dr ir Hugo Hens is gedurende twee decennia één van de eminente leden large reste une des problématiques les plus geweest van de Technische Raad van SECO, met name als expert bouwfysica. De Technische prégnantes, dans nos villes belges en général, à Raad heeft een belangrijke rol gespeeld, en speelt deze nog steeds, in de verbreding van de Bruxelles en particulier. RER, Villo, télétravail, diensten van technische controle tot advisering, op objectieve wijze, inzake duurzaamheid en horaires décalés, covoiturage, transports en kwaliteitsniveau van bouwwerken. De Technische Raad is een onafhankelijke raad samenge- commun, vidéoconférences, toutes ces solutions steld uit universiteitsprofessoren en staat borg voor de technische adviezen van de ingenieurs qui arrivent ou tardent à entrer dans les mœurs van SECO, in het bijzonder voor innoverende oplossingen en toepassingen die buiten de norm ou à se mettre en place sont là. Ce n’est qu’une vallen. Naast advies inzake de effecten van nieuwe bouwmaterialen en innovatieve techno- question de temps avant qu’elles ne soient tout à logieën op het bouwproces, levert de Technische Raad ook steun in een bredere waaier van fait opérationnelles. La congestion automobile, vakgebieden die in verband staan met duurzaamheid en energie-prestaties van een bouwwerk. la pollution qu’elle entraîne et l’accroissement Aldus vormt de Technische Raad de schakel tussen de academische wereld en de industrie. du nombre de citadins nous forceront inévita- blement à revoir nos modes de déplacement, de Professor Emeritus Dr ir Hugo Hens heeft in 2014 de leeftijdsgrens travail et de vie pour habiter de manière optimale bereikt en neemt afscheid van de Technische Raad. Wij wensen hem au 21ème siècle, dans des villes plus vivables, hierbij te danken voor zijn bijdrage aan de ontwikkeling van SECO. où l’agriculture urbaine sera encouragée, où la biodiversité sera favorisée, où l’étalement sera maîtrisé et où les espaces protégés seront reliés entre eux afin de mettre en valeur ce que les Français ont appelé les "trames vertes et bleues". Prof Dr ir J. Vantomme C’est du moins tout le bien que je souhaite à mes Voorzitter Technische Raad SECO petits-enfants !
Vous pouvez aussi lire