Budget programme 2022-2023 de l'OMS dans le contexte du Programme de travail européen
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Comité régional de l’Europe EUR/RC71/12 71e session Session virtuelle, 13-15 septembre 2021 15 septembre 2021 210943 Point 9 de l’ordre du jour provisoire ORIGINAL : ANGLAIS Budget programme 2022-2023 de l’OMS dans le contexte du Programme de travail européen Plan d’exécution régional En mai 2021, la Soixante-quatorzième Assemblée mondiale de la santé a approuvé le budget programme 2022-2023 (résolution WHA74.3), le deuxième de deux budgets biennaux dans le cadre du Treizième Programme général de travail 2019-2023 (treizième PGT). Comme lors des périodes biennales précédentes, son élaboration repose sur la hiérarchisation des priorités selon un processus qui commence au niveau des pays. Le présent document de synthèse expose le plan d’exécution régional du budget programme 2022-2023 dans la Région européenne de l’OMS. Le plan d’exécution régional tient compte du fait que les conclusions de diverses études, notamment du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, nécessiteront de réviser le budget programme 2022-2023 qui devra être présenté à la Soixante-quinzième Assemblée mondiale de la santé, en mai 2022. Une note relative aux révisions régionales du plan d’exécution régional sera ensuite soumise à la 72e session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe ; elle portera en particulier sur les recommandations émises par la Commission paneuropéenne de la santé et du développement durable pour la Région et les pays. Ce plan d’exécution régional décrit brièvement la contribution de la Région aux produits mondiaux définis dans le budget programme 2022-2023 ; il s’agit du premier plan d’exécution régional et budget programme couvrant la mise en œuvre du Programme de travail européen 2021-2025. Il contient des informations sur l’orientation stratégique et les priorités du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, ainsi que sur les prestations à fournir par ce dernier. Ce plan d’exécution régional constitue le principal moyen de responsabilisation programmatique et budgétaire de l’OMS/Europe pour l’exercice biennal 2022-2023. Il est présenté au Comité régional de l’OMS pour l’Europe en sa 71e session pour examen. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ • BUREAU RÉGIONAL DE L’EUROPE UN City, Marmorvej 51, DK-2100 Copenhague Ø, Danemark Téléphone : +45 45 33 70 00 Fax : +45 45 33 70 01 Courriel : eugovernance@who.int Site Web : http://www.euro.who.int/fr/who-we-are/governance
EUR/RC71/12 page 2 Table des matières Jouer un rôle moteur en faveur de la santé publique dans tous les pays .................................... 4 Axes stratégiques pour la Région européenne en 2022-2023 dans le contexte du Programme de travail européen.................................................................................................. 6 Priorité fondamentale n° 1 – instauration de la couverture sanitaire universelle ............. 7 La Coalition pour la santé mentale ............................................................................ 9 Le Programme européen pour la vaccination à l’horizon 2030 ............................... 10 La prévention et la prise en charge du cancer.......................................................... 12 Assurer un accès universel à des médicaments et à des produits de santé de qualité, avec une protection financière .................................................................... 13 Migration et santé .................................................................................................... 15 Priorité fondamentale n° 2 – protection face aux situations d’urgence sanitaire............ 16 La prévention et la préparation ................................................................................ 17 Détection et réaction ................................................................................................ 18 Priorité fondamentale n° 3 – promotion de la santé et du bien-être ............................... 20 Des comportements sains : incorporation de l’observation des aspects comportementaux et culturels .................................................................................. 21 La réduction de la consommation d’alcool .............................................................. 23 La lutte contre l’obésité infantile ............................................................................. 24 Mise en application du concept « Un monde, une santé » ....................................... 26 Réinventer l’avenir des soins de santé primaires : la pierre angulaire pour la concrétisation de nos priorités ........................................................................................ 28 Les fonctions d’appui ............................................................................................................... 30 Renforcement des capacités des pays en matière de données et d’innovation et le cadre de mesure du PTE ................................................................................................. 30 Renforcement du leadership, de la gouvernance et de la promotion de la santé ............ 32 Renforcer l’accent mis sur les pays dans la Région ................................................ 32 Aider les pays à créer des synergies pour la santé au niveau sous-régional ............ 33 Soutenir le leadership en santé dans les États membres grâce à l’Académie paneuropéenne de leadership ................................................................................... 34 Mobiliser les ressources, renforcer les alliances et unir les partenaires .................. 35 Plaider la cause de la santé pour ne laisser personne de côté .................................. 37 Renforcer la gouvernance de l’OMS/Europe........................................................... 38 Gestion efficiente, efficace, axée sur les résultats et transparente des ressources financières, humaines et administratives ........................................................................ 39 Renforcer l’impact dans les pays par la rationalisation des processus et la transformation numérique ........................................................................................ 40 Veiller au maintien d’un lieu de travail sain, respectueux et motivant pour l’ensemble du personnel, avec une tolérance zéro pour le harcèlement .................. 40 Assurer la viabilité et la responsabilité financières ................................................. 42
EUR/RC71/12 page 3 Situation financière à l’échelle régionale ................................................................................. 43 Situation financière/budgétaire ....................................................................................... 43 Financement : perspectives et défis ................................................................................ 46 Perspectives .................................................................................................................... 49 Annexe 1. Structure du budget programme 2022-2023 ........................................................... 50 Annexe 2. Budget programme 2022-2023, Région européenne de l’OMS, par priorité stratégique, résultat et produit (en millions d’USD) ................................................................ 51
EUR/RC71/12 page 4 Jouer un rôle moteur en faveur de la santé publique dans tous les pays 1. Le paysage de la Région européenne de l’OMS sur le plan social, politique, économique et sanitaire est en train de changer. Le Programme de travail européen 2020-2025 – « Une unité d’action pour une meilleure santé en Europe » (PTE) est le nouveau projet visant à soutenir les pays en cette époque de changement. « Unité », parce que les partenariats, essentiels à la réussite, sont un devoir moral, et « action » parce que les pays ont souligné qu’ils souhaitaient voir l’OMS passer du « quoi » au « comment », en échangeant des savoirs pour résoudre les problèmes. La solidarité au sein de la Région est un atout précieux à préserver et à promouvoir. Par le biais du PTE, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe (OMS/Europe) aide les pays qui travaillent ensemble au service de leur population. 2. Le budget programme 2022-2023 couvre la première période biennale durant laquelle le PTE sera pleinement mis en œuvre. Le PTE détermine les plans de travail, et le cycle de planification opérationnelle et stratégique et les activités qui y sont liées sont synchronisés avec la vision et les objectifs du PTE (tels qu’ils sont définis et approuvés par les 53 États membres de la Région) et concrétisés au niveau national. 3. Afin de soutenir les pays, l’OMS/Europe entend formuler, par le biais du budget programme 2022-2023, un nouveau projet pour la santé, en instaurant une culture paneuropéenne de la santé dans laquelle les objectifs de santé et de bien-être régissent le processus décisionnel public et privé à tous les niveaux de la société, et dans laquelle l’environnement politique, social et physique permet à chacun d’opérer des choix sains. L’OMS/Europe cherche à inspirer et à soutenir tous ses États membres dans la quête d’une meilleure santé pour leur population tout au long du parcours de vie, y compris en agissant sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. Elle le fait en produisant une feuille de route pour l’avenir de la Région, afin de parvenir à une meilleure situation sanitaire ; en assurant la sécurité sanitaire face aux situations d’urgence et aux autres menaces pour la santé ; en donnant aux populations les moyens d’agir et en améliorant l’observation des comportements en matière de santé ; en soutenant la transformation des systèmes de santé pour un meilleur accès à des services et à des produits de qualité ; et en tirant parti de partenariats stratégiques pour améliorer la santé. 4. Le présent document, le plan d’exécution régional, présente les prestations à fournir en priorité aux pays et à la Région au cours du prochain exercice biennal, en s’attachant particulièrement aux grandes initiatives phares du PTE prévues pour aller de l’avant. Ces initiatives sont les suivantes : lancer une coalition pour la santé mentale et un mouvement contre le cancer ; tirer parti de l’énorme potentiel des technologies numériques et de l’information sanitaire pour soutenir les personnels de santé et repenser les soins de santé primaires ; promouvoir les sciences comportementales et observer les aspects comportementaux pour optimiser les résultats obtenus dans le domaine sanitaire ; assurer un accès équitable à la vaccination grâce à un programme de vaccination transformateur ; et forger de nouvelles alliances pour permettre l’accès à des médicaments d’un coût abordable. En outre, pour progresser plus rapidement vers une concrétisation des objectifs du « triple milliard » du Treizième Programme général de travail de l’OMS 2019-2023 (treizième PGT) et des objectifs de développement durable (ODD), l’OMS/Europe prendra des mesures audacieuses et novatrices, afin de renforcer le leadership par le biais d’une nouvelle Académie paneuropéenne pour le leadership, d’accroître les investissements dans le domaine de la santé, d’améliorer le niveau des soins de santé pour les réfugiés et les migrants et l’accès à ces soins, et de s’attaquer
EUR/RC71/12 page 5 aux défis persistants, tels que l’obésité infantile et la consommation d’alcool dans la Région, ainsi qu’aux défis majeurs posés par la résistance aux antimicrobiens et les menaces environnementales, telles que le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, qui font peser une charge croissante sur les systèmes de santé. 5. Durant l’exercice biennal qui se profile, l’OMS/Europe donnera suite aux recommandations de la Commission paneuropéenne de la santé et du développement durable, qui sont pertinentes et adaptées au contexte régional, et aidera les leaders à repenser les politiques régionales de santé et les systèmes d’aide sociale compte tenu de la pandémie. Par ailleurs, une initiative spéciale du directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le Forum des jeunes et des jeunes professionnels, sera poursuivie à plus grande échelle au cours de cet exercice biennal. Elle fait intervenir les générations de demain et définit leur programme, amenant un rapprochement entre ce groupe et les activités de l’OMS, et facilitant les contacts des jeunes avec les autorités sanitaires et les partenaires de la santé publique. 6. Par le biais du budget programme 2022-2023, l’OMS/Europe appliquera pour le PTE un cadre de mesure aligné sur les cadres du treizième PGT et des ODD, qui tient compte des trois priorités fondamentales du PTE et des quatre initiatives phares et prend en considération l’impact de la pandémie de COVID-19 sur tout le système de santé. Ce cadre de mesure comprendra des paramètres permettant de suivre les progrès réalisés pour ne laisser personne de côté. 7. Les fonctions d’appui de l’OMS/Europe sont en train d’être préparées à fluidifier adéquatement la mise en œuvre, en accélérant la production de résultats et en soutenant la continuité des services de santé essentiels et l’investissement dans l’avenir. Dans le prolongement du programme de changement (2020-2021) du PTE, les grands axes du prochain exercice biennal seront : un centrage plus marqué sur les pays de toute la Région ; l’achèvement de l’étude sur la présence et les activités dans les pays ; le renforcement de l’impact dans les pays par la poursuite de la rationalisation des processus et de la transformation numérique ; la mobilisation de ressources, la consolidation des alliances et la réunion de partenaires, l’accent étant mis sur une intensification de l’aide aux bureaux de pays de l’OMS ; une amplification de la communication pour défendre la santé, inspirer la confiance, lutter contre la mésinformation et la désinformation et promouvoir le travail des autorités de santé ; et la promotion de la viabilité financière de l’OMS/Europe et de son obligation de rendre des comptes. 8. Assurer pour l’ensemble du personnel de la Région un lieu de travail sain et motivant, où règne le respect, avec une tolérance zéro pour le harcèlement, restera pour le directeur régional et l’équipe de direction une priorité essentielle, les points importants étant l’intelligence émotionnelle, la sécurité psychologique, une communication bilatérale ouverte, ainsi que le développement professionnel et la formation du personnel en vue d’obtenir des résultats. 9. Ce plan d’exécution régional incorpore les enseignements que l’OMS a tirés des situations d’urgence sanitaire qu’elle a connues récemment, ainsi que de l’exécution du budget programme 2020-2021, avec les ajustements déjà apportés pour réagir à la crise provoquée par la pandémie de COVID-19. En réaction aux conclusions de diverses études, dont celles de la Commission paneuropéenne pour la santé et le développement durable et du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, un budget programme 2022-2023 révisé sera examiné par la Soixante-quinzième Assemblée mondiale de la santé, en mai 2022. Les lignes directrices tracées par les États membres à la suite des analyses et débats qui auront lieu pendant et après l’Assemblée mondiale de la santé auront une influence sur le plan d’exécution régional. Une note
EUR/RC71/12 page 6 sur ces révisions sera présentée au Comité régional de l’OMS pour l’Europe en sa 72e session (CR72) de septembre 2022. 10. Le présent document fournit également des informations détaillées relatives au contexte régional européen et vise à continuer à encadrer les débats des États membres, au niveau régional, sur leurs priorités. Ces priorités déterminent les activités à tous les niveaux de l’OMS, et les capacités, l’expertise et les ressources de celle-ci sont coordonnées pour produire un impact sur la santé publique au niveau des pays. Ces priorités ont donné forme au PTE et influencent maintenant l’élaboration de plans de soutien aux pays et le plan de travail opérationnel 2022-2023 de l’OMS/Europe. C’est en mettant davantage l’accent sur un impact dans les pays que le PTE traduit concrètement un changement de stratégie concernant les prestations à livrer. Axes stratégiques pour la Région européenne en 2022-2023 dans le contexte du Programme de travail européen 11. Le PTE fixe des priorités pour les quatre prochaines années, en se fondant d’abord sur les attentes légitimes des citoyens de la Région européenne vis-à-vis de leurs autorités sanitaires. La population veut que ces autorités garantissent son droit à un accès universel à des soins de qualité, sans crainte de difficultés financières, elle veut que ces autorités lui offrent une protection efficace contre les situations d’urgence sanitaire et elle veut aussi pouvoir s’épanouir au sein de communautés en bonne santé, où des mesures de santé publique et des politiques publiques appropriées garantissent une vie meilleure dans le contexte d’une économie du bien- être. La population tient de plus en plus, et à juste titre, ses autorités sanitaires responsables de la satisfaction de ces attentes. 12. Pendant le prochain exercice biennal, l’OMS/Europe aidera les autorités sanitaires des États membres de toute la Région à se montrer à la hauteur de ce défi, dans chaque pays et de manière collective. 13. Le présent document, le plan d’exécution régional du budget programme 2022-2023, présente les priorités fondamentales clés sur lesquelles l’OMS/Europe concentrera son attention au cours du premier exercice du PTE. Ces priorités et initiatives correspondent fidèlement aux priorités des pays et visent à remplir les objectifs du PTE. Ce document n’est pas exhaustif, dans le sens où il ne reflète pas l’intégralité de la contribution de l’OMS/Europe à la concrétisation des objectifs du « triple milliard » et de la contribution du secteur de la santé de la Région à la réalisation des ODD. 14. Le plan d’exécution régional est organisé en fonction des priorités fondamentales du PTE, d’une priorité absolue et des fonctions d’appui de l’OMS/Europe. 15. Trois priorités fondamentales : • instauration de la couverture sanitaire universelle (CSU) ; • protection face aux situations d’urgence sanitaire ; • promotion de la santé et du bien-être. 16. Pierre angulaire : • réinventer l’avenir des soins de santé primaires.
EUR/RC71/12 page 7 17. Trois pistes pour maximiser l’impact dans les pays : • conforter les capacités des pays en matière de données et d’innovation ; • renforcer le leadership pour la santé ; • faire en sorte que l’OMS/Europe soit adaptée à sa mission, agile et financièrement viable. Priorité fondamentale n° 1 – instauration de la couverture sanitaire universelle 18. La population s’attend à ce que ses autorités publiques garantissent son droit à la CSU. En révélant les périls et les pièges d’un manque d’équité dans le domaine sanitaire, la COVID-19 a apporté l’argument le plus convaincant depuis des années pour justifier de faire de la CSU une priorité. Bien que la santé soit un droit humain fondamental, des décennies d’accès inéquitable aux services de santé ont entraîné d’énormes différences dans les résultats obtenus en matière de santé dans la Région. La pandémie a jeté une lumière crue sur la désolante réalité de l’inégalité en matière de santé, mais a également rendu l’appel à l’action plus audible – pour ne laisser personne de côté. 19. La CSU, qui garantit que chacun peut recourir aux services de santé dont il a besoin sans être confronté à des difficultés financières, reste une priorité essentielle pour l’OMS/Europe. Le concept de CSU de l’OMS englobe toute la gamme des services de promotion de la santé, de prévention, de traitement, de réadaptation et de soins palliatifs, et couvre également tout le parcours de la vie. L’OMS/Europe soutiendra les États membres dans les efforts qu’ils consentent pour mettre en place des systèmes de santé solides et résilients, inspirés par des bases factuelles. C’est là un élément central pour une reprise après la COVID-19. Elle œuvrera également au renforcement du leadership en santé à tous les niveaux, grâce à l’expansion de l’Académie paneuropéenne pour le leadership. 20. Concrètement, cela veut dire que l’OMS/Europe aidera les États membres à mettre en œuvre des politiques sanitaires, sociales, économiques et environnementales impliquant une redistribution et prenant en considération la dimension de race et de genre. Cela veut dire assurer l’accès à des services de santé adaptés, en particulier pour les personnes souffrant de maladies chroniques et d’incapacités pré-existantes, les réfugiés, les migrants, les sans-abri, les personnes nécessitant des soins de longue durée ou dépendantes de services sociaux, et les personnes emprisonnées dans des établissements pénitentiaires ou d’autres lieux de détention. Cela veut dire reconnaître le tribut énorme que la COVID-19 a fait payer sur le plan de la santé mentale et du bien-être, et transformer et renforcer le système des soins de santé primaires pour qu’il puisse fournir une assise solide en vue d’un rétablissement réussi après la pandémie, et au-delà de celle-ci. Cela veut dire renforcer les capacités des personnels de santé à fournir leurs services. À terme, la CSU permettra non seulement d’améliorer la santé des populations et la qualité de vie dans toute la Région, mais aussi de mieux préparer les pays et les régions à faire face aux futures pandémies et autres situations d’urgence sanitaire. 21. En réaction aux nouvelles réalités révélées par la pandémie de COVID-19 et en réponse aux priorités exprimées par certains pays ou groupes de pays, les programmes techniques déploient ou déploieront une série d’initiatives. Il s’agit, par exemple, d’activités relatives aux personnels de santé. L’OMS/Europe apportera un soutien aux pays dans un large éventail de domaines liés aux personnels de santé (planification, gouvernance, informations pour faciliter
EUR/RC71/12 page 8 le processus décisionnel, formation et maintien en poste dans les zones rurales) et produira un rapport phare régional sur les personnels de santé, qui décrira la situation de ces personnels dans la Région et mènera une réflexion sur certains aspects clés en rapport avec les personnels de santé, pour réaliser des avancées. 22. Les axes de travail, qui s’inscrivent dans le droit-fil des initiatives phares du PTE et se fondent sur les domaines d’intervention prioritaires définis durant la pandémie de COVID-19, sont les suivants : la réadaptation et les soins palliatifs, le soutien au remaniement des stratégies nationales de santé, le recentrage sur la surveillance et la prise en charge des maladies transmissibles, non transmissibles et évitables par la vaccination, l’élaboration d’approches innovantes pour développer les soins et en améliorer la qualité à l’ère des systèmes de santé numériques, la réflexion sur l’hôpital du futur, et l’assurance d’un financement durable et équitable de la santé dans le contexte des réalités économiques auxquelles les pays sont confrontés. 23. En outre, les informations présentées ci-dessous décrivent les principaux chantiers qui seront mis en œuvre grâce aux travaux menés conjointement par les différentes unités et divisions, pour un impact maximal et amplifié : • la Coalition pour la santé mentale ; • le Programme européen pour la vaccination à l’horizon 2030 (PEV 2030) ; • la prévention et la prise en charge du cancer ; • l’assurance d’un accès universel à des médicaments et à des produits de santé de qualité, avec une protection financière renforcée ; • la migration et la santé. 24. De plus, l’OMS/Europe aidera les États membres à renforcer les systèmes de santé et leur résilience, notamment en s’alignant sur les domaines prioritaires définis par les travaux de la Commission paneuropéenne de la santé et du développement durable. Il s’agit notamment des domaines suivants : • le renforcement de l’infrastructure des systèmes de santé ; • le développement des capacités nationales pour les processus et initiatives qui dictent des priorités, comme les systèmes de gestion de l’information sanitaire, l’évaluation des technologies de la santé, la médecine fondée sur des bases factuelles et les évaluations de la performance des systèmes de santé ; • la formulation de stratégies détaillées pour réunir les effectifs nécessaires dans le domaine de la santé, investir dans ceux-ci et les protéger ; • l’amélioration de la gouvernance et du financement des systèmes de santé pour remédier aux déficits de financement dans le domaine des soins de santé primaires, de l’aide sociale, de la santé mentale et de la santé publique ; • le déploiement de politiques et de services de santé, en particulier dans le domaine de la santé mentale ; • l’amélioration de la coordination entre les services de santé et d’aide sociale pour assurer des soins centrés sur le patient.
EUR/RC71/12 page 9 25. Ces éléments sont communs à beaucoup de domaines d’activité actuels et futurs des programmes, et les recommandations de la Commission sont prises en compte dans le budget programme 2022-2023. La Coalition pour la santé mentale 26. La santé mentale représente un élément essentiel du bien-être individuel et collectif. Tandis que le but est d’introduire un changement radical, consistant à porter le regard au-delà des problèmes de santé mentale pour s’axer sur la quête du bien-être mental, il faut reconnaître que les troubles de la santé mentale sont très répandus et représentent l’une des principales causes de souffrance et d’invalidité dans la Région européenne. 27. La législation, les politiques et les services en matière de santé mentale n’en sont pas au même stade en tout point de la Région. Le sous-financement chronique et le manque de ressources des services de santé mentale contribuent non seulement à une stigmatisation et à une discrimination, mais aussi à des disparités importantes en matière de traitement. Comme l’a bien établi le groupe technique consultatif de l’OMS sur l’impact de la COVID-19 sur la santé mentale, les faiblesses existantes des systèmes de soins de santé mentale ont entraîné une incapacité systémique à répondre à l’augmentation des besoins et de la demande de services de santé mentale durant la pandémie. 28. Les risques et conséquences d’une mauvaise santé mentale ne sont pas répartis de manière égale. Même avant la COVID-19, les personnes qui, dans un pays de la Région, vivaient avec les revenus les plus modestes, étaient deux fois plus susceptibles de se déclarer en mauvaise santé mentale que les personnes ayant les revenus les plus élevés. La pandémie a rappelé au monde les vulnérabilités existantes, et en a provoqué de nouvelles. Les enfants, les adolescents et les jeunes gens ont été exposés à des dynamiques qui les ont privés de besoins essentiels tels que l’apprentissage socio-émotionnel, les possibilités éducatives et le soutien de la communauté. La pandémie a ajouté aux vulnérabilités des personnes âgées sur le plan de la santé mentale ; elle a entravé les efforts visant à assurer une bonne santé dans la vieillesse et diminué les maigres ressources disponibles pour réagir aux problèmes de santé mentale chez les seniors, tels que la démence et la dépression. COMMENT le succès se traduira-t-il ? 29. La Coalition pour la santé mentale était une initiative phare du PTE, avant même le début de la pandémie. Ce qui s’est passé en 2020 et 2021 a rappelé à tous les acteurs de la santé publique que nous ne pouvons pas nous permettre de différer des interventions énergiques visant à doter de plus de pouvoirs et à développer des services de santé mentale aux moyens insuffisants et aux ressources inadéquates, souvent mal conçus, si nous voulons obtenir des services de santé mentale accessibles, abordables et de qualité, qui ne laissent personne de côté. • En 2022 et 2023, la Coalition pour la santé mentale aura une influence mesurable sur les réseaux de services, de soins et de sensibilisation visant à améliorer la santé mentale pour tous dans la Région. Elle est le moteur qui rassemblera tous les acteurs concernés dans des initiatives régionales et locales pour : transformer les attitudes à l’égard de la santé mentale ; accélérer les réformes des services de santé mentale ; et induire des progrès plus rapides pour une concrétisation de la CSU des personnes souffrant de troubles de santé mentale.
EUR/RC71/12 page 10 COMMENT y parvenir ? 30. Grâce au budget programme 2022-2023, l’OMS/Europe assurera, entre autres, la prestation des activités et des produits suivants : • une Coalition paneuropéenne pour la santé mentale, dont les membres sont parmi les acteurs concernés de toute la Région, et comptent dans leurs rangs des partenaires faisant partie ou non des autorités publiques, des professionnels et des utilisateurs de services, des partenaires pour l’emploi et des agences de développement ; • une coalition nationale pour la santé mentale instaurée dans au moins dix États membres ; • un développement des capacités de leadership pour la santé mentale dans au moins dix États membres ; • un laboratoire de données sur la santé mentale, avec mise au point d’indicateurs sur la base du cadre de mesure du PTE, et la création d’un thème spécial sur la santé mentale dans le Portail européen d’information sanitaire ; • des innovations dans les modes de prestation de services, avec des solutions participatives et numériques qui instaurent des filières personnalisées tenant compte du genre, pour jeunes gens vulnérables, afin d’améliorer la santé mentale et l’inclusion sociale durant toute la vie ; • une aide aux États membres pour l’élaboration de plans multisectoriels ciblant les enfants, les adolescents et les jeunes gens pour la prévention de l’autoagression et du suicide et pour l’amélioration de la littératie en santé mentale. Le Programme européen pour la vaccination à l’horizon 2030 31. Il est un fait acquis que la vaccination a entraîné une réduction remarquable de la mortalité infantile dans la Région ces dernières décennies et qu’elle constitue l’un des meilleurs investissements, non seulement pour la santé, mais aussi pour le développement durable. Néanmoins, les flambées épidémiques de rougeole et de poliomyélite survenues dans la Région au cours de la période biennale écoulée (2020-2021) indiquent que la tâche est loin d’être terminée. La Région a enregistré une baisse de 1 % de la couverture par la vaccination systématique, qui est passée de 95 % en 2019 à 94 % en 2020. Ce recul relativement minime de la couverture régionale par le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3) traduit les intenses efforts des autorités de santé pour maintenir à niveau la vaccination des enfants ou en combler les lacunes malgré les restrictions des programmes dues aux mesures prises contre la pandémie de COVID-19. 32. La persistance de déficits de protection immunitaire au sein des populations locales et les carences des systèmes de vaccination montrent qu’il est nécessaire de mieux comprendre les causes profondes de cette sous-performance et de concevoir des solutions locales pour remédier aux inégalités. En outre, les leçons tirées du déploiement des vaccins et de la vaccination contre la COVID-19 démontrent la nécessité d’un système de vaccination résilient pour maintenir le fonctionnement des services de vaccination en cas d’urgence et pour prévenir l’apparition d’épidémies de maladies à prévention vaccinale.
EUR/RC71/12 page 11 COMMENT le succès se traduira-t-il ? 33. Le PEV 2030 est un cadre stratégique demandé par les pays pour renforcer les systèmes de vaccination afin de s’assurer que chacun, tout au long de la vie, profite de tous les bienfaits des vaccins. Il respecte le principe de ne laisser personne de côté, en réduisant la mortalité et la morbidité provoquées par des maladies à prévention vaccinale dans la Région et en renforçant encore l’apport de la vaccination en faveur du développement durable. Pour relever les défis de cette nouvelle décennie, dont l’impact de la COVID-19 sur les systèmes de vaccination et la couverture vaccinale, le succès passera par : • la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de vaccination pour la Région ; • une garantie que les plans nationaux sont fondés sur les soins de santé primaires, visent l’équité, et sont axés sur la personne, déterminés par les pays, facilités par un recours à des données et orientés sur des partenariats ; • le renforcement des capacités des pays pour faire reculer le manque d’équité entre et au sein des pays de la Région concernant la couverture vaccinale, avec un recours à une programmation novatrice et à des interventions au niveau local, grâce à un processus décisionnel fondé sur des données ; • la démonstration d’une volonté politique aux niveaux régional, sous-régional et national – avec une allocation appropriée de moyens afin de remplir les objectifs du PEV 2030. 34. Une mise en œuvre réussie du PEV 2030 pendant cette période biennale, quant à elle, contribuera à la réalisation du Programme mondial pour la vaccination à l’horizon 2030 et renforcera l’impact des systèmes de soins de santé primaires et de la CSU dans la Région. Les étapes prévues dans le cadre de suivi et d’évaluation du PEV 2030 constitueront un point de départ pour l’évaluation périodique des résultats obtenus et des difficultés rencontrées. COMMENT y parvenir ? 35. Grâce au budget programme 2022-2023, l’OMS/Europe assurera, entre autres, la prestation des activités et des produits suivants : • un cadre pour la mise en œuvre du PEV 2030, avec ses indicateurs de suivi, d’évaluation et de responsabilisation ; • un conseil de haut niveau pour la vaccination faisant intervenir des acteurs multiples qui encadrera la promotion du PEV 2030, afin de renforcer et de maintenir durablement la volonté politique en faveur de la vaccination, à tous les niveaux ; • une plateforme pour le suivi et l’évaluation du PEV 2030, afin d’aider les États membres à employer à leur manière, au niveau local, des données pour la formulation de politiques ; • un forum régional des partenariats pour le PEV 2030, avec des partenaires, habituels ou non, en matière de vaccination, des institutions universitaires et des instituts de recherche ; • un examen des outils disponibles pour la veille de la rougeole, de la rubéole et de la poliomyélite et des cadres de données sur la couverture, pour soutenir les programmes nationaux de vaccination et aider les autorités sanitaires par des interventions ciblées afin d’améliorer les performances en matière de vaccination.
EUR/RC71/12 page 12 La prévention et la prise en charge du cancer 36. Chaque jour, dans la Région européenne, 13 100 personnes se voient diagnostiquer un cancer, et 6 000 personnes meurent de cette maladie. L’année dernière (2020), dans la Région, le cancer a été diagnostiqué chez 4,8 millions de personnes, et 2,1 millions de personnes en sont mortes. Les profondes inégalités observées entre et dans les pays quant à l’issue du cancer appellent à davantage de solidarité et à une ferme détermination à replacer la personne au centre et à ne laisser personne de côté. 37. Il est actuellement possible de prévenir entre 30 et 50 % des cancers en évitant les facteurs de risque et en appliquant les stratégies de prévention existantes fondées sur des bases factuelles. Les choix sains sont souvent considérés comme relevant de la responsabilité de chacun, mais les politiques permettant d’opérer ce type de choix restent insuffisamment mises en œuvre, et les politiques menées sont trop souvent arrêtées non pas en fonction de données scientifiques, mais bien d’intérêts commerciaux et économiques. La majorité des ressources nationales sont affectées au traitement contre le cancer, alors que la prévention, le dépistage rapide et les soins palliatifs restent insuffisamment développés. De plus, les taux de vaccination contre le papillomavirus humain et l’hépatite B restent trop bas dans beaucoup de pays, et les services de dépistage et de traitement présentent dans la plupart des pays des carences quant à leur accessibilité, à leur coût et à leur qualité. Beaucoup de patients reçoivent un diagnostic tardif en raison de la lenteur des processus de diagnostic des cancers symptomatiques et/ou à cause de la qualité médiocre du dépistage pour les cancers asymptomatiques. 38. Dans le cadre du PTE, l’OMS/Europe a créé « United Action Against Cancer » [Agir ensemble contre le cancer], un mouvement paneuropéen pour l’union des forces de la Région, dont le but ultime est d’éliminer le danger mortel représenté par le cancer. En 2022 et 2023, « United Action Against Cancer » améliorera la collaboration et réunira des partenaires de tous les niveaux, renforcera le leadership politique dans les pays, mobilisera les jeunes gens et la société civile pour dynamiser les mouvements de la base, et accélérera la mise en œuvre de solutions distinctives 1. 39. Le travail multipays s’appuiera sur les succès de l’exercice biennal 2020-2021, notamment dans les domaines de la prévention, du dépistage et du diagnostic rapide du cancer, ainsi que de la planification nationale de la lutte anti-cancéreuse et de la rationalisation des politiques contre le cancer. L’OMS/Europe aidera les États membres à : • améliorer la gouvernance et la direction ; • mettre les personnes au centre des services ; • garantir l’accès de tous aux médicaments, aux vaccins et aux produits sanitaires. 1 Les solutions distinctives de l’OMS/Europe sont un ensemble de politiques et de mesures d’un bon rapport coût- efficacité, fondées sur des bases factuelles et accompagnées de recommandations à caractère technique et d’outils pour leur mise en œuvre. Elles assurent l’alignement entre l’expertise et les ressources de l’OMS pour parvenir à un impact réel au niveau des pays. Le mouvement « United Action Against Cancer » soumet ces solutions à l’attention des décideurs politiques, permettant ainsi à ces derniers de prendre les bonnes décisions pour lutter efficacement contre le cancer.
EUR/RC71/12 page 13 COMMENT le succès se traduira-t-il ? 40. Une stabilisation de l’incidence du cancer et de la mortalité induite par le cancer, grâce à une amélioration de la détection rapide, du diagnostic et du traitement. C’est-à-dire : • pour le cancer du col de l’utérus : un pourcentage accru de femmes bénéficiant de la vaccination contre le papillomavirus humain à l’âge de 15 ans, bénéficiant d’un dépistage à l’âge de 35 et de 45 ans et bénéficiant d’un traitement en cas de pré- cancer ou de cancer invasif dans les pays cibles ; • pour le cancer de l’enfant : un meilleur taux de survie pour six types de cancers index dans les pays cibles (les valeurs de référence sont en cours de définition) ; • pour le cancer du sein : un diagnostic à un stade moins avancé et survie dans les pays cibles (les valeurs de référence sont en cours de définition). COMMENT y parvenir ? 41. Grâce au budget programme 2022-2023, l’OMS/Europe assurera, entre autres, la prestation des activités et des produits suivants : • des événements de haut niveau du mouvement « United Action Against Cancer » le 3 février 2022 et le 3 février 2023 (le 4 février étant la Journée mondiale contre le cancer) et des produits de communication et de sensibilisation (notamment des activités avec l’ambassadeur de l’OMS/Europe contre le cancer) ; • une feuille de route régionale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, qui devra être soumise pour adoption lors du CR72 et être mise en application par le biais d’un comité réunissant de multiples acteurs concernés par l’élimination de ce type de cancer ; • une édition spéciale de la revue EuroHealth sur les déterminants commerciaux intervenant dans la formulation de politiques contre le cancer ; • un rapport de haut niveau sur les inégalités face aux cancers de l’enfant ; • un ensemble d’informations sur l’alcool et le cancer, par pays (comprenant un aide- mémoire, une infographie et des profils de pays) ; • des recommandations et une synthèse sur le dépistage du cancer. L’assurance d’un accès universel à des médicaments et à des produits de santé de qualité, avec une protection financière 42. Les données sur la protection financière produites par le Bureau de l’OMS pour le financement des systèmes de santé à Barcelone (Espagne) montrent que les pays de la Région européenne ne peuvent pas progresser vers une concrétisation de la CSU sans améliorer la couverture et la qualité des médicaments ambulatoires – en particulier pour les ménages vivant dans la pauvreté et les personnes souffrant de maladies chroniques. 43. En de nombreux points de la Région, le reste à charge pour les médicaments ambulatoires est une cause majeure de difficultés financières pour les familles, en particulier pour les ménages pauvres, et ce même dans les pays les plus riches d’Europe. Les causes en sont principalement une couverture lacunaire et des dépenses publiques inadaptées pour la santé ; les limites de la réglementation, des modalités régissant les achats et de la fixation du prix des médicaments
EUR/RC71/12 page 14 ambulatoires ; l’absence d’incitants harmonisés pour la prescription et l’administration correctes de médicaments ; et une mauvaise qualité de la prestation de services de soins de santé primaires. 44. En l’absence de changement, la CSU restera une réalité lointaine dans la Région. L’OMS/Europe est dans une position idéale pour guider les États membres et leur dispenser des conseils par le biais d’une communication claire. Elle a déjà lancé un projet en la matière – l’Initiative d’Oslo pour les médicaments – qui vise à faciliter l’accès à de nouveaux médicaments efficaces et coûteux. 45. Cette Initiative est axée sur l’instauration d’une nouvelle relation avec les producteurs de médicaments, afin d’œuvrer en faveur de politiques et de domaines d’intervention qui soient bénéfiques à la fois à l’industrie, aux États membres et aux patients sur le plan d’une amélioration de l’accès à ce type de produits. Dans ce contexte, l’OMS/Europe a organisé des dialogues avec différents intervenants et les a entendus afin de trouver des solutions communes, et l’industrie du médicament est considérée comme une partenaire pour l’avenir. L’Initiative d’Oslo pour les médicaments tiendra une réunion de haut niveau en juin 2022, après quoi un forum permanent est envisagé en vue d’un dialogue et d’une collaboration. Les travaux sur la protection financière, reflétant la charge financière que les achats de médicaments imposent à de nombreux ménages, compléteront le travail de l’Initiative et se concentreront sur l’accès à des médicaments efficaces utilisés dans les soins primaires et dans d’autres contextes ambulatoires, où les paiements directs sont encore élevés dans de nombreux pays de la Région. Les liens entre les deux initiatives sont évidents : le risque est qu’un accès garanti à des médicaments innovants et coûteux peut détourner les fonds publics de médicaments d’un meilleur rapport coût-efficacité obtenus en plus grande quantité et à un coût moindre, ce qui peut gonfler la part des coûts supportée par les patients et augmenter les difficultés financières pour les personnes nécessitant des médicaments multiples et/ou de manière régulière. COMMENT le succès se traduira-t-il ? 46. Il se traduira par : • un meilleur accès aux médicaments et aux produits sanitaires de qualité dont la population a besoin, sans que celle-ci ne rencontre des difficultés financières ; • des liens plus étroits avec l’industrie pharmaceutique, dans la quête de solutions bénéfiques à toutes les parties ; • la manifestation d’une volonté politique accrue de limiter les difficultés financières associées au reste à charge pour les médicaments courants. COMMENT y parvenir ? 47. Grâce au budget programme 2022-2023, l’OMS/Europe assurera, entre autres, la prestation des activités et des produits suivants : • le suivi et l’analyse de la politique de couverture en tenant compte du contexte et dans le souci de l’équité ; • une meilleure diffusion des résultats de cette analyse et des recommandations sur la politique de couverture en matière de CSU grâce à « UHC Policy Watch » [Surveillance des politiques relatives à la CSU], une plateforme en ligne ; • un Cadre européen pour les marchés publics – un guichet numérique unique pour fournir des conseils et un soutien aux États membres ;
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