Programme régional SANTÉ SÉNIOR - Des sens au sens, une approche en éducation pour la santé avec les seniors
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Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire “ Des sens au sens, une approche en éducation pour la santé ” avec les seniors IREPS Pays de la Loire sous la coordination de Magali Ségrétain décembre 2010
1 – À l’origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 5 – La démarche éducative . . . . . . . . . . . . 30 Une histoire de coopération . . . . . . . . . . 4 Fiche d’identité d’un atelier : Petit guide à l’usage des lecteurs . . . . . . 5 un atelier d’éducation pour la santé. . . 30 Fiche d’identité d’une séance : 2 – Cadre de référence et de réflexion . . . . 6 une séance en plusieurs séquences. . . 30 Conducteur de séance . . . . . . . . . . . . . . 31 Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Comment envisager la santé au cours 6 – Programme Régional Santé Senior en de l’avancée en âge ?. . . . . . . . . . . . . . . . 6 quelques résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Promotion de la santé . . . . . . . . . . . . . . . 8 L’outil de catégorisation Comment nos actions s’inscrivent-elles des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 dans une démarche de promotion de la santé ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Vers une démarche de promotion de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Prévention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 La démarche d’évaluation Que peut-on prévenir quand il s’agit et ses outils. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 de vieillissement ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Éducation pour la santé . . . . . . . . . . . . . 14 7 – 10 bonnes raisons de se lancer : Informer, persuader ou éduquer ?. . . . . 14 ce qu’en disent les intervenants ! . . . . . 38 3 – Des ateliers pour-qui-pour-quoi ? . . . 18 8 – Programme Régional Santé Senior Pour quelle finalité ? . . . . . . . . . . . . . . . 18 Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Pour qui ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Pour quelles raisons ? . . . . . . . . . . . . . . 18 9 – Le coin des petites phrases . . . . . . . . 42 Pour quoi faire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 10 – Pour aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . 43 4 – Des sens au sens : Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 une approche spécifique ? . . . . . . . . . . 24 Ouvrages et articles Le binôme : la complémentarité complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 des compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Dossier documentaire en ligne . . . . . . . 46 Les cinq sens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Sites et organismes ressources. . . . . . . 46 Pourquoi travailler à partir Appui pour la mise en œuvre des cinq sens ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 d’actions pour la santé . . . . . . . . . . . . . 46 Comment travailler les cinq sens ? . . . . 27 Les auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 3 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
À l’origine Partenaires est en 2006 que débute gionale est né le programme Territoriaux Implantation des ateliers C’ en Pays de Loire une histoire professionnelle que régional Santé senior. sur la période 2006-2009 ce guide voudrait retracer. 44 Loire-Atlantique Professionnels des comités Une histoire CLIC Éclair’Âge – Le Pouliguen d’éducation pour la santé des Pays-de-la-Loire, nous avions de coopéra- – Mesquer – Nantes déjà travaillé ensemble sur tion – Saint-Molf des programmes régionaux CLIC Entour’Âge, Centre Socio-Culturel comme le programme de ren- « Une coopération du Clos Toreau, Association La Fayette, forcement des compétences ORPAN psychosociales des enfants institutionnelle » – Nantes ou le partage d’expertises sur programme régional 49 Maine et Loire CLIC Avrillé des outils pédagogiques. La première réunion eut lieu à Le Santé Senior déve- loppe, depuis 2006, dans les – Beaucouzé – Le Plessis-Macé Angers, l’épicentre de la ré- cinq départements des Pays- CLIC Loire Authion gion, le 22 mars 2006. Parta- de-la-Loire, des ateliers d’édu- – Les rosiers/Loire ger nos expériences diverses cation pour la santé autour de CLIC Équip’Âge – Chalonnes/Loire était la première étape incon- la nutrition (activité physique Association La Fayette tournable. Parmi nous, des et alimentation). Il est coor- – Angers chargés de mission en éduca- donné par l’Instance Régionale 53 Mayenne tion pour la santé étaient spé- d’Education et de Promotion Association Insertion cialistes de la nutrition, l’une de la Santé (IREPS) née de la Espace Découverte Initiative – Grez-en-Bouère d’entre elles s’était formée à fusion des Comités Départe- CLIC du Pays des Coevrons, Retraite l’Institut Français du Goût et mentaux d’Education pour la Sportive au Centre National des Arts Santé de la région (CODES) en – Évron Culinaires. D’autres avaient partenariat avec l’Association Foyer Domglis travaillé avec les Centres Lo- – Louverné d’Hygiène Sociale de la Sarthe caux d’Information et de et deux organisations spéciali- 72 Sarthe Coordination en gérontologie sées en activité physique CLIC Cénoman, Maison de Retraite « La Renaissance » (CLIC) sur des projets santé. adaptée : l’association Sport – Le Mans Des expériences menées Initiative Et Loisirs (Siel Bleu) et CLIC Alsa dans d’autres régions enrichi- la Fédération Française d’Édu- – Coulaines rent notre réflexion et notre cation Physique et de Gymnas- 85 Vendée pratique pour mener ce nou- tique Volontaire (FFEPGV). Le CLIC Est Vendée – Pouzauges veau programme destiné aux financement accordé dans le CLIC du littoral personnes dites « âgées », cadre de l’appel à projet natio- – Mothe-Achard « retraitées » ou « seniors ». nal « Bien Vieillir » par la CLIC Part’age Ce fut le démarrage d’une Caisse Nationale de Solidarité – Les Essarts série de regroupements ré- pour l’Autonomie (CNSA) a per- CLIC du Pays Yonnais Entour'age – Venansault gionaux dont l’objectif fut mis de lancer le programme et – Saint-Florent des Bois d’agiter l’intelligence et la de le consolider. Le relais fut construction collective à par- pris ensuite par la Caisse Ré- tir de nos expériences d’ani- gionale d’Assurance Maladie mation sur des questions de et le Groupement Régional de santé. De cette dynamique ré- Santé Publique. 4 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
« Une coopération « Une coopération de la santé et de la nutrition qui mettrait l’accent sur les ef- professionnelle » locale » fets délétères d’une alimenta- rencontres régio- tion ou d’une activité physique Les nales organisées de- puis le lancement permettent L’ implantation des ateliers Santé Senior nécessite un non adaptée. Cette dynamique de coopération inscrit le pro- investissement à l’échelle lo- aux professionnels chargés de cale. Celui-ci prend du temps et gramme Santé Senior dans une l’animation des ateliers, appe- démarche plus large que le fil mobilise différents partenaires lés ateliers Santé Senior, de des pages suivantes tentera locaux (CLIC, Office de Retrai- consolider leurs savoirs et leurs d’illustrer, une démarche de tés, centre socioculturel, asso- pratiques professionnelles construction, de participation ciation de quartier, association avec l’appui de spécialistes et de promotion de la santé. d’insertion sociale et profes- dans leur domaine : alimenta- sionnelle…) pour donner exis- tion et éveil sensoriel, géronto- tence à l’atelier et produire 53 - MAYENNE logie, activité physique LE MANS adaptée, psychologie du vieil- aussi des effets au-delà des LAVAL 72 - SARTHE lissement. La mutualisation séances, dans le milieu de vie 44 - LOIRE-ATLANTIQUE ANGERS des ressources et la réflexion des individus. NANTES 49 - MAINE & LOIRE collective leur a permis de On est loin d’une approche construire une démarche com- uniquement centrée sur les 85 - VENDÉE mune d’intervention et d’éva- comportements individuels ou LA ROCHE SUR YON luation des ateliers. sur une approche médicalisée Petit guide à l’usage des lecteurs Repères pour agir : des repères pour agir ou pour réfléchir avant d’agir ® Ressources Ressources pour aller plus loin : des références pour compléter, approfondir ou élargir sa réflexion “ des observations issues de l’expérience Santé Senior pour découvrir ” ce qu’en disent les acteurs du programme. Parole de participants 5 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion Comment situer le programme Santé positive et dynamique : l’envisager ainsi, ce n’est pas réduire la santé à l’absence Santé Senior Comment de maladie et d’incapacité mais opter pour une perspec- dans le champ de la promotion envisager tive de bien-être et de qualité de vie, s’appuyer sur les res- de la santé ? la santé sources personnelles et col- lectives qui n’ont pas d’âge et La démarche au cours sont en perpétuelle construc- d’éducation et de promotion de l’avancée tion1, regarder les moyens de s’adapter aux contraintes et de la santé fait appel en âge ? aux évènements de la vie, à un certain d’aménager sa qualité de vie uand il s’agit de vieillis- et de réaliser ses projets.3 nombre de concepts qui permettent Q sement, il est courant de focaliser l’attention sur les mouvante et subjective : la santé se vit, s’éprouve plus de se repérer. qu’elle ne s’objective par des déclins et pertes fonction- nelles. Une autre manière données médicales. En der- d’envisager la santé est de nier ressort, qui est la per- Afin de préciser mettre l’accent sur les res- sonne la mieux à même de le sens des mots, savoir ce qui est « bon » pour sources et les potentialités, nous invitons elle ? On peut en effet s’esti- toujours présentes chez une à consulter le site personne, en vue du maintien mer en bonne santé malgré la http://eps30mots.net de l’autonomie et d’une qua- présence de maladies ou d’incapacités. lité de vie satisfaisante pour “ elle.1 Au-delà Quel que soit l’âge, il est de la santé pure, possible de considérer la c’est le processus santé comme : globale et complexe : l’en- de lien social visager ainsi c’est s’intéresser qu’on travaille. à la façon dont les gens parti- Les personnes cipent au processus d’optimi- ont du plaisir ” sation de la santé physique, mentale et sociale2, en pre- à se retrouver nant en compte ses détermi- Parole de participant nants multiples individuels et socio-environnementaux. 6 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Santé Déterminants Charte d’Ottawa OMS, 1986 de la santé La santé nécessite un certain Glossaire de la promotion de la nombre de conditions et de res- santé, OMS, 1999 sources préalables : Ce sont les facteurs person- se loger, nels, sociaux, économiques et Toute action environnementaux qui détermi- dépend de la avoir accès nent l'état de santé des indivi- à la nourriture, dus ou des populations. représentation à un logement, de la santé On peut répartir les détermi- à l’éducation, à un re- nants de santé d'un individu en que l’on porte venu minimum et stable, quatre grands groupes à la justice sociale. - la biologie humaine : les fac- teurs génétiques, les facteurs - Est-ce « ne pas tomber ma- Tels sont les préalables physiologiques, les facteurs liés lade ? » indispensables à toute amé- à la maturation et au vieillisse- - Est-ce « s’adapter » pour ne lioration de la santé ment ; pas déranger sa famille, ses voisins, la société… ? La santé c’est la mesure dans la- - l'environnement physique, - Est-ce « profiter de ses ca- quelle un groupe ou un individu psychologique, social ; pacités physiques et psy- peut réaliser ses ambitions et sa- - les comportements, le style de chiques pour découvrir de tisfaire ses besoins, et d’autre vie : les facteurs professionnels, nouveaux espaces de vie et part, évoluer avec le milieu ou les facteurs liés aux loisirs, les prendre plaisir à vivre »?1 s’adapter à celui-ci. La santé est modes de consommation (ali- donc perçue comme une res- mentation, produits toxiques) ; source de la vie quotidienne, et - l'organisation des services de En tant non comme le but de la vie ; c’est santé : la prévention, les soins qu’intervenant, un concept positif mettant l’ac- curatifs, la réadaptation, la ré- quelle conception cent sur les ressources sociales habilitation ; et personnelles, et sur les capa- de la santé cités physiques. Tous ces facteurs sont, bien sûr, domine nos interdépendants. La santé englobe le bien-être phy- représentations ? sique, mental et social. ® Santé et viellissement Ressources 1. Prévenir les maladies et promouvoir la santé des personnes âgées. B. Cassou - Gérontologie et Société (Fondation nationale de gérontologie/FNG), 2008, n° 125 - pp. 11-22 1. Vieillissement et santé : idées reçues, idées nouvelles. Actes du Forum franco-québécois sur la santé, Québec, septem- bre 2005. Santé, Société et Solidarité (Observatoire franco-québécois de la santé et de la solidarité), 2006, n° 1. En particulier la synthèse La vieillesse c’est le déclin, on n’y peut rien, des tables rondes sur les Idées reçues http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/issue/oss_01634-8176_2006_num_5_1 2. Les concepts de « Vieillissement actif » et « vieillissement en santé » tiennent compte de cette approche 3. Parcours de santé, parcours de vie durant la vieillesse. S. Pin Le Corre - La Santé de l’Homme (Institut national de la prévention et de l’éducation pour la santé/INPES), mai-juin 2009, n° 401 - pp. 17-21 http://www.inpes.sante.fr/SLH/articles/401/02.htm 4.Vieillir n’est pas une maladie. C. Coudin - Dans « La Santé, un enjeu de société » - Sciences Humaines Editions, 2002 - pp. 54-59 7 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion Promotion de la Santé Charte d’Ottawa OMS, 1986 Promotion 3 – Renforcer l’action communautaire Comment les personnes âgées « C’est un processus qui confère aux populations de la sont-elles représentées dans les instances de réflexion sur leur d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé santé et leur qualité de vie ? Comment sont-elles associées santé et d'améliorer aux choix qui les concernent ? celle-ci. » Comment Leurs besoins, leurs demandes sont-ils exprimés, entendus, pris « Ce concept inclut la promotion des modes nos actions en compte ? de vie aussi bien que l’amélioration s’inscrivent- 4 – Créer un environne- ment favorable à la santé des conditions de vie, elles dans une Dans quelle mesure, à l’échelle des territoires, des quartiers, les des facteurs sociaux, économiques démarche conditions de vie des personnes, l’environnement social, écono- et environnementaux qui déterminent la santé. » de promotion mique, physique favorisent-ils ou non leur santé ? L’aménage- Glossaire de la Banque de données de la santé ? ment urbain, l’habitat sont-ils en santé publique www.bdsp.ehesp.fr notamment adaptés aux possi- charte d’Ottawa identi- bilités des personnes ? La fie 5 domaines d'ac- tions pour lesquels, dans une 5 – Réorienter les services de santé perspective de vieillissement Les personnes ont-elles accès en santé, des questions peu- aux services dont elles ont be- vent guider une réflexion. soin ? (soins spécialisés, conseil et ser- 1 – Etablir des politiques vice d’aide à domicile…). Sur un pour la santé territoire donné, ont-elles la pos- Comment sont prises en compte Précarité et santé les questions de santé et qualité sibilité de participer à des actions collectives ? Les offres en matière Les contraintes socioécono- de vie des personnes âgées dans d’activité physique leur sont-elles miques influencent les les projets des structures lo- accessibles ? cales : CLIC, centres communaux pratiques nutritionnelles5. d’action sociale, associations de La précarité est un facteur retraités, centres socioculturels ? d’inégalité sociale en matière de santé.6 2 – Développer les apti- tudes individuelles Comment sont prises Quelles sont les actions de santé en compte les conditions destinées aux personnes âgées de vie des personnes qui prennent en compte le po- dans les actions tentiel et la capacité des indivi- collectives ? dus et s’inscrivent dans un accompagnement durable ? 8 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Quelques d’activités nouvelles comme des ateliers de prévention des chutes Renforcer la participation des individus : effets produits – Meilleure connaissance des services locaux (comme les CLICS – A l’échelle régionale, coopé- ration entre les différents inter- dans la région ou les centres socioculturel). venants de l’activité physique et “ de l’éducation pour la santé, par le pro- j’ai apprécié pour partager et créer des outils rencontrer des d’animation, d’évaluation, de gramme communication et une culture Santé Senior gens, sortir de commune de l’éducation pour la santé. chez moi, sortir illustrent à ” – A l’échelle des organisations de la télé/radio locales, démarche de communi- leur manière Paroles de participants cation pour permettre l’exis- tence de l’atelier, en activant les les 5 axes Effets sur les aptitudes in- réseaux de proximité – A l’échelle des individus, dé- dividuelles et collectives marche participative dans la – Bénéfices perçus à la suite mise en œuvre de projets collec- Effets sur l’environnement des ateliers en terme de renfor- tifs (marche, repas, covoitu- politique cement des savoirs, prise de rage…) et dans les échanges – Réflexions critiques menées à conscience de ses capacités, l’occasion de concertations avec engagés au cours des séances motivation au changement dans autour des moyens de résoudre les élus territoriaux et leurs par- le quotidien et stimulation de tenaires sur la prise en compte de des problèmes et d’améliorer sa l’envie de prendre soin de soi qualité de vie au quotidien. la santé dans les projets locaux confirmées par des déclarations “ Effets sur l’environnement d’évolution ou de maintien de j’ai appris de social pratiques quotidiennes dans le – Initiatives de solidarité entre domaine alimentaire ou activité nouvelles façons de physique. personnes au cours des séances – Bénéfices exprimés en terme faire pour faciliter ou en dehors des séances. de compétence relationnelle. mon contact avec “ – Échanges au cours des ” séances sur les conditions de vie je me fais d’autres. des personnes, et soutien aux dé- Paroles de participants marches pour améliorer les condi- plus plaisir », tions (encouragement, échanges de « bonnes idées ») « plus de saveurs – Contacts créés et maintenus dans mes plats avec en dehors des séances des herbes et des ” Effets sur l’organisation des services de santé épices – Mise en place à la suite des ate- Paroles de participants liers Santé Senior de services ou ® Inégalités sociales et santé Ressources 5. Le poids des contraintes socioéconomiques. P. Hébel - Dans « L’alimentation des seniors. Colloque de l’IFN, 1er décembre 2009 » - Institut français pour la nutrition - pp. 11-12 http://www.ifn.asso.fr/presse/dossier-coll-ifn-2009.pdf 6. Les inégalités sociales de santé. Personnes âgées. A. Grand, S. Clément, H. Bocquet - Dans « Les inégalités sociales de santé » - Ed. La Découverte/INSERM, 2000 - pp. 315-330 Déterminants de santé et vieillissement Healthy Ageing. A challenge for Europe. The Swedish National Institute of Public Health, 2007 - 228 p. http://www.fhi.se/PageFiles/4173/Healthy_ageing.pdf Consulter la page 24 9 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion La synthèse des enquêtes Prévention Plan prévoit de promouvoir une alimentation équilibrée et l’activité physique et spor- auprès de 226 participants Que tive dès l’âge de 55 ans ainsi que l’inscription dans un ré- indique que peut-on seau de relations. Ces me- sures contribuent à « prévenir 43 % ont fait évoluer prévenir les facteurs de risque et les leur pratique alimentaire quand il pathologies influençant la qualité de vie ».8 s’agit de “ 39 % ont fait évoluer Depuis leur pratique en vieillisse- l’atelier, je fais activité physique ment ? plus attention 57 % ont envie de prendre soin d’eux Un point de vue officiel à l’élaboration européen. 62 % ont gardé de mes menus » Dix pays réunis dans le projet des contacts européen « Vieillir en bonne « j’ai pris santé », mené avec l'Organi- Les ateliers apparaissent sation Mondiale de la Santé, conscience de ma comme bénéfiques. ont pour objectif d’analyser respiration et j’ai Pour certains, ce type les données existantes sur la d’atelier favorise l’adaptation pris la décision santé et le vieillissement, de de pratiques, pour d’autres, formuler des recommanda- de marcher tous il réactive des repères ou conforte des savoirs et tions d'action et d’en favori- les jours » des pratiques déjà acquis. ser la mise en œuvre. Le Espace de rencontre, capital social (augmenter les « j’ai apprécié l’atelier contribue interventions collectives pour à l’inscription dans prévenir la solitude et l’isole- rencontrer des un réseau social. ment), la nutrition (alimenta- gens, sortir tion) et l’activité physique de chez soi, sortir sont trois des thèmes priori- taires retenus pour promou- de la télévision ” Ces résultats sont voir un vieillissement en et de la radio repris dans le santé.7 chapitre Santé senior Paroles de participants en quelques Un point de vue officiel national résultats Les recommandations émises dans le plan national « Bien vieillir » vont dans le même sens. Parmi ces mesures, le 10 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Prévention Les thèmes Selon l’OMS prioritaires “ du projet européen Ensemble Vieillir en bonne des mesures santé visant à éviter Vivre, vieillir, ou diminuer le 1. Maintien du capital intellec- bien vieillir ? tuel, physique, social et psy- nombre et la gravité chique L’interaction entre nos re- présentations de la santé des maladies, 2. Prévention des maladies en et du vieillissement va in- accidents adoptant un mode de vie adaptée fluencer notre manière ” d’appréhender les per- et des handicaps. 3. Prise en charge précoce des sonnes et d’agir auprès maladies ou troubles suscepti- bles d’entrainer une incapacité d’elles. Il est donc néces- 3 types d’intervention saire de s’y arrêter. 4. Promotion d’une activité phy- La prévention primaire pour évi- sique ou sportive régulière ter ou ralentir la survenue des En tant qu’acteur maladies liées à l’âge et des in- 5. Promotion d’une alimentation capacités qui peuvent en résul- équilibrée de prévention, ter (actions d’éducation pour la quelle conception santé et de promotion de santé 6. Adaptation de l’environne- ment physique et social du vieillissement tout au long de la vie) porte-t-on ? La prévention secondaire pour 7. Maintien du lien social et in- diminuer la gravité des pro- tergénérationnel Il est courant de parler de blèmes de santé : il s’agit de « Bien vieillir » ou de 8. Lutte contre l’isolement diagnostiquer et traiter les fac- « vieillissement réussi ». teurs de risque par des mesures 9. Valorisation des notions de de dépistage par exemple projet de vie, estime de soi, De quelles adaptation au changement La prévention tertiaire pour at- approches ténuer les conséquences dans la vie quotidienne des déficiences, du vieillissement maladies ou incapacités. relèvent ces concepts ? ® Ressources 7. Le projet européen Vieillir en bonne santé. N. Waaler Loland - La Santé de l’Homme (Institut national de la prévention et de l’éducation pour la santé/INPES), mai-juin 2009, n° 401 - pp. 40-42 8. Plan National « Bien Vieillir » 2007-2009. Ministère de la Santé et des Solidarités, Ministère délégué à la Sécurité Sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, 2006 - 32 p. http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/presentation_plan-3.pdf 11 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion « Le vieillissement travaux en sciences de l’accueillir, est d’abord Les humaines et sociales ouvrent des perspectives com- de l’interpréter l’expérience vécue d’une personne avant plémentaires à l’approche mé- et de le conduire, dicale, intéressantes pour la d’être celle d’un expert compréhension du phéno- de chercher à saisir extérieur à la situation. mène de vieillissement. Pour et à exploiter les Elle est une invitation enrichir leur regard et leur pra- chances qu’il nous à regarder sa vie, ses tique, les intervenants du pro- choix, ses fonctionne- gramme Santé Senior ont offre, autant qu’à ment à l’aune de sa bénéficié des apports de diffé- parer les coups rents spécialistes dans leur do- propre histoire. Cette maine : approche médicale qu’il nous porte et position réflexive avec M. Berrut du CHU d’An- à compenser ceux est nécessaire gers/Nantes, regard sur l’acti- que nous ne pour intégrer vité physique adaptée avec les changements M. Lucas de l’université du pouvons éviter ; elle Mans, approche psycholo- est de continuer à qui surviennent. » gique avec M. Fromage de l’université d’Angers. projeter, à espérer, ” B. Fromage, à entreprendre. “ Professeur de psychologie Regroupement régional, La tâche n’est Michel Philibert1 31 mai et 1er juin 2010 pas de combattre Philosophe le vieillissement, ni de le nier, ni de le fuir. Elle n’est pas davantage de le subir dans la résignation ou l’amertume, le regret ou la révolte. Elle est de le regarder en face, de discerner ce qu’il nous apporte et ce qu’il nous enlève ; elle est 12 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Bien vieillir Viellissement actif interpersonnelles OMS 2002 dont la densité « Bien Vieillir est donc un Le processus d’optimisation des concept difficile à circons- possibilités de santé et de parti- et la richesse des cipation et de sécurité dans le crire. L’approche biomédicale but d’améliorer la qualité de vie échanges suscités souligne l’importance du maintien des capacités phy- des personnes âgées tout au est garante de ses long de la vie siques et cognitives. Mais on santés, comprend bien que ce n’est Que tout individu pas la seule à prendre en Viellissement est fruit d’une compte : une approche holis- en santé tique intégrant les notions de histoire passée, santé, de vie sociale, de sé- Projet européen Healthy curité, de logement et de qua- Ageing 2006 présente et à venir, Le processus qui vise à optimi- Que l’élan vers lité de vie s’avère plus ser les chances d’une bonne adaptée et conforme aux at- santé physique, sociale et men- le futur est une tentes du plus grand nom- tale et de permettre à des per- bre. » sonnes âgées de prendre une composante part active dans la société, sans essentielle des J. Aquino être victimes de discrimination et de jouir d’une vie indépen- comportements Prévention en gérontologie et plan national « Bien Vieillir » dans dante et de bonne qualité et que cet élan “ « Traité de Prévention », 2009. Le vieillisse- est déterminé ment “réussi” doit par la capacité « C’est être en bonne santé, avoir des revenus suffisants, intégrer : à intégrer être bien perçu, être en pro- Qu’un individu différentes ” jet, avoir un réseau relation- n’existe jamais alternatives nel suffisant » seul mais installé B. Fromage, Professeur de psychologie Travaux d’atelier « Actions de pré- dans un réseau Regroupement régional, vention » Forum franco-québecois sur la santé 2005 de relations 31 mai et 1er juin 2010 ® Gérontologie et société n° 125 Fondation Nationale de Gérontologie Ressources 1. Cité dans De la prévention des maladies à la promotion de la santé. In Prévenir les maladies et promouvoir la santé. Vieillir en restant actif. Cadre d’orientation. Organisation mondiale de la santé/OMS, 2002 - 57 p. http://whqlibdoc.who.int/hq/2002/WHO_NMH_NPH_02.8_fre.pdf Les multiples facettes du vieillissement, Nous n’avons pas que l’âge de nos artères. J-C. Henrard - Questions de Santé Publique (Institut de recherche en santé publique/IReSP), n° 2, septembre 2008 - 4 p. http://www.iresp.net/imgs/publications/081003100209_qspnumero2-vieilliss.pdf Healthy Ageing. A challenge for Europe. The Swedish National Institute of Public Health, 2007 - 228 p. http://www.fhi.se/PageFiles/4173/Healthy_ageing.pdf Vivre, vieillir, bien vieillir. J-P. Aquino - Contact Santé (Groupement régional de promotion de la santé du Nord-Pas-de-Calais/GRPS), 2008, n° 226 - pp. 17-19 Le vieillissement et ses épreuves. V. Caradec - Contact Santé (Groupement régional de promotion de la santé du Nord-Pas-de-Calais/GRPS), 2008, n° 226 - pp. 26-27 Le vieillissement ressenti. J. Gaucher - Dans « L’alimentation des seniors. Colloque de l’IFN, 1er décembre 2009 » - Institut français pour la nutrition - pp. 17-18 http://www.ifn.asso.fr/presse/dossier-coll-ifn-2009.pdf 13 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion Éducation tion et du questionnement de ses représentations. Dans cette optique, les postures de pour la l’intervenant assurent les conditions favorables à la ren- santé contre et à l’échange. Représentation Les postures de Informer, l’intervenant en Vision fonctionnelle du monde qui permet persuader quelques points à un individu de donner sens à ses comportements ou éduquer ? Travailler à partir des re- et de comprendre la réalité présentations à travers son propre système éducation pour la santé C’est favoriser la recherche de de références. Elle est un guide pour l’action, elle oriente L’ s’inscrit dans une dé- marche éducative dont le pro- sens en permettant aux partici- pants les actions et les relations – d’exprimer leurs savoirs, de cessus se situe entre transfert sociales. les questionner avec le groupe, de connaissances et Jean-Claude ABRIC de les reconstruire construction des savoirs. Apprendre à éduquer le patient. – d’exprimer leurs croyances, Elle se distingue des tech- leurs habitudes, leurs savoirs Construction psychologique niques d’information ou de – de questionner, confronter complexe, qui intègre persuasion en ce sens qu’elle les points de vue, les préjugés, les expériences de l’individu repose sur une mobilisation les idées-reçues, et les valeurs et les – de conforter, d’élargir ou d’en- des compétences des per- connaissances d’une société richir leurs représentations, leurs sonnes rencontrées en met- savoirs, leurs compétences. Glossaire de la Banque tant à profit les dynamiques de données en santé de participation collective. Créer une dynamique publique favorable à la participa- Les comportements sont dé- tion www.bdsp.ehesp.fr terminés notamment par un C’est considérer les personnes ensemble complexe d’atti- comme porteuses de savoirs, sa- Comment sont tudes, de croyances, d’émo- voir-faire, savoir-être qu’il s’agit prises en compte tions, de culture qui de reconnaître et renforcer en les participent à l’élaboration mobilisant. Concrètement, cette les représentations des représentations. dynamique s’appuie sur des individus Tenant compte de cette com- – un nombre limité de partici- dans les pratiques plexité, l’objectif des ateliers pants pour favoriser les échanges (12-15 maximum), d’animation Santé Senior n’est pas d’in- – des activités qui permettent collective ? culquer des comportements d’« éprouver » pour « en nutritionnels spécifiques parler » – favoriser des « sa- mais plutôt d’éclairer certains voir-faire » pour devenir des choix à partir de l’identifica- « pouvoir-refaire », 14 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Éducation que celle-ci la conçoit et telle modèle et le contraint, sujet qu’elle choisit de la construire, politique, collectivement res- « L’éducation, c’est faire pren- et non pas seulement telle que dre conscience à chacun qu’il ponsable et dépossédé la projettent les professionnels peut se choisir un destin et des choix de société. ou les autorités extérieures » s’efforcer de le réaliser. Il ne P. Lecorps s’agit pas de fabriquer des Fisher, Tarquino hommes tous conformes à un Les concepts fondamentaux de la modèle, ayant tous appris les psychologie de la santé, Croyance mêmes réponses, mais des Attitude intellectuelle personnes capables de formu- « Il s’agit d’accompagner des in- dividus considérés comme au- d’une personne ler de nouvelles questions… » teurs et acteurs de leur santé qui tient pour vrai Albert Jacquard pour leur permettre de faire des un énoncé ou un fait Abécédaire de l’ambiguïté choix éclairés, adaptés aux sans qu’il y ait contraintes quotidiennes du mi- nécessairement lieu dans lequel ils vivent. » une démonstration Éducation Omar Brixi objective et acceptable pour la santé et Patrick Lamour de cette attitude. Traité de santé publique Dictionnaire fondamental « C’est le processus créant avec de la psychologie les personnes et les groupes les l’Éducation pour la Santé est conditions du développement de leurs capacités vis-à-vis de la un acte d’accompagnement santé, valorisant leur autonomie de l’homme compris dans ses et leur responsabilité. Il s’agit trois dimensions : sujet indi- d’une éducation “pour” la santé viduel et contradictoire, sujet de la personne elle-même, telle inséré dans une culture qui le – des séquences consacrées à du groupe et et les dépenses énergétiques l’expression des ressentis, des – pour aborder la nutrition à questions, des connaissances, tout ce qu’on a pu travers les facteurs qui influen- des savoir-faire, des stratégies cent nos comportements et les 5 utilisées pour réaliser les exer- apprendre sans sens cices, des décisions prises pour difficultés parce la suite des séances. Considérer qu’il n’y a pas qu’on s’y sentait ” – l’ajustement et le questionne- qu’une manière d’être ou ment plutôt que l’enseignement à l’aise de faire d’un savoir délivré clé-en-main ; Parole de participants – C’est écouter les questions, les s’il est question de repères nu- problèmes rencontrés et recher- tritionnels, c’est pour les ques- cher collectivement des réponses tionner avec le groupe, en Adopter une approche – partager des astuces, des rechercher le sens et les moyens globale idées, des savoir-faire de les adapter à son quotidien. C’est appréhender la nutrition – inventorier, mettre en com- “ comme une porte d’entrée pour : mun, imaginer différentes ma- Ce qui m’a – aborder les questions liées à nières de faire, de manger, de la santé au-delà de ce thème bouger pour s’adapter et gérer marqué c’est la – sortir d’une approche nutri- différentes situations bonne ambiance tionnelle centrée sur les apports ® Ressources 9. Les apports des sciences humaines et sociales à la compréhension des comportements alimentaires. J.-L. Lambert, J.- P. Poulain - La santé de l’Homme (Institut national de la prévention et de l’éducation pour la santé/INPES), 2002, n° 358 http://eps30mots.net/_front/Pages/article.php?art=37 15 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Cadre de référence et de réflexion la démarche Rechercher ce qui mobi- capable malgré ” lise éducative – C’est rechercher comment mes difficultés. trouver du plaisir dans le quoti- des ateliers dien Parole de participants Santé Senior – plutôt que de conseiller « à faire ou ne pas faire » implique – chercher le souhaitable en te- Concevoir la santé comme nant compte des possibilités et subjective de laisser toute des préférences C’est respecter les personnes en la latitude aux – soutenir les projets indivi- veillant à : duels et collectifs et les dé- – questionner les « il faut » : personnes marches de solidarité d’où viennent-ils, comment en faire des alliés plutôt que des de PRENDRE Concevoir la santé comme contraintes ? leur PLACE ressource – écouter ce qui fait sens dans – C’est renforcer la confiance en les pratiques des personnes et la PAROLE. soi en veillant à – accepter le refus (temporaire – être attentif à ce qui fonc- ou non) aux propositions (No- tionne plutôt que ce qui dys- tion de non-réciprocité) “ Pour cela quelques repères fonctionne sont présentés dans – renforcer en les mobilisant les J’aime être le chapitre consacré capacités, les goûts, les projets en collectivité à la démarche éducative – relever les capacités mobili- sées au cours des activités et partager – rechercher comment elles avec les autres, peuvent être réinvesties dans le quotidien recevant ce qu’ils – mettre en valeur ce qui est savent et leur possible encore en terme de choix, de projet, de mouvement. donner ce que “ ” je sais Maintenant Parole de participants je sais que je suis ® Ressources Éducation pour la santé. Entre conceptions dominantes et conceptions alternatives. O. Brixi, P. Lamour - Dans « Traité de santé publique », Ed. Flammarion, 2007 - pp. 203-208 http://eps30mots.net/_front/Pages/article.php?art=14 De l’information à la connaissance. J. Legroux - Ed. l’Harmattan, 2008 - 322 p. La réciprocité éducative. J.-M. Labelle - Presses Universitaires de France, 1996 - 310 p. 16 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Représentation Pour se repérer, nous pro- En tant posons de schématiser de l’éducation deux manières de concevoir qu’intervenant, pour la santé l’action d’éducation pour la puis-je clarifier santé entre lesquelles les mon intention ? pratiques peuvent évoluer. Caractéristiques – Apprentissage relevant – Apprentissage relevant de l’intervention de la didactique de la maïeutique – Vision « mécaniste » – Vision « complexe » de la santé de la santé Centrées sur Les savoirs théoriques médicaux, Les savoirs portés par les participants, de l’intervenant, extérieurs à l’individu le public comme l’intervenant : – Expression du type « Manger 5 fruits savoirs théoriques « ce que je sais », et légumes / Bouger 20 minutes par expérientiels « ce que je sais faire », jour prévient certaines pathologies existentiels « ce que je sais faire avec ou accidents. » ce que je suis » Rôle de l’intervenant Avertir Accompagner Méthodes Informer, Persuader, Dissuader Ecouter, Susciter l’expression – Expression du type – Méthode participative « Il faut manger, il est conseillé de – Question du type « Qu’est-ce bouger 20’ par jour … parce que … » qu’on vous a expliqué ? Dites moi ce que vous en pensez ? Comment faites-vous ? … » Dimension principale Technique : apporter des conseils, Ethique : prendre en compte la per- proposer des normes sonne dans sa globalité L’intervenant explique « Manger équi- Herméneutique : produire du sens libré c’est … Bouger c’est … » Les participants prennent la parole « Manger pour moi c’est Bouger pour moi c’est … » Degré d’autonomie Minimale Optimale de l’interlocuteur/ Le sens est proposé par l’intervenant Le sens est défini par la personne La question du sens elle-même L’intervenant se positionne comme Expert/Savant/Spécialiste Accompagnateur Il s’agit de Prendre en charge Prendre en compte L’individu est Vu par son comportement Considéré comme auteur et acteur de sa santé. Finalité Influencer les comportements : Favoriser l’autonomie des individus Maintenir ou rétablir Accompagner une réflexion qui leur un comportement sain permette de faire des choix éclairés, Eviter un comportement malsain adaptés aux contraintes du milieu dans lequel ils vivent On peut distinguer deux modèles pédagogiques : Le modèle didactique : c’est le modèle d’éducation où il y a un éducateur qui sait et un partenaire qui apprend : « Moi je sais, et je vais t’apprendre ce que tu ne sais pas. Le modèle maïeutique : c’est le modèle où l’éducateur est « personne-ressource » et le partenaire « personne-projet » : « Moi je sais des choses, mais toi tu en sais d’autres, on va coopérer pour que tu accouches de ton propre savoir. » De la maïeutique à quatre temps. H. Desroches, J.-L. Legrand - Pratiques de formation-Analyses (Université Paris VIII, service de la formation permamente), janvier 1996, n° 31 - pp. 121-140. 17 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
Des ateliers pour-qui-pour-quoi ? « Santé Senior en Pays de la Loire » Pour Pour Pourquoi avoir choisi ce nom ? quelle quelles Santé pour la finalité des ate- liers finalité ? raisons ? Senior pour le public et la but du programme ré- Déterminants connotation dynamique attri- buée à ce terme par les inter- Le gional Santé Senior est de promouvoir la santé et la de santé venants du programme qualité de vie des individus à reconnus Pays de la Loire pour la di- partir de la mise en œuvre mension régionale du pro- d’ateliers d’éducation pour la Associées à la culture du lien gramme santé. Ces ateliers appelés social, l’alimentation et l’acti- – pour resituer alimentation « Santé Senior » visent à ren- vité physique constituent un et activité physique dans une forcer les ressources des par- « trépied préventif » dont les perspective santé ticipants afin d’éclairer leur trois éléments sont complé- – pour suggérer une dimen- choix et de renforcer des atti- mentaires, interdépendants, sion positive, plutôt que défi- tudes favorables à la santé, peuvent être accessibles et citaire du vieillissement spécifiquement en matière intéresser la population (cf. fi- – pour suggérer une dimen- d’alimentation et d’activité gure 1). La nutrition intervient sion dynamique associée aux physique. spécifiquement dans la pré- ressources des personnes, à vention de pathologies, celle leurs capacités à choisir des des chutes et de leurs fac- options qui leur conviennent teurs de risque. L’un des en- en terme de qualité de vie – pour insister sur l’implan- Pour qui ? jeux du programme Santé Senior est de prévenir la dé- tation locale du programme nutrition dont les consé- ateliers s’adressent à dans l’ensemble de la région des Pays de la Loire. Les toutes les personnes en âge d’être à la retraite ou quences sur la santé sont nombreuses : perte de poids, chute, problème Le terme « young old » a été proches de l’être, ayant une de déshydratation, déficit im- présenté par G. Berrut, géria- part d’autonomie dans leur ali- munitaire et à terme risque tre, au cours du séminaire ré- mentation et leurs déplace- d’hospitalisation et de perte gional du 22 mars 2006. Cette ments quotidiens. Bien que d’autonomie physique. appellation est attribuée à la visant prioritairement les plus jeunes (young old), les ateliers L’alimentation apporte les tranche d’âge 60-75 ans, accueillent tout public. Nul be- éléments aidant à la lutte considérée comme privilégiée soin d’être coutumier des acti- contre les fractures osseuses, pour les interventions de pré- vités de groupe car l’objectif conduisant souvent au place- vention. est un partage des habitudes ment en institution. Elle in- de vie des participants, sans fluence également la courbe jugement de valeur. de poids, dont les « cassures » 18 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
révèlent les phases d’avancée autonome dans les activités dans la dépendance. Les be- quotidiennes. soins énergétiques ne dimi- nuent pas avec l’âge d’où la La promotion d’activités nécessité de maintenir une ali- sociales, renforcée par la mo- mentation suffisante en qua- bilité, lutte contre la sédenta- lité et quantité. rité que certaines personnes L’activité physique, par ses choisissent ou subissent pro- La catégorisation effets sur les phénomènes de gressivement. Maintien de l’autonomie, par âge décompensation, d’inconti- qu’elle soit physique, intellec- Des inégalités de santé nence ou de maintien des ca- tuelle, relationnelle, réalisa- existent, fonction non pacités cardio-respiratoires et tion de projet personnel et seulement de l’âge, mais musculaires, est le complé- collectif et auto-évaluation po- aussi du sexe, du niveau ment nécessaire à l’alimenta- sitive de ses capacités contri- socioéconomique, de la tion pour renforcer la mobilité buent à améliorer la qualité zone géographique. D’autre et maintenir un confort de vie de vie des personnes quel part, d’autres critères que optimal. L’activité physique, que soit leur âge. En conclu- l’âge permettent de mieux même à des âges avancés, est sion, manger, bouger et main- décrire cette population encore bénéfique pour la tenir la culture du lien social aux caractéristiques santé. Une activité physique restent favorable à la santé à hétérogènes.11 modérée suffit. Elle est asso- ciée à la probabilité de rester tous les âges de la vie. Comment est défini le public à qui SANTÉ MENTALE s’adresse l’action ? – Autoévaluation positive de ses possibilités – Capacités d’adaptation – Plaisir, Satisfaction, Motivation SANTÉ Figure 1 ≠ – Bien-être SOCIALE – Activité physique régulière – Relations – Alimentation variée et régulière – Participation ≠ – Lien social – Dépression à des activités ≠ – Déficit cognitif collectives – Stress – Isolement – Sédentarité – Isolement – Dénutrition SANTÉ PHYSIQUE ≠ – Maladies – Capacités physiques, cardiovasculaire motrices, cognitives, – Déshydratation sensorielles – ostéoporose – Infections – Inconfort – Autonomie – cancer – Fractures – Mobilité – Incapacités ® Ressources 10. Les inégalités sociales de santé. P. Lombrail, J. Pascal - Dans « Traité de Prévention », Ed. Flammarion, 2009 - pp. 14-18 11. Le poids des contraintes culturelles et sociologiques. J.-P. Aquino - Dans « L’alimentation des seniors. Colloque de l’IFN, 1er décembre 2009 » - Institut français pour la nutrition - pp. 7-9 http://www.ifn.asso.fr/presse/dossier-coll-ifn-2009.pdf Sociologie de la vieillesse et du vieillissement. V. Caradec - Sociologie de la vieillesse et du vieillissement, Ed. Armand Colin, 2008 - 127 p. (Coll. 128) 19 Programme régional SANTÉ SÉNIOR en Pays de la Loire – IREPS Pays de la Loire 2010
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