CÉRÉMONIE DES VOEUX Samedi 11 janvier 2020 - Discours de Stéphane RAFFALLI, Maire de Ris-Orangis - Ris Orangis

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CÉRÉMONIE DES VOEUX
  Samedi 11 janvier 2020

Discours de Stéphane RAFFALLI,
      Maire de Ris-Orangis

  Cérémonie des Vœux – Mairie de Ris-Orangis
               11 janvier 2020

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 Chers enfants,

 Merci pour vos vœux, pour vos mots qui nous invitent au voyage.

 Au sein du Conseil Municipal des enfants, vous débutez tout juste votre mandat de 2 ans. Bon
 courage pour cette année 20 sur 20. Je ne doute pas que les idées que vous nous soumettrez
 éclaireront le Conseil municipal des plus grands.

 Je souhaite que nous remerciions également par nos plus vifs applaudissements les musiciens
 du Big Bang « Couleur jazz » pour l’animation et nos services municipaux : Fêtes et
 Cérémonies, Espaces verts et communication pour l’organisation et la décoration.

 Nous sommes dans un gymnase et pourtant celui-ci est rendu très chaleureux grâce à leurs
 compositions florales très créatives.
 Je précise que mon propos sera traduit en langue des signes. Merci à vous Madame d’être parmi
 nous, à mes côtés pour cette transcription.

                                 *************************

Madame la Députée, Chère Marie,
Monsieur le Président, Cher Michel,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les élu.es,
Rissoises, Rissois,
Chers ami.es,

Nous sommes en 2020, une nouvelle année commence alors je profite de cette tribune pour
souhaiter une fois encore à chacun d’entre vous, à vous tous, tous mes vœux, ceux du Conseil
municipal rassemblé, vœux de santé, de joie et de bonheur partagé.

Cette année, nous sommes dans une configuration particulière. Les Rissoises et les Rissois
sont appelés, comme tous les Français, aux urnes pour renouveler leurs équipes municipales
dans 8 semaines.

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Saisissez-vous de ce scrutin, de cette respiration démocratique nécessaire à notre dynamique
territoriale.
Allez voter le 15 mars pour faire valoir votre conception de notre vie commune, pour Ris-
Orangis et notre agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart.

Mais dans ce contexte pré électoral, la parole du Maire est très encadrée. Il m’est interdit de
dresser un bilan des 6 années écoulées. Avec les élus qui m’accompagnent sur cette estrade
et les personnels de notre Mairie, nous aurions pourtant tant de choses à rappeler.

Je ne peux pas plus encore ouvrir des perspectives et vous décrire ma vision prospective
pour notre commune, comment j’imagine et souhaiterais faire évoluer demain Ris-Orangis :
notre rôle moteur au sein de notre intercommunalité, notre place singulière dans la métropole
francilienne en forte mutation.

Je suis contraint de circonscrire mon propos à une description factuelle des actions déjà
engagées et qui verront, cette année, des concrétisations au bénéfice de notre ville.

Je peux aussi et veux vous dire mon sentiment au moment où les Français s’interrogent en
profondeur sur le sens de leur destin commun à l’occasion de la réforme des retraites ; au
moment où des opinions divergentes voire opposées se confrontent sur ce sujet essentiel pour
notre cohésion nationale, à cet instant je veux vous dire qu’il nous faut collectivement
toujours trouver les voies et moyens de la conciliation, de la réconciliation, et de
l’apaisement avec comme boussole permanente le devoir de solidarité.

Solidarité entre les générations. On mesure le degré de civilisation d’une société au soin
qu’elle procure à ses ainés.

Solidarité entre les professions, les métiers et les corporations, solidarité enfin et surtout
entre ceux hyper diplômés, hyper mobiles qui s’enrichissent dans une économie mondialisée
trop faiblement régulée d’une part et d’autre part, ceux sédentaires qui n’ont que leur travail
pour vivre et revendiquent une protection légitime après une longue période de labeur.

Tout groupe humain est traversé par des intérêts contradictoires.

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« Pour faire société » il convient de fixer le juste point d’équilibre. L’exercice est exigeant.
Il est vital. Aucun horizon commun n’est possible dans l’affrontement perpétuel. Le chao
profite toujours au pire.

Ce qui vaut à l’échelle nationale est transposable au niveau local.

Ne cédons jamais à ceux qui se contentent de dresser des réquisitoires stériles sur les
difficultés des temps sans jamais proposer des solutions crédibles.

Ne cédons jamais aux virus de la déchirure et de la fragmentation sans rechercher
inlassablement ce qui nous rassemble.

Ne cédons jamais à ceux qui nous resservent de vieux discours rances pour désigner
« l’autre » comme le bouc-émissaire de tous nos maux.

Ne cédons jamais aux oiseaux de mauvais augure qui broient des idées noires et qui agitent
les peurs sans jamais tracer un chemin.

Faire acte de politique, c’est quitter la théorie pour l’expérience, c’est dépasser son idéal
pour l’action et en accepter les risques.
Dès que l’on s’engage du côté de l’action, on prête le flanc à la critique de ceux qui ont
choisi le doux confort de l’inertie qui jamais ne viendra leur porter la contradiction.

Soyons résolument du côté de l’action, fidèles à l’idéal de justice et ayons le sens des réalités.

Au pessimisme qui paralyse, je préfère l’optimisme de la volonté qui féconde l’intelligence
collective pour surmonter les obstacles et les épreuves.

                                            **********

Dans ses écrits Hérodote, le Père de l’Histoire, raconte un épisode fort instructif de la vie de
Thalès, célèbre mathématicien bien connu de nos élèves qui apprennent son théorème.

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Crésus, le richissime Roi de Lydie, souhaitait faire la guerre aux Perses et à leur souverain
Cyrus mais pour cela son armée devait franchir l’Halys, un fleuve dont le courant était
extrêmement fort, si fort que ce fleuve était infranchissable.

Désorienté, le Roi Crésus fit appel à l’homme le plus intelligent de son royaume, Thalès.
Hérodote raconte : « Thalès qui était alors au camp, fit passer à la droite de l’armée le
fleuve, qui coulait à la gauche. Voici de quelle manière il s’y prit. Il fit creuser, en
commençant au-dessus du camp, un canal profond en forme de croissant afin que l’armée
pu l’avoir à dos. Le fleuve, ayant été détourné de l’ancien canal dans le nouveau rentra au-
dessus de son ancien lit. Il ne fut pas plus tôt partagé en deux bras qu’il devint également
guéable, c’est à dire traversable, dans les deux sens ».

On a longtemps douté de la véracité de ce récit.

On l’a longtemps pris pour ce qu’il est aussi : une parabole de l’ingéniosité humaine face
aux forces déchainées de la nature, ce que les Grecques nommaient métis et que l’on peut
aussi traduire par ruse. Thalès mais aussi Ulysse le héros de l’Odyssée, les personnages les
plus remarquables de la Grèce antique sont des héros rusés, ingénieux.

Et que nous enseigne cette histoire ?

Qu’il n’y a jamais de fatalité. Lorsque les courants sont trop puissants, lorsque les forces
extérieures se déchainent, les humains n’ont que leur ingéniosité à opposer, mais celle-ci est
capable de déplacer des montagnes ou plus littéralement de détourner un fleuve : il est
possible de construire toute sorte d’ouvrage d’art pour apprivoiser les flots : des écluses, des
digues, des canaux, des passerelles et des ponts.

À Ris-Orangis, en 2020, malgré parfois quelques vents contraires, nous savons ensemble
trouver les raisons d’espérer et le moyen d’arriver à bon port.

À Ris-Orangis en 2020, nous construirons le nouveau lycée Pierre-Mendès-France.

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D’enseignement général et technique, ce nouvel équipement ultra moderne, connecté,
doublera sa capacité d’accueil avec 1 200 places. Organisé comme un campus universitaire,
il proposera aussi aux élèves de poursuivre leurs études après leur Baccalauréat dans un BTS.

Le chantier est d’ores et déjà commencé sous l’énergique impulsion de la Présidente de
Région Valérie PECRESSE.

Pour la première fois dans l’histoire de notre ville à la rentrée 2022, les élèves Rissois auront
le choix à la fin de leur collège, Brevet en poche, entre une seconde classique et les filières
professionnelles dans un établissement d’excellence à côté de chez eux.

Cet important investissement de 40 millions d’euros en faveur de notre jeunesse, nous avons
su l’obtenir de haute lutte grâce à la mobilisation sans relâche depuis 10 ans de toute la
communauté éducative : proviseure, enseignants, parents d’élèves, lycéens et élus unis.

Qu’ils soient tous, ce soir, vivement remerciés pour leur engagement opiniâtre à lutter contre
tous les déterminismes. Ce combat de longue haleine gagné aujourd’hui, garantit aux enfants
qui naissent et grandissent ici, d’étudier dans les meilleures conditions pour leur
épanouissement personnel et leur réussite scolaire.

À Ris-Orangis en 2020, nous poursuivrons également le renouveau de notre « Cœur de
ville » au Moulin à vent.

Nous sommes nombreux à fréquenter ou à avoir fréquenté le centre commercial dit du
Moulin à vent où sont réunis notamment commerces et services publics de notre Mairie
annexe.

Vieillissante et inappropriée aux usages d’aujourd’hui, la galerie marchande conçue il y a
plus de 50 ans doit être reconfigurée intégralement pour redevenir plus accessible, plus sûre,
plus agréable et retrouver la vitalité commerciale attendue.

Là encore, il en aura fallu de la constance et de la conviction pour convaincre et obtenir les
financements nécessaires à sa concrétisation.

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     Nous y sommes. La phase opérationnelle de ce vaste chantier à étapes successives a débuté
     avec d’abord :

1)      La reprise en gestion directe par nos services municipaux de notre marché. Les
     améliorations sont visibles et appréciables par tous,

2)     Ensuite l’agrandissement de notre service « Retraités et temps libre » route de Grigny où
     nos ainés ont pris place, je crois, avec une grande satisfaction,

3)    Puis ce fut l’installation du bureau de notre Police municipale, rue Jean-Moulin, avec la
     modernisation de notre centre de sûreté urbaine et ses 65 caméras haute définition,

4)    Le Relais assistantes maternelles sur 400 m2, rue Henri-Sellier, dédié à nos 250 nourrices,
     aux enfants qu’elles gardent et à leurs parents est en construction,

5)    Suivront : la réhabilitation complète du centre de Protection maternelle et infantile (PMI)
     et du planning familial, rue du château d’eau.

6)    L’installation d’un nouveau centre médical et d’une clinique dentaire dans les anciens
     locaux de la CPAM, là encore rue Jean-Moulin,

7)    L’ouverture d’une vingtaine de nouvelles boutiques flambant-neuves, sur 2 800 m2, avec
     des enseignes de proximité et ses stationnements dédiés sous la maitrise d’ouvrage
     d’Essonne Habitat, propriétaire des locaux actuels,

8)    La construction d’un nouveau conservatoire et d’une nouvelle médiathèque au droit de
     l’ancien centre commercial une fois celui-ci démoli,

9)        Les actuels espaces occupés d’Olivier-Messiaen et d’Elsa-Triolet redeviendront une
     école

10) La réalisation du tracé, en site propre du TZEN 4, afin de transformer la ligne 402 saturée,
     en bus à haut niveau de service avec une station juste en face des nouvelles vitrines,

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11) Enfin, l’aménagement paysagé de tous les espaces extérieurs sur plus de 2 hectares. Notre
   square Salvador-ALLENDE, très minéral, sera très généreusement agrandi et redeviendra
   un authentique poumon vert irrigant tout le quartier.

   L’objectif est clair.

   Avec le concours de paysagistes, d’urbanistes et d’architectes à l’écoute des aspirations
   rissoises, il s’agit de façonner, enfin, un vrai centre ville où nous avons plaisir à nous
   retrouver quel que soit le quartier où nous habitons.

   Notre ambition avec le projet « Cœur de ville » est de dessiner une belle place du village
   avec toutes ses fonctions urbaines conformément à la finalité d’un espace public par nature,
   lieu de rencontre, d’échange et de partage.

                                           **********

   En 2020, nos berges de Seine sont un autre espace public qui retiendra toutes nos
   attentions.

   Au début du XXème siècle, cet endroit était à la fois un lieu de travail, d’industrie et de
   villégiature, un lieu de vie.

   Au fil du temps, avec le développement des transports routiers et ferroviaires, et la crainte
   des grandes crues centennales, nous avons tourné le dos au fleuve.

   Ce mouvement n’est pas une exception rissoise ; de l’Yonne à la Seine Maritime, beaucoup
   de communes ont fait ce choix de déconnecter le fleuve de leur vie quotidienne.

   Pourtant, être traversé par la Seine est un atout précieux d’autant qu’à Ris-Orangis, nos
   récents travaux ont réduit considérablement les risques d’inondation.

   La station anti crue rue Edmond-Bonté, les immenses bassins de rétention place Daudet et
   au complexe sportif Émile-Gagneux sont maintenant des ouvrages qui nous protègent.

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Nos berges, depuis la réalisation de notre éco-quartier des « Docks de Ris », sur les ruines
industrielles et militaires du bas de notre ville, sont aujourd’hui habitées. Par ailleurs, on
peut y pratiquer de nouvelles activités culturelles, sportives et citoyennes.

Le Chapiteau d’Adrienne, le BUREN cirque, le PlasciLab de Planète sciences, la Maison du
passeur, les estivales de Ris en Seine, l’association l’Attribut et son Idée Halle ainsi que
notre base nautique avec ses clubs de voile, de canoë, d’aviron et de pèche illustrent ces
premières animations.

Les potentialités de nos rives sont infinies. Elles nous permettent d’envisager de multiples
développements tels que le tourisme d’itinérance et fluvial, des activités de plein air et de
détente, et d’offrir un renouveau à la Baignade à l’abandon depuis les années 70’ mais si
remarquable avec son architecture Art déco.

N’oublions pas le patrimoine naturel et écologique très présent sur nos deux kilomètres de
berge. Enclavée entre deux méandres, cette partie du fleuve propose aux passants une
perspective singulière et rare avec un tracé quasi linéaire.

Révélation de ce joyau naturel avec la volonté déterminée de promouvoir une plus grande
biodiversité, notre projet de revitalisation des rives de Ris-Orangis est un projet
environnemental ambitieux et innovant.

En Île-de-France, à cette heure, peu de communes ont fait le choix de la réappropriation pour
offrir à leurs habitants un nouveau parc naturel et urbain qualitatif au bord de l’eau.
Aujourd’hui, à Ris-Orangis comme à l’échelle de notre agglomération, nous nous engageons
avec passion dans une démarche de ré-enchantement de nos rives.

Cette requalification doit s’appuyer sur les richesses préexistantes du site, sur le « déjà là »,
l’esprit et l’histoire des lieux.

Ce projet, co-construit depuis près de deux ans avec les Rissois au travers de divers ateliers
citoyens redéfinit le lien de Ris-Orangis avec son fleuve et permet à notre commune et notre
intercommunalité de faire de nos berges un élément fort de notre identité, de notre attractivité
et de notre rayonnement.

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Ce projet avance. Il avance bien, à bon rythme, à un rythme soutenu. Notre Conseil
municipal, a voté en novembre dernier, à l’unanimité, les grands principes du schéma
directeur d’aménagement, les enveloppes budgétaires pour sa réalisation et le lancement du
concours de maîtrise d’œuvre pour choisir le paysagiste de talent qui redessinera avec
élégance et délicatesse nos rives de Seine.

Mais, sans plus attendre, premier acte fort de cette reconquête, dès le mois prochain, nous
rendrons aux Rissois, marcheurs, promeneurs, joggeurs et autres cyclistes, ce magnifique
site de 8 hectares.

Trop longtemps abimé par la circulation automobile, utilisé comme une route nationale bis
reliant Evry à la rive droite, cet écrin de verdure sera piétonnisé sur ses 2 kilomètres entre le
pont de Draveil, le pont de l’amitié, et Grand Bourg pour être métamorphosé en liaison
douce.

En février, nous interdirons donc de façon définitive tous les véhicules à moteur sur notre
beau chemin de halage.

                                         **********
Notre commune compte plusieurs dizaines d’hectares de terrains comme nos 8 hectares
de berges certes non urbanisés, mais qui n’ont jamais fait vraiment l’objet d’une
valorisation.

Ce sont des terrains désaffectés, ce qu’on appelle communément des « terrains vagues » où
l’on constate trop souvent des occupations inappropriées et illégales.

Il s’agit le plus souvent de terrains publics, propriété de l’État, non gérés au quotidien et qui
dégrade notre esthétique urbaine.

Notre volonté municipale est de convertir ces espaces sans usages, « ces vides », pour y
développer des activités durables à forte valeur ajoutée écologique, à l’instar de nos 250
jardins familiaux sur le Plateau – chemin de Montlhéry, ou de nos 7 hectares d’espaces

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naturels sensibles du Lac des alcools en lisière des quartiers de la Gare et de la Mairie sur le
bas de ville.

C’est dans ce même esprit que nous avons imaginé et réalisons 13 hectares d’agriculture
urbaine sur les terrains de l’Aunette, le long du ru de l’écoute s’il pleut.

Ces terres, à l’abandon depuis longtemps, vont être dédiées, cette année, à du maraichage
BIO dont les récoltes seront destinées en priorité à notre consommation locale.

Après l’amendement des terres, l’installation du bâtiment agricole et des réseaux, ce chantier
est en cours de finalisation. L’été prochain, les agriculteurs sélectionnés par nos soins et la
Chambre d’agriculture, prendront possession des lieux pour des activités maraichères.

Au moment où en Île-de-France, contre toutes les évidences, d’aucuns bétonnent encore des
terres fertiles, nous faisons le choix résolu ici de réintégrer des champs cultivés qui
alimenteront des circuits ultra-courts au profit des populations locales.

Selon la même sensibilité, nous préparons avec les cabinets AUC et VOGT, paysagistes de
grande renommée, l’aménagement de la mare à pilâtre (6 hectares) au rond-point de l’AFPA,
des 8 hectares du pré aux vaches aux portes de la Marie blanche et de la Ferme du temple
ainsi que des espaces extérieurs de la Ferme d’Orangis.

À terme, ce sont plus de 150 hectares, dont les 60 arpents de notre poney club le long de la
coulée verte qui seront valorisés et protégés avec la même exigence, offrant des espaces de
respiration très généreux, pour des usages en harmonie avec la nature et la biodiversité, soit
plus de 20% des surfaces de notre cadastre.

Ainsi, nous réaffirmons notre volonté politique d’un modèle de développement qualitatif,
respectueux de l’environnement, à hauteur d’homme pour notre bien-être et une meilleure
qualité de vie.

Étape par étape, nous poursuivons notre stratégie pour que Ris-Orangis et son agglomération
se transforment peu à peu en éco-polis.

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Promouvoir un tel projet de territoire, une telle ambition et la mettre en œuvre n’est pas si
simple. Les obstacles sont nombreux.

Nous nous heurtons parfois à des logiques contraires.

Je vais vous faire une confidence.

Juste avant l’été dernier, j’ai reçu une lettre très déconcertante de Monsieur le Préfet de
l’Essonne, représentant de l’État dans notre département. Il m’intimait de rendre
constructible les dizaines d’hectares encore disponibles sur notre commune pour bâtir
plusieurs milliers de logements.

Il soulignait pour justifier son injonction la tension en matière d’habitat en Île-de-France et
la nécessité de produire plus de 70 000 logements par an dans notre région carencée.

Malgré cette forte pression, je n’ai évidemment pas cédé.

J’ai rappelé aux services de l’État que nous n’ignorons rien ici du manque cruel de
logements. Plus de 5 000 demandes sont à cette heure enregistrées auprès de nos services
municipaux.

Derrière ce nombre vertigineux, cette statistique froide, ce sont des noms, des visages, des
personnes que nous connaissons bien vous et moi, qui attendent le droit d’être logés
dignement.

Mais, construire, construire encore des immeubles d’habitation sans préalables garantis,
serait une folie.
Certes nous pourrions offrir un toit à de nombreuses familles. Ce serait satisfaire un besoin
social avéré. Cependant ce serait dans le même temps, à très court terme, aller au-devant de
lourdes difficultés. Difficultés que nous connaissons déjà dans de nombreuses copropriétés
dégradées du centre Essonne.

Songeons à toute l’énergie déployée, aux millions d’euros dépensés pour réparer les erreurs
passées.

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À Grigny 2, à la Grande borne, aux Pyramides, au Bois sauvage, au Bras de fer, à
Montconseil ou aux Tarterêts, ces grands ensembles qui n’ont pas 40 ans.

Toute offre résidentielle nouvelle doit respecter les principes de l’écologie urbaine et de
durabilité.

Bâtir un nouveau quartier d’habitat doit être impérativement accompagné d’investissements
complémentaires concomitants en matière de transports, de santé, d’enseignement supérieur,
de recherche et du développement de filières économiques innovantes, vecteurs
fondamentaux d’une réelle dynamique territoriale créatrice de valeur.

Ici, serions-nous condamnés au statut de zone dortoir, « arrière-boutique » de la métropole ?

Serions-nous toujours assignés à résidence, toujours plus éloignés des zones d’emplois,
vitrines de la mondialisation heureuse où sont concentrées toutes les richesses ?

Pour de nombreux Rissois comme pour beaucoup d’habitants de notre agglomération, le
simple trajet domicile – travail est un cauchemar.

Sur les routes ou dans les transports en commun, nous subissons au quotidien les
conséquences d’un manque abyssal d’investissements de l’État, depuis 30 ans pourtant
premier responsable des infrastructures et de l’aménagement du territoire.

Notre droit à la mobilité est aujourd’hui bafoué. Nos réseaux sous dimensionnés et
défectueux provoquent une congestion permanente soirs et matins.

Nous souffrons depuis trop longtemps, en seconde couronne, d’un déficit de solidarité
nationale pour un bon fonctionnement de nos voies de communication.

Si nous pouvons nous réjouir bien sûr du chantier du Tram 12 express Massy – Évry avec
une gare sur notre commune, il faut toujours garder en mémoire qu’il nous aura fallu plus de
60 ans de bataille politico administrative et budgétaire pour enfin relier les deux principaux
pôles économiques de notre département. Il est des évidences parfois longues à construire.

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C’est pourquoi, avec une ardente détermination, nous poursuivons notre plaidoyer auprès
des autorités de transport : État, SNCF, Île-de-France mobilités pour les convaincre qu’un
« Plan Marshall RER D » est aujourd’hui impératif et urgent.

Les habitants des périphéries de l’Île-de-France qui payent le tarif unique de 75,20 euros par
mois leur carte Navigo, ont le droit à la même qualité de service que les habitants de Paris
intramuros et de sa première couronne. Or, ce principe d’égalité devant le service public
n’est plus respecté dans notre Région.

Cette injustice territoriale doit être corrigée. Il n’y aura pas de Grand Paris réussit sans la
banlieue, sans la grande couronne, sans cohésion entre la capitale, ses villes limitrophes et
les franges de la métropole.

C’est notre conviction, c’est notre combat.

Alors, dans ces circonstances, vous comprendrez pourquoi, j’ai résisté avec fermeté au
commandement de Monsieur le Préfet.

Pourquoi je n’ouvrirais aucun nouveau droit à construire dans notre Règlement local
d’urbanisme en plein accord avec tous les élus du Conseil municipal unanimes.

Pourquoi j’ai déclaré un moratoire sur toutes les visées des opérateurs immobiliers ou autres
promoteurs qui ont bien identifié les potentiels fonciers de Ris-Orangis.

Pourquoi j’ai décidé la grève des permis de construire tant que l’État ne nous garantira pas
un « plan partenarial d’aménagement » dans lequel il investit puissamment sur les sujets
régaliens dont il a la charge : transports, université, nouvelle économie.

J’exhorte mes collègues Maires des 22 autres communes constituant notre Agglomération à
prendre les mêmes décisions de bon sens.

Quand Bernard LAPORTE, début 2017, stoppe de manière unilatérale et brutale le projet du
Grand stade, Il anéantit 5 ans de travail collaboratif fructueux entre la grande Fédération du

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rugby français et notre territoire. Il empêche surtout un projet d’aménagement à forte valeur
ajoutée, déclaré d’intérêt national, de se concrétiser.

À l’époque, autre confidence, aucun représentant de l’État ne s’est ému d’un tel abandon et
du préjudice qu’il causa à tout le sud francilien.

La FFR, qui gère une mission de service public est pourtant sous tutelle du Ministère des
Sports.

En l’absence de mesures compensatoires, nous avons été dans l’obligation de saisir les
tribunaux compétents pour obtenir réparation. Le procès est en cours. Le jugement sera rendu
durant le premier semestre.

En parallèle de cette procédure judiciaire, depuis trois ans, nous nous sommes, comme vous
le savez, surtout hâtés à remettre notre ouvrage sur le métier.

En 2020, notre commune, notre agglomération et notre département ; nous sommes en
mesure d’initier sur notre hippodrome, la friche de l’ancienne usine LU et les terrains
du complexe Bobin un projet alternatif au « Grand stade » avec toujours comme
volonté l’émergence de la nouvelle économie du sport.

Conçu dans le cadre de notre Cluster, notre futur Campus Grand Paris Sport a reçu l’onction
à deux reprises de Tony ESTANGUET, triple champion olympique et Président du Comité
d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Une première fois en 2017 au moment de l’officialisation de notre Cluster et une seconde
fois en novembre dernier lorsqu’il a labélisé notre commune et notre agglomération « Terre
de jeux 2024 ».

Notre projet d’envergure métropolitaine mobilise déjà de prestigieux partenaires.

D’abord, 5 grandes fédérations sportives désirent implanter chez nous leur centre
d’entrainement et de formation national. Elles sont les premiers membres fondateurs du
projet campus.

                          Cérémonie des Vœux – Mairie de Ris-Orangis
                                       11 janvier 2020

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Sur le modèle de Marcoussis ou de Clairefontaine, les fédérations de volleyball, de roller, de
squash, de baseball et d’athlétisme, souhaitent se doter de leurs propres outils de
développement en mutualisant leurs moyens.

Ensuite, plusieurs investisseurs de la puissante économie du football, notamment le groupe
BOVIS, sont prêts à nous accompagner pour ouvrir le premier centre de formation essonnien
pour les jeunes joueurs les plus talentueux qui ont débuté dans les clubs de notre
département.
Ainsi, nos espoirs aspirant à une carrière professionnelle, qui partaient souvent dans les
filières « Sport-étude » de province, trouveront ici un débouché tout en restant proches de
leur famille.

De plus, un acteur de premier rang en matière médicale, « Clinalliance », vient d’obtenir
l’autorisation de l’Agence régionale de santé pour créer sur notre site une clinique du sport
avec d’éminents praticiens.

Enfin, notre Université Évry - Paris Saclay et l’Institut biomédicale des Armées vont créer
ce mois de janvier la première « unité mixte » de recherche sur les performances physiques
en lien avec le Génopole et l’Hôpital Sud Francilien.

Ce laboratoire de Recherche fondamentale et appliquée sera raccordé à toutes les formations
aux sciences et techniques des activités physiques et sportives, les fameux STAPS, de notre
Faculté, en parfaite cohérence avec l’écosystème de notre Campus Grand Paris sport.

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Dans notre pays, le sport n’occupe pas la place qu’il devrait. Les chiffres de l’inactivité sont
alarmants.
Les récentes données révélées par l’observatoire national de l’activité physique et de la
sédentarité devraient nous faire bondir de notre chaise.

                         Cérémonie des Vœux – Mairie de Ris-Orangis
                                      11 janvier 2020

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1 adulte sur 2 ne déclare aucune activité physique et 1 sur 2 est en surpoids. Quant aux
adolescents, 20% sont en surpoids et 87% sont inactifs, plus que la moyenne européenne.
L’inactivité tue 10 fois plus que les accidents de la route.
L’activité physique a pourtant des vertus thérapeutiques. Nous pouvons soigner ou prévenir
certaines maladies en prescrivant du sport par ordonnance. Le sport est médaille d’or des
traitements réduisant par exemple de 58% les risques de diabète, de 30% la dépression, de
25% le cancer du sein et les accident vasculaires cérébraux.

Chaque euro investi pour l’activité physique et sportive est un investissement durable de
santé publique.
Encourager la pratique d’un sport et l’activité physique dans le quotidien des Français, faire
de la France une nation sportive, nécessite des actions à tous les niveaux de responsabilité.

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024 est bien sûr une
formidable confrontation sportive pendant un mois mais c’est bien plus encore, un avenir
scientifique, économique et éducatif que nous voulons construire, un « héritage ».

En posant les fondements du Campus Grand Paris sport, à Ris-Orangis et sur Grand Paris
Sud, nous démontrons à notre échelle que nous sommes prêts, ici, à relever ce défi national.

Il ne fait aucun doute que l’État et son gouvernement sauront reconnaitre la force de notre
initiative locale pour la soutenir et l’accompagner.

                                         **********

Dans un journal du soir, je lisais il y a quelques jours que le spéléologue Eric GILLI qui
explore Cappadoce depuis de nombreuses années a fait une formidable découverte.

Un incroyable souterrain creusé par l’homme aux pieds d’une montagne qui borde le
KIZILIRMAK, le plus grand fleuve du Moyen-Orient.

Dans l’antiquité, le KIZILIRMAK s’appelait Halys et ce souterrain est un ouvrage de
dérivation du fleuve. L’histoire d’Hérodote et l’ingéniosité de Thalès étaient donc vraies.

                          Cérémonie des Vœux – Mairie de Ris-Orangis
                                       11 janvier 2020

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Je forme ce vœu pour 2020 que nous restions unis pour agir.

Ensemble tout sera possible.

Excellente année à tous !

                        Cérémonie des Vœux – Mairie de Ris-Orangis
                                     11 janvier 2020