Captage et Stockage du CO2 CO2 Capture and Storage (CCS) De l'importance de lutter contre le réchauffement planétaire
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Plate-forme technologique européenne
Zero Emission Fossil Fuel Power Plants (ZEP)
Captage et Stockage du CO2
CO2 Capture and Storage (CCS)
De l’importance de lutter contre
le réchauffement planétaire
Grâce au CCS, l’Europe pourra
renforcer son économie,
sécuriser ses approvisionnements
énergétiques
…et atteindre ses objectifs de
réduction des émissions de CO2
“Au WWF, nous sommes convaincus que le CCS dispose de tout
le potentiel pour contribuer de façon importante à maintenir le
réchauffement planétaire sous la barre des 2°C et à réduire les
émissions de CO2 de plus de 50 % au niveau mondial. “
James Leape, Directeur général, WWF International
L’IPCC1 a confirmé qu’à défaut de mesures immédiates et drastiques pour réduire les émissions de dioxyde de carbone
(CO2), la température moyenne au niveau mondial devrait connaître une augmentation comprise entre 2,4°C et 6,4°C
d’ici 2100. Si nous ne parvenons pas à maintenir cette augmentation sous la barre des 2°C, les changements climatiques à
venir seront irréversibles et leurs conséquences catastrophiques tant pour l’humanité que pour l’ensemble de la biosphère.
Mais alors que l’on estime que la demande énergétique mondiale augmentera de plus de 50 % d’ici 20302, et que
les énergies renouvelables ne devraient couvrir qu’un tiers de l’offre énergétique d’ici 20503, la tâche sera de taille.
Cela signifie que nous devons agir rapidement, en mettant en œuvre tout un panel de solutions car il n’existe pas
de solution unique capable de réduire les émissions de CO2 aussi massivement qu’il est aujourd’hui nécessaire
de le faire. L’ensemble des solutions à mettre en œuvre doit donc allier augmentation de l’efficacité énergétique,
développement massif des énergies renouvelables et captage et stockage du CO2 (CCS).
Le CCS : clé de voûte de la lutte
contre le changement climatique
Si elle était déployée au maximum de son potentiel, la
technologie CCS pourrait permettre de réduire de plus de 50 %
les émissions de CO2 de l’Union Européenne (UE) à l’horizon
20504. Cette réduction pourra concerner de nombreux secteurs
industriels ainsi que les transports, avec une réduction d’environ
30 % pour le seul secteur de la production énergétique.
Les centrales électriques fonctionnant au charbon, au lignite
ou au gaz naturel, équipées de cette technologie seraient ainsi
capables de réduire leurs émissions de CO2 d’environ 90 %.
À terme, l’objectif final est de remplacer totalement l’utilisation
d’énergies fossiles par des énergies renouvelables. Cependant,
les énergies fossiles permettent à l’heure actuelle de répondre
à 80 % de la demande mondiale en énergie. Cette substitution
n’est pas encore possible si l’on veut maintenir un niveau de vie
qui soit acceptable, même rudimentaire. Bien que la production Une seule centrale électrique d’une
d’énergie renouvelable augmente à un rythme très rapide, capacité de 1 600 MW produit assez
cette croissance est dépassée par une hausse de la demande en d’électricité pour répondre aux besoins
énergie encore plus importante. de 4,6 millions de personnes
Moyen sûr et efficace de capter et de stocker des milliards de tonnes de CO2 dans le sol pendant des milliers d’années,
la technologie CCS s’affiche comme la solution de transition vers un système d’énergies entièrement renouvelables.
1 Comité intergouvernemental sur le changement climatique : quatrième rapport d’évaluation, février 2007
2 IEA World Energy Outlook 2007
3 Scénarios énergétiques selon Shell
4 “A Model for the CO2 Capture Potential”, par le Dr. Aage Stangeland, Fondation Bellona, publié dans l’International Journal of Greenhouse Gas
Control, Volume 1, n° 4, août 2007
Une technologie dont l’efficacité est démontrée... à petite échelle
La technologie de capture et de stockage du CO2 (CCS) pourrait révolutionner la façon dont l’Europe répond à la
croissance de la demande en énergie, et ce grâce à plusieurs leviers :
1. En produisant de l’énergie issue de combustibles fossiles avec des émissions de CO2 proches de zéro ;
2. En produisant de gros volumes d’hydrogène propre qui pourrait ensuite être utilisé pour fabriquer de l’électricité
ou comme combustible de transport, ce qui encouragerait le développement d’une filière hydrogène ;
3. En alimentant des centrales électriques avec de la biomasse, en complément d’autres combustibles, pour
atteindre un bilan négatif en termes d’émissions nettes, car, lors de sa croissance, la biomasse fixe une partie du
CO2 de l’atmosphère.
Solution de lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale, la technologie CCS pourrait être un moteur
de l’économie européenne en encourageant la création d’emplois, en contribuant au leadership technologique et en
faisant de l’industrie européenne l’une des plus compétitives du monde.
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Il existe un grand nombre de solutions de stockage géologique du CO2
Source : www.co2captureproject.org
La technologie CCS pourrait être commercialisable d’ici 2020
Commercialiser la technologie CCS : c’est dans cet objectif que des représentants de l’industrie européenne, des
écologistes, des scientifiques et des géologues se sont regroupés pour former la Plate-forme technologique
européenne Zero Emission Fossil Fuel Power Plants (ZEP). Depuis la publication, en 2006, de son programme de
recherches stratégiques et de son document de déploiement stratégique, la ZEP s’est imposée comme l’autorité de
référence sur tous les aspects du CCS. Ses recommandations ont été adoptées tant par la Commission européenne
que par le Conseil européen.
Son ambition : atteindre un niveau d’émissions de CO2 proche de zéro pour les centrales européennes à énergies fossiles
d’ici 2020. Pour cela, il faudra mettre en place une chaîne complète de valorisation du CO2, à commencer par son
captage, son transport vers les sites de stockage, et enfin son stockage dans des formations géologiques profondes.Captage et Stockage du CO2 (CCS)
“Grâce à des incitations adéquates, le secteur privé peut offrir des
solutions. Il serait coûteux et dangereux d’attendre plus longtemps.”
Lord Stern, Revue Stern, octobre 2006
C’est un objectif ambitieux, mais parfaitement réalisable. Après tout, la capture de CO2 est une activité déjà pratiquée
à petite échelle, tandis que la technologie de stockage du CO2 est pratiquement identique à celle mise en œuvre dans
le secteur des hydrocarbures depuis des décennies (pour le stockage du gaz naturel ou pour la récupération assistée du
pétrole). La question du transport du CO2 est, elle aussi, bien maîtrisée : cela fait plus de 15 ans que l’on transporte le CO2
au niveau régional, et un réseau terrestre de 4 000 km est même exploité aux États-Unis depuis plus de 30 ans.
Un programme européen phare : la clé du coup d’envoi du
CCS en Europe
Aujourd’hui, le moment est venu de porter la technologie CCS à un niveau supérieur, en procédant à l’intégration et
à l’optimisation de l’ensemble du processus. Cela implique de mettre en place un programme européen phare qui
comprendra 10 à 12 projets de démonstration CCS de grande envergure, mis en place d’ici 2015 dans toute l’Europe ;
un programme que les chefs d’État de l’Union Européenne ont appelé de leurs vœux.
Cette initiative technologique majeure est essentielle pour tester toute la gamme des technologies CCS
aujourd’hui possibles, réduire les coûts et gagner la confiance du grand public, autant de conditions préalables à
un lancement à grande échelle du CCS en Europe. L’objectif de cette initiative est de rendre la technologie CCS
viable commercialement à l’horizon 2020. En outre, elle sera la preuve des avancées européennes en matière de
technologies de pointe et incitera d’autres pays à passer à l’action, en particulier les principaux émetteurs de CO2
comme l’Inde, la Chine ou les États-Unis.
Avec plus de 20 projets de démonstration déjà prévus ou à l’étude, l’industrie est prête à passer à
l’action. Les experts de la ZEP et l’ensemble des parties prenantes du CCS ont déjà identifié les critères
technologiques devant être validés sur toute la chaîne de valorisation du CCS.
Ce réseau d’une douzaine de projets CCS de démonstration de grande envergure, créé sur proposition de la
Commission européenne5, avec le soutien du Conseil européen, est un grand pas vers la mise en place d’un
programme européen phare. Cependant, la portée de ce programme sera limitée à un petit nombre de projets
financés par des fonds publics. Par conséquent, rien ne garantit que ce programme puisse couvrir la totalité
des technologies CCS qui mériteraient d’être testées. Les projets ayant une composante paneuropéenne ou
internationale pour le transport/stockage du CO2 seront par ailleurs désavantagés.
Des incitations économiques vitales pour surmonter la barrière
des coûts
Les acteurs du secteur ont déjà fait part de leur volonté de supporter une grande partie des coûts et des risques
que représente la mise en œuvre d’un programme phare européen. Néanmoins, les coûts supplémentaires liés à
la technologie CCS et aux premiers projets de démonstration de grande envergure seront conséquents. Tous les
pionniers du domaine devront être capables de supporter :
• Des coûts irrécouvrables liés aux investissements accélérés dans le perfectionnement de la technologie
• Les risques du marché, car on ne connaît pas encore les technologies CCS les plus performantes.
La mise en place de mécanismes destinés à stimuler les investissements du secteur privé est donc vitale, par
exemple par le biais d’une subvention spécifique dans le cadre du marché européen de permis d’émissions (EU ETS).
Les financements publics devraient être destinés uniquement à un programme phare européen, dont
l’expérience et les développements technologiques devraient permettre de réduire les coûts. D’après la
Commission européenne, d’ici 2020 les coûts liés à la mise en place du CCS devraient être inférieurs au
montant des achats de quotas d’émissions dans le cadre de l’EU ETS.
5 Communication de la Commission européenne « Soutenir la démonstration en amont de la production durable d’électricité à partir de
combustibles fossiles », 23 janvier 2008Le stockage de CO2 est déjà appliqué avec succès dans le
monde entier
Les experts s’accordent à dire que le stockage du CO2 ne pose aucun risque en matière de santé, de sécurité ou
d’environnement, que ce soit à court ou à long terme. En fait, de nombreuses accumulations de CO2 ont déjà été
découvertes sous terre, piégées depuis des millions d’années par des mécanismes naturels que nous proposons de
reproduire aujourd’hui.
En outre, le stockage souterrain de gaz n’est pas une pratique nouvelle. Il existe déjà des centaines de sites
de stockage de gaz naturel à travers le monde, dont beaucoup se trouvent sous les zones les plus densément
peuplées d’Europe. Selon l’IPCC, il est « très vraisemblable que la proportion de CO2 séquestrée sans fuite soit
supérieure à 99 % à l’issue du premier siècle de stockage… et vraisemblable qu’elle soit supérieure à 99 % à
l’issue du premier millénaire »6. Ces prévisions sont corroborées par l’expérience de projets de démonstration en
matière de stockage de CO2, menés en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord.
Remettre le carbone là où nous l’avons pris...
Chaque année depuis 1996, un million de tonnes de CO2 en provenance du
gisement de gaz naturel de Statoil Sleipner sont stockées avec succès au cœur de
l’aquifère salin profond d’Utsira, à 1 000 mètres sous le fond de la mer du Nord.
L’équipement sophistiqué de surveillance n’a détecté aucune fuite de CO2 depuis son installation.
6 Rapport spécial de l’IPCC sur la capture et le stockage du dioxyde de carbone, 2005
Ce document a été préparé pour le compte du Comité consultatif de la ZEP. Les informations et visuels contenus dans ce document ont été
sélectionnés collectivement par le Comité et non individuellement par ses membres ou ceux de la Commission européenne. Ni le Comité, ni
la Commission européenne, ni aucune personne agissant en leur nom ne peut être considéré comme responsable pour l’usage qui pourrait
être fait des informations contenues dans cette publication.
European Technology Platform for
Cette brochure est imprimée avec de l’encre non Zero Emission Fossil Fuel Power Plants (ZEP)
polluante sur papier recyclé à 100 %. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le secrétariat
de la ZEP : +31 6426 25727
Courriel : info@zero-emissionplatform.eu
Mai 2008 Site Internet : www.zero-emissionplatform.euVous pouvez aussi lire
