Centre de Crise Rapport d'activités I 2007
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Le présent rapport d’activités est une réalisation des collaborateurs de la Direction Générale Centre de Crise. Le rapport est également disponible en néerlandais et peut être consulté sur http://crisis.ibz.be. Pour toute remarque, suggestion ou question supplémentaire, vous pouvez vous adresser à la DG Centre de Crise, 53 Rue Ducale - 1000 Bruxelles, tél. +32 (0)2/506 47 34 - fax. +32 (0)2/506 47 09 - e-mail : benoit.ramacker@ibz.fgov.be. Traduction : Didier Durlinger, Mélanie Hardy Création: www.colorstudio.be, tél. +32 (0)9/225 37 38 Editeur responsable: Jaak Raes, Directeur-général - 53 Rue Ducale, 1000 Bruxelles.
Table des matières I Avant-propos 5 IV Gestion de crise et d’événements 25 II Missions et structure 7 1. Vigilance active 26 1. Missions clés 8 1.1 Plaque tournante de l’information 26 2. Organisation 9 1.2 Point de contact national et international 27 2.1 Effectifs 9 2. Maintien de l’ordre public 29 2.2 Plan du personnel 10 2.1 Organisation, coordination et suivi 2.3 Sélection, recrutement et accueil 10 des événements à risque 29 2.4 Cercles de développement 11 2.2 Protection des personnes, des biens et des 2.5 Plan opérationnel 12 institutions 33 2.6 Projets de modernisation 12 2.3 Suivi de la menace terroriste 35 2.7 Gestion des connaissances 12 2.4 Structure Garde côtière 36 2.8 Bien-être au travail 13 2.5 Le code ISPS et la directive portuaire 38 2.9 Communication interne 13 3. Principaux événements gérés 38 3. Comptabilité et budget 14 3.1 Sécurité lors des procès 39 3.2 Emeutes 40 III Planification d’urgence 15 3.3 Manifestations contre l’islamisation 41 3.4 Chenilles processionnaires 42 1. Harmonisation de la planification 3.5 Vigilance accrue à Bruxelles 43 d’urgence au niveau local 16 3.6 Panne sur le réseau de communication Astrid 44 1.1 Organisation de sessions d’information 3.7 Courses illégales en rue 44 sur l’arrêté royal et la circulaire 16 3.8 Expo Da Vinci 45 1.2 Elaboration d’une structure-type pour 4. Les 20 ans du Centre de Crise 46 le plan général des provinces 17 4.1 Santé publique et sécurité de la chaîne 1.3 Elaboration de lignes directrices pour alimentaire 46 les plans d’intervention des disciplines 18 4.2 Le championnat de football Euro 2000 46 2. La planification d’urgence 4.4 Commencement millitaire du conflit au niveau national 19 international en Irak 47 2.1 Catastrophes naturelles 20 4.5 Explosion de gaz à Ghislenghien 48 2.2 Pandémie grippale 21 4.6 Visite du Président des Etats-Unis d’Amérique 48 2.3 Risque nucléaire et radiologique 21 4.7 Emeutes en France 49 2.4 Le terrorisme chimique, biologique, 4.8 Transports nucléaires 49 radiologique et nucléaire 22 2.5 Information à la population 23 3. Commission pour les Problèmes Nationaux de Défense 24 2 Table des matières
V Coopération internationale 51 1. Benelux – Accords de Senningen 52 2. Le Conseil Justice et Affaires intérieures 53 3. Accord EUR-OPA Risques majeurs 53 VI Gestion des connaissances 55 1. Le recherche scientifique 57 1.1 Analyse des mécanismes de coordination 57 1.2 Identification des risques au niveau local 57 1.3 Communication de crise 59 1.4 Plans d’urgence internes 59 1.5 Compétences des Communautés et des Régions 60 2. Politique en matière d’exercices 61 2.1 Méthodologie d’exercice 61 2.2 Exercices plans d’urgence nucléaires 62 2.3 Exercices de communication 64 VII Infrastructure 65 1. Intégration des fonctions 66 2. Système d’information géographique 66 3. Regetel 67 3.1 Réseau de crise 68 3.2 Réseau fédéral 68 4. Le système de vidéoconférence 69 3 Table des matières
2007 fut une année particulière pour le Centre de Crise. Nous avons en effet soufflé nos 20 bougies. Le Centre de Crise a été créé en 1986 mais n’a été reconnu officiellement par arrêté royal qu’en 1988. Pour nos 20 printemps, nous avons voulu, dans ce rapport d’activités, revenir sur quelques évènements de ces deux décennies. Durant cette période, le Centre de Crise a beaucoup évolué et a acquis une large expérience. Nous occupions souvent un rôle de second plan, ce qui fut aussi la raison de notre création : nous voulions devenir une plaque tournante de l’information et proposer notre aide à des dizaines de services. Ce rôle nous offre d’ailleurs encore de très nombreuses possibilités de croissance, en vue d’une meilleure sécurité pour le citoyen. Par l’intermédiaire de ce rapport d’activités, le Centre de Crise veut passer en revue les domaines dans lesquels il a été particulièrement actif en 2007. Il nous a donc fallu faire une sélection parmi les sujets et chercher un équilibre entre une explication détaillée et une présentation attrayante. Le fil rouge tout au long de ce rapport est que le Centre de Crise sert d’engrenage entre de nombreux services. En cela, nos collaborateurs contribuent au quotidien à la sécurité de notre pays, celle-là même qui touche chaque jour les professionnels de la sécurité et le citoyen. Je vous souhaite une agréable lecture, Jaak RAES Directeur général Table des matières 6 Avant-propos
II Missions et structure Missions clés 8 Organisation 9 Comptabilité et budget 14 Table des matières 7 Table des matières Missions et structure
1 Missions clés Le Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR) a été créé par arrêté royal en 1988. Vingt années et bien des expériences plus tard, le CGCCR est devenu une Direction Générale à part entière au sein du Service Public Fédéral Intérieur. Le Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR) - en abrégé le Centre de crise – est au service du gouvernement fédéral, 24 heures sur 24. Il recueille, analyse et diffuse les informations nécessaires aux autorités politiques et exécutives. Cette fonction de veille générale permet au Gouvernement d’agir de manière rapide et précise si la situation l’exige. Le Centre de crise offre en outre son infrastructure et son expertise à la gestion interdépartementale et à la coordination de situations d’urgence au niveau national. Il est également le point de contact (inter)national pour les alertes civiles et garantit la sécurité intérieure. Ses missions découlent de l’arrêté royal du 18 avril 1988 qui définit une crise comme étant “un événement qui, en raison de sa nature ou de ses conséquences, menace les intérêts vitaux du pays ou les besoins essentiels de la population, requiert des décisions urgentes et demande la coordination de différents départements et organismes”. Depuis 2003, l’organisation de la planification d’urgence constitue également une mission du Centre de crise. Par conséquent, il sensibilise les différentes autorités (tant au niveau fédéral que régional, provincial ou local) à la poursuite du développement de la planification d’urgence. Le Centre de crise agit donc en qualité de coordinateur et offre un forum pour l’échange des connaissances. Missions •• Le Centre de crise garantit une permanence ininterrompue (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) pour la collecte, l’analyse et la diffusion aux instances compétentes d’informations de toute nature. •• Le Centre de crise est impliqué de près dans la planification, la coordination et le suivi de la sécurité lors d’événements de grande ampleur qui nécessitent une préparation et une coordination entre différents services. •• Le Centre de crise organise la protection des personnalités (chefs d’Etat et de Gouvernement…) et d’institutions (ambassades…) en Belgique. •• Le Centre de crise intervient en cas de situation nationale d’urgence concernant la sécurité civile ou policière. Il développe des procédures d’alerte et offre son appui à la gestion de la crise, par la disponibilité immédiate du personnel et des moyens nécessaires, en préparation à des mesures d’urgence. Table des matières 8 Missions et structure
2. Organisation 2 Jaak Raes, Directeur général, a depuis 2003 la direction du service. Le Directeur général est assisté par une équipe de direction de 4 personnes: •• Le service Permanence intégrée est dirigé par le conseiller général Alain Lefèvre ; •• Le service Planification d’Urgence est dans les mains de la conseillère Monique Bernaerts ; •• La Commission pour les Problèmes Nationaux de Défense est dirigée par le Colonel Dominique Collins ; •• Le Bureau de Projet REGETEL est dirigé par le conseiller Johan Gyssels. 2.1 Effectifs Niveau A Niveau B Niveau C Niveau D TOTAL Direction générale et services d’appui 6 2 5 13 (P&O, B&B, logistique, secrétariat, communication, traduction) Permanence intégrée 12 1 11 16 40 Planification d’urgence 9 1 3 13 TOTAL 27 4 19 16 66 Au 31 décembre 2007, le Centre de crise comptait 66 collaborateurs (64,5 ETP). Le personnel du Bureau de Projet REGETEL (1), de la Commission pour les Problèmes Nationaux de Défense (6) ainsi que les 3 officiers de liaison, issus respectivement de la Police Locale, de la Police Fédérale et de la Sûreté de l’Etat, ne sont pas repris dans ce chiffre. Le personnel d’entretien, le personnel de cuisine et les coursiers sont mis à la disposition par les services centraux du SPF Intérieur. 9 Table des matières Missions et structure
Statutaire Contractuel TOTAL Hommes 26 12 38 Femmes 15 13 28 TOTAL 41 25 66 Les chiffres ci-dessus nous révèlent que le Centre compte 58% d’hommes pour 42% de femmes. La moyenne d’âge est de 41 ans. Le rapport statutaire – contractuel au sein de la direction est de 62% - 38%. En 2007, cinq agents contractuels ont terminé leur stage statutaire et ont été nommés en qualité d’agent de l’Etat. 2.2 Plan du personnel Dans le cadre du plan du personnel 2007, on prévoyait l’élargissement du nombre d’agents de permanence à trois personnes. Les missions du Centre de crise pour l’observation de la permanence du SPF Chancellerie du Premier Ministre ont été élargies. En outre, on prévoyait dans le cadre du contrôle budgétaire de 2006 un transfert de crédits qui aurait permis d’engager deux agents de niveau C supplémentaires. On prévoyait également dans le plan du personnel 2007 – suite au plan opérationnel – l’engagement d’un agent de permanence supplémentaire pour remplir le cadre. Début février 2008, l’un des trois engagements a été réalisé. Les deux autres sont prévus avant la mi-année. Dans le plan du personnel de 2007, sept promotions étaient prévues dans le niveau A, dont cinq dans la classe A2 et deux dans la classe A3. Toutes les procédures de promotion ont été lancées au cours de l’année 2007. Dans le cadre du projet de modernisation (MPM 9 “Intégration et optimisation du processus Planification d’Urgence”), les besoins en personnel avaient été identifiés en 2004 pour la création de l’Institut Supérieur de Planification d’urgence. Ces besoins ont été repris dans le plan du personnel de 2007. Bien que plusieurs activités avaient été organisées dans le cadre de l’Institut Supérieur de Planification d’urgence, on n’a seulement pu procéder à l’engagement des trois premiers agents au cours de l’année 2007. (deux de niveau A et un de niveau C). Les autres engagements, nécessaires à la poursuite du développement de l’institut, ont à nouveau été repris dans le plan de personnel de 2008. 2.3 Sélection, recrutement et accueil Au cours de l’année 2007, quatre nouveaux agents ont été engagés. Trois agents ont démissionné volontairement. Seul le contrat d’un agent n’a pas été reconduit. Niveau A Niveau B Niveau C Niveau D Total Engagement(s) 3 1 4 Licenciement(s) 0 Fin de contrat 1 1 Démission(s) 2 1 3 Table des matières 10 Missions et structure
« En 2007, nous avons amélioré la procédure d’accueil pour les nouveaux membres du personnel. Dans le cadre d’une meilleure organisation et d’un meilleur accueil des nouveaux membres, nous avons constitué en 2006 un package accueil » déclare Sofie Senesael, responsable du service P&O au sein du Centre de crise. “Ce package comprend entre autres des directives pratiques et des informations utiles telles qu’une liste téléphonique avec photo des collaborateurs, un ‘who is who’ ainsi qu’un organigramme. Nous organisons en outre toujours une session d’accueil, une visite guidée du bâtiment, une présentation au personnel ainsi qu’une rencontre avec le directeur général. En 2008, nous avons pour objectif d’affiner davantage cette procédure, sur la base des besoins formulés par les nouveaux membres, mais aussi de viser à une meilleure harmonisation avec la nouvelle procédure d’accueil générale du SPF Intérieur. » Trois mois après leur entrée en service, les nouveaux agents sont invités à un entretien ‘are you happy’ au cours duquel on parle de l’évaluation de l’accueil ainsi que des premières expériences. Cet entretien constitue la dernière phase du parcours d’accueil. Ensuite, il revient aux chefs de service et aux évaluateurs d’aborder sur une base systématique la poursuite du développement et le fonctionnement personnel des nouveaux agents dans le cadre des cercles de développement. Lorsque les agents quittent le Centre de crise pour poursuivre leur carrière ailleurs, le sevice P&O organise un entretien de départ. 2.4 Cercles de développement En 2007, des entretiens avec des évaluateurs, des ateliers pour le personnel et une enquête ont été organisés au sein du Centre de crise dans le cadre des cercles de développement. Les cercles de développement constituent le cycle d’évaluation qui a été introduit dans les services publics fédéraux par l’AR du 2 août 2002. Ce système d’évaluation connaît toutefois certaines difficultés dans la pratique. Le projet au sein du Centre de Crise a notamment pour objectif : a. d’appliquer les principes décrits dans l’AR dans la pratique de tous les jours; b. de sensibiliser les membres du personnel ainsi que les chefs de service; c. de mieux cerner les attentes du personnel. Sofie précise : « Fin 2007, les résultats de ce projet ont été visibles, avec un succès partagé. Dans certains services, le projet a connu une certaine dynamique ; des entretiens ont été organisés plus régulièrement. Dans d’autres services, les résultats se sont faits plus discrets. Par conséquent, il faudra continuer d’attirer l’attention sur les cercles de développement en 2008. Les résultats de l’enquête ont mis en lumière un certain nombre de points intéressants qui ont donné lieu à toute une série d’actions. Ainsi, il est apparu que les agents avaient besoin de situer leurs objectifs de prestation personnels dans un ensemble plus large, à savoir les objectifs de leur service et de la direction. » 11 Table des matières Missions et structure
2 2.5 Plan opérationnel En 2007, un certain nombre d’actions ont été entreprises afin d’attirer à nouveau l’attention sur le plan opérationnel de la direction. Les collaborateurs peuvent ainsi désormais consulter les objectifs opérationnels par fiche. On y accorde également plus d’importance dans la procédure d’accueil des nouveaux agents. Les cercles de développement ont également révélé que les agents avaient besoin de situer leurs objectifs personnels dans un ensemble plus large. Au vu de cette conclusion, nous avons examiné de près le plan opérationnel au sein des différents services. Nous avons ainsi élaboré une liste des différents objectifs opérationnels réalisés et des objectifs encore à réaliser. En 2007 et début 2008, cette information a fait l’objet de discussions au niveau de la direction. 2.6 Projets de modernisation Deux projets de modernisation (MPM) sont actuellement menés au sein de la Direction Générale Centre de Crise: •• l’intégration et l’optimisation du processus Planification d’Urgence ; •• l’optimisation du fonctionnement opérationnel du Centre de Crise. Dans le cadre du projet de modernisation concernant la Planification d’Urgence, on a procédé en 2007 à l’engagement de trois agents, ce qui reflète la poursuite du développement de l’Institut Supérieur de planification d’urgence. Suite au projet de modernisation “l’optimisation du fonctionnement opérationnel du Centre de Crise”, le règlement du travail spécifique aux agents de la permanence est entré en vigueur le 15 mars 2008. 2.7 Gestion des connaissances En 2007, quelques initiatives discrètes ont été prises concernant la gestion des connaissances. Les gestions des connaissances et des compétences sont indubitablement les défis des années à venir. a. Formations – séminaires – journées d’étude Depuis la mi-2007, toutes les formations, séminaires et journées d’étude auxquels participent les agents du Centre de Crise sont inventarisés. En première instance, cela doit permettre d’avoir une meilleure idée de qui a suivi quelles formations ou quels séminaires et par conséquent quelles connaissances ont été acquises. Par ailleurs, cela doit permettre de stimuler le partage des connaissances et d’échanger plus rapidement les expériences sur ces formations. b. Fiches de connaissances Depuis que nous avons constaté que la connaissance de certaines tâches et procédures spécifiques était trop souvent liée à certaines personnes, nous avons pris l’initiative en 2007 de décrire peu à peu les tâches en fiches de connaissances, ce qui doit permettre de redistribuer plus facilement les tâches en cas d’absences ou de situations d’urgence. c. Bussiness Continuity Planning Fin 2007, nous avons créé au sein du Centre de Crise un groupe de travail pour l’installation pratique d’un Bussiness Continuity Plan. Inspiré de la problématique de la pandémie de grippe, ce plan est consacré au Management des Ressources Humaines. En première instance, le groupe de travail se penche sur la question de savoir comment le service peut s’organiser ou se réorganiser pour pouvoir garantir, en cas de crise de longue durée, la continuité des processus prioritaires. Table des matières 12 Missions et structure
2.8 Bien-être au travail En septembre 2007, le Service externe de Prévention et de Protection sur le lieu de Travail (Arista) a rendu visite aux collaborateurs du Centre de Crise. Ils ont reçu un avis professionnel quant à l’ergonomie sur le lieu de travail. La collègue de Sofie, Yasmine Franssen, explique comment cela s’est déroulé : « Deux experts sont passés auprès de chaque collaborateur afin de leur donner des conseils ergonomiques personnalisés quant à leur position et attitude au travail, par le biais d’un entretien individuel. Ils ont entre autres mis l’accent sur le positionnement de l’écran, la position du collaborateur face à l’écran et au clavier, et l’optimisation de son maintien assis par le réglage de la chaise de bureau. Une action EWA (Ergonomic Workplace Action) permet également à l’employeur d’en tirer profit. Grâce à de petites adaptations du lieu de travail (par ex. L’achat d’autres écrans d’ordinateur, la mise en place d’un éclairage indirect, une autre disposition des bureaux, etc.), il peut réduire les risques que comporte un travail de longue durée derrière un ordinateur. Lors d’un deuxième passage au Centre de Crise, ARISTA a également inspecté les salles de réunion afin de procéder à une analyse des locaux. En cas de crise, les salles sont-elles suffisamment optimales pour permettre à des équipes de travailler durant plusieurs heures ? Arista a établi un rapport reprenant les diverses constatations. » 2.9 Communication interne Le Centre de Crise dispose de différents canaux de communication afin de donner forme à la communication interne. Laura Pire nous donne un petit mot d’explication : •• Informail : Notre journal d’information interne paraît une fois par mois sous forme électronique. Il traite des dossiers en cours au Centre de Crise et de l’actualité pertinente. •• Les Midis de l’information : Une fois par mois, une session d’information interne est organisée pour les collaborateurs du Centre de Crise. Les dossiers en cours y sont expliqués. En 2007, il y a eu par exemple une présentation de l’OCAM, du plan inondations et du Business Continuity Planning. •• La page d’accueil: Cette page est actualisée en permanence et contient des liens vers toutes sortes d’informations, comme l’organisation du personnel, les procédures d’urgence, ou vers les sites (sécurisés) de nos nombreux partenaires. 13 Table des matières Missions et structure
3 Comptabilité et budget Le service comptabilité et budget soutient l’organisation dans ses décisions et possibilités budgétaires. Le service, observé minutieusement par Peter Van Impe, est responsable : •• de la préparation et de la réalisation du contrôle budgétaire 2007 ainsi que du projet budgétaire 2008, en concertation avec le service d’encadrement Budget et Contrôle de gestion du SPF Intérieur, l’Inspection des Finances et la Présidente du Comité de Direction et ce, en tenant compte des dispositions du SPF Budget et Contrôle de la Gestion ; •• de la préparation des engagements et de l’établissement des bons de commande ; •• du payement à toutes les parties externes et internes ; •• du contrôle des comptes de réception relatif à l’organisation des rallyes et de la justification de ces réceptions mensuellement et annuellement à la Cour des comptes Allocation Engagement Ordonnancement Engagement Ordonnancement 2007 2007 2006 2006 50.01.1103 1048 1048 1046 1046 rémunérations statutaires 50.01.1104 324 324 326 326 rémunérations contractuels 50.02.1201 462 462 466 466 dépenses fixes 50.02.1204 246 246 244 244 dépenses fixes/ informatique 50.02.7401 77 77 78 78 achats durables 50.02.7404 134 134 134 134 achats durables/ informatique 50.11.1104 42 42 41 41 rémunérations CPND 50.21.1243 472 472 465 465 fonctionnement Regetel 50.21.7409 199 199 196 196 investissement Regetel 50.30.1108 120 120 109 109 rémunérations Commission Rallyes 50.30.1225 5 5 5 5 fonctionnement Commission Rallyes 50.30.1228 120 120 118 118 Crédit pour initiatives spécifiques Total 3249 3249 3228 3228 (en milliers d’euros) Table des matières 14 Missions et structure
III Planification d’urgence Harmonisation de la planification d’urgence au niveau local 16 La planification d’urgence au niveau national 19 Commission pour les Problèmes Nationaux de Défense 24 Table des matières
La clé d’une bonne gestion de crise repose dans la qualité de la préparation des autorités et des services qui doivent faire face à la situation d’urgence et dans la qualité des moyens dont ils disposent. Le service Planification d’Urgence développe, sous la direction de Monique Bernaerts, les structures et la réglementation nécessaires à une planification d’urgence performante. Chaque jour, le Centre de Crise travaille au développement multidisciplinaire de la planification nationale d’urgence et à sa coordination avec les autorités communales via les gouverneurs de province. Le Centre de Crise réalise cela en impliquant dans son travail toujours de nouveaux partenaires liés à la sécurité. En adaptant la planification d’urgence à l’actualité sociale et en actualisant régulièrement les plans d’urgence et d’intervention, on crée un cadre favorable à une préparation optimale aux situations d’urgence potentielles. 1 Harmonisation de la planification d’urgence au niveau local L’arrêté royal du 16 février 2006 relatif aux plans d’urgence et d’intervention et la circulaire interprétative NPU-1 du 26 octobre fixent les grands principes de la planification d’urgence et de la gestion de crise, actualisent ces principes et harmonisent le contenu des plans d’urgence et de la terminologie utilisée. Pour aider les autorités locales dans l’exécution de leurs missions de planification d’urgence et de gestion de crise, le Centre de Crise a pris plusieurs initiatives en 2007. Ces différentes activités sont dans la lignée de la réflexion globale sur une meilleure coordination entre les autorités fédérales et locales. Cette réflexion est enrichie par leur participation à l’Accord Eur-Opa Risques majeurs dit « partiel ouvert » du Conseil de l’Europe. 1.1 Organisation de sessions d’information sur l’arrêté royal et la circulaire Après avoir organisé une journée d’information à l’attention des gouverneurs de province en juin 2006, il était désormais indispensable d’en faire de même pour les bourgmestres et les fonctionnaires chargés de la planification d’urgence. C’est ainsi que onze sessions d’information ont été organisées par les gouverneurs de province, en leur qualité de coordonnateurs de la planification d’urgence communale. Ils ont travaillé en collaboration avec le Centre de Crise, pour que le contenu soit harmonisé. Ces sessions se sont déroulées au cours du premier semestre 2007, afin de rencontrer également les bourgmestres nouvellement élus. L’objectif principal était de donner aux bourgmestres un certain nombre de messages-clés et de conseils pour l’accomplissement de leurs missions en matière de planification d’urgence. Les présentations étaient axées en particulier sur les aspects posant question ou problème soulevés depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté royal. Table des matières 16 Planification d’urgence
Claudia Hildebrand, juriste au service de la Planification d’urgence, énumère les principaux messages formulés lors de ces séances : •• Tant la planification d’urgence que la gestion de crise doivent, pour être efficaces et complètes, faire l’objet d’une approche interdisciplinaire. •• Le fonctionnaire chargé de la planification d’urgence et la cellule de sécurité assistent l’autorité administrative dans l’accomplissement de ses missions de planification. •• L’inventaire et l’analyse des risques offrent matière à réfléchir sur l’ampleur et la nature des risques ainsi que sur les mesures et les méthodes de sécurité à prévoir. •• Les plans provinciaux existants peuvent sans aucun doute servir de source d’inspiration pour la planification du bourgmestre. Il faut tirer profit des expériences utiles et partager les leçons tirées. •• Vu la complexité de la matière, les acteurs doivent pouvoir bénéficier d’un maximum d’informations et, si possible, de formations. •• Il est primordial de préparer des schémas et des moyens de communication appropriés entre les différents acteurs, tout comme la préparation d’une bonne information de la population. •• La collaboration intercommunale dans les limites de l’arrêté royal est possible, et même recommandée. Une telle coopération favorise non seulement l’échange de connaissances et d’expériences et donc la réalisation d’économies d’échelle, mais également le traitement efficace de risques de plus en plus transfrontaliers. Les services fédéraux des gouverneurs de province bénéficient d’une grande expérience en matière de planification et de gestion et ont réaffirmé leur intention d’en faire profiter les communes, par leurs conseils, leur rôle de coordonnateur au niveau provincial et la mise à disposition d’outils pratiques. En outre, les gouverneurs de province jouent un rôle de relais envers les autorités fédérales. 1.2 Elaboration d’une structure-type pour le plan général des provinces L’année 2007 nous a également permis d’élaborer, dans un groupe multidisciplinaire, une structure pour les plans généraux d’urgence et d’intervention (PGUI) pour les gouverneurs de province. L’objectif est de répondre à la demande de certains gouverneurs de disposer d’un outil d’aide à la mise en conformité de leur PGUI avec les prescriptions de la nouvelle réglementation et de contribuer à l’objectif d’harmonisation. La structure ainsi élaborée se base notamment sur la structure des plans d’urgence et d’intervention provinciaux existants ainsi que sur la nouvelle réglementation. Elle sera portée à la connaissance des gouverneurs par voie de circulaire ministérielle en 2008. La philosophie, les objectifs et le contenu minimal prévus par l’arrêté royal s’appliquent de la même manière aux gouverneurs et aux bourgmestres. Les principaux aspects de la structure sont transposables au plan d’urgence et d’intervention communal, moyennant une adaptation à la spécificité des bourgmestres. Il appartiendra à chaque gouverneur d’organiser cette transposition au profit des bourgmestres. 17 Table des matières Planification d’urgence
1.3 Elaboration de lignes directrices pour les plans d’intervention des disciplines En vertu de la nouvelle réglementation, chaque discipline doit mettre sur pied un plan monodisciplinaire qui tient compte de et s’intègre dans une approche interdisciplinaire. ©Belga Dans ce cadre, le Centre de Crise a réuni les différentes disciplines en vue de : •• développer les dispositions et les principes concernant les disciplines énoncées dans la nouvelle réglementation ; •• procurer un outil de travail en vue d’aider les disciplines dans l’élaboration de leurs plans monodisciplinaires d’intervention respectifs ; •• permettre aux autorités administratives locales de mieux régler la coordination multidisciplinaire dans le travail de rédaction des plans multidisciplinaires. Les résultats de ce travail feront l’objet d’une circulaire ministérielle en 2008. Table des matières 18 Planification d’urgence
La planification d’urgence au niveau national 2 L’arrêté royal du 31 janvier 2003 fixe le cadre légal de la gestion des situations d’urgence au niveau national. L’AR prévoit la mise en place d’une cellule départementale pour la coordination et la gestion de crise dans chaque Service Public Fédéral. Cette cellule assure la coordination en matière de planification d’urgence et de gestion de crise dans les limites des compétences du service en question. Planification d’urgence et gestion de crise Par le déclenchement de la phase fédérale, une structure de crise est activée au sein du Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR). Ces cellules contribuent au processus décisionnel, chacune pour sa sphère de compétence. •• La cellule d’évaluation procède à une évaluation de la situation. Elle est constituée d’experts et de scientifiques issus des différentes autorités ou services compétents. •• La cellule de gestion prend les mesures nécessaires. Elle est constituée des ministres (fédéraux) compétents ou de leurs représentants, et elle est en principe présidée par le Ministre de l’Intérieur ou par son délégué. •• La cellule d’information communique à intervalles réguliers les décisions prises afin d’informer la population, notamment par le biais des médias, de l’évolution de la situation et des décisions prises par la cellule de gestion. •• La cellule socio-économique rend ses avis sur les conséquences socio- économiques de la situation et des décisions et informe la cellule de gestion du respect des décisions dans les secteurs concernés. Gestion de crise 19 Table des matières Planification d’urgence
2.1 Catastrophes naturelles Les situations de crue et les inondations se produisent régulièrement en Belgique et peuvent avoir de graves conséquences. En fonction de l’ampleur et de la gravité des inondations, il est possible de satisfaire à un ou à plusieurs critères de déclenchement de la phase fédérale. Il existe depuis longtemps un échange permanent d’informations entre les services météorologiques, les services hydrologiques et le Centre de Crise. Les informations sont donc diffusées systématiquement aux services sur le terrain et aux autorités provinciales. Cette pratique a été inscrite en 2007 dans un plan national d’urgence relatif aux inondations. Le « Plan national d’urgence Catastrophes naturelles – Crue et inondations » est donc un premier volet dans le contexte général des catastrophes naturelles. D’autres accords avec les provinces sur l’opérationalisation du plan doivent encore recevoir un contenu. Quelques exemples des mesures pour les inondations de grande ampleur : •• mise en sécurité ou évacuation de la population touchée •• surveillance des régions évacuées •• aide lors de l’hébergement provisoire de la population touchée •• répartition de l’engagement des moyens disponibles •• nettoyage ou désinfection des régions inondées et prise d’échantillon de boue •• mesures pour les chaînes alimentaires (ex contrôle de la qualité de l’eau courante, nettoyage des bouteilles et boîtes de conserve qui ont été mouillées, destruction des aliments pour animaux qui ont été mouillés,…) « Poursuivre le développement du risque Catastrophes naturelles exige entre autres de réunir des informations précises sur le risque et d’en informer les partenaires. Ces risques doivent constituer l’objet d’une analyse scientifique approfondie », déclare Christoffel Merckx. « Il coïncide également avec le rapport du panel intergouvernemental sur le changement climatique des Nations Unies quant aux conséquences du réchauffement climatique. À cet égard, une rencontre s’est organisée avec l’IRM. Il en est ressorti qu’il peut être utile de regrouper un certain nombre de risques atmosphériques extrêmes (canicule, sécheresse, gelée, précipitations abondantes, …). Cette discussion sera reprise avec l’IRM en 2008. Dans la même ligne, on peut également citer le projet « Chain of Safety ». Ce projet est axé sur la collaboration transfrontalière, l’échange de connaissances, les mesures d’organisaion et une nouvelle élévation des normes pour un plan catastrophe Inondations qui couvre toute la mer du Nord. Grâce à ces connaissances, les différents plans et procédures de réponses aux inondations peuvent être davantage harmonisés et intégrés dans des structures et plans de réponses aux catastrophes existants. ©Belga Table des matières 20 Planification d’urgence
Ce projet cadre ainsi dans un processus d’implémentation de la Directive européenne relative aux inondations pour parvenir à un plan catastrophe transnational. En mai 2008, l’ébauche de ce plan sera testée pour la première fois, sur la base d’un incident transfrontalier entre la Belgique et les Pays-Bas. » 2.2 Pandémie grippale Si un virus de la grippe aviaire devait muter, le risque existe que ce virus soit contagieux pour l’homme. Dans ce cas, le nombre de malades (et même le taux de mortalité) pourrait augmenter. C’est pourquoi il a été établi en 2005 et 2006, en concertation avec le Commissariat Interministériel Influenza, un «Plan d’urgence Epidémies – Pandémie grippale» visant à coordonner une telle situation de manière interministérielle et multidisciplinaire. En 2007, le Centre de Crise a continué son initiative lancée en 2006 concernant la préparation à l’émergence d’une pandémie de grippe, en mettant principalement l’accent sur l’élaboration d’un «business continuity planning» (BCP) et sur la sensibilisation de nos partenaires en la matière. En 2007, le Centre de Crise a présenté au Comité de direction du SPF Intérieur l’importance, pour chaque direction générale, d’avoir son propre plan de continuité. Ce plan doit permettre à chaque service de poursuivre les activités essentielles en cas de pandémie de grippe. Une checklist, établie en collaboration avec le SPF Santé publique, trace les grandes lignes permettant d’établir un BCP, et a été diffusée au sein du SPF Intérieur. Les activités du BCP sont articulées autour de trois grands axes: l’Organisation et les ressources humaines, la Communication et les Achats de matériel de protection. En matière de communication, le SPF Intérieur a par exemple réalisé une campagne ciblée sur l’hygiène, dont le message central est: «Adoptons les gestes qui nous protègent». Le but de cette communication est de sensibiliser le personnel à l’acquisition de gestes simples lui permettant de se prémunir contre les maladies virales respiratoires. Une rencontre réunissant les Présidents des Comités de direction de tous les SPF a également été organisée. L’importance d’avoir une cellule départementale de crise au sein de chaque SPF a été rappelée. Les Présidents ont reçu des informations sur le risque pandémique et les moyens à mettre en œuvre pour s’y préparer. Après cette rencontre, certains SPF ont réuni leur secteur et groupes cibles. Pour en savoir plus : www.influenza.be checklist sur: www.crisis.ibz.be 2.3 Risque nucléaire et radiologique Le plan nucléaire décrit l’organisation de l’intervention de l’autorité en cas de situations d’urgence nucléaires et radiologiques sur le territoire belge, ainsi que les missions et responsabilités des différentes instances intervenant au niveau fédéral, provincial et local. Lors de la préparation aux situations d’urgence, le Centre de Crise sert de coordinateur pour l’exécution des dispositions du plan d’urgence nucléaire. 21 Table des matières Planification d’urgence
En 2007, une méthodologie sur mesure pour l’organisation et l’évaluation des exercices d’urgence nucléaires belges a été développée. Il a en outre été fait appel aux dispositions du « Manuel générique pour les exercices de plans d’urgence », rédigé en 2006 par le Centre d’Etude d’Energie Nucléaire SCK-CEN à la demande du Centre de crise. Vous trouverez, un peu plus loin dans ce rapport d’activités, davantage d’informations sur la méthodologie de l’exercice appliquée lors de l’exercice du SCK-CEN. Par ailleurs, un document de travail a été rédigé au sein du groupe de travail « zones d’intervention » qui définit un certain nombre de principes scientifiques et opérationnels directeurs pour la délimitation des zones d’intervention nucléaires. Pour plus de clarté : la zone de planification d’urgence est la zone au sein de laquelle les mesures sont préparées. La zone d’intervention est la zone au sein de laquelle les mesures sont effectivement appliquées lors d’une situation d’urgence. La zone d’intervention peut donc être plus petite ou plus grande que la zone de planification d’urgence, ou les deux peuvent coïncider. Hans De Neef : « Il est apparu, au cours d’exercices antérieurs, qu’il n’est pas évident d’exécuter les mesures lorsque celles-ci sont décidées pour une zone d’intervention qui s’écarte de la zone de planification d’urgence. Nous avons dès lors cherché une manière de redélimiter la zone de planification d’urgence sur la base des principes définis dans le document de travail. La délimitation concrète de la zone de planification d’urgence autour de la centrale nucléaire de Tihange est préparée par la province de Liège. Il a été posé comme principe d’informer, en 2008, les autres provinces concernées par ce sujet. » 2.4 Le terrorisme chimique, biologique, radiologique et nucléaire Les menaces terroristes à caractère CBRN font l’objet depuis plusieurs années d’une attention particulière du Gouvernement belge. Afin de répondre à cette problématique, un plan spécifique a été mis en place. Sophie Lavaux : «Le but de ce plan est d’apporter une réponse aux questions de lutte contre des incidents criminels ou terroristes impliquant des matières chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN). Seuls les actes volontaires sont ici pris en compte, et non les accidents, qui sont traités dans d’autres plans et qui ne conduisent dès lors pas au déclenchement du plan CBRN. Le plan a été finalisé à la fin de l’année 2007. Durant cette même année, le Centre de Crise s’est impliqué dans les travaux européens traitant de cette problématique. Nous avons participé à différents fora sur ce sujet, comme les trois réunions de la Présidence portugaise de l’Union européenne réunissant des experts en la matière, afin de préparer des conclusions pour le Conseil JAI de décembre, ainsi qu’à deux conférences de la Commission sur le risque radiologique. Ces travaux seront formalisés en 2008 par la mise en place d’une ‘CBRN Task Force’ européenne. » Pour de plus amples informations: http://europa.eu/scadplus/leg/en/lvb/l33220.htm Table des matières 22 Planification d’urgence
BICHAT Rapid Alert System Biological and Chemical Attacks & Threats (BICHAT) En 2001, le Comité pour la Protection de la Santé a été mis sur pied au sein de l’UE. Celui-ci est composé de représentants des ministres européens de la Santé publique et a pour mission d’améliorer la coopération dans la lutte contre le bioterrorisme. Le comité a trouvé un accord quant au développement d’un programme en matière de coopération dans le domaine de l’état d’alerte, de capacité de réaction et de stratégies de management de crise en cas d’attaques perpétrées au moyen de substances biologiques et chimiques, dont le nom de code est BICHAT. Ce Rapid Alert System est opérationnel depuis juin 2002 pour le signalement d’incidents au cours desquels des agents biologiques ou chimiques sont diffusés de manière malveillante et dans le but de nuire. Le Centre de crise agit en tant que point de contact permanent pour la Belgique et alerte le cas échéant la cellule de vigilance médicale du SPF Santé Publique. 2.5 Information à la population Suite à l’AR du 16 février 2006 relatif à la planification d’urgence et d’intervention, le Centre de Crise a établi un « Guide en communication de crise », mis à la disposition des autorités locales au milieu de l’année 2007. A la même période, une formation en communication de crise a été organisée. Au total, 12 sessions théoriques et 27 exercices pratiques ont été organisés. Les deux projets visent à mieux armer le niveau local dans ses missions de planification d’urgence, et en particulier la discipline 5 – information à la population. LE RISQUE NUCLEAIRE ET LE SECTEUR AGRICOLE La population réagira plus facilement en cas de situations d’urgence si elle peut disposer à l’avance des informations exactes. La communication des risques est donc préalable à la communication de crise. Suite à l’exercice nucléaire Quelles actions à prendre ? FOIRE AUX QUESTIONS réalisé pour le site d’Electrabel à Tihange en novembre 2006, le Centre de Crise a coordonné la rédaction d’une brochure d’information pour le secteur agricole. L’exercice avait en effet révélé un manque d’information dans ce groupe cible, tant au niveau de la compréhension que de l’exécution des mesures de protection pour la chaîne alimentaire : •• Que dois-je faire avec mon bétail ? 1 •• Quid pour mes récoltes ? •• Que dois-je faire des produits éventuellement contaminés ? •• Serai-je indemnisé? La zone de planification d’urgence pour les mesures de protection de la chaîne alimentaire s’étendant sur tout le territoire, la brochure connut en 2007 une diffusion nationale. 23 Table des matières Planification d’urgence
Commission pour les 3 Problèmes Nationaux de Défense La Commission pour les Problèmes Nationaux de Défense (CPND), sous la direction du Colonel breveté d’Etat-major Dominique Collins, représente la Belgique dans des domaines tels que la gestion de crise et la planification civile d’urgence dan le cadre de l’OTAN. La CPND est impliquée à deux niveaux dans la gestion de crise par l’OTAN : au niveau du NATO Crisis Response System (NCRS) et lors des Crisis Management Exercises (CMX). Le NCRS est un système d’options et de mesures permettant de gérer les crises et d’y répondre dans toute la gamme des opérations relevant ou non de l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord. En cas de crises, la CPND est responsable, via le NCRS, de la coordination nationale des mesures proposées. En septembre 2007, la CPND a participé, en tant que représentant national, à la Conférence annuelle du NCRS à Nitra (Slovaquie). Chaque année, l’OTAN organise un exercice de gestion de crise (CMX). Même s’il n’y a pas eu d’exercice en 2007, la CPND a participé aux réunions préparatoires pour l’exercice de 2008. Le CMX-08 se déroulera du 16 au 22 avril 2008. En matière de planification civile d’urgence (Civil Emergency Planning – CEP), la CPND représente la Belgique lors des réunions pléniaires du Haut Comité pour l’étude des plans d’urgence dans le domaine civil (SCEPC). Ensuite, elle suit les activités du Haut Comité et des huit comités pour les étudier et les planifier. Les comités couvrent les domaines suivants : l’aviation civile, les transports terrestres et maritimes, les industries, le secteur médical, l’agriculture et l’alimentation, la protection civile et la communication. Dans le domaine de l’infrastructure critique, on se prépare, entre autres sur la base des développements européens (projet de directive sur la protection des infrastructures critiques en Europe – EPCIP) et dans le cadre de l’OTAN, à des mesures en vue d’actualiser la base de données des infrastructures critiques du pays. Cette base de données constitue un instrument de planification et de gestion des crises et des évènements, mais il sert aussi à déterminer les points qui, dans le cadre de l’évaluation de la menace, exigent que des mesures de prévention et/ou de protection soient prises. Table des matières 24 Planification d’urgence
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