CurieXplore Fiche Azerbaïdjan - généré le 22 janvier 2021

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                               Fiche Azerbaïdjan
                               généré le 22 janvier 2021

Politique d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation
Orientation stratégique
Selon la loi de l’Article 42, de la Constitution de la République d’ Azerbaïdjan tout le monde a le droit d’accès à
l’éducation. Deux lois principales régissent l’enseignement supérieur :

-     Loi sur l’éducation

-     Loi sur les amendements liés aux lois sur l’éducation.

Le gouvernement de la République Azerbaïdjanaise a adopté en 2012 des mesures de développement qui sont
regroupées dans le document « Azerbaidjan 2020 : look into the future ». S’en est suivi en 2013, une stratégie de
développement de l’Éducation qui fixe les objectifs, directives, et outils pour 2020. L’organisation des études en
Azerbaïdjan, et la répartition des étudiants par filières et spécialités, s’établit sur instruction d’État : pour chaque
faculté, l’État fixe des quotas. Au sein de ces quotas, il y a un nombre de places prises en charge par l’État (places
occupées par les étudiants ayant eu les meilleurs résultats aux examens d’entrée aux universités), et des places
payantes. Le certificat de fin d’études secondaires (dont le taux de réussite avoisine 100%) ne donne pas
automatiquement accès aux études supérieures, les étudiants doivent passer un examen d’entrée organisé au
niveau national par la Commission d’État d’admission aux universités (Azərbaycan Respublikasının Dövlət İmtahan
Mərkəzi).

Cette commission, fondée en 1994 ne dépend pas du ministère de l’Éducation, mais relève directement de
l’Administration Présidentielle. L’inscription en première année de licence à l’université (publique et privée) est
décidée uniquement par cette commission d’examen. Les étudiants font 15 choix, et obtiennent leur place en
fonction du nombre de points obtenus à cet examen. Le score maximal est de 700 points, le score minimum requis
pour être accepté dans une université est de 200 points. Pour tous les étudiants qui obtiennent plus de 650 points,
une bourse présidentielle est octroyée. Elle couvre la totalité du cycle d’étude demandé. La Commission a mis en
place des banques de tests dans toutes les matières ce qui permet un roulement très fréquent des questions
demandées. Toutes les informations concernant les statistiques, les universités demandées, etc., sont informatisées
et accessibles sur Internet. La gestion même du processus des examens est aussi informatisée. Depuis 2005, cette
commission organise également des examens au niveau national pour l’entrée en master.

Le ministère de l’Éducation participe au développement et à la mise en place des politiques gouvernementales. En
Azerbaïdjan, on compte 19 institutions publiques d'enseignement supérieur qui sont sous le contrôle d’autres
ministères et d’organes exécutifs du gouvernement. L’enseignement supérieur est régi par le Conseil des Ministres
et le Ministre de l’Éducation de la République Azerbaïdjanaise. Le Conseil des Ministres décide de la stratégie,
supervise la mise en œuvre des lois sur l'éducation et des actes législatifs officiels. Il définit également les
régulations pour la création, la restructuration et la liquidation des établissements d’enseignement supérieur. De
plus, le Conseil des Ministres crée, restructure et ferme les institutions à vocation professionnelle. Il approuve la
liste des formations diplômantes ainsi que les réformes. Il propose une évolution des budgets et des standards
nationaux pour le financement de l’éducation. Il gère aussi la distribution des bourses d’études.
Il existe 4 types d’établissements d’enseignement supérieur : les universités, les instituts, les académies et les
conservatoires :

Les universités (50 établissements dont 40 publics et 11 privés) : institution multidisciplinaire, qui offre un large
éventail de formation allant de la licence au doctorat. Ces dernières dirigent aussi des recherches scientifiques
appliquées.

Les instituts (37) : établissements d’éducation supérieur, ils peuvent être autonomes ou rattachés à des facultés
universitaires. Ils offrent des formations spécialisées ainsi que des formations du personnel.

Les académies (13) : établissements d’éducation supérieur, qui proposent des formations initiales. Ils dirigent aussi
des recherches scientifiques appliquées.

Le conservatoire Uzeyir Hajibayov : établissement d’éducation supérieur qui forme des spécialistes dans le
domaine de la musique.

Financement
Selon une étude de l’UNESCO en 2018, presque la totalité des élèves sont inscrits dans le primaire et le secondaire
en Azerbaïdjan. Cependant, ce chiffre baisse lorsqu’il s’agit des études universitaires. En effet, seulement 27% des
élèves suivent des études universitaires, soit 30% pour les femmes et 26% pour les hommes.

L’enseignement supérieur peut être public ou privé. Ces deux types d’enseignement ont le même statut. L’État
garantit la régularité de ces deux types d’enseignement en leur donnant : des crédits, des subventions, et en
attribuant des licences en accord avec la législation. La mise en place et le fonctionnement des institutions
éducatives qu’elles soient privées ou publiques sont contrôlées par le ministère de l’Éducation. Toute institution
éducative doit avoir une licence délivrée par le ministère de l’Éducation pour avoir le droit de mettre en place des
formations diplômantes. Les licences octroyées par les services de l’État sont permanentes pour les établissements
publics. Mais, en ce qui concerne les établissements privés fondés par des individus ou des entités de la République
d’Azerbaïdjan, les licences sont délivrées pour une durée de 5 ans renouvelable et seulement 3 ans pour les
institutions étrangères.

En Azerbaïdjan, il n’y a pas de concept de prêt étudiant bien que le Ministre de l’Éducation ait signé en 2015 une
note dans laquelle il déclarait l'intention de créer un tel système dans le futur. La Banque Mondiale, le ministère de
l’Éducation, et Maarifi Student Loan Foundation (MSLF) ont travaillé ensemble sur un document de stratégie pour
2017-2020. La fondation Maarifi fonctionne en coordination avec le Ministère turc de l’éducation ainsi que celui des
Affaires étrangères turc (création d'école, bourses, etc.). Les conditions sont les suivantes : avoir la nationalité
azerbaïdjanaise, avoir une situation financière difficile (revenus inférieurs à moins de de 10 000 AZN par an), avoir
obtenu un résultat supérieur à 71% au lycée, et étudier au niveau licence. Le taux est de 8%, et le remboursement
se fait sur 5 ans. Le projet pilote en 2017 a permis à 90 étudiants de recevoir un prêt.

La République d'Azerbaïdjan offre des bourses d'excellence pour permettre aux étudiants de poursuivre des études
supérieures sur la base de leur résultat d'examen d’entrée sur les 700 points évoqués précédemment. Tous les
élèves qui obtiennent plus de 650 points reçoivent une bourse présidentielle qui couvre la totalité des études
(allocation mensuelle et frais de scolarité). Cette bourse est versée directement à l’étudiant. Un décret présidentiel
de 2015 stipule que trois types de bourses sont reconnus : excellent, encourageant et ordinaire. Les montants
varient en fonction de ces 3 critères et du niveau d’études (licence ou master).

Les montants mensuels sont les suivants :

                           Étudiants en licence      Étudiants en master

Excellent                  95 AZN                    105 AZN

Encourageant               80 AZN                    85 AZN

Ordinaire                  50 AZN                    55 AZN

En ce qui concerne les études au niveau doctoral, les montants varient entre 120 AZN et 220 AZN.

(Le manat est la monnaie de la République d’Azerbaïdjan. Le code du manat est AZN, le symbole est ₼ . Le taux au
04/05/2020 est de 1 AZN = 1,85 Euros)

A noter que, suite à la crise du COVID-19, le Conseil des ministres azerbaïdjanais a publié le décret du 13 avril 2020,
qui stipule que les frais de scolarité (en Azerbaidjan ou a l’étranger) des étudiants appartenant à des groupes
« vulnérables » de la population seront pris en charge par l'État. Cette aide exceptionnelle s'adresse aux étudiants
dont les deux parents ou leurs représentants légaux sont : enregistrés comme chômeur ; des individus handicapés
(groupes I et II); des retraités et des individus touchant une aide de sécurité sociale en fonction de l'âge. Le
gouvernement couvrira, pour chaque étudiant, 50% des frais universitaires (soit un semestre) et 50% des frais
d'éducation dans l'enseignement secondaire et/ou professionnel-spécialisé. Cette aide s'applique aussi bien aux
boursiers du gouvernement azerbaïdjanais qui étudient en Azerbaidjan qu'à l'étranger.

Il y a environ 70 000 étudiants aujourd’hui (choisis selon leurs résultats au concours national), dont les frais
d’inscription sont pris en charge par l’État. Cela représente environ 40% du total des 180 000 étudiants aux niveaux
licence et master. Le ministère de l’éducation reçoit l’argent du ministère des finances et le reverse aux universités
selon le principe ‘money follow student’ (l’étudiant choisit l’université où il veut aller et l’Etat prend en charge ses
frais d’inscription). Pour l'année académique 2019-2020, les ministères des finances et de l’éducation ont augmenté
le montant des frais d’inscription pris en charge par l’Etat de 20%, pour attendre environ 2 200 AZN en moyenne par
étudiant pour une année de formation. Si on fait le calcul (2 200 AZN x 70 000 étudiants), cela porte le volume total
du financement par l’Etat à 155 million d'AZN par an. En plus de cette bourse il existe différents types d’allocations
listés ci-dessous : individu sans protection parentale, individu de famille monoparentale, réfugiés ou déplacés,
enfants de héros nationaux et enfin enfants de parents qui sont morts pour la liberté de la patrie. A ce jour, nous
n'avons pas les statistiques concernant ces financements.

L’administration présidentielle participe au financement de la recherche via un Fonds de soutien de la recherche,
qui finance, via des appels d’offres, des projets de recherche de l’Académie Nationale des sciences (ANAS) et des
universités. A ce jour, nous n'avons pas les statistiques concernant ce financement. En ce qui concerne l’ANAS, elle
reçoit son budget du ministère des finances et le redistribue vers ses instituts sectoriels. L'ANAS est avant tout un
acteur dans le domaine de la recherche. Elle ne joue qu'un rôle marginal en matière d'enseignement supérieur.
Toutefois, certains instituts au sein de l'ANAS dispensent désormais des programmes de master.

Le financement des établissements privés est presque entièrement indépendant du gouvernement. Les frais de
scolarité en constituent la source majeure de financement. Néanmoins, certains établissements privés reçoivent
des boursiers de l’enseignement supérieur financés par l’État. Ils sont par conséquent indirectement financés par
l’État. Les établissements d'enseignement supérieur privés disposent d'une large autonomie financière pour leurs
projets éducatifs et scientifiques. Les frais de scolarité s’élèvent entre 1500€ et 2500€ par année académique. Le
financement de l’enseignement supérieur est relativement faible en Azerbaïdjan. En 2018, le budget global de
l’enseignement public représentait seulement 3% du PIB du pays. Et seulement, 10% du budget est dédié à
l’enseignement supérieur. En moyenne, chaque étudiant coûte 900€ par an à l'Etat Azerbaïdjanais.

Selon l’étude menée par Vicente Garcia Moreno A. et Harry Anthony Patrinos, dans le « The World Bank Policy
Research Working Paper » numéro 9117, parue en janvier 2020, en moyenne, un étudiant azerbaïdjanais dépense 1
900€ en 2019 pour ses frais universitaires en Azerbaidjan. Les quotas sur les admissions sont fortement contrôlés
par l’État. Ce qui a pour conséquence directe un accès limité aux études supérieures pour les générations post-2000
par rapport à leurs parents. De plus, l’investissement (tutorat par exemple) pour passer le concours national dans le
but d’intégrer l’université, représente jusqu’à 50% des revenus disponibles des familles. Tous ces éléments font qu'il
est peu probable pour les familles à revenus faibles que leurs enfants accèdent aux meilleures universités grâce aux
places gratuites et financées par l’État. Le financement des places payantes peut représenter pour les familles à
revenus modestes jusqu’à 160% du revenu moyen par habitant. De ce fait, les élèves qui n’ont pas eu de bourses
sur des critères sociaux et qui n’ont pas les moyens financiers de s'acquitter des frais d'inscriptions d'une place
payante se retrouvent sans solution d’éducation.
Le « State program on Education of Azerbaidjani Youth Abroad in 2007-2015 » a permis aux élèves les plus
talentueux de tous les niveaux de bénéficier d’une bourse du gouvernement azerbaïdjanais pour étudier dans les
universités étrangères. L’objectif du programme était de faciliter la mise en place d’un système économique plus
compétitif pour former des futurs cadres azerbaïdjanais une fois revenus dans le pays. La bourse était complète,
elle couvrait les frais de scolarité, les visas et frais d’assurance. L’étudiant recevait aussi une allocation mensuelle
pendant toute la durée des études ainsi qu’un billet d’avion aller-retour par an. L’étudiant s’engageait à retourner
travailler dans son pays pendant 5 ans. Pendant les 9 ans du programme, il y a eu 3558 bourses qui ont été
distribuées. Le Royaume-Uni, la Turquie, l’Allemagne, le Canada et les Pays-Bas étaient les pays les plus demandés.
La plupart des élèves ont ensuite continué leur carrière dans le secteur public, les organisations internationales, la
banque mais aussi le secteur privé et ont par conséquent contribué au développement scientifique, culturel,
éducatif et médical du pays.

Les entreprises jouent un rôle important dans la formation de l’élite azerbaïdjanaise. Par exemple, depuis, 2006 la
compagnie nationale de production d'hydrocarbure SOCAR, finance un programme d’excellence à destination des
étudiants, le « Study Abroad Scholarship Program » pour effectuer leurs études hors de l’Azerbaïdjan. L’entreprise
est en contact avec de très nombreuses universités dans le monde au titre de ce programme de bourses. En 2019,
le nombre d’étudiants bénéficiant de ce programme était de 122 dont 53 étudiants au Royaume Uni, 22 en
Allemagne, 15 en France, 12 aux États-Unis, 6 en Turquie, 3 en Norvège, etc. Le projet a pour but de renouveler les
cadres dans le secteur de l’énergie. L’entreprise suit de près les étudiants durant leurs séjours à l’étranger et
s’assure de leur employabilité lors de leur retour en Azerbaïdjan. L’une des particularités de ce programme est que
tous les élèves qui partent dans le cadre de ce programme organisent 'The Day of Azerbaijan' dans leur université
d’accueil. Lors de cette journée, l’étudiant présente le pays, sa culture, son histoire, sa littérature et sa musique.

Evaluations
La République d’Azerbaïdjan a uniformisé l’enseignement supérieur sur tout le territoire. C’est-à-dire que le pays n’a
qu’une seule maquette pédagogique par filière (cours, examens, etc.). Un numerus clausus est institué pour toutes
les filières d’études. Ce système de numerus clausus est censé protéger les jeunes du chômage à la sortie des
universités, l’État fixant sur une base annuelle le nombre de spécialistes à former par domaine, en fonction des
besoins du pays.

a) Le rôle des Commissions d’Accréditations
Le contrôle qualité de l’enseignement supérieur et ses accréditations sont réalisés par des Commissions
d’Accréditations (Akkreditasiya Komissiyası) sous le contrôle du ministère de l’Éducation azerbaidjanais. Toute la
procédure d’accréditation est supervisée par le Bureau de l’accréditation et de la notification du Ministère de
l’éducation, devenu depuis décembre 2019, l’Agence d’assurance qualité en éducation (entité publique
indépendante). Le Conseil d’accréditation est désigné par le ministère de l’éducation et présidé par le ministre. Les
ministres adjoints et les responsables de l’administration du ministère font également partie du conseil, ainsi que le
responsable de l’Agence d’assurance qualité (vice-président du conseil). Le Conseil d’accréditation désigne une
Commission d’accréditation (il y a 1 commission par demande d'accréditation émanant d'un même établissement
d’enseignement supérieur). Les experts sont choisis selon les critères préétablis. L’agence d’assurance qualité
nomme également le responsable de la commission, qui devrait avoir une expérience dans l’organisation des
évaluations/accréditations. La Commission d’accréditation étudie le dossier d’auto-évaluation préparé par
l’établissement d’enseignement supérieur et se rend sur place (c’est ce qu’on appelle ‘la visite du site’) pour vérifier
les conditions matérielles et la véracité des déclarations indiquées dans le rapport d’auto-évaluation fait par
l’université. Suite à cela, la Commission rédige un rapport d’évaluation, qui est transmis au Conseil d’accréditation.

Le Conseil d’accréditation étudie les documents soumis dans un délai d'un mois (la gestion des ressources
humaines, la recherche scientifique, la coopération internationale, etc.). Il atteste donc de la validité et de la
conformité des formations diplômantes.

Ce contrôle n’est pas défini par la loi, mais est soumis à la Régulation des Accréditations des établissements
d'enseignement approuvée par le Conseil des Ministres. Lors du dossier de candidature établi par l’établissement,
la CA doit analyser les champs listés ci-dessous pour évaluer leur conformité avec les standards nationaux :

    Le cadre légal de l’activité institutionnelle

    La gestion de l’institution

    Le contenu et la structure de la formation des programmes éducatifs de l’institution

    L’organisation du processus éducatif

    L’équipe administrative et pédagogique

    Les activités de recherche scientifique

    Les coopérations internationales

    Le soutien logistique

    Les conditions sociales

    Les ressources financières de l’institution
À ce jour, quelques établissements ont leur propre service Qualité pour répondre à la demande de l’État. L’auto-
évaluation et le service qualité des programmes académiques, les méthodes d’enseignement et les conditions de
travail sont définis au préalable par un règlement général propre à chaque établissement.

b) Les réformes en cours dans le cadre du Processus de Bologne

L’Azerbaïdjan est membre actif du processus de Bologne depuis 2005 (parmi les quarante-huit pays adhérents) et
une série de réformes importantes de son système d’enseignement supérieur ont été mises en place avec un
certain succès (i.e. l’instauration du système L-M-D et des crédits ECTS, l’évaluation externe des universités et des
formations, l’adoption du cadre national des qualifications, etc.). La législation a été modifiée en 2009, de nouvelles
lois ont été adoptées concernant l’enseignement supérieur.

Depuis 2015, la Commission européenne a instauré des crédits de mobilité pour l’Azerbaïdjan, ils sont à hauteur de
2, 5 millions € pour l’année 2020. Le pays bénéficie de ce programme dans le cadre du partenariat oriental
(instrument européen de voisinage – IEV). La coopération bilatérale universitaire se renforce. L’effort de promotion
du Programme Erasmus + qu’a engagé l'Ambassade de France en Azerbaidjan auprès des établissements
azerbaïdjanais a eu pour effet d’accroître sensiblement le nombre des mobilités et des coopérations bilatérales. En
effet, pour l'année 2018-2019 on note 66 mobilités Erasmus + entrantes (étude : 20, personnel : 45 et stage : 1) et 15
mobilités Erasmus + sortantes (étude : 1, personnel : 10 et stage : 4) alors qu'on comptait seulement 6 mobilités
Erasmus + sortantes en 2017.

c)La reforme de la formation continue

Suite aux recommandations de la Commission européenne (2006) et l’adoption par le Parlement Européen d’un
cadre national de certification pour la formation continue (2007), un groupe d’étude sur l’élaboration d’un « Cadre
National de certification pour la formation continue de la République d’Azerbaïdjan » (AzQF) a été établi en 2010 sur
instruction du ministère de l’Éducation. En 2012, une ébauche de l’AzQF a été soumise au Conseil des Ministres de la
République d’Azerbaïdjan pour approbation. L’objectif est que toutes les formations continues soient
systématiquement reconnues par l’État et donc sanctionnées par un diplôme national. La volonté de l’État est que,
tous les citoyens – étudiants, employés et employeurs – se voient faciliter l’équivalence entre les diplômes nationaux
et internationaux. On ne compte pas moins de huit niveaux au sein du programme AzQF. Ces niveaux démontrent
la complexité du projet et des résultats attendus. Les échelons sont utilisés comme référence pour désigner les
différents acquis d'apprentissage.

Dès les années 2013, un cadre de certification a été mis en place par le Ministère de l’éducation en Azerbaidjan pour
réguler la formation continue. Les reformes ont été conduites grâce au soutien de nombreux projets TEMPUS
comme par exemple :

        544440-TEMPUS-1-2013-1-DE-TEMPUS-JPCR Consortium for Modern Language Teacher 2 Education

        544517-TEMPUS-1-2013-1-IT-TEMPUS-JPHES Centre for the Third Age Education

        530340-TEMPUS-1-2012-1-AZ-TEMPUS-JPHES ECDL National Operator and Test Centres in Azerbaijan

        511329-TEMPUS-1-2010-1-AZ-TEMPUS-JPCR Reforming Interpreting and Translation Studies in Azerbaijan

        544251-TEMPUS-1-2013-1-GE-TEMPUS-JPHES Strengthening the Specific Role of Universities as LLL
        Institutions

        544293-TEMPUS-1-2013-1-AZ-TEMPUS-JPCR Foreign Languages Education for Professional Purposes

d)Le jumelage institutionnel de France Education International (Ex- CIEP)

France Education International, en coopération avec des partenaires lituaniens et lettons, pilote depuis avril 2018
un projet de 1.2 million d’euros, dont l’objectif général consiste à renforcer l’intégration de l’Azerbaïdjan dans
l’espace européen d’enseignement supérieur et d’améliorer la mise en œuvre du processus de Bologne. Le projet
(jumelage institutionnel européen) vise plus spécifiquement à accompagner le ministère de l’éducation et les
universités azerbaïdjanaises dans la transformation des maquettes de formations universitaires en prenant en
compte l’approche par compétences et l’enseignement centré sur l’étudiant. En considérant les priorités
économiques au niveau national et les secteurs prioritaires du ministère de l’éducation, trois domaines ont été
choisis dans le cadre du projet : sciences de l’éducation, sciences de l’ingénieur et sciences naturelles, au sein
desquels 15 programmes pilotes ont été distingués. Huit universités, parmi les 51 établissements d’enseignement
supérieur existant dans le pays, sont plus particulièrement concernées : l’Université d’État de Bakou, l’Université
azerbaïdjanaise du pétrole et de l’industrie, l’Université azerbaïdjanaise de sciences pédagogiques, l’Université des
sciences de l’ingénieur de Bakou, l’Université azerbaïdjanaise des sciences techniques, l’Université d’État de
Sumgaït, l’université d’État de Ganja et l’Université d’État de Nakhitchevan.
La première phase des activités du projet (avril – juin 2018) avait pour objectif d’établir l’analyse diagnostique de
l’état de l’enseignement supérieur azerbaïdjanais : - le vieillissement du corps enseignant, dont les connaissances
théoriques datent encore parfois de l’époque soviétique, sans que leur mise à niveau, à travers des activités de
recherche ou de l’accès à la formation continue, soit organisée de façon systématique au niveau national ou
institutionnel ; - l’insuffisance d’équipements pédagogiques et d'expérimentation (indispensables notamment pour
assurer la qualité dans les filières en sciences expérimentales, comme la physique ou la chimie) ; le lien avec le
monde des entreprises, etc. Les missions d’expertise conduites dans un deuxième temps (juillet – décembre 2018)
ont permis d’élaborer des recommandations en termes d’outils et de méthodologies pratiques afin de guider le
ministère et les universités vers de nouvelles approches, sur la base des meilleures pratiques européennes et
internationales. La phase actuelle concerne plus particulièrement le travail de mise en place des outils d’évaluation
des programmes universitaires, avec un focus spécifique sur l’approche par compétence de l’enseignement centré
sur l’étudiant (janvier 2019 – actuellement). Les agences d’évaluation de la qualité dans l’enseignement supérieur
lituanienne, lettone et française mobilisent leurs expériences pour soutenir le département d’accréditation du
ministère de l’éducation azerbaïdjanais, en charge actuellement de l’évaluation des universités en Azerbaïdjan.

e) Le projet pilote « Sabah »

Le projet « Sabah » (« Demain ») a été créé en 2014 par le Ministère de l’Éducation. Les objectifs sont multiples :
améliorer la qualité de l’enseignement supérieur, former une nouvelle élite et dispenser une formation conforme
aux exigences croissantes du marché du travail. Les groupes d'étudiants sont sélectionnés sur leur excellence
académique et sont répartis dans 6 groupes de domaine : éducation, aide humanitaire, économie, technique,
environnement et art. L'admission aux groupes SABAH se fait à travers un concours en 3 étapes. Seuls les étudiants
en première année de licence dans les spécialités requises dans un établissement d'enseignement supérieur de la
République et ayant un score académique moyen supérieur à 61 peuvent participer au concours.

Pour la première année du programme, en 2014/2015, suite aux bons résultats du concours, 755 étudiants
sélectionnés pour les groupes SABAH ont poursuivi leurs études dès la deuxième année de l'année académique
dans 7 établissements d'enseignement supérieur. En 2015/2016, 881 étudiants ont été admis. En 2018-2019, 9
universités et 2 Académies ont participé au projet comme par exemple l'Université d’État de Bakou, l'Université
d'État d'économie d'Azerbaïdjan, l'Université d'État du pétrole et de l'industrie d'Azerbaïdjan, l'Académie de
Musique, l'Académie de Peinture, etc. Durant l’année universitaire 2016-2017, des groupes d’apprenants de français
ont été ouverts au sein de ces groupes. Cette année-là au niveau licence près de 130 étudiants suivaient ces cours
de FLE. L’objectif était de les préparer au niveau B2 afin de leur donner la possibilité de se rendre en France pour y
effectuer des études au niveau Master. Malheureusement, cet enseignement du français au sein du programme
« Sabah » est en sommeil depuis quelques années.
Politique francophone
L’Université des Langues d’Azerbaïdjan fait partie de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie). L’Université
des Langues est l’une des meilleures institutions d’enseignement supérieur et de recherche d’Azerbaïdjan. Elle
propose un large panel de formations : la didactique des langues, la philologie, la traduction, le journalisme, les
relations internationales.

L’Université franco-azerbaïdjanaise (UFAZ) fait aussi partie de l’AUF depuis novembre 2019. L'UFAZ a été inaugurée
en septembre 2016, cette nouvelle université propose quatre filières scientifiques : génie chimique, génie pétrolier,
géoscience et informatique. Les cours sont en anglais mais le français y est enseigné comme première langue
étrangère. Les étudiants bénéficient également de bourses d’études du gouvernement azerbaïdjanais. L'UFAZ
accueille actuellement plus de 500 étudiants en licence toutefois ce chiffre devrait augmenter avec l'ouverture de 3
nouveaux masters à l'automne 2020 pour dépasser les 600 étudiants.

Il existe une Association des Professeurs de français Azerbaïdjanais (APFAZ) qui est membre de la Fédération
Internationale des Professeurs de Français (FIPF). Créée en 1996 par Madame Tchemen Babakhanova, l’APFAZ
réunit des enseignants du secondaire et du niveau universitaire. Elle compte des sections – point d’appui dans des
régions et grandes villes d’Azerbaïdjan. Et publie une revue trimestrielle « Le Français en Azerbaïdjan ». Elle compte
300 adhérents.

Il existe plusieurs chaires de français dans différentes universités qui délivrent des diplômes, de la licence au
master, pour être professeur de français ou traducteur/interprète : L’ Université des langues d'Azerbaïdjan,
Université pédagogique d'État d'Azerbaïdjan, Université Slave de Bakou, Université d’État de Nakhitchevan ou
encore Université d’État de Gandja. L'Université pédagogique d'État d'Azerbaïdjan a une antenne à Sheki qui forme
jusqu' au niveau licence uniquement.

On note également quelques universités qui enseignent le français comme langue étrangère comme par exemple
l'Université d’État de Bakou.

L'Université des langues d'Azerbaïdjan a ouvert un Centre de Réussite Universitaire (CRU) en 2017 rattaché à l'AUF
(Agence universitaire de la Francophonie). A travers cet espace d’accueil et de culture, les étudiants et les
enseignants bénéficient d'un accompagnement à leur formation. Le CRU constitue en même temps un espace
francophone d’informations et d’échanges. Ce centre a pour vocation de soutenir les étudiants francophones de
l’ULA dans leurs démarches vers l’intégration professionnelle. De plus, il est l’interface de la francophonie
universitaire dans le pays. Sa mission vise à faciliter, entre autres, les échanges entre les étudiants et les chercheurs
des pays francophones de l’Europe centrale et orientale et l’Azerbaïdjan. L’ouverture de Centres de réussite
universitaire au sein des universités membres est un projet que l’Agence universitaire de la Francophonie met en
œuvre en Europe centrale et orientale depuis 2012. Les centres de réussite universitaire sont des espaces
didactiques convenablement aménagés, dotés de ressources pédagogiques et d’équipement technique de pointe,
afin de moderniser les enseignements, d’accroître l’attractivité de l’offre universitaire francophone et d’augmenter
la visibilité des actions francophones locales.

Paysage de l'enseignement supérieur
Les premières universités privées sont apparues dans le pays après l’indépendance, au milieu des années 1990. Si
leur réputation reste moins prestigieuse que celle des établissements publics, leur niveau a toutefois nettement
augmenté ces dernières années, et certaines de ces universités se classent aujourd’hui parmi les dix meilleurs
établissements du pays. Par ailleurs, ces établissements, de taille plus modeste que les universités d’État,
manifestent un vif intérêt à développer leurs relations internationales et leurs coopérations avec des universités
étrangères, via la mise en place de programmes d’échanges et de mobilités. A titre indicatif, dans les universités
publiques, 30 % des places sont des quotas réservés pour les étudiants pris en charge par l’Etat, tandis que le reste
des places sont accordées sur une base payante. Dans les universités privées, ce système n’existe pas, toutes les
places sont payantes.

Les modalités d’évaluation des enseignements sont propres à chaque université, et varient également d’une faculté
à l’autre. Toutefois on peut dégager certains traits de fonctionnement communs à tous les établissements : l’année
universitaire se répartit en deux semestres (comprenant cours magistraux et cours pratiques), au terme desquels
les étudiants sont évalués. Les examens sont constitués essentiellement d’épreuves écrites. Les étudiants sont
notés sur 100 points, dont la moitié (50 points) est une évaluation qui a lieu en contrôle continu et qui prend en
compte différents paramètres comme l’assiduité aux cours, la participation, etc. Afin de se présenter aux examens
finaux, l’étudiant doit avoir au moins 50 points, sans quoi il ne peut passer les examens de fin d’année. Ce système
d’évaluation est tel qu’il permet à un grand nombre d’étudiants d’accéder à l’année supérieure. Il peut toutefois
créer des groupes d’élèves aux niveaux différents.

Dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur, la langue d’enseignement majoritaire est
l’azerbaïdjanais. La plupart des établissements proposent néanmoins des cursus russophones, mais avec beaucoup
moins de places que pour les cursus en azerbaïdjanais. Dans les universités privées (comme les universités Khazar,
Western, Qafqaz, etc.) et dans certaines universités publiques (Université d’État d’Économie, Université d’État de
Bakou, etc.), on voit de plus en plus se développer des cursus en anglais. L’Université de business – relations
internationales, ADA, ouverte en 2007, dispense l’intégralité de ses cours en anglais tout comme l’UFAZ qui a ouvert
ses portes en 2016.

La politique de bourses d’études du gouvernement actuel permet aux étudiants les plus méritants (ceux qui ont
obtenu plus de 650 points à l’examen d’entrée aux universités) de poursuivre leurs études gratuitement grâce aux
bourses d’excellence du Président.

L’intérêt pour les entreprises est très récent et à ce jour peu d’universités font des événements tels que « Journée
portes ouvertes aux entreprises ». En effet, la relation entreprises/établissements supérieurs de l’enseignement
supérieur n’est pas officiellement réglementée en Azerbaidjan. Depuis les années 2010, certaines universités ont
rajouté à leur cursus un stage ou encore un partenariat de stage avec les autorités publiques. Le but étant
d’augmenter l’employabilité des futurs diplômés. Il convient aussi de noter que certaines universités ont créé des
Centres de Réussite Universitaire comme le CRU de l’Université des langues de Bakou. Cependant, en Azerbaidjan,
et pour les universités les plus réputées, les entreprises viennent directement chercher les étudiants et leur
proposent des emplois avant même leur diplomation.
Le financement de l’enseignement supérieur public et privé en Azerbaidjan vient principalement des étudiants via
les frais d’inscription universitaire. En plus de cela, les établissements d’enseignement supérieur reçoivent des
financements provenant de nombreuses sources : projets nationaux et internationaux, l’immobilier, donations,
services de conseils. Selon la loi sur l’Éducation, les établissements d'enseignement supérieur peuvent recevoir des
fonds de n’importe quel organisme à condition qu’il ne soit pas interdit par l’État azerbaïdjanais. Les dépenses des
établissements d’enseignement supérieur sont contrôlées par le Ministre des Finances. Cependant, les dépenses
des revenus internes des établissements sont définies par des objectifs stratégiques. La plupart du temps ces
dépenses sont celles liées aux infrastructures (rénovation, achats, etc..) et le salaire des employés. Le ratio entre les
revenus générés par l’université et ceux reçus par l’État varie en fonction des établissements d'enseignement
supérieur. Les frais universitaires sont définis tous les ans. Les frais d'inscription varient entre 585 € et 1200€ pour
le public. À noter que l’Université d’État de Bakou a obtenu une dérogation pour avoir des frais qui s’élèvent jusqu’à
2000€. Les formations en arts bénéficient aussi d’une dérogation en ce qui concerne les frais universitaires qui
peuvent s'élever jusqu’à à 1700€.

Paysage de la recherche et de l'innovation
      a) L'ANAS : L'Académie nationale des sciences de la République d'Azerbaïdjan

L'Académie nationale des sciences de la République d'Azerbaïdjan (ANAS) (en azéri : Azərbaycan Milli Elmlər
Akademiyası (AMEA)) est la principale institution chargée de la recherche et de la coordination des activités en
sciences et sciences sociales de l'Azerbaïdjan. Son siège est situé à Bakou mais elle compte également des bureaux
à Gandja, Sheki et Lenkaran. L’Académie Nationale des Sciences de l’Azerbaïdjan est chargée d’assurer les réformes
scientifiques ; d’organiser les recherches scientifiques dans divers domaines de la science; d’assurer l’organisation,
la coordination et le développement des recherches. L’Académie doit déterminer la stratégie et les priorités du
développement scientifique et technique, participer à la préparation des programmes de l’Etat, prendre des
décisions, établir des installations scientifiques-production-expérimentale, et diverses entreprises économiques et
organiser l’interaction entre la science et la production, organiser et mettre en œuvre des recherches scientifiques
visant à la protection de la culture, des traditions et des coutumes, renforcer les liens entre la science et l’éducation,
représenter l’Azerbaïdjan dans les événements internationaux liés aux questions scientifiques, participer à
l’organisation et à la mise en œuvre de projets scientifiques internationaux, promouvoir la création de sites de
fabrication et d’entreprises de haute technologie fondés sur des réalisations scientifiques; effectuer un suivi
régulier; assurer le développement de la science dans les régions du pays. L’ANAS comprend plusieurs
organisations telles que l’Association de Production Scientifique "Cybernétique", la Bibliothèque Scientifique
Centrale, et le Centre Scientifique qui fonctionnent sous le Présidium de l’ANAS. Environ 10000 employés (4939
scientifiques, 664 docteurs en sciences, 2026 docteurs en philosophie) travaillent à l’ANAS. Le Présidium de
l’Académie est l’organe exécutif collégial de l’Académie. L’activité de l’Académie est dirigée par le Président de
l’Académie. Le Président de l’Académie est élu pour un mandat de cinq ans à l’Assemblée Générale de l’Académie et
est approuvé par le Président de l’Azerbaïdjan.

b) L’Agence Azerbaïdjanaise de l’Innovation (AAI)
L’Agence Azerbaïdjanaise de l’Innovation (AAI) est un acteur en développement dans le domaine de la recherche et
de l’innovation. L’Agence a été formée en 2019 par la fusion du Fonds des technologies de l’information (IT Fund) et
du Parc des hautes technologies. L’AAI a émis le désir de mettre en place un programme d’accélération de startups
avec la France. L’AAI souhaiterait inclure des spécialistes français au sein d’un conseil d’experts internationaux pour
conseiller l’Azerbaïdjan sur les réformes à entreprendre en matière de développement de l’innovation. Ce type de
conseil ne donne aujourd’hui pas lieu à rémunération et rassemble notamment les Peace Corps américains ainsi
que des experts retraités envoyés par la GIZ allemand. Des discussions ont été lancées avec Expertise France à cet
égard. L’AAI souhaite mener une politique proactive pour attirer de jeunes pousses étrangères. Il propose déjà par
exemple de prendre en charge les formalités de visas. Une loi spécifique aux jeunes pousses pourrait être bientôt
adoptée par le Parlement national. A noter qu’une maison de l'innovation d'Azerbaïdjan» sera établie dans la Silicon
Valley en 2020.

La coopération internationale
Politique d'attractivité
Depuis des années 2000, l’Azerbaïdjan coopère régulièrement avec plus de 30 pays dans le domaine de
l’enseignement supérieur et a été accepté dans les Comités de l’UNESCO des régions Asie et Pacifique. L’Azerbaïdjan
a adhéré aux conventions sur « Mutual Recognition of Higher Education Institution Diplomas, Scientific Titles and
Degrees and Educational Programs » qui permet la reconnaissance des diplômes et qui facilite ainsi la mobilité des
diplômés. Le pays est aussi un membre actif de nombreux projets au sein de l’Union Européenne ainsi que
l’UNESCO qui permettent de fournir un soutien matériel et financier aux institutions éducatives nationales.

Depuis les années 2010, les établissements d’enseignement supérieur azerbaïdjanais ont pris part au programme
Erasmus + (Jeunesse et sport, éducation, etc.) et sont très actifs dans les programmes Erasmus Mundus
principalement entre l’Azerbaïdjan, les Balkans et l’Europe de l’ouest. Ces programmes d’échange ont un impact
positif sur les coopérations internationales et permettent un échange académique mais aussi culturel. L’Azerbaïdjan
est très proche géographiquement et culturellement des pays suivants : Turquie, Russie et Iran. Le pays joue sur sa
solvabilité économique et stabilité politique pour développer les partenariats avec les universités étrangères.

a) La Turquie

La Turquie a développé son propre programme de coopération et d’échange « Mevlânâ ». Ce programme met en
œuvre l'échange d'étudiants et d'équipes académiques entre institutions d'enseignement supérieur turques et
leurs équivalents d'autres pays. Il offre des bourses de mobilité aux universités ayant signé un protocole d’échange
dans le cadre de ce programme. La sélection est basée sur l’excellence académique et une bonne connaissance des
langues. Les étudiants à partir de la 2ème année de licence jusqu'au doctorat peuvent bénéficier de ce programme.
La durée de la mobilité pour les étudiants varie d'un 1 semestre jusqu’à une année académique. Le séjour pour le
personnel académique est d'une semaine (minimum) à trois mois (maximum.).            A ce jour, quatre universités
azerbaïdjanaises ont signé un tel accord : l'Université eurasienne de Bakou, l'Université d'État d'économie
d'Azerbaïdjan, l’Université technique d'Azerbaïdjan et l'Université Khazar.

b) L'Allemagne

L’Allemagne est présente grâce au Deutscher Akademischer Austauschdienst/ Office allemand d'échanges
universitaires (DAAD) qui est actif en Azerbaidjan depuis 1997, et qui a comme mission de promouvoir les études en
Allemagne. Au cours de l’année 2016, les locaux du DAAD ont été transférés de l’Université Technique d’Azerbaïdjan
à l’Université du Pétrole et de l’Industrie. Le DAAD fournit des informations aux Azerbaïdjanais concernant les
différentes opportunités d’études et de travail en Allemagne. L'Office fait notamment la promotion d’universités en
recherche d'étudiants azerbaïdjanais. Le DAAD se présente comme un « pont entre l’Azerbaïdjan et l’Allemagne ».
L'Office organise des forums d’orientation pour les azerbaïdjanais en recherche d’universités ou de poste en tant
que chercheur. Il invite et aide les azerbaïdjanais à travailler en tant que chercheur pour des entreprises
allemandes. Il fournit des informations sur la vie en Allemagne et organise des cours d’allemand dans cette optique.
Le DAAD organise des examens de certification en langue allemande. Le DAAD a théoriquement 250 « programmes
de bourse » pouvant être attribués à des étudiants, doctorants, étudiants en master, chercheurs, étudiants en école
de langue d’été et stagiaires.

Pour l’année 2016-2017, 46 bourses ont été attribuées par le DAAD:

    Master : 11 bourses (dont 10 pour des formations en anglais)

    Doctorat/recherche : 9 bourses

    Écoles de langue d’été : 26 bourses

Pour l’année 2017-2018 :

16 bourses de Master (400 candidatures)
c) Le Royaume-Uni

Le programme mondial de bourses d'études du gouvernement britannique « Bourse Chevening » est financé par le
« Foreign and Commonwealth Office » (FCO) et des organisations partenaires. Chaque année, le ministère des
Affaires étrangères britannique offre des programmes de bourses à destination des étudiants étrangers pour venir
poursuivre des études au niveau master au Royaume-Uni. Tous les étudiants de toute nationalité, à l'exception de
ceux de l'UE et des États-Unis, peuvent postuler à la bourse Chevening. Les prix Chevening comprennent les frais de
scolarité dans une université au Royaume-Uni, les billets d'avion et un budget pour les frais de subsistance. La
bourse offre également la possibilité de faire partie du réseau mondial Chevening. Les étudiants azerbaïdjanais ont
accès au programme Chevening depuis 1994-1995. Au cours des années académiques 2016-2017, ce programme a
attribué une bourse à trois étudiants azerbaïdjanais.

d) Accueil d'étudiants étrangers en Azerbaidjan

Pour les étudiants étrangers accueillis dans des établissements en Azerbaïdjan, les places sont payantes, et dans la
majorité des cas, le prix à payer est bien supérieur à celui des études pour les étudiants nationaux. La majorité des
étudiants étrangers en Azerbaidjan viennent de Turquie, d’Iran, de Géorgie, et de Russie. Les étudiants en
provenance des États-Unis, de Norvège, d’Inde et des États membres de l’Union Européenne sont moins nombreux
mais leur nombre augmente. L’université de médecine d'Azerbaïdjan, l’université d'architecture et de construction
d'Azerbaïdjan, l’université d'État du pétrole et de l'industrie d'Azerbaïdjan, l’université d'État d'économie
d'Azerbaïdjan, et l’université pédagogique d'État d'Azerbaïdjan figurent parmi les universités qui attirent le plus
d'étudiants étrangers. En 2012, 4 628 étudiants étrangers étudiaient en Azerbaidjan, ce chiffre pour l'année 2017
était de 4 274 étudiants, on note une baisse de 8%. En 2017, les 5 premiers pays d’origine étaient la Turquie (2 016),
l’Iran (535), la Russie (441), la Géorgie (293) et l’Irak (228).

La République d’Azerbaïdjan a lancé son programme de bourse à destination des étudiants étrangers. Le
gouvernement de la République d'Azerbaïdjan propose cette bourse à destination des pays du Mouvement des
pays non alignés (NAM) et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ce qui représente environ 120 pays,
pour étudier au niveau licence, master et doctorat. La bourse couvre les frais de formation pendant toute la durée
des études, un billet d'avion aller-retour par an, des allocations mensuelles (logement, repas, etc.) ce qui représente
environ 800 AZN/ mois, une assurance médicale et les frais de visa. 40 bourses sont distribuées par an via ce
programme.

De plus, de nombreuses universités privées offrent des bourses semi-complètes ou complètes au bénéfice
d’étudiants étranger comme par exemple l'ADA ou l’université de Khazar.

Partenariats étrangers
Selon les chiffres de l’UNESCO datant de 2017, la France se situe au douzième rang des destinations choisies par les
étudiants azerbaïdjanais. Les principales destinations sont les suivantes : la Turquie avec 17 878 étudiants, la Russie
accueille 11 269 étudiants, l’Ukraine 8 833 étudiants tandis que l’Allemagne en accueille 712 et la France 697. Pour la
France, ce nombre inclut UFAZ qui comptabilise près de 500 étudiants à Bakou. Le premier Espace Campus France
Azerbaïdjan, ouvert en septembre 2013 au sein de l’Institut français d’Azerbaïdjan, a pour objectif d'augmenter le
nombre d'étudiants azerbaïdjanais qui choisissent la France, en créant un point d’information visible dédié aux
études en France où les étudiants peuvent recevoir des informations.

La mobilité étudiante
La mobilité entrante
Depuis 1995 et jusqu'à la fin du programme en 2013, 50 projets TEMPUS ont été subventionnés par la Commission
européenne, à hauteur de 13,1 millions d’euros. Pendant cette période, le programme a été le premier instrument
financier de la modernisation de l’enseignement supérieur en Azerbaïdjan. Par ailleurs l’Azerbaïdjan a pris part
depuis 2007 à plusieurs programmes Erasmus Mundus, dans le cadre desquels, des liens ont pu être noués avec
des partenaires européens. L’outil clé de la coopération des établissements azerbaïdjanais avec les établissements
européens est le programme Erasmus + de la Commission européenne.

Selon les statistiques de l'UNESCO de février 2020, les étudiants azerbaïdjanais en mobilité internationale sont
passés de 16 870 en 2012 à 42 771 en 2017 soit de 9,1% en 2012 à 20,7% en 2017 des étudiants azerbaïdjanais.

En ce qui concerne la France, depuis 2017, 30 étudiants, professeurs et stagiaires français sont venus en
Azerbaidjan dans le cadre du programme Erasmus+. En 2018/2019, on comptait 19 mobilités vers la France.

L’Azerbaïdjan a rejoint le partenariat oriental de l’Union européenne et participe au programme Erasmus + 2014-
2020. Actuellement plusieurs programmes Erasmus + sont en cours de coopération avec des établissements
français :

-      Crédits de mobilité (CLE 1) entre le CEFAM de Lyon et l’Université d’état d’Économie d’Azerbaïdjan (UNEC) et
l’Université ADA portant sur 6 mobilités étudiantes et 3 mobilités administratives Crédits de mobilité (CLE 1) entre
l’IAE de Montpellier et l’UNEC portant sur 3 étudiants.

-       Projet NIZAMI (2015-2019) (CLE 2) pour la réforme des études doctorales, coordonné par l’Université de
Montpellier. 9 Universités azerbaïdjanaises sont impliquées : l’Université d’État d’Agriculture d’Azerbaïdjan,
l’Université Technique d’Azerbaïdjan, l’Université d’Architecture et de Génie Civil d’Azerbaïdjan, l’Université des
Langues d’Azerbaïdjan, l’Université d’État de Bakou, l’Université Khazar, l’Université d’État du Nakhitchevan,
l’Université Qafqaz. L’Académie Nationale des Sciences d’Azerbaïdjan ainsi que le ministère de l’Éducation de la
République d’Azerbaïdjan sont également partis prenantes du projet.

-     Projet LPEB (CLE 2) pour la création d’une Licence Professionnelle dans l’isolation thermique des bâtiments,
coordonnée par l’Académie de Grenoble et le CNAM. 3 Universités azerbaïdjanaises sont impliquées : l’Université
Technique d’Azerbaïdjan, l’université d’Architecture et de Génie Civil d’Azerbaïdjan et l’Université Technique de
Sumgaït

La mobilité sortante
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