Donjons romans en Poitou-Charentes - Inventaire Général du ...

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Donjons romans en Poitou-Charentes

       Références du dossier
       Numéro de dossier : IA16008272
       Date de l'enquête initiale : 2010
       Date(s) de rédaction : 2015
       Cadre de l'étude : enquête thématique régionale Patrimoine roman
       Auteur(s) du dossier : Marie-Pierre Baudry
       Copyright(s) : (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel

       Désignation
       Dénomination : donjon
       Aires d'études : Région Poitou-Charentes

       Présentation

       LES DONJONS ROMANS
       Donjon roman. C’est ainsi qu’André Châtelain, dans les années 1970, définit le modèle de la tour de pierre de plan
       quadrangulaire qui constitue l’élément marquant des châteaux des XIe et XIIe siècles. En Poitou-Charentes, il avait
       dénombré une vingtaine d’édifices. D’autres ont été proposés depuis, multipliant par trois le corpus des tours maîtresses
       dans la région. Nous avons dû finalement en rejeter une bonne part, faute d’arguments tangibles pour une datation haute.

       La tour dans les textes
       La mention de la tour - turris - dans les textes devrait permettre l’identification de quelques édifices. Le Conventum
       en signale plusieurs avant 1030, parfois distinctes du reste du château et toujours représentatives de l’affirmation d’un
       pouvoir seigneurial ; mais s’agit-il de la grande tour de pierre quadrangulaire ou d’une tour de bois ? À Chizé, il ne reste
       que la motte ; des vestiges d’enceinte et une motte à Vivonne, plus rien à Oléron ; et à Melle, la tour mentionnée au
       début du XIe siècle était-elle élevée sur la motte portant l’église Saint-Savinien, ou s’agit-il déjà de la grande tour du
       château déplacé sur le haut du plateau (actuelle place Bujault) et connue par la gravure de Claude Chastillon ? Le cas de
       la construction de la tour d’Ardenne est exceptionnellement bien documenté. Un texte fait référence à la tour bâtie avant
       1117 pour Richard de Montbrun. Le château repris au fil des siècles conserve deux tours rondes, dont celle qui paraît la
       plus ancienne est interprétée unanimement comme la tour du début du XIIe siècle. Les caractéristiques architecturales
       démentent une telle datation. Rappelons d’ailleurs qu’aucune tour de plan circulaire n’a pu encore être clairement datée
       avant le milieu du XIIe siècle en France. La tour de Mirebeau a-t-elle existé ? La chronique de Roger de Wendover relate
       la prise du château par le roi de France Philippe Auguste en 1202, en précisant que la reine Aliénor était alors réfugiée
       dans la tour (turrem) avec peu de défenses. On peut se demander si cette tour ne désigne pas l’ensemble de la motte et
       des constructions qu’elle porte, ce que l’on peut également désigner comme le donjon : le noyau castral réservé à l’usage
       seigneurial et représentatif de ce pouvoir.

       Les édifices conservés
       A contrario, la plupart des grandes tours encore conservées et identifiées sans hésitation comme des « donjons romans
       » ne sont pas mentionnées dans les textes contemporains : Loudun, Moncontour, Chauvigny, La Rochefoucauld, La
       Roche-Posay, La Tour-aux-Cognons (Civaux), Beaumont, Marthon, Bayers, etc. Les datations stylistiques peuvent être
       avancées… à une centaine d’années près, au XIe ou au XIIe siècle ! De plus, certaines observations archéologiques révèlent
       que les tours ont pu être souvent surhaussées voire reconstruites au même emplacement. La fouille du château baronnial de
       Chauvigny a dégagé les restes d’un premier édifice de dimensions modestes, enchâssé dans la construction palatiale visible
       aujourd’hui. À Pons, les fouilles en cours offrent une nouvelle lecture du donjon que l’on croyait bien daté de la fin du XIIe
       siècle. Ses fondations s’appuient sur une construction antérieure arasée que des analyses de charbon de bois peuvent dater

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       de l’an mil. Dans ce contexte, la datation archéologique proposée par Nicolas Faucherre et Ludovic Riou pour la tour de
       Broue (Saint-Sornin), au milieu du XIe siècle, prend toute son importance. Et l’étude de ses dispositions, en dépit de l’état
       de ruine, nous donne quelques arguments pour préciser le corpus des tours romanes en Poitou-Charentes. Finalement, et
       sur des critères essentiellement stylistiques, il faut en convenir, nous retenons une trentaine d’édifices seulement, disparus
       ou conservés, sur la masse des 450 châteaux recensés. C’est dire le caractère exceptionnel d’une telle construction. Dans
       cet ensemble sont réunis les tours d’Angles-sur-l’Anglin, Barbezières, Bayers, Beaumont, Béruges, Château-Larcher,
       le donjon des évêques et celui de Gouzon à Chauvigny (et peut-être aussi Harcourt), Civaux, Confolens, Moncontour,
       Montbron, Montignac, Niort, Pons, La Rochefoucauld, La Roche-Posay, Montreuil-Bonnin, Touffou à Bonnes, Saint-
       Germain-de-Confolens, Broue à Saint-Sornin et le terrier de Toulon. Nous retenons également les tours disparues de
       Châtelaillon, Oléron, Richemont, Moncabré à Gençay, Jarnac, Melle, Royan et Tonnay-Boutonne.
       Le doute subsiste pour les tours d’Angoulins, Ardilleux, Aubeterre, Beurlay, Blanzac, Bonneuil-Matours, Bressuire,
       Brigueuil, Chabanais, Ry à Coussay, Migné-Auxances, Gençay, L’Isle-Jourdain, Bardine à Lorignac, La Forêt-de-Tessé,
       Loubert à Roumazières, Saint-Genis-d’Hiersac, Taizé-Aizie, Tonnay-Charente, Morthemer, la Chaise à Vouthon et
       Villebois-Lavalette.
       Sont exclues les tours de Saint-Cassien à Angliers, d’Ardaine à Bonnes, Aulnay, de Bellefois à Neuville, Brettes, Cherves,
       Berrie, du Pin à Coulonges, l’Isleau à Saint-Sulpice-d’Arnoult, Mornac-sur-Seudre, Tourriers, la Chapelle-Bellouin,
       Marmande, Saint-Sauvant, Vouthon, Château-Fromage à Bignoux, Saint-Julien-l’Ars, le Bois-Pouvreau à Ménigoute, la
       Tour de Chez-Philippeau à Ozillac. Dans cette dernière liste, nous relevons néanmoins plusieurs édifices qui présentent
       presque toutes les caractéristiques architecturales du donjon roman, reprenant un type qui a marqué les XIe et XIIe siècles
       et se pérennise parfois dans le courant du XIIIe siècle. La présence de l’entrée en rez-de-chaussée, et d’autres indices
       comme le contexte historique, les excluent cependant de notre liste.
       En revanche, nous avons conservé parmi les constructions romanes des édifices aux formes nouvelles ou atypiques, comme
       Béruges, Château-Larcher et Montreuil-Bonnin. Béruges et Château-Larcher, que nous datons du milieu du XIIe siècle,
       présentent des tours maîtresses dont la particularité est de présenter un énorme éperon triangulaire face à l’attaque. Leur
       plan général est par conséquent pentagonal, avec des tourelles qui ont pu être greffées à l’arrière. La conception élaborée
       de ces deux donjons ne les exclut pas du corpus d’édifices romans.

       Les édifices disparus
       Sur la foi de caractéristiques architecturales marquantes, les historiens reconnaissent sans hésiter quelques édifices
       disparus dans la famille des grandes tours élevées au XIe ou au XIIe siècle dans notre région. Ils ne sont connus que par
       l’iconographie ancienne. La précieuse série de dessins de Claude Chastillon en signale plusieurs : Melle, Jarnac, Royan,
       Tonnay et peut-être également Châtelaillon, même si le dessin est moins net. Les détails architecturaux confirment la
       caractérisation d’un type sinon la fidélité de la représentation, même si l’illustrateur a pu hésiter parfois sur le nom d’un
       site. Les plans et dessins de Claude Masse, complétés parfois par des descriptions, constituent également une source
       d’information précieuse pour l’étude des châteaux d’Aunis et de Saintonge. Au château de Tonnay-Charente, il décrit
       des fossés et terrassements en indiquant que « tous ces ouvrages sont ruinés aussi bien que sa grosse tour qui tenait
       lieu de donjon, détruite en 1574 ». Plusieurs édifices disparus plus récemment sont connus par des dessins du XIXe
       siècle. C’est le cas de Tonnay-Boutonne, où l’on sait ainsi que la motte, à peine visible dans le bourg aujourd’hui, était
       surmontée d’un gros donjon quadrangulaire qui apparaît sur deux dessins de Nicolas Moreau du début du XIXe siècle.
       C’est sur l’interprétation d’un dessin de Paul Mercier édité en 1842 que l’on restitue un donjon roman à contreforts au
       château de Blanzac. Pourtant, le fort talus de base dans lequel s’enfoncent les contreforts plats évoque plutôt une formule
       architecturale plus tardive. Il faut parfois recourir à des représentations plus récentes pour étudier un édifice dont on a
       oublié l’existence. À Mazeuil, le donjon des Mées a été détruit dans les années 1940, et nous n’en conservons qu’un dessin
       et de vagues souvenirs. Mais faut-il faire confiance aux notes d’érudits qui le datent du XIIe siècle ? Sa forme massive
       dépourvue de contreforts fait plutôt référence à la fin du Moyen Âge, comme les autres constructions encore visibles sur
       le site. La disparition du donjon du Rochereau (à Roullet) est encore plus récente ; des illustrations et des descriptions
       confirment sans ambiguïté l’existence de l’édifice de plan carré, sur motte. Mais sa datation n’est pas assurée. Pour tous
       les édifices disparus, l’iconographie est cependant très utile lorsque la précision du dessin met en valeur des éléments
       architecturaux qui constituent des critères datants.
       Les mentions et descriptions dans les textes élargissent le corpus des tours supposées romanes mais ne sont pas plus fiables
       que l’iconographie. À Buxeuil, aux confins de la Touraine, le donjon médiéval aurait été emporté par une crue en 1530.
       Il est donc bien difficile d’en confirmer la datation. À Brigueuil, l’ancienne chronique de Varlet restitue un donjon de
       plan carré, avec sept étages, haut de 135 pieds. On sait en effet par différentes sources qu’il a été détruit en 1702. Il n’en
       resterait que la base transformée en habitation. Rien ne permet de l’attribuer à l’époque romane si ce n’est l’existence
       de contreforts plats. Les conclusions livrées par les savants de la fin du XIXe siècle doivent être suivies avec prudence ;
       à Beurlay, l’ancien château de Pontoise est décrit comme une motte qui portait un donjon rasé au XIXe siècle. L’abbé
       Michon a laissé de nombreuses notes sur les monuments de la Charente ; il indique par exemple qu’en 1844 « il ne subsiste
       du château primitif de Chabanais que le mur en granit qui s’élève au-dessus du pont de la Vienne, et une tour carrée à
       contreforts étroits ». L’iconographie ancienne ne permet pas de confirmer l’ancienneté de cette dernière. L’importance de

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       ce château, contrôlant un pont important sur la Vienne, justifierait néanmoins une construction imposante. À Barbezières,
       l’érudit charentais Alexis Favraud a réalisé au début du XXe siècle quelques croquis avant la destruction du site. Ils
       montrent une tour de pierre carrée de 15 mètres de côté dont les murs étaient encore conservés en élévation sur 2,50
       mètres de hauteur et des restes d’enceinte. Les vestiges ont été dégagés avant d’être rasés en 1968, révélant un souterrain
       et des objets témoignant d’une occupation médiévale liée à un milieu chevaleresque (céramiques, éperons, fers à cheval,
       épée) ainsi qu’un denier d’argent du XIIe siècle. Toutes ces informations sont suffisantes pour attester de l’existence d’un
       château des XIe-XIIIe siècles, mais peut-être pas pour confirmer l’existence d’un donjon roman. Et à Bressuire, Bélisaire
       Ledain et Raymond Barbaud identifient un pan de mur comme le reste du donjon qui devait, immanquablement, dominer
       le château du XIe siècle. Nous n’avons aucun élément pour confirmer cette hypothèse. Pierre Amédée Brouillet mentionne
       les vestiges d’une tour carrée dotée de contreforts plats protégeant un pont sur la Vienne à Availles-Limouzine. L’une
       des maisons donnant sur le pont semble en effet englober un pan de mur plus ancien ; mais cette simple observation
       n’est pas suffisante pour dater l’édifice. La présence de contreforts plats, d’ailleurs, ne suffit pas à faire d’une haute tour
       aux murs épais un édifice roman. Ce mode de construction se pérennise tout au long du Moyen Âge même s’il n’est
       pas très courant. Songeons par exemple au donjon de Migné-Auxances, qui a fait l’objet d’études récentes. S’il n’était
       renforcé de contreforts plats, personne n’aurait osé le dater de l’époque romane. Il reste d’ailleurs totalement absent des
       textes jusqu’au début du XVe siècle. À Taillebourg, enfin, Frédéric Chassebœuf signale pour le château médiéval une
       tour maîtresse quadrangulaire disparue, mais sans produire de preuves.

       Caractéristiques architecturales
       Toutes les tours étudiées dans les châteaux romans de Poitou-Charentes sont en pierre et nous ne trouvons presque jamais,
       dans les textes, de mentions de tours de bois. Les fouilles sont trop rares et trop anciennes pour avoir pu relever les
       trous de poteaux qui pourraient en signaler l’existence. Pourtant, on considère généralement que la plupart des mottes
       castrales étaient surmontées de tours de bois. Lorsqu’elles ont été décapées, sinon fouillées, elles montrent assez souvent
       des vestiges de construction de pierre mal datés. Et des mottes portent encore de belles tours de pierre, comme celle de
       Broue (Saint-Sornin) qui a pu être datée du milieu du XIe siècle. Cette tour est bâtie en moellons renforcée de chaînages de
       pierres de taille. Notons cependant que l’usage du moyen appareil apparaît très tôt. Plusieurs tours que nous considérons
       parmi les plus anciennes du corpus sont des constructions imposantes et très soignées (Loudun, La Roche-Posay).
       Les plus hautes tours atteignent 25 à 30 mètres si l’on ne tient pas compte de l’existence d’anciens fossés. Le donjon
       de La Rochefoucauld s’élevait à 33 mètres de haut, mais il avait été rehaussé à la fin du Moyen Âge, comme celui de
       Moncontour. La très étroite tour carrée de Loudun, juchée sur une colline, s’impose dans le paysage à des lieues à la
       ronde. Elle conserve ses dispositions originelles au sommet, à 31 mètres de hauteur. C’est avant tout une tour de guet
       et un symbole.
       Pour les châteaux comme pour les églises et tout autre édifice de pierre présentant une certaine élévation, les bâtisseurs
       prévoyaient des contreforts de pierre dont la fonction était incontestablement de soutenir les murs ; la taille en était
       certainement prévue de façon assez empirique. Sur les tours maîtresses, la largeur des contreforts est très variable, de
       0,80 à 2,20 mètres ou plus, et l’épaisseur limitée à 0,30 ou 0,40 mètre. Les édifices qui n’en possèdent pas sont rares
       avant le XIIIe siècle en Poitou-Charentes (Confolens ?). En dehors des contreforts, qui soulignent l’élévation, les murs
       restent lisses et austères, avec de très rares ouvertures. Cette silhouette doit cependant être nuancée. Ces tours de pierre
       supportaient de nombreux dispositifs en bois, à l’intérieur comme à l’extérieur : les toitures et les hourds à l’extérieur,
       les cages d’escalier, planchers et balcons à l’intérieur.
       La tour maîtresse romane est essentiellement une tour carrée, ou rectangulaire. Les côtés excèdent rarement 12 à 14 mètres
       de longueur, de sorte qu’à l’intérieur il n’est pas nécessaire de prévoir un mur de refend ou un pilier pour constituer un
       relais intermédiaire portant les poutres des planchers. De fait, on ne trouve jamais de refend, du moins dans la construction
       originelle. Seul le donjon de La Rochefoucauld présente en partie basse un énorme pilier soutenant une voûte en berceau
       à plusieurs quartiers.
       On constate que la voûte a été introduite tardivement dans les tours romanes (Béruges, Pons, Saint-Rémy-sur-Creuse, le
       Haut-Clairvaux). De fait, elle n’apparaît pas dans les édifices qui nous paraissent les plus anciens (Broue, Loudun, La
       Roche-Posay, Chauvigny). Quant aux autres tours, souvent arasées, elles témoignent au moins d’un principe généralisé et
       reconnu depuis longtemps : voûtées ou couvertes d’un plancher, les salles basses sont de hauts volumes sombres disposant
       d’étroites fentes d’aération. On y accédait par un trou percé dans la voûte ou dans le plancher. La tradition populaire en fait
       des cachots. L’absence de latrines exclut généralement cette interprétation. Les archéologues y voient plutôt des niveaux
       de stockage. L’interrogation reste entière quant à la nature des denrées ou des biens entreposés ici et aux conditions de
       leur transport.
       Les niveaux bas de la tour sont toujours aveugles ou aérés par de minces fentes de jour et l’accès aux volumes intérieurs
       se fait par une porte étroite, à plusieurs mètres de hauteur du sol de la cour du château. La hauteur de la porte d’entrée
       est l’une des caractéristiques les plus flagrantes de l’identification de la tour romane. Le principe en a été reconnu depuis
       longtemps. Les seules exceptions notables sont les donjons de Chauvigny (château baronnial) et de Niort, ce qui se justifie
       par l’existence d’une petite cour intérieure précédant la tour. C’est l’accès à cette dernière qui est alors surélevé. Les
       niveaux de circulation qui avoisinent la tour ont pu être modifiés au cours du temps, de sorte que la porte paraît parfois

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       moins haute qu’à l’origine (Loudun, Montignac). Mais aucune tour romane ne présente d’entrée en rez-de-chaussée.
       À Moncontour, La Roche-Posay, Gouzon, Civaux, La Rochefoucauld, elle est située à 5 ou 6 mètres de hauteur et se
       distingue des autres ouvertures par son encadrement étroit mais assez haut (2,55 mètres de hauteur à La Rochefoucauld
       ou à Gouzon).
       Les murs étant épais (souvent 1,80 à 2,50 mètres d’épaisseur), les espaces intérieurs sont limités. Chaque étage enfermait
       un espace de 40 à 60 mètres carrés dont on ne sait s’il était recoupé par des cloisons. Cela explique qu’au fil des siècles l’on
       ait jugé utile de doubler ces tours, afin d’élargir les espaces habitables (Gouzon à Chauvigny, Touffou à Bonnes). Dans
       cet ensemble, quatre édifices se distinguent par leurs dimensions exceptionnelles : Broue, Pons, le donjon des évêques
       de Chauvigny et Niort (avec deux tours). Broue peut être attribué au comte d’Anjou, Geoffroy Martel. Le château des
       évêques de Poitiers à Chauvigny a été élevé en plusieurs étapes, mais le donjon visible est aussi daté du XIe siècle ;
       l’analyse reste à préciser toutefois. Le donjon voisin d’Angles-sur-l’Anglin peut relever du même contexte ; il n’en reste
       qu’un pan de mur, dont la longueur peut s’expliquer simplement par la volonté de barrer l’éperon rocheux qu’il traverse.
       Quant à Pons et Niort, ils ne sont pas antérieurs à la fin du XIIe siècle dans leur état actuel, et ce sont des constructions
       comtales. Pons a été agrandi au moins à deux reprises, peut-être à la suite d’une destruction volontaire. Constitué de
       deux tours contemporaines reliées par une muraille dès l’origine, le donjon de Niort présente un programme original
       et imposant. D’autres caractéristiques architecturales le désignent comme un édifice de transition qui intègre déjà des
       principes constructifs et défensifs annonçant la période suivante.
       À l’intérieur, les trous de boulin traversants se différencient nettement des trous d’encastrement des poutres portant les
       planchers. Ceux-ci sont de forme carrée, de section plus importante, et sont alignés sur deux murs en vis-à-vis. Les têtes
       des poutres devaient être scellées dans les murs ; cela induit également que les murs étaient montés par assise. Il est
       assez facile de restituer les planchers grâce à ces trous. Ils sont associés à des corbelets soulageant les sablières à Civaux
       ou à Chauvigny. Un retrait dans le mur marque également la trace d’un plancher à Moncontour et à Montreuil-Bonnin.
       À La Roche-Posay, on voit que les bâtisseurs ont dû rattraper l’horizontalité avec une petite assise de pierres plates
       avant de poser le plancher de l’étage. Lorsque les trous ont été manifestement creusés après coup, ils témoignent d’un
       réaménagement ; et c’est très souvent le cas. Une observation attentive des parements nous permet d’affirmer que la
       plupart des hauts volumes initiaux des tours ont été recoupés a posteriori pour créer des niveaux d’habitation. Le cas est
       très net au donjon de La Roche-Posay où il n’existait donc qu’une seule salle habitable, vaste mais dépourvue de cheminée.
       Les mêmes dispositions se lisent également à Civaux, où la partie basse est organisée en deux niveaux par un entresol
       sur plancher, alors que l’entrée s’ouvre, à 6 mètres de hauteur environ, sur une salle dont les ouvertures et la cheminée
       ont été créées tardivement. À Loudun, les parements intérieurs de la tour ne sont percés que de rares et étroites fentes de
       jour, et la porte d’entrée s’ouvre sur la cour du château. Le volume est étroit (5 mètres de côté) et sans doute terriblement
       sombre jusqu’à la toiture. La fonction évidente de la tour est de surveiller les abords de la ville. Disons-le d’emblée :
       elle est étonnamment vide et impropre à tout autre usage. Elle appartient clairement à la famille des tours-beffrois bien
       définie par Jean Mesqui. Le même constat peut être fait à Moncontour, dont les cheminées sont aménagées au XIVe ou
       au XVe siècle. La partie basse est scindée en deux niveaux, dont le supérieur seul bénéficie d’ouvertures d’aération vers
       l’extérieur. La porte d’entrée dessert un volume unique doté d’une fenêtre. Et les plus vastes édifices n’échappent pas à
       cette lecture. Pas de cheminée visible au donjon de Pons, ni à celui de Gouzon, en dehors de celle qui est accrochée à la
       face externe et qui témoigne qu’un bâtiment y a été accolé.
       À travers toutes ces modifications, nous pouvons cependant entrevoir les traces des couronnements d’origine et prêchons,
       encore une fois, pour la réalisation de véritables études du bâti avant la restauration. L’exemple le plus frappant est la
       tour de Loudun. En dépit des reprises du parement réalisées au XIXe siècle, on distingue encore très bien au sommet
       les vestiges des chéneaux de la construction originelle. Au sommet de la tour de Broue, le reste d’un chéneau soutient
       aussi l’hypothèse d’une toiture à quatre pans en contrebas du parapet ; l’angle nord-ouest contenait un escalier droit qui
       permettait d’accéder au couronnement du mur. Le donjon de Gouzon, à Chauvigny, présente également les traces d’une
       toiture disparaissant entièrement à l’intérieur des murs qui forment un parapet de 2,50 mètres autour. Les empochements
       des pièces de charpente ont permis aux archéologues de restituer la pente du toit à 48 degrés.
       Le modèle du donjon normand se diffuse tout au long du XIIe siècle en Europe, avec des édifices de plus en plus imposants
       de part et d’autre de la Manche. Les historiens d’art qualifient de « donjon-palais » de très vastes vaisseaux de pierre - à
       la fois tours et blocs d’appartements - qui réunissent en un même corps de bâtiment les fonctions édilitaires et privées des
       grands princes. Les donjons romans les plus vastes du Poitou-Charentes peuvent, dans leur grande salle haute, intégrer
       des espaces d’apparat et des espaces privés éventuellement séparés par des cloisons mobiles (Broue, Chauvigny, Pons) ;
       mais ils ne correspondent pas vraiment aux types des donjons-palais normands qui associent également aula et capella.

       Références documentaires

       Bibliographie
        •   Allard, Thierry, Debelle, Jacqueline et Faucherre, Nicolas, Le château de Touffou (Vienne), Inventaire général
            du patrimoine, collection Itinéraires du patrimoine, n° 257, La Crèche, Geste Éditions, 2002.

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        •   Arnaud, Danielle, Montignac. Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Gaillard, Jean-Paul (dir.),
            Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 484

        •   Aussy, Denys d'. La Tour de Broue. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, t. 19, 1891
            p. 335-379

        •   Baudry, Marie-Pierre. Châteaux « romans » en Poitou-Charentes. Xe - XIIe siècles, Collection Cahiers du
            Patrimoine, n° 95. Geste éditions, 2011.

        •   Baudry, Marie-Pierre, Le château des Plantagenêt à Niort. Actes du colloque Les fortifications des Plantagenêt,
            XIIe-XIVe s., Baudry, Marie-Pierre (dir.), Poitiers, CESCM, 2004 (Civilisation médiévale, n° 10).
            p. 23-40

        •   Baudry, Marie-Pierre, Le château de Niort. Congrès archéologique de France, Deux-Sèvres, Paris, 2004.
            p. 193-199

        •   Berthelé, Joseph, Le donjon de Niort et son origine anglaise, Revue poitevine et saintongeaise, 1890, t. 6.

        •   Betbéder, Note sur le donjon de l'Islot, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1ère série, t. 14, 1875.
            p. 184

        •   Blanchetière, Louis. Notice sur La Roche-Posay (Vienne), Bulletin monumental, t. 25, 1859.
            p. 606-609

        •   Champagne, Alain, et Mandon, Fabrice, Pons, le château, Bilan scientifique 2009, Poitiers, service régional de l
            ´archéologie Poitou-Charentes, 2010.
            p. 84-86

        •   Champagne, Alain, Mandon, Fabrice, Pons, le château, Document final de synthèse, Poitiers, Service régional
            de l’Archéologie Poitou-Charentes, 2005.

        •   Charbonneau-Lassay, Louis, Les châteaux de Loudun d’après les fouilles archéologiques de M. J. Moreau de
            La Ronde, Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 3e série, t. 8, 1915.
            p. 1-486

        •   Châtelain, André. Donjons romans des pays d'Ouest. Paris : A. et J. Picard, 1973.

        •   Colin, Jean-Claude, Dujardin, Véronique, Joy, Diane et Prysmicki, Laurent, Charente, Saint-Germain-de-
            Confolens, le château, étude architecturale, rapport de synthèse, Poitiers, Service Régional de l'Archéologie
            Poitou-Charentes, 1998.

        •   Corvisier, Christian, Le château de Bayers, dans Congrès archéologique de France. La Charente, Société
            française d’archéologie, 1999.
            p. 111-123

        •   Crozet, René, L’église et la tour de Beaumont, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 4e série, t. 7,
            1964.
            p. 409-416

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        •   CROZET, René. « Chauvigny et ses monuments », Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest,
            quatrième série, tome III, 1958, pp. 1-53.

        •   Crozet, René. La tour de Béruges. Étude archéologique. Dans : Bulletin de la Société des Antiquaires de
            l'Ouest, 3ème série, t 12, 1939-1941.
            p. 276-282

        •   Degorce, Frédéric, Bayers dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Gaillard, Jean-Paul
            (dir.), Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 104-105

        •   Délias José, Saint-Germain-de-Confolens, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente,
            Gaillard, Jean-Paul (dir.), Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 666-667

        •   Desaivre, Léo, Le château de Niort, Niort, Clouzot, 1912.

        •   Deyres, Marcel. Les voûtes du donjon de la Roche-Posay (Vienne). Bulletin de la société archéologique de
            Touraine, t. 48, 1992.
            p. 513-516

        •   Dubourg-Noves, Pierre, Marthon. Châteaux, manoirs, logis. La Charente, Chauray, Patrimoines et Médias,
            1993.
            p. 258 et 456

        •   Dubourg-Noves, Pierre, La Rochefoucauld, dans Châteaux, manoirs, logis. La Charente, Chauray, Patrimoines
            et Médias, 1993.
            p. 451-453

        •   Dubourg-Noves, Pierre, Forteresses et résidences des comtes d’Angoulême dans leur capitale, Mémoires de la
            Société archéologique et historique de la Charente, t. 3, 1981.
            p. 1-26

        •   Dubourg-Noves, Pierre, Montbron et Villebois : ville, château, église d’après des documents anciens, Bulletins
            et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 1986.
            p. 36-45

        •   Dubourg-Noves, Pierre et Puaud, Florence. Montignac. Châteaux, manoirs et logis. La Charente, Chauray,
            Patrimoines et Médias, 1993.
            p. 407-408

        •   Dujardin, Véronique, Moinot, Émilie. Confolens, Charente, collection Parcours du patrimoine, n° 325, Geste
            éditions, La Crèche, 2007.

        •   Dumas-Delage, Sébastien, Une tour maîtresse à contreforts au château de Saint-Germain-de-Confolens
            (Charente), dans Tours seigneuriales de l’Ouest. Travaux récents sur quelques tours maîtresses de la
            Normandie à la Catalogne, Faucherre, Nicolas et Rémy, Christian (dir.), Poitiers, CESCM, 2004.
            p. 87-92

        •

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            Durand, Johan, Inventaire des sites archéologiques antiques et médiévaux des communes de Beaumont,
            Chéneché, Colombiers, Marigny-Brizay, Ouzilly et Vendeuvre, TER master I, soutenu à l’Université de Poitiers
            sous la direction de Luc Bourgeois et Nadine Dieudonné-Glad, 2008, vol. 2.

        •   Durand, Philippe, Le château de la Rochefoucauld : le Moyen Âge, Congrès archéologique de France,
            Charente, 1999.
            p. 217-230

        •   Durand, Philippe, La protection religieuse de l’entrée du château à l’époque romane en Haut-Poitou, Cahiers
            de Civilisation médiévale, t. 31, 1988.
            p. 201-213

        •   Éneau, Thierry, Le donjon de Gouzon, dans Donjon de Gouzon, Chauvigny, Société de recherches
            archéologiques de Chauvigny, 1994.
            p. 39-49

        •   Éneau, Thierry, Le site du château de Montléon : fosse-dépotoir et mobilier de la fin du XVIe siècle, Le Pays
            chauvinois, octobre 1990.
            p. 34-56

        •   Éneau, Thierry, le donjon de Gouzon, Archéologie médiévale, 1989, t. 29.
            p. 320-321

        •   Faucherre, Nicolas et Rémy, Christian (dir.). Tours seigneuriales de l’Ouest. Travaux récents sur quelques
            tours maîtresses de la Normandie à la Catalogne, Poitiers, CESCM, 2004.

        •   Faucherre, Nicolas, Touffou (Vienne) : la tour dédoublée, dans Tours seigneuriales de l’Ouest. Travaux récents
            sur quelques tours maîtresses de la Normandie à la Catalogne, Faucherre, Nicolas et Rémy, Christian, (dir.),
            Poitiers, CESCM, 2004.
            p. 65-68

        •   Faucherre, Nicolas. "La tour de Broue (Charente-Maritime) : l'oeuvre du comte d'Anjou". Dans Tours
            seigneuriales de l'Ouest. Travaux récents sur quelques tours maîtresses de la Normandie à la Catalogne.
            Faucherre, Nicolas, Rémy, Christian (dir.), Poitiers, C.E.S.C.M., 2004.
            p. 69-74

        •   Favreau, Béatrice et Bourgeois, Luc, Loudun. Les petites villes du Haut-Poitou de l’Antiquité au Moyen Âge,
            formes et monuments, Bourgeois, Luc (dir.), Mémoires de l’Association des publications chauvinoises, t. 17
            (vol. 1), 2000.
            p. 39-66

        •   Fouchier, Édouard de, Moncontour et ses seigneurs du XIe au XVIIIe siècle. Étude féodale, Mémoires de la
            Société des Antiquaires de l’Ouest, 2e série, t. 4, 1881.
            p. 405-461

        •   Gaborit, Germain. Le donjon de Pons. Congrès archéologique de France, La Rochelle, 114e session, Orléans,
            1956.
            p. 229-233

        •   Gaborit, Germain. Les donjons romans d'Angoumois et de Saintonge. Mémoire de la société archéologique et
            historique de la Charente, 1954.

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            p. 71-81

        •   Gaborit, Germain. Inventaire archéologique de l'arrondissement de Jonzac. Angoulême, 1950.

        •   Gaillard, Jean-Paul (dir.), Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, Librairie Bruno
            Sepulchre, 2005.

        •   Gounin, René, Montignac à travers les âges, Angoulême, imprimerie Lachanaud, 1970.

        •   Héliot, Pierre, Le donjon de Niort et la fortification médiévale, Revue du Bas-Poitou et des Provinces de
            l’Ouest, t. 1, 1970.

        •   La Rochefoucauld, Jean-Dominique de, La Rochefoucauld, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la
            Charente, Gaillard, Jean-Paul (dir.), Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 578-586

        •   Lasne, F., Note sur le camp retranché du terrier de Toulon (Charente-Maritime), Recueil de la Commission des
            Arts et Monuments de la Charente inférieure, t. 16, 1902.
            p. 145-157

        •   Laverret, Michel, La démolition de la tour de Calais en Basse-Marche, et sa situation, Bulletin de la Société des
            Antiquaires de l’Ouest, 4e série, t. 12, 1974, 2e trim.
            p. 471-478

        •   Ledain, Bélisaire, Essai de classification chronologique des châteaux du Poitou du XIe au XIIe siècle, Revue
            poitevine et saintongeaise, t. 18, 1891.
            p. 360-373

        •   Longer, Sylvain et Salvini, Joseph, Le château de Touffou, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 4e
            série, t. 7, 1963.
            p. 89-137

        •   Lorenz, Claude, Le site fortifié de la chapelle Saint-Pierre d'Angles-sur-l'Anglin, Bulletin de la Société des
            Antiquaires de l’Ouest, 4e série, t. 8, 1965-1966.
            p. 301-309

        •   Massiou, Daniel, Camp de César de Toulon, piles de Pirelonge et d’Ébéon, voies antiques en Charente-
            Maritime, L’Investigateur, Journal de l’institut historique, Paris, 1835.

        •   Michaud, Francis, La forteresse épiscopale d’Angles-sur-l’Anglin, mémoire de maîtrise soutenu à l’université
            de Poitiers sous la direction de Marie-Thérèse Camus, 1994, 2 vol.

        •   Montigny, Adrien, Villebois-Lavalette, le château. Rapport de fouilles programmées, Poitiers, service régional
            de l’archéologie Poitou-Charentes, 2003 à 2008.

        •   Montigny, Adrien, Villebois-Lavalette, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Gaillard,
            Jean-Paul (dir.), Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 818-820

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        •   Rochebrune, Octave de, Chasteigner, Alexis de. Le donjon de La Rocheposay. Revue du Bas-Poitou, t. 4, oct.-
            déc. 1890.
            p. 317-321

        •   Sailhan, Pierre, Le château baronnial, Cahiers du Pays chauvinois, t. 16, 1997.

        •   SAILHAN, Pierre. « La Ville forte de Chauvigny », Le Pays Chauvinois (SRAC), n°14, 1975, pp. 2-21.
            p. 2-21

        •   Sailhan, Pierre, Le château baronnial de Chauvigny et les fouilles qui y sont exécutées depuis 1957, Bulletin de
            la Société des Antiquaires de l’Ouest, 4e série, t. 8, 1965.
            p. 101-118

        •   Sepulchre, Bruno, Châteaux, villes et villages de l´Angoumois, Aunis, Saintonge et Poitou au XVIIe siècle, par
            Claude Chastillon, ingénieur du roi (1560-1616), Bassac, 1992.

        •   Serbat, Louis, La Rochefoucauld, Congrès archéologique, Angoulême, 79e session, t. 1, 1912.
            p. 224-235

        •   Serbat, Louis, Chronique. Camp retranché de Toulon, Bulletin monumental, 1903, t. 67.
            p. 145

        •   Servant, Sonia, Les tours maîtresses du Poitou aux XIe et XIIe siècles, mémoire de DEA de civilisation
            médiévale soutenu à l’Université de Poitiers sous la direction de Marie-Thérèse Camus, 1996.

        •   Thomas, Claude, Tonnay-Boutonne du XIe siècle jusqu’au début du XIIIe siècle, Roccafortis, 3e série, t. 4, n°
            27, janvier 2001.
            p. 258-264

        •   Tranchant, Charles, Le château de Touffou et ses seigneurs, Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,
            3e série, t. 3, 1913-1915.
            p. 172-205

        •   Tranchant, Charles, Note sur les travaux successifs dont ont été l’objet au courant du siècle actuel le château
            baronnial et le château d’Harcourt de Chauvigny, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 2e série, t.
            8, 1898-1900.
            p. 488-508

        •   Tranchant, Charles, Notice sommaire sur Chauvigny de Poitou et ses monuments, Paris, Imprimerie de l’Étoile,
            1882.

        •   Vigier, Gérard. Marthon. Le donjon et l'enceinte. Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente.
            Librairie Bruno Sépulchre, 2005.
            p. 454-455

        •   Vigier, Gérard et Sepulchre, Patrice, Montbron, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente,
            Gaillard, Jean-Paul (dir.), Paris, Librairie Bruno Sepulchre, 2005.
            p. 477

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       Illustrations

            Donjon à Angles-sur-l'Anglin.
               Phot. Christian Rome                                                  Donjon dit la Tour-
            IVR54_20108600437NUCA                                                   aux-Cognons à Civaux.
                                                                                   Phot. Marie-Pierre Baudry
                                                                                  IVR54_20158601002NUCA
                                            Donjon dit Tour de Ganne à Béruges.
                                                 Phot. Geneviève Renaud
                                               IVR54_20068600499NUCA

                                                                                   Donjon dit vieille Tour ou
                                                                                   Tour du Breuil à Marthon.
                                                                                    Phot. Gilles Beauvarlet
                                                                                  IVR54_20111600004NUCA

                    Donjon à Confolens.
                    Phot. Christian Rome
                  IVR54_20061605250VA

                                                   Donjon à Loudun.
                                                   Phot. Raphaël Jean
                                                 IVR54_20038601342ZA

                                             Donjon à Montignac-sur-Charente.          Donjon à Niort.
                                                  Phot. Christian Rome              Phot. Gilles Beauvarlet
                                               IVR54_20111604061NUCA              IVR54_20107901024NUCA

                  Donjon à Moncontour.
                  Phot. Gilles Beauvarlet

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             IVR54_20118600006NUCA

                                                                                       Donjon dit tour de
                                                                                      Broue à Saint-Sornin
                                                                                       Phot. Raphaël Jean
                                                                                   IVR54_20091700063NUCA

                  Donjon à Pons.                Donjon à La Roche-Posay.
                Phot. Christian Rome              Phot. Christian Rome
             IVR54_20111704039NUCA             IVR54_20108600470NUCA

              Donjon du Haut-Clairvaux
                à Scorbé-Clairvaux.
                 Phot. Yannis Suire
             IVR54_20148601971NUCA

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       Édifices repérés et/ou étudiés :
       Château (IA86007900) Poitou-Charentes, Vienne, Montreuil-Bonnin
       Château (IA00043630) Poitou-Charentes, Deux-Sèvres, Bressuire
       Château (IA00045639) Poitou-Charentes, Vienne, Angles-sur-l'Anglin
       Château (IA16002613) Poitou-Charentes, Charente, Saint-Germain-de-Confolens
       Château du Haut-Clairvaux (IA86009302) Poitou-Charentes, Vienne, Scorbé-Clairvaux, Haut-Clairvaux
       Château fort (IA16008281) Poitou-Charentes, Charente, Aubeterre-sur-Dronne
       Château fort, donjon (IA16005802) Poitou-Charentes, Charente, Confolens, 27 rue du Puits d'Olivet

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       Château fort dit château baronnial ou des évêques de Poitiers (IA00045907) Poitou-Charentes, Vienne, Chauvigny, Plan
       d'Harcourt
       Château fort dit donjon de Gouzon (IA00045911) Poitou-Charentes, Vienne, Chauvigny, place du Donjon
       Donjon (IA86007768) Poitou-Charentes, Vienne, La Roche-Posay
       Donjon (IA16008450) Poitou-Charentes, Charente, Montignac-Charente
       Donjon (IA86007720) Bretagne, Côtes-d'Armor, Vienne
       Donjon, château (IA79004283) Poitou-Charentes, Deux-Sèvres, Niort
       Donjon, dit La Tour Carrée (IA86007878) Poitou-Charentes, Vienne, Loudun
       Donjon de Pons (IA17037715) Poitou-Charentes, Charente-Maritime, Pons, place de la République
       Donjon dit La Tour (IA86007610) Poitou-Charentes, Vienne, Beaumont,
       Donjon dit tour de Broue à Saint-Sornin (IA17037756) Poitou-Charentes, Charente-Maritime, Saint-Sornin, Broue
       Donjon dit Tour de Ganne (IA86007160) Poitou-Charentes, Vienne, Béruges, le Bourg
       Donjon dit vieille Tour ou Tour du Breuil (IA16008435) Poitou-Charentes, Charente, Marthon
       La Tour-aux-Cognons (IA00046736) Poitou-Charentes, Vienne, Civaux, La Tour-aux-Cognons,

       Auteur(s) du dossier : Marie-Pierre Baudry
       Copyright(s) : (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel

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Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Angles-sur-l'Anglin.

       IVR54_20108600437NUCA
       Auteur de l'illustration : Christian Rome
       Date de prise de vue : 2010
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 13
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       Donjon dit Tour de Ganne à Béruges.

       IVR54_20068600499NUCA
       Auteur de l'illustration : Geneviève Renaud
       Date de prise de vue : 2006
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel ; (c) Communauté d'Agglomération de Poitiers
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

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Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon dit la Tour-aux-Cognons à Civaux.

       IVR54_20158601002NUCA
       Auteur de l'illustration : Marie-Pierre Baudry
       Date de prise de vue : 2010
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

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       Donjon à Confolens.

       IVR54_20061605250VA
       Auteur de l'illustration : Christian Rome
       Date de prise de vue : 2006
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel ; (c) Communauté de communes de Charente Limousine
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

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Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Loudun.

       IVR54_20038601342ZA
       Auteur de l'illustration : Raphaël Jean
       Date de prise de vue : 2003
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 17
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon dit vieille Tour ou Tour du Breuil à Marthon.

       IVR54_20111600004NUCA
       Auteur de l'illustration : Gilles Beauvarlet
       Date de prise de vue : 2011
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

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Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Moncontour.

       IVR54_20118600006NUCA
       Auteur de l'illustration : Gilles Beauvarlet
       Date de prise de vue : 2011
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 19
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Montignac-sur-Charente.

       IVR54_20111604061NUCA
       Auteur de l'illustration : Christian Rome
       Date de prise de vue : 2011
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 20
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Niort.

       IVR54_20107901024NUCA
       Auteur de l'illustration : Gilles Beauvarlet
       Date de prise de vue : 2011
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 21
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à Pons.

       IVR54_20111704039NUCA
       Auteur de l'illustration : Christian Rome
       Date de prise de vue : 2011
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 22
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon à La Roche-Posay.

       IVR54_20108600470NUCA
       Auteur de l'illustration : Christian Rome
       Date de prise de vue : 2010
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 23
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon dit tour de Broue à Saint-Sornin

       IVR54_20091700063NUCA
       Auteur de l'illustration : Raphaël Jean
       Date de prise de vue : 2009
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       communication libre, reproduction soumise à autorisation

22 février 2022                                                           Page 24
Donjons romans en Poitou-Charentes                                      IA16008272

       Donjon du Haut-Clairvaux à Scorbé-Clairvaux.

       IVR54_20148601971NUCA
       Auteur de l'illustration : Yannis Suire
       Date de prise de vue : 2014
       (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
       tous droits réservés

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