EN FINIR ! - Théâtre Vidy-Lausanne
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EN FINIR ! Texte et mise en scène Laetitia Dosch en collaboration avec Édouard Louis Bachelor Théâtre - Promotion L · Spectacle de fin d’études La Manufacture - Haute école des arts de la scène Création à la Comédie de Genève 31 mai au 3 juin 2022 Disponible en tournée de juin à mi-septembre 2022 La Manufacture Haute école des arts de la scène Rue du Grand-Pré 3-5 Case Postale 160 CH - 1000 Lausanne 16
Crédits et calendrier Spectacle de sortie du Bachelor Théâtre – promotion L Texte et mise en scène Laetitia Dosch en collaboration avec Édouard Louis Texte original d’après les romans d’Édouard Louis Avec Bénédicte Amsler Denogent, Délia Antonio, Angèle Arnaud, Ismaël Attia, Émilie Cavalieri, Émeric Cheseaux, Olivier Debbasch, Lou Golaz, Vivien Hebert, Alix Henzelin, Ali Lamaadli, Naïma Perlot-Lhuillier, Loubna Raigneau, Eliot Sidler, Étienne Tripoz Assistanat mise en scène Martin Reinartz Scénographie Fleur Bernet Création son Maxence Vandevelde Création lumière Jonas Bühler Technique Nicolas Berseth, Sélim Dir Mélaizi Regard extérieur Yuval Rozman Spécialiste théâtre documentaire Christophe Payet Production La Manufacture – Haute école des arts de la scène Co-production La Comédie de Genève ; Cie Viande hachée du Caire et Viande hachée des Grisons Création et tournée Calendrier provisoire – en cours de construction - 25 avril au 16 mai 2022 : répétitions à La Manufacture, Lausanne - 16 au 30 mai 2022 : résidence de création à la Comédie de Genève - 31 mai au 3 juin 2022 : Comédie de Genève - 7 juin 2022 : Théâtre Beno Besson, Yverdon - 10-11 juin 2022 : Théâtre Populaire Romand, La-Chaux-de-Fonds - Juin 2022 : Belluard Bollwerk Festival, Fribourg (sous réserve) - 29 juin au 2 juillet 2022 : Théâtre de Vidy-Lausanne La Manufacture - Haute école des arts de la scène 3
EN FINIR ! Le spectacle Note d’intention La proposition a surgi au moment où je voulais me consacrer à ma carrière d‘actrice : mettre en scène les étudiant·es de La Manufacture dans un texte d’Édouard Louis. J‘ai dit oui pra- tiquement tout de suite. Il y avait ces étudiant·es qui sortaient, - ce moment que j‘ai vécu, que je sais crucial - et les livres d’Édouard, très puissants, qui m‘accompagnaient déjà depuis quelques années. J‘ai toujours été fascinée par les écrivains, par le processus d’écriture plus exactement, sur- tout quand elle est autobiographique. J’imagine le récit qui s’élabore dans la tête de l‘auteur, en secret, alors qu’il parle à d’autres, vit, traverse des situations qu’il racontera ensuite. Cette distance par rapport à ce qu’il vit, qui lui permet de se libérer, d‘accéder à d’autres interlocu- teurs, peut-être à un autre monde. Mais est-ce qu’on se libère vraiment de là d’où l’on vient? Depuis En finir avec Eddy Bellegueule, Édouard Louis revisite encore et encore son histoire, mais son point de vue évolue. Comme un funambule entre deux mondes - on peut regretter d‘avoir à les appeler comme ça - il n’en finit justement jamais, cherche obstinément le rapport juste. EN FINIR ! traversera Eddy Bellegueule, mais sûrement aussi ces livres suivants, apportant un autre éclairage aux situations racontées. EN FINIR !, c‘est aussi parler de la promotion L, qui finit sa formation, de ce moment de pas- sage où, la peur au ventre et le désir comme gouvernail, on quitte ce qui nous a de gré ou de force construit, pour un ailleurs inconnu. Peut-être comme Édouard, ou comme moi maintenant, auront-ils besoin de revisiter cette charnière, d’où, personnellement, dans les périodes de doute, je continue à tirer ma force. Laetitia Dosch 4 La Manufacture - Haute école des arts de la scène
Contexte pédagogique Depuis 2019 et leur entrée à La Manufacture, l’écrivain Édouard Louis travaille avec les étu- diant·es de la promotion L. Pour clore ce cycle de travail, nous lui avons proposé de tenter l’expérience d’une réinterprétation de ses romans, dont En finir avec Eddy Bellegueule, évène- ment littéraire traduit dans le monde entier. Sur la base d’une écriture spécialement réalisée pour la scène, la comédienne et metteure en scène Laetitia Dosch portera, avec la complicité d’Édouard Louis, le projet de faire entendre la parole essentielle, portée par ces 15 comé- diennes et comédiens là, de cette histoire d’aujourd’hui. Frédéric Plazy Directeur de La Manufacture Note de l’auteur « Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d’entendre ma mère dire Qu’est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J’étais déjà loin, je n’appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j’ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les che- mins de terre, l’odeur de colza, très forte à ce moment de l’année. Toute la nuit fut consacrée à l’élaboration de ma nouvelle vie loin d’ici. » C’est l’histoire d’Eddy Bellegueule. L’histoire d’un monde ouvrier, délaissé, pauvre, d’un monde si peu représenté dans la littérature et au théâtre, et celle d’un garçon efféminé dans ce monde, très tôt attiré par les garçons et rejeté par son entourage. C’est l’histoire des tenta- tives désespérées d’Eddy pour fuir cette condition et pour inventer sa propre liberté. C’est une histoire ultra-contemporaine, de classes sociales, d’homosexualité, de désir, de pré- carité et d’émancipation. Édouard Louis Pour faire en sorte que celles et ceux qui lisent s’y confrontent. Vous enseignez à la Manufacture, à Lausanne, et préparez un spectacle à La Comédie de Genève, avec Laeticia Dosch, qui sera présenté en juin 2022. Il est intitulé «En Finir!» Avec quoi nous invitera-t-il à «en finir»? En finir avec ce qu’on fait de nous, avec ces verdicts dont parle Didier Eribon et qui nous assignent une place à la naissance : femme, gay, noir, pauvre, juif. La question qui se posera sera la même que celle qui traverse Changer: méthode, celle de la manière dont on peut et dont on doit se débattre avec ce que le monde essaye de faire de nous. Ce spectacle sera un appel à inventer nos authenticités. Extrait de l’interview d’Edouard Louis par Julien Burri, Le Temps, 30.09.2021 La Manufacture - Haute école des arts de la scène 5
Biographies Laetitia Dosch Laetitia Dosch est diplômée d’une licence de traduction de littérature Anglaise, de la classe libre de l’Ecole Florent et de La Manufacture - Haute école des arts de la scène. Au cinéma, elle joue dans plusieurs court-métrages sous la direction de Marie Elsa Sgual- do (dont Bam tchak, primé à Angers et Lausanne). Elle rencontre Justine Triet, avec qui elle tourne et participe à l’élaboration de ses scénarios, que ce soit dans Vilaine Fille Mauvais Garçon, puis le rôle principal de son premier long métrage, La Bataille de Solférino (2013). Elle joue aussi aux côtés d’Emmanuelle Devos dans Complices de Frédéric Mermoud (2010). Récemment, elle tourne avec Christophe Honoré (Les Malheurs de Sophie), Catherine Corsini (La Belle Saison), Maïwenn (Mon Roi), de Guillaume Senez (Keeper), Antony Cordier (Gaspard va au mariage), Léonor Séraille (Jeune femme qui reçoit la Caméra d’or au Festival de Cannes 2017), Danielle Arbid (Passion simple), Whitney Horn, Gabriel Abrantes. À la télévision, elle joue un rôle récurrent dans la saison 2 d’Ainsi soient-ils diffusée sur Arte. À La Manufacture, à Lausanne, elle écrit sa première pièce, Le Bac à Sable, en collaboration avec les acteurs. Elle rencontre aussi Marco Berrettini et La Ribot, avec qui elle travaillera sur plusieurs pièces, participant à l’écriture. Au théâtre, elle joue le rôle principal féminin de Mesure pour Mesure de Shakespeare aux côtés d’Eric Ruf, mais sa carrière se met vite à frayer avec les huluberlus du théâtre et de la danse expérimentale, comme Yves-Noël Genod. Elle a aussi collaboré avec la 2B Company pour le Printemps de Septembre notamment pour Cho- rale, et avec les Chiens de Navarre au festival les Urbaines. Elle joue sous la direction de Mélanie Leray dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare créé au TNB en 2015 puis collabore à nouveau avec Yves-Noël Genod pour son expérience de Théâtre permanent au Théâtre du point du jour à Lyon. Elle travaille en 2017 avec Katie Mitchell pour la création de La Maladie de la mort de Marguerite Duras créé en 2018 au Théâtre des Bouffes du Nord et actuellement en tournée. Parallèlement, elle développe son propre travail. Elle crée Laetitia fait péter… puis Klein avec Patrick Laffont à la Ménagerie de verre à Paris dans le cadre du festival Etrange Cargo 2014. En 2015, elle crée avec la collaboration de Yuval Rozman Un Album, inspiré par l’humoriste suisse Zouc à l’Arsenic - centre d’art scénique contemporain. En 2016, à l’invitation du Festival d’Avignon et de la SACD, elle crée avec Jonathan Capdevielle Les Corvidés pour les Sujets à Vif, spectacle qu’ils écriront ensemble à la table. En 2018, une nouvelle collaboration avec Yuval Rozman voit le jour: HATE créé en juin au Théâtre de Vidy de Lausanne. Elle s‘intéresse aussi aux monde végétal, avec Radio arbres (2020) et écrit son premier scénario de long métrage, le procès du chien. Laetitia Dosch écrit des articles pour Standard et les Cahiers du Cinéma. 6 La Manufacture - Haute école des arts de la scène
Édouard Louis Édouard Louis est écrivain. Il a publié quatre romans En finir avec Eddy Bellegueule, Histoire de la violence, Qui a tué mon père et Combats et métamorphoses d’une femme aux Éditions du Seuil, qui ont été traduits dans une trentaine de langues et font l’objet d’adaptations théâtrales et cinématographiques. Il grandit à Hallencourt dans la Somme avant d’entrer en classe de théâtre au lycée Made- leine Michelis d’Amiens. À partir de 2011, il poursuit des études en sciences sociales à l’École des hautes études en sciences sociales ainsi qu’à l’ENS de la rue d’Ulm en auditeur libre. En 2013, il obtient de changer de nom et devient Édouard Louis, en prenant comme prénom le surnom qu’on lui attribue depuis le lycée, et comme nom le prénom du héros de la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde. La même année, il dirige l’ouvrage collectif Pierre Bourdieu : L’Insoumission en héritage aux Presses universitaires de France, analyse de l’influence de Bourdieu sur la pensée critique et les politiques d’émancipation. En mars 2014, il créé et dirige pour ce même éditeur la collection « Des mots », consacrée à des retranscriptions de conférences, des entretiens et des courts textes. Cette même année, alors âgé de 21 ans, Édouard Louis publie En finir avec Eddy Bellegueule, qui obtient le prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. Il intervient régulièrement dans le champ politique aux côtés de Geoffroy de Lagasnerie. Il est signataire en octobre 2015 de l’« appel des 800 » en faveur d’un accueil des migrants plus respectueux des droits humains et il participe à la conférence de presse organisée à cette occasion au Louxor, à Paris, aux côtés de plusieurs autres cinéastes, artistes et intel- lectuels. Il publie en 2016 son deuxième roman Histoire de la violence adapté et mis en scène par Thomas Ostermeier en juin 2018 à la Schaubühne de Berlin, puis Qui a tué mon père en 2018. Il est également l’un des traducteurs de la poétesse canadienne Anne Carson. Il donne ré- gulièrement des cours et des conférences dans des universités américaines et de nombreux lieux culturels à travers le monde.Depuis 2019, il enseigne à La Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne. La Manufacture - Haute école des arts de la scène 7
Les comédien·nes Bachelor Théâtre - promotion L (2019-22) Bénédicte Amsler Délia Antonio Angèle Arnaud Ismaël Attia Emilie Cavalieri Emeric Cheseaux Olivier Debbasch Lou Golaz Vivien Hebert Alix Henzelin Ali Lamaadli Naïma Perlot Lhuillier Loubna Raigneau Eliot Sidler Etienne Tripoz BACHELOR THÉÂTRE Responsable académique de la formation Responsable artistique de la formation Valeria Bertolotto Frédéric Plazy Coordinatrice de filière Silvia Guerreiro 8 La Manufacture - Haute école des arts de la scène
Accueillir un spectacle de sortie Conditions d’accueil La Manufacture invite les théâtres et festivals à considérer l’accueil d’un atelier-spec- tacle comme un soutien à la formation des jeunes comédien·nes pouvant favoriser leur future insertion professionnelle. Fruits d’un travail de deux mois avec un·e metteur·e en scène invité·e, les spectacles de sortie sont créés dans des conditions professionnelles mais peuvent être proposés à un coût abordable grâce aux ressources de l’école. La Manufacture suggère donc aux lieux d’accueil de l’offrir, dans la mesure du possible, gratuitement ou à un tarif préférentiel à leur public. Aucun cachet n’est demandé, ni pour les comédien·nes ni pour le spectacle La Manufacture ne demande de paiement ni pour le spectacle ni pour les comé- dien·nes, qui sont encore en train d’achever leur formation. Les salaires du personnel artistique et technique accompagnant le spectacle sont quant à eux pris en charge par l’école, en qualité d’employeur régulier. Les frais d’accueil du spectacle sont à la charge des lieux La Manufacture délivre un spectacle d’une qualité similaire à celui d’une compagnie professionnelle, et souhaite impliquer les lieux d’accueil dans un partenariat où les coûts sont partagés dans le respect des standards de la communauté théâtrale. Les organisateurs s’engagent ainsi à : - mettre à disposition leur personnel technique et de salle - promouvoir le spectacle dans leur programmation - prendre en charge les frais suivants : • transport des décors, des comédien·nes et du staff • hébergement et repas/défraiements des comédien·nes et du staff • droits d’auteurs Pour permettre à chaque lieu d’estimer au plus près ces coûts, un budget prévision- nel est établi. Seuls les frais réels sont ensuite facturés. La Manufacture - Haute école des arts de la scène 9
La Manufacture - Haute école des arts de la scène Lieu d’échanges, de recherche et de création implanté à Lausanne, La Manufacture est un pôle de formation de grande vitalité dans le domaine des arts et métiers de la scène. Elle propose, dans un contexte unique en Europe francophone, des formations de niveau supérieur pour comédien·nes, danseurs·euses, metteur·es en scène et scénographes, avec un Bachelor en Théâtre, un Bachelor en Contemporary Dance option création, et un Master en Théâtre orientation Mise en scène ou Scénographie. Des diplômes reconnus au niveau universitaire Fondée en 2003, elle est depuis 2008 intégrée à la Haute école spécialisée de Suisse oc- cidentale (HES-SO), subventionnée en tant qu’établissement d’enseignement public, et délivre des titres de Bachelor et de Master reconnus au niveau européen. Cette double approche pratique et théorique des arts de la scène la distingue de nombreuses autres formations de comédien·nes et danseurs·euses. Des compétences artistiques reconnues professionnellement Les étudiant·es sont formés au métier par des professionnel·les en exercice de tous horizons : danse, théâtre, performance, littérature... Ils découvrent différentes sensibilités artistiques, abordent des réflexions théoriques et expérimentales, développent des capacités de réflexion, d’adaptation, de travail en équipe ainsi qu’un réseau professionnel solide pour démarrer leur carrière. Un pôle des arts de la scène multidimensionnel La Manufacture propose des formations et des projets de recherche artistique en théâtre, danse, mise en scène, scénographie, technique de scène, dramaturgie, médiation et cho- régraphie dans une approche et une synergie multidisciplinaires. Cette démarche unique lui vaut d’être soutenue par de nombreux partenaires suisses et européens. Contacts Marion Grossiord Elodie Blomet Responsable communication et partenariats Assistante communication et partenariats marion.grossiord@manufacture.ch elodie.blomet@manufacture.ch +41 21 557 41 68 +41 21 557 41 82 La Manufacture Haute école des arts de la scène Rue du Grand-Pré 3-5 Case Postale 160 CH - 1000 Lausanne 16 +41 21 557 41 68 manufacture.ch 10 La Manufacture - Haute école des arts de la scène
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