Entreprises belges: la jungle des codes d'activité - Graydon

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Entreprises belges:
Graydon Learning

                   la jungle des codes
                   d’activité.
Introduction   Les entreprises belges sont ‘accros’ aux codes d’activité. On les encourage à définir leurs activités -
               les fameux codes NACE – de manière tellement large, qu’il devient très difficile de savoir ce qu’elles
               font exactement.

               « Ce qui non seulement rend la prospection très difficile, mais donne une image faussée du monde
               des entreprises belges », dit Bart Vanbaelen, manager Marketing Information chez Graydon.

               Dans ce Learning, nous lançons un appel concret aux autorités belges : allez-voir ce qui se fait
               au-delà des frontières. Aux Pays-Bas, les entreprises ne peuvent enregistrer qu’une seule activité
               principale. Imposer la même chose en Belgique serait une mesure audacieuse. Mais qui résoudrait
               bien des problèmes.
1. Codes NACE:
CODE NACE      obligatoires pour tout(e) indépendant/entreprise.
            Les indépendants qui démarrent doivent s’adresser à un guichet d’entreprise pour demander un
            numéro d’entreprise et déclarer leurs activités à la Banque Carrefour des Entreprises.

            La procédure est différente pour les entreprises qui débutent. Elles doivent établir des statuts
            mentionnant leur objet social. Ces statuts comportent les activités qui seront celles de l’entreprise.
            L’acte de constitution doit être déposé au greffe du tribunal du commerce. Celui-ci se charge ensuite
            de l’enregistrement à la Banque Carrefour des Entreprises et de l’octroi des codes d’activité.

            Pour la dénomination de leurs activités, les indépendants et les entreprises doivent se baser sur une
            liste officielle, celle des codes NACE. Ils peuvent être consultés notamment sur Algemene Directie
            Statistiek - Statistics Belgium.
“L’addiction aux    2. Les comptables comme le portefeuille
codes d’activité       encouragent l’exagération.
est encouragée
                    Pour les entreprises, il est très important de bien décrire leurs activités. Car le fisc n’autorise les
financièrement      indépendants et entreprises à déduire des coûts que s’ils sont engagés pour réaliser leur objet social.
dans notre pays.”   À défaut, les coûts sont rejetés.

                    Le ‘principe de précaution’ pousse les comptables, notaires et guichets d’entreprise à recommander
                    à leurs clients débutants de définir leur objet social et choisir leurs codes d’activité aussi largement
                    que possible. « C’est logique : ils peuvent ainsi, dès leur création, déclarer beaucoup de coûts sans
                    encourir le risque que le fisc les rejette », dit Bart Vanbaelen, manager Marketing Information.

                    Cette façon de faire est encouragée financièrement. Les indépendants qui veulent lancer pour la
                    première fois une activité non-commerciale ne doivent en effet pas payer de contribution pour
                    faire enregistrer l’activité. Et dans le cas des sociétés, les activités sont définies dans les statuts
                    accompagnant l’acte de constitution.
3. Modification des codes:
   jusqu’à quelques centaines d’euros de coût.
Une modification ultérieure des codes d’activité coûte de l’argent. Un indépendant qui veut ajouter
une activité supplémentaire doit payer 82,50 euros.

Une société qui veut faire modifier ses statuts pour y intégrer des activités complémentaires ou
supprimer une activité doit le faire acter par une assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
La modification doit aussi être constatée par un notaire et être publiée. « Les coûts du dépôt et de la
publication peuvent rapidement monter à quelques centaines d’euros », dit Bart Vanbaelen.

Ce coût élevé est une raison importante pour laquelle les entrepreneurs qui débutent dans notre
pays s’octroient généreusement des codes d’activité.
“Beaucoup          4. La pléthore de codes entraîne
d’activités sont      un manque de clarté.
enregistrées,
                   Bien que ce choix d’un maximum d’activités soit compréhensible, du point du vue de l’indépendant
mais jamais        ou de l’entrepreneur débutant, cette façon de faire a des conséquences négatives:
exercées.”
                   1. Cette mesure de précaution fait que de nombreuses activités sont enregistrées au démarrage ‘au
                   cas où’. Même si l’intention directe n’est pas d’exercer ces activités. Mais trop souvent, ces activités
                   ne sont jamais exercées. Elles sont officiellement enregistrées, mais jamais mises en œuvre. Ce qui
                   produit une image du monde des entreprises belges qui ne correspond pas à la réalité.

                   2. Pour quasiment toutes les entreprises, les codes d’activité revêtent une très grande valeur dans le
                   cadre du processus de prospection. Le code d’activité montre immédiatement ce que fait l’entreprise,
                   et où vous pouvez générer du business en tant que fournisseur. Mais comme de nombreuses
                   entreprises sont enregistrées avec des activités qu’elles n’exercent jamais, ou des activités que les
                   entreprises viennent de stopper, nombre d’efforts de prospection sont peine perdue. Tant en termes
                   de temps que de moyens financiers.
3. L’addiction des entreprises belges aux codes d’activité donne lieu à d’étranges associations
d’activités qui ne profitent pas à l’image professionnelle de l’entreprise. Imaginez un plombier qui
souhaiterait regrouper ses activités avec celles de son épouse, coiffeuse/manucure, dans la même
société. Si l’un des deux cesse son activité, celle-ci sera rarement supprimée. C’est logique, du
moins si l’on se base sur la logique belge. Laisser les codes inchangés, cela ne coûte rien. Les faire
supprimer est une modification, qui coûte donc 82,50 euros.

5. Tâche du nouveau gouvernement:
   une activité principale par entreprise.
« En tant qu’expert en informations d’entreprise, Graydon parvient, malgré la croissance exponentielle
de codes d’activité, à donner une image précise et correcte des activités exercées par les entreprises
belges. Nous ne basons pas nos informations exclusivement sur les données de la Banque Carrefour
des Entreprises, mais nous utilisons également les données de la TVA, de l’ONSS et du Moniteur
belge », dit Bart Vanbaelen.

« Graydon réalise régulièrement aussi des enquêtes, dans le cadre desquelles nous demandons aux
entreprises de nous communiquer clairement leurs activités principales. Nous obtenons ainsi un
degré de précision beaucoup plus élevé. »
« Mais malgré que, moyennant les efforts nécessaires, nous parvenions à nous y retrouver dans
“Nous demandons      la jungle des codes d’activité, Graydon préconise quand-même une solution plus structurelle.
au nouveau           Le système de l’enregistrement des activités tel que nous le connaissons actuellement doit être
gouvernement de      remanié. »

faire en sorte que   « D’une part nous demandons au nouveau gouvernement de faire en sorte que la modification
la modification ou   ou l’ajout de codes d’activités soient gratuits, ou en tout cas moins onéreux. Les indépendants et
l’ajout de codes     entreprises qui démarrent ne seraient ainsi plus tentés de définir trop largement leurs activités au
                     départ. Les entreprises n’opteront à la création que pour des activités qu’elles exerceront réellement.
d’activités soient
                     Si elles décident ultérieurement de supprimer une activité, elles le feront plus rapidement parce que
gratuits, ou en      ce ne coûtera pas cher, voire rien du tout. »
tout cas moins
onéreux.”            « D’autre part, nous demandons au nouveau gouvernement d’aller voir ce qui se fait au-delà des
                     frontières. Aux Pays-Bas, les entreprises ne peuvent enregistrer qu’une seule activité principale.
                     Nos voisins du Nord ne sont pas du tout confrontés à la problématique de la pléthore de codes
                     d’activités telle que nous la connaissons. Introduire ce système dans notre pays serait une mesure
                     audacieuse. Mais si c’était le cas, nous pourrions enfin savoir exactement ce que font les entreprises
                     en Belgique. »

                     Sans compter le rendement nettement plus élevé que les entreprises pourraient obtenir de leur
                     processus de prospection. Justement parce qu’elles pourraient travailler de manière beaucoup plus
                     ciblée et efficace avec les bons codes d’activité. « Cela pourrait leur valoir très vite un montant à trois
                     ou quatre zéros sur base annuelle », dit Bart Vanbaelen.
Conclusion         La pléthore de codes d’activité pose des problèmes à quasiment toutes les entreprises qui souhaitent
                   effectuer une prospection ciblée et efficace. Comme elles ne savent souvent pas ce que fait
                   exactement une entreprise, elles perdent une part importante du rendement de leur processus de
                   prospection.

“La pléthore de    Si une seule activité principale était autorisée par entreprise, les activités réelles des entreprises
                   seraient beaucoup plus claires. Et nous obtiendrions aussi une image beaucoup plus correcte du
codes d’activité   monde global des entreprises belges.
pose des
problèmes.”        Et, last but not least : l’image professionnelle des entreprises s’en verrait considérablement améliorée.
                   Car admettez-le : un plombier qui prévoit aussi dans ses statuts la manucure, cela fait quand-même
                   bizarre, même au 21ème siècle.
Encore des
questions?
   Graydon Belgium SA
   Uitbreidingstraat 84/b1
   2600 Berchem

   Téléphone: 03 280 88 00
   E-mail: info@graydon.be
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