FC MULHOUSE Le coup Ba jette un froid
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FC MULHOUSE Le coup Ba jette un froid Papa Malick Ba, ici à la lutte avec des joueurs de Sarre-Union, ne portera plus les couleurs mulhousiennes. Le FCM devra donc assurer son maintien sans lui. Photo Darek Szuster Au lendemain de l’annonce surprise de la résiliation du contrat du milieu de terrain Papa Malick Ba pour des raisons financières, les joueurs mulhousiens ont tenté de préparer au mieux la réception importante de Belfort ce soir (18 h) au stade de l’Ill. Mais l’ambiance était plombée. Depuis son arrivée à Mulhouse il y a un peu plus d’un an, il était le joueur le plus écouté et le plus respecté du vestiaire. De par son passé de joueur pro, son CV, de par sa personnalité surtout, Papa Malick Ba était devenu bien plus qu’un élément incontournable sur le terrain. Il était aussi le « grand frère » en dehors. C’est d’ailleurs ainsi que beaucoup de ses coéquipiers le surnommaient. Les autres se contentaient généralement d’un « Papa » qui voulait toujours dire un peu plus que le seul prénom. Alors forcément, une onde de choc s’est propagée lorsque les joueurs du FCM ont appris ce vendredi dans la presse que le club se séparait de l’ancien international sénégalais pour des raisons financières. Hier après-midi, au cours de l’ultime entraînement de la semaine, certains regards traduisaient de l’incompréhension.
D’autres de la tristesse, simplement. « Papa, c’était le taulier, le doyen. C’était le mec que tu sentais toujours derrière toi, même quand tu étais dans le doute. Il encourageait tout le temps. Il incarnait le positivisme. Il va nous manquer, c’est évident » , glissait Farez Brahmia, bien moins volubile et rieur qu’à l’accoutumée. Non loin de là, un de ses coéquipiers se demandait plus simplement comment le club avait-il pu en arriver à « une telle décision, deux mois seulement avant la fin de la saison ? » Ressentant une pointe à la cuisse, Papa Malick Ba était quant à lui absent, hier, sur le champ de patates du stade de la Passerelle, où ses coéquipiers ont tenté de jouer au football. Mais il avait tenu quelques minutes plus tôt à rassembler tout le monde dans le vestiaire et à prononcer quelques mots. Des mots d’encouragement pour la fin de la saison et pour ce maintien en CFA qu’il convient désormais d’aller chercher. Des mots d’apaisement aussi, pour dire qu’il est parti en bons termes avec le club et qu’à 33 ans, sa carrière était de toute façon derrière lui. Un timing qui pose question Comme son président, le joueur ne s’est pas épanché sur les raisons exactes de la séparation. Le motif officiel est donc resté celui évoqué la veille par Alain Dreyfus, « désormais dans l’incapacité de le payer. » Une version plausible mais qui peut surprendre, deux mois après les arrivées de trois renforts (Loïc Baal, Yéro Diop et Ali Mathlouthi). Hier, la rumeur invoquait des raisons administratives qui auraient dû contraindre le club à verser bien davantage de salaire au joueur au cours des derniers mois. Chose que le FCM n’était visiblement pas disposé à faire, l’espoir d’une accession en National s’étant d’ores et déjà évaporé. Le problème, ce matin, est qu’il n’est pas encore assuré de se maintenir au 4e échelon national. S’il possède six longueurs d’avance sur la zone rouge, les huit matches restants laissent toujours planer le doute. « Il nous manque deux victoires pour être tranquilles » , estime l’entraîneur Gharib Amzine, qui a évidemment regretté « l’énorme vide que va laisser Papa Malick Ba sur comme en dehors du terrain », mais qui n’a pas souhaité commenter la décision. Alors que le FCM se rapprocherait sensiblement du maintien en cas de succès ce soir face à Belfort, la question du « timing » de cette annonce se pose tout naturellement. Pour quelle raison avoir pris le risque d’officialiser le départ de Papa Malick Ba et de déstabiliser ainsi tout un groupe moins de 48 heures avant une réception aussi importante ? Hier, aux abords du terrain d’entraînement, certains essayaient encore de comprendre. En attendant, Gharib Amzine, qui devra également se passer des services de ses avants- centres Ali Mathlouthi et Mini Balogou, et de son latéral droit Samir Kecha (tous blessés), s’est évertué à garder tout son petit monde sous pression. « Ce n’est pas un match décisif, mais c’est un tournant, dit-il. J’ai expliqué à mes joueurs
qu’ils pouvaient s’éviter bien des frayeurs et des doutes s’ils venaient à s’imposer ce samedi. J’espère qu’ils ont pris conscience de la chose. » Il le faudra, en tout état de cause, face à une formation de Belfort qui vient d’engranger 20 points sur 24 possibles. Sans son Papa, le FCM devra être très costaud. Le groupe mulhousien : Aissi-Kede, Boufelaas (g.) - Boumelaha, Bengelloun, Kerssane, Ellemaud, Gherardi, Baal, Douillard, Mounass, Diop, Brahmia, Rosenfelder, Fuchs, Oumar Ba, Dardouri. Absents : Mathlouthi (convalescence), Balogou, Kecha, P-M. Ba (blessure), Abdelhouab, Dieng (choix de l’entraîneur). du samedi 29 mars 2014 par Pierre Chatelus. Journée 23 TERRAIN : STADE OMNISPORTS DE L ILL 1 45 BOULEVARD CHARLES STOESSEL 68200 MULHOUSE SURFACE DE JEU : Pelouse naturelle OFFICIELS : Arbitre centre : HALLEUR GREGORY Arbitre assistant 1 : STUDER OLIVIER Arbitre assistant 2 : GRARD BENJAMIN Délégué principal : HUCK LUCIEN Observateur principal : VINCENT DIDIER Observateur adjoint 1 : TOURNEGROS BERNARD Football CFA : FC Mulhouse – Belfort ce soir (18h). Valider le maintien
Le FC Mulhouse a besoin de renouer avec la victoire, face à l’ASM Belfort ce soir (18h) au Stade de l’Ill, un concurrent direct au maintien qui marche au super en 2014. Le président Alain Dreyfus s'explique : « Il ne sera plus dans l'effectif pour des raisons financières. Je ne peux pas continuer ainsi, on a trop peu d'aides. » Dreyfus : « Si je n'ai pas d'aides, j'arrête » « Il fallait faire des coupes. Papa Malick avait un gros salaire. Maintenant que la montée n'est plus d'actualité et que le maintien est presque assuré, le joueur a accepté. « On s'est mis d'accord sans problème. Je reconnais que ce Monsieur est un gentleman. » C'est Gharib Amzine qui devra trouver son remplaçant car le rôle tenu par l'ancien Nantais était primordial. Efforts nécessaires. N'en déplaise au président, le maintien n'est pas encore acquis. Malgré une embellie en début de cycle retour, la série actuelle, ponctuée par deux défaites et trois matchs nuls, a remis le FC Mulhouse dans une position inconfortable.
Le président ne s'inquiète pourtant pas : « Le maintien en principe sera assuré. Il nous faut encore signer deux victoires. Ce samedi soir contre l'ASM Belfort, cela devrait aller. « J'ai confiance au groupe. Vous savez, à Yzeure, on aurait dû l'emporter. L'équipe s'est procuré plein d'occasions sans pouvoir les concrétiser. En seconde période, c'était une déferlante sur le but d'Yzeure. « Nous avons affiché des lacunes offensives. On n'a pas d'avant-centre. Regardez tous les points que nous avons égarés faute d'un finisseur... » Secteur offensif en panne. Le parcours du FC Mulhouse était royal avec quatre victoires consécutives. La contre-performance face à Chasselay (0-1) a cassé la dynamique. Les partenaires de Martin Douillard ont ensuite pioché et éparpillé de nombreux précieux points. Pendant que le groupe de tête au classement ralentissait sa course, les Mulhousiens en faisaient autant et ne pouvaient remonter. Alain Dreyfus est déçu : « Ce n'était pas prévu. Je pensais qu'on serait meilleur. On avait pourtant réalisé une deuxième partie de championnat intéressante, mais on a partagé les nuls sans arrêt. « La machine a grincé simplement parce qu'on est dépourvu de buteur. Mini Balogou est hors-sujet. Il n'a pas retrouvé son niveau de la saison dernière et Ali Mathlouti a besoin de temps pour revenir au premier plan. » Avenir flou. Le FC Mulhouse a démontré qu'il avait les capacités de produire du jeu et d'imposer son style. En coulisses, c'est beaucoup plus confus. Le président Alain Dreyfus, au club depuis six ans, donne des nouvelles alarmantes sur la santé financière. « Si je n'ai pas d'aides, j'arrête. « Je ne vais pas faire de la mendicité. Le football doit être la vitrine principale d'une ville. Mulhouse mérite mieux. À part les SR Colmar, c'est le désert dans le Haut-Rhin. « Je comprends la désaffection du public. Ils ne viennent pas pour des matchs de 4e division et vont voir du volley-ball ou du hand-ball. » du samedi 29 mars 2014 par N.S.
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