GT " Alimentation & Activité physique " Réunion 3 : " Créer des milieux de vie et environnements favorables à l'alimentation saine et à la ...

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GT « Alimentation & Activité physique »
                      Réunion 3 : « Créer des milieux de vie et environnements favorables à
                      l’alimentation saine et à la pratique d’activité physique »
                      Mardi 5 avril 2022, 14h-15h30 en visio. Compte-rendu.

Présents
Amiens (Raifah Makdassi), Bordeaux (Sylvie Justome), Brest (Charlène Sparfel, Mélanie Cariou), Bourg-en-Bresse (Lucie
Peschard), Cherbourg-en-Cotentin (Sandrine Mézanguel, Laurence Boché), Communauté d'agglomération Paris-Vallée
de la Marne (Julie Berthou), Communauté d'agglomération du Val de Fensch (Charlotte Barthel), Communauté Urbaine
de Dunkerque (Gwénaël Jahanneau), Evry-Courcouronnes (Cécile Santo), Fontenay-sous-Bois (Laeticia Suchecki-
Gaitan), Fort-de-France (Angela Milard), La Rochelle (Christine Pol), Le Grand Chalon (Sigolène Murat), Limoges
(Françoise Archambeaud), Metz (Coraline Lemoine-Falgas), Nantes (Marion Gassiot), Nice (Charlène Falzon, Patricia
Saraux), Paris (Valérie Gignoux, Salima Deramchi, Hermine Martinez, Améline Emond, Dominique-François Raymond,
Laurine Coste), Poitiers (Géraldine Gallego), Saint-Amand-les-Eaux (Agnès Fontier), Saint-Brieuc (Nadia Laporte), Saint-
Quentin (Sandrine Diot), Saint-Quentin-en-Yvelines (Anne Baekelandt), Valence (Maguy Matossian), Villeneuve d'Ascq
(Amélie Desmulliez).

Equipe RfVS
Julie Boussard, Maude Luherne, Zia Mosavi et Nina Lemaire

Les personnes inscrites au groupe de travail via le formulaire d’inscription recevront les comptes-rendus de toutes les
réunions du GT par email.
Une page dédiée au GT « Alimentation et Activité physique » a été créé dans l’espace réservé du site du RfVS (nom
d’utilisateur et mot de passe : villesante).
Un espace collaboratif est mis à disposition, il est alimenté par le secrétariat du RfVS et les membres du GT sont invités à
apporter leurs contributions.

Introduction :
Julie Boussard (RfVS) : Aujourd’hui, on aura un premier temps d'échange à partir de retours d'expérience de 2 villes :
Nice et Brest. La thématique de la réunion est : créer des environnements et milieux de vie favorables à l’alimentation
saine et à la pratique d’activité physique. Donc on est sur une vision assez globale des actions des villes, qui ne ciblent
pas l'individu et son comportement, mais l'environnement physique et social dans lequel il évolue.
Au niveau de l’équipe RfVS, Maude, Nina et Zia sont présents aujourd’hui. Zia Mosavi est arrivé hier pour un stage de
6 mois. Sa mission principale de stage est d'accompagner l'équipe sur le projet « Alimentation et activité physique »
et notamment dans le cadre du GT et des travaux de rédaction.

Zia Mosavi (RfVS) : Bonjour tout le monde. Je suis étudiant en Master 2 en Promotion de la santé et Prévention à
l'Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique. J'ai commencé mon stage au sein de réseau hier pour une durée de 6
mois jusqu'à la fin de septembre.

    1) Présentation de Charlène SPARFEL, Chargée de projets à la Direction des Sports de la Ville de Brest :

Cf. support de présentation « Brest – Les boucles urbaines » et le guide BREST ET SES BOUCLES URBAINES à consulter
en ligne.

Charlène Sparfel (Brest) : Bonjour à tous je suis Charlène Sparfel, je suis chargée de projet à la Direction des sports à
la Ville de Brest et du coup je vais vous présenter une action qu'on a mis en place il y a quelques temps et qui existe
encore c'est : le guide des boucles urbaines. Les boucles urbaines, cette idée, c'est vraiment de de promouvoir l'activité
physique et puis valoriser en même temps le patrimoine. Pour revenir sur le contexte de ce projet : à Brest d'un
potentiel naturel, urbain et maritime vraiment très riche et qui est propice aux activités physiques, aux loisirs (loisirs
nautiques et balades). Au sein de la collectivité, plusieurs Directions avaient développé aussi les des projets de balades
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pour faire découvrir les espaces verts, les jardins dans le domaine architectural, etc. Nous, de notre côté, au niveau
des sports, on avait pu mettre en avant des circuits dédiés à la course à pied. Il y avait une très grande richesse, des
choses étaient aussi développées dans le cadre des journées du patrimoine, mais ça manquait vraiment beaucoup de
de visibilité au niveau du grand public. Et même entre nous, entre les différents services, on n'avait pas forcément
connaissance de tout ce qui se faisait, ça manquait d'harmonisation entre toutes ces toutes ces démarches.

Les objectifs :
Du coup, sous l'impulsion de notre Direction on a choisi d'élaborer ce guide des boucles urbaines qui est vraiment un
projet transversal parce qu’il a permis d’associer différentes directions : la direction de la culture, des espaces verts,
des sports, de la santé et de l'architecture aussi. L'office de tourisme faisait également partie du groupe de travail pour
élaborer ce petit guide dans cette optique vraiment de de promouvoir l'environnement sportif aux Brestois. L'idée
était de communiquer au plus grand monde pour répondre à deux grands enjeux : un enjeu de santé publique, et un
enjeu de lutte contre la sédentarité. L’objectif est d’inciter le public brestois à bouger au quotidien, pour qu'il intègre
naturellement l'activité physique dans son quotidien comme ça favorise également le lien social et pour que les
brestois se réapproprient les différents espaces. À Brest tout le monde ne connait pas tous les quartiers, toutes les
petites pépites qui s'y cachent, à découvrir et qui sont propices à la balade. On a un enjeu de d'attractivité aussi avec
la dynamique « Brest Life » qu'on a chez nous : promouvoir le territoire, son caractère sportif, donner envie aux gens
de venir mais aussi aux locaux d'y rester. L’idée était donc de communiquer sur la richesse de l'offre sportive brestoise,
la culture et tout son patrimoine en alliant le côté pratique de l'activité physique qui est bon pour la santé.

Le public cible :
Donc c'est un guide, assez simple, on est parti sur 12 circuits pour inciter le grand public à bouger au quotidien, de
redécouvrir sa ville en bougeant et puis encourager et promouvoir bien évidemment les mobilités actives. Il y a
vraiment de gros enjeux de santé publique à faire bouger les brestois, on parle beaucoup de prévention secondaire et
tertiaire, mais la prévention primaire, elle passe aussi par là. On souhaitait toucher à travers ce livre tous les publics :
du sportif aguerri au flâneur du dimanche. On voulait à la fois toucher les familles, les sportifs, les actifs aussi. C'est
pourquoi il y a différents formats de 3 à 10 km. Ça va de la petite boucle qu'on peut faire facilement au centre-ville
durant sa pause déjeuner pour avoir une pause active à des trajets beaucoup plus longs de 10 km, peut-être plus pour
des coureurs. C'est soit en bord de mer, dans les espaces verts, à la découverte du patrimoine historique ou du
patrimoine architectural, etc. Sur chaque boucle il y a une thématique dominante qu'on met en avant : le volet
architectural de la balade, soit le volet plutôt sportif (intensité) ou encore le volet famille (petites balades, pratiques,
qui peuvent faire en poussette ou en fauteuil roulant). Donc l'idée, est de cibler tous les publics.

Le contenu :
On retrouve 12 boucles urbaines qui sont thématisées et qualifiées en termes de temps, de distance et de dénivelé.
On est parti sur une base assez simple et une allure très modérée (dynamique de la balade pas de la performance). Et
dans ce guide se trouve également les différents espaces sportifs en accès libre qui se trouvent sur Brest. Les Brestois
ont cette envie de savoir où se trouvent les équipements, les espaces sportifs en accès libre gratuits et à côté de chez
eux. On met en avant un outil de carto qui existait mais qui n’était pas visible. L'idée est de favoriser le street workout
ou l’utilisation des vélos elliptiques en libre-accès. Pour qualifier les différents niveaux on a repris les codes de la
Fédération française de randonnée : on a que du niveau facile ou du niveau moyen avec certaines boucles qui ont
peut-être un peu plus de dénivelé ou qui selon les conditions météo sont plus ou moins praticables.
À titre d'exemple, sur chaque page il y a la présentation d’une ballade. L'idée de cette boucle, c'est qu’il n’y a pas
forcément un point de départ et un point d'arrivée. On met aussi en avant les lignes de bus qui passent à côté ou les
parkings et les toilettes (objectif d'accessibilité). Et sur chaque petit circuit il y a des informations sur les petites pépites
que l’on peut retrouver. On est vraiment sur une allure modérée parce que pour 5 km, on a mis 1h45. Par contre, on
a mis également cette idée qu'on pouvait le faire en course à pied.

Diffusion :
Ce guide on l'a mis en ligne sur notre site brest.fr. On l'a édité aussi en papier en 10000 exemplaires distribués dans
les structures de quartier, dans les mairies, à l'Office du tourisme et aussi lors d'un grand événement, organisé, par la
Direction des sports en 2018, qui s'appelait « Brest Culture Sport » (promotion de toutes les facettes du sport :
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pratique sportive dans les espaces naturels, dans les espaces urbains, etc.). On avait affiché ces petites boucles sur
une énorme orthophoto (vue aérienne de la ville de Brest) qui faisait 70 m² sur du papier lino. On l’a mis en place pour
l’évènement et c’est resté pendant plusieurs mois aux ateliers des Capucins, qui a un grand espace public couvert qui
est bien desservi par le tram et par le téléphérique donc il y a constamment du passage. Les gens prenaient du plaisir
à aller regarder sur cette carte où ils habitaient, où ils travaillaient, et à mettre en concordance cela avec les boucles
urbaines qui passent à proximité de chez eux ou de leur travail. Et pareil, tous les espaces sportifs en accès libre (city-
stades, skate-parks, agrès de street work-out, agrès de fitness) étaient visibles sur la carto.
On avait fait 12 boucles, d’autres circuits ont été fait depuis mais on n’a pas capitalisé ça dans un nouveau guide.
L'idée, c'était de le relier au prochain événement de « Brest Culture Sport » mais à cause de la pandémie ça a été
compliqué de mettre en place ce type d'événement qui avait rassemblé plus de 28000 personnes sur 2 jours. Donc du
coup l'idée c'est de poursuivre ce travail. Il y avait des perspectives aussi de développer une application : l'appli
bougeotte (existe en Île-de-France), qui calcule les temps piétons d'un point A à un point B. Pour l'instant le projet est
en standby mais il y a quand même cette idée de de mettre en place une appli.

Perspectives et développement de l’urbanisme sportif :
Les Boucles urbaines étaient une première étape dans cette stratégie de promouvoir l'environnement sportif brestois.
Au-delà de ça, ce qui est intéressant c'était vraiment la démarche transversale avec plusieurs services : espaces verts,
service santé, direction culture. Il y avait vraiment une dynamique collective autour de ce projet. Et nous, au niveau
des sports, il y avait vraiment cette envie de développer l'urbanisme sportif qui pour nous semble être un levier pour
l'accessibilité à la pratique sportive puisque c'est une offre sportive de proximité, gratuite. On sait que la barrière
financière peut très vite être un frein à la pratique sportive.
Donc du coup pour continuer un peu dans cette démarche, très récemment, on a acheté des équipements sportifs
mobiles en accès libre (3 vélos connectés achetés à une société privée). Auparavant c'est vrai qu'on avait tendance à
positionner les équipements là où on identifiait un besoin. Parfois au final ce n’était pas forcément très judicieux, il
n’y avait pas forcément beaucoup de pratiquants à y aller, peut-être aussi un manque de communication. Du coup, là
l’idée est d'avoir justement des équipements sportifs mobiles. Ça nous permet de les déplacer à différents endroits de
la vie en fonction des animations, en fonction des périodes. On peut voir s'il y a un intérêt, une plus-value, pour peut
être derrière investir sur du plus long terme. Par exemple sur la photo, on les avait mis à l’occasion de l’accueil du
grand départ du Tour de France. Actuellement ils sont à proximité d'un gymnase, d’un stade. Et du coup, on sait que
sur l'heure du midi il y a beaucoup de personnes qui viennent courir et il y a beaucoup d'étudiants aussi qui sont à coté
sur les tables de pique-nique, donc sur un volet plutôt ludique, ça peut être intéressant aussi et ils vont peut-être les
utiliser. Et le fait qu'il y ait des associations qui utilisent à la fois le gymnase ou le stade juste à côté : on sait qu'il y aura
une utilisation. Après l'idée c'est de le déplacer sur une place plus centrale pour toujours être au cœur de l'espace
public pour qu’ils soient vus et utilisés.
C’est une première étape puisqu’on réfléchit à acheter d'autres équipements sportifs mobiles de ce style, peut être
des tables de tennis de table. On a fait récemment une enquête, on sait que c'est une demande des brestois d'avoir
des tables de ping-pong en accès libre donc sous format mobile ça peut être intéressant.
En parallèle également il y a aussi une réflexion autour du design sportif avec cette idée de redonner vie à certains
plateaux sportifs qui était devenu un peu désuets, ou trop vieux, par l'intermédiaire du Street Art pour redonner envie
de pratiquer et vraiment créer des spots de pratiques attractifs qui puissent toucher les jeunes ou les moins jeunes.
Sans forcément générer des coûts énormes mais en passant par le volet culturel, le Street Art, ça peut donner une des
envies de pratiquer.
Sur un autre volet : nous avons créé une campagne de com « Sport à Brest », alors elle est assez récente elle a débuté
fin de l'année 2020. L’objectif est de promouvoir le caractère sportif du territoire, de ne pas uniquement mettre en
avant l'activité associative en club, mais vraiment toutes les richesses du territoire pour montrer qu’on peut pratiquer
un peu partout sur Brest. Il y a des espaces naturels propices à la pratique : volets nautiques et terrestres. On veut
donner envie de se retrouver pour aller pratiquer au skate-park, sur la plage ou même dans une nouvelle salle
d’escalade.
Voilà l’ensemble des actions de la Ville qui contribuent à créer des environnements favorables à la pratique d’activité
physique, afin que les Brestois l’intègrent naturellement dans leur quotidien.

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Questions et discussion :

Anne Baekelandt (Saint-Quentin-en-Yvelines) : À Saint-Quentin-en-Yvelines on a fait une expérimentation des
« marches santé », dans le même objectif que celui de Brest : inciter les habitants à redécouvrir à pied ou à vélo un
territoire qu’ils connaissent. Marches organisées avec la participation des habitants qui ont proposé des parcours pour
valoriser la connaissance de leur quartier, présenter à d’autres habitants des « pépites » : patrimoine naturel (parcs et
jardins), culturel (musées), découverte des lieux de santé. L’objectif était aussi d’inciter les habitants à faire des temps
de trajets qui pouvaient paraître interminables, sans prendre la voiture ou le bus. Ça a donné lieu à une cartographie:
temps de trajets, lieux intéressants à proximité, parcours, lieux culturels et administratifs, etc. On est allé faire ces
parcours et dans chaque lieu il y a eu une présentation (crèches, salles de spectacle, etc.). L’idée étant que la carto
soit appropriée par les habitants et qu’ils y indiquent ce qu’ils veulent (avec à minima les lieux de santé). La seule
difficulté c’est que quand on a voulu présenter l’outil à une plus grand nombre ça n’a pas fonctionné.
L’expérimentation a été très intéressante, coconstruite avec les habitants (ce sont eux qui ont pris les photos qui
illustraient les parcours). Une fois imprimé et diffusé il n’y a pas eu une utilisation importante de ces cartes. Avez-vous
des retours d’expériences sur l’appropriation de ces outils/cartes ?

Charlène Sparfel (Brest) : On a sorti le guide des boucles urbaines au moment d’un gros évènement donc ça a permis
de toucher un grand nombre d’habitants. Ça date de 2018 et j’ai encore des appels pour fournir les structures de
quartier et l’office du tourisme donc ça fonctionne plutôt bien. Sur la version numérique je suis moins sûre. On essaie
aussi à l’approche des beaux jours de faire une actu sur la presse/site internet pour communiquer sur l’importance de
bouger et découvrir sa ville donc on en profite pour mettre en avant l’existence du guide.

Françoise Archambeaud (Limoges) : Avec la direction des Sports, les espaces verts et la direction culture nous avons
fait 3 boucles de découverte 5, 7 et 10 km avec des points culturels. Une application qui s’appelle « run city ». Les
joggers ou marcheurs peuvent enregistrer leur pas et parcours. C’est une grande satisfaction pour nos citoyens.

Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : Les parcours ont-ils été jalonnés, matérialisés physiquement ? A Metz on a aussi fait
des boucles « Vita Metz » on avait mis des panneaux mais se pose la question de l’entretien, ça s’abime assez vite. On
a aussi fait des petites cartes en version numérique et papier mais on ne sait pas trop comment s’est utilisé. On nous
dit que les gens maintenant demandent des applications, pas des panneaux. On a été approché par Running City :
êtes-vous satisfaits, est-ce que les habitants s’en saisissent ?
A Metz, sur nos circuits il y a des aires d’agrès en accès libre. D’avril à octobre, animations gratuites avec un professeur
d’APA, pour s’approprier les parcours et les exercices qu’on peut faire. Choix aire d’agrès : avec habitants, certains
sont dédiés aux jeunes, d’autres aux seniors pour savoir où les positionner, leur faire tester, et savoir ce dont ils ont
envie sur ces aires de fitness.

Françoise Archambeaud (Limoges) : Running city existe depuis juin 2021. Plus de 2300 sessions enregistrées. Parcours
moyen de 7,9km. On a le nombre d’hommes/femmes, le nombre de kilomètres. En cours de développement, apprécié.
Je crois que c’est la ville qui finance.

Charlène Sparfel (Brest) : Il n’y a pas de jalonnement pour éviter les problématiques de maintenance, entretien… Aussi
car on avait envisagé le développement futur d’une appli. Nous aussi approchés par running city. C’est assez cher mais
ça à l’air de répondre aux attentes des habitants. On était parti plutôt sur une autre application, qui s’intègre bien à
notre logiciel de données (en stand-by pour le moment). Effectivement ce n’est plus trop dans l’air du temps de mettre
des balises et ça entraine des coûts.

Nina Lemaire (RfVS) : Avez-vous pu faire classer vos itinéraires au PDIPR (Plan départemental des itinéraires de
promenade et de randonnée) ou est-ce que vous avez pu bénéficier de financements du PDIPR ? Une fois que
l’itinéraire est classé on rentre dans un système de valorisation, de cartographie des itinéraires par le département,
possibilité d’entretien des balises par la Fédération française de randonnée (antennes locales), etc.

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Charlène Sparfel (Brest) : À Brest non, ils ne sont pas classés. Il y a peut-être un cahier des charges assez lourd ? Il
serait pertinent de le faire en effet pour la visibilité et les ressources.

Nina Lemaire (RfVS) : Chaque département a une politique différente mais dans le Finistère il faut que la boucle soit
balisée, toutes les boucles au-delà de 3km sont éligibles (ou en dessous de 3km en milieu urbain si accessible PMR).
Beaucoup d’itinéraires pourraient en bénéficier.

Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : Travail mené avec l’AGURAM (agence d’urbanisme) pour évaluer et rendre plus
accessible les déplacements des seniors à l’échelle d’un quartier. Objectif dans ce quartier avec beaucoup de seniors
de bien étudier les déplacements, les rendre plus accessibles, plus sécurisés (la marche est favorisée car plus difficile
de conduire ou prendre le vélo…). Avec le vieillissement le cercle de marche se restreint à 500m en moyenne autour
de chez soi. Critère important il faut tous les 300m un point d’appui pour avoir un sentiment de sécurité, reprendre
son souffle, etc. Travail avec le conseil des seniors de la ville de Metz et des seniors volontaires du quartier sur les
parcours les plus empruntés, vérifier les trottoirs, les temps de traversée des passages piétons, test de mobilier (ex.
importance des accoudoirs), identification des obstacles au confort de la marche. Synthèse de la méthodologie du
projet : https://www.aguram.org/wp-content/uploads/2020/11/sainte_therese_etude_WEB_HD.pdf
L’idée maintenant est de faire cette étude-là dans d’autres quartiers.

Julie Boussard (RfVS) : Est-ce qu’à Brest ça été un point d’attention la présence d’assises lorsque les boucles ont été
dessinées ?

Charlène Sparfel (Brest) : Non, pas anticipé. L’idée c’était que ça s’adresse à tous les publics. Par le distance, le temps
et le dénivelé ça donne des indicateurs. Dans un second temps, dans le projet d’appli, on veut faire davantage de
participatif avec les habitants, travailler le sujet avec eux.

Sigolène Murat (Grand Chalon) : Nous on s’est posé la question par rapport à la remarque d’une association de
personnes en surpoids ou obèses qui recherchait des endroits pour marcher : accessible, avec des toilettes, mais aussi
des points d’eau. En ayant des enfants on se pose aussi ces questions. Il est intéressant de rajouter ces éléments-là
aussi.

Réactions dans l’espace discussion :
Nina Lemaire RfVS : une ressource intéressante : les balades de banc en banc dans les villes vaudoises avec les info
sur les pentes/ escaliers, si les bancs sont à l'ombre, etc. :
https://www.unil.ch/files/live/sites/durable/files/PDF/guide_bancs.pdf

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2) Présentation de Patricia SARAUX, Médecin directeur Santé Publique de la Ville de Nice :

Patricia Saraux (Nice) : Je veux vous présenter un travail qu’on démarre, une expérience qui vient d’Amsterdam.
Comment en prend en compte cette problématique du Bouger-Manger dans une ville et comment globalement, en
transversalité, on peut passer les mêmes messages et on rend lisible les activités des uns et des autres ? On démarre
ce projet à Nice et l’idée c’est qu’il dure, à Amsterdam ça fait 6 ans qu’ils le font. Ce projet est pour nous à Nice une
révélation. On a rencontré la personne qui met en œuvre ce projet depuis 10 ans à Amsterdam avec des résultats
chiffrés.
Vidéo de présentation du projet “Amsterdam Healthy Weight Programme”: This is how we stay healthy! Amsterdam
Healthy Weight Programme - YouTube, et pour aller plus loin : Case-study_Amsterdam-Healthy-Weight-Approach-
EAT-UNICEF-AMSTERDAM.pdf (eatforum.org)
Commentaires pendant le visionnage de la vidéo :
    - À Amsterdam il y a un suivi du surpoids et de l’obésité avec des mesures réalisées dans toutes les écoles
    - Prise en compte du gradient social dans cette démarche
    - L’action va agir sur l’alimentation, l’activité physique et le sommeil
    - Ils ont étudié les habitudes et évaluer le risque d’obésité et de surpoids de chaque enfant (phase
         d’observation)
    - Promotion d’une alimentation saine, repas en famille, mobilités douces pour les parcours quotidien, etc.
    - Plusieurs écoles adhèrent à ce programme, elles font au moins 8 minutes d’activité physique supplémentaires
         par jour
    - Mesure de l’IMC des enfants
    - Tous les acteurs travaillent ensemble autour de ce projet
    - Familles vulnérables ciblées en particulier, il y a une prise en charge supplémentaire, un accompagnement
         personnalisé avec des messages de prévention adaptés
    - Aménagement de la ville pour permettre plus d’activité physique au quotidien pour tous (le projet cible
         particulièrement les enfants et les familles)
    - Un travail aussi sur l’alimentation : dans les supermarchés (nutri-score, publicité, etc.), ateliers cuisine, etc.
    - Promotion du sommeil des enfants (lien avec la prise de poids et les comportements alimentaires)

On voit que toutes ces actions là on les a dans nos villes. À Nice on va démarrer ce projet en commençant par mettre
en commun toutes nos actions pour les rendre lisibles et visibles. On verra ensuite s’il y a des absences, des
incohérences afin de travailler dessus. On démarre sur des QPV car très souvent le surpoids des enfants est plus élevé.
L’idée est d’avoir des indicateurs, de mesurer le poids des enfants puis ensuite de coordonner un groupe d’acteurs qui
travaille sur la quartier de la ville avec également l’Education Nationale.

Questions et discussion :

Françoise Archambeaud (Limoges) : Quelles sont les articulations possibles avec l’Académie et le milieu scolaire car
c’est un point d’ancrage très important pour mettre en place ce projet ?

Patricia Saraux (Nice) : C’est le grand sujet notamment quand le ville n’a pas de service de santé scolaire. Idée de se
fédérer : espace partagé de santé publique avec le CHU, des associations, etc. Objectif de faire masse, de travailler
avec l’ARS, de faire que politiquement ce projet soit très porté, pour montrer à l’Education Nationale que ce projet est
porteur. C’est compliqué notamment en contexte covid, mais c’est un acteur incontournable, on ne peut pas faire sans
eux. On veut montrer que tout le monde fait quelque chose et tout le monde se complète. À Amsterdam il y a un
portage politique très fort, ce qui permet de durer au-delà d’un mandat politique pour avoir des résultats. Ça va
générer des modifications, donner du sens. On expérimente ce projet sur deux QPV et si ça marche on ira sur d’autres
quartiers.
Le projet sera co-porté car il faut du temps, des agents (compliqué de créer des postes actuellement). C’est l’espace
partagé de santé publique qui réunit différents acteurs, qui va porter le projet, notamment avec le CHU (CHU très
porteur et novateur là-dessus). L’interconnaissance des acteurs sur le territoire facilite la mise en place du projet.
L’idée est, dans cet espace partagé de santé publique, de donner du sens, de tester cette méthodologie qui est
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probante (déjà évaluée). Si ça marche à Nice, on espère que d’autres collectivités pourront le mettre en œuvre. C’est
une force pour se dire : on a une méthode, rien de nouveau mis à part es actions sur le sommeil, mais au final testons
quelque chose qui a une méthode, qui est validé et qui ne demande pas une révolution ou beaucoup d’argent. Les
acteurs du territoire apprécient cette approche globale, car chacun sait où il peut aller.

Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : À Metz on a un trio : réseau de santé de Metz arrondissement qui porte plusieurs
programmes d’ETP dont un sur obésité infantile, l’Education Nationale et l’ARS impulsé dans le cadre du contrat local
de santé. On essaie d’être sur des programmes de 2 ou 3 années, le réseau de santé créé un fil rouge et accompagnent
les enseignants des écoles ciblées sur le long terme (actions en direction des enfants, environnement dans les cantines
et cours d’école, sensibilisation des professionnels et encadrants du périscolaire pour accompagner tous les temps de
l’enfant. On a à Metz une école des sports, structure rattachée au service des sports : les éducateurs sportifs vont
proposer des temps aux jeunes dans les QPV par tranches d’âges. On se rend compte que ce sont de jeunes qui ne
vont pas en club. On est sur du partage et vivre ensemble : citoyenneté, communication non violente, estime de soi…
On fait des liens avec la santé scolaire pour faire découvrir cette action. Il y a des groupes mixtes et non mixtes sur
certains quartiers.

Patricia Saraux (Nice) : On voit toute la richesse de nos villes, mais souvent la transversalité n’est pas là. Le projet
« Amsterdam » nous invite à avoir cette transversalité, à prendre tout le parcours de l’nefants et à voir qu’à chaque
niveau la ville va s’investir : urbanisme, mobilités douces, offre alimentaire (fast foods), exposition à la publicité… Ce
projet est global, il valorisera tout ce qui se fait sur le territoire, actions qui sont difficiles à évaluer/mesurer y compris
des actions qu’on a oubliées, jamais évaluées.

Lucie Peschard (Bourg-en-Bresse) : Je suis d’accord avec vos propos. Sur la ville de Bourg-en-Bresse, en tant que
coordinatrice ateliers santé ville je faisais chaque année et depuis plusieurs années des demandes de subventions à
l’ARS pour des projets activité physique/alimentation dans les écoles. On avait beaucoup de lien avec l’Education
Nationale, la ville s’est beaucoup mobilisée : création jardins partagés, cuisine centrale/menus élaborés avec une
diététicienne, etc. C’était un projet conséquent que je coordonnais, on a visé l’ensemble des quartiers, de la crèche
jusqu’au CM2. On a appelé ce projet « de la cueillette à l’assiette » : jardins potagers, sorties à la ferme, ateliers cuisine,
interventions d’une psychologue et d’une diététicienne pour faire le lien avec les familles, volet prévention/soin
buccodentaire, mobilisation des éducateurs sportifs de la ville (temps d’éveil corporel dans les écoles). C’était un beau
projet, fédérateur. Mobilisation de l’ARS pendant 5 ans, puis arrêt en 2020. On a tenté d’évaluer le projet à plusieurs
reprises, on a eu des retours sur des changements de comportements sur petit déjeuner, gouter… Mais chaque année
il faut recommencer car de nouveaux enfants arrivent. Ça demande du temps, de l’énergie et du budget.
Sur Bourg-en-Bresse on a aussi développé plan piétons, plan vélo, pistes cyclables, aides à l’achat d’un vélo électrique
avec subvention de la ville (VAE), aires de jeux pour enfants, équipements sportifs, etc.

Sandrine Diot (Saint-Quentin) : concernant le financement de l'ARS s'agissait-il de financement d'actions ou de poste
de travail ?

Lucie Peschard (Bourg-en-Bresse) : C’était pour financer les actions car mon poste de coordinatrice ASV est financé
par l’Etat et l’Agglo. Ça me prenait une journée par semaine environ. Ils finançaient les actions et les
accompagnements. On valorisait aussi ce que la ville mettait à disposition (moyens humains et matériels).

Patricia Saraux (Nice) : Sentiment d’impuissance : les villes font pleins de choses, mettent beaucoup d’énergie avec
une évaluation compliquée à faire. Le projet « Amsterdam » : méthode qui le permet. Si l’ARS se fatigue de
financements répétitifs, ils ne le sont pas pour les publics. Ce sont des logiques financières qui doivent peut-être
changer sur cette thématique.

Lucie Peschard (Bourg-en-Bresse) : L’ARS voulait donner des financements à d’autres villes (qui ont moins d’actions)
pour une équité sur le territoire. Les écoles peuvent continuer quelques actions à minima (ateliers cuisine) mais il
manque un apport théorique et de soutien aux familles.

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Patricia Saraux (Nice) : Il y a un projet québécois de Pierre Lavoie moins couteux (fédérateur entre ville, écoles,
médical, sport…) mais qui se nourrit de sponsors. Montpellier avait retraduit ce projet au niveau français, avec du
mécénat, bien connu des services des sports. Les business model des actions sont à réfléchir.

Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : Je me rappelle avoir vu Coca-Cola qui finançait des boites de jeux pour enfants. Cela
pose la question dans l’Education Nationale avec les infirmières scolaires qui n’ont pas de budget pour faire intervenir
des personnes ou avoir du matériel. C’est peut-être à l’Etat de le faire. On a aussi un soutien ARS sur ces projets. Avec
l’école des sports on utilise l’outil Diagnoform enfant : indicateurs santé avant/après sur l’activité physique, évolution
de la forme, le souffle… Mais demande d’être sur du long terme : plusieurs mois/plusieurs années.

Anne Baekelandt (Saint-Quentin-en-Yvelines) : Evaluation des actions de prévention : quels indicateurs retenir ?
Difficile mesure d’impact des actions sur le territoire. Nous on est à l’échelle d’une Agglo, donc encore différent car
moins évident de travailler avec les différents services. La question de l’évaluation est importante : la répétition des
actions envers les mêmes publics, sur les mêmes sujets, aide à donner les clés pour que les personnes soient plus
facilement actrices de leur santé. Mais comment mesurer cet impact ?

Patricia Saraux (Nice) : Comme on est dans l’expérimentation, Santé Publique France et leur cellule d’évaluation va
nous aider à mener l’évaluation et on est en lien avec le service santé publique du CHU de Nice. Nos indicateurs ne
sont pas encore connus. Sur Amsterdam ils ont des mesureurs d’IMC, personnes qui viennent mesurer poids/taille
des enfants dans le cadre de cette action. C’est un travail de longue haleine, un des projets qui doit arriver dans le
commun ensuite. Mais pour cela il faut que certaines villes démarrent et évaluent… Santé Publique France va aider à
la construction des indicateurs, à construire les données de terrain avec un projet de financement qui va avec.

Sigolène Murat (Grand Chalon) :
    - En lien avec publicité Coca-Cola évoquée, nous on avait eu un parcours McDo . La demande a été faite auprès
        du cabinet du Maire, donc trop tard pour le boycotter ensuite.
    - Utilisation du diagnoform : porté par l’institut de la forme ? payant ?
    - On a découvert les activités physiques quotidiennes (APQ) dispositif qui se met en place par l’Education
        Nationale : 30 min d’activité physique par jour sur le temps scolaire et/ou périscolaire. Les services peuvent
        agir. On peut aussi donner des outils aux enseignants sur diverses activités.
    - L’institut de la forme a lancé un projet autour de l’aménagement des cours d’écoles : film avec les outils des
        villes « Vivons en forme » (parcours dans le couloir, salle de garderie du matin : l’enfant fait son parcours pour
        se réveiller, s’étirer…). A partir d’images simples qui pourraient être fait au niveau national par Santé Publique
        France par exemple on peut mettre en place des choses simples.

Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : L’école du sport a un budget donc c’est possible qu’ils aient acheté l’outil Diagnoform.
Ils l’utilisent systématiquement quand on déploie des projets avec les jeunes.
On s’appuie sur le réseau santé pour travailler les projets, par exemple dans les collèges (CESC comité éducatif dans
les écoles). En s’appuyant sur les infirmières scolaires, dans les quartiers, on essaie de cibler enfants en
surpoids/obésité pour délocaliser le programme d’ETP ‘poids plume‘ dédié aux enfants 2-16 ans des QPV pour
proposer une prise en charge au plus près des familles. Car ces familles ne vont pas voir jusqu’au réseau (centre-ville).
Ça fonctionne bien, cela créer une dynamique au sein des familles. Le projet est soutenu financièrement par l’ARS. Le
réseau santé nous a permis de distinguer l’éveil au goût, la saisonnalité, etc. (au-delà des repères nutritionnels) :
ateliers cuisine, ateliers sports avec les familles dans les quartiers avec les associations du quartier. Différent de la
prise en charge du surpoids/obésité qui est une vraie maladie avec une prise en charge particulière, justement pour
ne pas stigmatiser (attention au harcèlement des enfants en surpoids, pression en milieu intrafamilial aussi). L’idée
était d’arriver à avoir deux approches. Dans certaines écoles on a mis en place aussi des ateliers philo sur santé/bien
être.

Julie Boussard( (RfVS) : Comment les enfants sont orientés vers le programme d’ETP ?

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Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : Soit par les médecins/IDE scolaires ou les médecins du quartier qui sont informés. Les
familles peuvent s’adresser au réseau directement. L’entrée dans le programme est validée par le médecin traitant. Il
y a plusieurs portes d’entrée possibles.

Maguy Matossian (Valence) : Sur valence, on a un réseau de santé « PREORéPPOP » qui a lancé un dispositif
expérimental « Proxob » : prise en charge d’enfants par le biais d’une prescription médicale, l’enfant est pris en charge
dans toute sa dimension familiale et les professionnels vont à domicile pour faire de l’éducation directement dans les
familles. Ce projet va être expérimental sur cinq années. Une des particularités : toutes les consultations se font à la
Maison Relais Santé, maison dédiée aux malades chroniques.
Plus d’informations : fiche-action « VALENCE : Soutien du réseau PREORéPPOP sur Valence » dans le recueil d’actions
220328_Recueil-dactions_alimentation-et-activite-physique.pdf (villes-sante.com)

Angela Milard (Fort-de-France) : Expérience en Martinique : formation sur une approche santé comme relation
sociale. Nous avions des outils d’évaluation basés sur la qualité de vie. Cela a créé une émulation entre professionnels,
acteurs, associations et institutionnels. Il y a des outils d’évaluation de la qualité de vie avec des choses très concrètes :
par exemple un outil d’évaluation pour les personnes qui ont suivi un atelier (atelier de sensibilisation sur
l’alimentation par exemple) qui s’appuie sur des critères comme « est-ce que je me suis senti aimé, aidé ou informé
dans cet atelier ? est-ce que je me suis senti valorisé ? ». Nous avions en arrière-plan tous ces critères quand on
montait des projets. Les personnes devaient répondre entre 0 à 5 (je n’en attendais rien, j’en attendait peu, j’en
attendait beaucoup… à énormément). Il y avait des évaluations qui partaient de l’institution à l’acteur qui recevait
financement (appel à projet, financements…), puis de l’acteur lui-même avec le bénéficiaire. Donc il y avait une
évaluation générale sur l’efficacité du protocole de l’appel à projet jusqu’au bénéficiaire. Ça nous a interrogé sur les
pratiques, sur nos relations avec les citoyens. Ça nous a remis en question nous acteurs de la santé, institutionnels,
sur la manière d’aborder les questions de santé, sur nos méthodes de travail… ça a permis également de recréer du
lien avec les habitants du quartier. Nous étions tous en expérimentation donc on est vraiment dans la réorientation
des services (charte d’Ottawa). Cette expérimentation est malheureusement terminée. Cette approche est basée sur
l’appréciation positive (exemples de questions dans la grille : au cours de l’accompagnement, avez-vous réussi à
apporter au bénéficiaire de la bienveillance, de la sympathie, de la convivialité ? Avez-vous pu apporter de l’aide, des
coups de main et conseils utiles ? Avez-vous apporté de l’information, de la documentation, des normes, des repères,
des outils, des méthodes, etc. Avez-vous apporté du respect, de la reconnaissance, de la valorisation des choix et de
la mise en valeur des efforts ?). Nous étions tous sur les mêmes éléments de langages à travers ces grilles originales,
on n’était pas tellement sur la mesure de l’IMC, du taux de glucose, etc. ON était plus sur une approche relationnelle.

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3) Point sur la publication d’un Point Villes-Santé sur la thématique de l’alimentation :

Julie Boussard (RfVS) :
     - Rappel des échanges sur les attendus des membres du GT lors de la réunion de lancement du GT le 3 mars
        2022.
     - Point sur l’avancée de la réflexion commune avec Pascale FINE-LESTARQUIT (Toulouse) et Tiphaine DELETANG
        (Châteauroux) et présentation du plan élaboré pour ce Point Villes-Santé (PVS).

Plan du Point Villes-Santé (PVS) :
Synthèse de 4 pages

1. Partie introductive :
   - Définitions et introduction thématique :
           o Alimentation saine
           o Bénéfices d’une alimentation saine // effet délétère d’une alimentation déséquilibrée
           o Alimentation durable (notion de durabilité associée aux enjeux nutritionnels)
   - Stratégies OMS
   - Politique nationale : PNNS (Programme national nutrition santé), PNA (Programme national pour
      l’alimentation), PNAN (Programme national de l'alimentation et de la nutrition), Loi EGalim
   - Alimentation et inégalités sociales et territoriales

2. Leviers d’actions des Villes/Interco et valorisation des actions de promotion d’une alimentation saine

    ➢ Politiques et stratégies locales / gouvernance : CLS, contrat de ville, PAT, engagements charte ville active
      PNNS, etc.
    ➢ Agir sur les environnements : faciliter l’accès à une alimentation saine (paniers/repas solidaires, jardins
      partagés, distribution alimentaire dans les centres sociaux, restauration collective, etc.)
    ➢ Agir sur les comportements / les compétences individuelles : événements, ateliers nutrition, action de
      sensibilisation, création d’outils, formation (de professionnels ou personnes relais), etc.

Notions transversales :
    - importance de promouvoir l’alimentation saine dès l’enfance
    - valoriser des actions auprès des divers publics (par âge et/ou milieu de vie)
    - réduire les inégalités sociales et territoriales de santé
    - s’appuyer sur des dynamiques locales, des réseaux d’acteurs

    3. Conclusion ou ouverture => des idées ?

Discussion

Réactions dans l’espace discussion :
Marion Gassiot (Nantes) : Je me demande si la sensibilisation/formation des acteurs ne pourrait pas être un axe en
tant que tel car il y a besoin aussi de sensibiliser les acteurs pour agir sur les environnements et pas uniquement dans
les comportements.
Laurence Boché (Cherbourg-en-Cotentin) : Je m'interroge sur le côté financier de l'alimentation saine, car on voit bien
une grande flambée des prix des denrées actuellement et je pense qu'il faudra tenir compte de cette donnée.
Agnès Fontier (Saint-Amand-les-Eaux) : Est-il possible d'avoir cette proposition pour pouvoir réagir?
Maguy Matossian (Valence) : Il sera nécessaire de reparler des quantités (portion par personne) quelque fois pas bien
connue.
Julie Berthou (CA Paris Vallée de la Marne) : Peut-être mentionner la notion émergente de "sécurité sociale de
l'alimentation" ?

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Coralie Lemoine-Falgas (Metz) : Attention au terme « alimentation saine » qui peut être jugeant, car cela vient normer
les pratiques alimentaires. Accentué aussi sur la notion de plaisir, de partage, de faire ensemble, d’impliquer ses
enfants, l’éveil au goût, la sensation de satiété, etc. À Metz on a retravaillé ça pour ne pas se focaliser sur les repères
nutritionnels on propose : petite faim ? grosse faim ? pour questionner ce que l’enfant veut dans son assiette (éviter
le gaspillage alimentaire). Certains messages peuvent creuser les inégalités sociales ! Mettre l’accent sur l’éveil
alimentaire, chacun à son niveau (toutes familles n’ont pas la même alimentation).

Anne Baekeland (Saint-Quentin en Yvelines) : Notion très importante de l’accès à une alimentation saine : comment
on fait ses courses ? De plus en plus demandé dans les villes pour mettre en place des actions dans les QPV. Quels que
soient les publics (familles monoparentales, publics migrants en résidence…) la problématique financière est
extrêmement prégnante. Nécessité aussi de prendre en compte l’environnement (équipements pour cuisiner par
exemple). Pour aborder la question de l’alimentation il faut connaitre l’environnement des publics.

Julie Berthou (CA Paris Vallée de la Marne) : Dans la Drôme, on expérimente la « Sécu » de l’alimentation
(reporterre.net) : Exemple d’un marché où les agriculteurs fixent un prix supérieur à leur prix de revenu, inférieur à
leur coût de fonctionnement. Il y a des jetons pour les personnes anonymes, elles paient plus ou moins cher leurs
produits. Bas revenus / hauts revenus. Lance la réflexion sur le ‘salaire alimentaire’.

Julie Boussard (RfVS) : Merci pour vos remarques et réflexions. Le Point Villes-Santé sera envoyé à tous les membres
du GT pour avis, vous aurez donc la possibilité de le relire et de me faire part de vos commentaires ou propositions
d’amélioration. Les Villes mentionnées dans le PVS devront également valider/corriger les éléments de langage de
description des actions.
La prochaine réunion du GT est prévue le jeudi 19 mai de 14h à 15h30 sur la thématique du développement des
aptitudes individuelles.

Informations et documents utiles :
- Espace collaboratif « RESSOURCES du GT "Alimentation & activité physique" » : cliquez ici pour y accéder et pour
apporter votre contribution.

A retrouvez sur la page dédiée au GT alimentation & Activité physique dans l’espace réservé du RfVS :
- Recueil d’actions des Villes-Santé sur la promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique (provisoire, ne
pas diffuser).
- Formulaire « fiche-action à compléter » pour contribuer au recueil d’actions.
- Comptes-rendus et supports de présentation des réunions du GT.
Cliquez ici pour accéder à l’espace réservé (nom d’utilisateur et mot de passe unique : villesante).

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