Harry Potter à l'école des lecteurs - vendredi 16 décembre 2005 à 22.15
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THEMA Harry Potter à l’école des lecteurs vendredi 16 décembre 2005 à 22.15 ARTE France - Direction de la Communication 8, rue Marceau 92130 Issy-les-Moulineaux Contact presse : Grégoire Mauban / Audrey Jactat / Marie-Charlotte Ferré 01 55 00 70 42 / g-mauban@artefrance.fr / a-jactat@artefrance.fr / mc-ferre@artefrance.fr dossier de presse en ligne sur www.artepro.com plus d’infos sur www.arte-tv.com
THEMA Harry Potter à l’école des lecteurs « Les jeunes ne lisent plus », entend-on régulièrement déplorer. On dit volontiers qu’ils pas- sent leur temps rivés devant l’écran de télévision ou celui de leur ordinateur à « chatter » sur Internet ou à s‘hypnotiser devant des jeux vidéos trop violents. Questionnons des enfants à la sortie d’une école primaire ou d’un collège : ils nous répon- dront probablement qu’ils n’ont rien lu d’autre que le livre étudié en classe, et peut-être le dernier opus de « Harry Potter ». Ils n’ont pas le temps entre les devoirs, les activités spor- tives, les copains ou l’Internet… Et pourtant, le domaine de la littérature jeunesse en Europe n’a jamais été aussi créatif, aussi varié, aussi florissant et aussi rentable qu’aujourd’hui. Citons quelques faits : plus de 3000 titres publiés à la rentrée 2004 en France, toutes les maisons d’édition ouvrant des départements jeunesse, le dernier volume de « Harry Potter », vendu à plus de 3 200 000 exemplaires en France et en Allemagne… Alors qui lit et comment lit-on quand on est enfant ? La soirée s’ouvre sur un documentaire produit pour la série « Omnibus » de la BBC, J.K. Rowling, Harry Potter et Moi, qui revient sur le phénomène Harry Potter, avec, en filigrane, un entretien avec JK Rowling, l’auteur du succès planétaire. Qu’est ce que les enfants et les jeunes gens lisent aujourd’hui, est-ce tellement différent des livres que lisaient leurs aînés au même âge ? Le deuxième film interrogera les enfants, mais aussi ceux qui écrivent, qui publient, qui diffusent, et explorera ainsi la réalité de la littérature jeunesse, en pleine explosion économique, sous toutes ses facettes. Pour conclure, L’Effraie, un bijou signé Sarah Moon, qui a adapté en court-métrage Le Petit soldat de plomb d’Andersen. 2
SOMMAIRE 22.15 - J.K. ROWLING, HARRY POTTER ET MOI Documentaire de Nicky Pattison BBC Worldwide 2002 – 60mn 23.15 - LIRA, LIRA PAS… Documentaire de Raphaëlle Desplechin et Arnaud Sélignac Coproduction : ARTE France/Exilène Films 2005 – 52mn 00.15 - L’EFFRAIE Court-métrage de Sarah Moon Take Five Production 2004 – 16mn 3
Vendredi 16 décembre 2005 à 22.15 J.K. ROWLING, HARRY POTTER ET MOI Documentaire de Nicky Pattison BBC Worldwide 2002 – 60mn Lorsque les aventures d’Harry Potter apparurent dans les rayons de librairie, ce fut le raz-de- marée ! En inventant ce personnage de gentil sorcier orphelin, son auteur, Joanne Kathleen Rowling, allait réconcilier « opposants » de Harry Potter qui clament que cette collection mènera les enfants en Enfer…avec, en fil- igrane, un long interview de JK Rowlings, qui raconte son histoire avec candeur et justesse. « Pas une seule fois un enfant ne m’a dit: “grâce à vous je vais consacrer ma vie aux sciences occultes.” Les enfants ne sont pas idiots, ils savent très bien que ce n’est que de la fiction. » les enfants et la littérature, et ce pour long- « J’étais dans le train Manchester-Londres, je ne pen- temps. sais pas du tout à l’écriture, et l’idée m’est venue tout Quatre livres plus tard, le succès auprès des enfants à coup: j’ai vu très nettement Harry, ce petit garçon ou des adolescents, et parfois même des adultes, est maigrichon, et je me suis enflammée comme jamais je toujours au rendez-vous. Harry Potter est le plus grand ne m’étais enflammée pour un sujet de livre, jamais succès que le monde de l’édition ait jamais connu une idée ne m’avait procuré une telle sensation (en dehors de la Bible), avec plus de 250 millions physique. J’ai fouillé mon sac à la recherche d’un stylo, d’exemplaires vendus dans plus de 50 langues…. mais je n’avais même pas un crayon de maquillage Toutes les 30 secondes, quelqu’un commence à lire pour noter mon idée. Et donc pendant quatre heures je une aventure de Harry Potter. suis restée assise avec le cerveau en ébullition ! » JK Ce documentaire, richement illustré, examine le Rowling, extrait de « J.K.Rowling, Harry Potter et Moi » phénomène Harry Potter sous toutes ses facettes : le succès d’édition avec un plan marketing étudié au mil- limètre près, l’adaptation cinématographique, la ful- gurante ascension sociale de l’auteur ou encore, les 4
Vendredi 16 décembre 2005 à 23.15 LIRA, LIRA PAS... Documentaire de Raphaëlle Desplechin et Arnaud Sélignac Coproduction : ARTE France/Exilène Films 2005 – 52mn On entend souvent dire que les enfants lisent moins aujourd’hui qu’hier. Trop sollicités par un flux ininterrompu d’images – qu’elles viennent de la télé, des ordinateurs ou des jeux vidéo – ils auraient abandonné le livre au profit d’autres médias, plus facilement abordables et sollici- tant moins de concentration. Et pourtant, en France on n’a jamais autant publié de Bayard Presse, Fischer Verlage), qu‘ils appartiennent à de livres destinés à la jeunesse qu’aujourd’hui : des mil- grands groupes ou qu’ils dirigent de petites maisons liers de titres à chaque rentrée. Le même effort a été d’édition indépendantes : comment choisit-on un texte? entrepris en Allemagne comme nous l’exposent des Peut-on tout dire et aborder tous les sujets quand on auteurs et des éditeurs. s’adresse à la jeunesse? La censure existe-t-elle encore? Il convenait de rencontrer des acteurs de la littérature Faut-il écrire différemment quand on sait qu’on sera lu jeunesse : professeurs, bibliothécaires, éditeurs, auteurs, par des enfants ou des jeunes gens? illustrateurs. Il fallait aussi donner la parole aux enfants (du primaire Des libraires et des bibliothécaires nous racontent leur au lycée) tant sur leurs pratiques de lecture que sur la travail: sur quels critères les enfants choisissent-ils les réaction des adultes enfermés dans leurs certitudes. œuvres ? Décident-ils de leur choix ou suivent-ils les prescriptions de leurs parents ou de leurs professeurs? Des auteurs comme Jana Frey, Dagmar Chidolue, Bart Les parents savent-ils ce que lisent leurs enfants? Com- Moyaerts (auteur flamand traduit en de nombreuses ment conseiller un jeune client? langues), Guillaume Guéraud, Brigitte Smadja, Marie Des représentants de groupes éditoriaux nous parlent Desplechin, Claude Ponti, Geneviève Brisac, Anne-Laure de leur politique commerciale, car certaines œuvres Bondoux, Marie-Aude Murail, Antoon Krings, Sara nous jeunesse sont devenues des best-sellers internationaux parlent de leur travail, et de leurs rencontres. et sur le marché mondialisé, certains titres représentent Le panorama est très contrasté : des œuvres très var- des enjeux économiques colossaux. iées, une richesse de création incontestable, une liberté revendiquée – et un statut toujours aussi fragile, comme A l’issu de ces rencontres, force est de constater l’ent- si on n’était toujours pas pris au sérieux parce que l’on housiasme et la passion de ces acteurs du livre jeunesse écrivait pour la jeunesse. qui, débarrassés des préjugés et des querelles d’école, Des éditeurs nous parlent de leurs choix éditoriaux font une belle part à l’imaginaire, à la liberté et à la recon- (Hachette, Gallimard, Le Rouergue, Thierry Magnier, naissance à part entière de l‘enfance et de l’adolescence. 5
L’EFFRAIE Court-métrage de Sarah Moon Take Five Production 2004-16mn Le nom de Sarah Moon est généralement associé à la mode, et avant tout à Cacharel dont la campagne de publicité en 1977 lui a ouvert les portes du succès. Pour autant, il serait réducteur de la qualifier de pho- Sarah Moon et d’Andersen, est riche. Elle est la con- tographe de mode : Sarah Moon est artiste, simple- vergence de deux univers calmes et poétiques où l’il- ment, qui exerce la photographie depuis le début des lusion apparaît en continuel filigrane. années 70, mais qui travaille aussi sur d’autres arts visuels et qui réalise, depuis vingt-cinq ans, films et Avec L’Effraie, c’est la deuxième fois que Sarah Moon films publicitaires. L’approche de Sarah Moon, qu’elle raconte un conte d’Andersen : en 2003, c’était l’his- soit artistique (avec ses flous, ses choix d’espace et toire de La Petite fille aux allumettes qu’elle avait util- de personnages, ses couleurs caractéristiques) ou isée pour un travail composé d’un film et d’une quar- technique (grattage, etc) rendent son monde partic- antaine de planches et intitulé Circuss, qui avait été ulièrement chargé en émotions; un monde contrasté, présenté à l’époque par la Galerie brumeux, silencieux voire parfois glaçant mais aussi Camera Obscura à Paris. fluide et infini. L’Effraie, est un travail datant de 2004 autour du conte d’Andersen Le petit soldat de plomb. C’est un film qui tisse le fil de son histoire, de leur histoire : celle d’un écrivain à l’imagination débordante, celle d’une artiste au regard pénétrant, celle d’un soldat de plomb amoureux d’une danseuse. La rencontre entre ces deux imaginaires, ceux de 6
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