Kit École 20 - La Solitaire
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La course se déroule en 4 étapes (variables selon les années) pour un total de 2130 milles cette année. © EASY RIDE - BPCE
Qu’est-ce que la Solitaire URGO Le Figaro ? La Solitaire URGO Le Figaro est une course à la voile en solitaire et par étapes. Ella a été créée en 1970 et s’appelait autrefois la course de l’Aurore. La présence de grands navigateurs en solitaire en font l’une des courses les plus connues de la voile sportive. Les quatres étapes de la course : Etape 1 Nantes - Kinsale Etape 2 Kinsale - Baie de Morlaix Etape 3 Baie de Morlaix - Baie de Morlaix Etape 4 Baie de Morlaix - Dieppe Découvre les étapes de la course plus en détails plus loin ... r r 3
La Solitaire URGO Le Figaro est l’une des dernières courses qui se jouent au temps. Il faut donc être particulièrement régulier pour l’emporter. Il ne sert à rien de gagner une étape de manière brillante si c’est pour rater la suivante. La course prend historiquement toujours son départ de France. Cela dit, La Solitaire URGO Le Figaro fait escale chaque année dans des pays étrangers comme l’Espagne, la Grande-Bretagne ou encore comme cette année à Kinsale, en Irlande. La Solitaire URGO Le Figaro est une course qui pousse les marins dans leurs limites. Ils doivent être d’excellents tacticiens, capables de jouer au contact mais se montrer aussi bons navigateurs au large, capable d’interpréter l’évolution météorologique. Il leur faut savoir se dépasser et être en pleine forme physiquement. Ils doivent être capable de dormir très peu pendant plusieurs jours et, par-dessus tout, être de redoutables compétiteurs. 4
LE BATEAU La Solitaire URGO Le Figaro est une course « monotype ». Cela signifie qu’elle se court avec un type de bateau unique. Tous les marins ont un bateau de type Figaro Bénéteau 3. C’est un monocoque spécialement conçu pour les courses en solitaire ou en double. On dit alors souvent que les marins sont à armes égales pour affronter l’océan ! • Longueur : 9,75 m • Longueur de flottaison : 9 m • Largeur : 3,47 m • Tirant d’eau maximum : 2,5 m • Poids : 2 900 kg • Grand-voile : 39,5 m² (Voile à l’arrière du mât) • Solent : 24 m² (Voile à l’avant du mât) • Spinnaker : 105 m² (Grande voile hissée à l’avant quand le vent souffle depuis l’arrière) • Innovation : Foils 6
À TOI DE JOUER ! 1. a. Place les éléments ci-dessous sur le bateau Figaro Bénéteau 3 : o le génois o la grand-voile o la coque o la quille o le mât o le safran o la girouette o le foil o la bôme 1 : ......................... 2 : ......................... 3 : ......................... 4 : ......................... 5 : ......................... 6 : ......................... 7 : ......................... 8 : ......................... 9 : ......................... 7
Historique De 1970 à 1979 la course est organisée par le journal L’Aurore et s’appelle donc la course de l’Aurore. En 1980, le journal quotidien Le Figaro devient le principal sponsor de la course, celle-ci est renommée La Solitaire du Figaro. De 2003 à 2008, le lunetier Alain Afflelou est un sponsor. Le nom de la course devient alors La Solitaire Afflelou Le Figaro. De 2008 à 2011, c’est le constructeur automobile Suzuki qui remplace Alain Afflelou, la course se nomme alors La Solitaire du Figaro Suzuki. De 2011 à 2016, elle devient « La Solitaire du Figaro Éric Bompard Cachemire » puis La Solitaire Bompard Le Figaro. En 2017, le groupe français URGO devient le partenaire titre de La Solitaire URGO Le Figaro pour les 3 prochaines années. 8
Liste des anciens vainqueurs 1970 : Joan de Kat 1991 : Yves Parlier 1971 : Michel Malinovsky 1993 : Dominic Vittet 1972 : Jean-Marie Vidal 1997 : Franck Cammas 1973, 1978 : Gilles Le Baud 1994, 1996, 1999 : Jean Le Cam 1974, 1976 : Eugène Riguidel 2000 : Pascal Bidégorry 1977, 1980 : Gilles Gahinet 2001 : Éric Drouglazet 1979 : Patrick Éliès 2002 : Kito de Pavant 1981 : Sylvain Rosier 2004 : Charles Caudrelier 1982, 1985, 1995 : 1992, 1998, 2007 : Philippe Poupon Michel Desjoyeaux 1983 : Lionel Péan 2006, 2008 : Nicolas Troussel 1984 : Christophe Cudennec 2009 : Nicolas Lunven 1986 : Christophe Auguin 2003, 2010 : Armel Le Cléac’h 1987 : Jean-Marie Vidal 2011, 2005 : Jérémie Beyou 1988 : Laurent Bourgnon 2012, 2013 : Yann Eliès 1989 : Alain Gautier 2014 : Jérémie Beyou 1990 : Laurent Cordelle 2015 : Yann Eliès 2016 : Yoann Richomme 2017 : Nicolas Lunven 2018 : Sébastien Simon 9
Le qui fait quoi de la course ? La course est organisée par un groupe de personnes qui travaille ensemble pour faire partir les bateaux, les suivre, diffuser l’information, et les accueillir à l’arrivée. Qui sont-ils vraiment ? LES ARMATEURS Les armateurs sont les personnes qui possèdent les bateaux. Ils peuvent également l’armer, c’est-à-dire le fournir en équipement pour assurer sa bonne exploitation par le skipper. LES PARTENAIRES Les partenaires de la course sont les entités qui donnent à l’organisation les moyens de créer l’événement. En général, les partenaires donnent de l’argent, aident à l’organisation grâce à leurs compétences ou prêtent du matériel. LA PRESSE La presse est présente pour accompagner l’événement. Elle diffuse les informations auprès de la population à travers le journal télévisé, les journaux, la radio et Internet. Les journalistes sont présents avant le départ de la course jusqu’à la remise des prix. 10
LES BÉNÉVOLES Les bénévoles représentent plus d'une centaine de personnes sur la course. Ils sont partout ! Ils préparent la logistique des pontons, ils transportent des personnes en voiture du personnel, ils distribuent les badges, ils surveillent les pontons et les parkings. LA DIRECTION DE COURSE Sa mission est de gérer tous les aspects sportifs de l’événement. Elle travaille en relation directe avec le comité de course, la commission médicale, le responsable technique des classements et le jury. 11
L’ORGANISATION OC Sport Pen Duick est la société organisatrice de La Solitaire URGO Le Figaro. Elle s’occupe de la coordination générale. En premier lieu, elle cherche ses partenaires pour avoir les moyens de monter l’événement de A à Z. Ensuite, elle coordonne tous les acteurs de la course et fait en sorte que la course se déroule bien sur tous les plans : • L’inscription des concurrents • L’organisation du port (accueil des bateaux, villages, stands, animations...) • Le suivi de la course • Les conférences de presse pour tenir les médias au courant de l’actualité de la course et faire des interviews des coureurs. LA FFV La Fédération Française de Voile a pour mission de développer, d’animer, d’enseigner, d’organiser, et de contrôler le sport de la voile sous toutes ses formes de pratiques : la compétition, le loisir, ou la pratique éducative et sociale. Dans le cadre de la course, la FFV fait partie de la direction de course et est représentée par le jury. 12
À TOI DE JOUER ! 2. a. Qui est l’armateur de Sébastien Simon, vainqueur de l’édition 2018 ? ................................................................ ................................................................ b. Qui sont les partenaires principaux de la course ? ................................................................ ................................................................ Sé ba st ie Si n m on 13
Le parcours Plus de 2000 milles (soit 3704 kms) pour la 50e édition de La Solitaire URGO Le Figaro. Cette année, il y a quatre longues étapes de 450 à 630 milles nautiques. Le parcours 2019 compte plus de 2 130 milles nautiques, entre Nantes, Kinsale (en Irlande), la Baie de Morlaix (Roscoff) et Dieppe. Ce parcours est l'un des plus longs de toute l'histoire de La Solitaire… 14
Île du Man Mer d’Irlande Kinsale Fastnet Rock Wolf Rock Dieppe Manche Mer Celtique Baie de Morlaix Nantes Île d’Yeu 15
Étape 1 De Nantes à Kinsale (Irlande) Distance : 550 milles Départ : Dimanche 2 juin à 16h25 Arrivée estimée : Mercredi 5 juin Points de passage : Bouée d’eaux saines Mer de Port, Bourgenay, Rocher du Fastnet d’Irlande Kinsale Fastnet Rock Dieppe Manche Mer Celtique Roscoff Nantes Île d’Yeu 16
Étape 2 De Kinsale à Baie de Morlaix Distance : 630 milles Départ : Dimanche 9 juin à 14h (heure française) Arrivée estimée : Mercredi 12 juin Points de passage : Coningbeg, Phare de Chicken Rock, Île de Man, Bouée Cardinale Astan Île de Man Mer d’Irlande Kinsale Dieppe Manche Mer Celtique Baie de Morlaix Nantes 17
Étape 3 De Baie de Morlaix à Baie de Morlaix Mer Distance : 450 milles d’Irlande Départ : Dimanche 16 juin à 14h Arrivée estimée : Mercredi 19 juin Points de passage : Le Videcoq, Île d’Aurigny, Cardinale Ouest Hand Deeps, Phare de Nividic, Bouée cardinale Ouest Chaussée de Sein, Cardinale Sud Le Chat, Cardinale Kinsale Ouest La plate, Phare Le four, Grande Basse de Portsall, Bouée cardinale Astan Diepp Manche Mer Celtique Baie de Morlaix Nantes 18
Étape 4 De Baie de Morlaix à Dieppe Distance : 500 milles Départ : Samedi 22 juin à 16h Arrivée estimée : Mercredi Mer 26 juin d’Irlande Points de passage : Grande Basse de Portsall, Wolf Rock, Cardinale Sud Owers, Cardinale Ouest « Ouest Saint- Marcouf », Cardinale Sud « Roche d’Ailly » Kinsale Wolf Rock Dieppe Manche Mer Celtique Baie de Morlaix Nantes 19
À TOI DE JOUER ! 3. a. Quand le bateau Figaro Bénéteau 3 navigue à une vitesse de 8 nœuds. Quelle est sa vitesse en km/h ? ................................................................. ................................................................ b. Combien font 2000 milles en kilomètres ? (Distance moyenne du parcours de la Solitaire URGO Le Figaro) ................................................................................................ Nantes Baie de Morlaix Dieppe Kinsale 20
4. a. Placer les 3 villes française du parcours sur la carte de France et citer leur département. b. Quelle étape de la course a la plus longue distance ? ................................................................................................ 21
La vie d’un marin pendant la course LA PRÉPARATION L’effort qu’il fait n’est pas le même qu’un tennisman ou qu’un footballer, mais la préparation est toute aussi importante. La compétition du marin dure plusieurs jours et altère autant le physique que le mental. C’est pourquoi, avant la compétition, un marin se prépare de façon spécifique avec un préparateur. La gestion d’un bateau nécessite une bonne capacité physique ; ne serait-ce que pour hisser les voiles, se déplacer à bord, réparer la casse, mais également pour tenir le rythme fatiguant de la mer, du sel, du soleil et du vent. Côté mental, le marin est à rude épreuve. Sûrement le sport le plus difficile psychologiquement, il requiert une connaissance parfaite de son corps, de son temps de sommeil et de ses besoins en nourriture. Il doit donc s’équilibrer entre la marche du bateau et la bonne gestion du marin. 22
Préparer son équipement à bord Vivre sur l’océan est une aventure périlleuse et les marins doivent impérativement être vigilants et bien équipés pour leur sécurité à bord. Les skippers doivent obligatoirement embarquer certains appareils et objets sur leur bateau. Voici quelques exemples du Voici quelques exemples de matériel à embarquer à l’intérieur matériel à embarquer pour du bateau : l’extérieur du bateau : • une VHF fixe • un numéro de voile sur le pont • un téléphone par satellite Iridium • une surface fluo sous la coque • un réchaud • des feux de proue (vert et • un couteau dans son étui rouge) • un jerrican d’eau de survie • une bouteille de gaz pour réchaud • un radeau de survie • une bouée de sauvetage • un couteau dans son étui • un conteneur étanche de Voici quelques exemples de matériel survie avec : une balise de mobile à embarquer : détresse, une deuxième • une trousse de pharmacie VHF portable, un miroir de • les prévisions météorologiques signalisation, une lampe marines électrique étanche, une • un masque de plongée couverture de survie, des • une boîte à outils feux rouges automatiques • un livret de conseils médicaux à main, des fusées rouges • un guide de la médecine à distance à parachute, des fumigènes • une réserve de gazole oranges • des gilets de sauvetage • une couverture anti-feu 23
Connaître sa planète LA PLANÈTE Près des trois quarts de la surface du globe sont recouverts d’eau. C’est pour cela que nous appelons la Terre, la Planète bleue. Les mers et les océans occupent 71 % de la surface du globe, soit 361 millions de km². 24
SE REPÉRER Pour se repérer et se situer, on utilise un système de repères horizontaux et verticaux qui se mesurent en degré : les latitudes et les longitudes. La latitude est la distance qui sépare un parallèle de l’Équateur. La longitude est la distance qui sépare un méridien du méridien de Greenwich. L’Équateur est le cercle imaginaire autour de la Terre. Il est situé à égale distance du pôle Nord et du pôle Sud. Un parallèle est un cercle imaginaire parallèle à l’Équateur. Un méridien est un demi-cercle qui joint les deux pôles. Le méridien de Greenwich est le méridien d’origine qui passe par l’Observatoire de Greenwich, près de Londres (Royaume-Uni), c’est le méridien 0. Pour une précision totale, chaque degré (°) est divisé en 60 minutes (‘) et chaque minute est divisée en 60 secondes (‘’). 25
LES NUAGES Le temps peut changer très rapidement. Il faut surveiller la météo très régulièrement (toutes les 4 heures environ). Cela permet de savoir d’où vient le vent pour pouvoir le suivre et aller plus vite mais aussi, en faisant bien attention, de connaître le temps qu’il fera grâce aux nuages. Un nuage est constitué de minuscules particules d’eau, liquides ou solides, ou les deux à la fois en suspension dans l’atmosphère. La forme des nuages varie selon l’altitude, la saison, la météo et même l’heure de la journée. Voici quelques exemples de nuage r r Les Cumulonimbus : nuages épais en forme de montagne. Associés aux orages, ils sont à l’origine de la foudre. Ils se forment aux alentours de 500 mètres d’altitude. Les Stratus : couches nuageuses grisâtres ou bleuâtres d’as- pect strié, parfois assez minces pour laisser pas- ser la lumière du Soleil. Ils se forment entre 0 et 2 000 mètres d’altitude. Les Cirrus : nuages détachés sous forme de petits fils blancs. Ils se forment à plus de 6 000 mètres d’altitude. 26
LES MARÉES A la plage, la mer n’est pas toujours à la même hauteur. Deux fois par jour, elle monte et descend. En effet, c’est la Lune qui a un effet sur la Terre. A chaque fois qu’elle passe, elle déforme la planète. C’est alors que tout bouge, les océans et les continents. La Lune agit sur la Terre par un effet d’attraction. Lors de la marée haute (ou pleine mer), l’eau est poussée vers les côtes. A l’opposé, lors de la marée basse (ou basse mer), l’eau est attirée et laisse place aux grandes étendues de sable, sur les côtes. Le Soleil agit sur les marées, mais de façon moins forte, car il est beaucoup plus loin. L’amplitude peut atteindre 13 mètres dans la Baie du Mont Saint-Michel, c’est-à-dire qu’à un point donné, il peut y avoir une différence de profondeur de 13 mètres entre la marée basse et la marée haute. Lors de la pleine Lune et de la nouvelle Lune, c’est-à-dire lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont dans le même axe, ces derniers agissent de concert et les marées sont de plus grande amplitude. Au contraire, lors du premier et du dernier quartier, lorsque les trois astres sont en quadrature, l’amplitude est plus faible. 27
À TOI DE JOUER ! 5. a. Regarde attentivement la carte de la Terre. Par quelle ville passe le méridien de Greenwich? ............................................................................................................. b. Regarde ces dessins. Sur chacun d’entre eux, la force du vent est différente. Vitesse du vent sur l’échelle de Beaufort : 4 / 12 / 8 / 0 Associe la vitesse du vent aux dessins. 1. 2. .............................. .............................. 3. 4. .............................. .............................. 28
La vie d'un marin pendant la course Je suis vigilant en permanence et mon seul but et de faire avancer mon bateau. Je règle mes voiles et me dirige à l’aide de la barre quand je n’ai pas mis le pilote automatique. Les skippers utilisent un jargon très particulier … Affaler une voile : descendre complètement une voile Hisser la voile : faire monter une voile Prendre un ris : réduire la surface de la grand-voile en la descendant (lorsque le vent est trop fort) Border une voile : tirer sur l’écoute (cordage qui règle une voile) pour ramener au maximum la voile dans l’axe du bateau Choquer l’écoute : lâcher l’écoute Démâter : perdre son mât Parer : préparer une manœuvre Lofer : rapprocher le cap du voilier du lit du vent (mettre la barre sous le vent = pousser sur la barre) Louvoyer : faire route au près, alternativement sur chaque amure, en effectuant des virements de bord Planer : se dit d’une coque qui sort en partie de l’eau sous l’effet de la vitesse Se mettre à la cape : faire face à la tempête sans voile ou avec une voile réduite Virer : changer de direction, d’amure (côté duquel on reçoit le vent) en passant face au vent ; changer d’amure en passant dos au vent s’appelle empanner. 29
LES NOEUDS Les noeuds d’arrêt • Noeud en huit : c’est le noeud d’arrêt par excellence. Il présente un bon volume, se fait rapidement et se défait sans difficulté, même très serré. • Noeud de capucin : c’est un noeud d’arrêt décoratif. Il est assez volumineux pour ajouter du lest au bout d’un cordage devant être lancé. Noeud e n huit cheur Nœud de pê Les noeuds d’assemblage • Noeud de pêcheur : ce noeud se compose de deux demi-noeuds. Il est très sûr pour réunir deux cordages minces de même diamètre. • Noeud d’écoute : sert à réunir deux cordages de diamètres différents. Facile à faire, c’est l’un des plus connus pour réunir deux cordes. Les noeuds d’amarrage • Tour mort et deux demi-clés : technique la plus facile dans l’urgence. On entoure la bitte d’amarrage ou l’anneau de quai avec le cordage. La tension s’exerce sur le tour mort, tandis que les deux demi-clés bloquent le noeud. • Demi-clés à capeler ou noeud de cabestan : il tient par tension, plus on serre, plus il est solide. On l’utilise pour amarrer un bateau à un pieu, à un anneau ou à une bitte d’amarrage. Nœud de cabestan 30
Je contrôle la météo et repère ma position Le temps peut être changeant très rapidement. Je surveille la météo très régulièrement (toutes les 4 heures environ) et observe minutieusement ma position sur le GPS. Je dois suivre la direction du vent et calculer mon itinéraire pour être le plus rapide. Lorsque je surveille la météo et ma position, je dois toujours garder un oeil sur mes voiles. Les skippers se repèrent en mer par différents moyens Le phare Le mot phare vient du grec Pharos, qui est le nom de l’île où se trouvait le phare d’Alexandrie, en Egypte. Le phare a une architecture particulière, qui lui permet d’être bien visible de la mer et possède un système de signaux lumineux que les marins reconnaissent bien. Sa hauteur détermine sa portée géographique, qui correspond à la distance maximale d’où l’on peut voir le phare. La forme de la tour est généralement cylindrique. Cela lui permet de mieux résister aux rafales de vent, qui peuvent être très puissantes près des côtes. 31
Le gps Pour se repérer en pleine mer, les marins ont toujours dû se servir d’objets inventés par des mathématiciens de génie ! Avant l’arrivée du GPS (Global Positionning System = système de positionnement global), qui indique, grâce au satellite, la position du bateau, nos skippers utilisaient le sextant. Aujourd’hui, très peu de personnes savent s’en servir tant son fonctionnement est compliqué, mais il est toujours utilisé dans l’aéronautique, la marine, les raids terrestres, etc. Le sextant fut inventé dans les années 1730 par deux personnes (indépendamment l’une de l’autre) : John Hadley (1682-1744), un mathématicien anglais, et Thomas Godfrey (1704-1749), un inventeur américain. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la technologie, les marins utilisent le GPS. Ce système fonctionne notamment grâce à trois satellites positionnés à plus de 20 000 mètres d’altitude. Les balises En mer, le marin rencontre sur sa route de nombreux obstacles ; pour naviguer en toute sécurité, il doit connaître la signalisation maritime lui indiquant les dangers visibles ou invisibles. Les tourelles (en mer ou à terre) et les bouées flottantes permettent de se positionner jour et nuit, même par mauvais temps (grâce à un signal sonore ou lumineux). • Les balises dites cardinales informent le navigateur qu’il doit passer à l’est, à l’ouest, au nord ou au sud de celles-ci. • Les balises dites latérales servent à «baliser» un chenal comme une entrée de port et elles indiquent s’il faut les laisser à tribord ou à bâbord. 32
Je communique avec la Terre Le satellite Grâce au satellite, les skippers peuvent rester en communication avec la Terre. Ils peuvent même accéder à Internet où ils peuvent consulter les sites météorolo- giques afin d’établir leur route. De plus, tout au long de la course, ils pourront envoyer ou recevoir des e-mails. Le téléphone Pendant la course, les skippers vont pouvoir Le pc course communiquer avec la Terre grâce à un télé- Le PC course, « Press Center » en anglais, phone satellite Iridium. est en contact régulier avec les skippers. Il En effet il est très im- entre en communication avec eux plusieurs portant pour les skip- fois par jour afin de s’assurer que tout se pers d’être en liaison passe bien sur le bateau. avec la Terre ferme afin que l’on puisse connaître leur état de santé, qu’ils puissent La radio signaler s’ils ont un pro- blème, ou encore pour En plus du satellite, les ondes radio clas- rester en contact avec siques sont toujours utilisées pour recevoir leur famille. des données météorologiques. C’est de plus un système de secours. A savoir : un médecin est joignable 24h/24 en cas de problème. Il peut guider les skip- pers par radio pour des conseils précis en cas de besoin. 33
Je dors par courts épisodes de sommeil Je peux difficilement m’organiser à bord comme une journée normale à terre. En effet, je dois faire avancer le bateau sans cesse, jusqu’à l’arrivée à Dieppe. Pour cela, mes journées sont segmentées avec des plages de sommeil courtes mais qui me permettent de récupérer. Je laisse le pilote automatique diriger mon bateau et j’essaie de dormir par petits épisodes de 20 minutes environ toutes les 4 heures soit 2 heures toutes les 24 heures. Cela paraît peu, mais c’est efficace ! Lorsque les conditions météorologiques ne me permettent pas de dormir, je puise dans mon énergie et me repose un peu plus longtemps quand le calme revient à bord. 34
Le sommeil polyphasique Ces périodes sont réduites dans la plupart des cas à des tranches de 20 minutes toutes les 4 heures et permettent malgré tout d’obtenir une bonne récupération avec un cycle de sommeil comprenant tous les stades importants. La mise en évidence de phases de sommeillent profond et de phases de sommeil paradoxal (ou phases de rêves) sur cette période courte suivies d’un réveil spontané prouve l’efficacité réelle de ce type de sommeil ultracourt et les possibilités étonnantes d’adaptation de l’organisme humain. D’où l’importance de reconnaître les moments propices au sommeil : • bâillements • concentration diminuée 10 à 1A5min • somnolence 6. Sommeil paradoxal 5. Sommeil lent très profond 1h30 à 2h 4. Sommeil lent et profond 3. Sommeil lent et léger 2. Sommeil lent très léger 1. Endormissement 35
J'adapte mon alimentation Avant de partir, mes réserves en nourriture sont très étudiées ! Dans un bateau, ni réfrigérateur, ni congélateur, pas de micro-onde ou de bouilloire électrique ! Une simple bonbonne à gaz permet de faire chauffer les aliments. Souvent les marins se nourrissent de sachets lyophilisés. Ces sachets sont très utiles en mer car ils sont légers, peu encombrants, faciles et rapides à préparer (il suffit de rajouter de l’eau chaude). Le moment du repas doit être un moment de détente afin de reprendre des forces. Cependant, prendre son temps est parfois compliqué car les étapes de la Solitaire URGO Le Figaro sont courtes et il faut être attentif en permanence. LE SAVAIS-TU ? • Un marin consomme 4 000 calories par jour, soit le double de la consommation quotidienne moyenne adulte. • Les produits lyophilisés sont aussi utilisés par les astro- nautes lorsqu’ils sont dans l’espace. 36
J’amène aussi avec moi des barres de céréales, du chocolat, et surtout une grande quantité d’eau afin de ne pas me déshydrater. Les besoins énergétiques de base du marin sont nettement augmentés avec : • La lutte permanente contre le déséquilibre lié aux mouvements du bateau • La recherche de la verticalité qui engendre un travail musculaire et nerveux incessant • Un sommeil plus court et de moins bonne qualité (sans oublier une activité physique et mentale plus importante) • La lutte contre le froid et l’humidité • Le mal de mer • Le stress lié à de multiples paramètres (météo, difficultés techniques, dangers sur l’eau...) 37
RÉPONSES 1.a. 1 : la girouette / 2 : le mât / 3 : le genois / 4 : la grand-voile / 5 : la bôme / 6 : la coque / 7 : le safran / 8 : le foil / 9 : la quille 2.a. Bretagne CMB Performance b. OC Sport Pen Duick c. URGO, AG2R LA MONDIALE, Banque Populaire Grand Ouest, Bénéteau, Suzuki. Découvre tous les partenaires de la course sur le site de la Solitaire URGO Le Figaro. 3.a. 8 noeuds = 8 x 1,852 = 14 816 km/h b. 1 mille = 1,609 km 2000 x 1,609 = 3218 km 4.a. Nantes : Département du Pays de Loire Baie de Morlaix (ville de Roscoff) : Département du Finistère Dieppe : Département de Seine-Maritime b. L’étape 2 entre Kinsale et la Baie de Morlaix avec 630 milles Dieppe Baie de Morlaix Nantes 5. a. Londres b.1 : 12 sur l’échelle de Beaufort 2 : 4 sur l’échelle de Beaufort 3 : 8 sur l’échelle de Beaufort 4 : 0 sur l’échelle de Beaufort 38
J'agis pour protéger la mer en 10 gestes simples 2 4 1 3 5 6 8 10 7 9 39
Site de la course www.lasolitaire-urgo.com Facebook @lasolitairedufigaro Twitter @LaSolitaire_50e #SolitaireURGO 40
APPEL POUR UN OCÉAN, BIEN COMMUN DE L’HUMANITÉ De l’Océan vient la vie, c’est un Océan vivant que nous devons préserver et léguer à nos enfants L’OCÉAN EST L’OCÉAN EST L’OCÉAN, L’OCÉAN EST LA L’OCÉAN EST UN, GLOBAL ET UN AVENIR DE RESPONSABILITÉ LE BIEN CONTINU. TRÉSOR POUR L’HUMANITÉ, DE TOUS. COMMUN DE L’HUMANITÉ. EST MENACÉ. L’HUMANITÉ. Le grand courant qui le L’Océan fournit la Nous le saturons de Il est urgent de Les Nations unies parcourt, tantôt en moitié de l’oxygène de déchets, de plastiques, construire ensemble une s’apprêtent à compléter surface où il se l’atmosphère et régule d’eaux polluées et de nouvelle approche, qui le statut de la « Haute réchauffe, tantôt en le climat. Il nous nourrit gaz carbonique. place la responsabilité mer » en vue de mieux profondeur où il se et protègent nos côtes. Aujourd’hui, nous individuelle et collective la protéger et d’utiliser refroidit, unit tous ses Il relie les humains et pillons ses poissons et au-dessus des principes durablement ses espaces. En mille ans, permet la quasi-totalité détruisons ses habitats. de liberté et ressources. une goutte d’eau fait le des échanges de Demain, ferons-nous de d’appropriation. tour du monde. marchandises. même avec ses ressources génétiques et minérales ? Nous, signataires du présent Appel, considérons que l’intégralité de l’Océan est menacée et demandons instamment que tous les espaces marins, côtiers comme hauturiers, soient considérés comme le bien commun de l’Humanité. SIGNEZ L’APPEL Retrouver l’intégralité du texte de l’Appel et ses signataires sur : www.oceanascommon.org
Une course organisée par En soutien à 42
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