Kobal't Le Misanthrope - de Molière L'atrabilaire amoureux - EPOC productions
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Kobal’t Le Misanthrope L’atrabilaire amoureux de Molière mise en scène Thibault Perrenoud contact diffusion Emmanuelle Ossena EPOC productions + 33 (0)6 03 47 45 51 e.ossena@epoc-productions.net
Le Misanthrope (l’Atrabilaire amoureux) de Molière mise en scène Thibault Perrenoud avec Marc Arnaud Mathieu Boisliveau Chloé Chevalier Caroline Gonin Eric Jakobiak Guillaume Motte Aurore Paris assistant à la mise en scène Guillaume Motte Dramaturgie Alice Zeniter Scénographie Jean Perrenoud Lumières Xavier Duthu calendrier 2018-2019 du 9 au 18 janvier au théâtre de La Croix-Rousse, Lyon 24 et 25 janvier au théâtre Ici et Là, Mancieulles 30 et 31 janvier au Kiasma, Castelnau-le-Lez 9 et 10 avril au théâtre d’Agen contacts Emmanuelle Ossena - EPOC productions, diffusion e.ossena@epoc-productions.net + 33 (0)6 03 47 45 51 Dorothée Cabrol, administration cabroldorothee@gmail.com 06 18 44 59 67 Xavier Duthu, régie générale-lumières xavier.duthu@yahoo.com 06 87 07 65 18
« Le monde est un monde d'amour propre, une jungle d'intérêts conflictuels, où chacun « se fait centre de tout » et voudrait être le tyran de tous les autres. » Pascal La pièce Résumé Rompre avec le monde, telle est aujourd'hui la volonté d'Alceste. Affligé par l'hypocrisie et la frivolité de la société mondaine, il revendique un idéal d'honnêteté et de transparence des cœurs. Un idéal quelque peu anachronique aux yeux d'une noblesse qui a appris à taire son orgueil et à se plier aux compromis de la vie de cour... Alceste s'en moque : il fustige Oronte, le mauvais poète, sans s'embarrasser des convenances. Mais pour son plus grand malheur, il est aussi jalousement amoureux de Célimène, la jeune veuve, reine des salons qui adore médire de ses semblables. De cette situation paradoxale naît la comédie de fâcheries en rodomontades, le ridicule ne tarde pas à rattraper ce misanthrope excessif, emporté et désespérément amoureux... Quelques thèmes de la pièce • L'art de plaire • La jalousie • L'amour propre • Les règles de l'échange (Commerce, réciprocité, équité) • Les extrémismes • L'indifférence Quelques questions que pose la pièce • Quels sont les effets de l'amour propre ? • Quand pouvons-nous dire que nous sommes intègres ? • Comment concilier imposture et bonne foi ?
« Comme jaloux, je souffre quatre fois : parce que je suis jaloux, parce que je me reproche de l'être, parce que je crains que ma jalousie ne blesse l'autre, parce que je me laisse assujettir à une banalité : je souffre d'être exclu, d'être agressif, d'être fou et d'être commun. » Roland Barthes Laissez-moi, je vous prie. « Laissez-moi, je vous prie » ordonne Alceste à Philinte, son ami, en ouverture de la pièce. Le public entre dans le Misanthrope au moment de la crise. Quelque chose s'est passé déjà et Alceste est à bout. Il jette sa première réplique à ses pieds, comme une torche, allumant une ligne de feu qui le sépare des autres hommes et qui, amour dévorant, le consume. Tous essaieront vainement d’éteindre l’incendie mais Alceste fait souffler le vent de l’irrémédiable. Dès lors s’instaure un impossible débat entre les différents protagonistes. Alceste s'entête. Il s’égare. Méprisant le commerce des civilités et tout le cortège des conventions non écrites, il réclame à Célimène – celle, précisément, qui ne goûte que ce monde – de rompre et de se donner à lui seul afin de mériter de s’élever jusqu’à le rejoindre dans l’atmosphère purifiée de l’amour absolu. Il la veut, dans l’aveuglement de sa jalousie ou de son amour-propre, vouée au service et à la reconnaissance de cette “valeur”, abjurant par là l’amour tout court. Alceste n'est pas le Misanthrope philosophe qu'a vu Rousseau. Son discours contre la mondanité du monde est le produit de la faille amoureuse. C'est un cri de douleur qui se transforme en principes pour masquer l'envie de crier « Aime-moi ! ». Ce qu'il dit de l'humanité n'est pas un discours que Philinte a déjà trop entendu, c'est une éruption. Qu’il souffre obscurément ou clairement de son état, selon les circonstances, il ne doute pas que toute lutte est vaine désormais. Pratiquant la politique de la terre brûlée, Alceste, du désert que déjà il s’apprête à rejoindre, assiste au spectacle du monde, et le commente et le condamne, tout à la rage de la perte de son libre-arbitre. En observant ces joutes oratoires, nous rendons l’atmosphère de plus en plus étouffante, en renvoyant à Alceste le reflet de sa solitude S’il n’y avait cette souffrance d’un homme incapable de dire « je t’aime » à une femme et qui par dépit l’associe à un monde d’hommes qu’il est ainsi condamné à haïr, nous le trouverions ridicule. Car qui donc en ce monde a les moyens de s’offrir un moment de misanthropie ? Au nom de quel idéal peut-on dire : « Laissez-moi je vous prie » ?
Dans cette société adepte de l'entre-soi, dans ce vase clos où les relations déterminent la valeur de chacun, la crise d’Alceste sera sans lendemain, et nul ne baissera la garde devant ses assauts. Car cette cour se doit de protéger ses membres pour ne pas s'effondrer comme une simple bulle de savon. En cela elle n'est pas simplement la cour de Louis XIV, sorte de témoignage historique dont nous ne saurions que faire. Elle est une micro- société élitiste comme il en existe tant. Sans fondations réelles, elle ne donne aux gens que le pouvoir que les autres veulent bien les laisser prendre sur eux. Elle est entièrement une convention. Passé l’orage, la cour de Célimène retentira à nouveau, tôt ou tard, de ses habituels caquètements. Seule peut-être Eliante rendra grâce de la sincérité et de l’absence de concessions faites par Alceste à la médiocrité étalée et complaisante. Elle devine sa honte, voit son obscénité et comprend l'ambition infinie du désir d'être aimé. Figure de l'amitié lumineuse et de l'amour simple, Eliante est ce qui ne peut être détruit. Ni par la mesquinerie de la société, ni par la colère du misanthrope. Alceste s’en va, nous laissant seuls avec la cour. Et c’est tout à coup aujourd’hui : un monde que les Alcestes ont quitté, ou qu’on ne discerne plus, dans le tintamarre permanent. Un Alceste qu’on n’a pas su ou voulu retenir, faute aussi de convictions, et sans lequel on doit continuer. Thibault Perrenoud
« Cette sorte de communication particulière, presqu'une conversation, que le spectateur est à mesure d'entretenir avec la personne peinte. » Maurice Grosser Esprit et forme La fête Petit monde où l'on se montre pour s'assurer d'exister, le lieu du Misanthrope est pour nous le lieu de la fête communautaire. La nôtre. Celle du théâtre ou du cinéma. Dans ce cadre, traiter l'être mondain, la pensée mondaine, plutôt que la caricature d'un soi-disant paraître mondain qui nous protège et fait mine de ne pas nous concerner. Nous voulons être concernés. Que faisons-nous pour que l'on nous aime ? Que racontons-nous pour divertir les autres ? La scène des portraits et son humour cruel ne sont pas des disciplines réservées à Célimène ou aux petits marquis. Nous en connaissons tous certaines versions, qu'elles se passent lors des repas de famille ou des pots de première. La pièce commence en même temps qu'une fête chez Célimène, une soirée qui devrait se passer dans les rires et la danse. Et elle se termine au petit jour alors qu'épuisés et blafards, rendus incohérents par la fatigue, les invités cherchent encore le courage de dénouer des situations ou d'avoir une dernière minute d'amusement. Entre temps, on a bu les bouteilles et sali les tables. Le maquillage a coulé lui aussi. La police est passée. Et les indésirables se sont invités eux aussi alors qu'on avait pris soin de ne rien leur dire. Il y a quelque chose de profondément raté dans le Misanthrope. Le trash Cette pièce peut contenir barbarie et subtilité, tragique et rire grossier, son tout naît de contrastes et plus ses contrastes existent, plus son tout est palpable, concret, vivant. « Travailler Molière, c'est d'abord passer par une connaissance profonde de l'alexandrin. Parvenir à le respirer. À en faire sa voix. Et c'est ainsi que nous avons abordé le Misanthrope jusqu'à ce que nous rencontrions l'écueil de la langue vipérine de Célimène dans la scène des portraits et dans la lecture des billets. Elle nous faisait sourire, admirer la finesse de l'écriture. Mais rire non. Or nous voulions que ce soit une scène de fête éclatante, rugissante. Et que le public se mêle aux rires et aux fausses exclamations de pitié « Elle est dure, là, Célimène ». Nous avons décidé d'abandonner pour ces scènes la langue ciselée de Molière – la plus belle qui soit pour l'amour – et d'utiliser la nôtre, celle qui sait mieux salir et choquer. Le simple passage à la prose contemporaine est une plongée dans l'hideux après l'alexandrin.
Alors quand cette même prose sert à se moquer des absents parce qu'ils sont pauvres, timides, anorexiques ou stériles, la cruauté de la scène rejaillit de sa gangue historique et ressassée– la cruauté et la joie que l'on trouve en elle. Comme un chat jouerait de ses griffes sur une souris déjà prisonnière, Célimène attaque le monde qui l'entoure et retrouve dans la moquerie la sensation d'être vivante, libre, jeune et belle. Tout ce qu'Alceste lui dénie.» Alice Zeniter, dramaturge Le public La particularité du travail tient à la place réservée au public. Intégré dans la dramaturgie, chaque spectateur est considéré, non pas comme un spectateur, mais comme un partenaire plongé au cœur même du conflit et des questions soulevées. Dans cette fête qu'organise Célimène, nous sommes tous des invités, louvoyant entre notre position de voyeur et notre envie d'agir. Pris à parti par Alceste, les spectateurs demeurent les confidents de Philinte et d'Eliante, les complices de Célimène, les juges jugés : ils sont des « joueurs en puissance ». Entre réel et fiction, tout au long de cet événement, ils sont les témoins obsédants de la souffrance d'un homme. Ce dispositif questionne la possibilité de l'intimité – et de son respect – dans des conditions de promiscuité. Quelles sont les distances que nous observons dans nos contacts avec autrui ? Si je suis suffisamment prêt pour entendre une conversation, est-ce que cela veut dire que j'ai le droit de l'écouter ? Et celui qui vit sa crise dans un espace partagé avec d'autres ne s'offre-t-il pas délibérément en spectacle et a-t-il encore le droit de refuser que chacun lui apporte un avis ? Nous instaurons donc un jeu avec le public au-delà de l'histoire mais toujours rattaché à celle-ci. Il ne vient pas simplement pour consommer, pour se délecter mais pour participer. Il est outragé, placé dans des situations qui peuvent être troublantes, gênantes, embarrassantes, inacceptables mais toujours prises à contre-pied par l'humour. Sa condition traditionnelle de spectateur rangé lui est ôtée. Responsable, il collabore entièrement et devient absolument nécessaire à toutes les étapes du devenir théâtral. Sans lui, la fiction ne peut se dérouler, l'espace se dessiner. Toujours en contact, il peut se renseigner à tout moment sur l'état affectif de « tous ces bavards invétérés, ces bruyants causeurs, qui rendent la promiscuité admissible jusque dans le coude à coude et la rencontre des haleines. Dès que la conversation implique réserve et réflexion, le besoin se fait sentir d'une distance qui puisse neutraliser toute cette chaleur et cette moiteur animale ». Edward T. Hall A nu, sans armes et sans défenses ce travail vise à s'affirmer dans sa toute réalité concrète.
Une scénographie éclatée et non contemplative Tout ce que l'homme est et fait, est lié à l'expérience de l’espace. Le dispositif évolue. Un seul espace matriciel contient tous les espaces : La propriété privée de Célimène (Fiction). Elle n'est autre que la propriété publique de nous tous, le territoire d'un groupe : le plateau du théâtre. (Réel). Nous ne sommes pas dans un quadri-frontal ou un bi-frontal habituel, nous sommes dans un espace anarchique qui offre la possibilité aux acteurs d'être dans des corps du quotidiens, détendus et libres. Éviter le corps « théâtral ». Les spectateurs peuvent les sentir dans leur dos, à côté d'eux, au milieu d'un de leurs groupes : aucun d'eux ne voit, ne vit, n'éprouve la même soirée. Faire en sorte que ce Misanthrope devienne un événement perçu différemment selon notre place géographique. Quel que soit le lieu qui nous accueille, il lui sera rendu hommage par la volonté de l'investir et de le transfigurer. Un lieu de fête. Un lieu de convergence et un point de départ vers le monde, le désert ouvert aux quatre vents, qui fait vœu d'indifférence, « qui s'ouvre à la tendre indifférence du monde ».
Kobal’t Kobal’t est une structure créée par trois artistes. Mathieu Boisliveau, Thibault Perrenoud et Guillaume Motte : Trois acteurs, deux metteurs en scène, un collaborateur artistique. La rencontre s'est faite il y a maintenant dix ans lors de notre formation au Conservatoire d'Art Dramatique d'Avignon sous la direction de Pascal Papini, Eric Jakobiak et Antoine Selva. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue, cependant chacun de nous a mené son parcours individuel : Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris. Travail sous la direction de divers metteurs en scène tels que : Brigitte Jaques-Wajeman, Jean-François Sivadier, Roméo Castellucci, Bernard Sobel, Daniel Mesguich, Jacques Lassalle, Jean- François Matignon, Nicolas Ramond... Fondation d'un collectif. Artiste associé d'un lieu. Nous ressentons aujourd'hui la nécessité de nous réunir afin de développer une pensée commune. Nous avons travaillé ensemble de nombreuses fois et au fil de nos propositions, notre désir s'est aiguisé, précisé. La visée de notre travail est de faire œuvre en servant des œuvres : un théâtre d'art, où textes-acteurs-spectateurs sont incontournables. Nous voulons mettre en valeur les auteurs – classiques ou contemporains – en défendant toujours « une parole scandaleuse, insensée, dissensuelle, et surtout (employons là le mot sans aucune réserve) poétique de l'être avec le monde ». 1 Une humanité au centre de notre plateau. Avec un public convoqué, partenaire, inclus dans la représentation : partie prenante. Ensemble, acteurs et spectateurs nous goûtons, nous partageons la pensée d'un dramaturge. A quelle expérience nous convie t-il ? Kobal’t s’en tient aux faits, au « corps du délit ». Pas de réponse, pas de résolution, pas de morale, pas de message, pas de solution mais peut- être seulement un écho aux questions posées. « Amener l'œuvre théâtrale à ce point de tension où un seul pas sépare le drame de la vie, l'acteur au spectateur ». 2 Un théâtre des opérations. Un théâtre radicalement citoyen contre la perte du sensible et du sens. Un théâtre furieusement joyeux, cruellement drôle. 1 – Didier-Georges Gabily 2 – Tadeusz Kantor
« Nous savons tous ce qu'est une action malhonnête, mais ce qu'est l'honnêteté, personne ne le sait. » Tchekhov L’équipe Marc Arnaud Alceste Marc Arnaud se forme au conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris et à la London Academy of music and dramatic art. Il explore sur scène le répertoire classique (Molière, Racine, Corneille, Shakespeare, Claudel) sous la direction, entre autres, de Brigitte Jacques- Wajeman, John Baxter et Jean-Christophe Blondel. Il joue également dans le spectacle d'improvisation Masques et Nez mis en scène par Igor Mendjinsky au studio des Champs Elysées. En 2010, Marc Arnaud, écrit, compose et interprète son premier album « Moi je ». En 2011, il tourne dans Télé gaucho prochain film de Michel Leclerc et il participe à plusieurs courts métrages dont Scène de vestiaire de Frédéric Malègue dans le cadre des talents Cannes Adami 2011. En 2016, il est dirigé par Jean-François Sivadier pour Dom Juan de Molière. Mathieu Boisliveau Philinte Mathieu Boisliveau est diplômé du conservatoire d’Avignon en 2006. À sa sortie il crée Verre l’au-delà, un montage de textes autour de l’oeuvre de Didier-Georges Gabily. La même année il fonde avec plusieurs compagnons le collectif : Les Ephémères Réunis. En tant que comédien il travaille sous la direction de divers metteurs en scène tels que Jean-François Sivadier, Louis Castel, Roméo Castellucci, Pascal Papini, Jean François Matignon. Il est également assistant à la mise en scène de Jean-François Sivadier sur la tournée de Noli le Tangere. Parallèlement à son parcours de comédien, il met en scène plusieurs spectacles ou lectures de Didier-Georges Gabily tels que Thésée, la première époque de Gibiers du Temps, TDM3-Théâtre du Mépris 3 et Cadavres si on veut. Il met également en scène Imaginez Maintenant – Matériaux Impromptu pour 11 acteurs au théâtre national de Chaillot. En 2017-2018, il est dirigé par Tiago Rodrigues dans Bovary.
Eric Jakobiak Oronte Eric Jakobiak est diplômé de l'E.N.S.A.T.T. Il est comédien et professeur. Au théâtre, il a joué dans une quinzaine de spectacles sous la direction de Brigitte Jaques, Nordine Lahlou, Jean-Louis Thamin, Stanislas Nordey, Georges Gagneré, Franck Laroze. Son parcours de comédien a été marqué par la rencontre d'écritures très différentes, classiques (Corneille, Racine, Shakespeare), puis modernes (Pasolini, Durif, Laroze). Il a été l'assistant à la mise en scène de Jean- Pierre Vincent sur Le drame de la vie (fragments) de Valère Novarina et L'échange de Paul Claudel pour le théâtre Nanterre-Amandiers (2001). Il a également joué pour le cinéma et la télévision. Après avoir été enseignant théâtre au CRR du Grand Avignon, il est, depuis 2008, professeur d'art dramatique au Conservatoire Francis Poulenc à Paris (16° arr.). Aurore Paris Célimène Après sa sortie du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris en 2008, Aurore joue sous la direction de Bernard SOBEL ( Cymbeline de Shakespeare, Amphitryon de Kleist, Sainte-Jeanne des abattoirs de Brecht), Maxime KERZANET ( La coupe et les lèvres de Musset), Pauline BUREAU ( Roberto Zucco de Koltès), Mathieu BOISLIVEAU ( Gibiers du Temps de Gabily) et enfin Brigitte JAQUES-WAJEMAN ( Suréna/ Nicomède et Sophonisbe/ La mort de Pompée / Polyeucte de Corneille).
Au cinéma, elle joue sous la direction de Sophie De Daruvar et Yves Thomas, Katia Lewkowicz , et Pierre Stine avec lequel elle participe aux Talents Cannes de 2010. A la télévision, elle interprète le rôle de Charlotte Valandrey dans L'amour dans le sang, réalisé par Vincent MONNET et celui de Misa dans Climats de Caroline Huppert. Parallèlement, elle écrit roman, poésie, pièces de théâtre, scénarii et réalise son premier court-métrage en 2012: Ad Nauseam, produit par Jet Lag Productions. Deux autres courts-métrages (Mange-froid et La dernière nuit) sont en cours de financements. Caroline Gonin Éliante Après des études universitaires en Arts du spectacle, Caroline Gonin se forme au Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon. En 2007 elle intègre le dispositif de formation et d'emploi du Compagnonnage Théâtre (Geiq Théâtre, Nouveau Théâtre du Huitième) à Lyon où elle travaille avec : Darek Skibinski, Les Transformateurs, Le Lézard Dramatique, La Cie Haut et Court, La Nième Cie, Le Théâtre Craie, Le Collectif Nöjd, Les Trois-Huit Cie de Théâtre, Le Théâtre du Grabuge, Le Groupe Moi... Depuis 2008 elle travaille sous la direction de divers metteurs en scène tels que Géraldine Bénichou, Sylvie Mongin-Algan, Claire Rengade, Mathieu Boisliveau, Alice Robert, Yves Charreton, la compagnie Les Transformateurs, la compagnie Les Bouchers de la Mer Noire, Mathieu Roy. Seule, elle a également créée Molly d'après Ulysse de James Joyce au théâtre des Marronniers à Lyon. Depuis Janvier 2011, elle mène des ateliers de théâtre pour la Comédie de Valence.
Guillaume Motte Clitandre et Dubois Guillaume Motte est également assistant à la mise en scène. Il est diplômé du Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon en 2005. En 2006 il crée la pièce Si le vent le dit de Perrine Griselin, à Avignon. Il joue plusieurs fois sous la direction de Pascal Papini et travaille régulièrement avec la compagnie Et si c’était vrai ? Il joue également dans les mises en scène de Mathieu Boisliveau, de la compagnie Persona et de la compagnie Les transformateurs. Parallèlement à son parcours d'acteur il crée également la Compagnie Kobal't avec deux autres collaborateurs artistiques Mathieu Boisliveau et Thibault Perrenoud. Avec eux il co-met en scène Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute et Big Shoot de Koffi Kwahulé. Il est aussi directeur d’acteur sur les spectacles Les miettes de Margoula par la compagnie du Marteau et Escurial de Michel De Ghelderode par le GEIQ Théâtre. Chloé Chevalier Arsinoé Chloé Chevalier est diplômée du Conservatoire National Supérieur d'art Dramatique de Paris (2005-2008). Avant cela elle avait obtenu en 2004 le Diplôme d’Etudes Théâtrales du Conservatoire d’art dramatique du Grand Avignon sous la direction de Pascal Papini et Eric Jakobiak. Elle écrit et joue En attendant les beaux jours ou une tragédie du bonheur. Elle travaille sous la direction de divers metteurs en scène tels que Pascal Papini, Bernard Sobel, Jean-François Matignon, Mathieu Boisliveau, Damien Houssier. Avec eux elle explore différents auteurs tels que Brecht, Gabily, Pasolini... Elle travaille actuellement à l’adaptation et à la création du monologue de Molly Bloom de James Joyce. Elle joue sous la direction de Sara Llorca dans Les Deux nobles cousins de Shakespeare.
Thibault Perrenoud metteur en scène Il est diplômé du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (2004- 2007). Depuis la fin de sa formation il a travaillé sous la direction de metteurs en scène tels que Daniel Mesguich, Brigitte Jaques- Wajeman, Bernard Sobel, Jacques Lassalle, Guillaume Séverac-Schmitz, Benjamin Moreau, Sara Llorca, Mathieu Boisliveau. Avec eux, il explore des auteurs classiques et contemporains comme Corneille, Molière, Kleist, Gabily, Schimmelpfennig, David Lescot... Parallèlement à son parcours d'acteur, il crée la Compagnie Kobal't avec deux autres collaborateurs artistiques Mathieu Boisliveau et Guillaume Motte. Avec eux, il co-met en scène Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute et Big Shoot de Koffi Kwahulé. Avant cela il avait créé Hommage à Tadeusz Kantor. En février 2017, il met en scène La Mouette de Tchekhov. Alice Zeniter dramaturge Elle a étudié la littérature et le théâtre entre la Sorbonne nouvelle et l'Ecole Normale Supérieure. Elle prépare aujourd'hui une thèse sur l'œuvre de Martin Crimp. En 2003, elle publie un premier roman Deux moins un égal zéro, destiné à un public adolescent. Le livre reçoit le prix littéraire de la Ville de Caen en 2004. Son second roman, Jusque dans nos bras, publié par Albin Michel en mars 2010, est un portrait de la génération née dans les années 80. Il a reçu le prix de la Porte Dorée en juin 2010 et celui de la Fondation Laurence Trân en mars 2011. Elle s'intéresse également au théâtre. En avril 2010, sa seconde pièce Spécimens humains avec monstres est un des textes lauréats du CNT. Elle est mise en scène en mars 2011 à la Fabrique MC11 par Urszula Mikos. Elle travaille régulièrement comme collaboratrice artistique auprès de Brigitte Jaques Wajeman depuis 2007 sur de nombreuses pièces classiques (Nicomède et Suréna de Corneille, au Théâtre de la Tempête et au Théâtre de la Ville ou encore Tartuffe de Molière, aux Fêtes Nocturnes de Grignan). Alice Zeniter a reçu le Prix Inter 2013 pour son roman Sombre Dimanche publié chez Albin Michel et en 2018 le Goncourt des lycéens pour son roman L’Art de perdre. Jean Perrenoud scénographe Il étudie l'architecture à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. Son travail de diplôme pratique consiste à la conception du projet« fantôme » d’un sanatorium établi sur la base de son analyse de« la Montagne Magique » de Thomas Mann pour lequel il obtient la note maximale (Prof. J.-M. Lamunière). L’architecture de scène y est présentée non comme solution mais comme l’écho de problèmes identifiés. Outre l’existence d’un atelier d’architecture, il fait des recherches diverses : il dépose un brevet européen (mobilier), en égyptologie il travaille depuis de nombreuses années à une thèse relative à la pyramide de Khéops et établit sa propre théorie sur sa construction (notre regard sur les techniques, l'architecture et l'anthropologie - l’Escalier de Khéops).
Célimène lapidée par François Regnault Dans la belle proposition que vient de nous faire du Misanthrope de Molière Thibault Perrenoud, son metteur en scène, et qui fut présentée en janvier dernier au Théâtre de Vanves, un passage m’a retenu particulièrement comme une heureuse trouvaille, au détour d’une mise en scène d’ailleurs très réussie et pleine d’invention – la bagarre d’Alceste et d’Oronte à propos du sonnet ; des avis sur des spectacles de théâtre substitués à la scène des portraits ; l’hypothèse selon laquelle, celui qu’elle aime, Célimène, c’est justement Alceste ; des moments de danse et de musique contemporaines bienvenues entre ces jeunes mondains ; Alceste enfin se mettant tout nu pour montrer qu’il va « sortir du monde » et renoncer à tout (comme le père tout nu dans la gare à la fin du Theorema de Pasolini, etc.). La voici : au moment où tous les prétendants vont quitter pour toujours cette femme supposée coquette et trompeuse, Alceste, qui n’est pas moins déçu qu’eux tous, mais qui s’est mis en tête de la relever de son indignité (c’est son fantasme à lui), et qui va jusqu’à désirer qu’elle soit offensée, méprisée, abaissée et abîmée pour pouvoir la relever lui seul, lui prononce toutes ses tendres exécrations en la bombardant de marshmallows ! Ces excellentes pâtes de guimauve, même lancées à bouts portants, ne font pas mal, vous le devinez bien. Mais ils font penser, au bout de quelques secondes à d’autres lapidations, couramment pratiquées dans le monde musulman par quelques États dépourvus d’humanité, et dont l’Évangile nous rappelle qu’il était chez les anciens Juifs la punition requise contre la femme adultère. Il semble que le Christianisme y ait renoncé, grâce à la sentence connue de Jésus-Christ adressée aux lapidateurs : « Que celui qui n’a jamais péché lui lance la première pierre ! ». Il y a d’ailleurs au Louvre un très beau tableau de Poussin qui représente la scène.
Célimène lapidée ! Eh bien ! oui, c’est ce qui moralement lui arrive à la fin de cette comédie : elle, que tous désiraient, admiraient, fêtaient, célébraient dans ce salon parisien, et qui tous appréciaient combien elle les rendait heureux au cours de leurs visites incessantes qui, en ce siècle galant, témoignaient de ce qu’on est en droit d’attendre d’une société civilisée, lasse sans doute de tant de flatteries dont elle a dû un moment mesurer l’hypocrisie naturelle, et hésiter entre les ennuis de la mondanité et l’ennui de la solitude, elle est punie, à la fin, de s’être permis d’écrire, dans une lettre vengeresse, les défauts et les tares de chacun d’entre eux. Ils sont donc partis comme les Pharisiens de l’Evangile, qui, percés à jour par la phrase du Christ, n’ont pas envie d’ergoter avec lui sur l’adultère et préfèrent abandonner la victime à son sort. Et c’est bien à cette déréliction que la sale bête est renvoyée à la fin, bouc émissaire de la société que sa grâce à elle seule faisait tout pour cimenter. Aussi bien me souvient-il que Madeleine Renaud et Ludmila Mikaël qui avaient joué ce rôle, ne l’aimaient pas trop, et voulaient éviter d’en faire une pure coquette (même si Molière la voit quelque peu ainsi, ce qui était le sentiment d’Antoine Vitez), et Ludmila pensait qu’à la fin, elle était une victime injustement traitée. Mais plût au Ciel que les femmes méprisées de nos jours par des mâles stupides et criminels ne reçussent que des marshmallows ! Car de même que quelques cruels cultes antiques ont fait place à des rites symboliques inoffensifs, substituant par exemple des animaux aux sacrifices humains, peut-être que les charias de l’avenir substitueront friandises et confetti aux pierres et aux masques dont leurs législateurs accablent les femmes. Avant de reconnaître un jour que les femmes seules amenderaient les mœurs, et donneraient aux hommes la chance et l’occasion de sortir enfin de leur universelle caserne. François Regnault PS N’omettons pas pour finir de donner leurs noms des personnages cités : Célimène : Aurore Paris et Alceste : Marc Arnaud.
LA PRESSE EN PARLE - EXTRAITS « Un Misanthrope tellement vrai. » Théâtral magazine « La mise en scène de Thibault Perrenoud, agitée, électrique, met constamment les jeunes loups de Molière en situation d'hystérie amoureuse et de confusion mentale, sociale. Ils bougent sans cesse, trépignent, piétinent, viennent frôler le public. Rarement Alceste, Célimène et leurs amis auront semblé si jeunes, si fragiles, si incertains dans leur relation au monde, à la société de leur temps, à leurs amours. Si précaires. Alors les paradoxes explosent encore plus fort : pourquoi donc un garçon solitaire et atrabilaire s'est-il pris d'une telle passion pour une extravertie narcissique et coquette ayant surtout besoin de se confronter aux autres et de les séduire ? (…) En costumes à la mode branchée d'aujourd'hui, les comédiens réinventent, redessinent – réécrivent même parfois ! – ces désarrois amoureux, comme pour un film d'Eric Rohmer. Mais qui serait converti aux violences d'un Maurice Pialat. (…) Ce Misanthrope-là, diablement vivant, diablement présent, met nerveusement et joliment en avant la douleur contenue dans chaque personnage ; tous plus ou moins au bord de la crise ou de l'absolu désespoir ; tous tétanisé par le chagrin. » Fabienne Pascaud – Télérama « Attention, compagnie explosive. L'équipe de Kobal't s'empare du Misanthrope à sa façon, qui est physique. (…) Dans cette mise en scène rageuse, drôle, inspirée, électrique de Thibault Perrenoud, on va de surprise en surprise. Marc Arnaud et Aurore Paris sont d'une merveilleuse et intelligente présence sensuelle. Leurs partenaires ont assez d'humour pour le déployer sans le montrer. Voilà une belle bousculade des académismes ! Attention Kobal't ! » Gilles Costaz – Webthéâtre « Une interprétation sûrement sans commune mesure avec la première donnée il y a près de 350 ans ! » La Provence « Décapant ! Thibault Perrenoud signe une mise en scène de haute volée, dynamique, d'une énergie affolante. Et sacrément intelligente. C'est une plongée en apnée dans la psyché humaine avec toutes ses ambivalences, ses ambiguïtés. Alceste n'est pas pus misanthrope que vous et moi. C'est un homme en crise dans une société en crise, société du paraître qu'il dénonce avec rage. (…) Ce n'est pas moderniser la pièce mais simplement démontrer sa toujours modernité. (…) Même parler d'amour est ici un combat. C'est peut-être ça aussi qui caractérise cette mise en scène ; on ne débat pas on combat. Avec pour témoin dans cette arène singulière le public qui engage, encercle les personnages. Ce n'est plus la cour, mais le théâtre qui devient témoin de la folie d'Alceste, de la folie des hommes. Ce qui, dans un cas comme dans l'autre, revient sans nul doute au même. » Denis Sanglard – Un fauteuil pour l'orchestre
« Marc Arnaud s'avère un magnifique Misanthrope, dans la manifestation des émotions comme dans la diction des alexandrins. Le spectacle offre cette particularité de témoigner d'un grand travail sur la langue, le vers et de se risquer en même temps à des improvisations. » Monique Roux – La quinzaine littéraire. « Voilà donc une nouvelle version contemporaine du chef d'oeuvre de Molière. Le metteur en scène transpose plutôt astucieusement la pièce. Le texte est arrangé et de façon pertinente. (…) Mais au-delà de ces adaptations, somme toutes mineures, le texte est scrupuleusement respecté. On l'entend haut et fort. Les sept compagnons de la compagnie Kobal't jouent clair, juste... et ont de l'énergie à revendre. » Phillipe Chevilley – Les échos « Marc Arnaud et Aurore Paris forment un couple « maudit » parfait. Ce n'est pas tous les jours que l'amour supposé pleinement platonique entre Alceste-Célimène est montré comme sensuel et gourmand et décrypté comme la victime d'intrigues de cour. (…) Il faut féliciter Thibault Perrenoud pour son « Misanthrope ». En l’agrémentant d'éléments vains de modernité, il cache pudiquement qu'il a conçu et réussi une œuvre plus classique qui n'y paraît. » Philippe Person – Froggydelight « Ce Misanthrope est bel et bien parachuté au cœur du XXIème siècle. Les téléphones portables sonnent, les corps se déhanchent sur des sons rythmés. Mais n'allez pas croire que Molière est ici parodié. Bien au contraire, il s'en trouve magnifié. » Etat-critique.com Extraits de la lettre d'Angelika, Samantha et l'ensemble de la 2nde 9 du lycée Montaigne (Paris) après la représentation du Misanthrope : « J’ai vu les comédiens circuler dans la salle, il n’y avait plus de limites. Je ne pensais pas que tous les « murs » pouvaient être brisés aussi complètement au théâtre. J’ai vu Alceste frapper quelqu’un avec des fleurs, comme si l’amour pouvait devenir dangereux ou blessant. J’ai mesuré à quel point la mise en scène pouvait changer ma vision du personnage. »
calendrier 2017-2018 du mercredi 15 au vendredi 17 novembre à la Halle aux Grains, scène nationale de Blois lundi 29 et mardi 30 janvier à la Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc tournée 2016-2017 Le Gallia, théâtre de Saintes 13 et 14 octobre ATP Uzès 8 novembre L’Usine, théâtre de St Céré 26 novembre Théâtre de Blanc-Mesnil 20 avril tournée 2015-2016 La Ferme du Buisson à Noisiel du 13 au 16 janvier Théâtre Durance à Château-Arnoux-St Auban le 1er avril Théâtre Les Sept Collines à Tulle les 9 et 10 mai Scènes Croisées de Lozère à Langogne le 12 mai Théâtre Paul Eluard à Choisy le Roi le 3 juin Nuits de l'Enclave à Valréas les 26 et 27 juillet tournée 2014-2015 Théâtre de Vanves 20, 21, 22 janvier 2014 Théâtre de La Bastille à Paris du 18 novembre au 20 décembre 2014 Théâtre des 4 saisons à Gradignan 23 et 24 septembre 2015 Théâtre d'Arles 19 et 20 novembre 2015 Le Carrée magique à Lannion 24 novembre 2015 Théâtre de la Passerelle à Gap 1er et 2 décembre 2015
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