LE GUIDE DE VOS SORTIES CULTURELLES - musique * théâtre * ciné * expos * danse AU13NOVEMBRE GRATUIT - Journal Ventilo
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LE GUIDE DE VOS SORTIES CULTURELLES DU 31 OCTOBRE G R AT U I T musique * théâtre * ciné * expos * danse AU 13 NOVEMBRE www.journalventilo.fr N° 307
L’ESSENTIEL DE LA QUINZAINE 3
4 7
> SUR LES 10>19 L’AGENDA
PLANCHES
Toutes les sorties de la quinzaine UN BAISER S’IL VOUS PLAÎT
LES INTERVIEWS
M
arseille n’en finit plus de faire parler d’elle. Et le moins que l’on
Jean-Charles Gil (Ballet d’Europe)
Jérémy Ferrari 20>25 EXPOS
puisse dire, c’est qu’à deux mois de la Capitale européenne de
la culture, les « dizaines de millions de touristes » attendus par
la mairie (dixit un communiqué de presse du service com’ de la ville,
dont on rit encore) pourraient se montrer quelque peu réticents à l’idée
L’INTERVIEW de se promener sur le Vieux-Port... « Tu es laide, vu de l’extérieur »,
TOURS DE SCÈNES
Les Rencontres à l’Echelle proposées Marc Mercier pour les Instants aurait pu chanter Gainsbourg en se fiant au traitement que les médias
Vidéo à Marseille réservent à la cité phocéenne. Et si ces derniers n’hésitent pas à noircir
par les Bancs Publics le tableau, on ne saurait leur donner complètement tort. Il y a d’abord
Question de Danse à Klap, Maison eu cette série de règlements de compte à coups de Kalachnikov, qui
pour la danse 9e Concept – Tous les chemins auraient transformé la ville en un sanglant chantier à côté duquel Damas
Tendresse Molotov au Théâtre de mènent à Marseille à la Road Art fait figure de havre de paix (cf. Les Guignols). Puis, dans les quartiers
Nord, une brigade anti-criminalité corrompue à un tel degré qu’elle
Lenche Gallery ferait passer les flics de la série Braquo pour les gendarmes de Saint-
C’est dans la poche au Théâtre Thomas Couderc et Teoman Tropez. Au vu des derniers événements ayant secoué la ville, on en est
Massalia Gurgan – Les Vacances d’automne presque à se demander si Manuel Valls va attendre encore longtemps
avant de déplacer la place Beauvau sur la Canebière !
à Diagonales 61, dans le cadre des
Du côté de la culture, et même si on en parle moins dans les médias
RIAM nationaux (voire pas du tout, hum), le constat qui s’impose depuis quelques
PORTRAIT Cédric Ponti à l’AtelieRnaTional semaines n’est pas rose non plus. « On ne prête qu’aux riches », dit le
Les 20 ans du Citron Jaune Makerito & Gamo – Paint House à proverbe. Les budgets institutionnels de la culture ne risquent pas de le
démentir, comme l’explique, chiffres à l’appui, notre confrère Stéphane
la Oz Galerie Sarpaux dans le dernier numéro de l’indispensable Ravi. Où l’on
(RE)TOURS DE SCÈNES apprend que 58 % des budgets non dévolus aux équipements publics
(qui aspirent à eux seuls 63 % du total) sont captés par les cent plus gros
La Flûte enchantée et La Mélodie
du Bonheur par les Marionnettes de 26>29 CINÉ
opérateurs culturels en PACA(1). Sachant que l’enquête en dénombre
5 400 dans la Région (sans compter ceux, nombreux, qu’elle a sans
Salzbourg à la Criée doute oubliés), le compte est vite fait, et pas bon du tout. On s’en doutait
Festival Image de Ville à Aix-en- un peu, mais la pilule n’en demeure pas moins amère… Et que dire de
Provence l’imbroglio entre l’association Aix’Qui? et MP 2013, venue entacher un
peu plus la Capitale avant même son inauguration ? Suite à la sortie du
8>9 MUSIQUE
Festival Cinéhorizontes à Marseille
FIMÉ #8 - Festival International
clip Algarade 2013(2) par le groupe Mon Vier (dont l’un des musiciens,
Patrick Daraji, dit « Garage », est également membre fondateur
des Musiques d’Ecran, dans d’Aix’Qui?), la direction générale de Marseille Provence 2013 aurait
L’INTERVIEW l’agglomération toulonnaise en effet menacé d’annuler les financements promis à l’association, au
Sam Karpienia motif qu’elle était « allée trop loin » (le clip montre notamment les deux
membres du groupe se soulager sur la Maison diamantée, fief de MP
2013). Avant d’annoncer dès le lendemain, par la voix de La Provence,
SHORT CUTS
30>31 À TABLE ! que « Garage » s’était mépris sur la question. Ou, plus probablement,
de se rétracter in extremis en constatant l’ampleur que prenait l’affaire,
notamment sur les réseaux sociaux.
CD, DVD, livres, jeux vidéo… Heureusement, il y a aussi des raisons de se réjouir : malgré ce climat
le meilleur des « produits culturels » de quelque peu délétère, les artistes continuent de créer et les initiatives
la quinzaine culturelles de proliférer, comme en témoigne ce numéro de Ventilo,
dont l’agenda s’avère plutôt fourni malgré les vacances scolaires
habituellement synonymes de désert culturel(3). Et puis il y a eu cette
photo, prise un mardi par un reporter de l’AFP, qui n’a pas tardé à faire
le tour du monde via le web. On peut y voir deux jeunes filles s’embrasser
en pleine manifestation contre le mariage gay, sous le regard outré de
quelques vieilles rombières de la très réac Alliance Vita. Le Baiser de
Marseille ? Un joli cliché dont la fraîcheur est la plus belle des réponses
aux idées rancies de certains, désormais un emblème planétaire du
mouvement en faveur du mariage pour tous. Mais aussi, peut-être, le
symbole d’un certain anticonformisme marseillais, une éclaircie dans un
paysage désolé. En tout cas, on a envie d’y croire.
CC
(1) A lire également sur le site du Off de la Capitale :
www.marseille2013.com/2012/ou-va-vraiment-largent-de-la-culture
(2) www.youtube.com/watch?v=Bk8gdP6B6BE
(3) Agenda que vous pouvez retrouver, depuis la rentrée, en version interactive et
actualisée quotidiennement sur notre tout nouveau site Internet : www.journalventilo.fr
Toutes vos sorties, tous les 15 jours Direction Laurent Centofanti • Rédaction et agenda Cynthia Couverture
www.journalventilo.fr Cucchi, Jordan Saïsset, La Nuit Magazine, Victor Léo, Sébastien Julien Ferrato - Makerito
Valencia, Emmanuel Vigne, PLX, Sébastien Carron • Direction voir Expos p. 25
www.facebook.com/ventilojournal
artistique, webmaster, administration Damien Bœuf | www.
Editeur : Association Aspiro damienboeuf.fr • Responsable communication Franklin Assouline
28, rue Arago | 13005 Marseille • Chargé de diffusion Renaud Tourtet • Développement Web
Tèl : 04 91 58 16 84 | Fax : 04 91 58 07 43 Olivier Petit • Ont collaboré à ce numéro Sonia Attias, Diane Calis,
Rédaction : ventiloredac@gmail.com Thomas Delahay, Céline Ghislery, Karim Grandi-Baupain, Boris
Henry, Laurent Jaïs, Morgane Masson, Marika Nanquette, Aileen
Communication : 06 14 94 68 95
Orain, Pauline Puaux, Agathe Rigo, Lionel Vicari • Impression et
communication@journalventilo.fr flashage Imprimerie La Provence, 248, avenue Roger-Salengro,
Diffusion : diffusion@journalventilo.fr 13015 Marseille • Dépôt légal : 21 mars 2003 ISSN-1632-708-X
Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction, même partielle, des articles et illustrations sans autorisation est interdite
POUR FIGURER DANS L’AGENDA
Les informations doivent nous parvenir le vendredi au plus tard avant parution, par mail, fax ou courier, adréssées à la rédaction.
4 SUR LES PLANCHES
L’INTERVIEW TOURS DE SCÈNES |
TENDRESSE MOLOTOV
Jean-Charles Gil VICTORIA’S
Complicités porte bien
SECRET
son nom. Chorégraphe Avec sa dernière création, Tendresse
généreux, Jean-Charles Molotov, le Théâtre de Lenche nous
Gil y met en scène la sert un cocktail frappé jouant avec
vie, multipliant les duos les préjugés et la xénophobie d’un
entre compassion, amour couple bourgeois.
et tendresse. Et rappelant
au public qu’à travers la
danse contemporaine,
© Christiane Robin
musicalité s’associe
harmonieusement avec
sérénité. Une belle
rencontre, dans tous
les sens du terme.
Quel sentiment vous procure le fait de revenir à
Marseille ?
Je n’ai jamais vraiment lâché Marseille. Avec ce
© DR
spectacle, je tenais à rendre hommage à Joseph
Lazzini. Un geste ignoré de nos jours. Dans les années Folavi
60, il a chorégraphié beaucoup de ballets pour l’Opéra
de Marseille. C’est donc aussi pour l’histoire du lieu et laisser la place à l’autre. La rencontre est le fondement de
I
pour les Marseillais. l’humanité. Chacun recherche l’amour et la complicité. ls sont riches, vaguement célèbres et racistes
Aujourd’hui, le matérialisme ambiant nous fait trop faci- ordinaires. Ils s’apprêtent à faire un garçon
Pourquoi un tel choix de programmation ? lement passer à côté du bonheur. (et uniquement un garçon), quand arrive
C’est une façon de se poser tranquillement. Je mène un mystérieux colis qui va faire vaciller bien
ce travail depuis dix ans et je tenais à montrer un Comment s’effectue le choix de l’accompagnement des certitudes. Maurice Vinçon, le fondateur
cycle de collaborations et une évolution, notamment musical quand on est chorégraphe ? du Théâtre de Lenche, met en scène cette pièce de
dans le travail d’écriture. Aussi pour que le public ait Je suis mélomane depuis l’enfance. J’ai un répertoire l’auteur vénézuélien Gustavo Ott, qui joue des codes
des références. Il s’agit d’une fresque musicale. Les très classique, mais je m’intéresse aussi beaucoup aux de la comédie pour traiter de sujets brûlants.
danseurs nous emmènent dans une grande fête qui contemporains. Dans Folavi, je recherchais une vivacité Quand le passé refait surface, Victoria, présentatri-
nous sort de ce monde morose et en crise. Je relate une et un rythme propres à Vivaldi. Je voulais surtout faire ce du journal télévisé, a bien du mal à expliquer sa
atmosphère vénitienne, avec du contemporain et sans découvrir d’autres sonorités du compositeur. Je trouve lointaine escapade new-yorkaise à son mari Daniel,
artifice. Je veux épurer le geste. Aller à l’essentiel. dans le classique une énergie moderne, comme une avocat de renom dans un cabinet prestigieux. Les
transmission du passé. Enfin, dans Complicités, j’ai choisi souvenirs oubliés, consciencieusement refoulés, réap-
Pourquoi avoir associé votre nouvelle création Ludovico Einaudi, un compositeur actuel. Sa musique est paraissent ; le doute, la peur et la paranoïa s’installent,
Complicités à ces deux anciennes précisément ? organique, fluide, apaisante mais puissante. A la différence le mari voyant son mariage et sa carrière dangereu-
Toujours dans cet esprit de cycle ; cette programmation des bombes humaines qui explosent dans le monde, sement compromis. Connaît-il réellement la femme
donne des repères sur mon écriture chorégraphique c’est une force contenue qui nous propulse en douceur. avec laquelle il vit ? L’image du petit couple bourgeois
et aide à comprendre ma démarche artistique. Je ne Je voulais montrer que la force n’est pas nécessairement évoluant dans sa bulle et aux préjugés propres à sa
recherche pas l’originalité à tout prix mais plutôt violente. classe sociale se voit sévèrement et joyeusement bro-
à redécouvrir du déjà-vu. Qu’une mutation arrive cardée.
enfin. Avez-vous des projets liés à Marseille Provence 2013 ? Dans un décor moderne/kitsch assez épuré, l’énergi-
J’ai tout d’abord un projet labellisé, H2O Mémoires de que duo que campent Maryse Aubert et Roland Pey-
Y a-t-il une unité thématique dans votre spectacle ? l’Eau, que je développe à travers un spectacle de fusion ron se retrouve dans un tourbillon mêlant des mili-
Oui, le thème de la non-violence, récurrent dans entre danse classique et break-dance. J’aime l’idée de tants du Hamas, la question islamiste, le terrorisme et
l’ensemble de mon travail. Avec la danse, je m’efforce faire cohabiter deux cultures diamétralement opposées. une critique acide du conformisme.
de montrer ce qu’il y a de bon et de paisible dans l’être De plus, une grande manifestation fidèle à l’idée d’un Un dispositif vidéo accompagne les changements de
humain. mélange créatif aura lieu au Dôme. Je compte faire scène et les confessions des personnages, participant
collaborer des boxeurs et des danseurs, sur une musique à la réflexion sur le traitement de l’information par
Vous avez beaucoup travaillé le duo. En quoi emportée par un saxophone. Je serai sans doute amené la télévision. Si elle n’évite pas quelques longueurs,
s’inscrit-il dans cette thématique ? à fouler les planches moi-même à nouveau… Bref, une cette agréable comédie de boulevard contemporaine
Le duo permet de prendre conscience du potentiel programmation chargée. au rythme enlevé réussit le pari d’aborder des sujets
de l’autre, de le regarder différemment. C’est une polémiques en décalant sans cesse le sérieux que le
Propos recueillis par
démarche assumée. L’exclusion est terrible et pro- Morgane Masson et Pauline Puaux sujet pourrait induire.
voque le mal-être. Dans la vie, il y a des déchirures
Ballet d’Europe – Programmes de quatre pièces : Cantadagio de Joseph Thomas Delahay
que je représente ici, mais sans violence aucune. En
Lazzini, Folavi, Schubert in Love et Complicités (création) de Jean-Charles
couple, amicalement, dans la maternité, il faut savoir Gil : le 9/11 à l’Opéra de Marseille (2 rue Molière, 1er). Tendresse Molotov : jusqu’au 10/11 au Théâtre de Lenche (4 place de
Rens. 04 91 55 11 10 / www.balletdeurope.org Lenche, 2e) Rens. 04 91 91 52 22 / www.theatredelenche.info
SUR LES PLANCHES 5
L’INTERVIEW
Jérémy Ferrari
Doté d’un humour noir ravageur
qui tape là où ça fait mal, Jerémy
Ferrari entretient intelligemment
son côté provocateur dans son
spectacle Allelujah Bordel.
Comment avez-vous rejoint le casting de On ne ple de liberté d’expression, mais il n’y avait pas be-
demande qu’à en rire (Ondar) ? soin de forcer le trait.
J’ai tout simplement été appelé pour participer
à l’émission et j’ai accepté, mais à la condition Avant d’être connu, vous colliez au type « artiste
d’avoir une liberté totale pour les sketchs. C’est un bohème »…
conte de fée, personne ne voulait de moi avant. La vie de bohème, c’est bien quand elle est juste
Apparemment, mes blagues sur les Arabes, ça ne onirique. Je viens d’un milieu modeste et ne
De quelle manière avez-vous construit votre one man show faisait pas rire… vraiment pas avoir d’argent, c’est galère. Avant de
Allelujah Bordel ? vivre de la scène, j’ai dû faire plein de petits boulots :
Je suis parti du principe qu’on est tous plus ou moins influencé par la Vous déclarez que les injustices vous énervent ; manutentionnaire, serveur, videur… J’ai même fait
religion. Mais en général, on connaît toujours le début de l’histoire, vous n’êtes pas un vrai méchant alors ? le groom avec la tenue de Spirou intégrale !
jamais la chute : c’est à ça que je me suis intéressé. Non, je n’aime pas beaucoup la méchanceté gratuite.
C’est un spectacle hyper provoc’, hyper noir, qui s’appuie sur les textes En fait, je ne suis méchant que lorsque je suis payé. En parlant de galère, vous auriez un conseil pour
de la Bible, du Coran, de la Torah, sur des faits d’actualités également. Mais j’aime bien discuter avec les gens méchants, les trois millions de chômeurs ?
On n’a pas besoin de s’intéresser à la religion pour en rire. Il y a vrai- les cons. Je crois qu’il ne faut pas trop attendre des autres, des
ment des passages très burlesques. J’amène les textes sur scène et par- politiques notamment, ce ne sont pas des magiciens.
fois, je les fais lire aux gens parce qu’ils ont du mal à y croire. Quand je Que pensez-vous des réactions autour de Charlie Personnellement, je suis apolitique, je ne trouve pas
commence à raconter l’histoire en entier, certains hallucinent. Hebdo et du film L’Innocence des musulmans ? que ça soit une bonne idée de donner du pouvoir
Pour ce qui est du film, il a été réalisé par un aux gens qui le veulent ou à ceux qui ne font pas
En fait vous pouvez remercier les prophètes, qui ont écrit votre crétin islamophobe et il est tellement nul que je partie du peuple.
spectacle au final… ne comprends pas comment on peut le prendre
C’est vrai, je devrais reverser une partie de mes cachets aux divers au sérieux. Mais malheureusement, un groupe le On vous aurait pourtant bien vu en président…
établissements religieux… Mais pas aux juifs, ils ont déjà assez prend au sérieux, et ils sont aussi stupides les uns Certainement pas ! Encore une fois, je suis apolitique
d’argent ! que les autres. et puis le dernier humoriste qui a voulu essayer, il a
Quant à Charlie Hebdo, je trouve excessif d’avoir eu quelques problèmes…
Ce côté provoc’ vous a-t-il valu des problèmes ? brûlé les locaux. Le problème n’est pas de dessiner le
J’ai eu quelques soucis avec des prêtres et des imams. On m’a même prophète Mahomet, le problème, ce sont les mala- Propos recueillis par
Aileen Orain
lancé des cailloux une fois ! Mais je tiens à préciser que tout est vrai des qui tuent pour un dessin. Et tant qu’il y en aura,
dans ce que je dis, je n’ai rien inventé, les textes que j’utilise sont certi- il faudra continuer à dessiner. Pour leur deuxième Jérémy Ferrari – Allelujah Bordel : le 3/11 à l’Espace Julien (39
cours Julien, 6e). ¡ Séance de 21h complète, rajout d’une date à 17h !
fiés, donc si ça leur pose problème, c’est qu’ils remettent en cause des couv’ avec Intouchables, ils ont un peu tiré sur la
Et aussi le 2/11 au Casino des Palmiers (Hyères).
versions qu’ils ont eux-mêmes acceptées. corde. La série était moins drôle que provoc’ et là,
ça me gêne. Charlie Hebdo reste pour moi un exem- Rens. www.jeremyferrari.fr
PORTRAIT
Lime tonique
Il y a vingt ans, à Port-Saint-Louis-du-Rhône, naissait le Citron Jaune. Rencontre et explications avec ses deux têtes
pensantes.
On a presque existé trop tôt », raconte Flo- des fictions, des histoires, à des territoires qui n’en ont pas ça peut être dans une forêt, sur une plage... c’était important
rence Léger, directrice artistique. Ce que vraiment », continue la directrice artistique. d’être proche des éléments naturels. »
confirme Dominique Trichet, président de la Pour Dominique Trichet, cet anniversaire consacre la Pour la Capitale européenne, le Citron Jaune a été
compagnie Ilotopie, à l’origine de la création confiance de l’ensemble des institutions, mais il s’agit sur- approché très rapidement, notamment grâce à son festival
du lieu : « Ça a été le premier lieu construit tout « d’un remariage entre une troupe de création, une les Envies-Rhônement, qui correspondait parfaitement à
pour les arts de la rue. Le deuxième, c’est le Parapluie à structure et une population. » ce que recherchait MP 2013. Et même si nos hôtes ne sont
Aurillac... quinze ans plus tard. » Depuis vingt ans, donc, Le choix de s’implanter à Port-Saint-Louis-du-Rhône pas convaincus que cette distinction changera la donne
le Citron Jaune accueille des artistes et des compagnies plutôt qu’à Marseille peut étonner, et pourtant… Selon dans le milieu culturel, ils espèrent tout de même un effet
de toute la France, et au-delà. L’objectif : leur donner les Florence, « Ici, on est dans une ville très nouvelle, pas positif sur le long terme. Vous avez dit Ilotopie ?
moyens de réaliser leurs créations, mais aussi provoquer encombrée par son passé. Ça correspond à la dynamique
Agathe Rigo
une rencontre entre les œuvres, les populations et les ter- du lieu. » Pour Dominique, il s’agit plutôt d’un « choix
ritoires. « Les arts de la rue ont cette capacité à inventer philosophique. Les arts de la rue ne se limitent pas à la rue, Le Citron Jaune / Cie Ilotopie : 30 avenue Max Dormoy (Port-Saint-Louis-
du-Rhône). Rens. 04 42 48 40 04 / www.ilotopie.com
6 SUR LES PLANCHES
TOURS DE SCÈNES | LES RENCONTRES À L’ECHELLE
Zone de
© Fonds Lazhar Mansouri
désirs
autorisés
Pour toutes celles et ceux qui n’ont pas pu profiter du
festival Actoral, les Bancs Publics proposent une séance
de rattrapage avec les Rencontres à l’Echelle : un mariage
euphorisant des différentes approches de la scène.
« On est toujours là, rassure-toi, tout va bien ». On touche S. Burroughs découpant la bande magnétique d’une cas-
le grotesque et le subtil dans un même élan et, surtout, on sette en plusieurs morceaux pour les recoller dans le dé-
aborde le déroulé du temps et ce qui nous sépare des tira- sordre. On avance dans le temps de ce festival avec des
ges noirs et blancs de cette époque. Pour cette édition des formes toujours plus éclatées. Beaucoup de duos : la gui-
Rencontres, il sera beaucoup question du rapport entre tare de Jean Marc Montera associée à la voix et au texte de
Marseille, le Maghreb et l’Afrique, voire un peu plus loin l’écrivaine Anne Savelli qui interrogent ces refuges bizar-
avec des auteurs de Mayotte (Alain-Kamal Martial) et res pour rêves de femmes avec Décor Lafayette, ou encore
Studio Lazhar Mansouri dans le cadre de Pour Mémoire[s] des Comores (Salim Hatubou). On parle du rapport à la les bruits organiques de Natacha Musléra et Catherine
colonisation ou comment les mots de la langue d’origine Jauniaux pour le concert de clôture.
P
our commencer, l’exposition de deux fonds rentrent dans la langue française. On parle de l’immigré
Karim Grandi-Baupain
photographiques à l’Espace Pouillon nous qui, depuis la France, depuis l’Europe, tente de met-
montre un regard démocratique de la prise tre en scène son pays d’origine (If I Weren’t Egyptian,… Les Rencontres à l’Echelle : jusqu’au 8/12 aux Bancs Publics (10 rue Ri-
de vue en studio où des familles redoublent d’Omar Ghayatt). On parle d’une mise en scène d’ici et card, 3e) et dans d’autres lieux à Marseille (Théâtre Gyptis, Espace Fernand
Pouillon, Friche la Belle de Mai, Skylab, La Cité, Maison de Théâtre).
d’inventivité pour se mettre en scène devant d’aujourd’hui qui tente de réanimer des textes du passé Rens. 04 91 64 00 00 / www.lesrencontresalechelle.com
l’optique. Geste narcissique, envie d’un souvenir, besoin (Sous la peau de Kamel Zekri). On casse les codes de la
de donner des nouvelles à des proches dans l’idée de dire lecture dans un langage aléatoire à la manière de William
TOUR DE SCÈNES | C’EST DANS LA POCHE
La bonne p(i)oche
Force est de constater : le spectacle jeune — voire très jeune — public se porte bien. Les propositions affluent et cette scène
active semble maîtriser les enjeux sociaux qui lui sont attribués : rassembler, écouter, voir, sentir, partager, s’émerveiller…
Dans ce domaine, le Théâtre Massalia a su se rendre indispensable grâce à une programmation exigeante et variée. En
témoigne la compagnie Jardins Insolites qui présente C’est dans la poche, pour un public badaud, à partir de dix-huit
mois.
L
orsqu’un adulte se déplace pour de carte, des bruits, un violon et une histoire
© Jef Rabillon
un spectacle qui s’adresse à de si à tiroirs. Ici, tout bouge, la réalité se décom-
jeunes gens, il s’attend à rester un pose et se recompose à chaque instant. Une
peu sur la touche. Il sait par expé- invitation à prendre le temps, imaginer que
rience qu’il est globalement vite à l’immuable tapisserie du salon à fleurs puis-
court d’idée face à une peluche d’activités ou se devenir tout à l’heure un pré verdoyant,
autres anneaux d’éveil à empiler. Le réel défi servant de terrain de cache-cache au lapin
d’un spectacle jeune public est justement ce- perdu. C’est dans la poche est une création
lui d’intriguer aussi les parents (car à dix-huit théâtrale minimaliste pour une comédienne
mois, l’un ne va pas sans l’autre) en cherchant et une musicienne, faite de dessins et d’objets
ce qui ne change pas avec l’âge, notre éternel qui, à rebours de l’accumulation-surproduc-
étonnement aux choses. Dans sa dernière tion, propose une trêve poétique dans le fond
création, la compagnie aptésienne Jardins In- d’une poche. Dans la salle, les petits miaulent
solites utilise comme matière à jouer ce que et rient, et les adultes se laissent emporter
l’on trouve dans nos poches et le transforme par la mascarade qu’ils croyaient pourtant
en univers de papier, inspiré du kamishibai connaître comme leur p…
—conte japonais narré en faisant défiler des
Diane Calis
illustrations devant les spectateurs. Sur scène,
il y a peu de mots, des apparitions de souris ie
C’est dans la poche par la C Jardins Insolites : jusqu’au 3/11 au
et de chat, des disparitions de lapin, un jeu Petit Théâtre de la Friche la Belle de Mai (41 rue Jobin, 3e).
Rens. 04 95 04 95 70 / www.theatremassalia.com
SUR LES PLANCHES 7
TOURS DE SCÈNES | QUESTION DE DANSE
KLAP
DE DÉBUT
Question de danse entre dans sa phase de maturité. D’abord initiée en
©Vincent Bosc/Travelling & Co
partenariat avec le Festival de Marseille, puis avec Dansem et le Théâtre des
Bernardines, la manifestation a trouvé un domicile fixe avec la réalisation de
Klap, un bâtiment dédié à la danse contemporaine et conçu sous l’impulsion
de la compagnie de Michel Kelemenis.
E
n avant-première, l’in- accélération des trajectoires et un et au cinéma. Dès lors, on ira voir
vitation en résidence jeu du logo dessiné par les mains, avec beaucoup de curiosité Les
du chorégraphe Hervé mais on en ressort avec un senti- Portes pareilles d’Eugène Rebetez,
Robbe, pour la finalisa- ment de vide, comme si le contenu chorégraphe suisse qui porte une
tion de sa création Slo- et la forme résistaient au monde grande attention au souci de soi
gans, annonce les ambitions futures d’aujourd’hui. Parce que le capi- pour mieux aborder les facettes du
de Klap. D’abord parce qu’Hervé talisme a abandonné le règne du one man show et la transe que pro-
Robbe est un auteur connu et re- logo, trop souvent détourné, pour cure la révélation de ses émois en
connu qui a dirigé pendant douze épouser le storytelling (le mythe public. Sans oublier Rita Cioffi avec
ans le Centre National Chorégra- de la success story). On le dit très J’ai besoin d’un toit, mais j’ai envie
phique de Haute-Normandie (Le souvent dans ces pages, le parlé, le du Château de Chambord, qui tente
Havre). Son passé de danseur à la marché et l’intervention du synop- de mettre en scène des poèmes
Mudra sous la direction de Maurice sis ne sont pas seulement un désir écrits au cours d’ateliers par des hé-
Béjart nous donne déjà un indice de posture, mais en premier lieu bergés du Samu social de Paris.
sur le travail en cours : le placement une affaire de politique. Parce qu’il
Karim Grandi-Baupain
des pieds, l’angle des mains, la te- s’agit de tout déconstruire sans rien
nue du bassin, la capacité à tenir les perdre du passé pour mieux abor- Question de danse : jusqu’au 10/11 à Klap,
cinquante minutes de l’Opus 56 de der les contradictions de l’individu, maison pour la danse (5 avenue Rostand, 3e).
Rens. 04 96 11 11 20 / www.kelemenis.fr
Beethoven. Slogans se veut une ré- la gloire du mensonge et l’état d’un
flexion sur les messages publicitai- monde à la limite de la violence et
res des villes, le phrasé, la brièveté, qui pousse la danse à reconsidérer Slogans d’Hervé Robbe
la juxtaposition. On entre dans une chaque jour son rapport au théâtre
(RE)TOUR DE SCÈNES | MARIONNETTES DE SALZBOURG
Puppetmasters
E
A l’heure de célébrer leurs cent ans, les Marionnettes n ce mois d’octobre, deux créations le jeune public ne possédant pas les codes de
diamétralement opposées, La Flûte l’œuvre.
de Salzbourg prouvent que le temps ne semble avoir enchantée et La Mélodie du bonheur, Création plus récente des artistes du Salzburger
aucune emprise sur elles. étaient à l’affiche de la Criée. Marionettentheater, La Mélodie du bonheur
L’œuvre de Mozart, tradition bénéficie pour sa part d’une mise en scène
séculière de la troupe (qui joue principalement signée Richard Hamburger, metteur en scène
des classiques dans son théâtre allemand), expérimenté mais non rompu aux méthodes
s’avère parfaitement exécutée : l’impression de travail de ses partenaires. Un pari qui s’avère
d’assister à un opéra miniature bluffe dès les payant. Basé sur les compositions originales
premiers instants, avant que la force du récit de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein
nous conduise à faire abstraction de la nature II, le classique de Broadway s’appuie sur les
des « acteurs ». Outre une mise en scène possibilités que proposent les marionnettes,
habilement adaptée, l’aisance technique des non soumises aux lois de la gravité comme les
manipulateurs impressionne : ils semblent acteurs, et qui peuvent de fait ajouter de la grâce
transmettre leur humanité, du bout des doigts, à aux scènes les plus poétiques.
leurs avatars de bois. En résulte un programme Sans omettre le travail effectué sur les costumes
mêlant avec adresse la drôlerie des passages et, surtout, sur les décors, jouissant d’un jeu
théâtraux à des enregistrements d’opéra que les d’éclairages qui les sublime. Une beauté et un
marionnettes accompagnent (pour ne pas dire émerveillement qui, en dépit de la menace bru-
interprètent), dans leurs mouvements, avec une ne ourdissant inexorablement les plans, portent
grande justesse dramatique. Seul (petit) bémol : le spectateur loin dans la rêverie et l’espoir.
La Flûte enchantée et La Mélodie du bonheur par les Marionnettes de Salzbourg étaient l’absence de sous-titrage, ne serait-ce que pour
présentées au TNM La Criée du 25 au 27/10
SV
8 MUSIQUE
L’INTERVIEW
Sam
Karpienia
Faut-il encore le présenter ?
Dupain, Gacha Empega, et
plus récemment Forabandit...
ces noms vous parlent
sûrement. C’est d’ailleurs en
tombant sur le récent album
de ce dernier, trio à mi-chemin
entre le culture des troubadours
et celles des aşik (l’équivalent
anatolien), que nous est venue
l’idée de rencontrer Sam.
A vrai dire, s’il nous était
possible de le faire, nous lui
donnerions la parole dans
chaque numéro. Explications.
soi. En ce moment, je lis Kateb Yacine, qui évoque tant
l’aspect individualiste du poète que ses engagements. Le
poète militant est de tout temps entre ces deux aspects. Il
ne faut renier ni l’un ni l’autre. De retour à Marseille après
un an à Nantes, j’ai vraiment l’impression d’embrasser ces
deux dimensions. J’effectue à la fois une recherche très
personnelle, en renouant avec l’écriture sociale de Dupain,
dont nous préparons le nouvel album. C’est un peu pareil
pour Forabandit. Quand j’ai rencontré Ulaz Özdemir,
je m’intéressais alors pas mal à la mystique profane, à
des idéologies proches du mouvement New Age, avec
tout le rapport de l’homme au cosmos, etc. On voit ça
partout aujourd’hui. Le projet est donc parti de l’approche
mystique, pour aboutir sur un album qui évoque
finalement le politique et les combats au quotidien. Le
nom occitan Forabandit n’a pas grand-chose à voir avec
le « bandit », mais signifie « être mis au ban de la société,
soit par quelqu’un, soit de sa propre volonté ». C’est le
vagabond, celui qui va suivre son propre chemin, si tant
© Augustin Le Gall
est qu’il puisse savoir lequel est le sien. Car c’est bien beau
de vouloir prendre la route, mais si tu ne sais pas laquelle
est la tienne…
D’ailleurs, tu avais dit que tu ne te sens nulle part chez
Quel a été ton premier contact avec la langue alternatives occitanistes de l’époque : pacifisme, écologie, toi…
occitane ? anti-nucléaire… J’ai moi-même grandi dans le fantasme Je ne me sens nulle part chez moi dans telle ou telle classe
Ma famille est normande, mais j’ai grandi à Port-de-Bouc. de cette époque, je ne sais pas trop pourquoi, car mes sociale. Par contre, je me reconnais parmi les miens
Et probablement parce que l’on n’est pas d’ici et que l’on parents ne sont pas vraiment issus de ce mouvement- lorsque je vais à Taïwan et que je rencontre une fanfare
avait juste envie de comprendre, on aimait beaucoup là : ils étaient ouvriers. L’occitan, c’est plus ma langue de débarquée à l’arrache en bus, après avoir fait plus de
visiter l’arrière-pays provençal, avec son folklore, son chant qu’une histoire d’engagement, même si ça reste un deux cents bornes pour être payée des clopinettes. On se
patrimoine et son fantasme de la Provence éternelle. J’ai acte politique. J’ai failli dire « poétique »… Mais ça tombe comprend comme si on était du même quartier, alors que
étudié l’occitan au collège, puis au lycée. Plus tard, à la bien, car l’occitan est déjà, en soit, une poésie. j’ai fait vingt-cinq heures d’avion pour aller là-bas. Tout
fac, j’ai pu suivre les cours d’un professeur occitaniste, ça pour dire que mes affinités avec certaines « familles »
avec lequel nous avons étudié comment cette langue s’est Plus qu’un déraciné géographique, peut-on dire que tu plutôt que d’autres n’ont rien avoir avec la géographie.
historiquement perdue sur son propre territoire. Au cours es un déraciné social ?
d’un travail en ethnomusicologie, j’ai même dû interviewer Oui, mais on reste ce que l’on est. Cette question pose Peut-on te comparer à un bluesman du Delta ?
Jean-Marie Carlotti, célèbre musicien et militant occitan celle du collectif, du agir et du vouloir ensemble, et en Le blues est partout, dans toutes les musiques. J’aime bien
des années 70. Il incarnait tous les combats et toutes les même temps celle du rapport que l’on entretient avec cette comparaison, car le bluesman n’est pas seulement
MUSIQUE 9
musicien, mais quelqu’un qui parle d’un vécu, comme on le visionnaire. Après, tu peux retranscrire tout ce que tu Quel est ton point de vue sur Marseille Provence
peut le voir aussi en ce qui concerne la folk avec les protest ressens et le mettre au service du quotidien, pour être 2013 ?
singers… Je n’ai pas fait de la musique pour être musicien. entre le cosmos et le buveur de bière du bar du coin. Je Plus ça avance et plus je me dis que ça va être une grosse
Je la travaille un peu quand même, mais je préfère me sens d’ailleurs plus proche du second… machinerie venue de l’extérieur, qui sera là pendant un an
réfléchir à ce que l’on va raconter à travers un groupe, un pour s’en aller l’année d’après, après avoir produit des cho-
projet. Je préfère chanter la rage que m’évoque le mépris Comment perçois-tu Marseille en 2012 ? ses qui ne nous concernent pas. La culture populaire se
des classes supérieures et l’étouffement d’appartenir à une Je n’ai jamais vu autant de touristes. Il y a quinze ans en pratique au jour le jour, elle n’est pas définie, ce n’est que
classe. Pour faire un peu pompeux, je citerais Nietzche : arrière, il y avait par exemple de la place sur les plages en du ressenti. Il semblerait qu’il ne s’agisse que de popu-
« Il m’est odieux de suivre comme de guider. » ville. Aujourd’hui, c’est terminé. Si tu veux de la place, il lisme. Je m’y intéresse très peu en fait. On nous a sollici-
faut aller à Port-de-Bouc, mais je ne devrais pas le dire… tés, avec Dupain, pour participer à une « Nuit de l’Indus-
Pour en revenir à la mystique, peut-on y voir un rapport Tu couperas. trie » prévue à Martigues et Port-de-Bouc. C’est marrant
à la religion ? ça, une Nuit de l’Industrie. Elle sera peut-être financée
Non, pas forcément. J’ai pas mal bouquiné là-dessus, des D’où vient ce phénomène ? par le Medef, non ? C’est leur histoire, l’industrie. J’aurais
livres tels que La Mystique sauvage de Michel Hulin, qui De la Coupe d’Europe de 93. L’image de Marseille vue de préféré la Nuit de l’Ouvrier… MP 2013 sera le couronne-
analyse les caractéristiques d’une mystique véritablement l’extérieur a complètement changé à ce moment-là. Des ment de ces vingt dernières années. Ça me fait penser à
profane. Mais c’est vrai que la mystique est souvent groupes comme Massilia Sound System cartonnaient l’ouvrage de Bruno Le Dantec, La Ville-sans-nom. Mar-
évoquée dans le cadre religieux, et même dans ce cadre-là, à l’époque. On les voyait partout, en couv’ des Inrocks, seille dans la bouche de ceux qui l’assassinent. C’est même
c’est quelque chose à part. C’est une expérience extatique etc. Je pense aussi à Guédiguian, Jean-Claude Izzo, Gaudin qui a récemment dit qu’il faudrait transfuser des
de l’ordre du psychisme. Un sentiment d’amour universel. aux politiques d’ouverture sur la Méditerranée… Ce populations du Nord à Marseille. Le Marseillais n’est soi-
Elle apparaît dans l’histoire de tous les peuples. Chez phénomène se perpétue aujourd’hui ; il attire du monde. disant pas civique… Mais peut-être que si ce qu’on aime
les troubadours par exemple, l’amour pour une femme Après, il n’est question que du centre-ville, qui se gentrifie. dans Marseille n’existe plus, on partira.
peut provoquer quelque chose de l’ordre du mystique, du Un mouvement qui pousse des habitants vers l’extérieur ;
Propos recueillis par Jordan Saïsset
religieux presque. J’ai été éduqué dans l’anticléricalisme. Il des gens qui se « forabandisent » et vivent à l’écart, dans
y a d’ailleurs tout un répertoire profondément anticlérical la misère. On a beau protester, s’opposer, mais ça se passe L’album Forabandit (Full Rhizome) est dans
chez les troubadours. Mais même plus récemment, des comme ça. les bacs (voir chronique p. 30)
Rens. www.forabandit.com / www.fullrhizome.coop
auteurs comme Baudelaire relèvent aussi du mystique.
Sentir plutôt que voir. Ou voir plutôt que regarder : c’est
SHORT CUTS
WEARE TOGETHER ! EASTERN COMMITTEE
> LE 31 AU DOCK DES SUDS > LE 8 AU SALLE GUEULE (EX O’BUNDIES)
Un amiral prend l’eau tandis qu’un paquebot arrive à bon port, En février dernier, nous consacrions une page d’interview à
la Joliette est en ébullition avec cet after officiel d’une Fiesta Moondawn, projet solo du guitariste et chanteur argentin Pedro
des Suds qui a tenu toutes ses promesses. Confiée cette année Lopez, désormais installé à Marseille. Il nous a fallu de la place
à WeAre Together, la programmation est pléthorique : en têtes car le bonhomme est pas mal actif et participe à plusieurs projets,
d’affiche, Laurent Garnier et Birdy Nam Nam, qui font digérer la dont de ce trio de folk rêveuse, mais pas seulement. On vous
pilule d’un tarif douloureux en fin de mois. A noter également la oriente d’emblée vers The Mark Inside, premier long format sorti
présence de N’to et Julian Jeweil, deux Dj’s marseillais dont on a en septembre (voir chronique p. 30), à télécharger immédiatement
pas fini d’entendre parler... via leur Bandcamp. Vous ne serez pas déçus du voyage.
WWW.FACEBOOK.COM/WEAREWEART.FR LJ WWW.EASTERNCOMMITTEE.BANDCAMP.COM JSa
THE BELPHEGORZ THE EX + AHMAD COMPAORÉ & ED HOSDIKIAN
> LE 2 AU LOUNGE > LE 9 À L’EMBOBINEUSE
Vous ne connaissez peut-être pas Belphegorz, pourtant ses qua- « Des groupes comme Sonic Youth... les considèrent comme une
tre membres ont déjà écumé les salles du coin dans d’autres for- influence majeure. » Vous imaginez ? La référence de tous les groupes
mations : Lady Godiva, Emma Peel et Laboratoire du Dr Sellman... rock du monde, Sonic Youth donc, a elle-même une référence. Comme
Qu’importe, l’heure du rattrapage est venue car Belphegorz, qui quoi, Dieu a lui-même un Dieu. Et lorsque ce méga-Dieu débarque
se nourrit de garage 60’s et protopunk, passera à l’attaque so- à Marseille, ça donne, pour beaucoup, « les meilleurs concerts que
nique ce soir-là à la Plaine. Et lorsque la chanteuse Tallulah. X, j’ai vus dans le coin ! » En première partie, un duo de grande qualité,
mi-Tura Satana, mi-Catwoman, sort ses griffes, les rockeurs se formé par LE percussionniste le plus prolifique de France, et son ami
changent en matous… Ça va rugir ! saxophoniste connu localement grâce au très bon Oriental Fusion.
WWW.MYSPACE.COM/BELPHEGORZ dB WWW.LEMBOBINEUSE.BIZ JSa
LESCOP SPIRITUALIZED + THE MACCABEES + CITIZENS…
> LE 2 AU POSTE À GALÈNE > LE 10 AU CABARET ALÉATOIRE
Le gros buzz français du moment : un chanteur au visage émacié Pour la deuxième année consécutive, le Festival des Inrocks
qui nous renvoie aux « jeunes gens modernes » du début des honore Marseille de sa présence (oubliée depuis la grande
80’s (Daho, Taxi Girl…) et à une certaine frange de la new wave époque du Moulin). C’est peu dire que ça fait du bien, le rock indé
anglaise (l’axe Joy Division/New Order). Faut-il se méfier ? Cu- anglo-saxon n’étant pas monnaie courante dans le coin. Merde,
rieusement, non : son premier album est quasi-parfait, et tout ici Spiritualized au Cabaret ! Grande messe psyché en perspective.
semble couler de source, comme revivifié. Autant dire que si on Le reste est un peu plus anecdotique (la pop trop bien sapée
avait grandi avec ça plutôt qu’Indochine martelé sur la bande FM, de Citizens notamment), mais pourrait créer la surprise (les
on serait sans doute moins cons. Norvégiens foutraques de Team Me). Bref : recommandé.
WWW.POPNOIRE.COM/LESCOP_FR PLX WWW.LESINROCKS.COM PLX
TONY ALLEN’S BLACK SERIES / AMP FIDDLER MIDNIGHT IN MARSEILLE
> LE 3 À LA CITÉ DU LIVRE D’AIX-EN-PROVENCE > LE 10 AU DOCK DES SUDS
« I had a dream ! » J’ai rêvé que l’Afrique venait à la rencontre de Côté son, l’attraction c’est Kavinsky, artiste atypique de la scène
l’Amérique. Lorsque le mythique batteur de Lagos et co-fondateur électro parisienne. Compositeur, producteur, DJ et… acteur ! Il a tourné
du mouvement afrobeat rencontre une figure emblématique de la aux côtés de Sébastien Tellier dans Nonfilm, premier moyen-métrage
funk de Detroit, le rêve devient réalité. Tony Allen’s Black Series de son ami Mr Oizo, auteur de plusieurs OVNI cinématographiques
vise à rapprocher deux cultures à la fois très proches et très dont Rubber. Dernièrement, la marque Mercedez a même utilisé son
éloignées. Inutile d’être médium pour prédire un live mené à la titre Road Game dans une publicité... Mais les soirées Distropunx,
baguette par deux monstres sacrés des musiques black, une telle c’est aussi un show visuel exceptionnel. La déco et les lumières
association ne laissant guère de place au doute. seront donc assurées par Rabbitt Killerz VJ’s, de Toulouse.
WWW.CITEDULIVRE-AIX.COM LJ WWW.FACEBOOK.COM/DISTROPUNX LJ
MERCREDI 31 MAMA SHELTER (HÔTEL- rue d’Endoume (7e) exclusive live / Keviin Scanna
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spiritueux) 21h/1h – entrée libre – 20h/1h – entrée gratuite – 64, rue 18h/2h - entrée libre – 94, cours – 90, boulevard Rabatau (8e)
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LE BARBEROUSSE Halloween: MYSTIK Monster Halloween LA FIESTA On danse sur les U («promo shooters et promo
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bonbons, rhum à gogo) 21h/2h – (électronique, généraliste, éclectique, grill, plancha, burgers – entrée gratuite – 176, boulevard
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80€ le soir même - 91, promenade bêtises & friandises) 21h/1h30 – MYSTIK Student Party: Dj Skyl- Pavillon (1er) LA FIESTA On danse sur les
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entrée gratuite – 176, boulevard (live) / Dj Yoni (dj set)(éclectique, After Work (deep house & chill out, L’OPÉRA CAFÉ Holler Music / Bus 2 : P@d (nu disco, house)
Chave (5e) généraliste) 20h/2h – entrée apéro & tapas) 20h/2h – entrée Radioshow / Raph (résident) (choisissez votre bus et venez
CABARET ALÉATOIRE Nada gratuite - 5, rue du Chantier (7e) libre – 23, avenue de Corinthe (6e) (électronique, after de l’émission silloner Marseille les oreilles
Surf (USA) (concert rock) 20h30 – TROLLEYBUS Mysterium LE SPORT BEACH Apéro Tapas: Clic sur Radio Grenouille tapas) pleines de musique, un verre à
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Jobin (3e) Eisenfunk (geek electro Allemagne) tapas) 18h/21h – entrée gratuite Beauvau (1er) digitick (ou dans la boutique Kulte
LE CLARA CLUB Halloween / Töt (e.b.m) / Frost Grind (black – 138, avenue Pierre Mendès LE PARADOX Boombass Parties Marseille) – 76, quai du Port (en
Party (éclectique, venir déguisé, metal) // 4 performances: Tasm France (8e) : Gun Klub meets Llamatron : Hard face de l’hôtel de ville) (2e)
bouteille de champagne offerte aux Dead (horreur absolue, découpage LE TURF Les Afterwork du Turf Fuckin’ Dubstep & DrumnBass : L’OPÉRA CAFÉ Rafael Cerato
déguisements les plus terrifiants) de corps à la tronçonneuse) / Glam (ambiance musicale, restaurations, Subsick / Bliss Hard Butchers / / Raph (résident) (électronique,
23h/6h – NC, entrée gratuite pour Freak Show (piercing extrême live) vins, champagnes et tapas) 19h– Konstroy (Raptus) / Brainstorm tapas) 21h/2h – entrée libre – 22,
les filles, et les personnes déguisées / Lea & Rosa (cabaret burlesque) / entrée gratuite– 412, avenue de (High Flöw) / Llamatron (bass rue Beauvau (1er)
– 73, corniche Kennedy (7e) Realpaint (body painting) (2 salles, Mazargues (9e) music) 22h – 5€ - 127, rue LE POSTE À GALÈNE Nuit
LA DAME NOIR Méchant Méchant 10 djs, éclectique) 21h/5h - 13€ d’Aubagne (6e) Années 90 (club 90’s) 23h – 6€ –
#4 «The Japanese Zombie Edition» avant minuit, 10€ après - 24, Quai VENDREDI 2 PLANET XPRESS Soirée Family 103, rue Ferrari (5e)
w/ Sleepyeye Djs (Hiroshima) & Rive Neuve (1er) Smile : Merveilleux Village (mix UK RADISSON BLU HÔTEL / DEEP
L’ART HACHÉ bar-club/after
Kulte / Date With Elvis (live, garage TROLLEYBUS X LA DAME NOIR (éclectique) 00h/6h – entrée libre – dub) / Moeb (dnb) / Stellapop (tribe) BLU [ROOM] 002 Bananna
voodoo) (électronique, canteen DANCING Méchant Méchant #4 14, rue de l’olivier (5e) / Kero (live tribe) / Max (live tribe) Wintour, Mokic (deep house)
jusque 23h/23h30) 23h/1h30 - «The Japanese Zombie Edition» LE BABY Don’t Think : Margo 19h/2h – nc – 9, rue de l’Arc (1er) 20h/3h – entrée gratuite sur
entrée gratuite - 30, place Notre w/ Sleepyeye Djs (Hiroshima) & Mango / Drick’s / Little Big Man / LE POLIKARPOV Mokic (deep réservation (browneyedboyz@
Dame du Mont (6e) Kulte (électronique) 00h/6h - 10€ Chris Gavin (tech house, techno) house) 21h/1h30 – entrée libre – gmail.com) – 40, Quai Rive Neuve
DOCK DES SUDS Festival «WeAre - 24, Quai Rive Neuve (1er) 00h/6h – 10€ + 1 conso – 2, rue 24, cours Estienne D’Orves (1er) Vieux Port (7e)
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Birdy Nam Nam (live) / N’To (live) JEUDI 1ER (grand mix indie pop rock) 22h30/3h Mister Fashion Week 2012 : Dj
BARAKI L’apéro des copains
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offertes, restauration possible sur (Swayzak)) (live) / Lugano Fell (live) le couple gagnant plus shooting
Metaphore Collectif / Les Ziris / Friday: Dj Cyril Pink («le meilleur
place) 19h/4h – NC – 2, route de (électronique) 20h/1h – 5€ + adh – photo offert, abonnement de
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LA FIESTA Soirée à la cool spiritueux) 21h/1h – entrée libre – : Afrowhite Records’ djs / Alex Spartacus: Mirak (house, techno, Popof / H2 / Noob (techno) 00h –
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avec bouteilles à gagner, Wii BAZAR ICE CLUB Les Jeudis vaporeuse, crusty cigare club, pour les filles) 23h/5h – gratuit Malle, route d’emmaus
bowling contest, tapas, burgers) OnlySmile (Happy Music): Dj Djel magazines frais et trendy en avant 1h, 10€ après pour les mecs LE SPORT BEACH Les soirées
18h/2h – entrée libre – 6a, rue (éclectique) 00h/5h – entrée gratuite libre lecture, corner jeux vidéos – Z.I La Malle, route d’emmaus clubbing chic (éclectique, clubbing)
Crudère (6e) – 90, boulevard Rabatau (8e) vintage) 18h/2h – entrée gratuite – TAM TAM Révolution Tropical : Dj 22h30/2h – 10€ + 1 conso – 138,
FRUIT DE LA PASSION Kizomba BELLE AIRE Les Jeudis by Belle 52, Cours Julien (6e) Fatness / Dj Pilasom (dance hall, avenue Pierre Mendès France (8e)
Karribéenne: 21h30/00h: cours de Aire : Dj Djel aka Diamond Kutter BLACK UNICORN Hot Shot hip hop, funana, kizomba, afro TIME THEATRE CLUB DJ
kizomba, soirée caribéenne offerte (art, fooding, livemusic, éclectique) (musique généraliste, promo house, kudur) 23h30/5h – 12€ + Yoni / Anthony B (généraliste,
(5€ + conso garçons, gratuit filles) 19h/2h – entrée gratuite – 52, shooters et sexy show) 18h/2h – 1 conso (5€ pour les filles avant live performers, goodies, free
// 00h/4h30: Dj Soum (hip-hop, Cours Julien (6e) entrée gratuite – 176, boulevard 00h30) – 83, avenue de la Pointe champagne & cocktails for ladyz
dancehall, coupé décalé, funana, CARMINE (COMPTOIR) – Chave (5e) Rouge (8e) avant 1h) 00h/5h – entrée gratuite
house afro, zouk, kizomba) 00h/4h Afterwork : Dj Barak / Stéphane CARMINE (COMPTOIR) Italian TIME THEATRE CLUB LCH - 5, rue du Chantier (7e)
- 5€ garçons + 1 conso, gratuit & Anthony (musique éclectique) Roulette : Dj Barak / Stéphane evenement présente : Showtime :
filles - 7, montée du commandant 19h/2h – entrée gratuite – 134, & Anthony (musique éclectique, Dj Yoni (apéro tapas festif, chant, DIMANCHE 4
Robien (11e) Quai du Vieux Port (2e) roulette de shots de vodka) 19h/2h danse, percu, saxo animations B2L BAR Apéro zen (éclectique,
LE HAVANA CAFÉ MC Spade LE DUKE West Samoa Surfer – entrée gratuite – 134, Quai du visuelles, clientèle select) 20h/3h – bières, vins & spiritueux) 20h/00h
(mix US) 21h/2h – entrée libre - 11, League (surf music) 19h/23h30 – Vieux Port (2e) NC - 5, rue du Chantier (7e) – entrée libre – 26, cours Estienne
Quai de Rive Neuve (1er) entrée libre – 59, rue d’Endoume (7e) LE CLARA CLUB Les vendredis D’Orves (1er)
KIM BA Soirée Halloqueen E-WINE Taste It : Fukito «All For Lady’s» (clubbing, SAMEDI 3 MACY’S CAFÉ Apéro-Lounge
(électronique, «disco pétasse», (house, techno, une bouteille champagne offert aux femmes) L’ART HACHÉ bar-club/after (ambiance cosy, cadre chic) 19h –
gay friendly, after @ Caffé Noir) commandée = une assiette de 23h/6h – entrée gratuite pour les (éclectique) 00h/6h – entrée libre – entrée libre – 85, rue Breteuil (6e)
19h/21h – entrée gratuite – 21, tapas offerte) 18h/2h - entrée libre femmes, NC, résa : 0659789604 – 14, rue de l’olivier (5e) LE MISTRAL The Monkey Puff :
Cours Julien (6e) – 94, cours Julien (6e) 73, corniche Kennedy (7e) B2L BAR Bananna Wintour Traumer / David Prap / Noay Jabok
MACY’S CAFÉ Halloween Party LE FAIR PLAY Les Apéros du CNB4 (CAFFÈNOIR) Dj Shangel (électronique, bières, vins & (techno) 23h30/6h – 10€, gratuit
(éclectique) 20h/2h – 10€ + 1 Fair Play (deep house, nu-disco, & Cherry Poppers pour l’animation spiritueux) 21h/1h – entrée libre – pour les filles - 3, rue Frédéric
cocktail (résa: 0760513232) – 85, afterwork, cocktail) 19h/2h – (éclectique, gay & gay friendly, 26, cours Estienne D’Orves (1er) Mistral (Aix-en-Pce)
rue Breteuil (6e) entrée gratuite – 111, boulevard nombreuses surprises) 21h/2h LE BABY Anton-X (Freshin
MA DEMOISELLE Horror Party Michelet (9e) – 8€ + 1 conso - 3, rue Moustier Records) / Tran (Inlab Booking)/ LUNDI 5
(lounge & festif) 23h30/6h - entrée LA FIESTA United Tapas of (1er) Aymen Azer (Power Rec) (techno) LA FIESTA Soirée à la cool
gratuite, conso obligatoire - 8, rue La Fiesta (musique éclectique, LE DUKE E.T Phone Home (80’s 00h/6h – 10€ – 2, rue Poggioli (6e) (musique éclectique, blindtest
Corneille (1er) assiette de tapas du monde shit) 19h/23h30 – entrée libre – 59, BAZAR ICE CLUB Jean Rock avec bouteilles à gagner, WiiVous pouvez aussi lire
