LES ÉDITEURS " PRÉDATEURS " - MIEUX LES CONNAÎTRE AFIN DE LES ÉVITER ATELIER ENJEUX DE LA RECHERCHE - UQAM

 
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LES ÉDITEURS « PRÉDATEURS »
      MIEUX LES CONNAÎTRE
       AFIN DE LES ÉVITER

     ATELIER ENJEUX DE LA RECHERCHE
             26 NOVEMBRE 2019

                                         Jean Rancourt
                                 Jean-Jacques Rondeau
                                             Bibliothécaires
            Comité communication scientifique et libre-accès
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Plan de la présentation

Première partie: Les revues « prédatrices »
Deuxième partie: Les conférences « prédatrices »
Troisième partie: Les éditeurs « prédateurs » de livres et de thèses

                                                                       2
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Les revues « prédatrices »

Il existe un flou entourant la définition des revues dites « prédatrices ». Beaucoup de
zones grises. Sujet de débats (Strinzel et al., 2019 Teixeira da Silva, 2019; Webber et Wiegand,
2019).

•   Exploitent le modèle auteur-payeur du libre accès (voie dorée), mais sans fournir
    de services de qualité, afin de s’enrichir (75 M$ US de profit en 2015) (Umlauf et
    Mochizuki, 2018)
     – révision par les pairs déficiente ou absente, etc.
     – taux d’acceptation très élevé
•   Adoptent des comportements non éthiques (tromperies de toutes sortes, sollicitations
    abusives par courriels, plagiat, etc.)

Un procès impliquant le groupe OMICS, l'un des plus grands éditeurs « prédateurs »,
s'est soldé avec une amende de 50,1 M$ US aux États-Unis (Hinchliffe, 2019).

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Les revues « prédatrices »

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Ligne de démarcation fine entre revues « honorables » et douteuses
Des revues de qualité discutable, qualifiées de « prédatrices » par certains, se
retrouvent même chez les grands groupes de l'édition scientifique (Taylor & Francis,
Elsevier, Springer, Wiley, Sage, etc.), ceux-ci acceptant de publier des articles ayant
été refusés par des revues plus prestigieuses appartenant à ces mêmes groupes et
en retirant ainsi des profits financiers (Gingras et al., 2018; Huneman, 2018).

Exemple d’Heliyon, appartenant à Elsevier:            Année              Documents publiés
Frais de 2000 $ ca / article

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Vers le milieu des années 90                                                                       Émergence d’Internet

 Crise de l’édition savante
    ( prix des revues)                                                                       Rentabilité accrue des revues

Mouvement du libre accès                                                                                Nombre de revues

                                                   Revues « prédatrices »

                                                                                                             Sensibilisation au
                                             Pression accrue pour publier                                    problème en 2012
                                                (« publier ou périr »)                                       par Jeffrey Beall
Gingras, Y. (2018). Les transformations de la production du savoir : de l’unité de connaissance à l’unité comptable. Zilsel, 4(2), 139-152.
doi: 10.3917/zil.004.0139
Image: Anderson, R. (2019, 1 mai). Cabell’s Predatory Journal Blacklist: An Updated Review [Blogue]. Récupéré de The Scholarly Kitchen
https://scholarlykitchen.sspnet.org/2019/05/01/cabells-predatory-journal-blacklist-an-updated-review/?informz=1

                                                                                                                                              5
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Augmentation du nombre de revues et d’éditeurs « prédateurs »
       Surtout localisés dans les pays en voie
       de développement (Memon, 2018)

 Kisely, S. (2019). Predatory journals and dubious publishers: How to avoid being their prey.
 BJPsych Advances, 25(2), 113-119. doi: 10.1192/bja.2018.56

Cabells Journal Blacklist hits 12,000 Mark. (2019, 2 octobre). Dans STM Publishing News.        Shen, C. et Björk, B.-C. (2015). ‘Predatory’ open access: a longitudinal study of article volumes
Récupéré de http://www.stm-publishing.com/cabells-journal-blacklist-hits-12000-mark/            and market characteristics. BMC Medicine, 13(1), 230. doi: 10.1186/s12916-015-0469-2

                                                                                                                                                                                                6
Distribution des revues « prédatrices » en fonction des disciplines1

1McLeod,  A., Savage, A. et Simkin, M. G. (2018). The Ethics of Predatory Journals. Journal of Business Ethics, 153(1), 121-131.
doi: 10.1007/s10551-016-3419-9. Note: données de 2015.

                                                                                                                                   7
Nb de publications parues dans des revues « prédatrices » en fonction des pays1

                        Pour l’année 2017

                          7 814 publications indexées
                          dans Scopus en 2017
                                                                                       84% des publications proviennent
                                          690 348 publications indexées                de pays en voie de développement
                                          dans Scopus en 2017

 Demir, S. B. (2018). Predatory journals: Who publishes in them and why? Journal of Informetrics, 12(4), 1296-1311. doi: 10.1016/j.joi.2018.10.008

                                                                                                                                                     8
Facteurs possiblement impliqués dans cet accroissement

•   Manque de sensibilisation, surtout dans les pays émergents ou sous-développés
    (Beshyah, 2017)

                                                                                    9

                                                            (Hedding, 2019)
Facteurs possiblement impliqués dans cet accroissement

•   Forte pression que subissent les chercheurs pour publier (Gasparyan et al., 2016)
•   Délais de publication parfois longs et taux de rejet de manuscrits souvent élevé du
    côté des revues légitimes (Alrawadieh, 2018; Salehi et al. 2019)
•   Méthodes d'évaluation de la performance réduites à des données bibliométriques
    (Gingras, 2018)

•   Accès plus rapide à des promotions (Demir, 2018)

                                                                                     10
Les éditeurs « prédateurs » comme sujet de recherche
Nombre de documents

                                                                                                    Nous nous attarderons sur:
                                                                                                      • les coûts
                                                                                                      • la qualité du contenu
                                                                                                      • le nom et localisation
                                                                                                      • le comité éditorial
                                                                                                      • d’autres éléments divers

                      Recherche réalisée dans Scopus le 6 nov 2019 en employant la requête
                      ( "predatory publish*" OR "predatory journal*" OR "predatory conference*" )
                      dans les champs Titre, Résumé et Mots-Clés.

                                                                                                                                   11
Caractéristiques des revues « prédatrices »: coûts

•   On demande des frais de soumission d'article, plutôt que des frais de publication
    (Beall, 2013; Eriksson et Helgesson, 2017)

•   Les coûts d'article processing charge (APC) peuvent être très bas (Laccourreye et al.,
    2018)

•   Des frais additionnels de publication peuvent être cachés (Camacho et Reckley, 2018)
•   Proposition de réduction de frais si l'auteur envoie son manuscrit rapidement (Cobey
    et al. 2018)

•   Les auteurs peuvent débourser des frais auprès de ces revues, sans que leur
    article soit publié (Günaydin, 2015)
•   Peuvent charger des frais pour un correcteur (language check) et ne pas publier
    l’article (Günaydin, 2015)

                                                                                             12
Caractéristiques des revues « prédatrices »: qualité du contenu publié

•   Le processus de révision par les pairs est douteux, ou tout simplement inexistant
    (rapide!) (Beall, 2013; Berger, 2017)
     –   Taux élevé d’acceptation des articles (incluant les canulars !)
     –   Présence de plusieurs articles publiés par numéro et plusieurs numéros par année
     –   Articles renfermant plusieurs erreurs publiés sans le consentement de l'auteur

•   Les articles publiés contiennent des informations trompeuses et sont en général
    de piètres qualités (fond et forme) (Beall, 2013)
    Peuvent …
     –   renfermer du contenu plagié (Cobey et al., 2018; Nnaji, 2018)
     –   s’accaparer un article paru dans une revue légitime pour le publier à nouveau
     –   contenir quelques articles de valeur (Frandsen, 2019)

                                                                                            13
Caractéristiques des revues « prédatrices »: nom et localisation

•   Incluent des termes prestigieux dans le nom de leur revue (Iskandrian, 2018)
     –   ex.: Canadian International Journal of Science and Technology
              Canadian Journal of Pure & Applied Sciences- An International Journal

     –   Le nom peut ressembler à celui d'une autre revue légitime déjà bien établie (Berger, 2017)

•   Peuvent s'approprier un numéro ISSN (numéro international normalisé des
    publications en série) (Berger, 2017)
•   La localisation de l'éditeur peut être différente de celle suggérée par le titre de la
    revue (Beall, 2013)
     –   Présentent parfois une adresse aux États-Unis ou au Royaume-Uni

                                                                                                      14
Caractéristiques des revues « prédatrices »: nom et localisation

                                                                   15
Caractéristiques des revues « prédatrices »: équipe éditoriale

•   Renferment une quantité disproportionnée de membres d'un même pays
     –   Constituée de représentants fictifs ou incompétents ou de personnes renommées ajoutées à leur
         insu
     –   Il est parfois impossible pour ceux-ci de démissionner de leur poste

•   L’éditeur principal occupe la même fonction pour d’autres revues dédiées à des
    sujets totalement différents (Berger 2017; Eriksson et Helgesson, 2017)

                                                                                                         16
Personne
 fictive !

             17
Caractéristiques des revues « prédatrices »: autres éléments

•   Site Web parfois de faible qualité (Gonzalez et al., 2018)
     –    Orthographe, grammaire, images déformées, liens brisés, etc.
     –    Présence de publicité
     –    Page d'ouverture du site visant directement les auteurs
•   Tentent d’imiter l’apparence de revues légitimes (Berger, 2017)
•   Contradictions entre la portée de la revue et le contenu des articles
     –    Tendent vers la multidisciplinarité (Beall, 2013)
•   Adresse de courriel non professionnelle (@gmail.com, @yahoo.com, etc.)
    (Laccourreye et al., 2018)

•   Absence de coordonnées d’une personne-ressource (Abad-Garcia, 2018)
•   Soumission de manuscrits par courriel plutôt que par un système spécialisé (Abad-
    Garcia, 2018)

•   Les revues prédatrices peuvent disparaître rapidement (Günaydin, 2015)
     –    Perte de traçabilité des articles publiés

                                                                                        18
Caractéristiques des revues « prédatrices »: autres éléments

                                 Adresses de
                                 courriel non
                               professionnelles
Caractéristiques des revues « prédatrices »: autres éléments

•   Faux indicateurs (Index Copernicus, View Factor, Global Impact Factor (GIF),
    Scientific Journal Impact Factor (SJIF), etc.) et référence à des organismes fictifs
    (Beall, 2013)

                                                   Liste de faux indicateurs

•   Indexation trompeuse (Beall, 2013)

•   Pas de mention du copyright ou demande de transfert de copyright pour les
    recherches publiées (Laccourreye et al., 2018)
•   Pas de politiques concernant l'archivage du matériel publié, la rétractation
    d'article, les manquements à l'éthique, les conflits d'intérêts pour les auteurs
    (Gonzalez et al., 2018)

•   Recommandations aux auteurs manquant de précision (Cobey et al., 2018)

                                                                                           20
Caractéristiques des revues « prédatrices »: autres éléments

                                                                  Faux
                                                               indicateurs!

                                                                              Information
                                                                              manquante

                                                                                            21
Caractéristiques des revues « prédatrices »: autres éléments

                                         Indexation
                                          « bidon »

                                 Pour engendrer de la confusion
                                 avec la réputée « ISI » (Institute
                                   for Scientific Information »

                                                                      22
Conséquences de publier dans une revue « prédatrice »

•   Impacts négatifs sur la réputation de l’auteur, de son université … de la science en
    général, et sur le mouvement du libre accès (Hinchliffe, 2019)
     –   Associé à la pseudoscience et au désir d’étoffer facilement et rapidement son CV
     –   Peut nuire à l’obtention d’une promotion (McLeod, A. et al., 2018)
     –   Crée de l’injustice face aux autres chercheurs qui adoptent un comportement éthique
     –   Encourage le cynisme de la population vis-à-vis de la science et de la recherche
•   Mauvaise utilisation des fonds de recherche (Ferris et Winker, 2017)
     –   Reconnaissance inadéquate des travaux (difficiles à repérer car non indexés)
     –   Pérennité de l’accès aux articles non assurée
•   Possibilité de perte de droit d’auteur prévenant la publication subséquente dans
    une revue légitime (Nnaji, 2018)
     –   La rétractation et la récupération de vos droits d'auteur sont particulièrement difficiles
•   Peut contribuer à propager de fausses informations
     –   Conséquences pouvant être extrêmement dommageables (eg. en médecine) (Gonzalez et al., 2018; Ross-
         White et al., 2019)

                                                                                                              23
Conséquences de publier dans une revue « prédatrice »

                                                               23

                                                        Lien
Un de vos articles a été plagié par une revue « prédatrice »? Que faire?

•   Les revues « prédatrices » n’effectuent pas de contrôle quant au plagiat
      –   Généralement pas de processus de rétractation d’articles
•   Plusieurs revues « prédatrices » ne fournissent aucun support éditorial et ne
    peuvent être contactées
•   Entreprendre des poursuites judiciaires est difficile lorsque le « propriétaire » de la
    revue est inconnu …
•   En collaboration avec l’éditeur qui a publié le travail original, signaler la faute à
    l'institution de l'auteur du plagiat et à l'éditeur de la revue « prédatrice » (si
    possible)

Il existe toutefois peu de chance que vos demandes soient acquiescées, même si vos
droits d’auteur ont été bafoués …

(Ferris et Winker, 2017)

                                                                                          24
Vous avez soumis un manuscrit à une revue « prédatrice »? Que faire?

Vous réalisez votre erreur avant que l’article ne soit publié, avez contacté l’éditeur à
plusieurs reprises pour vous rétracter (à condition que vous n’ayez signé aucune
entente de copyright), mais vos nombreuses demandes sont restées sans réponses,
et vous n’avez pas encore payé les frais demandés

•   Ne jamais verser d’argent à un éditeur avant d’avoir confirmé sa légitimité, même
    s’il vous envoie une facture
•   Si le manuscrit est par la suite soumis à une revue légitime, mentionnez que celui-
    ci a été transmis auparavant à une revue « prédatrice », puis retiré avant
    publication, en fournissant les documents en appui et les évidences sur lesquelles
    vous vous êtes basé pour évaluer la revue

                                                                                           25
Vous avez publié un article dans une revue « prédatrice » sans le savoir?

•   Envoyez aussitôt une lettre à la revue pour lui demander de le retirer de son site
    Web (Memon, 2018b)
•   En vertu du Digital Millennium Copyright Act (DMCA), vous pouvez demander à
    Google de désactiver l’accès à votre article publié, si vous n’avez pas renoncé à
    vos droits d’auteur
•   Ne citez pas cette publication dans votre CV ou vos autres articles
•   Refusez de payer d'éventuels frais de rétractation d’articles, en particulier si vous
    n’aviez pas donné votre consentement pour la publication (Memon, 2018b)
•   Si vous soumettez le même article à un nouvel éditeur, procédez comme à la
    diapo précédente

                                                                                            26
Astuces pour éviter de publier dans des revues « prédatrices »
          Éléments à considérer                                Ressources
        Indexation                        Ulrichsweb (accès par BAnQ)
        Faux indicateurs                  Liste de faux indicateurs
        Listes blanches                   DOAJ1; OASPA2; COPE3
        (éditeurs et revues reconnus)

                                          Liste de revues « prédatrices »
        Listes noires                     Liste de revues « détournées »
        (revues aux qualités douteuses)   Liste de Kscien
                                          Listes de Cabell (abonnement requis)
        Évaluation pondérée               Calcul du « PR »
        (multifactorielle; 14 critères)   (prudence si le Predatory Rate PR > 0,22)

        Outil en ligne                    Think. Check. Submit
                                          1) Guide sur les éditeurs prédateurs
        À lire en priorité                2) Berger, 2017 ; Eriksson, 2017
                                          3) Page Web du WAME
                                          (World Association of Medical Editors)
                                          1 Directory
                                                    of Open Access Journals
                                          2 Open
                                                                                          27
                                                Access Scholarly Publishers Association
                                          3 Committee on Publication Ethics
Chevauchements entre différentes listes

                                                              Catégories de critères:

                                                              -   Révision par les pairs
                                                              -   Services éditoriaux
                                                              -   Politiques
                                                              -   Pratiques d’affaire
                                                              -   Publication, archivage
                                                                  et accès
                                                              -   Site Web
                                                              -   Indexation et indicateurs

 Diagramme de Venn représentant les chevauchements entre différentes listes de
 revues en date de décembre 2018 (Strinzel et al., 2019).
    « … these lists can be useful, but they do not provide a completely acurate
    delimitation between legitimate and illegitimate journals »
                                                                                          28
La liste du DOAJ: conflit d’intérêt avec certains commanditaires?

                                     « … the listing of major publishers as
                                     sponsors still suggests that the DOAJ may
                                     not be as independent as it claims, i.e., a
                                     direct financial conflict of interest exists, or
                                     can be perceived in the future, because it
                                     suggests that paying (i.e., sponsoring)
                                     publishers may be given preferential
                                     treatment and / or automatic indexing and
                                     listing in the DOAJ as well as difficulty of
                                     delisting journals if they do not adhere to
                                     best practices. » (Teixeira da Silva et al., 2018)

                                                                                          29
Astuces pour éviter de publier dans des revues « prédatrices »

En cas de doutes, n’hésitez pas à contacter votre bibliothécaire disciplinaire.

Capsule vidéo du PDCI: « Le chercheur et le prédateur. Ou reconnaître et se
prémunir contre les éditeurs prédateurs : conseils pour les enseignants et les
étudiants aux cycles supérieurs ».

Guide Publier en libre accès de l’UQAM.

Guide Éditeurs prédateurs

                                                                                  30
Solutions au problème?

•   Selon certains, l’évaluation ouverte par les pairs permettrait de contrecarrer les
    éditeurs « prédateurs » (Dobusch et Heimstädt, 2019)

•   Appel à des actions concertées, à l’échelle mondiale (Nnaji, 2018)
     –   Suggestion de création de plateformes éducationnelles (Organisation des Nations Unies, Union
         Africaine, etc.)
     –   Journée mondiale de sensibilisation
     –   etc.

•   Mise en place par les universités et les bailleurs de fonds de politiques concernant
    les chercheurs publiant à répétition dans les revues « prédatrices » (Eriksson et
    Helgesson, 2017)

                                                                                                        31
Les conférences « prédatrices »
Les conférences « prédatrices répondent à trois critères (McCrostie, 2018):
1. Leur but caché est de faire de l'argent et non de faire avancer les
   connaissances;
2. La qualité des présentations est extrêmement variable car il n'y a pas de
   révision scientifique réelle. Elles acceptent tout;
3. L'organisation repose sur le mensonge: faux comité éditorial, buts lucratifs
   cachés, utilisation frauduleuse de l'identité de vrais chercheurs...

          Étant donné leur nombre croissant, la vigilance est de mise !

                                                                                  33
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

•   Organisées par des organismes à but lucratif (même si l’on vous
    indique le contraire!) (Eaton, 2018)
•   Affirment faussement être parrainées par une université ou un
    organisme reconnu (Cobey et al., 2017)
•   On prétend, à tort, qu'il s'agit d'une conférence internationale bien
    établie (Asadi, 2018)
•   Nom de la conférence s'apparentant à celui d'une autre qui est
    prestigieuse (Eaton, 2018; Memon et Azim, 2018)
•   Conférence présentée en utilisant des adjectifs pompeux
    (international, global, world…) et comme une destination voyage
    (peut avoir lieu plusieurs fois par année) (Eaton, 2018)

                                                                            34
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

•   Utilisent des noms d'organisation donnant à penser que la conférence
    est organisée dans un pays donné, alors que le lieu est tout autre
    (Cress, 2017)

•   Souvent plusieurs conférences sur divers sujets offertes en même
    temps, en un même lieu (McCrostie, 2018)
•   Portée thématique trop large ou vague (concerne presque toutes les
    disciplines) (Heasman, 2019; Eaton, 2018)
•   Annoncent à tort la participation de chercheurs reconnus (Kovach, 2018;
    Memon et Azim, 2018; Nnaji, 2018)

                                                                              35
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

•   Site Web d’aspect non professionnel ne renfermant pas de détails
    concernant les éditions passées (Eaton, 2018)
     – URL varie fréquemment
     – Fait référence à d'autres conférences ou revues prédatrices

•   Nom des organisateurs absent, incertain, faux ou correspond à des
    inconnus (Eaton, 2018)
     – Fausses coordonnées (téléphone ou adresse) (Cress, 2017)
     – Référence à des postes universitaires alors que ce n'est pas le cas (Cress, 2017)
     – Biographies et photographies copiées à partir d'autres sites Web (Heasman, 2019)
     – Inclus à l’insu des personnes (Heasman, 2019)

                                                                                           36
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

•   Conférences souvent annulées et changent de lieu (Lang et al., 2018)
•   Sollicitations répétitives envoyées par courriel
     – Proviennent d'un courriel non professionnel (Gmail, Yahoo, etc.) (Eaton, 2018)
     – Formules du type « It is our immense pleasure and honour to invite you ... » pour
       flatter l'ego (Cobey et al., 2017)
     – Peuvent faire référence à un article antérieur publié (Cobey et al., 2017) et demander
       de présenter ces résultats au congrès même si le thème de la conférence ne
       convient pas (Asadi, 2018)
     – Suggèrent d'inviter des collègues à prendre part à la conférence (Asadi, 2018;
        Bourgault, 2019)
     – Thématiques de l’événement totalement à l'extérieur de votre domaine
       d'expertise (Cress, 2017)

                                                                                                37
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

•   Acceptation de diverses présentations avec peu ou pas de révision
    par les pairs (Heasman, 2019; Nobes, 2017)
     – Virtuelles (mais qui ne sont jamais diffusées!) (Cress, 2017)
     – D’étudiants de 1er cycle (Cress, 2017)

•   Promettent que votre contribution au congrès sera publiée dans une
    revue associée, qui est prédatrice, et exigeront des frais de
    publication (Eaton, 2018; Lang et al., 2018)
•   Proposition aux présentateurs d’offrir plusieurs communications à
    l'intérieur de la même conférence (Cress, 2017)
•   Aucune archive numérique de la conférence ne sera produite (Cress,
    2017)

                                                                         38
Caractéristiques des conférences « prédatrices »

Des personnes ayant assisté à des conférences « prédatrices » ont déjà
fait état des éléments suivants (Eaton, 2018):
   – À leur arrivée, ils ont constaté que la conférence avait été annulée sans raison
   – Un événement a eu lieu, mais il ne ressemblait en rien à un congrès traditionnel
        • très peu de personnes présentes (< 20)
        • plusieurs présentations dans des domaines totalement différents offertes dans
          une même salle où seuls les présentateurs y étaient
        • personnes nommées à la volée comme président de séance ou conférencier
          principal

                                                                                          39
Conséquences de présenter dans une conférence « prédatrice »

•   Gaspillage de fonds publics à cause de frais d'inscription
    anormalement élevés (Eaton, 2018)
     – Inscriptions acceptées à très brève échéance (et très peu refusées!)

•   Difficultés à faire publier vos travaux par la suite (Bourgault, 2019)
     – Problématiques reliées à l’éthique

•   Atteinte à la réputation (Eaton, 2018)

                                                                              40
Étalonnons d'abord notre œil avec le site d'une vraie conférence

                                          https://www.ascb.org/2019ascbembo/
EXEMPLES DE CONFÉRENCES
    « PRÉDATRICES »
Description des conférences

On y trouve:
Généralités / banalités ;
Peu de termes spécialisés…

   … et même des faits
   étonnants!

                                      https://neuroscience.magnuscorpus.com/
Des évidences qui font partie de la définition même d'une
conférence :

                                                                           Magnus Corpus
                               ?

                 About Neuropharmacology 2020: https://neuro.pharmaceuticalconferences.com/

                                                                                           43
D'autres évidences, un langage emphatique et un anglais
approximatif:

                               https://www.scientificfederation.com/nutritional-science-2020/

                                                                                                44
                       (Analyse sur le texte complet)
Pages criardes de type « infopub/casino »: EuroSciCon
                 (acquis par OMICS)

                                                                                       45
       https://web.archive.org/web/20190703130522/https://psychology.euroscicon.com/
Pages criardes de type «infopub/casino »: conferenceseries

                                                                                               Logo qui
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            https://neuro.pharmaceuticalconferences.com/speaker/2017/harish-c-pant-national-
                                                          institutes-of-health-usa-922118700               46
Les gros organisateurs de conférences « prédatrices »
sont généralement très éclectiques…

                                       https://www.euroscicon.com/

                                                                     48
… et ont parfois des listes qui se ressemblent étrangement:

               Conference Series : https://neuro.pharmaceuticalconferences.com/abstract-
                                                                         submission.php

Pourquoi? EuroSciCon et Conferences Series appartiennent à
OMICS, tout comme Pulsus Group et Life Science Events.
                                                                                           49
L'adresse de contact est parfois une adresse gratuite:

Les informations sur le comité organisateur restent vagues. L'information
suivante était affichée deux mois après la date de tenue du congrès:

                        https://nutritionalscience.euroscicon.com/organizing-committee

                                                                                         50
Les photos utilisées proviennent généralement du Web, par
exemple de la page du labo du/de la conférencier.e
  Photo de Harish C. Pant sur le site de l'International
  Conference on Neurology & Neuroscience 2020
  https://neuroscience.magnuscorpus.com/

Recherche sur Google Images:

                               Conférences toutes liées à OMICS

                                                                  51
Certaines conférences prédatrices sont organisées
par une revue ou font la promotion de revues en
lien ou non avec la conférence sur son site. Il y a
fort à parier que les revues seront, elles aussi,
prédatrices:
https://neuro.pharmaceuticalconferences.com/speaker/2017/h
arish-c-pant-national-institutes-of-health-usa-922118700

Elles promettent parfois que les résumés
seront publiés dans un numéro spécial d'une
revue (prédatrice) du même éditeur associée
au congrès. Votre travail pourrrait ainsi être
publié dans une de ces revues :
(https://neuro.pharmaceuticalconferences.com/)
                                                             52
Core Conferences ne publie pas de revues, mais se donne une aura de crédibilité en
associant son nom à de vraies revues savantes listées sur son site en promettant d'y
« recommander » la publication de communications choisies.

                              https://www.coreconferences.com/pubjournals.html         62
Si les vérifications sur la conférence sont plus ou moins
concluantes et que le site annonce des revues savantes, vérifiez si
celles-ci sont prédatrices:

              Mot manquant           Mots accrocheurs ou
                                   techniques, et utilisés de
                                     façon peu orthodoxe.

                  Ici, toutes ces revues sont prédatrices; la
                  conférence l'est aussi fort probablement.
                                                                http://euser.org/   53
Conférence « bien établie »? Dans le cas d'une longue série,
une surprise peut nous attendre.
                                                   International
                                                   Conference for
                                                   Social Science

                                                 6-7 septembre 2019
                                                 12-13 juillet 2019
                                                 17-18 mai 2019
                                                 8-9 mars 2019
                                                 13-14 juillet 2018
                                                 2-3 mars 2018
                                                 6-7 octobre 2017
                             http://euser.org/
                                                                      54
Dans le cas d'une série, peut-on trouver la trace des conférences
précédentes? Pour celle-ci, aucun site Web repérable pour les deux
premières...

                                  https://probiotika.conferenceseries.com/
                                                                             55
Pour Probiotika 2019, aucun site Web pour les deux
       premières, mais il y a un lien sur la page vers les
       « actes » de la conférence 2018 (3 pages!)

https://probiotika.conferenceseries.com/
scientific-program

                                                             56
La conférence « prédatrice » peut délibérément entretenir une certain flou
pour faire croire qu'elle fait partie d'une série bien établie. Ici, noms
multiples et séquence non respectée…

                                                           …et aucune trace
                                                           des six premiers
                                                           congrès.

                                                                              57
Chercher le nom du propriétaire du site peut parfois être très révélateur.
Exemple: pour https://www.conferenceseries.com/, en cherchant
conferenceseries.com sur https://domainbigdata.com/, on trouve:

N.B. Le nom du titulaire n'est
pas toujours disponible.

                                                                             58
Les hyperactives Core Conferences organisent 16 conférences
« internationales » à l'Université de Tokyo les 3-4 février 2020!

     Plusieurs conférences sur divers sujets offertes
     en même temps au même endroit.

                                                                                  59
                                               https://www.coreconferences.com/
La conférence s'associe parfois à des universités de prestige
(International Conference on Educational and Information Technology)

                                                           http://iceit.org/

                                                                               60
L'ICEIT 2016 s'est tenue avec deux autres conférences « internationales » pour
                  réunir un nombre raisonnable de participants.

Remarquez de
quelle façon
est fixée la
bannière des
conférences.

                                                                                  61
                                        http://www.iceit.org/iceit2016.html
Deux conférenciers en pleine action devant une salle attentive à
l'ICEIT 2019

                                    http://www.iceit.org/iceit2019.html

                                                                          62
Attention aux sites annonçant des conférences, même ceux
qui ont bonne réputation

                      https://www.nature.com/naturecareers/events/event/85395
Vraie évaluation
             par les pairs?
             On pouvait
             soumettre un
             résumé jusqu'à
             deux semaines
             avant la tenue de
             la conférence…

             … et le comité
             éditorial n'a jamais
             été affiché.

https://www.octconf.org/conference/EPASP2019/

                                                63
Il y a parfois des
  sessions hors thème.
  La conférence porte
  sur la psychologie de
  l'éducation et la
  psychologie sociale.

Un article au titre identique a
été publié deux ans
auparavant dans Physical
Communication (Elsevier).
C'est l'auteur qui est annoncé
comme conférencier.
https://doi.org/10.1016/j.phycom.2
017.07.004
                                     https://www.octconf.org/conference/Program.aspx?id=1151
                                                                                               64
Certains sites misent sur le contenu pour impressionner…

                             2683 articles de conférence, 438
                             recueils de résumés, 202 livres…

             Invoquent la tradition des grands
             philosophes grecs de l'Antiquité et
             de l'Agora.
… jusqu'à ce qu'on gratte le vernis.

  Regardons trois de ces 438 recueils plus attentivement

                                                   https://www.atiner.gr/abstracts-all
Six conférences internationales
simultanées sur des sujets différents au
Titania Hotel, 10ème étage, dans les mêmes
salles.
Library and Information
Science Abstracts: 6th
Annual International      ?
Conference                ?

                          ?

                          ?
                          ?
Sports and Exercise
Sciences Abstracts: 15th
Annual International
Conference

                             ?
  Un petit air de déjà vu!   ?

                             ?
Branding Abstracts: 7th
Annual International
Colloquium

     La tendance se confirme!
Outils pour éviter les conférences « prédatrices »

• Passez en revue les caractéristiques énumérées précédemment;
• Outil en ligne Think. Check. Attend (Mostafa, 2019);
• Notre liste de contrôle dans notre page « Publier en libre accès »:

                                                                        65
Éditeurs « prédateurs » de livres
          et de thèses
Les éditeurs de livres et de thèses « prédateurs » publient des livres :
    – en s'appropriant des contenus disponibles en libre accès
    – en obtenant d’anciens étudiants les droits de vendre leurs thèses ou
       mémoires

Les profits sont rarement versés aux auteurs. Ces derniers leur auront cédé
leurs droits et pourront difficilement publier leur travail par la suite.

Le cas de Syrawood Publishing House est cité en exemple par Clapham
(2018).

Au Québec, les Éditions universitaires européennes et les Presses
académiques francophones sont actives (Université Laval. Bibliothèque, s. d.)

                                                                                68
• Appartiennent au groupe VDM;
  (https://fr.wikipedia.org/wiki/VDM_Publishing)
• « Moulin à auteurs » : beaucoup d'auteurs rapportant peu
  chacun;
• Écument les dépôts institutionnels et autres sites en libre accès;
• Aucun encadrement offert aux auteurs, aucune révision;
• Aucun travail éditorial, à part reformuler le titre (pour brouiller
  les pistes). Exemple:
    •   Thèse (1998): Climatologie des indices de feux de forêts avec le modèle
        local du climat (MLC) et le modèle régional du climat (MRC)
    •   Livre (2012): Climatologie des indices de feux de forêts avec les modèles
        climatiques canadiens (MLC et MRC)

                                                                                    69
• Aucune mise en page: thèse reproduite à l'identique, en noir et
  blanc, en format poche et habillée d'une couverture générique;
• Impression sur demande, donc pas d'inventaire à gérer;
• Modèle d'affaire légal;
• Ne favorise nullement l'avancement d'une carrière scientifique

                                                                    69
Extrait du contrat envoyé par les Presses académiques
francophones à un étudiant de l'UQAM:

L'étudiant perd donc le droit d'être publié chez un éditeur jouissant
d'une meilleure réputation.
                                                                        70
Aucune promotion, si ce n'est la mise en vente sur des sites de
librairies en ligne (Amazon…)

                                             Prix de vente moyen: environ 50 €

                                                                             71
• Redevances à l'auteur (moyenne sur 12 mois)
  – Inférieures à 10 € / mois : VDM les garde;
  – Entre 10,01 et 50 € / mois: vous les recevez en
    bon d'achat pour d'autres livres de VDM;
  – Plus de 50 € / mois : $$$! Vous les recevez en
    argent une fois par année!

                                                      72
• Redevances à l'auteur pour un livre de 50 €
     – 12% de 50% de 50 € = 3 € *
     – Pour recevoir des redevances en argent, il faudra vendre en
       moyenne plus de 16 exemplaires par mois sur un an, soit plus de 192
       exemplaires par année !
     – Les exemplaires achetés par l'auteur n'entrent pas dans le calcul.

* L'UNEQ recommande un minimum de 10% du prix de vente du livre.
Bibliographie:
Abad-García, M. F. (2018, Jan). Plagiarism and predatory journals: A threat to scientific integrity. Anales de Pediatría (English Edition), 90(1), 57 e51-57
e58. doi: 10.1016/j.anpede.2018.11.006

Alrawadieh, Z. (2018). Publishing in predatory tourism and hospitality journals: Mapping the academic market and identifying response strategies.
Tourism and Hospitality Research, 1-10. doi: 10.1177/1467358418800121

Anderson, R. (2019, 1 mai). Cabell’s Predatory Journal Blacklist: An Updated Review [Blogue]. Récupéré de The Scholarly Kitchen
https://scholarlykitchen.sspnet.org/2019/05/01/cabells-predatory-journal-blacklist-an-updated-review/?informz=1

Asadi, A. (2018, Jun). Invitation to Speak at a Conference: The Tempting Technique Adopted by Predatory Conferences’ Organizers. Science and
Engineering Ethics, 25(3), 975-979. doi: 10.1007/s11948-018-0038-0

Beall, J. (2013). Unethical practices in scholarly, open-access publishing. Journal of Information Ethics, 22(1), 11-20. doi: 10.3172/JIE.22.1.11

Berger, M. (2017). Everything you ever wanted to know about predatory publishing but were afraid to ask. Dans ACRL 2017 Conference. 22-25 March,
Baltimore, Maryland (p. 206-217). Récupéré de
http://www.ala.org/acrl/sites/ala.org.acrl/files/content/conferences/confsandpreconfs/2017/EverythingYouEverWantedtoKnowAboutPredatoryPublishing.pdf

Beshyah, S. (2017). Predatory publishing: A wake-up call for editors and authors in the Middle East and Africa. Ibnosina Journal of Medicine and
Biomedical Sciences, 9(5), 123-125. doi: 10.4103/ijmbs.ijmbs_26_17

Bourgault, A. M. (2019). Predatory Conferences: Not the Meeting You Expected. Critical Care Nurse, 39(5), 10-12. doi: 10.4037/ccn2019805

Camacho, M. et Reckley, L. K. (2018). Predatory journals: Enough is enough. The Laryngoscope,128(7), 1510-1510. doi:10.1002/lary.27178

Clapham, P. (2018). Are Creative Commons Licenses Overly Permissive? The Case of a Predatory Publisher. BioScience, 68(11), 842-843. doi:
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Cobey, K. D., Silva, M. d. C. e., Mazzarello, S., Stober, C., Hutton, B., Moher, D. et Clemons, M. (2017). Is This Conference for Real? Navigating
Presumed Predatory Conference Invitations. Journal of Oncology Practice, 13(7), 410-413. doi: 10.1200/jop.2017.021469

                                                                                                                                                               74
Bibliographie:

Cobey, K. D., Lalu, M. M., Skidmore, B., Ahmadzai, N., Grudniewicz, A. et Moher, D. (2018). What is a predatory journal? A scoping review.
F1000Research, 7, 1001. doi: 10.12688/f1000research.15256.1

Cortegiani, A. et Shafer, S. L. (2018). "Think. Check. Submit." to avoid predatory publishing. Critical Care, 22(1). doi: 10.1186/s13054-018-2244-1

Cress, P. E. (2017). Are Predatory Conferences the Dark Side of the Open Access Movement? Aesthetic surgery journal, 37(6), 734-738. doi:
10.1093/asj/sjw247

Dadkhah, M. et Bianciardi, G. (2016). Ranking Predatory Journals: Solve the Problem Instead of Removing It! Advanced pharmaceutical bulletin, 6(1), 1-
4. doi: 10.15171/apb.2016.001

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