Les Evaluations Complémentaires de Sûreté (ECS) sur le parc nucléaire d'EDF - Eric MAUCORT
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Les Evaluations Complémentaires de Sûreté (ECS) sur le parc nucléaire d’EDF Eric MAUCORT Directeur Délégué Production Nucléaire
Fukushima: des interrogations légitimes Les causes de l’accident Un tsunami d’une ampleur non prévue à la conception de la centrale, Une organisation de crise qui n’a pas permis de remettre l’eau et l’électricité sous 24 heures pour refroidir les réacteurs accidentés Des réacteurs qui ne disposaient pas de dispositifs ayant permis d’éviter les explosions d’hydrogène, ni de limiter les rejets dans l’environnement Les premières leçons de l’accident qui confortent les options françaises L’importance des critères pris en compte à la conception (Three Miles Island et Tchernobyl avaient des origines liés à l’exploitation) L’exploitant est le seul responsable de la sûreté: intérêt du modèle exploitant/concepteur d’EDF La nécessité pour les centrales d’améliorer régulièrement leur conception pour intégrer: - le retour d’expérience des accidents et des incidents dans le monde - les progrès de la connaissance - les évolutions de l’environnement … et une volonté d’aller encore plus loin
La situation du parc EDF ! EDF exploite un parc standardisé de réacteurs à eau pressurisée Réacteur à eau pressurisée Réacteur à eau bouillante
Base de la démarche de sûreté: le concept de défense en profondeur ! 3 lignes de défense à la conception et en exploitation assurent les fonctions de sûreté dans les centrales : ! 1ère ligne de défense : systèmes de protection face aux évènements naturels (séismes, inondations, vents…) ! ! 2ème ligne de défense : parades et moyens face à la perte d’eau ou d’électricité (diesels de secours, circuits incendies de secours…) ! ! 3ème ligne de défense : parades pour limiter les conséquences d’une dégradation du combustible et du confinement ! En cas de perturbation significative, l’organisation de crise permet de mettre en place une réponse rapide, avec la mobilisation de moyens nécessaires et adéquates.
La situation du parc EDF Réévaluation de sûreté tous les 10 ans - Intégration des avances technologiques, - retour d’expérience des événements - évolution de la nature des risques intégré ! Modification des installations et des équipements ! Ré interrogation des différentes lignes de défense
Les atouts du parc nucléaire d’EDF • Un âge moyen de 26 ans 44 GW mis en service entre 1980 et 1990 sur une capacité totale installée de 63 GW Standardisation technique et amélioration permanente de la sûreté EDF, architecte ensemblier de ses centrales, propriétaire et exploitant • Le cadre règlementaire français : des réexamens de sûreté tous les 10 ans pour renforcer la conception des centrales Un nouveau référentiel de sûreté et un programme d’améliorations correspondant mis en œuvre lors des visites décennales pour chaque palier technique, après approbation de l’Autorité de Sûreté Nucléaire Réévaluation systématique des exigences de sûreté au regard du retour d’expérience national et international et de l’évolution des connaissances scientifiques et techniques • Un programme d’investissement pour le remplacement des gros composants à 30 ans (2010-2020) Obsolescence de certains gros composants qui doivent être remplacés à partir de 30 ans environ (observation benchmark international) Dans la perspective d’une durée de fonctionnement de 60 ans • La prolongation de la durée de fonctionnement au-delà de 40 ans Objectif cohérent avec la tendance observée au plan international pour les technologies analogues (REP) Une réévaluation spécifique des référentiels de sûreté proposée par EDF à l’ASN pour une mise en œuvre à partir des 4ème visites décennales 900 MW et des 3ème pour le palier 1300 MW
La situation du parc EDF Intégration du retour d’expérience ! Installation de recombineurs d’hydrogène dans les bâtiments réacteurs (suite à Three Mile Island aux USA) ! Une centaine de recombineurs d’hydrogène installée sur chaque réacteur ! Ces équipements fonctionnent sans alimentation électrique et permettent d’éviter une explosion liée à une accumulation d’hydrogène dans le bâtiment réacteur ! Installation de filtres U5 (suite à Three Mile Island aux USA) ! Filtrer un éventuel rejet pour dégonfler l’enceinte suite à un accident ! Ces équipements permettent de retenir 99,9% des Cesiums qui sont responsables des pollutions des sols dans la zone de Fukushima ! Travaux contre les risques d’inondation (après Blayais en 1999) ! A Gravelines : mise en place de murets et de barrages supplémentaires ! A Dampierre : installation de barrages et construction de talus supplémentaires à la périphérie du site. Mur pare- houle 8, 50 m Digue marais Digue front de Gironde PF de la 5, 75 m 6, 20 m station de PF INB Poste de Braud pompage 4, 50 m PF : 3, 50 m 5, 25 m CBMS : 5, 07 m 5, 15 m 0 SEO 100 VE Poste de Marquis PF : 2, 11 m CBMS : 5, 11 m Marais CBMS : 5, 49 m 2, 50 m < route d' accès < 3, 00 m Gironde ! …
Les Evaluations Complémentaires de Sûreté ! Le Premier Ministre Français, François Fillon, a saisi l’ASN le 23 mars 2011, suite à l’accident de Fukushima, pour mener des Evaluations Complémentaires de Sûreté (ECS) et lui remettre un avis, fin 2011, pour chaque centrale nucléaire concernant 5 domaines : ! Inondations ! Séismes ! Perte d’alimentation électrique ! Perte de la source d’eau ! Gestion d’un accident grave ! La Commission européenne a également souhaité mener des « stress tests » sur les centrales européennes suite à l’accident de Fukushima ! En France l’ASN a intégré le référentiel européen dans le cahier des charges des Evaluations complémentaires de sûreté, assurant ainsi la cohérence entre la demande émanant du Gouvernement français, et celle du Conseil européen.
Les ECS : une démarche en deux étapes Réexamen approfondi des lignes de défense 1 existantes, au-regard du référentiel actuel : – Protections, digues, talus, ancrages, diesels, ressources en eau… – Maîtrise des accidents du dimensionnement – Tous les systèmes participant à la démonstration de sûreté 2 Analyse nouvelle au-delà du référentiel : – Efficacité des protections – Maîtrise des situations extrêmes – « Noyau Dur » de systèmes et matériels permettant d’éviter des rejets « de type Fukushima » Si nécessaire, mise en place de moyens supplémentaires : – Matériels – Hommes – Organisation locale / nationale
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