Les pratiques durables de la laque - Galerie Dumonteil

 
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DOSSIER DE PRESSE – POUR DIFFUSION IMMEDIATE

                            Les pratiques durables de la laque

                                  Weng Jijun & Wensen Qi

Dates : Du 1 septembre au 10 octobre 2018
Lieu : Galerie Dumonteil Shanghai
Adresse : Building 105, 199 Henshan Road, 200031 Shanghai
Horaires d’ouverture : 11:00 - 19:00, Fermé le lundi

La Galerie Dumonteil est heureuse de présenter Les pratiques durables de la laque, une
exposition conjointe de l’artiste chinois Weng Jijun et de l’artiste français Wensen Qi
présentant les productions récentes des deux artistes dans le domaine de la peinture à la
laque ainsi que leurs réflexions et contemplations sur cet art traditionnel à l’époque
contemporaine.

Cette pratique de la laque n’est pas seulement de l’artisanat transmis de générations en
générations depuis la Chine ancienne mais c’est aussi un voyage physique et psychologique
pour tous les apprentis laqueurs. La peinture à la laque prend ses racines en Chine il y a 2
000 ans alors que les découvertes archéologiques indiquent l’utilisation d’objets en laque dès
l’époque néolithique, il y a 7 000 ans. La peinture à la laque a toujours été un processus
long, méticuleux et complexe. Il requiert de grandes compétences et une attention encore
plus grande; heureusement le travail est récompensé par la durabilité, permettant à l’oeuvre
d’art de rester brillante et resplendissante pendant des siècles. Il n’est pas exagéré de dire que
l’art de la laque révèle ses secrets seulement aux plus déterminés et dévoués, les deux artistes
exposés appartiennent à cette catégorie.

À travers les pratiques durables de Weng Jijun et Wensen Qi, l’exposition nous invite à une
discussion sur les directions nouvelles prises par le genre de la laque et envisage les
perspectives actuelles de l’esthétique et des valeurs attachées à cet art millénaire. En tant que
branche asiatique de la galerie française, la Galerie Dumonteil Shanghai reçoit régulièrement
des expositions dédiées au dialogue et aux échanges académiques entre des artistes chinois
et français dans différents domaines artistiques.

                                     GALERIE DUMONTEIL 杜梦堂
                    BLDG 105, 199 HENGSHAN ROAD, 200031 SHANGHAI |上海衡⼭路 199 号 105 栋
                                       WWW.DUMONTEIL.COM
Weng Jijun : Quête philosophique entre laque et peinture

Weng Jijun, né en 1955 à Shanghai, est considéré comme l’un des pionniers en Chine de la
promotion de la peinture à la laque comme un genre à part entière, égal aux autres genres.
Selon Weng, l’oxydation est un processus qui révèle la véritable essence de la laque et
enrichit son langage et son expression. Maîtrisant différentes techniques sophistiquées de
fabrication de la laque comme la laque dit sans âme et la laque montée sur panneau, Weng
porte une attention particulière à la quête spirituelle de l’oeuvre et cherche constamment le
chemin entre la théorie et la pratique, toujours guidé par la philosophie chinoise.
Aujourd’hui professeur de peinture à la laque à l’Académie d’Art et de Design de Shanghai,
Weng ne se concentre pas seulement sur sa propre création mais regarde également le
développement de cet art en cherchant de nouvelles approches à son héritage.

Activement engagé dans la volonté de dépasser les frontières de l’aspect critique de la
peinture à la laque, Weng commente la situation passée et présente en Chine ainsi : « Même
si la peinture à la laque n’a obtenu sa réelle autonomie en Chine qu’à la fin des années
1980, cependant, étant donné qu’elle prend ses origines dans l’art de la laque, ses
techniques sont très matures. Dans une certaine mesure, cette riche histoire fait obstacle à la
recherche spirituelle de la peinture ainsi qu’à la spontanéité et à la flexibilité qui devraient
être présents sur les panneaux. A présent, l’accent a été trop mis sur les standards dérivés de
l’expérience et de l’esthétique de la laque. Par exemple, la plupart des oeuvres sont encore
catégorisées selon leur thème et leur contenu, insistant trop sur l’aspect artisanal et
décoratif. »

Ces réflexions mènent Weng à ses sujets les plus récents - exprimant son travail d’une
manière plus simple et directe et portant attention au sens de la laque en tant que matériau et
transformant certaines techniques de laque en formes d’expressions abstraites. Dans la série
Souvenir, Weng supprime toute l’imagerie et les symboles afin d’explorer les expressions
picturales formées par l’alliance entre la laque et son processus de création. Dans la série
Regroupement, Weng tire son inspiration de l’héritage culturel de la laque dite « peau de
rhinocéros » et la transforme en un langage unique. A la différence des coups de pinceau
abstraits sur le papier et la toile, un labyrinthe de couleurs et de motifs est crée par
accumulation de couches de laque et de vernis et par leur pénétration entre les couleurs
créant des effets différents du traditionnel Xipi (peau de rhinocéros).

Tous ces langages complexes - l’énergie et les traces de la superposition, l’intentionnel et
l’accidentel - sont à peine visibles sous la surface, attendant le regard aiguisé du spectateur
avant de le guider à travers le calme mystérieux de la laque.

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Wensen Qi : De l’apprenti laqueur au maître de la matière

La peinture à la laque a toujours fortement attiré Wensen Qi, Vincent Cazeneuve de son nom
de naissance, né en 1977 dans la région de Toulouse en France. Après avoir étudié à l’École
des Métiers d'Art de Revel, une ville réputée pour l’art du mobilier, il a ouvert son premier
atelier spécialisé dans la restauration d’objets en laque occidentale et asiatique. Afin
d’obtenir une connaissance complète de la laque, Wensen a déménagé en Chine en 2009 et
s’est installé à Chongqing, région montagneuse où poussent les arbres à laque. Suivant le
chemin tracé par les maîtres anciens, il a progressivement appris le secret de la laque ainsi
que de la culture traditionnelle chinoise tournant autour de cette forme d’art particulière. Il a
commencé à créer ses oeuvres en se basant sur ses simples mais complexes narrations
dérivées de l’héritage et des philosophies orientales et occidentales.

Wensen apprécie expérimenter avec des matériaux variés guidé par sa fascination pour la
capacité humaine à transformer une matière naturelle à travers l’histoire et par la manière
dont les matériaux réagissent avec magie au passage du temps. « Je peins avec la matière. Il y
a toutes sortes de matériaux dans mon atelier : de l’or, du métal rouillé, de l’argile etc. Ils
sont tous identiques pour moi. Ce qui se passe dans mon atelier est similaire à ce qui se
passe dans la nature : chaque matériau a sa propre place. » Afin de permettre à ces
matériaux de s’intégrer totalement les uns avec les autres, l’artiste attend patiemment,
réfléchit, avant de plonger dans l’inconnu. Ainsi, la variété des matériaux dote l’oeuvre de
Wensen d’une dimension à la fois structurelle et temporelle dans laquelle la propriété
originelle des matériaux est souvent à moitié perdue voire négligée. Ce décalage entre
familier et inconnu modèle le langage artistique de Wensen, comme un modeste penseur
révèle la beauté conçue dans une contemplation silencieuse.

Mais l’oeuvre complète n’est pas à la fin de son voyage, toutes les marques et les formes
abstraites continuent de susciter des réflexions chez le spectateur. L’écran en laque à deux
faces de Wensen est probablement l’une des oeuvres les plus attrayante de l’exposition. Sur
la face claire, des symboles similaires à l’ancien système numéraire chinois remplacent les
motifs gravés dans le bois tandis que la face foncée présente une forme abstraite unie.
Fortement immergé dans la culture chinoise, l’artiste a transformé avec succès l’écran en
laque à quatre panneaux - l’une des pièces emblématiques du mobilier chinois traditionnel -
en une oeuvre abstraite façonnée par des éléments occidentaux. A l’instar des autres oeuvres
de Wensen, la texture ondulante et irrégulière est unifiée par son aspect lisse et brillant,
comme si la surface était couverte d’une brume poétique, énonçant doucement ses désirs.
Toutes les intégrations et les efforts sont si peu évident qu’il est difficile de catégoriser le
travail de Wensen avec des catégories traditionnelles. Ce dernier encourage le visiteur a
embrasser l’art et l’esthétique avec plus d’ouverture d’esprit et moins de préjugés.

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La pratique contemporaine de la laque

Pendant des siècles, la peinture à la laque a été restreinte à ses qualités décoratives et à sa
dépendance au support. Il faut attendre 1930 pour que sa pratique connaisse un regain
d’intérêt et soit développée comme un genre à part entière des Beaux-Arts d’Asie du Sud-Est.
La plus grande ouverture dont fait preuve le XXIe siècle permet aux techniques, aux
matériaux et à l’aspect temporel du médium de prendre part à la conversation. La
dépendance de la laque crée en réalité plus d’interaction avec d’autres matériaux et plus de
possibilités d’expérimenter. Par exemple, Weng Jijun priorise l’essence de la laque et la
peinture alors que Wensen Qi se concentre davantage sur l’exploration des différentes
approches permettant de combiner la laque avec des matériaux non conventionnels.

A travers les oeuvres et l’esprit de ces deux génies, la galerie Dumonteil célèbre le regain de
la peinture à la laque et invite chacun d’entre nous à réexaminer les racines et les chemins
divers pris par l’art contemporain chinois. A la différence de certaines artistes contemporains
qui pour la plupart utilisent la laque comme un support, Wensen Qi et Weng Jijun insistent
sur la continuité de la tradition de l’art de la laque et se sont engagés a apporter de nouvelles
possibilités à la peinture à la laque à travers leurs années de recherches internes et de
pratique. Comme l’art qu’ils aiment et respectent, il sont assez tenaces et patients pour créer
des oeuvres capables de passer l’épreuve du temps et les critiques de l’histoire de l’art.

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À PROPOS DE LA GALERIE

Fondée à Paris en 1982 par Pierre et Dothi Dumonteil, connaisseurs et experts en sculpture et
peinture des XXe et XXIe siècles, la Galerie Dumonteil est considérée comme l'une des
principales forces du marché de l'art de la sculpture figurative du XXe siècle et représente de
nombreux artistes moderne tout en collaborant avec un ensemble d'artistes vivants. En 1982,
le numéro 38 de la rue de l'Université sur la rive gauche de Paris est choisi comme premier
emplacement de la galerie. Ce lieu est aujourd’hui encore le siège de la galerie.

En 2008, Pierre et Dothi Dumonteil ouvrent leur premier espace international à Shanghai.
Après plus de 20 ans d'implication dans le marché de l'art nord-américain, la galerie a
inauguré un espace à New York situé au 475 Park Avenue en novembre 2012.

Collaborant régulièrement avec des musées et organisant des expositions personnelles
d'artistes actifs entre les années 1930 et 1970, la Galerie Dumonteil se consacre à la
découverte et à la redécouverte d'artistes travaillant sur le thème de l'animal et de la nature.

La galerie travaille en étroite collaboration avec les familles et les domaines des artistes, et
certaines collaborations durent plus de 30 ans. Elle a représenté des artistes tels que François
Pompon, Georges-Lucien Guyot, Rembrandt Bugatti, Diego Giacometti, Charles Artus,
Marcel Derny, Pablo Picasso, Armand Petersen et Joseph Czaky.

Au cours des vingt dernières années, la galerie s'est progressivement impliquée dans l'art
contemporain et le design. Ses fondateurs visionnaires, Pierre et Dothi Dumonteil, ont
favorisé le talent des artistes contemporains en les soutenant et en les encourageant à réaliser
leurs projets ambitieux. Aujourd'hui, la galerie est fière de représenter Daniel Daviau, Jean-
Marie Fiori, Eric Pillot, Jean-Claude Meynard, Rubén Fuentes, Hubert le Gall et Wang
Keping, dont les oeuvres se partagent les trois espaces de la galerie à Paris, Shanghai et New
York.

La Galerie Dumonteil est membre du Carré Rive Gauche, de la Compagnie Nationale des
Experts et du Syndicat National des Antiquaires. Par ailleurs, elle participe chaque année aux
grandes foires internationales d’art et notamment à La Biennale des Antiquaires (Paris) depuis
1992, au PAD (Paris, Londres, Genève) depuis 1998, à Fine Art Asia Hong Kong depuis 2010,
ART 021 et Guardian Fine Art Asia.

Le nouvel espace de la galerie à Shanghai a pour vocation de renforcer la relation entre la
scène artistique européenne et asiatique. Un programme d'expositions thématiques et
académiques consacrées à l'art moderne et contemporain débutera en septembre afin de
promouvoir les œuvres d'artistes de talent du début du XXe siècle à nos jours. La Galerie
Dumonteil Shanghai travaille également en étroite collaboration avec une équipe de
recherche interne afin de publier et traduire le catalogue raisonné des artistes en Chine.

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