LILY WATER - Compagnie Azeïn - Pièce de cirque d'après " L'Écume des jours " de Boris Vian - compagnie-azein.com
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LILY WATER Pièce de cirque d’après « L’Écume des jours » de Boris Vian Pour un duo d’acrobates, un duo de musiciens et une comédienne Compagnie Azeïn 1
Mise en scène : Audrey Louwet Acrobates : Gabi Chitescu et Martin Jouan Composition et interprétation musicale : Agathe Di Piro (piano) et Matthieu Tomi (contrebasse, guitare, chant) Artiste dramatique : Valérie Bral ou Aurélia Monfort Création lumière : Simon Louwet Costumes : Sarah Veillon Collaborations artistiques : Martha Rodezno et Bruno Deleu Régie générale : Mathieu Rouquette Régie lumière : Cécile Schaufelberger Chargée de production : Mathilde Tremoy Remerciements: Agnès Pétreau, Bruno Dizien, Alain Simon Production Production Cie Azeïn Coproductions Archaos, Pôle national Cirque - Marseille ; Le Pôle Arts de la scène, Friche de la Belle de Mai – Marseille ; Cirque Jules Verne Pôle National Cirque et Arts de Rue Amiens ; Le Théâtre du Bois de l’Aune - Aix-en-Provence ; La Coopérative De Rue et De Cirque - Paris Soutiens Ministère de la Culture DRAC Paca ; Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur ; Conseil Départemental Bouches-du-Rhône ; SACD Processus Cirque 2019 ; Espace Périphérique (Ville de Paris – Parc de la Villette) Accueils en résidence La Cité du Cirque pour le Pôle régional Cirque Le Mans (72) ; La Cascade, Pôle national Cirque Auvergne- Rhône-Alpes ; Le Centre international des Arts en Mouvement - Aix-en-Provence, Le Pôle – Le Revest-les-Eaux ; Centre des Arts du Cirque Balthazar La Cie est subventionnée par la Ville d'Aix-en-Provence Le spectacle est inscrit dans la programmation officielle du Centenaire de la naissance de Boris Vian en 2020 organisé par la Cohérie Vian. Teaser du spectacle : https://youtu.be/8Zq1nlyxuL0 2
« Water Lily » signifie nénuphar en anglais. Inspiré de “L’Écume des jours” de Boris Vian, “Lily Water” est une réécriture du roman par les enjeux du cirque : le risque, le langage du corps et l'émotion - sans recours au texte initial pour ne garder que la substance vertigineuse de cette tragique histoire d'amour. Avec une pointe de fantaisie, le spectacle raconte la relation entre Chloé et Colin, interprétés par un duo de voltige aérienne. Ils partagent la scène avec un duo de musiciens, personnages miroirs, et une comédienne représentant la force mystérieuse et omnisciente du destin. Sur des sonorités blues et jazz au piano, à la contrebasse et à la guitare, les corps se mêlent, s’entremêlent et se séparent le temps d’une suspension pour mieux se retrouver et s’étreindre, jusqu'à l'issue fatale. Ici la mort est une chute... vers le haut ! 3
Note d’intention Audrey Louwet “Après des études de Langues Étrangères Appliquées, je me suis tournée vers les arts du cirque et suis diplômée du Centre National des Arts du Cirque (CNAC) de Châlons-en-Champagne. Pour ma nouvelle création, je me suis inspirée de la littérature pour enrichir mon écriture circassienne. J’ai eu envie de parler de la perte d’un être cher, que ce soit à cause de la maladie, la rupture ou la blessure, et de notre rapport à ceux qui ont disparu : le choix de “L’Écume des jours” de Boris Vian est alors apparu comme une évidence. J’ai été particulièrement touchée par cette tragique histoire d’amour et par la beauté de l’univers de Boris Vian, « un univers dont les lois sont absurdes et impitoyables, où la mort s'abat sans crier gare » écrivait Raymond Queneau. Dans cette réalité déformée, dans ce monde pimenté de fantaisie qui défie la physique et la gravité, j’ai trouvé des liens avec les enjeux du cirque. Lily Water n’est pas « L’Écume des jours » mais un spectacle qui rend hommage à l’esprit de Boris Vian et comment son œuvre m’inspire dans ma démarche d’auteure circassienne. Et quel plus bel hommage rendre à cette histoire d’amour-là que de la suspendre dans les airs aux fils du risque, des corps en mouvement et des émotions ? Lily Water est mon troisième spectacle. Il s’inspire d’un drame pour raconter la puissance de l’éphémère, ce qui est le fil rouge de mon travail. Avec ce spectacle, je m’empare d’un registre peu exploré dans les arts du cirque : la tragédie. Le point de départ de ma démarche est la transversalité car, ce qui m’intéresse, c’est trouver des combinaisons nouvelles pour écrire le cirque autrement. Partir d'un roman avec une narration chronologique est un choix pertinent à mes yeux pour avoir une base de référence dramaturgique. Je m’appuie sur la structure du roman que je transpose dans la matière acrobatique et je réécris l’histoire avec les enjeux du cirque : le risque, le langage du corps, l'émotion. J’ai choisi de ne pas citer des passages du texte initial sur scène pour ne garder que la substance émotionnelle de cette vertigineuse histoire d'amour. Aux mots se substitue le langage du corps. J’ai préféré me concentrer sur la relation entre Chloé et Colin, interprétés par un duo d’acrobates au cadre aérien car c'est, de mon point de vue, une belle métaphore de l’histoire de ce couple : les corps se mêlent et s’entremêlent pour ne faire qu'un ; le porteur est le point d’appui de la voltigeuse. Il lui permet son envol tout en étant le garant de sa survie. Cependant, en cas de chute, il ne peut rien contre la loi de la gravité. Par ailleurs, je développe une discipline originale : les portés sur baudrier. Il s’agit d’une adaptation de la voltige aérienne dans un espace restreint où l’on ne voit que deux corps en apesanteur. Ces disciplines aériennes permettent d’imager la relation Chloé/Colin ainsi que l’espace qui se rétrécit… jusqu’à l’issue fatale. 4
Les acrobates partagent la scène avec un duo de musiciens. Personnages à part entière, ils esquissent une relation amoureuse mais se retirent de l’histoire avec l’évolution de la maladie, dans un combat inégal : que peuvent faire la musique et la poésie face à la maladie et la mort ? Compositeurs de la musique du spectacle, ils interprètent au plateau des morceaux inspirés du jazz et du blues au piano, à la contrebasse, à la guitare et au chant. Leurs mélodies sont affectées par la progression de la maladie et ils disparaissent, engloutis par l’espace qui s’assombrit. La régie plateau, élément crucial pour le bon enchaînement des différentes scènes, est assurée par une comédienne. Incarnant la force mystérieuse, silencieuse et omnisciente du destin, elle manipule les agrès et la scénographie pour transformer l’espace de vie des personnages. Elle est également le messager de la tragédie : le médecin qui annonce la maladie. Lily Water est une réécriture circassienne de l’œuvre de Vian. L’enjeu consiste en l’invention de partitions acrobatiques sensibles, fluides et organiques dans laquelle la prouesse technique s'incorpore subtilement comme faisant partie intégrante d'une chorégraphie circassienne porteuse de sens. Mon rôle de metteure en scène est d'inventer un langage émotionnel, musical et acrobatique pour écrire une pièce de cirque adaptée d'une œuvre littéraire. Et c'est un défi qui me stimule car il me permet d'écrire le cirque autrement.” 5
Dramaturgie circassienne Le processus de création est un aller-retour entre l’univers du roman et les enjeux de l’acrobatie pour trouver des points de rencontre : le cirque est au service de l’histoire et le roman inspire l’écriture pour le cirque. Le cirque au service de l’histoire, l’histoire au service du cirque La suspension est au cœur de l’œuvre : elle représente aussi bien l’envol amoureux que les instants de vie dangereusement suspendus, au bord du vide fatal. Les agrès de cirque construisent un univers singulier : cadre aérien et baudriers sont la scénographie poétique et spectaculaire qui représente la maison de Colin. Les tapis de réception, ces objets qui garantissent la sécurité des acrobates, font partie intégrante de la scénographie. Régulièrement manipulés, ils finissent par disparaître avec l’évolution de la maladie. Cette suppression progressive de la sécurité des acrobates permet la montée en puissance de la dramaturgie : le risque devient omniprésent à l’image du nénuphar qui grandit dans la poitrine de Chloé. Le choix de cette sobriété dans les décors implique que le vocabulaire acrobatique est le seul garant du récit et des émotions des personnages. Le langage du corps et du cirque sont les piliers de l’écriture scénique. La voltige aérienne raconte l’enlacement des corps, le vertige amoureux et la fusion de deux êtres dans une chorégraphie sensible où la prouesse technique permet des instants de suspension, d’étreinte et d’envol. La rencontre de Chloé et Colin en dansant le biglemoi est abordée par un travail mélangeant portés acrobatiques, mouvement dansé et jeu théâtral. Lorsque Chloé lutte contre sa maladie, décrite comme “deux bêtes qui se battent dans [sa] poitrine”, c’est avec une partition de mouvements spasmodiques, ralentis et disgracieux. Afin de développer un vocabulaire circassien qui transcende l’enjeu de la prouesse technique, la compagnie a collaboré avec Martha Rodezno, chorégraphe, qui travaille sur les liens entre la danse contemporaine et le Mouvement Sensoriel. Son regard a permis d’accompagner les circassiens dans une perception sensible de leur travail acrobatique. 6
Les enjeux de l’adaptation d’une œuvre littéraire En 2020 est célébré le Centenaire de la naissance de Boris Vian et La Cohérie Vian a organisé une série de manifestations pour cette occasion. Lily Water a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et fait partie de la programmation. Les représentants de la Cohérie Vian ont manifesté un vif intérêt pour cette adaptation de l’œuvre dans l’esprit de la « maison ». Par ailleurs, la singularité du projet a suscité de nombreuses réflexions et le processus créatif a été jalonné de temps d’échanges et de discussions avec des artistes intéressés par la démarche. En début d’écriture, la compagnie a collaboré avec Bruno Deleu, metteur en scène, pour explorer la dimension théâtrale du spectacle. En fin de création, Bruno Dizien, chorégraphe, Alain Simon, directeur du Théâtre des Ateliers et Agnès Pétreau, metteure en scène, ont également nourri le projet de leurs regards bienveillants et conseils avisés. La démarche a également a suscité l’intérêt de la musicologue Caroline Barbier de Reulle pour une étude universitaire. La chercheuse a suivi différentes étapes de la création afin d'analyser le processus créatif. Ce projet de recherche a été sélectionné pour le colloque international "Boris Vian en son deuxième siècle" à l’Université de Victoria (Canada) : « En s’inspirant d’un roman majeur de la littérature française, Audrey Louwet emploie une dramaturgie peu habituelle dans les spectacles de cirque. Lily Water est une œuvre qui ose bouleverser les spectateurs en alliant subtilement comédie et tragédie. Chaque mouvement de cirque est intégré à la narration : la prouesse et le risque sont le prolongement d’un récit où la mort rode. À l’instar du roman de Boris Vian, Lily Water convie également fantaisie, onirisme et tendresse. L’équipe a été artistiquement très soudée pendant les périodes de création et cela se ressent sur scène : cirque, danse, musique originale et théâtre sont habilement associés. Les chemins ont été sinueux pour aboutir à ce spectacle où chaque élément a été pensé avec minutie. La scénographie, les costumes et les éclairages ont une portée dramaturgique forte, tout en respectant les contraintes inhérentes à la pratique circassienne. La sensibilité et l’amour d’Audrey Louwet pour L’Écume des jours ont permis de créer un spectacle qui révèle une dimension circassienne déjà présente dans le roman. Boris Vian était un artiste multidisciplinaire et curieux : il est important que l’on puisse au XXIe siècle lui rendre hommage en portant sur son œuvre un nouveau regard, notamment acrobatique ! » Caroline Barbier de Reulle 7
L’univers sonore La passion de Vian pour le jazz et les références musicales du roman ont naturellement amené la présence de musiciens au plateau. La musique fait partie intégrante du spectacle : c’est une composition originale jouée en direct par les musiciens qui sont des personnages à part entière. “ Audrey Louwet m’a contacté pour jouer du piano, instrument dont je ne sais pas jouer, et pour composer une musique pour un spectacle inspiré de « L’écume des jours », livre que je n’avais pas lu. J’ai tout de suite accepté. J’ai donc lu le livre et fait appel à Agathe Di Piro, pianiste et collaboratrice de confiance. Notre présence sur le plateau - personnages à part entière - nous a orienté vers une musique écrite, mais laissant une part à l’improvisation. Nous avons composé une matière musicale modulable au piano, à la contrebasse, à la guitare et au chant : un “générique”, plusieurs thèmes et leurs variations. En interaction avec le duo d’artistes circassiens, la musique prolonge le cirque et le cirque s'intègre à la musique. L’univers du livre, la vision de la metteure en scène et la relation geste de cirque-musique nous ont entraînés vers des sonorités Debussyennes, cool jazz, boogie et swing. Notre musique, cohérente avec le projet, sera donc celle de Lily Water, inspirée par « L’Écume des jours » ; une musique à l'écoute des personnages, qui épouse le mouvement acrobatique et densifie la narration.” Matthieu Tomi – Compositeur « Sur le plan de la scénographie et de la mise en scène, l'intégration des musiciens dans un spectacle de cirque est un aspect souvent périlleux. Dans Lily Water, cela est parfaitement réussi et cohérent. Agathe Di Piro et Matthieu Tomi ont eu un rôle très complet : ils ont composé la musique « au plateau », c'est-à-dire en présence des circassiens, ce qui a permis d'être au plus près des émotions recherchées. » Caroline Barbier de Reulle – Chercheuse universitaire Les lumières Au cours de l’histoire, l'espace de vie des personnages rétrécit et s'obscurcit au fur et à mesure de l’évolution de la maladie de Chloé. La création lumière du spectacle permet de mettre en valeur cet aspect de l'œuvre et la progression oppressante de la maladie. « Pour la création lumière de ce spectacle, j'ai choisi d'exploiter mes compétences en éclairage de concerts et d'utiliser des projecteurs qui ne sont habituellement pas employés sur des scènes de théâtre ou des pistes 8
de cirque. Comme par exemple des Jarag (carré de lampes de 50 cm par 50 cm) disposés en demi-cercle autour de la scène pour donner une sensation de chaleur et d'éblouissement dans la première partie du spectacle. Je voudrais faire ressentir au spectateur la même ambiance que celle qui se dégage du roman : passer d'une grande luminosité chaude et éclatante, à l'image du bonheur de Colin et Chloé, à une pénombre marécageuse où les corps se fondent puis disparaissent… » Simon Louwet - Créateur lumière Les costumes Sarah Veillon est créatrice de costumes pour le spectacle vivant autant en cirque, théâtre que danse, mais également pour le cinéma. La voltige aérienne impliquant des contraintes incompressibles, l’enjeu de la création costumes pour Lily Water a été multiple : permettre les mouvements acrobatiques tout en reflétant l’univers du roman et les caractères des personnages. « Faire des costumes ou des vêtements, c'est lier intimement trois éléments : le corps, la matière textile et le sens. C'est ce qui permet de dégager la ligne, les rapports de volumes, de matières et de couleurs. C'est tendre à trouver cette autre peau qui libère le mouvement. Quand Audrey m’a parlé de son projet, j’ai tout de suite été enthousiaste à l’idée de participer à un spectacle où ma technique spécifique pourrait être sollicitée d’une manière singulière. En effet, le corps est le point de départ du spectacle et il y a des contraintes techniques inhérentes à l’acrobatie qui nécessitent confort et solidité. Cela s’inscrit également dans un univers fort avec une histoire qui amène à la création de pièces épousant le caractère des personnages et inspirées de la fantaisie du roman ». Sarah Veillon – Costumière 9
Extrait d’une scène “Chloé malade” Cette scène raconte comment Chloé affaiblie par la maladie ne peut plus tenir debout et dépend de Colin qui l’aide, la porte, l’enlace, l’embrasse.... Les portés sur baudriers permettent d’imager leur relation : « Je ne peux plus tenir debout… » murmura Chloé. Elle avait les deux pieds par terre et tentait de se lever. « Ça ne va pas du tout, dit-elle… je suis toute flasque. » Colin s’approcha d’elle et la souleva. Elle s’accrocha à ses épaules. « Tiens-moi, Colin. Je vais tomber ! » Une discipline innovante…. Les portés sur baudriers sont une très belle métaphore de cette situation. Colin, suspendu, prend Chloé dans ses bras et la porte pour qu'elle tienne debout mais celle-ci glisse, chute, se rattrape en s'accrochant à ses hanches, son ventre, ses pieds.... Le corps du porteur est l’unique point d’accroche de la voltigeuse et sa liberté de mouvement au sein du baudrier permet de créer une chorégraphie aérienne riche et complexe, qui écoute l’organicité des corps en mouvement. Pour cette nouvelle discipline, je développe un vocabulaire acrobatique à la croisée des portés en trapèze double et du cadre aérien. Le principe est celui de la suspension : le porteur est accroché au baudrier, il peut porter en position assise, de profil ou la tête en bas et la voltigeuse peut évoluer de manière libre en-dessous, au-dessus, sur et autour de lui. En fonction de l’éclairage, la guinde de suspension peut disparaître pour ne laisser voir que les corps évoluer dans l’espace aérien, où le porteur est la “bouée de sauvetage” de la voltigeuse, son phare dans l’obscurité. ….. et porteuse de sens La scène commence avec Colin suspendu au baudrier, la tête en bas, qui retient Chloé par un bras. Chloé chancelle, se cambre, lutte pour tenir debout. Colin bascule et pose la main de Chloé sur son pied pour l'aider à monter et la prendre contre lui, serrée dans ses bras, recroquevillée contre son cœur. Mais elle glisse de nouveau et s'accroche à ses épaules. Colin la hisse pour la faire tenir debout dans ses mains, au-dessus de lui. Il la fait voler de nouveau, comme 10
avant, quand elle n'avait pas ce nénuphar dans le poumon. Chloé est trop faible et s'effondre jusqu'au sol, retenue par un pied par Colin. Colin, malgré sa bascule pour se rapprocher du sol, est retenu à quelques mètres en apesanteur par le baudrier et ne peut aller la chercher plus bas. Il tient précieusement la cheville de Chloé au creux de ses mains et l'attire à lui, pour ramener tout le corps de son aimée le plus près possible du sien, de son âme, et l'enlacer tendrement, tête en bas, comme lors de leur nuit de noces aérienne. Dans un sursaut de rémission, Chloé parvient à grimper le long de Colin pour s'asseoir sur ses pieds. Mais c'est encore la gravité qui remporte la lutte et Chloé s'abandonne dans les bras de son amoureux. Ils s'enlacent tendrement, suspendus à quelques mètres du sol, dans un espace qui ne semble appartenir à personne et où les nénuphars se font oublier, l'espace d'un instant. La scène est accompagnée musicalement par un bourdon à la contrebasse qui remplit l'espace sonore d'une sourde tension, rompue par quelques accords de piano aussi soudains que furtifs. La Compagnie Azeïn… en quelques mots Audrey Louwet, artiste diplômée du CNAC, cofonde en 2010 la Compagnie Azeïn avec Sam Hannes. Pour le premier spectacle La Vie tendre et cruelle des animaux sauvages, elle a imaginé un cadre aérien à quatre directions pour élargir les possibilités de voltige. Audrey propose un univers sensible et décalé où théâtre, musique et mouvement circassien sont intimement liés. Elle expérimente de nouveaux agrès aériens et développe un vocabulaire acrobatique fluide et organique, chargé en émotion et générateur de sens pour raconter, avec humour, la puissance de l’éphémère. Dans la continuité de sa démarche, elle a initié un travail de portés aériens sur baudriers pour créer un univers où les corps évoluent en apesanteur. Afin de poursuivre sa recherche sur l’éphémère et le rapport à l’immédiat, elle a partagé la scène avec un chien, dans le deuxième spectacle Cave Canem, et a développé un travail de “complicité canine” où la prouesse de dressage est détournée pour aborder le lien avec l’animal d’une manière sensible et clownesque. Engagée dans un processus de transmission, elle a été sollicitée comme auteure pour le programme “Un cirque dans ma tête” de la SACD-Auteurs Solidaires et Archaos. Elle a aussi conçu un programme d’actions éducatives, pour les collégiens et les élèves du premier degré, subventionnées par le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et de La Ville d’Aix-en-Provence. Elle a initié un programme d’ateliers sans agrès intitulé “Cirque en conscience” qui mélange yoga, techniques de respiration et mouvement dansé afin de donner à l’acrobatie une dimension sensible et intuitive. Depuis ses débuts, la compagnie est suivie en coproduction, en diffusion et en conseils par le Théâtre du Bois de l’Aune Aix-en-Provence et Archaos Pôle National Cirque Marseille. Elle est soutenue par les collectivités de sa région d’implantation ainsi que par l’Arcade, Agence régionale des arts du spectacle et de la culture en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Autour de ces partenaires de première proximité, plusieurs opérateurs de référence dans la discipline circassienne sont également mobilisés. 11
Spectacles : Les spectacles sont diffusés en région Sud, en France et en Europe dans les Pôles Nationaux des Arts du Cirque, les Scènes Conventionnées, les Centre Nationaux des Arts de la Rue et les festivals. La vie tendre et cruelle des animaux sauvages (2011) : désaccord musical et aérien pour un duo de voltige et un musicien qui traite des relations de pouvoir avec humour, rage et tendresse. Coproduction : Projet conçu dans le cadre d’une résidence artistique à Graus (Espagne) faisant partie du programme hito – turismo creativo en los pirineos et soutenu par le Gouvernement d’Aragon, l’Usine – lieu conventionné dédié aux arts de la rue, Tournefeuille/Grand Toulouse, et les Pépinières européennes pour jeunes artistes. Soutiens : Espace Périphérique (Ville de Paris – Parc de la Villette). Artistes lauréats du programme Défi Jeune - Envie d’Agir. Accueils en résidence : Archaos Pôle National Cirque - Marseille ; Théâtre Europe - La Seyne/mer ; Nickel Chrome - Martigues ; Nil Obstrat Centre de Création Artistique et Technique - Saint-Ouen l’Aumône ; Compagnie Shanju - Ecublens 80 représentations entre 2011 et 2013 Cave Canem (2016) : pièce de cirque pour un chien et trois acrobates qui parle d’amour et de la valeur d’être vivants ; un univers étrange où le face à face avec l’animal permet un retour aux origines de l’humanité. Coproduction : Archaos Pôle National Cirque - Marseille ; Théâtre du Bois de l’Aune - Aix/Pce. Accueil et soutien à la résidence : La Cité du Cirque - Le Mans. Accueils en résidence : Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône – Centre Départemental de Créations en Résidences ; Archaos Pôle National Cirque - Marseille ; Théâtre Europe - La Seyne/Mer ; Association Nickel Chrome - Martigues ; Académie Fratellini - Paris ; Ciam - Aix-en-Provence ; Cité des Arts de la Rue - Marseille 20 représentations entre 2016 et 2017 Cabaret Instants Suspendus (2018) : Monsieur Eran, chien dressé à la croquette, et ses artistes invités. Un cabaret drôle et poétique où les numéros se suivent et ne se ressemblent pas mais ont comme point commun la lutte contre la gravité, le temps d’un instant suspendu, volé à la dérobée. Accueils en résidence : Archaos Pôle National Cirque - Marseille ; La Cité des Arts de la Rue - Marseille ; Nickel Chrome - Martigues ; Le Cadran - Ensuès-la-Redonne. En tournée depuis mai 2018 12
Lily Water - Équipe AUDREY LOUWET - Metteure en scène et pédagogue Après une maîtrise de Langues Étrangères Appliquées et un poste d’emploi-jeune à l’école de cirque les Noctambules sous la direction de Michel Nowak, Audrey Louwet se forme au cadre aérien à l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois puis au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne. Diplômée du CNAC en 2010, elle a participé au spectacle Urban Rabbits mis en scène par Arpad Schilling et cofonde, avec son partenaire de voltige Sam Hannes, la compagnie Azeïn à l’issue de sa formation. Au sein de la Cie Azeïn, elle est auteure-interprète des spectacles La Vie tendre et cruelle des animaux sauvages et Cave Canem et signe la mise en scène du prochain spectacle Lily Water. Elle a également été interprète pour le Cirque Romanès (portés acrobatiques et complicité canine), la compagnie Rêve 2 (danse contact et portés acrobatiques), Les Philébulistes et la Cie Tout Fou To Fly (voltige aérienne). En parallèle, Audrey écrit et sa nouvelle Jeunesse Fragile a inspiré le spectacle La Rade de la Cie Tout Fou To Fly. Audrey continue de se former, notamment en mise en scène - Barouf Théâtre “Une traversée du processus de création” ; en clown - “les clowns à l’épreuve de la piste” au CNAC avec Ludor Citrik, Paola Rizza, Adell Nodé-Langlois et Gilles Defacques ; en chant avec Haim Isaacs ; en théâtre - “L’intensité dramatique” avec Fabrice Melquiot et “Mise en scène de la connaissance” avec L’amicale de Production et en yoga avec Nataraj Sadhana Yoga School. GABI CHITESCU - Voltigeuse au cadre Née dans la petite province de Niort (79) d'un père roumain et d'une mère française, tous deux anciens danseurs, Gabi baigne dès son plus jeune âge dans le domaine de la danse. Téméraire et ambitieuse, à l'âge de 7 ans, elle intègre un club de gymnastique qui lui permet d'acquérir l'esprit d'équipe, découvre la compétition et le plaisir de se dépasser. Parallèlement à ses cours de danse et de gymnastique, elle s'adonne au théâtre pour développer un autre moyen d'expression, un autre rapport au corps... Les spectacles de Philippe Decouflé sont une richesse, une inspiration et une influence dans ses choix d'aller plus loin. Persuadée qu'elle doit trouver une autre voie que celle du parcours scolaire standard qui lui convient mal, elle quitte le lycée à 17 ans. Son envie est forte de s'épanouir dans un nouveau domaine pour, à la fois, faire appel à ses connaissances et développer sa sensibilité créatrice ; comme si, inconsciemment, le cirque trottait déjà dans un coin de sa tête… C'est alors qu'elle intègre l’École nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR). Elle se spécialise en tant que voltigeuse en cadre aérien dans un collectif de quatre filles. Ensemble, elles poursuivent jusqu'au Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne pour y parfaire leur envie et leur passion de créer. Diplômée en 2016, elle est membre fondatrice du collectif Les Quat ’fers en l’air et tourne depuis 2017 avec le spectacle Gravir. 13
MARTIN JOUAN - Porteur au cadre Martin grandit sur l’île de Ré où il apprend à jongler face à la mer. Après une saison de spectacle dans une station de ski, il décide de mener de front une carrière d’artiste de cirque et de pédagogue. Diplômé de l’École Pédagogique de Bruxelles, il poursuit sa formation au cadre aérien et trapèze fixe à l’ACaPA à Tilburg dont il sort diplômé en juin 2015. Il intervient ensuite au Centre des Arts du Cirque Balthazar de Montpellier en tant qu'enseignant, puis prend le poste de responsable pédagogique à Circus Katmandu, Népal. À son retour en France, il monte la Cie Kameloso, composée de 6 artistes de nationalités différentes, dans laquelle il est trapéziste. Il est également interprète sur le spectacle Merci de votre accueil, création franco-anglaise de Générik Vapeur et Gorilla Circus. AGATHE DI PIRO – Compositeure-interprète Arrangeuse et compositrice, médaillée d'or en piano et formation musicale au conservatoire de Lyon et à l'ENM de Villeurbanne, elle est également licenciée de Musique et Musicologie à l'Université Lumière Lyon II. Attirée par la danse et la recherche du mouvement mis en musique, elle devient pianiste accompagnatrice à l'École Nationale Supérieure de Danse de Marseille. Dès 2011 elle accompagne les classes du Ballet National de Marseille, du Ballet Preljocaj et du Ballet d'Europe. Parallèlement elle compose et interprète des musiques pour des courts métrages (Théâtre du Centaure-Mucem), des publicités (Bang&Olufsen, Longines), des créations théâtrales (Cécile Auclert) et cabarets (TNP de Villeurbanne, Le Radian - Lyon). Pianiste éclectique, elle enrichit sa culture musicale au contact de musiciens traditionnels avec des groupes comme Sabâ (Maghreb) et Saïko Nata (mandingue), participe à Babel Med ou le FJ5C, et compose notamment des musiques à l'image (documentaire Arte 2017). Ses collaborations et sa recherche artistique de l'Autre l'emmènent en Andalousie, berceau du flamenco, à San Francisco (2013) pour un spectacle avec musiciens et danseurs iraniens approchant la beauté mystique de la culture persane, et en Inde (2016) où elle est initiée au chant hindoustani. MATTHIEU TOMI – Compositeur-interprète Originaire de Corse, Matthieu Tomi débute la guitare puis la basse aux côtés de Jean Castelli. En 1998, il arrive à Marseille et découvre la musique dans les clubs tel que le Maybe Blues. Un petit passage par le conservatoire d’Aix-en-Provence et un diplôme à l’école Yamaha lui feront rapidement comprendre que ce n’est pas dans les écoles qu’il trouvera sa voie. Sa rencontre avec Nassser Ben Dadou et Bernard Ferrarini sera décisive. L’un pour la rigueur, l’autre pour la folie. Fretless, puis contrebasse, puis 6 cordes, Matthieu Tomi rencontre le blues man Wolf Mail et devient MTOTB (Matthew Tomi On The Bass). C’est en entrant dans Watcha Clan que MTOTB devient Mat Labess. Watcha Clan lui ouvrant les portes de l’international (36 pays). Du Nord au Sud, d’Est en Ouest il parcourt une bonne partie du monde. Depuis 4 ans il travaille avec Arnaud Amat, directeur de la Clique Production. Atout majeur dans l’organisation et la gestion de ses diverses activités, avec comme toujours, rigueur et folie. 14
Côté cirque, il signe la création musicale qu'il performe sur scène du spectacle Crash Again de la Cie S'évapore et réalise la composition et l’habillage sonore du spectacle Cave Canem de la Cie Azeïn. La poursuite de la collaboration pour Lily Water s’est avérée évidente. VALERIE BRAL - Artiste Dramatique (en alternance avec Aurélia Monfort) Valérie Bral a commencé le théâtre à l’âge de 5 ans en se cachant derrière les arbres du décor Le lion est mort ce soir, spectacle présenté au club de théâtre de son village essonnien. Après il ne l’a plus quittée puisqu’elle a poursuivi au collège puis au lycée à travers différentes créations pluridisciplinaires. Après un diplôme d’Études Théâtrales - Université Paris III, elle découvre le clown avec Jacqueline Ceyte, Jacques Hadjaje et Gérard Gallégo, le masque avec Ariane Mnouchkine, la marionnette à gaine avec Fabrice Fraysse, la pantomime avec Émile Salimov, quelques résonateurs buccaux et vocaux avec Anne Garcenot puis suit des trainings d’acteurs dirigés par Francis Henriot et Brontis Jodorowski. Elle se forme également au Cours Michel GRANVALE et à l’École Claude MATHIEU. Elle a interprété des œuvres de D. BONAL, R. W. FASSBINDER, J. JOUANNEAU, P. MINYANA, Y. MISHIMA, J. NIKOLIC et R. SEJDOVIC, D. PARENTEAU-LEBOEUF et J. RACINE. Parallèlement, elle codirige avec Marie-Lise Gault la Compagnie Etosha et participera à trois créations ‘Bouille et les Taréfoufous’ (MS : Céline Brunelle), ‘Le Jardin Secret de Toycine et Cotiney’ (MS : Jacques Hadjaje) et ‘Néo, le dernier espoir de Gaïa !’ (MS : V. Bral et M.-L. Gault) mêlant théâtre, musique, chant et danse. Elle a participé à une dizaine de court-métrage dont deux ont été primés : « Nous » d’Olivier Hems - Prix de la meilleure fiction Barcelone 2008 et Prix de la région Rhône-Alpes 2008 et « A double tour » de Jean-François Szczepanek - Chien d’Or de Montargis 2014 Elle est également professeur de théâtre à l’École des Arts de Marcoussis et pour l’association Renaissance et Culture de Nozay/La Ville du Bois où elle intervient auprès d’enfants, d’adolescents ou d’adultes. Elle a récemment mis en scène Le Roi Lear de William Shakespeare – Transcription de Jacques Drillon. Valérie a de multiples compétences et durant une dizaine d’années, elle a même été chargée d’administration pour les associations La Lune et Les Frères Kazamaroffs. Elle continue de se former : « L’art et la manière d’intervenir en milieu scolaire – Une traversée du processus de création » (Le Quai, C. D. N. – Angers/Pays de la Loire) ; « Percussions Corporelles » (Bidule et Bémol – Massy) ; « Mettre en Scène – Une traversée du processus de création » (Barouf Théâtre – Les Lilas) où elle a rencontré Audrey Louwet pendant laquelle naît l’envie de travailler ensemble et de croiser les disciplines circassiennes et théâtrales. La collaboration s’est avérée évidente et Valérie est le binôme d’Aurélia sur Lily Water. AURELIA MONFORT - Artiste Dramatique (en alternance avec Valérie Bral) Diplômée de L’École Internationale de Théâtre LASSAAD à Bruxelles (méthode J.Lecoq), elle s’est également formée au clown (Hervé Langlois, Heinzi Lorenzen, Martine Dupé), à la marionnette (Renaud Herbin, Pierre Tual), au théâtre d'objet (Katy Deville et Christian Carrignon) et à la danse (Nicole Mossoux, Claire Heggen). En tant que comédienne, elle a travaillé avec différentes compagnies françaises et belges de théâtre et de marionnettes, sur des textes d'auteurs, des créations collectives et des projets d'improvisation dans l'espace public ( ...And Try To Fly, Cie OCUS - Sur la Corde Raide de M. Kenny, Cie La Mort est dans la Boîte). La mise en scène et l'écriture représentent un axe important de son parcours, toujours dans un souci d’accessibilité et de partage avec le public. De 2013 à 2015, 15
elle participe à l’écriture, à la création et à l’interprétation de plusieurs spectacles de théâtre de rue au sein de la Compagnie La cour des possibles (Belgique). Elle travaille depuis 2015 pour la compagnie TAC TAC sur le spectacle RESPIRE, Picardie forever (co-écriture, mise en scène et interprétation musicale et sonore). En 2017, elle crée la compagnie Iden(C)ité, autour de la question de la construction identitaire et de ses enjeux collectifs. Elle rencontre Audrey Louwet sur la formation “Mettre en scène : une traversée du processus de création” avec Laurent Leclerc du Barouf Théâtre pendant laquelle naît l’envie de travailler ensemble et de croiser les disciplines circassiennes et théâtrales. La collaboration s’est avérée évidente et Aurélia est le binôme de Valérie sur Lily Water. SIMON LOUWET - Créateur lumière Diplômé en régie lumière de l’école du Grim-Edif à Lyon en 2004, il a été éclairagiste pour de nombreuses structures culturelles programmant du théâtre, de la danse et de la musique (Docks des Suds, Grand Théâtre de Provence, Nikaia, Théâtre La fonderie, Théâtre Armand, Sub Concert, Absolut Live, Pasino). En 2009 il devient créateur et régisseur lumière du groupe Chinese Man et tourne avec le groupe pendant 4 ans. Depuis 2013 il est créateur et régisseur lumière du groupe Deluxe et tourne avec le groupe (Zénith Paris, Montpellier et Lille, Olympia, Bataclan, Sziget Festival, Solidays, Francofolies). Il est le créateur de la « stache light », un procédé unique et original d’éclairage. En parallèle, Simon pratique la musique (basse, chant) et s’intéresse à tout ce qui concerne le graphisme (peinture, réalisation de clips vidéo, design de tatouages). Au sein de la Cie Azeïn, Simon a signé la création lumière de Cave Canem et sa participation à Lily Water est la continuité d’une collaboration fructueuse. MARTHA RODEZNO – Collaboratrice artistique Après avoir été formée à l’école Nationale Danse du Salvador et à Paris, elle devient danseuse interprète dans plusieurs compagnies : Kitsou Dubois, Maïté Fossen, Jacques Patarozzi et Isabelle Dubouloz. S’intéressant au processus d’improvisation, elle se forme auprès de Kirstie Simson, Julyen Hamilton, Andrew Morrish et Soto Hoffman. Chorégraphe et pédagogue (diplômée praticienne de la méthode Danis Bois et d’un DU en Art Thérapie et Mouvement), elle crée et danse pour la compagnie « Almasdream » avec plusieurs créations présentées en France et à l’étranger. Elle travaille sur les liens entre la danse contemporaine, l’improvisation, la création et le Mouvement Sensoriel. Elle poursuit aussi un chemin personnel à travers ses spectacles sur le thème de l’identité. Formatrice, elle donne des cours réguliers à Canal Danse (Paris) et est également intervenue au Centre National des Arts du Cirque. Sensible aux enjeux circassiens, elle apprécie accompagner les artistes de cirque dans la création d'un vocabulaire acrobatique en lien avec le Mouvement Sensoriel. Martha accompagne la Cie depuis ses débuts dans la création de chorégraphies aériennes en lien avec le mouvement sensoriel et animera une formation continue avec Audrey Louwet sur comment aborder le vocabulaire acrobatique par la perception sensorielle. 16
BRUNO DELEU – Collaborateur artistique Comédien, formé à l’École Internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles (pédagogie Jacques Lecoq) et dans différents stages (École Marceau, Théâtre du Soleil, Théâtre du Campagnol...), son parcours est éclectique, enrichissant et formateur : des formes clownesques au classique, du contemporain aux arts de la rue, des créations collectives au solo. Enrichi par ces expériences, il se tourne progressivement vers l’art de la mise en scène, jusqu’à s’y consacrer presque exclusivement. Depuis 2003, il dirige la Cie Le Souffle dont il met en scène et écrit ou co-écrit les spectacles (Tout sur Blanche neige, La Linha, Coulisses, etc). Depuis 2007, il s’implique particulièrement dans d'autres compagnies pour lesquelles il réalise des mises en scène ou de la direction d’acteurs : Cie Attention Fragile, Cie Campo, Cie Kartoffeln, Cie Petits Cailloux... Bruno est également formateur. Depuis 2001 il anime des stages clowns, bouffons et jeu burlesque pour comédiens professionnels. Enfin Bruno est aussi auteur (La Nef des fous, L’Autre rive, etc). Au sein de la Cie Azeïn, Bruno a été regard extérieur de Cave Canem et a été sollicité pour la phase de préparation du projet Lily Water. SARAH VEILLON – Costumière Sarah Veillon vit et travaille à Marseille. Après avoir suivi un enseignement en haute couture à Paris, puis intégrée l'École Nationale des Arts et Techniques du Théâtre (école de la rue Blanche), section costumes historiques, elle travaille plusieurs années comme costumière à Paris. Elle s'installe ensuite à Marseille, où elle rencontre Geneviève Sevin-Doering. Grande costumière et grande artiste, Geneviève est la créatrice d'une nouvelle technique de coupe, à laquelle elle a consacré quarante ans de sa vie : "la coupe en un seul morceau". Pour Sarah, c'est une rencontre déterminante, une révélation. Commence alors un apprentissage de la technique de coupe du "un seul morceau", qui marque le début de leur collaboration. Dix années durant lesquelles Sarah Veillon s'attelle à acquérir la maîtrise de cette technique de coupe. Forte de tous ces enseignements, elle développe une exploration de la matière textile et du corps en mouvement. Créatrice de costumes pour le spectacle vivant autant en cirque, théâtre que danse (Cie L’Entreprise, Festival d’Art Lyrique, Jérôme Savary, Fellag, Cie Kronope, Cie Karnavires, Apprentie Cie, Jean-Christophe Maillot, Iffra Dia, Hakim Maiche, Cie Dodescaden, etc) Sarah travaille également pour le cinéma (Patrice Chéreau, José Dayan, Nina Companeez, Coline Serreau, Valérie Lemercier, etc). Elle est aussi habilleuse (Alain Delon, Mylène Farmer, Johnny Hallyday, Théâtre de la Criée, Théâtre du Jeu de Paume d'Aix, Théâtre municipal d'Avignon, Festival de danse de Marseille, Festival d'Avignon), collabore avec des plasticiens et a ouvert sa propre boutique de vêtements de ville (pièces uniques ou petites séries) pour homme et femme. 17
Extraits de presse des précédents spectacles La vie tendre et cruelle des animaux sauvages – 2011/2013 “Un spectacle réussi et rempli de qualité (..) La magie et le charme du jeu fonctionnent sans tricherie (..) Ce spectacle mêle donc aussi bien une poésie musicale qu’aérienne donnée par une interprétation sans fausses notes et agréable à l’œil” Le journal de Saône-et-Loire pour le festival Chalon dans la rue “Issu de la 21e promotion du Cnac, le duo Azeïn continue d'explorer la relation homme-femme à travers le prisme du cadre aérien. Un cadre que le couple a modifié : il l'a rendu carré afin de pouvoir travailler sur chacun de ses quatre côtés. Les corps se rencontrent, se frôlent, s'attirent, se rejettent... A découvrir dans le cadre du festival des arts de la rue Parade(s)” Stéphanie Barioz - Télérama “La compagnie franco-belge Azeïn présente un étonnant spectacle de haute voltige, mais pas seulement… Ce duo aérien surprend par son interprétation scénique où les corps deviennent le langage des sentiments d’amour, de haine ou de bonheur. Au rythme des percussions d’un musicien présent sur scène, les deux acrobates imposent avec fraîcheur leur énergie et leurs prouesses techniques virevoltantes !” Anne-Lyse Renaut - Zibeline “La vie tendre et cruelle des animaux sauvages », le titre évocateur du spectacle de la Cie franco- belge Azeïn a tenu ses belles promesses. Évoluant dans un cadre aérien original à quatre directions, les deux artistes Sam Hannes et Audrey Louwet multiplient les figures acrobatiques et les portés en haute voltige pour donner à voir, avec humour et poésie, la complexité des relations humaines. Tour à tour, les deux acrobates s'enlacent avec tendresse ou s'envoient paître avec rudesse. Un musicien, à la batterie ou aux bruitages les plus incongrus, les accompagne en live dans leurs prouesses. Une belle rencontre du Festival !” Le Télégramme Quimper Urban Rabbits spectacle de sortie du Centre National des Arts du Cirque - 2009/2010 “Mention spéciale au numéro aérien du « couple » formé par Audrey Louwet et Sam Hannes. Leur sensualité subtile sublime ce spectacle. Ces deux corps unis et beaux ouvrent la dernière partie intitulée solitudes” Pauline Compan - Rue du Théâtre “Installé au centre du volume scénique, le cadre sur lequel évoluent Sam Hannes et Audrey Louwet a suffisamment de hauteur pour leur permettre de longs enchaînements de figures rapides aux rattrapes fermement assurées. Et il reste, entre la chaise aérienne et le tapis au sol, un espace de jeu confortable au couple d’acrobates lorsqu’il rompt l’impeccable déroulement de figures 18
acrobatiques, fluide et puissant, pour s’affronter au fil d’une cascade d’équilibres et déséquilibres calculés et menés, comme la première partie de leur histoire, avec une précision sans faille” BNF, Éditions multimédias “On assiste à un théâtre aérien, sans mots, ou presque mais exprimé dans un langage si riche qu’on comprend tout, et qu’on se dit qu’ils sont tous deux d’excellents acrobates aériens, sans doute aucun, mais qu’ils sont encore davantage des poètes, des conteurs qui donnent à leurs corps si complémentaires, la force de la plus belle des syntaxes et la cohérence des plus beaux récits. Être ainsi pourvoyeurs de rêve, si jeunes, mérite le respect, la gratitude et l’espoir de connaître la suite” Pascal Vey - Dossier pédagogique du service éducatif de La Comète Scène Nationale de Châlons- en-Champagne Contacts Responsable artistique : Audrey Louwet compagnie-azein@gmail.com 06 32 55 68 10 Chargée de production : Mathilde Tremoy azein.production@gmail.com 07 68 79 21 13 Régie générale : Mathieu Rouquette technique.azein@gmail.com 06 13 30 21 22 https://compagnie-azein.com Le Louxor Bât C ; 110 av du petit Barthélémy ; 13090 Aix-en-Provence ; N° SIRET : 53023225500014 ; Code APE : 9001Z ; N° licence : 2-1044237 Crédits photos : J. Paulin, E. Bayard, P. Hardy 19
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